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 [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan

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Aaron Kolhe
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MessageSujet: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeMer 10 Avr 2019 - 21:07


6ème ennéade de Verimios
An 16:XI


C'était l'été mais, pour l'heure, on aurait plutôt dit un printemps qui traînait en longueur. L'air était frais et il pleuvait depuis la veille. L'eau n'en finissait plus de tomber du ciel. Alors, même si la journée était déjà bien entamée, les rues étaient presque désertes.
Ilan marchait d'un bon pas. Il n'était pas pressé mais il ne flânait pas non plus. Comme souvent, on l'avait envoyé faire une commission. C'était l'une de ses principales raisons de sortir de chez lui. Sinon, il restait enfermé dans sa chambre à bricoler ou donnait un coup de main à son père à l'atelier. Afin de le pousser à voler un peu en extérieur, Calel et Jonas s'étaient associés pour lui donner quelques tâches à effectuer. Les livraisons et les courses qu'il remplissait l'avaient obligé à rencontrer les gens de son quartier et à faire connaissance avec eux. Cela se passait plutôt bien et il s'était fait une place dans la vie de leur petit faubourg.
Cependant, il avait fini par sortir de cette zone de confort. Le forgeron jouait désormais un nouveau rôle auprès des mages de Péninsule et le jeune homme voulait y être associé. C'était sa façon à lui de donner un coup de main à ces gens qui avaient sauvés son père lorsqu'il s'était trouvé en danger avant de l'élever quand son paternel l'a renié pour avoir été touché par la magie. Alors il se rendait dans d'autres quartiers de la cités où son Calel l'envoyait porter un mot ou un petit paquet. Il ne l'envoyait pas dans les zones sensibles, bien évidemment. Celles-là, il s'en chargeait lui-même, ses sens ouverts aux flux magiques dès qu'il y mettait un pied.

Ce jour-là, Ilan avait été envoyé porter un sac de toile assez lourd à la servante d'une maison bourgeoise. Il ignorait ce qu'il contenait exactement et s'était contenté de faire la livraison. Cette jeune femme, il l'avait déjà vue. Elle était venue à la forge et avait demandé assistance à travers une simple phrase qu'ils savaient reconnaître tous les deux. Calel lui avait trouvé un travail où le logis était compris et il lui rendait encore quelques services de temps à autres. Son fils ne demandait jamais les détails si son père ne les lui donnait pas lui-même. Il savait qu'il y avait une bonne raison pour qu'il ne lui en parle pas et lui faisait entièrement confiance.
Ilan rentrait donc chez lui, sous la pluie. Toujours vêtu de la tête aux pieds, il s'était épargné la peine de mettre ses gants, il ne risquait pas de prendre de coup de soleil ce jour-là. En revanche, sa capuche était toujours rabattue sur sa tête. A cause du temps ? Non, il avait apporté avec lui l'une de ses inventions avec lui pour s'en protéger. Une  plaque de bois suffisamment large pour empêcher les gouttes tombant en biais de l'atteindre. Elle était fixée à un petit madrier par une sorte de gond, ainsi, il pouvait la maintenir au-dessus de sa tête sans avoir à lever le bras et replier l'ensemble lorsqu'il n'en avait plus besoin afin de le rendre moins encombrant. Alors non, il ne portait pas sa capuche pour se protéger de la pluie mais encore et toujours pour se soustraire aux regards qui se posaient sur lui.

Et des regards, il y en avait.

Alors que la plupart des gens n'affrontaient le temps maussade que par nécessité et se dépêchaient de se mettre à l'abri, il y avait un petit groupe qui n'avaient a priori pas grande occupation. Sans même porter la moindre protection contre la pluie, des trois jeunes hommes discutaient en observant les allées et venues. L'adolescent vêtu de blanc et protégé par un objet bien curieux attira nécessairement leur regard. L'un d'eux fronça les sourcils et commença à le suivre, ses deux compères lui emboîtant immédiatement le pas. Il héla Ilan qui prit grand soin de l'ignorer mais cette stratégie était quitte ou double... Soit la personne lâchait l'affaire, soit elle montait en pression.
Manque de chance pour lui, ce fut la seconde option.

-Eh, j'te parle blondinet !

Gabin pressa le pas pour rattraper le gosse en blanc et lui retira soudainement son parapluie de bois. L'invectivant d'une nouvelle phrase cinglante, il n'eut pas le temps d'achever ses paroles qu'une violente douleur le saisit. La plaque de bois s'était refermée violemment sur sa main, la coinçant contre le madrier.

-Ça va ? S'enquit machinalement le garçon.

Les deux compères se mirent à courir pour franchir les quelques pas qui les séparaient de leur ami. L'un se précipita auprès de lui tandis que l'autre attrapa Ilan par le col. Ils n'avaient pas bien vu ce qu'il s'était passé et s'en moquaient un peu à vrai dire. Tout était prétexte à la violence.

-Qu'est-ce tu lui as fait, hein ?!
-Il s'est fait ça tout seul.
-Mon œil. T'ose même pas me regarder dans les yeux pour m'le dire. Tu mens !
-Non ! J...
-On d'vrait lui casser les doigts pour lui apprendre que c'pas beau d'mentir.

Pendant ce temps, Gabin s'était déjà remis du coup sur sa main et les trois ricanèrent d'un air inquiétant. Ilan voulut se défaire de la poigne de celui qui le tenait mais il n'était ni mage ni guerrier et sa tentative s'avéra bien inutile. Approchant lentement, le chef fronça les sourcils en étudiant sa proie. Les quelques mèches de ses cheveux qui étaient visibles l'intriguaient. Elles était bien claires pour un blond...

-Attends...

Il lui retira soudainement sa capuche et découvrit la tignasse blanche nacrée de l'adolescent.

-Wow. C'est un elfe ou un drow ?
-Il a pas les oreilles pointues, r'garde. C'est un demi-sang.
-Je suis aussi humain que vous.

Gabin vit rouge. Saisissant Ilan à la gorge, il l'arracha à la poigne de son compagnon et le plaqua contre un poteau qui se trouvait à deux pas derrière lui. L'adolescent lâcha un cri sourd alors que son dos venait de rencontrer violemment le bois.

-Tu mens encore. Regard'moi dans les yeux et ose me l'redire en face.

Le fils de la Lune ne réagit pas. S'il relevait les paupières, il était certain qu'on le prendrait définitivement pour un sombre. Mais son inaction énerva encore un peu plus le jeune homme qui s'impatienta et secoua sa proie tout en resserrant sa prise sur sa gorge. Surpris, Ilan croisa le regard de son agresseur, lui faisant découvrir par la même occasion ses iris couleur rubis.

-Menteur !

Gabin envoya l'adolescent frapper le mur un peu plus loin avec une rage qu'il ne cherchait même plus à contrôler. Ilan se remettait à peine du choc contre la pierre lorsqu'un poing fondit sur lui. Là, tout s'enchaîna assez vite. Le jeune Mehntior n'eut pas le temps d'essayer de s'enfuir que deux paires de mains saisirent ses bras et l'entraînèrent dans une petite ruelle à proximité. Là, on le frappa encore sans même lui donner l'occasion d'essayer de se défendre. Il n'aurait pas attaqué car il était bien incapable de se battre mais il aurait au moins pu se protéger des coups que le dénommé Gabin lui assénait sous les rires de ses compères, visant le visage et le ventre. Il avait visiblement quelque chose à reprocher aux drows et s'en prenait à la première cible sans défense venue.
Seulement Ilan ne lui avait pas menti...
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Elia Courevent
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeSam 13 Avr 2019 - 19:57

Aujourd’hui, le temps est bien maussade pour un été. Mais, ce temps est agréable pour ressentir l’air frais et se rafraîchir avec les goutes de pluie. La jeune femme sort tout juste de l’atelier d’art de sa maitresse d’art Myriam où elle suit ses enseignements depuis qu’elle habite chez Maralina. Quelque fois sa maitresse va directement dans le palais de Maralina ou c’est son meilleur élève qui lui donne des cours. Quelque fois lorsqu’elle passe des Enneades à Thaar, Elia va directement dans son atelier pour apprendre ou aider.

Après une journée bien remplie, elle sort de l’Atelier arrivant directement dans la ruelle. Elia et Joshua restent un petit moment sous le toit extérieur d’un bâtiment proche de l’atelier. La jeune nordienne regarde un moment le ciel d’un air songeur. Joshua en profite pour mettre le chaperon violet autour de ses épaules. Elia le regarde avec un sourire.

« Je ne veux pas que ma maitresse soit malade. » dit-il
« Combien de fois je t’ai dit de ne pas m’appeler, maitresse. Tu n’es pas mon esclave »
reprit-elle en fronçant les sourcils.

