Attaque mystérieuse [Libre]

Afaewin marchait d'un pas incertain dans la petite rue qu'il venait d'emprunter. La pluie tombait lentement et venait le mouiller de la tête aux pieds. Le ciel commençait à s’éclaircir en ce début de soirée, faisant place à quelques étoiles. Il portait sa longue cape de voyage, capuchon rabattu. Ainsi vêtu, tout de noir, il n’était pas reconnaissable.

Il serrait dans sa main droite la lettre qu'il avait reçut le matin même. Une lettre qu'il détestait... Qu'il aurait voulu brûler aussitôt. La lettre annonçant la mort de son père. Un autre sanglot vint le secouer, à l'évocation de ce souvenir douloureux. Il n'avait pas rendu visite à son paternel depuis des mois!! Il n'avait même pas pu lui dire un au revoir. Il aurait tant voulu à cet instant le serrer fort dans ses bras et lui dire qu'il l'aimait... Il était trop tard, à présent! Il allait devoir avertir sa sœur, si elle n'était pas déjà au courant et partir pour les funérailles à Eteniril! Où, il habitait depuis le départ de ses enfants, même si il était humain, les elfes l'avaient toujours bien accueillis, car il était veuf d'une demie-elfe. Sans savoir pourquoi, il avait toujours préféré la compagnie d'elfes, depuis la mort de sa femme...

Soudain, il perçut un mouvement, une ombre, au dessus de lui. Sortant de ses pensées lugubre, il arrêta de marcher, l’oreille à l’affût. Plusieurs minutes s’écoulèrent, rien, il reprit donc son chemin. Il ne fit pas deux pas devant lui que quelque chose passa à proximité. Il leva la tête dans l’espoir d’apercevoir quelqu’un percher sur un toit ou quoique ce soit d'autre, toujours rien. Il tourna dans une mince ruelle, peu fréquentée et la silhouette mystérieuse passa encore au dessus de sa tête.

Cependant, il n’eut pas le temps de s’en formaliser qu’il reçut un coup puissant sur la mâchoire le faisant basculer, puis tomber sur le sol. Son capuchon retomba en arrière, découvrant son visage de jeune homme. Un goût acre de sang chaud entra dans sa bouche. Il porta instinctivement la main à son visage, il saignait du nez. Reprenant ses esprits, il releva la tête, un homme le regardait de haut, le regard méchant. Ses yeux semblaient être injectés de venin. Il était, comme lui, entièrement habillé en noir. Son visage était à peine distinct. De la pénombre, sorti un autre homme, ou peut-être était-ce une femme… Afaewin se secoua, puis les regarda tout les deux avec de grands yeux interrogatoires.

-Que me voulez-vous!? Leur lança-il sur un ton mêlé de chagrin et de colère.

Les deux hommes ne pipèrent mot, se contentant de le regarder en chien de faïence, tels deux loups affamés. Le garçon déglutit, la peur commençait à monter à une vitesse folle. Son pou s’accéléra… Qui étaient-ils??

[PDE :Vous pouvez jouer mon sauveur ou un des deux hommes ou femmes. Ou les deux...]

C’était la première fois que Draco se promenait avec Haskeer dans les ruelles de Diantra, les rues étaient quasiment désertes et les rares piétons qu’ils trouvaient, en apercevant le blason de l’Armée des Divins étaient tout de suite rassuré. Il pleuvait abondamment et malgré cela le guerrier n’avait pas prit de capuche ou de cape pour se protéger. Il avait été entraîné pour ne pas tenir compte des caprices de la météo. En effet c’était des jours de pluie que les principales batailles avaient lieu. Bref, les deux frères d’armes se promenaient pour une fois tranquillement dans la belle ville qu’était Diantra. Durant les 8 années de services en tant que capitaine de la garde royal il n’avait jamais prit le temps d’apprendre à connaître sa citée. Il n’allait pas se lancer dans une exploration de la ville mais juste l’admirer en prenant tout son temps.

« Ne trouves-tu pas que Diantra est magnifique Draco ?
-… Mouais.
-Qu’y a-t-il ?
-Il y a beaucoup trop de vice à mon goût ici…
-Les hommes sont les hommes cher ami !
-C’est bien ce que je crains, à chaque pas que je fais, je perçois une pulsion meurtrière.
-Nous les hommes avons tous notre caractère, qu’il soit bon ou mauvais. C’est ce qui fait notre force. Nos ennemis ne savent pas à quoi s’attendre de notre part.
-C’est sûr… »

Continuant leurs chemins, ils furent interpellé par une bagarre qui ce déroulait à quelques mètres d’eux. Un homme, tout de noir vêtu, avait frappé à la mâchoire un autre homme habillé pareillement. Croyant qu’il s’agissait là d’ivrogne Haskeer choisi de ne pas intervenir. Mais à cet instant un autre homme jaillit de l’ombre pour se tenir aux côtés du premier. Draco fit signe au guerrier qu’il avait capté des pulsions meurtrières et ce dernier fonça sur eux en dégainant. Il se mit devant le malheureux qui ne semblait pas comprendre ce qu’il se passait et adopta une position défensive. Draco lui resta au loin pour ne pas traumatisé d’avantage l’homme en position de faiblesse.

« Partez ! Où vous le regretterez… »

Ignorant complètement les paroles d’Haskeer l’un des deux hommes se jeta sur lui. Il para la première attaque, cherchant une ouverture le guerrier entama une série d’attaque, il esquiva les attaques du fanatiques sur place pour ne pas permettre au second d’atteindre le malheureux à terre. Haskeer para quelques attaques et finit pas assommer du plat de son épée l’ennemi. L’autre, qui était beaucoup moins courageux, tenta de s’enfuir mais fut stopper par Draco qui lui rugit juste devant la tête il n’en fallut pas plus pour qu’il s’évanouisse. Il le ramena vers l’autre qui gisait au sol et les ligota. S’en attendre il leur assena plusieurs claques destinés à les réveiller. Une fois cela fait, il entama son interrogatoire.

