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 L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val]

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Haldren
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MessageSujet: L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val]   L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val] I_icon_minitimeMer 21 Fév 2018 - 17:18



6ème ennéade de Barkios, 10ème année du XIe Cycle
Ce rp se situe le lendemain de celui-ci, durant la nuit


Au plus profond des entrailles du Puy, là où seule la haute hiérarchie drow peut théoriquement pénétrer, en ce lieu mille fois vénéré et saint, se trouve la plus grande merveille de tout l'Elda. Il ne s'agit ni du somptueux temple d'Uriz ni du l'impressionnant palais de l'Olath Blada, mais d'une simple crypte un peu à l'écart. La porte qui en barre l'accès est décorée avec beaucoup de simplicité au point qu'un passant distrait pourrait croire qu'il s'agit du dernier lieu de repos d'un noble quelconque. Grossière erreur, car derrière cette porte se trouve rien de moins que l'Oeil de Valas, un Nœud Endogène particulièrement puissant dont l'aura facilitait le travail des mages à près d'une lieue à la ronde.

Miracle de complexité dont l'origine se perdait dans les limbes de l'histoire, l'Oeil se trouvait régulièrement étudié par les prêtres de Valas ainsi que par les mages de l'Etude Noire ou du C'nros, bien qu'aucun à ce jour n'en ait réellement compris le fonctionnement exacte malgré des siècles d'hypothèses échafaudées précautionneusement puis balayées d'un revers de main. Toute expérience s'y trouvait dangereuse, tant un stimulus mal maîtrisé pouvait engendrer un flux de magie en retour grillant sur place le maladroit... mais la science ne progresse qu'en marchant sur un tapis de cadavres, tout du moins est-ce qu'affirment doctement les sorciers drow lorsqu'il leur faut expliquer pourquoi les restes de leurs assistants tapissent les murs du laboratoire. C'est la peur des accidents idiots autant que le goût du secret qui avait amené les prêtres de Valas a restreindre l'accès à l'Oeil aux mages aptes à éviter une catastrophe... ou à leur verser des oboles conséquentes.

Une dizaine de gardes du temple de Valas se trouvaient à l'entrée de la crypte ou dans la petite grotte adjacente leur servant de dortoir, assurant la garde par roulement nuit et jour pour s'assurer qu'aucun intrus n'entrerait. En cette heure nocturne -tout du moins elle l'était sous la lueur des étoiles à l'extérieur de l'Elda- les trois gardes en faction papotaient tranquillement tandis que leurs collègues roupillaient du sommeil du juste. La relève matinale devrait encore attendre un peu, mais le dernier quart de nuit était le plus calme, les temples voisins se trouvant eux aussi quasiment assoupis mis à part quelques novices préparant l'office du matin. Le bruit léger des pas qui se rapprochaient les tira de leur intéressante discussion sur les talents d'une prêtresse d'Isten, et ils virent un mage portant la tenue des An'kin d'Thalack du C'nros s'approcher tranquillement en sifflotant. Bien que les An'kin d'Thalack soient censément autorisés à approcher du Nœud, même eux devaient respecter les procédures.


Halte, l'accès à la crypte est interdit sans la présence d'un prêtre de Valas. Que voulez-vous ?
Votre mort.

Ce n'était pas une demande mais un ordre mental imposé par une volonté nourrie des arts les plus anciens. Une douleur atroce naquit sous le crâne des malheureux alors qu'une sombre magie arrachait leurs âmes à leur corps comme un enfant mal élevé déchiquette allègrement le papier cadeau pour atteindre son jouet plus rapidement. Alors que les trois cadavres s'effondraient mollement au sol, plusieurs silhouettes surgirent des ombres lames au poing et se ruèrent dans la caverne où dormaient les autres gardes. Quelques gargouillis étranglés indiquèrent que la sinistre besogne se trouvait effectuée avec une célérité dénuée de toute pitié. La silhouette vêtue comme un An'kin d'Thalack attendit que les assassins ressortent de la grotte pour donner ses ordres.

Vous trois, enfilez leurs armures et prenez leur place. Lorsque Valsrik'Hrae arrivera, dites-lui que je l'attends près du vortex. Les autres, suivez-moi à l'intérieur et surtout ne touchez à rien sans mon ordre.

