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 Les suspects habituels | Solon de Trys

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Dungrad Thevagold
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Dungrad Thevagold


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MessageSujet: Les suspects habituels | Solon de Trys   Les suspects habituels | Solon de Trys I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2016 - 8:33

*


Les bureaux de la garde de Solon de Trys n'étaient point en réalité des bureaux. C'était une petite maisonnée, reconvertie en armurerie et en dortoirs, jouxtant la prison par l'un des murs porteurs. On y avait habilement creusé une porte, dans la pierre et la terre, afin de ne pas avoir à passer par la rue pour se rendre dans une pièce ou dans l'autre. On recevait les plaignants et autres affiliés dans la caserne, dans une petite salle, sobre et peu éclairée, où faute de moyens et d'alphabétisation, on relevait les témoignages à l'oral, sauf lorsque, les jours de chance, le greffier était là. C'était l'un de ces jours-ci.

Sur l'une des chaises, un marchand en tunique traditionnelle colorée attendait le retour des gardes et du greffier. Pendant ce temps, mains jointes sur ses cuisses, il scrutait l'absence totale de décoration. La porte finit par s'ouvrir, et la petite compagnie, composée de deux gardes et du greffier, entrèrent dans la pièce, accompagnée de la motivation qui font un bon jour ce qu'il est, dès les premières lueurs du soleil précoce de l'Ithri'vaan. Chacun s'installa dans le silence, les gardes ne semblant guère pressés, ou enjoués, à l'idée de débuter, évitant le regard insistant et curieux du marchand face à eux.

« Bon...Sieur Abdosir Kanmi...marchand de soie. Vous dites avoir vu... »
« Est-ce que je peux avoir du tabac ? » demanda le marchand. Surpris, les gardes se regardèrent l'un l'autre, puis, lentement, trahissant leur surprise, se levèrent en même temps avant que l'un se rassoie, voyant que son comparse allait en chercher. Un bon quart d'heure après, il revint avec une besace contenant du tabac, et des feuilles à rouler. Le marchand, souriant, prit la besace, après s'être gratté ses cheveux courts, et commença à se rouler une cigarette.

« Je disais donc...Sieur Kanmi, marchand de... »
« Et une bougie ? » coupa à nouveau le marchand. Le garde, tiquant, se releva, allant chercher une bougie ou de quoi allumer la cigarette roulée de leur témoin. La posant devant l'individu, il se rassit lourdement, trahissant son intention de ne plus se lever. Kanmi, souriant, alluma sa cigarette, attendant patiemment qu'on lui pose les questions.

« Alors, sieur Kanmi, vous étiez... »
« Un instant, elle s'est éteinte. » Le garde se passa la langue dans la bouche, exaspéré d'être coupé ainsi à nouveau. Mais il prit une profonde inspiration et sourit au marchand, avant de reprendre. « Donc vous avez dit que vous étiez pas loin du port, hier soir ? » Abdosir Kanmi tira une longue bouffée de tabac avant de répondre. « Et bien, non, j'étais sur le port. » « Donc vous avez vu ce qu'il s'est passé ? » « Disons une bonne partie. » « Nous vous écoutons. » « Et bien, tout a commencé assez tard. Le soleil s'était déjà couché, les auberges étaient remplies... »



*


Le vent soufflait fort en ce début de journée. Les voiles de la Reine étaient bombées, tendues, projetant le vaisseau sur les flots, remontant la côte estréventine, vers le Nord-Ouest, vers Solon de Trys. Sur le pont, chacun s'affairait, on renouait, on grimpait, on nettoyait. Seul Monsieur Picquet, installé contre la rambarde, près de la barre, chômait, et s'en contentait. A côté de lui, Thevagold, à moitié avachi sur une chaise longue, fumait son tabac, qu'il partageait avec Picquet. Au sommet du mât, on avait retiré le pavillon noir de la sirène, l'emblème et le héraut des Amants des Flots, et on l'avait remplacé par un drapeau quelconque de marchands anodins, rien de plus banal dans un port estréventin. Même s'il faisait chaud dès les premières heures du jour, le capitaine et son second profitaient de la brise et des relents d'eau de mer assez braves pour venir les doucher de temps à autre, assez conséquents pour qu'ils rafraîchissent, mais pas assez pour ruiner le tabac et la boisson.

