Père Guérin de Dammartin, Grand-Prêtre de Serramire

Identité

Nom/Prénom : Guérin
Âge/Date de naissance : 36 ans
Sexe : Mâle
Race : Créé à l'image des Dieux
Faction : Péninsule
Alignement : Loyal-neutre
Particularité : Aucune.
Métier : Grand-prêtre de Serramire
Classe d'arme : Aucune

Possessions & Équipements :
Guérin est un homme de peu de choses. Il cultive cette image d'homme modeste et pieux, probablement qu'il espère un jour être canonisé saint. Hormis ses habits religieux, notamment son long mantel rouge fermé par un petit écusson où est affiché un symbole de la Dame-Dieu, il aime marcher avec un bâton de berger, alors qu'il n'est pas fils de berger. Il n'est pas armé, ni protégé : Il compte sur les chevaliers de Serramire pour faire ceci à sa place. Il n'a pas de bijoux ou de colliers extravagants, la seule bourse d'or qu'il tient venant du trésor du cathèdre et servant à filer l'aumône aux mendiants.

Apparence : Petit et mince, Guérin a une apparence assez rustre, très montagnarde. Avec un nez assez gros, des petites oreilles, et des joues creuses, il se dégage de lui un aspect commun, chose qui lui va très bien. Ses cheveux sont assez courts, et il arbore une barbe crasse qui couvre sa mâchoire, ne se rasant que pour les cérémonies officielles. Même s'il est souvent vêtu très modestement, et qu'il ressemble plus à un paysan qu'à un clerc de toute importance, on comprend sa position lorsqu'il ouvre la bouche : Sa voix est rauque et puissante, habituée à faire des prêches convaincants, et déblatérant des paroles nourries par une réflexion théologique accouchée par les textes qu'il a lu dans son adolescence. Il sait convaincre, il sait mettre à l'aise, il a appris, comme tout prêtre qui se respecte, à être la parole des Dieux.

• Taille : 169 centimètres.
  
• Couleur des yeux : Brun
  

Personnalité :
Frère Guérin est un homme de contrastes, assez difficile à bien qualifier. Beaucoup de gens le prennent pour un homme très saint et pieux, et il ne démérite pas pour qu'on tienne ce jugement de lui. Il est généreux, bon, gentil avec tout le monde. Il ne manque jamais de politesse et de bienséance envers les pauvres comme les riches, ceux qui lui sont supérieurs comme ceux qui lui sont inférieurs.
Pourtant, d'autres gens ont un avis beaucoup plus cynique sur Frère Guérin, celui d'un homme retors qui profite de la simplicité mentale des gens pour les manipuler. Lorsqu'ils le voient prêcher et donner l'aumône à tout-va, ils voient surtout un prêtre en mission politique, une image qu'il se cultive pour se donner un aspect plus pieux qu'il ne l'est. D'ailleurs, Guérin est très loin d'être irréprochable. Il aime la chair, le vin, et la chasse, même s'il n'oubliera jamais de se mettre à genoux pour implorer la pitié des Dieux.

Si Guérin souhaite sincèrement le bien des hommes et des femmes qui sont le troupeau des Dieux, il reste qu'il représente un mouvement beaucoup plus rigoriste dans le Temple. La plupart de sa pensée a été formée par le monastère du Vieux-Prieuré de Serramire. C'est ainsi que si officiellement, Guérin est un fidèle de la Dame-Dieu, il n'oubliera jamais d'également vénérer les quatre autres divinités, même s'il tremble véritablement en pensant à Arcam. Misogyne, paternaliste, Guérin n'aime pas trop comment le clergé est actuellement organisé.

Guérin n'est pas un hypocrite. Il croit réellement et sincèrement aux Dieux, à qui il donne tout. Il éprouve une haine pathologique, au fond de ses tripes, pour tous les cultes déviants qui refusent l'existence des Cinq. Pour lui, c'est sa mission divine que sauver les âmes de ses ouailles en les ramenant dans le droit chemin... Même s'il faut le faire par la force.

Capacités magiques :
Aucune. Guérin est instruit à la connaissance des dons des Dieux, et les miracles accordés aux Saints qui les prient, mais il n'a jamais perdu son temps à travailler sur l'ésotérique.

