Une ascension éléphantesque ! [LIBRE]

L’ascension…
En deux mots : longue et laborieuse.
Ne voulant pas se découvrir, à causes de ses tatouages bien trop visibles, sa lourde cape lui collait à la peau telle une seconde peau. Elle avait l’impression que celle-ci pesait des tonnes et le foulard qui lui mangeait le bas du visage, lui héritait le menton. Devenu rouge à cause du frottement, il n’en fallait pas moins que lui foutre le moral dans les chaussettes. Autant dire que Sy’wen était plus que de mauvaise humeur et le moindre petit caillou qui glissait sous ses semelles lui arrachait une foule d’injure. Ses cheveux blond, se collaient, indisciplinés, long le long de sa nuque, ce qui l’insupportait et tandis que ses oreilles bourdonnaient, elle ferma un instant les yeux pour reprendre contenance. Dire qu’elle s’était trop éloigné du lac était un bel euphémisme ! Elle se trouvait carrément à l’opposé de son point de chute, à la limiter du territoire des Drow ! Maudissant son étourderie, elle se mordit la lèvre inférieure, redressa le visage et alors qu’elle tendait une main vers un pic qui se trouvait à au moins 26 pouces d’elle, juste au dessus de sa tête, elle l’effleura du bout des doigts avant de se mettre sur la pointe des pieds pour réussir à l’atteindre. Sur sa petite partielle de terre, en équilibre précaire, son cœur battait la chamade et il battait tellement fort, qu’elle en entendait la résonance dans sa tête. Si elle s’en sortait sans ce briser la nuque, elle se promit de ne plus jurer durant… 10 bonnes minutes ; juste le temps de s’en sortir vivante en fait.
Les sangles de son sac cinglaient ses épaules et rendait sa montée difficile, si bien que par moment, elle le balançait au dessus de sa tête. Atterrissant lourdement sur les souches visibles des falaises, il soulevait un nuage de poussière qui la faisait éternuer toute les dix secondes. Sy’wen se fit promettre de ne plus jamais emprunter ce chemin à l’avenir. Et puis, pourquoi fait-elle tout ça ? S’écorchant les paumes des mains ainsi que les genoux ? Pour un mythe qui l’avait quitté il a bien longtemps ! Pour ces foutus de Dre’rendi infoutu de tenir une promesse ! Si elle venait à les retrouver, ils risquaient de passer un mauvais quart d’heure ! Elle allait leur balancer tout son vocabulaire de juron et à commencer par son sac.

Lorsqu’elle atteignit une souche, elle se vautra, plus qu’elle ne se coucha, sur le sol poussiéreux de la falaise. Repoussant le capuchon qui couvrait le haut de sa tête, elle eut un petit gémissement de plaisir. L’air frais lui balayait le visage, calmant doucement ses ardeurs. Sy’wen ne sut combien de temps elle resta ainsi, prostré sur sa petite parcelle de terre, qui la maintenait au dessous du vide. Et dire qu’elle avait toujours eut le vertige… elle était complètement folle pour s’élancer dans cette ascension. Se redressant enfin, elle s’accroupit et resserra la sangle de son épée, celle-ci se dénouant lentement à chacun de ses mouvements, lorsque son regard d’acier rencontra un petit chemin sur sa gauche. Sa respiration se bloqua dans sa poitrine tandis qu’elle lançait un regard noir au chemin escarpé qui montait jusqu’en haut de la falaise… et dire que depuis le début, elle suivait le chemin sans le voir. Un rire amer s’échappa de ses lèvres, suivit d’un grognement de mécontentement alors qu’elle se redressait, se collant à la paroi de la falaise. Une bourrasque, plus forte que les autres lui fouetta le visage, emportant avec lui son foulard. Sy’wen le suivit un instant du regard avant d’hausser les épaules. A cet instant précis, plus rien n’avait d’importance à part ce petit chemin qui semblait la narguer. La jeune femme se pencha et récupéra son sac qu’elle balancer en travers de son épaule avant de prendre son courage à deux mains. A trois, elle sautait…