Les pirates, plus déterminés que jamais, faisaient voile vers Solon de Trys, avec la ferme intention de le rayer de la carte. Ce n'était pas tant les richesses qui les motivaient - bien qu'exclure ce facteur serait hypocrite - mais plutôt les prises et la renommée à venir. Le partage de la première partie du paiement avait déjà été fait, et, comme de coutume, si certains avaient commencé à mettre de côté, d'autres les avaient déjà utilisé en femmes et en boisson. Thevagold se réveilla de son somme lorsque le navire pénétra dans le port. Ils demeurèrent volontairement à bonne distance des docks, et, à l'aide de barques, la quasi-totalité de l'équipage débarqua alors que le soleil était à son zénith. Conversant quelque peu, les pirates finirent par se séparer, s'enfonçant dans la ville, se mêlant parmi la foule dans le port, et ce, sans qu'on ne les remarque.

Le soleil accomplit son voyage quotidien, et bientôt, sa présence ne fut plus qu'un souvenir, nullement regretté, alors qu'on jouissait de la brise et de la fraîcheur nocturne. L'animation marchande du jour était remplacée par les vices et les vilenies de la nuit, les négociants et artisans étaient remplacés par les catins et les voyous. Solon de Trys n'était guère une cité marchande différente des autres : le jour avait son économie, tout comme la nuit, et la pègre locale était durablement implantée sans qu'on envisage de la déloger. L'équipage s'était réparti en petits groupes dans les différentes auberges, mais il n'était point au complet. Sur les docks, plusieurs duos ou trios s'étaient dispersés, et, assez bruyamment, riaient ou buvaient en s'aventurant sur les palettes et les planches de bois du port. Durant la journée, ils s'étaient épris de quelques cargaisons et de quelques bavards, qui, pour quelques pièces ou une bouteille, révélaient ce que l'on chargeait sur tel navire.

Et ils trouvèrent quelques perles rares, quelques embarcations et vaisseaux, chargées à bloc de tonneaux de tabac, ou d'alcool, parfois d'épices sinon de soies. Malheureusement pour eux, il ne s'agissait point des embarcations dignes du port de Thaar, suffisamment conséquences pour qu'une seule prise assure la survie de l'équipage pour cinq énnédes. Non, ici, les cargaisons étaient considérablement plus petites, mais attrayantes malgré tout. Riant, à moitié ivres - du moins en apparence, l'un des trios de pirates du port se dirigea vers la passerelle de l'un des navires chargés pendant la journée. Sur celui-ci, quelques marins passaient la nuit sur leur hamac ou à même le sol, dans la cale, pendant que sur le pont, deux ou trois gardes patrouillaient.

« D'solé, on'é en r'tard... » lâcha l'un des pirates en baissant le visage, déjà assombri par l'obscurité de la nuit.
« Le capitaine en entendra parler, vous...hé, attendez ! » Mais ils n'attendirent pas. Un éclat dans la nuit, une lueur vivace, et la dague finit la phrase du garde, tranchant la carotide d'un geste sec, tandis que l'un des comparses lançait la sienne sur son confrère. Ce dernier s'abattit sur le pont, lourdement, tandis que les pirates, immobiles, guettaient le moindre bruit, le moindre souffle pouvant trahir l'arrivée des autres marins, réveillés par le bruit.

Lentement, les trois pirates cachèrent les corps d'une manière fort sommaire, puis, lentement, guettèrent le signal, envoyant le leur : ils prirent la lanterne du pont, la levant le plus qu'ils purent, et, avec de grands gestes, firent part de leur réussite à leurs confrères du deuxième navire. Ces derniers répondirent également...Mais pas le troisième. A la place, une cloche sonna au loin, et des cris retentirent. La troisième bande avait échoué, et s'était fait soi prendre, soi tuée. Alors, dans la précipitation, les pirates s'emparèrent des lanternes, des petites jarres d'huile, et suivirent leurs ordres : ils en jetèrent une en plein contre le bastingage, avant de jeter une lanterne dans la flaque. Puis, alors que déjà les flammes s'embrasaient, ils grimpèrent aux échelles de cordes, et après avoir répandu de l'huile sur les toiles, ils les allumèrent, avant de sauter dans l'océan. On entendit une succession de plongeons réussis - mais sur le deuxième navire, un bruit sourd glaça le sang des pirates : l'un d'entre eux s'était prit le pied dans les cordages, et son saut s'était achevé sur le pont du navire où il s'était brisé les os.

A présent, de nombreuses cloches sonnaient pendant que deux navires brûlaient. Les auberges s'étaient vidées, et les manants assistaient au bûcher géant de deux vaisseaux, dévorés par les flammes. Les gardes s'étaient amassés, impuissants, tandis que les mâts s'effondraient et les cris de ceux prisonniers dans les cales perçaient la nuit et glaçaient le sang. Les gardes, tant bien que mal, s'étaient précipités sur le port, tentant de garder la foule à distance. Un mât s'effondra sous l'emprise des flammes, s'écroulant sur une autre embarcation, propageant l'incendie qui était toutefois contenu aux navires.