Joshua la regarde avec un sourire. Ça fait un moment que Joshua sert Elia en tant qu’esclave. Cependant, la jeune femme n’a jamais considéré Joshua comme son esclave, lui accordant une très grande liberté. Cette liberté que la jeune femme lui a accordée attire pas mal de jalousie dans le palais de Maralina. Si, au départ, Joshua a eu du mal à cette relative liberté, il ne peut pas s’empêcher de servir Elia par habitude mais il trouve un plaisir à servir sa maitresse. Tout de même, il a pris gout à découvrir l’art de l’escrime et le plaisir de la lecture qu’il partage avec sa maitresse et amie.

« J’ai envie de me détendre…Ces heures de dessins et l’application de la théorie de la couleur me donne mal à la tête. Puis…j’ai faim… » soupire-t-elle
« Veux-tu qu’on rentre dans le palais que je demande aux servants de te faire un copieux repas ? »
« Je n’ai pas envie de rentrer au palais…J’ai envie de me promener. »
« Avec ce temps ? Tu risques d’être malade… »
« Arrête de te soucier inutilement. Par Arcam, je suis Oesgardienne !. Ce climat est l’été de là où je viens.  Il fait bon ! On n’étouffe pas sous cette chaleur !  Bref, promenons-nous, cher ami »

Les deux jeunes gens se promènent dans les rues de Thaar au contraire de la majorité des thaaries.  Elia déduit que les thaaries sont vraiment des frileux ou semblable à des chats lorsque le mauvais temps se présente. Pour la jeune femme, elle peut enfin ressentir la fraicheur sur sa peau. La pluie lui donne de l’inspiration et il ne faut pas beaucoup de temps de laisser son imagination être à son paroxysme.

« Ce que j’aime dans la pluie, il y a quelque chose de poétique. Tu sais, sous la pluie, tu imagines des histoires dans ton esprit. Par exemple, j’imagine une histoire d’amour entre une Thaarie et un Zurthan sur cette ruelle. Enfin…je délire dans mon esprit… »
« Toi et tes idées… » répond avec un semblant de soupire.

Tout d’un coup, Elia s’arrête, découvrant au loin un jeune homme en train de fuir et se faire rattraper par ses trois agresseurs. Ils sont en train de faire sa peau. Puis, il disparaisse de sa vue. Elia reste stoïque, les sourcils se froncent. Tout aussi spectateur, Joshua reste muet avant de porter son attention sur son amie.

« Joshua, tu as ton cimeterre ? »

Joshua se contente d’hocher la tête, cependant, peu ravi de savoir ses réels intention . le serviteur  n’a pas du tout envie de prendre un risque, pire, il n’a pas envie de voir Elia d’être blesser. A la moindre blessure, il sait qu’il va devoir rendre des comptes à Maralina. Les dieux savent que Maralina est une femme dangereuse et n’hésite pas à se débarrasser de ses mauvais sujets.

« Prendre un risque pour cette personne est inutile, Elia….Si il t’arrive quelque chose, je vais devoir rendre des comptes à Maralina….Non, c’est trop dangereux.. »

En guise de réponse, la jeune femme se met à soupirer de colère avant de porter son regard sur une planche en bois. Sans écouter les recommandations de son serviteur, Elia saisis une  planche en bois, se dirigeant vers la petite ruelle. Joshua ne lui laisse pas de temps, il s’interpose devant elle.

« Non, Elia ne fait pas ça. »
« Dis-moi, Joshua. Es-tu un eunuque ou pas ? Ou tu es un homme ? Là, techniquement, c’est moi qui ai les couilles. Quant à toi, tu as les ovaires, on dirait. »
« Non, ce n’est pas ça. »
« Ne discutes pas et fais-le. »
« Je suis ton esclave quand ça t’arrange. » râla-t-il
« Exactement » répond-elle au vif.

Elia passe à travers Joshua. Le serviteur se met à soupirer, levant les yeux aux ciels. Elle m’énerve quand elle fait ça, j’ai envie de lui mettre une claque. Aussi têtue qu’une mule pense-t-il au plus profond de lui. Elia s’approche doucement de la scène d’action. Elle découvre que la pauvre victime en train de se faire frapper et maintenue par deux individus. A peine, elle découvre la scène, elle en profite pour asséner un violent coup sur la tête sur celui qui est en train de frapper la victime. La planche en bois éclate en morceau avant de voir l’agresseur tomber par terre, en train de tenir son crâne. De là, les deux compliquent profite pour prendre leurs couteaux, lâchant le souffre-douleur.  Joshua ne laisse pas le temps de faire un geste, son cimeterre arrive vers la gorge du premier agresseur. Les deux agresseurs s’arrêtent sur le coup, la peur semble prendre le dessus, brisant toute initiative.

« N’y penses même pas… » dit-il dans un ton calme en contrôlant sa colère. Il fait signe de partir. Aux vues du regard menaçant de Joshua.

Les deux agresseurs s’enfuient. Pendant ce temps, celui qui est au sol, tente de se relever, Elia en profite pour mettre son pied sur sa tête, placarde son visage sur le sol boueux. Joshua regarde un moment Elia, il tire une moue un peu contrariée.  

«  Je ne pense pas que je t’ai donné l’autorisation de te lever, je pense. » dit-elle à sa victime.
« On dirait que madame prend un malin plaisir d’exprimer son mépris. »
« Dis-donc, monsieur me connait ? »
« J’ai la foi de te supporter… »dit-il avec lassitude
« Parce que je suis mignonne et que tu es mon vaillant protecteur. » sourit-elle avec amusement.
« Tu es inconsciente, parfois. Tu prends le risque de te blesser. »
« La vie vaut la peine d’être vécue. Si, on ne prend pas le risque de faire quelque chose, d’oser quelque chose, on ne fait rien et la vie devient plate. Tu peux me le maintenir s’il te plait, Joshua. »

Il hoche la tête prenant la chevelure de dernier, effectuant une clé de bras, le mettant à genou. Le pauvre bougre, il est rempli de boue sur son visage. Elia s’approche de cet étrange homme couvert par la tête au pied. Elle se met à la même taille que lui. Elle retire sa capuche de son chaperon, laissant voir une longue chevelure ébène. Elia sourit à cet inconnu

« Est-ce que ca va ? Ils ont pris plaisir de te frapper. Si tu le souhaites, je t’offre le plaisir de retourner ce cadeau contre lui. Qu’en penses-tu ? » [/color]
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Aaron Kolhe
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeDim 14 Avr 2019 - 9:11

Les coups s'enchaînaient et Ilan ne pouvait rien faire pour les arrêter. Il ne pouvait même pas placer un mot, n'ayant le temps de se remettre d'un crochet en plein visage qu'un autre atterrissait dans son ventre, lui coupant la respiration. Une raclée, ce n'était pas la première fois qu'il en recevait. Mais la dernière remontait à bien loin... Il vivait encore en Péninsule. Il avait huit ans... Sur l'Amaranthe, puis dans son quartier de Thaar, il n'avait jamais eu à craindre ce genre de comportement. Tout le monde le connaissait et connaissait son père. Tout le monde le protégeait de ce genre de déviance. Là, il était seul et ne pouvait appeler personne à l'aide. Les deux paires de mains qui le maintenait supprimaient toute échappatoire. Il ne pouvait qu'encaisser et espérer que ça se termine avant que la colère de Gabin ne le tue...

Soudain, la seule chose qui lui permette encore de tenir debout disparut et il tomba au sol. Secouant la tête, il essaya de reprendre ses esprits. Après quelques instants, il vit celui qui l'utilisait comme sac de sable au sol et un de ses camarades avec un cimeterre sous la gorge. Ses agresseurs avaient tous les vingtaines et celui qui se tenait devant eux devait avoir l'âge d'Ilan. Pourtant, à sa façon de tenir son arme et au regard qu'il lançait sur ses adversaires, aucun d'eux ne moufta et ils déguerpirent sans demander leurs restes.
Tandis que ses sauveurs portaient leur attention sur Gabin, sa victime acheva de reprendre ses esprits. Allongé sur le côté, il prit appui sur un coude et remit machinalement sa capuche sur la tête, masquant ses le haut de son visage. Ses vêtements étaient désormais trempés, imbibés de boue et tachés de sang par endroits. Les coups avaient été si violents que la chaire s'était ouverte au niveau de l'arcane sourcilière et de la pommette. Des marques rouges réparties sur l'ensemble du visage laisseraient bientôt place à des bleus et son abdomen ne devait pas être beaucoup plus joli à voir. Il tenta de se lever mais la douleur le stoppa net dans une grimace et il parvint à peine à se redresser plus qu'il ne l'était déjà.

Quelques pas frappèrent le sol mouillé pour venir s'arrêter juste devant lui. Tournant légèrement la tête dans leur direction, Ilan conserva les yeux baissés pour les cacher à son interlocuteur. Il ne vit donc que les pans de la robe de l'adolescente qui s'accroupit pour se mettre à son niveau. Toujours allongé sur le côté, il avait machinalement porté une main sur la côte basse qui l'avait fait souffrir alors qu'il avait cherché à se mettre debout. La voix de la jeune fille perça le voile sonore permanent que formait la pluie tombant sur le sol boueux et les toits plats des maisons environnantes. Elle lui offrait de rendre la monnaie de sa pièce à l'homme qui venait de lui infliger ses blessures.
Sans le regarder, Ilan tourna la tête vers Gabin. Le frapper ? De toute sa vie, il n'avait jamais eu l'occasion d'équilibrer un tant soit peu la balance face à ceux qui s'en prenait à lui pour sa différence... et pourtant, cela ne l'intéressait pas le moins du monde. Alors le visage dissimulé sous la capuche blanche fit à nouveau face à la demoiselle et il lui répondit enfin.