Un… deux… deux et demi…

Plissant les yeux, elle essuya ses mains moites le long de ses cuisses dénuées, couvertes d’une poussière ocre. Sy’wen serra alors les poings en y percevant un léger tremblement. Elle n’avait pas la frousse. Non, elle n’avait pas la frousse… après tout, si elle se loupait, elle ne ferait qu’une chute de plus de 100 mètres avant d’aller s’écraser sur les bords acérés de la falaise d’Arkan. Rien de bien dangereux ! Secouant la tête, elle revint se coller contre les falaises. Il ne fallait pas qu’elle regarde en bas… alors son regard se perdit dans l’immensité de la cité de Kirgan. Par endroit, des maisons apparaissaient, tels des petits champignons alignés les uns à cotés des autres. De là ou elle était, on aurait dit un visage sculpté à même la roche, qui la regardait avec bienveillance. Cette vision la calma quelque peut et les battements affolés de son coeur reprirent un rythme lent et régulier. Prenant alors son courage à deux mains, Sy’wen fit face au gouffre qui la séparait du sentier et sans peser le pour et le contre, elle s’élancée…
L’atterrissage fut plus abrupt qu’elle ne l’aurait cru. Quand ses pieds entrèrent en contacte avec le sol, elle perdit un instant l’équilibre, l’obligeant à battre des bras dans le vide pour retrouver un semblant d’équilibre ; qu’elle retrouva quelques instants plus tard. Tombant lourdement sur ses fesses, elle poussa un profond soupire avant de s’autoriser à sourire. Elle était éreintée mais heureuse d’avoir enfin retrouver un chemin plus sur que sur quoi elle s’était lancée. Le reste du trajet, elle le fit avec légèreté. Maintenant, elle était plus que presser d’arriver en haut du sommet. Bien sur, après, il lui restait la descente à faire, mais maintenant qu’elle avait trouvé le chemin, cela ne lui posait plus aucun problème !

Arrivé au sommet, la vive clarté l’obligea à plisser les yeux. Son sac tomba lourdement à ses pieds, en un bruit sourd alors qu’elle dénouait les lacets de sa cape, qui alla rejoindre son sac. Libérée de son vêtement, Sy’wen apprécia la fraîcheur du vent balayant son corps sale et poisseux de sueur. Un goût de terre dans la bouche, les cheveux couvert de poussière, le teint rendu gris, la jeune femme ne fut jamais aussi heureuse d’arriver ici et ce, malgré sa tenue affreuse. Elle s’en foutait pas mal, même de la sensation de brûlure qu’elle ressentait au creux de ses paumes, ses jambes tremblants légèrement comme ceux d’un poulain. Fermant alors les yeux, elle se laissa bercé par le bruit du vent. Plus rien ne comptait pour elle à part ce lourd silence. Ce moment de tranquillité, elle le savoura pleinement, ne prêtant même plus attention si oui ou non quelqu’un arrivait. Avec un haussement d’épaule, elle porta une main en visière sur son front, regarda l’océan qui s’étendait devant elle. Elle ne fut jamais autant heureusement de sentir l’odeur iodée de la mer et elle se permit de sourire. C’était magnifique… elle avait l’impression que si elle tendait le bras, du bout des doigts, elle pourrait la touchée, sentir l’eau glacée se refermer sur eux comme pour l’engloutir totalement…

