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 [OFFICIEL] Le banquet

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Aymeric de Brochant
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Aymeric de Brochant


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MessageSujet: [OFFICIEL] Le banquet   [OFFICIEL] Le banquet I_icon_minitimeVen 26 Aoû 2016 - 15:07

9ème jour de la 1ère énéade de Karfias, 9ème année du 11ème cycle.

La nuit s'était abattue sur le palais séraphin, et sous les majestueuses voûtes en berceau avait débuté le banquet donné en l'honneur des jouteurs. Au centre du grand hall trônaient désormais trois grandes tables, vers lesquelles s'affairaient en masse marmitons et maîtres queux. Faute de cuisines assez conséquentes, les rôtissoires avaient été dressés dans la cour même, et telle une colonne de fourmis, les serviteurs se relayaient pour acheminer les victuailles à la table des convives.

Pour un homme venu du Sud, cette vision devait assurément déranger. Le palais séraphin, haut lieu des arts sous la précédente dynastie, semblait avoir été jeté en pâture à la piétaille. Le fumet des cigognes au verjus venait lécher les caissons ornementés que des charpentiers langecins avaient sculpté dans les plus beaux acajous. Les colonnes, aux feuilles d’acanthes délicatement ciselées dans les marbres les plus précieux se voyaient éclaboussées de jus de viande. Finalement, les trois immenses tables, en chêne massif, trônaient tel une insulte aux usages des ducs séraphins, qui de tout temps avaient réservé le grand hall pour leurs bals.

Cette profanation n'avait pas été décidée sans douleur. Aymeric n'avait-il lui-même pas grandi sous ces arcades gracieuses ? À travers cette démonstration de force, et quelque part, cette régression dans le bon goût, le marquis avait voulu rompre avec la tradition séraphine. Sans goût aucun pour la ripaille à la mode nordique, Aymeric avait insisté pour que l'on comprenne une chose : ceux qui avaient dirigé le duché pendant des siècles n'étaient plus. Il souffrait, au demeurant, de ce mal nécessaire.

Il observait, non sans dépit, sa propre épouse. Enjouée, dame Mahaut ne semblait guère préoccupée par l'outrage commis ici-même. Elle n'avait, à sa décharge, que rarement fréquenté la cour du duc Edgar, et encore moins celle de son neveu Merwyn. La dame d'Avaugour, pour la plupart de son existence, était demeurée fort esseulée dans ses pénates paternelles, aux pieds des Monts d'or. Lorsqu'elle avait rejoint Brochant, elle y avait trouvé un foyer vide de son époux. Pour cette femme pétrie par la solitude, banqueter au palais séraphin, parmi une coterie populeuse, demeurait une aubaine - qu'elle fut entachée ou non par la désacralisation de ce panthéon de raffinement. Elle causait donc abondamment avec le jeune Tancrède, chevalier de Léjante.

On avait en effet placé les deux finalistes de part et d'autre du couple seigneurial. Ces derniers trônaient ainsi à la table centrale ; de part et d'autre de celle-ci s'en étendaient deux autres, contre laquelle avaient pris place les invités : à la gauche, ceux venus de Serramire, vassaux, vavasseurs et hommes liges du marquis, et à sa droite, les invités du reste du royaume. L'étiquette, en ces temps troublés présageait d'être un sujet de discorde plus que de politesse, aussi le marquis avait décidé que le gagnant du tournoi, plutôt que l'invité de marque, mangeât à sa table. La chose épargnait en outre une proximité embarrassante avec un seigneur aux positions politiques singulières : il demeurait en compagnie du comte d'Arétria, prud'homme, frère d'armes, et sympathique de surcroit.

Les invités installés, et les plats une fois servis, il ne manquait plus que le signal, attendu de la part du marquis. Si certains lorgnaient plus que les victuailles, impatients d'y planter leur coutel, d'aucuns gardaient toutefois un œil sur leur hôte, dont on attendait logiquement un discours. Le marquis n'y coupa pas, et, se levant de sa chaise, s'adressa à l'assemblée toute entière :