*


« Donc...vous étiez dans l'auberge, et vous avez entendu les cloches, vous êtes sorti, vous avez vu les navires brûler ?»
« C'est bien ça. » Abdosir Kanmi continuait de fumer lentement sa cigarette, entrecoupant son récit de gestes de la main pour chasser la fumée gênante, ou s'emparant de la bougie pour rallumer sa cigarette. Les gardes continuaient leurs questions, tandis que le greffier poursuivait sa prise de notes précise et concise. L'un des gardes soupira, puis reprit.
« Et vous vous êtes rendus compte du second incendie alors que vous étiez sur le port, à regarder ? » Kanmi leva les sourcils en hochant le visage.
« Tout à fait. Nous avons tous été surpris. Les navires brûlaient déjà depuis une bonne vingtaine de minutes, quand soudain...»



*


Les cloches du port retentissaient à s'en briser les cordes, mais là où Thevagold se trouvait, on ne les entendait presque plus. Les rues, vides, ressemblaient plus à un tableau ou une esquisse tant elles étaient calmes. Pourtant, c'était là l'un des passages les plus fréquentés, car le sentier où se trouvait le capitaine et dix autres hommes étaient le lieu de change de Solon de Trys, là où on conservait ou retirait les marchandises : les entrepôts. C'était le lieu le plus gardé de la ville, car c'était son cœur économique et financier : marchandises et dépôts d'argent s'y faisaient à presque chaque minute. Mais les gardes, les soldats d'élites sensés garder ces entrepôts de la racaille et des voleurs...Et bien, ils étaient occupés sur le port à tenter de contenir les flammes.

Mais même la quasi absence de gardes ne devait pas pousser les pirates à l'excès de confiance. Dungrad s'approcha de l'une des portes, et son visage se crispa lorsqu'il aperçut les verrous. Ils étaient bien trop gros, bien trop sophistiqués pour être crochetés, et enfoncer la porte leur prendrait un temps précieux, sans compter le vacarme que cela provoquerait. Thevagold dut renoncer à piller les entrepôts, et sa déception se transforma en une maladie contagieuse qui s'empara des comparses qui le suivaient. José, l'homme le plus fort de l'équipage, portait une caisse. Cette dernière, pleine d'alcool forts, avait fait le bonheur à son achat d'un tavernier, remplissant sa bourse d'assez d'or pour lui permettre de vivre, lui et sa famille, pour tout le mois restant. Et elle avait fait le bonheur des pirates, qui, tenant leurs torches, s'apprêter à en faire un joli feu de joie.

Sans perdre de temps, les pirates s'attelèrent à la tâche, s'aidant les uns les autres à monter sur les toits, faits de chaume et de paille, parfois de terre cuite, où ils déversèrent une quantité d'alcool telle que même Dungrad en eût mal au cœur. Et, laissant à chaque fois une bouteille ou une jarre pleine, ils y glissaient une ficelle ou une petite corde, qu'ils jetaient à leurs frères d'en bas dans la rue, qui y mettaient le feu dès que possible. Alors qu'il s'affairaient à la tâche, les toits s'embrasèrent, et les pirates se précipitaient, courraient pour perdre le moins de temps possible avant que les gardes ne rappliquent. Bientôt, les flammes se propagèrent, et la lumière rajoutée au vacarme des éboulis réveillèrent les voisins, rameutant des gardes.

« Hé ! ARRÊTEZ ! »

Une bataille s'engagea alors que seuls trois entrepôts brûlaient. Les pirates affrontaient les gardes comme ils pouvaient, alors que la réserve d'alcool s'était épuisée. Dungrad jura avec l'élégance qui le caractérisait, tandis qu'un certain nombre d'entrepôts étaient encore intacts. Dégainant l'une de ses épées, le capitaine para un coup d'estoc d'un revers du poignet, puis fracassa sur le visage du garde une bouteille d'alcool qu'il tenait. Sautant, il asséna à son adversaire un coup des deux pieds au poitrail, et ce dernier fut projeté contre la porte d'un entrepôt en flammes. La porte, en feu, se brisa sous la force du coup, et le garde au visage recouvert d'alcool prit alors feu. Le brûlot humain, hurlant sous l'emprise ardente, se perdit entre les colonnes et étagères des biens, dévorés par les flammes.

Thevagold hurla un ordre, voyant déjà trois de ses hommes à terre. Un entrepôt entier, fragilisé, s'effondra. Ses murs cédèrent. La poussière qu'il généra en s'effondrant fut telle qu'on ne vit plus devant soi à plus de quelques mètres. Tant bien que mal, les pirates se frayèrent un chemin entre les flammes et la poussière, et surtout entre les gardes, tandis que dans toute la ville, on se réveillait au son des cloches d'alarme.