« Qui êtes vous ? Que voulez vous ? Qui vous a envoyé ? »

Pour les motiver Haskeer montra du doigt son dragon qui laissé apparaître ses rangées de crocs.

« Je vous préviens, il est beaucoup moins patient que moi, en plus, il n’a rien mangé ce matin… »

[HRP: C'est à toi d'inventer leurs réponses ^^']

Afaewin était encore ébranlé de l’attitude des deux hommes face à lui, quand brusquement un guerrier fit son apparition. Il se débarrassa rapidement de ses deux interlocuteurs qu’il immobilisa au sol.

Le jeune homme se leva et vint rejoindre son sauveur d’une démarche un peu étourdie et incertaine, sa main droite serrait encore la lugubre lettre. Il se plaça un peu en retrait, mais assez proche pour voir la réaction des deux hommes. Ils étaient dans une position de faiblesse et apparemment cela ne les convenaient pas. Un des gars ouvrit la bouche pour parler, mais son compère le stoppa aussitôt en lui assenant un coude dans l’estomac.

Afaewin toucha son poignard à sa ceinture, il n’avait même pas pensé à le sortir, lorsqu’on s’était délibérément jeté sur lui. La mort de son père le plongeait dans une sorte d’état végétatif et ses fonctions vitales semblaient dépouillées de tout réflexe. Pourtant, il était habitué à ce battre.

Voyant qu’ils étaient cerner de tout bord, tout côté les attaquants finirent par se soumettre. Celui qui avait voulu parler plutôt, ouvrit de nouveau la bouche et ignora son compagnon qui semblait ne pas être en accord avec lui.

-Nous travaillons pour notre compte, nous sommes plusieurs…

Le guerrier l’encouragea à continuer. Afaewin écoutait ses paroles avec attention.

-Nous cherchons simplement un peu d’argent, vous savez tout le monde à besoin d’argent… articula-il.

Afaewin les regarda avec incrédulité, celui qui parlait n’avait pas l’air convaincu.

-Pourquoi ne pas avoir demandé? Répondit-il tout bonnement.

L’expression de son interlocuteur changea et un petit rire rauque se fit entendre.

-Parce que vous n’auriez pas donné, lança-il.

-Effectivement, renvoya Afaewin.

Le garçon se gratta la tête, il y avait quelque chose de louche et d’ambigu dans ce que l’homme disait… Quelque chose lui échappait... Mais quoi? À bout d'arguments il se tourna vers son défenseur, peut-être lui aurait une idée, se dit-il.

Afaewin regarda la situation dans l'ensemble... Il revint en arrière, que c'était-il passé, exactement? Il avait d'abord reçut la lettre, le matin même... Cette fameuse lettre! Il aurait voulut hurler son chagrin. Il aurait voulut que le monde entier sache à quel point, il se sentait coupable. Pour l'instant, il ne pouvait pas, pas encore... Il irait se saouler ce soir. Il plongerait son dévolu dans l'alcool et oublierait tout ce qui c'était passé!

Non... Il ne fallait pas oublier. Il fallait qu'il se rende à Etheniril! Il devait voir la tombe de ses propres yeux, s'en convaincre... Il était mort... Réellement mort! Non! Impossible! Il se battait avec son subconscient. Il ne savait même plus qu'est-ce-qui était la réalité ou le rêve. Peut-être était-il en train de rêver...? Oui! Ce devait être ça, le rêve collerait cent fois mieux. C'était une situation trop absurde. Voyons, les gens n’attaquent pas d'autres gens pour rien! Euh... Peut-être que oui, en fait...

Ne comprenait plus trop la situation, il détourna son regard des deux hommes qui venaient de s'en prendre à lui. Ses yeux étaient mouillés et il se sentait tout étourdi. Ses émotions changeaient à une vitesse s'y effrayante! Il y avait à peine quelques minutes, il semblait stable et apte à parler. Il avait même questionné ses interlocuteurs.

Le chagrin était revenu au galop, maintenant et paralysait une par une, toutes ses idées. Une seul pensée était en place et il était obnubiler par elle... Son père. C’était un cauchemar, comment son père avait-il put mourir… Oui, tout le monde mourrait, mais pourquoi lui?? Afaewin ne l’avait pas vus depuis des mois et maintenant, il le reverrait dans sa tombe! C’était insoutenable… Il devait rêver, il devait rêver! Il fallait que cela soit. Ce ne pouvait pas être la réalité?

Troublé, il fit quelques pas en arrière. Pourquoi l’avait-on attaqué? Ha! Bien sûr, tout pouvait se passer, il était dans un rêve!

-Laisses-les faire, on s’en fiche… souffla-il.

Ouais, au fait, maintenant qu’il pensait. Ça lui donnait quoi de connaître ou non les motifs de deux gars qui l’avait attaqué dans un rêve. C’était sûrement encore un tour de son subconscient.

-Donc… Je dois aller à Eteniril, marmonna-il d’une voix à peine audible.

« Eteniril, Eteniril, Eteniril… » Répéta-il sans cesse dans sa tête.

Il tourna les talons, faisant dos à ses mystérieux ennemis et à l’homme d’honneur qu’il était venu le défendre. Il fit quelques pas dans la rues, puis s’arrêta, quelqu’un l’interpelait…