-Merci mais... je ne me rabaisserai pas à son niveau. Laissez-le partir...

Une fois que Gabin eut disparu, Ilan entreprit à nouveau de se mettre debout. Ses blessures n'étaient que superficielles et les quelques minutes de repos dont il venait de bénéficier avait apaisé quelques douleurs. Pivotant, la main toujours sur sa côte, il parvint à se mettre à genoux et prit appui sur le mur pour se lever, au prix d'un certain effort et de quelques grimaces.
Appuyé épaulé au mur, il reprenait son souffle et se remettait de l'épreuve que représentait le passage de la station allongé à debout dans son état. Observant ses sauveurs tout en cachant ses yeux, il ne pouvait voir d'eux que leurs tenues mais il avait profité de la confusion provoquée par leur intervention pour voir leurs visages. Ils étaient de la même génération mais il pouvait voir à leurs vêtements qu'ils n'étaient pas de la même condition. Surtout pour la jeune fille...

-Merci d'être intervenu. Ces choses-là, on sait toujours quand ça commence...

Même si cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps, Ilan ne semblait pas vraiment choqué. Il avait été victime trop jeune de ce genre de corrections pour qu'il en ressorte prostré encore aujourd'hui. Il était heureux d'être toujours en vie et se contenterait de se remettre de ses blessures.
Jetant un oeil au bout de la ruelle, là où ses agresseurs avaient disparu, il reprit.

-Ne restons pas là. Ils pourraient revenir et il n'y aurait plus l'effet de surprise cette fois.

Dans une nouvelle grimace, Ilan se détacha du mur pour se tenir seul sur ses deux pieds. Il n'avait pas l'intention de demeurer très longtemps avec ses sauveurs. Il pensait qu'ils se disperseraient dès que leurs routes se sépareraient. Peut-être même dans la rue qui jouxtait la leur.
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Elia Courevent
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeLun 15 Avr 2019 - 9:53

Elia reste silencieux en observant l’état du jeune homme. D’après les premiers traits qu’elle a pu voir, elle déduit que cet homme doit être jeune. Mais, elle n’a pas plus d’infos. Cependant, l’intonation de sa voix rajoute un indice de plus à son hypothèse. Elle regarde un petit moment la rue où les agresseurs ont pris la fuite.

« Ne te fais pas de soucis. Il ne vaut pas mieux qu’ils viennent nous blessés. Ils risqueront avoir à faire à une personne qui n’a pas de tolérance comme toi. » dit-elle

Elle sait parfaitement que Maralina ira trouver les agresseurs, voir la famille et les pendre dans la rue. Il ne faut pas être l’ennemie de la Grande Maralina.  Ses sujets ont peur d’elle, craignant un jour ou l’autre de se faire égorger. Néanmoins, les personnes dignes de confiance méritent avec égards sa tolérance mais il faut vraiment conquérir le cœur de cette femme.

Mais lorsque son regard se pose sur ce pauvre bonhomme, Elia ressent un pouvoir potentiel de changer quelque petite chose, d’apporter un peu de justice dans ce monde. Elle se souvient de sa mauvaise mésaventure qui reste ancrer dans son esprit. Elle se jure de faire plus attention, de ne pas céder à une colère aveugle et éviter de faire une victime.

Sans hésitation, elle vient aider l’homme encapuché, mettant le bras du jeune homme au tour de son épaule pour l’aider à marcher avec plus de facilité.

« Il est judicieux que tu viennes avec moi. Je t’emmène au palais et ne te fais pas de soucis, tu seras traité avec soin.  Je préviendrais ta famille ou tes proches que tu es en sécurité avec moi. »
Elia tourne sa tête vers Joshua.
« Joshua, tu préviendras sa famille. »
« Oui, mais d’abord, on rentre au palais. Maitresse Maralina n’acceptera pas trop un retard. »
« Oui je sais…elle est toujours  soucieuse qui m’arrive quelque chose. Je le sais bien. Elle se fait trop du souci. »
« Tu es quand même une cible de ces rivaux…Et tu as tendance à suivre tes envies sans prévenir ou t’éclipser… » rappel-t-il
« Je sais… » soupire Elia

Elia fixe de nouveau l’étrange homme avant de se diriger dans les hauts-Quartier de Thaar. Il y a encore une longue marche avant d’arriver dans le quartier sélect de la Cité. De temps en temps, elle glisse son regard sur la démarche de l’homme, puis secrètement sur son visage. Elle étire un sourire amusé, marchant sans se faire un réel soucis.

« Je m’appelle Elia et il s’appelle Joshua. Ravie de te connaitre, bel inconnu. »

Cependant, Elia reste aux aguets et Joshua garde tout de même sa main sur son épée. Quelque part, elle sait bien que les agresseurs sont en train de se préparer. Le calme des rues est une bonne occasion de sentir une embuscade. Les voyous mettent peu de temps à se préparer pour réattaquer. La jeune femme se glisse dans une petite ruelle pour tenter de mieux se dissimuler. Mais pour combien de temps ?[/color]
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeMar 16 Avr 2019 - 19:55

Lorsque la jeune femme prononça le mot “Palais”, Ilan tourna la tête vers elle, prenant toujours soin de cacher ses yeux malgré la surprise. Il resta ainsi un moment, incapable de savoir si elle exagérait dans le choix de ses mots ou non. Il avait perçu l’accent dans sa voix. Un accent qui lui était familier. Peut-être avait-elle simplement fait une erreur de traduction. Cependant, la réponse de son camarade -définitivement vaani- ne lui laissa aucun doute quant à leur destination… Et il n’était pas très à l’aise à l’idée d’être conduit chez une personne si importante qu’elle possédait un palais en pleine ville !

La demoiselle se mit finalement en route, l’entraînant avec elle et le tirant de sa torpeur momentanée. Malgré la douleur qui le lançait par épisode, il remarqua les regards qu’elle portait parfois sur lui. Il fit cependant mine de ne pas les voir. Ce n’était pas la première fois qu’il attirait l'attention à cause de sa façon de se cacher des regards alors qu’il était vêtu de couleurs claires. Finalement, elle rompit le silence en se présentant et en présentant son ami.

-Ravie de te connaître, bel inconnu.

Une fois encore, le fils de la Lune tourna à demi la tête vers elle, regardant vers le bas.
“Bel inconnu” ?... C’était la première fois qu’on lui attribuait ce qualificatif. Un coin de ses lèvres s’étira, à la fois touché par le compliment et amusé par la formulation. Il allait répondre lorsqu’Elia changea brusquement de direction, le forçant à pénétrer dans une nouvelle ruelle. Il se laissa guider, accélérant le pas avec elle. A un semi carrefour, Ilan tourna la tête sur la gauche et comprit aussitôt ce qu’il se passait. Deux jeunes hommes étaient passés en courant, cherchant visiblement à les devancer pour leur tomber dessus un peu plus loin.
Le fils de la Lune retira son bras de l’épaule de la demoiselle. Il se tenait toujours l’abdomen mais il tiendrait le coup le temps qu’il faudrait. Sans compter qu’ils parviendraient à avancer plus aisément de cette manière. Au prochain embranchement, Ilan regarda sur sa droite. Aucun signe de leurs assaillants. En revanche, il y avait une petite palissade qui coupait la ruelle en deux. Il fit signe à ses deux sauveurs de tourner par là, s’y engouffrant même le premier.

A première vue, s’enfoncer dans un cul de sac n’avait rien de logique… Mais l’esprit d’Ilan ne fonctionnait pas tout à fait comme les autres. Là où la majorité voyait un obstacle, lui réfléchissait au meilleur moyen de le contourner. En l’occurrence, cette barrière de deux mètres soixante de haut environ avait un défaut. L’une des planches était mal fixée. Aussi, arrivé à proximité, il mit un genou à terre et tira un peu sur ladite planche pour la désolidariser du reste de la barrière. Puis il l’écarta, créant ainsi un espace suffisamment large pour qu’une personne svelte puisse passer. Et justement, qu’y avait-il de plus mince que des adolescents en pleine période de croissance ?

-Dépêchez-vous.

Ilan tint la planche le temps que Joshua et Elia passent avant de les suivre à son tour, prenant soin de la remettre en place derrière lui. Il n’eut qu’à tirer un peu dessus pour renfoncer les clous… Ni vu ni connu. Cela n’empêcherait pas leurs poursuivants de les trouver mais cette manœuvre aurait le mérite de les ralentir un peu. Ils ne penseraient jamais à faire pareil et la palissade était trop haute pour passer par-dessus. Le temps qu’ils comprennent et qu’ils trouvent comment les rejoindre, ils pourraient s’éloigner et peut-être trouver une cachette.