Quelques instants plus tard, la porte de la crypte se referma derrière les intrus tandis que trois gardes du temple de Valas se tenaient de nouveau en faction à l'entrée. Mais ceux-là ne blaguaient pas sur les charmes des prêtresses d'Isten tandis que leurs yeux brûlant d'un fanatisme malveillant scrutaient les environs.
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Valsrik'Hrae Zezxyra
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MessageSujet: Re: L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val]   L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val] I_icon_minitimeJeu 22 Fév 2018 - 1:12


Si Ran’Lyn ne s’en était pas occupé, cela ferait plus de 24 heures que le cadavre du tortionnaire repose dans tes laboratoires. À la fois largement assez pour avoir inspiré aux autres usagers plus de crainte que de nécessaire à ton égard, et largement assez de temps pour que la nouvelle de tes soucis n’ait été murmurée à des oreilles indiscrètes. Heureusement, ton réputé mauvais caractère rendaient l’endroit très peu passant, et en dehors de ton confident et de la poignée de mages que tu considérais digne de travailler avec toi, les risques que la scène de crime soit découverte étaient très bas. La Doth’Ka s’étonnerait de ne pas voir revenir l’un de ses membres longtemps avant que l’Etude Noire ne siffle le moindre mot. Ils étaient là, le peu de gens en qui tu avais à peu près confiance, et ils se comptaient sur les doigts d’une main.

Certainement cette main aura été salvatrice, ou du moins tu l’espères, parce que ce n’est que le couvert de la capuche d’un nouveau manteau digne de ce nom pour seule protection que tu traversais les quartiers des profondeurs en direction de là où la mort t’avais donné rendez-vous il y a peu. La démarche relativement peu assurée que te forçais ta récente blessure n’était que trop peu évidente, et pour le peu d’opposition que se prouvèrent être les gardes du quartier Doeben, tu es porté à penser que s’il est un seul esprit parmi ceux que tu croises qui sache les ambitions dont les Lames Sombres t’accusent, alors soit il cache admirablement bien son jeu, soit il est trop lâche pour dignement te défier… bien que l’un et l’autre ne soient pas mutuellement exclusifs.
C’est bien pour cette raison que ton habituelle glissade pressée à travers les galeries d’Elda s’était transformée en une marche aussi attentive que discrète. L’ombre d’un être quelconque, plongée sous sa capuche, plus reconnaissable en tant que Puysard par sa simple visiblement assurée présence en ces lieux que par un détail physique apparent.
Ne restait plus que l’épreuve de l’entrée des quartiers les plus profonds.

- Je viens pour l’Œil de Valas.
- Pour qui est-ce que tu te… ah… Valsrik’Hrae. Essaie de ne faire exploser personne cette fois-ci.

Le second garde dut s’accrocher à l’épaule de son comparse pour se ne pas éclater de rire, mais ne put retenir ses imbéciles pouffements d’inculte. Pour peu que tu le veuilles et c’est lui qui exploserait sur le champs, mais puisque tu avais d’autres chats à fouetter et déjà un mort sur la conscience, son cas attendrait la prochaine fois. Les hautes instances Eldéennes n’avaient pas encore été mises au courant des suspicions qui planaient à ton égard. Tant mieux. Tu ressortirais peut-être de ton entrevue du jour avec plus de moyen de les combattre qu’hier.

Une fois la garde de la Chambre passée, et la direction de la Crypte prise, les raisons pour toi de s’inquiéter diminuaient drastiquement, jusqu’à finalement même complètement disparaître au moment apparaissait à ta vue les ornements de la porte gardant le plus grand joyau du Volcan. Sauf que l’on ne trompait pas ainsi un Sombre habitué à jauger à tout instant de la quasi intégralité des lois régissant la physique du monde l’entourant. Ces gardes n’étaient pas de ceux auxquels tu avais l’habitude de faire face à l’entrée du bâtiment dont tu étais d’ailleurs un visiteur anormalement fréquent.

- Vous êtes avec lui, c’est ça ?