Sur les docks, on s'alarmait et l'on était surpris d'entendre de nouvelles cloches. Puis, on se retournait, et on voyait de nouveaux brasiers plus loin dans les rues. Alors un hurlement et un cri se firent entendre, car un garde venait de se faire suriner dans l'épaisseur des manants. Ce geste si anodin eut l'effet escompté : bientôt la foule en panique se ruait de tous les côtés. Les gardes dépassés cherchaient un coupable, cherchaient l'assassin, entre les bousculades et les chutes des passants, enivrés ou jetés au sol par la peur. Le capharnaüm atteint son paroxysme lorsqu'on vit débouler une troupe armée, poursuivie par des gardes. Cernée en apparence, le capitaine Thevagold et cinq de ses hommes étaient presque encerclés. Mais c'était sans compter le reste de l'équipage, fondu dans la foule, et qui prit d'assaut les gardes à cet instant.

S'ensuivit une bataille qui se déplaçait sans cesse au gré des manants, fuyant pour leur vie, et des pirates, qui peu à peu se rapprochaient des barques qui, plus tôt dans la journée, les avaient amené sur les docks de Solon de Trys. Pirates et gardes tombaient au sol, mais l'affrontement n'était guère en faveur des pirates, et ils en étaient conscients. La folie s'était emparée de la foule, qui, dans ses tentatives de fuite, ne vit pas l'un des mâts s'effondrer sur le port, brisant la façade d'un bâtiment, propageant les flammes aux structures de bois avoisinantes.


*


Le garde se frottait les tempes, pendant que son confrère, fermant les yeux, maudissait la nuit passée. Le marchand, quant à lui, continuait de fumer sa cigarette, et le greffier, en silence, ne cessait de noter les moindres détails du récit.

« Et donc, le mât s'est effondré...Et après ? »
« Après les pirates en ont profité pour s'éclipser, pour la plupart. Un certain nombre est mort pendant l'affrontement. Plus que prévu, j'imagine. »
« Pas assez à notre goût. Des marchandises et des navires ont été brûlés. Des entrepôts sont partis en fumée. La moitié, pour être exact. On n'a pas pu contenir l'incendie. Il s'est propagé sur la moitié du port. Les dégâts et les pertes sont colossales. »
« Ces pertes concernent les marchands aussi, vous savez. »

Les gardes soupirèrent de concert. L'estimation des pertes n'était même pas finie que la note s'élevait, au niveau matériel, à plusieurs dizaines de milliers de souverains. Et c'était sans compter les pertes en terme de marchandises, contenues dans les entrepôts, qui étaient parties en fumée.

« Où étiez-vous pendant la bataille ? »
« J'essayais de me cacher, de survivre. Mais j'ai tout vu. J'ai vu l'homme qui les dirigeait. »
« Comment était-il ? »
Le marchand plissa les yeux, prenant un instant pour y repenser. « Il avait les cheveux longs, qui frisent, noirs. Et il avait deux épées. Il se battait comme un démon. A un instant, il a posé les yeux sur moi. J'y ai vu la furie de Mogar en personne, incarnée dans ses bras. Ses yeux crachaient des flammes. Il...»
« C'est bon, je...Je crois que je sais de qui il s'agit. »
Un lourd silence s'installa, où les gardes se regardèrent entre eux, puis regardèrent le greffier. « Je crois que nous avons fini. Restez en ville au cas où nous aurions besoin de vous à nouveau. »

Sans un mot ou un remerciement, Abdosir Kanmi se leva, tirant sa chaise, puis prit congé. En sortant de la garde, il put constater, au bout de la rue, les dégâts de la nuit passée. Des entrepôts, la moitié était partie en fumée, et seuls des tronçons de bois carbonisés rappelaient qu'auparavant, il s'agissait de bâtiments. Marchant lentement jusqu'au port, il vit le sable teinté du sang d'un garde ou d'un pirate, et sur les docks, les stigmates des affrontements et des incendies : presque aucun navire n'avait point été touché, et au milieu de la baie, les vestiges de caravelles ou de dromon étaient là, à moitié coulés. Là où le mât s'était effondré, il n'y avait qu'un trou béant à travers une ancienne auberge, elle aussi, dévorée par les flammes. Alors Kanmi sourit, et enlevant sa tunique, poussa un long soupir de soulagement.
Alors Monsieur Picquet, satisfait de son numéro, monta dans une barque, et entreprit de quitter tranquillement le port, et de retrouver la Reine des Flots, qui mouillait, à quelques kilomètres de là.






Dernière édition par Dungrad Thevagold le Mer 10 Aoû 2016 - 6:45, édité 1 fois
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