Sans plus attendre, le trio se remit en marche. Ce côté de la ruelle était plus encombré et devait servir de petit entrepôt pour une auberge ou une taverne du coin. L’établissement avait sans doute annexé la moitié l’allée pour son usage personnel car il y avait là une dizaine de tonneaux ainsi que quelques cagettes vides. Ils arrivèrent sur une rue un peu plus large. Leurs poursuivants se trouvant quelque part vers la gauche, leur empêchant l’accès aux Soieries, ils prirent la rue d’en face avec pour ambition de bifurquer vers la bonne direction lorsqu’ils se seraient suffisamment éloignés. Malheureusement, ils n’avançaient pas assez vite. Ilan faisait de son mieux mais il peinait de plus en plus à cause de la fatigue et des hématomes qui étaient largement apparus à présent et qui se rappelaient en permanence à lui. Derrière eux, des voix avaient fini par se faire entendre et se rapprochaient lentement d'eux. C’était à se demander comment ils faisaient pour parvenir à les suivre malgré tout.

Finalement, après de trop gros efforts, Ilan s’emmêla les pieds à cause de la fatigue et il s’écroula sur le sol. Il essaya de se relever mais cela lui semblait bien plus dur que la première fois… Elia fut près de lui en un rien de temps.

-J’y arriverais pas… Allez-vous en. Demanda-t-il, épuisé.
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeVen 19 Avr 2019 - 20:44

-J’y arriverais pas… Allez-vous en. Demanda Ilan, épuisé.

« Bien sûr, je vais t’abandonner et laissez ces brutes te tuer ? Ce n’est pas ma philosophie, j’en suis navrée. »
réplique-t-elle avec une pointe d’autorité se mettant à côté de lui

Abandonné et faire des efforts pour rien ? Ce n’est pas dans sa façon d’être. Néanmoins, ils sont bloqués, il faut trouver rapidement une solution pour sortir de cette pièce. Elia reste aux aguets, cherchant un moyen de se dissimuler. La fière demoiselle cherche une toute petite ruelle ou un petit passage pour se faufiler en regardant tout autour d’elle. Puis, elle essaye de se trouver un repère pour atteindre les beaux quartiers de thaar.

Pendant ce temps, Joshua prend l’initiative de relever avec une certaine férocité Ilan, l’aidant à le maintenir pour éviter une nouvelle rechute. Elia  pointe du doigt une toute petite ruelle, surement un passage pour les commerçant réceptionnant leurs marchandise.

« Là, il faut allez par là ! »


Ensemble, ils s’engouffrent dans la ruelle avant d’arrivé dans une petite place qui forme un cul de sac. C’est bien gênant car il y a aucune autre sortie. Une nouvelle fois, le destin a voulu s’amuser de leurs mésaventures. Néanmoins, le groupe se cache dans les caisses. Elia inspecte avec attention Ilan, soucieuse de son état. Puis, son visage anxieux exprime la peur que cette mésaventure termine mal. Elle sait très bien qu’elle ne pourra pas se pardonner. Elle regarde un moment Ilan. D’un doigt, elle relève le visage de ce dernier, le forçant à la fixer droit dans les yeux. Elia aperçoit ses yeux rouges qu’il cherche à fuir. Cependant, à la plus grande surprise d’Elia, elle se fiche éperdument de sa couleur des yeux. Son regard exprime surtout une promesse qu’elle prononce

« Je ne veux pas entendre une nouvelle fois ton souhait qu’on te laisse seul. On est bien d’accord ? Hors de question que je te vois souffrir à cause de ses brutes. Je ne me pardonnerais jamais…Si tu es tolérant envers eux…je ne suis pas tolérante car je connais trop bien la cruauté des hommes. Ta vie a une importance. Prie que tu ne meurs pas. Si tu meurs, je jure par Othar que j’irais les chercher et se mettrons à genoux devant moi. » termine-t-elle par un regard rempli de détermination. Elle n’a pas besoin de dire ce qu’elle compte faire d’eux. Elia sait très bien que son acte irait à la mort de ses criminels. Pour le coup, se rappelant de la mort de véritable mère par les pirates. Elle se souvient sa haine et son mépris envers les criminels.  

Elia passe une main sur sa chevelure, contrariée de ne pas trouver une idée. Elle est contrariée de ne pas être maitresse de la situation. Elle aimerait tant savoir se battre comme sa mère. Lyarra, sa mère, aurait sortie son épée ou claquer son pied dans la figure du premier homme. Cette guerrière lui manque. Pourtant, en pleine réflexion, elle ne trouve pas une solution utile pour sortir de cet endroit. De plus, les hommes risqueront de chercher dans ce cul de sac.

Joshua pose sa main sur l’épaule d’Elia. Elia regarde la main de Joshua avant de porter son attention sur ses yeux. Elle se pose la question ce que son serviteur veut vraiment. Elle ne tarde pas avoir sa réponse à sa question

« J’ai une idée, Elia. »

« Laquelle ? »
« Je vais me confronter à eux et les forcer de me poursuivre. Quant à toi, profite de trouver un chemin qui mène au palais. Je n’aime pas être éloigné de toi, mais je pense que c’est la meilleure solution d’être l’appât. Ils veulent du sang, je ferais en sorte de créer une haine et je prie qu’ils soient sots pour me suivre là ou je l’emmènerai. Le guet se chargera de les mater. »
« Non, Joshua, c’est trop risquer. Tu as besoin de quelqu’un pour te défendre. Je peux utiliser ma magie. Tu sais très bien que le feu dissuaderait de m’attaquer…ou utiliser mon statut pour les faire peur. »
« Tu crois qu’ils vont gober que tu es la protégée de Maralina ? Ils sont trop idiot pour comprendre qui tu es. Je prie qu’ils ne touchent pas. Ta magie utilise là en dernier recours. »

Elia reste silencieux, contrarié de voir son ami prendre un trop grand risque. Elle mord sa lèvre inférieure, serre le poing et soupire de tout son cœur. Elia fixe un moment Ilan, puis, Joshua. D’un geste gracieux, elle donne son aval

« Va, reviens moi vivant. N’hésites pas d’utiliser ta lame jusqu’à franchir l’infranchissable. Leurs vies ne m’ont aucune valeur. Vos vies me sont précieuse. Va, fais ce que tu compte faires. Mais, s’il te plait, reviens moi vivant et sans égratignure. »

« Ne t’en fais pas pour moi, maitresse
» dit-il en souriant

Joshua sort de sa cachette, se dirigeant vers la rue. Il dégaine sa lame, chargeant vers le premier homme qu’il croise.  Une série de claquement de lame se fait entendre, puis, un crie effrayant d’un inconnu raisonne dans le quartier.

« Aghhht !! Ma main ! Il a coupé ma main !  Il a coupé ma main ! »
« Ce fils de pute est en train de fuir ! Faites-lui sa peau ! Faites-lui sa peau ! »

Puis, de nouveau un semblant de silence retentit de nouveau. Elia regarde un moment le ciel, profondément anxieuse. En marmonnant, elle prie Néera d’accorder la vie à Joshua. Elle a tellement peur de perdre son réel ami. Mais, sa plus grande peur est sa propre réaction. Elle est bien troublée, craintive de perdre une nouvelle personne. Le deuil de sa mère n’est pas encore refermé. Alors, qu’en est il de perdre son seul ami et confident ? La jeune femme secoue la tête, oubliant d’un trait la pire des situations. Son attention se porte de nouveau sur ce jeune homme qui est à coté d’elle.

« Tu as la force de recontinuer ? »
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Aaron Kolhe
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeSam 20 Avr 2019 - 11:20

Elia lui répondit avec une certaine ironie teintée de colère dans la voix. Elle n'appréciait visiblement pas qu'il puisse baisser les bras ou se sacrifier pour lui permettre de s'échapper. Pourtant, ils ne se connaissaient absolument pas. Tout ce qu'il savait d'elle, c'était son prénom, le nom de sa protectrice et son origine géographique probable à travers son accent. Quant à elle, elle ne savait absolument rien de lui. Pas même son prénom.
Soudain, une main empoigna vigoureusement le haut de sa veste et Ilan se sentit soulevé du sol sans la moindre délicatesse. Joshua l'aida à se tenir debout, ce qui était un peu plus aisé pour lui qui était un peu plus grand que l'adolescent blanc et qui avait plus de force que son amie. Il se fit entraîner derrière des caisses dans une impasse où on le posa sans trop de ménagement, provoquant grimaces et gémissements chez l'adolescent.