Oui, ils étaient avec Haldren, et puisque l’archimage n’était pas capable de simplement gentiment demander le passage comme n’importe qui d’autre, il avait fallu qu’il refasse entièrement la décoration. Pour toute la légèreté avec laquelle tu semblais prendre la nouvelle, non seulement cela t’obligeait à considérer de plus près encore la possibilité de sortir vivant de cet endroit, mais voilà qui voulais dire que tu n’aurais pas l’occasion de revoir Wehlryn à la sortie… et c’est qu’elle était un sacré bon coup, Wehlryn…

- Je suis là Haldren.

Voilà des mots que tu prononcerais certainement avec le cœur battant d’anxiété, si seulement la présence toute proche du Vortex nourrissant le Puy n’était pas si enivrante.
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Haldren
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MessageSujet: Re: L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val]   L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val] I_icon_minitimeJeu 22 Fév 2018 - 13:55


La porte de la crypte de Valas est tout juste assez grande pour que deux personnes y passent de front, et le tunnel qui continue à s'enfoncer vers les profondeurs reste pendant un long moment assez étroit et bas de plafond. Sans doute les prêtres en charge du lieu auraient-ils pu l'agrandir afin de faciliter le passage des visiteurs, mais toute l'intensité dramatique et l'excitation qu'un mage ressent à l'approche d'un Nœud s'en serait vue bridée. Fort heureusement, le tunnel finit par s'élargir jusqu'à aboutir dans une vaste caverne, probablement l'une des plus imposantes des zones profondes de l'Elda. Pour autant, cette cavité ne laisse guère l'opportunité de s'y mouvoir car elle se voit remplit essentiellement par l'Oeil lui-même.

Il est difficile de le décrire à des néophytes. Sa taille est impressionnante certes, et un bâtiment aussi massif qu'un temple aurait aisément pu y être contenu. Vous voyez ? De forme vaguement ovoïde, le Nœud est aussi brillant qu'un soleil et agresse violemment les yeux de ceux qui l'observent. Ça va ? Sa teinte se trouve toutefois plus blanchâtres que jaunâtre, même si des filaments colorés en parcourent parfois la surface avant de replonger dans ses entrailles. Non, vous ne visualisez pas ? Malgré la difficulté à le fixer tant la luminosité est douloureuse à supporter, des motifs se dessinent par endroits sans que personne n'en ait jamais compris la signification. S'agit-il d'une forme de communication d'une entité inconnue ? Ou juste d'effets secondaires des mouvements de convections internes ? Non, je vous perds ?

Oh et puis merde, vous m'agacez ! Imaginez-vous une grosse couille lumineuse (sans les poils), cela suffira amplement pour la suite de l'histoire.

C'est bon, vous y êtes ?

Lorsque Valsrik'Hrae entra à son tour dans la caverne, il put y voir l'archimage faisant face au Nœud, comme perdu dans la contemplation de ses motifs. Aucune trace d'autres chaotiques, même si cela ne voulait rien dire quand on connaissait l'habitude de l'ancien Ditronw Da're a conserver toujours une carte cachée dans sa manche, et une autre sous son pagne.


Bienvenue, mon ami. J'espérais sincèrement ta venue.

Lentement, Haldren se retourna et fixa le sorcier avec un regard presque complice.

Quelle merveille, n'est-ce pas ? On a du mal après avoir vu cela à comprendre pourquoi les mages ne règnent pas sur le monde. Nous possédons un art inaccessible aux vulgaires manieurs d'épées ou aux marchands arrivistes, et pourtant ce sont eux qui se hissent en haut de la caste sociale.

Le drow s'approcha de son congénère, qui put alors constater qu'une étrange aura de lumière blanchâtre entourait le corps de l'archimage. Il ne s'agissait à priori ni de la manifestation d'un sort de bouclier ni d'aucun sortilège décrit dans les manuels enseignés à l'Etude Noire ou au C'nros. Aucune attaque n'en jaillit pour foudroyer le sorcier, aucune force extérieure ne fut invoquée... non, l'aura magique semblait simplement se lover sur le corps d'Haldren en attendant la suite des événements.