Se posant sur un rocher, au bord du sommet, elle lança quelques cailloux dans le ravin qui s’étendait devant elle. Son regard d’acier ne lâchait pas la mer, d’ailleurs, même si elle l’avait voulut, elle ne l’aurait pas fait. Néanmoins, elle allait devoir de nouveau bouger. Rester immobile, ne pas avancer, n’allait pas arranger son problème du moment et puis… ça manquait quelque peu d’action. Depuis la dissolution des siens, elle errait plus qu’elle ne ‘vadrouillait’, vaquant à ses occupations… enfin, celles-ci aussi étaient très limitées voir restreintes. Elle soupira. A croire que tout ce qu’elle savait faire, c’était se lamenter sur son sort et traîner sa carcasse à travers tout Miradelphia. Il fallait qu’elle trouve une raison à sa nouvelle existence ! Qu’elle arrête de pourchasser des courants d’air ! Ouvrant son sac, elle en sortie une carte et de son doigt traça son prochain itinéraire. Elle était nul dans ce qui était le repérage sur les plans et c’était encore pire pour son sens de l’orientation, mais elle se donna comme but, celui de rejoindre le Lac de Rioska. Et puis, sur le plan, ça semblait être tout proche.
Une fois son itinéraire fait, elle souffla sur ses genoux écorchés voulant y faire disparaître la poussière avant de se redresser, le corps fourbu, parcourut de courbatures. Elle qui vivait sur les abords des cotes n’avait pas vraiment l’habitude de ce genre de ballade de santé.

Embrassant du regard le paysage, Sy’wen se passa une main dans ses cheveux emmêlés et sourit. Outre la tranquillité des lieux, Sy’wen trouvait se petit bout de terre décharné tout simplement magnifique. D’une part, parce qu’il n’y avait personne. C’était un endroit assez désertique et nulle foule ne se pressait au sommet. Elle aimait ce genre d’endroit ou elle pouvait se laisser aller. Et puis, il donnait sur ce qu’elle guettait depuis cinq longs hivers. Mais l’horizon ne dévoilait aucune ombre… rien qui puisse lui indiquer la présence de ce qu’elle cherchait toujours. Un soupire souleva sa poitrine et se perdit dans la tumulte du vent. Un frison la secouant légèrement, l’obligeant à croiser les bras, se frottant doucement les épaules avant de se raidir à l’entente d’une voix qui s’éleva derrière elle. S’arrachant à sa contemplation, son regard s’abaissa vers une créature à la taille d’un enfant. Ca la perturba… elle qui faisait peut de rencontre se trouva complètement désarmé, ne sachant pas quoi répondre. Sy’wen était une solitaire, elle parlait très peu et bien qu’elle devait faire plus de trois tête que lui, elle ne sut quoi dire, à part le dévisager.
Le mot Nain, s’inscrivit très nettement dans son esprit. D’après ce qu’elle avait entendu, les Nains étaient des êtres de petite taille, mesurant vraisemblablement entre quatre et cinq pieds de haut. On racontait, que parmi toutes les créatures qui peuplait le globe, ils étaient les plus robustes, faisant d’excellents combattants, dotés d’une grande résistances à la faim et à la douleur. Sy’wen fit glisser son regard le long de sa barbe, et reconnu un fait réel de l’histoire… il s’agissait là d’un de leur aspect important de leur physique : leur barbe. L’Ancien lui avait dit qu’ils ne se les rasaient jamais et que celle-ci était portée par les hommes, comme par les femmes. Est-ce que c’était vrai ? Sy’wen se mordit la lèvre inférieures s’interdisant de lui poser cette question. Et puis… cette histoire avait peut-être été tout simplement inventée par les Anciens de sa tribu, tout comme leur propre histoire.

Se rapprochant de lui, son regard plongé dans le sien, elle le fixa avec une attention toute particulière avant de le détourner afin de s’abaisser pour ramasser ses affaires. Elle jeta d’un geste leste sa cape sur ses épaules, la nouant avec des doigts fébriles, n’aimant pas parler du pourquoi du comment de ses tatouages sur son corps, puis comme celui-ci lui avait parler de la vue, la jeune femme hausses négligemment les épaules avant de se redresser pour repartir dans sa contemplation ; une fois sur que le Nain n’était pas un ‘ennemi’. Enfin, ce n’était pas marqué sur son visage et après tout, elle n’en savait strictement rien, mais elle faisait confiance à son instinct et sa première impression fut celle de ne pas ce méfier de cet homme qui avait parlé d’une voix douce. Puis après un long moment d’hésitation, elle se permit une bref réponse, simple et concise :

- Je ne l’apprécie pas.