A peine posé, Ilan ferma déjà les yeux. Son souffle était assez rapide pour quelqu'un au repos et son esprit flottait entre réalité et brume. En soi, ses blessures n'avaient rien de graves mais la douleur lancinante associé à l'effort qu'il avait dû faire pour marcher alors que ses côtes basses le tiraillaient l'avaient épuisé. Il profitait de cette pause pour reprendre quelques forces lorsqu'il sentit un doigt soulever son menton. Il croisa le regard de la belle puis détourna aussitôt les yeux. Elle avait sûrement vu leur couleur... Ou peut-être pas... Il était trop fatigué pour avoir les idées claires. Il l'écouta néanmoins d'une oreille attentive et ses paroles le firent sourire en coin. De plus en plus, il se demandait pourquoi elle tenait tant à l'aider, allant jusqu'à risquer sa vie alors qu'elle ne le connaissait même pas.

-Tu as la force de recontinuer ?

Ilan se réveilla soudain dans une grande inspiration. Il n'avait aucune conscience de ce qu'il venait de se dire et de se passer. Il s'était plongé dans le sommeil dès qu'Elia avait porté son attention ailleurs. Les yeux toujours cachés par sa capuche, sa tête balançait très légèrement de droite à gauche. Après quelques secondes, il intégra ce que la jeune femme venait de lui dire.

-Parce que j'ai vraiment le choix ? Répondit-il avant que ses lèvres ne s'étirent dans un sourire fatigué et amusé.

Il agissait comme si elle venait de lui donner un ordre déguisé mais il savait parfaitement que c'était leur meilleur moyen de s'en sortir. Alors, il entreprit de se lever, avec son aide. Puis, le bras de nouveau sur l'épaule d'Elia, ils se mirent en marche. Même si le fils de la Lune n'avait pas encore achevé sa croissance, il était bien plus grand que la demoiselle. Elle ne devait pourtant pas être beaucoup plus âgée que lui. Son soutien était donc limité et parvenait difficilement à le maintenir debout mais ils n'avaient pas tellement le choix... Ils n'y avaient plus qu'eux.
D'ailleurs...

-Où est Joshua ?

Arrivant dans la rue, ils découvrirent de larges tâches de sang. Ilan n'avait aucune idée de ce qu'il s'était passé durant son court sommeil et Elia lui résuma bien vite les derniers évènements. L'adolescent n'était pas idiot, il savait que le jeune homme n'en avait rien à faire de lui. Il n'avait d'égard pour lui que parce qu'elle en avait mais tout dans ses actes et ses paroles lui faisaient comprendre qu'il se serait bien passé de cette mésaventure.

-Ton ami m'aide parce que tu l'y obliges. Mais pourquoi toi tu m'aides ?...

Si son corps avançait, il sentait son esprit attiré par le néant. S'il avait pu, il se serait écroulé à nouveau pour ne plus bouger. Il se trouvait dans un état où, tout ce que son corps réclamait, c'était de sombrer pour se reposer. Mais s'il faisait ça, il n'y aurait pas que lui que cela mettrait en danger. Elia lui avait promis de ne pas l'abandonner et il ne voulait pas lui faire prendre plus de risques que ce n'était déjà le cas. Alors il choisit d'entamer la conversation afin de garder son esprit éveillé et de faire passer le temps tandis que tous deux fournissaient des efforts de plus en plus importants pour parvenir à le faire marcher.
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeMar 23 Avr 2019 - 20:19


-Ton ami m'aide parce que tu l'y obliges. Mais pourquoi toi tu m'aides ? »

Elia continue de marcher avec lui, elle ne répond pas tout de suite. Elle regarde un moment aux alentours, toujours aux aguets d'un moindre mouvement suspect. Puis, à la question d'Ilan, elle se mit à répondre. Elle se doute bien que la question aller arriver.

"Il est obligé car il est esclave, je ne le considère pas ainsi mais il a des comptes à rendre à Maralina, ma protectrice. C'est sa vie qu'il joue s’il m'arrive quelque chose. C'est compréhensible." elle s’attarde un moment de regarder son visage voilé " Cependant, je te pose une question. D'après toi, ma vie est-elle supérieure à la tienne ?"

"La vie des autres n'a que l'importance que l'on veut bien leur donner. Et, même en considérant qu'elles valent toutes autant les unes que les autres, on met rarement la sienne en péril pour un inconnu."

"Tu vois, cher inconnu, on est tous égaux face à la mort. C'est ce que ma mère m'a dit. De ce fait, on n'est pas supérieur. Je te repose une question. Et si, c'était moi qui me fais agresser par ses hommes ou qu'on me viole. Toi, tu me sauverais par tes propres moyens ? D'autant plus, je suis issu des "beaux quartiers", représentant cette classe privilégiée que beaucoup haïssent." Termine-t-elle car elle sait et été témoins de ses pauvres femmes à L’Espérine dans la baronnerie de Missède.

"Tu triches, tu es une fille." Répond-il en plaisantant avant de reprendre, plus sérieusement. "Je me ferais sans doute tabasser... mais j'aurais du mal à regarder faire. " Il marqua une pause avant de poursuivre. "Et... Je m'appelle Ilan."

"Pour le coup c'est une fille qui te sauve. Ça brise la virilité." rit un peu dans un ton plus léger, le rire de l'adolescent venant se mêler au sien " Tu vois, Ilan. On est deux, je préfère intervenir que d'être inactive sachant très bien que je n'ai pas le talent d'une guerrière et ni la force... Alors, hors de question qu'on te fasse du mal. Puis, ta famille ne doit pas souffrir à cause de ces misérables. D'où l'importance de te sauver." sourit-elle

Elle l'invite à le suivre. Véritable connaisseuse de la cité, habituée à faire le mur dans la nuit, Elia connait bien quelques endroits ; Elle en profite pour s'engouffrer dans une ruelle plus sûre, bien à l'abri des regards. Surtout, un bon moyen d'avoir une tranquillité. Soucieuse du bien être du jeune homme, la jeune femme s’attarde sur la santé d’Ilan. Si la fuite est une bonne option, Elia accorde une importance sur la capacité de l’inconnu de continuer à marcher. Elle juge bon de prendre une légère une pose, invitant ce dernier à faire pareil.

"Si tu es trop épuisé, on peut se poser là ou trouver une taverne dans le coin. Ou, si tu veux continuer. On n'est pas trop loin du Palais Ibranova."

"Alors laisse-moi... juste une minute." Dit-il en commençant à s'appuyer contre le mur tout proche.

""Bien entendu" elle se cale en face de lui. " " J'ai vu tes yeux... Ils sont originaux. Mais, je ne comprends pas la raison de le cacher. Les semi drow ont les mêmes yeux que toi. Tu sais, tu n'as pas besoin de les cacher. Ce n'est pas humiliant d'avoir les yeux rouges." sourit-elle " je devrais me cacher aussi pour ma petite taille ou..." regarde un moment sa poitrine. A cet âge, on pense déjà à vouloir plaire à son entourage"" ma poitrine qui est menue par rapport aux autres femmes…Enfin...tu comprends...Vous aussi, les monsieurs vous devez avoir des gênes quelque part."

Elle se met à lever les yeux au ciel, sentant les joues s'empourprer. Elle se trouve si sotte tout d'un coup.
"Ce n'est pas pour ça que je les cache... Je n'ai pas honte d'être un fils de la Lune. Mais ils provoquent le genre de réactions que tu as vu tout à l'heure... Ça arrive moins souvent que nous vivions en Péninsule mais je dois rester prudent, surtout quand je sors de mon quartier."

"Ils sont sots...on vit dans un endroit où il y a tout un tas de culture. Pour la péninsule, surtout Oesgard et Serramire, ils sont aussi fermés qu'une pauvre femme aigrie. Ma mère est Oesgardienne, mon père…probablement nordien. Déjà, là-bas, ma mère n'est pas appréciée car c'est une guerrière et moi j'aime la magie. Pour ça, au fil du destin, je suis ici. C'est horrible de vivre dans les préjugés. On n'a pas la sensation d'être libre…Et, si, j'ose dire que j'ai un amour pour Arcam car j'aime l'art, la passion, la découverte. On me brûlerait comme une hérétique. »

Un sourire se dessine sur les lèvres d'Ilan tandis qu'il écoute la jeune femme parler, comme si cela faisait entièrement sens dans son esprit. Bizzarement, les deux jeunes gens ont des points communs sur les préjugés. Peut être que le destin a voulu créer une rencontre.

"Je comprends tout à fait et je suis d'accord." Il marque une pause puis, après une hésitation, il relève la tête. Son regard croise celui d'Elia mais peine à la soutenir. Il n'a pas l'habitude... Il a passé sa vie à se cacher. Il lui sourit, un peu timide et confus par sa propre attitude. "On devrait se remettre en route..."

"Oui, allez courage, on y est presque." Renchérit sous un ton amicale.

Ils se remirent en marche, passant par diverses ruelles avant d’arriver devant le palais de Maralina. Elle croise du regard quelques riches aristocrates du quartier de la Soierie. Elia se doute qu’elle doit avoir une mine affreuse, son habit doit être bien salit. Pour une fille de cette belle société, la salissure est presque un blasphème, créant une mauvaise image. Pour la petite nordienne, elle s’en moque. Le guet surveille activement le quartier, passant devant le palais.