Dis-moi, Valsrik'Hrae. Qu'est-ce qui définit un Dieu, selon toi ?
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Valsrik'Hrae Zezxyra
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MessageSujet: Re: L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val]   L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val] I_icon_minitimeDim 25 Fév 2018 - 3:38


Le doux parfum des arcanes sous leur forme leur plus pure. Le chaos. Pas la doctrine hérétique non. Le chaos physique. Le mouvement perpétuel d’objets dont l’énergie est sans cesse renouvelée. La distance, la proximité, les chocs, les jeux d’attraction et de répulsion, tout était absolument dans la sphère parfaite qu’est l’Œil de Valas. Le véritable poumon du Puy d’Elda, la source de vie dont les non-initiés ne comprennent que trop peu l’importance. Tu pourrais le contempler pour le reste de l’éternité que tu ne t’en ennuierais jamais, mais au lieu de ça tu avais préféré l’étudier, tenter de le comprendre et de le rendre accessible. Au lieu de ça tu avais tenté d’y puiser plus que quiconque avant toi n’avait osé le faire. Oui, plusieurs êtres pensants avaient perdu la vie dans tes folles lubies, mais si leur sacrifice te permettait d’obtenir la moindre information…

- Tu ne crois pas si bien dire…

Des manieurs d’épées, et des marchands arrivistes, il y en avait beaucoup au Puy. Des sorciers, il y en avait beaucoup moins. Des sorciers de talent, il y en avait encore moins. Des sorciers de talents n’ayant pas choisi de se contenter de l’expression brute de leur pouvoir, faisant plutôt vœu de creuser les arcanes jusque dans leur essence pour les comprendre au mieux, et ainsi les maîtriser au mieux, ils ne devaient pas se compter sur les doigts de plus de deux mains… et ce pour toute l’histoire du Puy. Tu faisais partie de ceux-là. Haldren en était probablement aussi il fut un temps, avant que son goût pour la Haute-Science ne se voie corrompu par celui pour le pouvoir personnel et le pouvoir seul.

Du pouvoir il en avait beaucoup maintenant. Probablement était-il l’un des mages les plus puissants à jamais fouler les galeries du Puy, mais ce pouvoir, en quel nom le portait-il ? À quel cause servirait-il sinon à son amusement ? Quel était le but de son existence ? Car son pouvoir est une chose que toi aussi tu convoites. Ce pouvoir, tu l’aimerais tien, car tu as un monde pour lequel œuvrer, deux Pères à servir. Des Dieux à honorer. Son pouvoir, tu le convoites car il est l’arme la plus puissante qu’aient créé Uriz et Kerhel. Il est une part de l’essence, l’épée et le bouclier du Père des Batailles. Ce pouvoir ferait de toi le parfait enfant d’un Dieu, plutôt que ton propre Dieu.

- Le Pouvoir. Le pouvoir de créer. À partir de rien. C’est tout ce qui nous différencie des Dieux. Tout le reste ils l’ont mis à notre portée.

Tu plantes tes yeux dans ceux de l’archimage sans flancher une seule seconde, pris d’une confiance que tu n’avais jusque-là jamais réussi à exprimer face à lui, l’un des rares Sombres en ces murs qui te soit supérieur dans ton domaine d’expertise.

- Mais j’imagine que tu as préparé un long et détaillé discours pour me prouver en quoi toi aussi, tu es un Dieu, n’est-ce pas ?
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Haldren
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MessageSujet: Re: L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val]   L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val] I_icon_minitimeMar 27 Fév 2018 - 12:20

Que Vals ait osé venir et affronter un archimage dont tout pouvait laisser à penser qu'il lui tendait un piège constituait soit la démonstration d'un courage indéniable, soit la preuve d'une folie masochiste. Dans le cas du sorcier, l'un n'empêchait pas l'autre tant sa mentalité pouvait par moment s'avérer complexe et torturée. Dans tous les cas, il comprit vite où Haldren cherchait à en venir et ne s'en laissa pas conter en lui renvoyant dans les dents qu'il voyait clair dans son jeu. Ou peut-être pas vraiment ?

Je doute de réussir à te convaincre, mon cher ami. Aucun beau discours ne te persuaderait de ma divinité, tu es à la fois trop intelligent et trop borné pour admettre un concept aussi novateur.

S'approchant, Haldren tapota gentiment la joue du sorcier, comme un parent grondant sans réelle méchanceté son enfant désobéissant. Ou comme un propriétaire face à un adorable petit chaton venant une énième fois de pisser sur le tapis de grand-maman, qui n'arrive pas à s'énerver face aux grands yeux plein d'innocence de la boule de poils à pattes.