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Histoire

Ferrand VI de Dammartin était un seigneur comme on en trouve des milliers dans la Péninsule. Un chevalier crotté, châtelain d'un vieux fort en pierre assez minuscule, et une tenure surtout faite d'un bois où on y chassait des marcassins. C'était un homme assez hirsute et de peu d'intelligence, qui vivait une vie extrêmement simple : Il priait la Dame-Dieu, s'occupait justement de ses manants, et parfois, devait prendre les armes pour rejoindre l'ost de son suzerain. Sire Ferrand n'avait aucun véritable but dans la vie. Il avait eut le privilège d'être un aîné, et avait hérité de son père, comme celui-ci avait hérité de son père avant-lui, jusqu'à remonter à un lignage dont on peinait à trouver l'origine. Une vie sans excitation, bien rangée, où le seigneur profitait de plaisirs simples : La chasse, les tournois, les festins, les fêtes paillardes de ses paysans, et quelques-fois, trousser les servantes du château.

Malheureusement, la vie fait que l'on est punit par là où on a péché. Et voilà que le Ferrand eut les yeux écarquillés en voyant un jour qu'une de ses femmes de chambrée avait le ventre rond. Passé la crise de rage de son épouse, qui attrapa un couteau pour tenter de tuer son mari qui venait de la rendre cocue, il fallut réfléchir à quoi faire. Et malgré tous ses défauts d'homme peu instruit et rustre, Ferrand était pieux, et bon croyant. Il décida donc d'assumer sa faute et d'élever le petit bâtard qu'il venait de concevoir. Avec grand-peine, la servante mis à bas, et un enfant gueux du nom de Guérin se mit à hurler un cri qui résonna dans les couloirs du château.

Bébé-Guérin grandit donc dans l'ombre de son paternel, sa mère vivant toujours au château, et ce malgré les plaintes de l'épouse de Sire Ferrand qui se mit à sombrer dans l'alcool et la violence continuelle, ce qui n'arrangea pas l'habitude qu'avait le seigneur de venir chauffer le lit des autres, créant un cercle vicieux d'adultère et de bouteilles cassées. Mais quand on est enfant, on ne s'occupe pas de ces choses-là, et Guérin devint un enfant assez timide, mais souriant, qui passait ses journées à jouer avec ses frères, bien légitimes eux. Il n'y a rien de spécial ou d'important à en dire, aucun événement traumatisant ou qui sorte de l'ordinaire. Simplement, une fois qu'il fut adolescent, qu'il commence à avoir du poil disgracieux sous le menton et que ses jambes poussèrent, il fallut bien décider de son avenir. Le fait qu'il soit doublement bâtard et cadet l'empêchait de prétendre à récupérer la châtellenie, et Ferrand était trop pauvre pour filer un apanage, chose que sa femme n'aurait de toute façon pas accepté. Devenir chevalier errant était également une solution, mais une solution crasseuse et coûteuse, le temps de dégoter l'or qui servirait à acheter le haubert et les chevaux...
Fort heureusement, il existe une institution dans la Péninsule qui est un refuge parfait pour les chiards qui n'ont pas d'avenir. Cette noble institution, c'est le Clergé.

À l'âge de seize ans, Guérin est envoyé sur les routes pour rejoindre Diantra, où il est ordonné clerc et rejoint l'université de la ville. Son quotidien consiste alors en un enseignement théologique fort complexe, avec en plus de nombreux cours de droit pour faire de lui un légiste des canons du clergé. En plus de cela, il s'agit d'être adepte de la Dame-Dieu, d'aider aux cérémonies, de laver les pieds des pauvres et d'accorder l'aumône aux mendiants. Une corvée ingrate et fatigante, à laquelle beaucoup de gens fuiraient. Mais Guérin aime aider les gens, surtout les gens de peu, surtout les gens très pieux. Lui qui a toujours été humble, il se retrouvait ici comme un poisson dans l'eau. Lorsqu'il devint plus âgé, il fut finalement ordonné prêtre, on lui serra la patte, et il décida de revenir à ses origines, dans le duché de Serramire.