"Bons sires, doux seigneurs, gentes dames et beaux damoiseaux, il me ravit d'avoir à ma table pareille assemblée, qui fait honneur à la noblesse, et loue bien haut la chevalerie. Ce festin, je le dédie à ceux qui ont vaillamment défendu le Royaume du drow ; levons nos verres aux preux d'Amblère! il but une première fois à sa coupe. Aujourd'hui, je remet non sans plaisir cette épée aux mains qui ont su triompher de tout adversaire ; gloire au comte Roderik! une deuxième gorgée de vin accompagna cette déclaration. Sans attendre, Aymeric décrocha le baudrier qu'il portait au côté, et non sans cérémonial, tendit Roideflamme, l'épée naine qu'il avait brandi durant la campagne oesgardienne, à son voisin de droite. Et je remets, le vainqueur ayant fait de la tempérance chevaleresque valeur sienne, le prix de cent souverains d'or, à part égale entre les deux chevaliers. il tendit un coffret au comte Roderik, tandis que Mahaut, quant à elle, remettait l'identique au jeune Tancrède. Ces libations, je les souhaite à chacun pour toutes les années à venir, désormais que la paix est revenue sur nos terres. Et maintenant festoyons, je l'ordonne!"

Ainsi le banquet débuta.

Plan de table:
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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Re: [OFFICIEL] Le banquet   [OFFICIEL] Le banquet I_icon_minitimeSam 27 Aoû 2016 - 0:57

L'organisation du banquet défigurait affreusement ce monument d'histoire et de culture. En tant que Missédoise, Cécilie aurait certes put être horrifiée... Si elle avait put voir ce spectacle. Mais dans sa tenue de deuil bleu sombre, guidée par son frère jusqu'à leur emplacement en bout de tablée, elle ne pouvait que sentir l'odeur de graillon et de vin sur la nuance chaude de la fumée et des braises de cuissons.

Qu'ils étaient loin les bals de Violette d'Ambroise... Les danses et les pièces à l'acoustique finement travaillée au cœur desquelles des voix de toutes les couleurs partageaient vers, quolibets et réparties de joueurs de cartes avertis. Ici, l’ambiance était toute autre. Plus rustique, plus... nordienne. Sans que cela soit une tare, il y avait des choses aux quelles la demoiselle n'arrivait toujours pas a se faire... Et à la tension qu'elle percevait dans la voix de son frère et de sa jeune sœur, elle n'était pas la seul.

Sa mère par contre, assise à l'autre bout d'une autre table, semblait revivre depuis son arrivée à Serramire. Ce soir, la grande et squelettique Dame de Laval avait revendiqué son nom de jeune fille pour ne pas laisser Maélyne seule représentante des de Lourmel et siégeait à côté d'elle. Nul doute que le fait de retrouver ses racines la faisait vibré d'un bonheur non feint. Il ne fallait pour preuve que les sourires radieux dont elle inondait ses voisins de table, reprenant de la joie de vivre comme d'autres reprendraient de la volaille.

Un silence respectueux survola l'assistance, prémisse à n'importe quelle intervention officielle. Des verres se levèrent. Colombe eut le réflexe d'aider Cécilie à saisir le sien pour participer à l'hommage. Nombre de convives se levèrent. Sa voix se mêla joyeusement à celles de tous les convives... Oui, voilà une chose qui méritait d'être fêté, encore et encore !

« AUX PREUX D'EMBLERE ! » Gueula un homme non loin, sa voix surpassant de quelques décibels celles des autres convives... Et surtout celles des deux demoiselles de Laval.

Mais lorsque le Marquis leva son verre une seconde fois en décernant la victoire à Roderick, Cécilie ne suivit pas le mouvement. La bienséance aurait demandé qu'elle suive l'exemple de la fraternelle assemblée, mais il n'était pas question qu'elle participe à cela... Et si Gaël et Colombe restèrent debout, ni l'un ni l'autre ne leva son verre.

Le gagnant n'était qu'à moitié fautif car il s'était rendu compte de son faux pas et avait eut le geste qu'il fallait. Mais après ces deux dernières ennéades, le dernier coup du Comte lui paraissait symptomatique de ce qui pourrissait lentement dans les terres de Péninsule.

Au yeux de cette assemblée, peu importe qu'il eut gagné sur un coup bas du moment qu'il fut gagne. Peu importe qu'il se soit rendu compte du peu de droiture de son geste car après tout, la façon n'était pas bien importante. Pas à pas, jours après jours, Cécilie avait vu les hommes du Nord laisser derrière eux leur honneur et leur parole. Si un jour, Homme du Nord n'avait eu qu'une parole, elle avait maintenant peur car ce jour n'était plus...

Les mésententes à Amblère. La trahison des Lourmelois. Les querelles intestines. Et maintenant voilà qu'on allait même devant un acte de pur noblesse pour encenser la perfidie. Que l'on ne se demande plus comment des hommes reconnus comme des hommes de paroles en étaient venus à assassiné une fillette. Puissent Othar et Néera les guider à nouveau...