Elia marche avec Ilan devant le grand Palais de Maralina. De là, la milice privée d’Elia s’approche d’elle, soucieuse de la santé de la maitresse. Elle rassure avec douceur les gardes. Puis, elle se met à chercher Joshua du regard, l’apercevant devant la porte, complètement essoufflé. Elle s’approche de lui.

"Je suis heureuse que rien ne t’est arrivé. Je suis rassurée, je peux dormir tranquille maintenant."

Elia soupire de soulagement, son corps se détend. Oui, elle est bien rassurée de voir son fidèle ami et serviteur d’être sain et sauve. Elle tient beaucoup à lui car il a été présent dans ses coups dure ou ses moments d’ennuie.  Joshua lui répond par un sourire complice, habituée de voir sa maitresse soucieuse.

Rassure-toi, ils ne vont pas t'attaquer ici. Le guet patrouille et assure la sécurité de cet endroit."[/color] Dit-il Joshua à Ilan

"Merci..." Dit Ilan, sentant son corps le lâcher soudain...

Joshua en profite pour soutenir Ilan. Quant à Elia, sous un ton plus doux, elle donne la directive à sa garde de prendre bien soin d’Ilan, lui apportant le soin, nettoyer ses vêtement et lui donner de quoi se vêtir et lui offrir une belle chambre.

La jeune femme retourne au palais. Il ne fallut pas longtemps pour que sa mère de cœur soit au courant de cette histoire. La sublissime Maralina remercie Joshua de sa bravoure et de son bon travail jusqu’à invité Elia dans une pièce privé. Elia reste muet un moment, subissant les foudres de sa mère de cœur. Elia s’y attend, elle connait la peur de Maralina de perdre protégée. Sous le fond de la colère, Maralina prouve avec sincérité l’amour qu’elle lui porte. Sur le coup, Elia baisse la tête, cependant, elle est touchée par sa mère. Pour autant, la clémence d’Elia n’a pas pu retenir la justice de Maralina vis-à-vis des criminels. Elle sait que la Princesse Marchande va condamnée ces agresseurs car Maralina est tout sauf tolérante vis-à-vis des personnes qui ne sont pas dans son entourage. Connaissant sa protectrice, Elia sait que la sentence sera lourde. Au fond, à force de côtoyer Maralina, Elia s’y habitue…Parfois, elle avoue que la violence y est nécessaire. Elle a bien appris avec Dante à ces dépends.

Lorsque la soirée est finie, après cette fastidieuse journée, Elia retourne dans sa chambre. Elle se détache les cheveux, laissant choir en cascadant sur son dos. Puis, elle retire l’enssemble de ses vêtement avant de prendre sa chemise de nuit. Elle se regarde un moment devant le miroir. Elle contempla son visage épuisée, poussant un soupire détendue. Puis, elle se jette sur le lit, retrouvant son coussin. Puis, elle fixe son attention sur le plafond. Elle est épuisée, fatiguée. Mais, dans le fond, elle en tire une profonde fierté.

« Grand-mère, je n’ai pas perdue mon souhait de protéger les gens. Mère, avec mes moyens, j’ai réussi à me défendre. Je me demande ce que tu deviens dans le royaume de Tyra. Tu dois bien t’amuser de voir ta fille prendre des risques et savoir se gérer. »

Elle se répond à elle-même

« J’en suis certaine que tu dois t’amuser. Dans le fond, je porte vraiment ton héritage. »

Puis, elle se met à sourire. Peu à peu, elle laisse son corps se détendre avant de rejoindre doucement les mains de Morphée.
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeMar 23 Avr 2019 - 20:38

Une inspiration plus profonde est souvent le signe d’un réveil imminent. Cependant, personne n’était là pour voir Ilan prendre une grande respiration et bouger enfin la tête. Personne ne se souciait de son état car tout le monde dans cette maison savait qu’il allait bien. Ouvrant péniblement les yeux, le fils de la Lune fronça les sourcils, d’abord pour améliorer la netteté de sa vision puis parce qu’il ne reconnaissait pas ce qu’il voyait. Il tourna son regard vers le reste de la pièce sans comprendre… Il lui fallut plusieurs secondes avant de se rappeler sa mésaventure avec ceux qui lui étaient tombés dessus et l’arrivée opportune d’Elia et Joshua. Il lui était d’autant plus difficile de réaliser ce qui lui était arrivé qu’il n’en avait plus aucune séquelle physique à présent.
Ilan se redressa soudainement, pris d’une peur irréfléchie. Sa mémoire lui faisait défaut concernant la fin de leurs péripéties, son esprit ayant commencé à le lâcher dès qu’ils avaient passé les portes des Soieries. Il reprit à partir de ses derniers souvenirs clairs et se repassa le fil des évènements dans sa tête, se raccrochant au moindre détail. Puis, il se souvint d’avoir vu Joshua. Il lui avait dit quelque chose et… plus rien. C’était là qu’il avait dû perdre connaissance.

Allant pour se lever, Ilan remarqua la robe de chambre qu’il portait. Très confortable et soigneusement ornée. Sur une chaise près de son lit se trouvait une pile d’autres vêtements visiblement beaucoup trop chics pour un simple fils de forgeron. Dessus était posé un parchemin que l’adolescent s’empressa de saisir. Il regarda d’abord la signature et ses épaules se détendirent. Elle allait bien. Puis il lit le reste du message.


“J'ai pris soins de faire nettoyer vos affaires. Vos effets plus personnels sont gardés par mes soins. Ne t'en fais pas, je n'ai lu.
Tu me retrouveras dans la bibliothèque, une servante est à ta disposition et te guidera. Elle s'appelle Kara.

Un joyeux réveil cher fils de la Lune.

Elia "La Plume" “


Quittant le parchemin des yeux, Ilan soupira en regardant les vêtements qui l’attendaient toujours. Mais puisqu’il n’avait que cela à se mettre pour le moment… Il enfila le pantalon noir et la longue tunique rouge et or, passa les sandales assorties et se dirigea vers la porte. Dès qu’il actionna le mécanisme, une jeune femme se leva de sa chaise et joignit paisiblement les mains devant elle, comme si elle attendait ses consignes.
L’adolescent détourna bien vite les yeux pour les dissimuler, faisant mine de s’acclimater à la lumière du jour -les rideaux de sa chambre étant toujours tirés-.

-Bonjour… euh… Kara, c’est ça ?
-Bonjour Monseigneur.
-Non, moi c’est.. Puis il abandonna l’idée même de se lancer dans des explications inutiles et embarrassantes. Elia m’a laissé un mot. Elle m’attend à la bibliothèque.
-Oui, elle m’a demandée de vous conduire auprès d’elle dès que vous serez réveillé. Suivez-moi je vous prie.

Kara passa devant lui et il lui emboîta assez vite le pas. Prenant soin de ne croiser le regard de personne, il n’eut pas vraiment l’occasion d’admirer les lieux, regrettant déjà sa capuche. Cependant, le sol à lui seul suffisait à lui donner un aperçu de la richesse de la protectrice d’Elia car qui pourrait dépenser autant pour ce qu’il ne regarde jamais et se contente de fouler du pied ?...
Fort heureusement, la bibliothèque n’était pas loin et la servante s’arrêta bien vite devant une porte. Elle l’ouvrit et la lui tint le temps de le laisser entrer. Dès qu’il en eut franchit le seuil, elle referma derrière lui. Ilan attendit quelques instants puis, n’entendant rien, se risqua à relever les yeux. Les murs étaient couverts d’étagères toutes remplies de livres de toutes les tailles et couleurs. Fasciné, le tout jeune homme s’avança d’un pas prudent, pivotant sur lui-même pour voir ce qui se trouvait aussi derrière lui. Y avait-il assez d’une vie pour lire tout cela ?
Finalement, son regard s’arrêta sur un recoin de la pièce qui ressemblait plus à un salon qu’à une bibliothèque. Une table était recouverte de tant de victuailles que l’on aurait pu nourrir la moitié de son quartier avec… Et puis, sur l’une des assises, il reconnut celle qui était venu à son secours.

-Hm… Salut.

La voyant se lever, il découvrit sa tenue. Curieux la façon dont ils étaient assortis… À ceci près que lui était habillé alors qu’elle était en robe de chambre. Un peu inconvenant pour accueillir un inconnu et… gênant en fait du point de vue d’Ilan qui détourna timidement le regard en remarquant à quel point le vêtement dessinait les quelques courbes de la jeune femme.

-Tu vas bien ? Je ne sais pas comment les choses se sont finies... Puis il eut un sourire amusé en repensant à leur conversation, le regard toujours fuyant alors qu'elle n'avait rien pour cacher ses yeux. Je crois que ma virilité en a vraiment pris un coup.
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeVen 26 Avr 2019 - 19:53

Lorsque les oiseaux commencent à chanter, la jeune femme ouvre les yeux. Elle sent ses cuisses être courbaturé par l'effort d'hier. Lentement, par un geste très rituel, elle étire les muscles de ses bras, fixant le soleil qui est en train d'illuminer la ville. Embrumé par le réveil, elle se retire du lit, frissonnante par le contact du sol. Elle baille un moment, fixant de nouveau le miroir. Elle découvre une chevelure ébouriffé comme une véritable wandraise. A cette idée, Elia se met à sourire d'amusement. Elle  prend un ruban rouge, accrochant sa longue chevelure ébène en épais nœud pour faire une magnifique queue de cheval, tout en mettant en valeur son joli ruban de soie. Puis, elle prend sa robe de chambre de pourpre qui recouvre bien son corps. Elle en profite pour sortir de sa chambre, apercevant la première servante.