Ne t'inquiètes pas, je ne t'en veux pas. Valas pourrait être fier de la solidité de ta dévotion envers lui et je ne cherche pas à lui voler ses adeptes.

Se reculant, Haldren tourna le dos au sorcier et s'approcha de l'Oeil. Il fallait admettre que la beauté intrinsèque émanant du Nœud ne pouvait être totalement appréhendée que par un praticien des arcanes. Si cela n'était pas la seule raison qui avait poussé Haldren a "inviter" Vals en ce lieu à un heure aussi creuse de la nuit, l'envie de partager ce qu'il comptait y réaliser entrait en ligne de compte dans ses choix. L'esprit de l'archimage fantasmait rien qu'à l'idée du rituel qui avait donné naissance au Nœud. S'agissait-il du résultat d'une alliance des premiers-nés ou de la volonté d'une divinité ? Impossible à dire, aucune source écrite ni aucune tradition ne remontait assez loin pour réussir à soulever le pagne dont se vêtait la légende. Le Nœud existait déjà lorsqu'Elda amena la race des Sombres jusqu'au Puy, aussi faisait-il partie des éléments que tous les eldéens pouvaient considérer comme éternel.

L'éternité n'existe pas.


Tu te trompes sur un seul point : les Dieux ne créent pas à partir de rien. Ils créent à partir de leur volonté, façonnant le monde selon l'image qu'ils souhaitent lui donner. Et en matière de volonté, mon pâle ami, j'ai fais d'immenses progrès depuis ma... mort... face à Kyrïa.

L'aura qui entourait l'archimage depuis déjà plusieurs minutes se mit peu à peu à enfler, pulsant comme une entité vivante au rythme des saccades qui la traversaient à un rythme s’accélérant sans cesse. Des filaments colorés et des symboles incompréhensibles commencèrent à apparaître à sa surface, comme en écho à ceux qui jaillissaient parfois de l'Oeil de Valas. Les pieds d'Haldren quittèrent le sol alors qu'il s'élevait dans les airs, désormais totalement concentré sur le bon déroulement à venir de son sortilège. Un sorcier aussi doué que Vals ne pouvait que constater l'existence d'une résonance entre le Nœud et l'aura dont s'entourait son confrère. Avait-il également compris ce qui allait se passer ?

Veillez à ce qu'il n'interfère pas, ordonna sèchement l'archimage à ses sbires qui sortirent des recoins où ils se tenaient cachés et s'approchèrent lentement du drow à la peau pâle afin de l'entourer, gourdins et arbalètes en mains.
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Valsrik'Hrae Zezxyra
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MessageSujet: Re: L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val]   L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val] I_icon_minitimeSam 3 Mar 2018 - 20:27


Tu ne sais pas. Tu ne sais absolument pas quoi en penser. Là, tout de suite et maintenant, tu aimerais le tuer… et en même temps, tu meurs d’envi e de savoir à quoi ressemblerait la suite des événements. L’Œil de Valas est ton précieux, ton Nœud personnel, ton objet de recherche, ta vie, ton avenir, ton éternité. Cette anomalie de la trame t’aura guidé pendant près de quatre siècles, tu l’auras convoité pendant près de quatre siècles, et voilà que quelqu’un d’autre y touchait avec une effrayante dextérité. Etais-ce de la jalousie ? Etais-ce de l’insécurité ? Ou n’étais-ce que de la peur ? Une peur viscérale de ce dont était capable un mage que tu savais extrêmement puissant… mais sans savoir à quel point.

Tu aurais aimé discourir sur le contexte purement physique de ce que tu appelles le « rien ». Tu aurais aimé pouvoir t’étaler sur les manifestations énergétiques des émotions. Tu aurais voulu poser devant lui ta thèse sur la machinerie du vivant, explorer avec lui le pourquoi de la liaison entre expression de la magie et des émotions. Tu aurais voulu parler de mobilisation de forces, de potentiel, de mouvement, de transmission… mais tu ne peux que serrer les dents, alors qu’une fois de plus, et décidément une fois de trop, tu te retrouvais sous la menace des armes.

Sauf que cette fois tu étais impuissant. Il était trop fort. Ils étaient trop nombreux.