- … c’est parce qu’il nous à bafouer.

Non, elle ne l’appréciait pas, cette beauté sauvage, indomptable dont les Hommes souffraient de ses caprices lors de ses violentes tempêtes, l’immensité de ses vagues venant ébranler les abords des côtes, polissant la pierre pour la rendre douce au touché. Il était beau pourtant cet océan, son azure se mélangeant, vers le large, à l’ébène. En fait, depuis qu’elle était gamine, elle aimait regarder la mer, le bruit des vagues et le chatouillement de l’eau qui venait caresser ses mollets. Malgré tout ça, être ici, à regarder ce magnifique spectacle ne l’emplissait aucunement de joie. La main posée sur la garde de son épée, Sy’wen écoutait alors en silence ce que le Nain avait à lui dire. Inclinant légèrement la tête sur le coté, le regard plongé dans l’océan, elle haussa une nouvelle fois les épaules, sa réponse tardant à venir. Elle ne l’expliquait pas. L’océan… cette immensité d’eau salée lui avait volé quelque chose… quelque chose qui lui manquait, qui l’empêchait d’aller de l’avant. La jeune femme ignorait si oui ou non elle devait en parler au Nain. Certes, elle lui avait donnée une réponse pour le moins bizarre mais c’était ce qu’elle ressentait. Toutefois, elle associait la mer à un homme, et il pouvait paraître difficile de la comprendre. Et puis, c’était quelque chose d’assez personnel et elle avait du mal à se confier, tant plus, qu’elle ne le connaissait pas. Mais elle restait prêt de lui, à l’écouter, à acquiescer d’un signe de tête ses dires, silencieuse.
Prenant une inspiration, elle se redressa légèrement, une ombre venant de leur gauche attirant son attention. Non loin d’eux, se tenait un jeune homme blond. Etrange… elle ne l’avait pas vue avant de s’arrêter ici, se posant au bord d’un la falaise. Sy’wen l’étudia un instant, du coin de l’œil avant de se tourner vers le Nain qui se présentait. Se désintéressant complètement du nouveau qui s’éveillait, l’œil agar, elle jugea de nouveau ‘Garmin’, car c’était ainsi qu’il s’était présenté. Enserrant la garde de son arme, elle lâcha légèrement la bride qu’elle maintenait depuis son départ.

- Sy’wen. Mon nom est Sy’wen... enchantée de faire votre connaissance Maître Nain.

Que devait-elle faire à ce moment là ? Lui tendre la main et la serrer vigoureusement, suivit d’une accolade dans le dos ? Pour cela, il fallait déjà qu’elle s’incline vers lui et puis, elle n’oserait jamais faire une telle chose. Décidément, à ses cotés, elle se sentait encore plus grande qu’à l’accoutumé. Et puis, maintenant qu’elle constatait qu’elle n’était plus vraiment seul sur le sommet d’Arkan, il n’était plus question qu’elle se laisse aller comme elle l’avait fait tout à l’heure. S’abaissant pour remettre son sac sur son épaule, elle se tordit légèrement le cou, jetant un cou d’œil par-dessus son épaule pour voir le nouveau venu, qui, par un délicat raclement de gorge, venait de les avertir de sa présence. Sy’wen lui apporta une grande attention, son regard pourpre l’intrigant plus que ça chevelure d’un tendre rouge dont le soleil créait des reflets saisissant, pareil à des flammes. C’était étrange… ces yeux en eux-mêmes étaient étranges et saisissant. Toutefois, un haussement de sourcil répondit à son bonjour et elle ne sut si le « quelle beauté » était destiné ou au panorama ou non. Enfin, si elle avait écoutée la fin de sa phrase, elle aurait eut la réponse à sa question, mais elle avait déjà décrochée. Toujours était-il qu’elle ne répondit pas, le regardant comme si il parlait une langue qui lui était complètement étrangère, son regard scrutant le sien.
Nullement déstabilisé par le bruit d’une chute, Sy’wen consentit enfin à lâcher du regard le jeune homme à la chevelure flamboyante, non sans avant l’avoir, au préalable, dévisagé avec insistance, pour porter son attention sur le jeune homme blond de tout à l’heure. Venant de se manger le sol poussiéreux du Sommet, il avait une piètre mine, mais on ne pouvait se méprendre sur ses origines. Du sang Elfique coulait dans ses veines. Sa haute stature, la blondeur de ses cheveux, ses mouvements lestes et souples, son regard d’un bleu saisissant… en cinq minutes, Sy’wen se rendit compte qu’elle venait de faire plus de rencontre qu’elle n’avait faite en 5 ans.