Lentement, sans un mot ni une clameur, elle posa son verre et se rassit. Peut-être l'un ou l'autre des finalistes prendrait la parole. Mais pour l'heure, elle n'avait aucune envie de cautionner cette démonstration d’hypocrisie.
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Jindanor Numanor
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MessageSujet: Re: [OFFICIEL] Le banquet   [OFFICIEL] Le banquet I_icon_minitimeMer 31 Aoû 2016 - 13:55




« AUX PREUX D'AMBLERE ! » Hurla un chevalier à ses côtés, vigoureux dans ses parôles, Jindanor ne put retenir de lever son verre à cette demande, il était debout, de toute sa taille, et s'imposait ainsi par sa seule carrure, non loin de la Dame de Laval -fille-, il semblait pas moins tendu que dans ses journées habituelles, affichant un visage quelque peu souriant, cependant, lorsque vint le fait de lever son verre une seconde fois, à l'attention du Sir Roderick, qui lui même avait renoncé à celle-ci pour la donner aux mains de Tancrède, un jeune nobliau pas plus riche que ne l'était Jindanor, celui-ci n'afficha qu'un air froids et peu accommodant. Il arrachait des mains l'honneur du Seigneur, en arrachant au passage la victoire des mains de Tancrède, dents serrées, et le verra abaissé Jindanor observa ce qui se déroulait devant lui, à quelques dix mètres de lui.

Alors qu'il voyait du coin de l'oeil sa Dame se rasseoir, Jindanor suivit son exemple, reposant son fessier calmement sur le banc derrière lui. Suivis de quelques chevaliers sans terres qui le juxtaposait.

L'honneur était l'une des seules choses que Jindanor supplantait au dessus de son propre bonheur, alors voir quelqu'un arraché celui-ci pour donner une victoire à un homme déjà garnis par une vie bien sympathique, alors que lui même y avait renoncé, tout cela pour s'éviter de fournir une récompense à un homme probablement trop peu "Noble" à son goûts, cela eu pour effet de coincer la gorge de l'homme qu'il était. Quand bien même ce ne serait pas la véritable raison, il avait la désagréable sensation que c'était le cas.

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Maélyne de Lourmel
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MessageSujet: Re: [OFFICIEL] Le banquet   [OFFICIEL] Le banquet I_icon_minitimeSam 3 Sep 2016 - 7:19


C’était avec une petite moue qu’elle daigna se diriger vers la salle des festivités. Se retrouver avec tant de nobles dont le simple nom lui échappait, tout en étant seule ne la réjouissait pas. Les places devaient respecter une certaine « hiérarchie » ce qui empêcherait Maélyne d’être aux côtés de Thenala ou encore de Cécilie, ou même de quiconque qu’elle connaissait. Du moins c’est ce qu’elle croyait. Au détour d’un des couloirs qui menaient aux festivités, elle croisa un homme élégant, bien apprêté dont les cheveux dorés et les yeux couleur océan ne pouvaient que vous captiver. Un sourire s’empressa de s’accaparer du visage de la Dame alors qu’inconsciemment elle pressa le pas. Guillaume de Clairssac était un bel homme, il n’en fallait point douter, et jusqu’à présent, il fit preuve d’une galanterie fort appréciée.

La salle de banquet était déjà bien remplie lorsque Maélyne arriva au bras de son fiancé. Puis, Celui-ci la dirigea vers la table qui lui était destinée. La Dame avait du mal à se défaire de lui, comme si cela la répugnait de se retrouver seule –ou de se retrouver sans lui.-

Les tables disposées dans cette grande salle de bal semblaient dénaturer le bâtiment au point tel que Maélyne se rendit compte du dégoût de certaines personnes. Sans doute aurait-elle ressentie la même chose si elle se souvenait de son enfance en Missède. La seule chose qu’elle remarqua n’était autre que l’immensité de la salle, de ses plafonds aussi hauts qu’on en aurait le vertige. On était bien loin du « petit » château de Lourmel ou des couloirs et des appartements qu’on avait mis à sa disposition.

Maélyne finit par s’installer, non sans un grand sourire lorsqu’elle s’aperçu que Guillaume prenait place à ses côtés, puis vint une autre surprise. Sa tante avait revendiqué son véritable nom et s’était installée auprès de Maélyne, rassurant ainsi la jeune femme qui ne pouvait être mieux entourée.