Mais tu ne pouvais tout de même pas laisser faire ça. Tu ne pouvais pas laisser à quelqu’un d’autre le pouvoir que Valas t’avait légué à toi. Tu ne pouvais pas abandonner ton héritage. Ou alors peut-être n’étais-ce pas réellement ton héritage…

Peut-être n’étais-tu pas le seul.

Peut-être au Puy en étaient-ils d’autres choisis par la Chimère.

Peut-être te trouvais-tu en concurrence avec d’autres mages pour obtenir le pouvoir.

Peut-être Haldren était-il l’un d’eux.

Un héritier rebelle ayant fait fructifier son talent et la fraction de pouvoir reçue jusqu’à prétendre à tout obtenir, et à tout jalousement garder. Un héritier rebelle irrespectueux de ses ancêtres, de ses créateurs, trop désireux de les écraser pour un jour marcher à leurs côtés.

- Haldren !

Tu hurles, ne sachant pas réellement quoi rajouter, ne sachant pas réellement à quoi t’attendre, sinon à voir ton confrère accéder à une force inouïe pour un temps limité. Parce que ce n’est pas ainsi qu’il accéderait à une place au Panthéon. Uriz, Kherel… ou même Natha, Valas ou Isten, ils lui feraient chaque fois regretter son arrogance. Lorsque le maître ne peut être dépassé, servir et s’attirer sa compassion est le meilleur moyen de marcher à ses côtés. Un jour à ses dépens, Haldren l’apprendrait, mais pour l’heure, d’entre lui et toi, tu étais le maillon faible, alors tu te devais de subir l’offense faite à ton orgueil et à tes convictions.
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Haldren
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MessageSujet: Re: L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val]   L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val] I_icon_minitimeDim 11 Mar 2018 - 20:23

Les Dieux sont faibles, Valsrik'Hrae ! Ils sont tout puissants et pourtant ils sont faibles !

Sur ce dernier cri sarcastique, Haldren pénétra dans le Nœud sous les yeux horrifiés du sorcier. Valsrik'Hrae avait-il compris ce que voulait lui faire comprendre son collègue en affirmant que les Dieux se trouvaient marqués de faiblesse ? Certes leur volonté s'avérait suffisante pour détruire l'univers s'ils le désiraient réellement, mais aucun Dieu seul ne pourrait y arriver car ses "collègues" du Panthéon l'en empêcherait. Une sorte d'équilibre de la terreur où chacun se voit réduit à agir par adeptes interposés et à n'intervenir personnellement qu'en tout dernier recours. Quoi ? Vous êtes surpris ? Vous ne devriez pas, car sinon comment expliquer ces guerres millénaires entre elfes et drows, là où ce péteux d'Uriz et cette catin de Kyrïa auraient pu directement se confronter ? Ou comment expliquer que les osts en Péninsule mutilent des sanctuaires sacrés sans se faire aussitôt foudroyer ? Une divinité omnisciente aurait du pouvoir intervenir à chaque crachat sur l'un de ses temples ou à chaque gifle envers ses prêtres, mais rien de tel ne se produisait.

Telle avait été la leçon qu'Haldren tirait de son nouveau statut, ni drow ni Dieu mais quelque part entre les deux, là où la frontière se perd dans les brumes de la théologie et du viol des lois physiques. En temps que chef de guilde à Thaar, l'archimage avait veillé à punir sévèrement tout manquement aux ordres ou toute insulte, mais désormais que ses fidèles s'éparpillaient un peu partout en Ithri'Vaan il ne pouvait ni ne souhaitait moucher leur nez morveux chaque matin. L'échiquier du pouvoir sur lequel jouent les mortels n'intéressent que de très loin les puissances supérieures, et à l'inverse un habitant de Miradelphia ne saurait appréhender les objectifs d'une divinité qui dispose de l'éternité pour elle. Tel serait le prix à payer, car Haldren comprenait fort bien que le succès total de son plan l'amènerait à se désintéresser du sort des siens, reniant et oubliant sa mortalité... hélas en même temps que son humanité.

Mais sa soif de pouvoir et son ambition ne pouvaient s'abreuver qu'à une seule source : celle qui arrose les panthéons.