Lui accordant le même intérêt que le jeune humain à la flûte, la jeune femme le salua qu’un d’un bref signe de tête pour reporter son regard vers la vue en question. C’était vrai, on ne pouvait se méprendre sur cette vision, sur cette étendue d’eau qui s’étendait à perte de vue.

- Oui.

Sy’wen frémit lorsque la lourde hache de Gamrin s’abattit non loin d’eux, pourfendant une malheureuse racine complètement toute racornie. Ecoutant d’une oreille distraite l’Elfe, Astaldo se présenté, elle redressa le regard, trouvant un intérêt soudain à la conversation. Ce que venait de lui dire le jeune homme blond l’intriguait et alors qu’elle se tournait vers eux, pour pouvoir mieux suivre leurs échanges, le comportement de l’humain à la chevelure rouge l’amusa, si bien que ça deuxième tentative pour l’approcher tout en essayant d’attirer son attention lui arracha une moue. Néanmoins, son attention restait focalisé sur les deux hommes, attendant visiblement une réponse de Garmin sur le fait qu’ils étaient en ce moment même en guerre. Cela n’avait rien de très exceptionnel. Tout le monde était en guerre en ce moment, mais elle ne connaissait que des fragments de ce qui se passait en ce moment même. Il fallait dire que fréquenter que des endroits désertiques ne l’aidait en rien à savoir ou en était la guerre en ce moment.

Et puis, le franc parlé du musicien arracha une légère grimace à Sy’wen. Soit il manquait de tact, soit il le fait délibérément. Lui jetant un bref regard, celui-ci descendit vers son sourire, qu’elle fixa un petit instant avant de revenir vers son regard pourpre.

- Pourquoi dites-vous ça ? C’est qu’ils sont plus petits que nous ?

La Mer’ai ne le lâcha du regard que lorsque la notion de besoin d’aide fut soulever. C’était étrange… les Elfes et les Nains s’étaient-ils toujours aussi bien entendu ? Ca lui faisait drôle de voir devant elle deux races aussi vieilles et que devait sûrement avoir déjà plusieurs années sur elle. Sy’wen ne pouvait que se sentir intriguée par cet étrange contraste. La question du jeune homme à la flûte, l’obligea à décrocher de nouveau de leur conversation, reportant ainsi son attention sur lui. Il était sérieux ? Il souhaitait à ce qu’ils aillent boire un verre tout deux ? Froncement légèrement les sourcils, prit un peu au dépourvus par sa demande, sa réponse tardait à venir, si bien que ce que fut Astaldo qui répondit à sa place. Cette réponse fit sourire Sy’wen qui se demanda si c’était la réponse à laquelle il s’attendait puis acquiesça en silence. Pour en savoir un peu plus, sur ce qui se passait en ce moment même, elle acceptait d’aller boire un verre avec eux. Et puis, elle était naze. Elle n’aurait pas le courage de faire quoique ce soit d’autre ce soir.

Changeant son sac d’épaule, et se détourna enfin de l’océan. Il pouvait bien attendre, il n’allait pas s’envoler et pour le moment, elle ne faisait que du surplace. Un peu de compagnie et voir autre chose que cette monotonie d’étendue d’eau salée lui changerait les idées. Cessant alors de jouer ses associables, pour le moment, elle se lança :

- Moi je suis pour aller boire un verre…