Il fallut encore de longues minutes pour que chaque convive se soit installé, puis vint le discours du marquis et la remise des récompenses. L’étonnement s’empara de la Dame de Lourmel. Pourquoi son suzerain déclarait-il le Comte d’Arétria vainqueur alors que celui-ci avait explicitement demandé à ce que sa victoire revienne à Tancrède ? Un mouvement de contestation vint de Cécilie puis de quelques chevaliers. Le verre de la Dame finit par faire de même, restant collé au bois de la table et ses lèvres restèrent scellées. Elle se souvenait peut-être plus de cette guerre dont il avait fait mention mais Maélyne ne comprenait pas pourquoi le Marquis souhaitait rappeler ainsi à tout le monde le coup déshonorant dont a fait preuve Roderik. Rappeler qu’il n’a gagné que grâce à cela, face à un adversaire qui a joué loyalement.
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Roderik de Wenden
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MessageSujet: Re: [OFFICIEL] Le banquet   [OFFICIEL] Le banquet I_icon_minitimeSam 15 Oct 2016 - 17:56


Siégeant à la place d'honneur à côté du marquis, Roderik de Wenden tentait tant bien que mal de se donner une contenance ; le regard fixe, le port de tête altier, sa bouche se tordait en un sourire figé. Il ferait son possible pour faire illusion, mais il ne pouvait totalement réprimer le malaise qui le tenaillait en son for intérieur. Il ressentait en cet instant un sentiment devenu pour lui tristement familier, car il l'avait déjà connu en d'autres grandes occasions : lors de son mariage, lors de son élévation au rang de comte, et même lorsque l'on avait encensé ses "hauts faits" de la bataille d'Amblère. C'était un sentiment amer qui se manifestait dans les grands moments, qui troublait sa fierté et l'empêchait de jouir des honneurs qui lui étaient faits ; le sentiment de ne pas être à sa place, un sentiment d'imposture.

Il en avait pourtant rêvé, de ce banquet ; à l'image de tous les chevaliers venus à Serramire, il avait rêvé d'être celui dont le nom résonnerait entre ces murs, le nom du vainqueur du grand tournoi, celui d'un chevalier accompli et admirable. Il avait presque mérité cet honneur. Jusqu'à l'ultime joute, il avait espéré ce moment. Mais à présent, s'entendre désigner comme vainqueur lui était une sensation déplaisante. Oui, cette victoire avait un goût amer. Si amer qu'il en avait refusé l'honneur dès la première minute qui avait suivi la chute de son adversaire, Sire Tancrède de Léjante ; car il avait gagné de façon déloyale, en frappant en travers un adversaire qui dominait pourtant la rencontre, au mépris des codes de la chevalerie. Il avait gagné, oui ; mais il avait gagné en foulant au pied ce qui lui était cher : la tradition. Il avait jeté à bas ses principes en même temps qu'il avait fait chuter Tancrède de sa monture.
Mais quand bien même Roderik avait prit le parti d'abandonner la victoire, et revendiqué celle-ci au seul bénéfice de Tancrède, le marquis de Serramire avait, pour des motifs qui étaient les siens, décidé de ne pas en tenir compte. Ou presque ; Tancrède était honoré lui aussi à la table du marquis, et le prix du vainqueur était partagé équitablement entre eux. Mais c'était bien le nom de Roderik qu'il venait de prononcer devant l'assemblée, et c'est à lui qu'il avait remit son épée Roideflamme. Le comte d'Arétria, quelque peu hébété, n'avait pu trouver les mots pour renoncer à ce cadeau sans risquer d'offenser son hôte.
Et l'accueil qui lui fut fait dans l'assistance fut bien plus mitigé que dans ses rêves. Oui, on faisait du bruit ; mais ceux qui savaient donner de la voix ne faisaient que couvrir le silence réprobateur des autres. "Aux preux d'Amblère", disait-on ; sans doute préférait-on ce soir célébrer ce souvenir-là, le souvenir d'une victoire guerrière contre l'ennemi de tout un peuple, plutôt que le seul nom d'un vainqueur décevant et honteux.

Tyra les emporte, songea Roderik alors qu'il contemplait la foule, et qu'il apercevait - son coeur se serra à cette vue - à la longue table à sa gauche, le couple que formaient Maélyne de Lourmel et Guillaume de Clairssac. Que Tyra les emporte tous, si je ne suis pas assez bon à leurs yeux. Qu'importe si je ne mérite pas ce que j'ai ; qu'importe que je ne sois pas à la hauteur de ma réputation ; je peux toujours faire semblant d'en être digne. Là-dessus, Roderik cessa de se soucier de ce que l'on pensait de lui. Avait-il besoin de cela ? Il chassa ces mauvaises pensées comme l'on chasse une mouche d'un revers de main, et entama la conversation avec son voisin le marquis, évoquant avec lui de vieilles histoires de chevalerie.
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