"Bonjour, maitresse. Avez vous passez une agréable nuit? Voulez vous que j'appelle Joshua pour vous accompagnez dans votre journée?" demanda la servante Irila qui n'était pas une esclave.
"Non, laisse le se reposer. J'aimerais qu'il profite de cette journée pour se reposer et faire ce qu'il a envie. Ne le dérange pas. Irilia, je peux te demander un service, s'il te plait?" demanda avec un petit sourire.
"Oui, maitresse?"
"Je veux un copieux déjeuner dans la fameuse bibliothèque. J'ai une faim de loup. Prévenez, Kara pour s'occuper de notre invité. Chérissez le avec soin."
"Je ferais ce que ma maitresse me demande."
"Bien."

Elle continue de marcher dans le couloir. Pendant que sa servante est en train de préparer la bibliothèque et le déjeuner. Elle en profite pour se mettre sur la terrasse, sentant le soleil caresser sa peau. Elle marche en direction du rebord, découvrant la magnifique cité de Thaar. A chaque réveil, elle a envie de contempler l'immense cité et la mer. Elle reste un moment en train de regarder le ciel et la mer. Après son bain de soleil, la servante arrive de nouveau à coté d'Elia

"Maitresse, votre pièce est prête."
"Bien, profites en pour te détendre toi aussi ou prendre un copieux repas avec moi."
"Je vous remercie, jeune maitresse, mais j'ai envie d'aider mes consoeurs."
"Bien, tu es libre. Je te remercie."
"Au plaisir, de vous servir."

Elle se dirige de nouveau dans le couloir, puis, elle arrive dans sa pièce préféré. Elle tire le rideau pour atténuer le soleil pour les yeux de son invité. Puis, elle s'installe confortablement sur le fauteuil, dégustant avec plaisir les différents plats préparés. Elle affectionne pour les gâteaux aux miels et à la canelle, suivit d'un  gateau en feuille de brique  remplie d'amande et de noix. Par Arcam, la nourriture est son péché mignon, elle s'extasie à chaque bouché. Puis, son attention se porte sur Ilan en train d'arriver, de découvrir le lieu. Elle sourit d'un air amusée.

-Hm… Salut.
Bonjour, fils de la Lune

Puis, elle découvre sa gêne, cachant son amusement à travers la timidité d'Ilan.

-Tu vas bien ? Je ne sais pas comment les choses se sont finies...
-Hier, j'étais épuisée...mais, je vais bien. Il y a une belle journée et je profite de ce somptueux déjeuner.

Les yeux d'Ilan est fuyant, cependant, la jeune fille le regarde toujours avec amusement.

-Je crois que ma virilité en a vraiment pris un coup.
-Mh peut être. Mais qu'est qu'une virilité? Est ce la virilité classique d'un homme fort et musclé ? Ou autre chose ? Bonne question à se poser, non ? rit-elle. Mais toi, comment te sens tu ? Tu vas mieux ?

Elle l'invite à s'asseoir. De nouveau, elle s'installe sur le canapé, pliant ses genoux contre sa poitrine.

-Ca va. Commence-t-il à répondre en venant s'asseoir en face d'Elia. J'ai du mal à croire qu'on m'a vraiment frapper h... Attends, tu as dis "hier" ?!
"Bien sur, sinon, je ne serais pas dans cette robe de chambre....Oui, tu dormais à poing fermé. Ton corps en avait besoin." dit-elle en rigolant.

Soudain, Ilan se relève alors qu'il n'était pas assis depuis cinq seconde.

-Je suis désolé... Je ne saurais jamais assez te remercier de tout ce que tu as fait pour moi mais... j'aimerais récupérer mes affaires et rentrer. Mon père doit être mort d'inquiétude.
"Hey, détends toi. Dis moi, ou es ta famille, je préviendrais de ton arrivé. Profite de cette matinée pour te requinquer un bon coup. Puis, je t'accompagnerais jusqu'à chez toi. D'accord? Profites pour te reposer, Ilan."
-Mon père s'appelle Calel Mehntior. C'est un forgeron dans un quartier non loin de celui où on s'est rencontré. Mais je ne resterai pas longtemps... Il a dû me chercher toute la nuit, il ne sera vraiment rassuré qu'en me voyant. Il n'a que moi.

Elia reste silencieuse, devinant la dernière phrase. Étrangement, elle connait bien cette désagréable sensation. Elle se contente d'hocher la tête, elle se relève. Puis, avec délicatesse, elle l'invite à s'asseoir de nouveau.

"Je m'occupe de tout. Manges, régales toi. Après, je te ramène." sourit-elle

Elia ouvre de nouveau la porte de la bibliothèque, refermant aussi tôt. Elle en profite pour chercher le premier servant. Ilan s'est senti obligé de s'asseoir à la demande de la jeune femme et il la regarde sortir du coin de l'oeil sans plus oser rien dire. Lorsqu'il entend le mécanisme de la porte et les pas de la pyromancienne s'éloigner, il relève enfin les yeux pour regarder la pièce depuis ce nouveau point de vue. Il jette un oeil sur la table opulemment recouverte de nourriture. Il prend un grand biscuit et le croque lorsque son regard est attiré par un carnet à dessin posé non loin. Se contorsionnant le cou, il observa l'oiseau qu'il représentait, étudiant la précision du trait et la finesse des détails. Le jeune homme n'est pas vraiment un artiste... Ses dessins à lui sont plus techniques, mais il sait apprécier l'art. Il survole ensuite le titre du livre posé à côté et ses lèvres s'étirent en un sourire amusé. Elia est une rêveuse, il trouve cela touchant.

Le chant d'un oiseau attire son attention et Ilan aperçoit une porte fenêtre non loin. Il réalise alors que tous les rideaux de la pièce ont été tirés, sans doute à son intention. Il se lève alors pour se diriger vers cette porte qu'il deviner donner sur l'extérieur. Là, il entrouvre et jette un oeil dehors. Découvrant une terrasse privative et couverte, il ouvre une peu plus grand et se glisse sous les tentures dont les couleurs chatoyantes égayent la place. Il porte son regard plus loin et découvre le paysage qui fascinait la jeune femme un peu plus tôt. Il croque une nouvelle fois dans son biscuit et reste là à regarder la ville s'étendre devant lui. Il ne l'avait encore jamais vue sous cet angle...

Après un petit moment d'absence, Elia revient de nouveau mais complètement habillée. Elle porte une robe légère, adaptée à la saison actuelle. Elle porte une robe rouge, couvrant la majorité de son corps tout en mettant en légèrement en valeur sa silhouette très fine. Pour la jeune fille, la robe est assez ample pour se promener. Elle déteste les habits trop serrés. Sa longue chevelure tombe en cascade sur son dos, légèrement ondulés.

Elia regarde un moment aux alentours avant de fixer Ilan en train de regarder la terrasse. Elle se rassoie de nouveau, dégustant une nouvelle fois petit déjeuner.

"J'aime la terrasse. Chaque matin, j'ai envie d'être ici. Parfois, il m'arrive de me réveiller bien plus tôt que mes servantes et de regarder le lever du soleil. Je ne dors pas beaucoup. J'ai un sommeil court souvent. Je ne sais pas pourquoi...Je pense que je dois trop réfléchir ou vouloir faire plein de choses."

Ilan se retourne en entendant la voix de la jeune femme, le tirant de son observation. Alors qu'elle commence à lui parler de son sommeil, il fait demi-tour pour aller la rejoindre et reprendre sa place sur l'assise en face d'elle.

-Je vois ce que tu veux dire mais moi c'est plutôt le soir. Quand j'ai une idée en tête, il faut que je me lève pour la croquer ou faire des calculs. Donc je m'endors souvent tard et je dois me lever tôt. J'aide mon père et l'un de ses amis en faisant des courses ou des livraisons pour eux.
"Je vois. Je ne dors pas quand j'ai des idées d'une figure, d'une sensation ou d'une idée. En fait, à force d'observer le monde qui m'entoure comme cette cité, j'essaie de la synthétiser en un concept. Parfois, je suis frustrée....je n'arrive pas à avoir l'image que je veux sur une oeuvre." répond-elle grattant sa joue.[/color]
-Je ne suis pas un artiste mais je suis perfectionniste aussi donc je comprends.

Un blanc s'installa dans la conversation et Ilan se surprit dans une posture assez inhabituelle pour lui, les coudes posés sur ses genoux, visiblement captivé par la conversation... A moins que ce ne soit par autre chose. Il se redressa soudainement, détournant les yeux, et croqua une nouvelle fois dans son biscuit. Lorsqu'il eut fini sa bouchée, il désigna le livre qui se trouvait sur la table.

