[Fête d'Ascanio] Dans les alcôves [libre]

Après avoir salué ses hôtes et fait un rapide tour des lieux, Zaahrian se posa sur une masse de coussins de soie dans l’une des nombreuses alcôves aménagées pour les invités. À peine fut-il installé qu’une petite troupe d’esclaves se précipita sur lui, aussi peu vêtue qu’on pouvait s’y attendre de la part des Vossula et prête à servir ses moindres désirs. « Non, ça ira, merci! » Il repoussa gentiment les mains un peu trop curieuses de l’une des esclaves, mais une autre profita de la voie dégagée pour prendre la place avec plus d’audace que la précédente. « Mais elles sont pires que des serpents! » Ces femmes étaient certes magnifiques avec des courbes à faire loucher quiconque posant les yeux sur elles, mais elles restaient des femelles insignifiantes à ses yeux. « Allez plutôt me chercher quelques choses à manger… et à boire! » Zaahrian croisa les cuisses dans un vain espoir de protéger sa pudeur. « On ne vous plaît pas, monsieur? » Ah, cette petite voix sucrée, ces lèvres boudeuses et ces grands yeux mouillés… Voilà ce que Zaahrian avait le plus en horreur. Il aurait pu lui vomir sur les pieds, mais l’assassin était encore trop poli pour ça. « Je préfère largement vos confrères masculins. » Dit-il succinctement. « D’ailleurs, s’il y en a un ou deux qui désirent se joindre à moi pour la soirée… Je n’ai pas l’intention de bouger d’ici! » Apparemment, ces jeunes dames qui avaient espérance de se mettre un beau grand blond sous la dent comprirent que leurs ambitions ne se concrétiseraient pas ce soir. Elles lui tournèrent le dos aussi vite qu’elles s’étaient jeté sur lui ce qui, étrangement, le vexa. « Je ne suis pas contagieux, hein! » S’exclama-t-il alors que les jolies dames disparaissaient parmi les invités. Évidemment, la remarque de Zaahrian attira quelques regards sur lui. « C’est bon, on ne va pas en faire un drame... »

Éventuellement, la nourriture et les rafraîchissements furent joliment disposés sur la table basse à côté de la pile de coussins où Zaahrian se vautrait tel un prince. « Merci. » Il porta à ses lèvres une coupe remplie d’un vin sombre. Par réflexe, il en huma l’odeur afin d’y déceler un éventuel poison. Il ne sentit rien d’anormal, mais ça ne voulait pas dire qu’il n’y en avait pas. Zaahrian connaissait bien les poisons et il pouvait en nommer au moins cinq qui n’avaient ni odeur ni goût. Cela dit, cette possibilité ne l’empêcha pas de vider le contenu de sa coupe d’un trait sans vraiment prendre la peine de savourer cette boisson sans doute hors de prix. Tout ce que Zaahrian voulait, c’était l’alcool… Et la bouffe. Il ne fallait pas oublier la nourriture. Il s’attendait à bien manger ce soir et il espérait que la famille Vossula ait mi autant d’effort dans les cuisines que dans les esclaves à moitié nu qui déambulaient parmi les invités. Alors qu’il engouffrait un hors-d’œuvre, il se demanda si il serait présent ce soir. Connaissant la bestiole, il trouvera bien le moyen de se faire inviter. Le principal critère selon ce que Zaahrian pouvait voir était d’avoir de beaux vêtements! Un véritable source d’emmerdement celui-là, mais l’assassin l’aimait bien. Il y avait un petit quelque chose qui faisait sourire stupidement le blond dès que ses pensées se tournaient vers lui. D’ailleurs, c’était le cas en ce moment, mais il ne s’en rendait même pas compte...

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