Alors qu'il pénétrait la barrière intérieure du Nœud au delà de laquelle même les prêtres de Valas n'osaient s'aventurer, Haldren sentit son enveloppe charnelle se replier dans le bouclier mental qu'il élevait autour de son âme, au cœur même de son être. Tout autour de lui explosaient et naissaient des étoiles, naissaient et s'effondraient des civilisations. Des visions cataclysmiques ou oniriques apparaissaient devant ses yeux sans même qu'il daigne s'y intéresser, continuant son chemin vers la source du pouvoir tant désiré. Le temps et l'espace ne voulaient plus rien dire, aucun sortilège ne pouvait encore lui servir en ce lieu où la magie déformait la réalité comme aux premières heures de la création du monde. Dernier vestige du chaos primordial, les Nœuds formaient des anomalies dans la trame même de la réalité, des échos d'univers antérieurs à jamais disparus. Seule comptait la volonté pour s'y mouvoir ou en tirer profit.

Pareil à un vagabond errant dans le désert et atteignant une oasis luxuriante, Haldren trouva enfin ce qu'il cherchait : le cœur du Nœud, le lieu où les énergies se condensaient pour former une masse tellement concentrée que nulle matière n'en ressortait sans aide. Aiguisant sa volonté, le Chaos plongea un filament mental dans cette masse pour en aspirer sa force, Tel un vampire buvant le sang de ses victimes, il commença un festin d'énergie pure, la sentant grouiller en lui dans des sensations aussi atrocement douloureuses qu'infiniment exquises. Même si son corps n'existait plus qu'au sens métaphysique, Haldren avait l'impression que chaque parcelle de sa peau se trouvait tout à la fois percée par une lame chauffée au rouge et couverte des baisers d'une amante. Vu du dehors, le Nœud semblait se contorsionner devant les yeux ébahis ou effarés de Vals et des chaotiques qui assistaient au spectacle. Sa luminosité faiblissait alors que le Chaos aspirait son essence vitale et les filaments de couleur qui dansaient à sa surface accéléraient leurs mouvements, comme paniqués par ce qui arrivait.

Assoiffé, Haldren continuait à se gorger d'énergie lorsqu'il ressentit... une présence...


TU N'ES PAS LE BIENVENU ICI, rugit derrière lui une voix aussi puissante qu'un ouragan.

Une voix ? Non, personne n'avait parlé, les mots jaillissaient directement dans son esprit car leur auteur n'avait nul besoin de bouche pour les prononcer. La notion même de se retourner pour y faire face ne voulait rien dire au cœur du maelstrom mais les réflexes sont tels qu'Haldren le fit tout de même, contemplant une créature d'une beauté terrifiante, mélange de multiples animaux -certains qu'il connaissait, d'autres ne venant probablement pas de Miradelphia- surmontée d'une tête reptilienne qui fixait ses grands yeux d'or sur lui. Des yeux plein de colère et de mépris.


USURPATEUR, siffla le Gardien.
CE POUVOIR... EST A MOI ! hurla mentalement en retour le Chaos en envoyant la puissance de sa volonté s'abattre sur le Dieu-Mage qui osait lui disputer son butin.

Le choc des deux volontés déborda des limites du Nœud, explosant dans la caverne en jetant au sol ceux qui s'y trouvaient et en faisant vibrer les murs de la crypte. A plusieurs niveaux de galeries au-dessus d'eux, les habitants qui dormaient paisiblement se levèrent précipitamment en se demandant ce qu'il se passait. Un tremblement de terre ? L'Elda s'éveillait-il après tant de cycles apaisés ? Alors que les deux divinités s'affrontaient dans la crypte, les secousses gagnèrent en intensité, commençant à créer un début de panique dans la population qui n'oubliait pas les terrifiants récits sur la destruction de Kirgan lors du Voile.

Et si...