Il trouve alors un endroit où servir. Les temples c'est pas ce qui manque de toute façon. Une bâtisse en pierre dans un village est un lieu de départ très simple. Ennuyant, humble, mais très simple. Pendant quelques années, le quotidien de Guérin fut donc un quotidien des plus simples au monde. Les cérémonies régulières, où il faut dire des prières, et en profiter pour faire vivre le village en donnant des annonces sur ce qui se passe localement, la prochaine foire communale ou bien les fêtes accordées par le seigneur. Parfois il y a des événements très heureux à célébrer : Une naissance, un mariage, un départ pour un pèlerinage, l'adoubement d'un fiston d'un seigneur. Et puis parfois il y a des événements malheureux. Une maladie, des champs peu fertiles qu'il faut aller bénir et implorer la grâce des Dieux, ou bien un décès, et alors il faut consoler la famille, et il arrive que Guérin soit un peu trop zélé pour consoler la veuve, mais la chair et faible et la Dame-Dieu miséricordieuse. En plus, le fait de vouloir trousser autrui est un atavisme hérité de son père.

Cette vie de prêtre campagnard aurait pu continuer bien longtemps, et Guérin aurait pu ne rien faire à part voyager quelques lieux entre plusieurs villages et châteaux de vassaux crottés, sans jamais avoir aucune importance historique. Mais malheureusement il a bien fallu que des choses arrivent. Il a bien fallu que certains se détournent du regard des Dieux, chose encore plus vraie dans des fiefs éloignés de la capitale.
L'immonde hérésie du Karamstra, faite de relapses et de blasphémateurs qui prient des esprits comme des païens animistes, commença à gagner un peu d'inertie, notamment grâce à l’œil peu vigilant de certains prêtres, trop complaisants, paresseux ou faibles pour décider de s'attaquer à eux. Ce n'était pas le cas de Guérin, qui, s'il était très jeune, pauvre, et sans beaucoup de moyens, avait avec lui une grande piété qu'il comptait utiliser. Il décida donc de pétitionner le Grand-Prêtre de Serramire afin de commencer des procédures inquisitoires, afin que les religieux du nord puissent traquer les ennemis des Cinq.
En l'absence d'une organisation véritablement définie pour repousser l'hérésie, le Grand-Prêtre décida de faire de Guérin son prélat, en charge d'étudier ce culte mystérieux dont personne ne savait grand-chose.

Disposant à présent de ressources accordées par le cathèdre de Serramire, Guérin peut commencer à faire une étude peu orthodoxe du Karamstra, notamment à l'aide de filatures grâce à des mendiants soudoyés par l'or du Temple, de l'étude d'ouvrages poussiéreux retrouvés au fond de monastères, et plus tard, grâce aux interrogatoires menés sur des infidèles. Ce long travail prendra cinq ans et résultera en une étude écrite, datée et signée, puis envoyée à la connaissance du Grand-Prêtre.
Malheureusement, seul Guérin prenait au sérieux ce culte secret et discret, qui régnait surtout dans les forêts éloignées des bonnes gens de Serramire. À cette époque, les bonnes gens de Serramire avaient bien mieux à faire, comme se remettre du chaos politique suivant la fin de la lignée des ducs.

Mais le Grand-Prêtre a été poignardé dans la rue par un illuminé, qui hurla tel un dément aux sergents qui se saisirent de lui, qu'il l'a fait au nom du Stra. Peut-être une coïncidence un peu trop arrangeante, mais personne ne savait vraiment ce que le « Stra » était, et les yeux se tournèrent vers le seul clerc qui avait été lui-même assez illuminé pour piailler pendant cinq ans sur l'existence d'un culte de la forêt.
Profitant de la peur résultant de l'attentat, Guérin réussit à réunir des alliés clercs qui contrôlaient monastères et prieurés. Celui qui avait gardé le surnom de « Frère Guérin » devint la tête de proue du mouvement de la lutte contre l'hérésie, et il y eut de bonnes tractations politiques pour convaincre l'intronisation de leur jeune ami. À l'âge de 34 ans, Guérin succède et répète dans son discours au Cathèdre « l'importance toute particulière de la piété morale et de la soumission absolue aux Cinqs, car il ne peut y avoir de salut sans eux. »

HRP:

Frère Guérin a écrit:

Race : Créé à l'image des Dieux

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probablement qu'il espère un jour être canonisé saint.

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il n'a jamais perdu son temps à travailler sur l'ésotérique.

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où il est ordonné clerc

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rejoint l'université de la ville.

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de laver les pieds des pauvres

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des champs peu fertiles qu'il faut aller bénir et implorer la grâce des Dieux,

Frère Guérin a écrit:

ou bien un décès,