Et si tout cela n'avait été qu'un rêve ?
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Valsrik'Hrae Zezxyra
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MessageSujet: Re: L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val]   L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val] I_icon_minitimeSam 17 Mar 2018 - 1:41


Tu hurles, tu hurles à t’en déchirer poumons et cordes vocales, soumettant leurs délicats tendons à des fréquences bien loin de leur zone de confort. Tes yeux pleurent des larmes aussi brûlantes que si elles avaient été des lames de sang, tranchant tes joues tout au long de leur chute. Tu ne pouvais qu’observer, impuissant, le spectacle d’un impie te dérobant ton bien sous tes yeux, d’un hérétique se faisant vainqueur sur ton Gardien, d’un pouvoir t’étant promis, et dont tu serais privé à jamais, parce que les circonstances t’en avaient finalement fait indigne. Tu ne pouvais qu’espérer qu’éventuellement la singularité devienne trop pour lui, que sa volonté a un quelconque instant ne flanche, que les forces régissant ce monde, celles avec lesquelles tu t’es évertué d’apprendre à jouer dans l’attente du moment où tu serais assez doué pour remporter la partie… mais en vain.

Tu vois, tu voies absolument tout. Tu voies à travers le cortège de filaments et d’étincelles. Tu ressens le battement du cœur de l’Œil comme une mère ressentirait les battements du cœur d’un enfant grandissant en elle. Tu es un et tout à la fois. Tu es ici et partout, dans l’espace et dans le temps. Tu contemples passé, présent et futurs de ta déchéance. Tu es la magie que tu perds. Tu es la Chimère mourante. Tu es témoin impuissant de la Volonté de Valas. Tu es la Volonté déchue du Maître des Arcanes. Tu es une vaine lutte. Tu es ; mais tu n’es plus.

L’Elda s’écroule sous les puissances déchaînées dans le Temple du Gardien. Les non-initiés cèdent à la panique, tandis que les mages, des plus au moins érudits contemplent en méditation l’un des plus grands duels depuis la Création, certains au prix de leur vie. Mais qui leur en voudrait. Jamais encore la Création ne s’était hissée jusqu’à défier les Créateurs. Un immortel terrestre tentait de se creuser une place au Panthéon. Un immortel terrestre était sur le point de réussir. Et il s’agissait d’un Drow. Partagés entre leur fanatisme et l’empathie, les sorciers Eldéens sombrèrent dans le Chaos, et Le Chaos ne s’en trouva que raffermi dans sa volonté. Valas avait été abandonné, et avec lui tu mourrais. Seul face au dernier cillement de l’Œil, suffocant, pris à la poitrine par une indescriptible douleur, avec ton Gardien, tu mourrais.

Tu es trempé, la respiration lourde, mais tes yeux myopes se rouvrent sur un décor tout autre que celui que tu viens de quitter. Ces piles de recueils sont les tiennes. Ces plans inachevés accrochés aux parois de la salle sont les tiens. Tes doigts se referment contre les tissus de draps dont tu reconnais aisément l’odeur. Mais ta poitrine, la force qui t’a réveillé fait toujours pression contre ta poitrine, et sous le coup de l’émotion, tu asphyxies. Tes mains par réflexe viennent chercher à te délier, à t’arracher à ta prison… pour ne trouver là que d’autres mains, des avants bras larges comme tes cuisses et des bras comme ton tronc. Ta paume se plante là où tu devines se trouver un visage, et en repousse violemment le propriétaire, te libérant ultimement à la fois du cauchemar et de sa prise.




L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val] Ran_ly10
Ran'Lyn - Nécromancien de la Zo'Us Raghar



- Ne me touche pas ! tu te relèves, chancelant et essoufflé Je t’ai déjà dit de ne pas me toucher dans mon sommeil Ran’Lyn.
- Et je t’ai déjà dit que je n’ai pas besoin de ta permission Valsrik. Tu sais très bien que je juge bien mieux que toi de quand tu as besoin d’aide.
- En l’occurrence, j’ai besoin de toi pour empêcher à un autre émissaire de la Doth’Ka d’essayer de m’égorger, pas pour me regarder dormir.
- Te regarder dormir est le meilleur moyen pour moi d’assurer tes arrières…

Et lorsqu’à nouveau les paumes du Nécromancien se posaient contre ta peau, un second cauchemar débutait. Un frisson te parcourt le corps alors que tu déglutis. Si tu survivais à ton Protecteur une nuit de plus, alors ce n’est pas la perspective d’un mauvais tour d’Haldren qui t’arrêterait.

Demain, tu retournerais, du moins tu irais le rejoindre devant l’Œil, le cœur battant... mais tu n’y retrouverais personne.
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MessageSujet: Re: L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val]   L’Oeil te voit, il t'observe, il te juge [Val] I_icon_minitime

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