-J'ai vu que tu aimais lire aussi.
- Oui, depuis que je suis née. Avant, dans le nord, ma grand mère m'a apprit à lire et écrire. Elle m'offrait quelque fois quand elle le pouvait des histoires et légendes. Je préfère largement lire et relire que jouer avec mes amis. Je ne suis pas asociale, mais j'aime bien m'isoler et lire. Puis, j'étais à l'Aurore pour apprendre la magie....puis, Maralina m'a pris sous son aile et je peux jouir de sa fortune pour lire. Quand j'avais 12 ans, avec l'aide d'un tuteur, puis, de manière autonome, j'ai appris à bien connaitre le secret de cette langue. Je ne savais pas vraiment lire l'Oliyan. De là, je ne cesse jamais de connaitre les petits secrets de cette région. Ce qui est étrange, dans tout ceci, je pourrais ressembler à ma mère qui était une guerrière et aventurière.J'ai le même gout pour l'aventure mais j'aime surtout le savoir...J'ai cette malédiction de tout connaitre car je suis frustrée que ma vie soit courte.."  elle prend une gorgée d'eau, surprise de beaucoup parler. Elle ose espéré de ne pas être une fille égocentrique.- "Et toi, tu dessines pour créer quelque chose? Et tu dessines là dessus?" elle sort le fameux carnet d'Ilan, le rendant avec soin. " je n'ai rien regardé, j'ai pris soin de le conserver par peur qu'on abîme ton ouvrage."

Même s'il a désormais le dos sur le dossier de son siège, Ilan écoute attentivement. Il en oublie le gâteau qu'il tient dans sa main. Puis, lorsqu'Elia sort son carnet, son regard semble de raviver soudain. Il pose sur la table ce qu'il a dans les mains et tend un bras pour récupérer son bien. Il examina la couverture qui a un peu souffert de ses chutes dans la boue de la veille. Ses vêtements avaient gardé pour eux toute la crasse mais l'humidité était passée malgré tout. Il l'ouvre pour s'assurer que le résultat de ses travaux était encore lisible et est soulager de constater que c'était le cas.

-Tu aurais pu regarder, il n'y a rien de secret. J'invente, oui... Mais pour régler des problèmes la plupart du temps.

Tenant le cahier ouvert, il le tourna vers Elia pour lui montrer. Il consacrait toujours une page minimum à un projet et n'en mettait jamais deux sur une seule feuille. La jeune femme avait donc deux idées sous les yeux. Les croquis étaient finement réalisés. Ce n'était pas une oeuvre d'art mais les proportions étaient parfaites, les traits précis et les détails nombreux. Il y avait également plusieurs annotations ainsi que ses mesures et des calculs.

-Là, j'ai créé un petit monte-charge pour une amie qui ne peut pas porter avec ses deux mains alors qu'elle vit dans une maison avec des étages. Et ça, je l'ai installé chez nous. C'est une sorte de salle d'eau à l'extérieur avec un système pour se rincer plus pratique. L'eau s'écoule directement dans la rigole dans la rue.

Elia prend le carnet avec délicatesse. Elle regarde avec curiosité et surprise. La jeune fille ne connait pas cette forme d'art ou d'inventivité. Pour autant, elle comprend à peu près les recherches de ce petit inventeur. Elle sourit par l'imagination de cet auteur car elle n'aurait pas pensé à toute cette invention. Son regard trahit une certaine curiosité et brille d'excitation.

"Franchement, je n'aurais pas pensé qu'on pouvait faire ça. Si, la magie est impressionnante.  Tout ce qui touche à l'ingénierie..Du moins c'est ça non?  Enfin, pour calculer ou connaitre les secrets des calculs...il faut vraiment avoir un esprit très calculateur. Par exemple, pour le Monte charge...tu as du pensée au mur non? Par exemple, le mur du palais doit être différent de la Dame? Et répondre à des contraintes non?"

Elle lui rend le carnet avec soin.  Elia en profite pour prendre la sienne. Elle se met à coté d'Ilan comme si elle a affaire à un ami de longue date, ce qui ne manque pas de surprendre et provoquer une certaine gêne chez Ilan qui n'a guère l'habitude des contacts humains en dehors de son père. Dans le carnet, Elia  lui montre  tout un tas de dessins d'observation, des personnes qu'elle a dessiné dans la rue. La majorité de ses croquis sont faits à la plume. Elle a dessiné les gens dans des tavernes, inscrivant leurs noms et les différents lieux. Puis, elle a dessiné des hommes nus et les femmes dans l'atelier de son maitre. Puis, sur certaines pages, Elia a dessiné des croquis pour un ouvrage plus complexe, rempli d'annotation et de recherche d'idée. Cependant, son carnet n'est pas aussi soigneux que celui d'Ilan. Tous ses dessins sont composé de manière chaotique, remplis de mouvement. Elle n'a pas honte de montrer ses ratages ou des expérimentations.

"C'est un fourre tout ce carnet; Je dessine les gens dans la rue et je mets mes croquis pour réfléchir à un ouvrage plus complexe. Ma maitresse d'art m'a suggéré de toujours travailler sur un carnet pour apprendre et voir mon évolution. C'est vraiment brouillon, je n'aime pas me soucier à bien organiser ma composition."  Elia lui sourit
" Tu en penses quoi? Tu es inventeur mais tu possèdes un regard très pointilleux."
-Hm... Fait Ilan en essayant de se détendre un peu. Eh bien, l'art ne m'évoque rien émotionnellement parlant mais je sais apprécier la qualité d'une oeuvre réaliste. Quant à l'organisation, je suis un peu comme toi : J'ai une idée, je prends la première page de libre. On dira que c'est classé par ordre chronologique. Dit-il, un sourire amusé aux lèvres, avant de regarder plus attentivement ce qu'il avait sous les yeux.

Il s'agissait du portait de quelqu'un se tenant debout. Il avait remarqué sur plusieurs dessins qu'un élément restait difficile à appréhender pour la jeune femme.

-On sent que les bras te posent problème... Leur proportion surtout. Dis-toi que, quoi qu'il arrive, que la personne soit assise ou debout, le bout de ses doigts arrivera à mi-cuisse. Par contre, le coude arrive aux hanches quand elle est assise et à la taille quand elle est debout. Tu peux essayer sur toi, tu verras : ça marche.

Elle regarde de nouveau ses croquis, tournant les pages. Elle se mord la lèvre en voyant ces imperfections. Elle prend sa plume, écrivant le conseil d'Ilan et annote quelques esquisses à la plume.

"Je vais corriger ça...C'est vrai que dessiner dans la rue. Il faut être rapide et se rappeler. Ce n'est pas toujours facile d'avoir une bonne mémoire. Je te montrerais mes prochains croquis pour voir si j'ai vraiment corrigé ce défaut."

A ces mots, Ilan tourne son regard vers Elia, comprenant qu'elle souhaite qu'ils se revoient. Il est en à la fois heureux et anxieux sans comprendre aucune de ces deux réactions. Elle referme le carnet, le déposant sur la table.

"Est ce que tu veux que je te ramène? Ou tu te sens prêt de rentrer chez toi. Ma garde t'escortera. Je pense que ton père a réellement envie de te revoir. Il serait bon de lui redonner la joie de te revoir; Tu ne trouves pas ?"

Le fils de la lune esquisse un sourire amusé. Il est assez amusant qu'elle formule la chose de cette manière alors qu'il était prêt à se sauver en quatrième vitesse en apprenant qu'il avait découché sans le vouloir... Quant à l'escorte, cela faisait un peu beaucoup. Certes, il pouvait toujours craindre qu'on l'agresse mais c'était son lot quotidien. Cela ne se produisait pas à chaque fois pour autant...

-Je devrais pouvoir retrouver mon chemin, merci. Tu es libre de m'accompagner si tu veux. Mon père sera ravi de pouvoir te remercier en personne
"Mh...Je laisse mon cher invité choisir. Est ce que mon cher a envie d'être accompagnée par une mademoiselle? J'ose espérer de ne pas faire de jaloux auprès des demoiselles de ton quartier. Qui sait, connaissant bien l'esprit étrange des filles, tu risques d'avoir du succès." rit-elle.

Ilan baisse la tête pour venir regarder devant lui. S'il avait eu sa capuche, ses yeux auraient disparus...

-Euh... Non. Pas vraiment. Ou pas comme ça en tout cas... Il se racle la gorge. Tu peux venir... Si ça ne te dérange pas d'être vue en ma compagnie...
-J'ai affrontée le regard des gens de ma société...  Je m'en moque un peu des avis d'autrui. Puis, je dois assurer la protection de monsieur" adoptant une altitude faussement arrogante.

Ilan sourit, amusé par la plaisanterie. Il sait parfaitement qu'il n'a pas le profil typique du véritable mâle et cela ne le dérange pas. Il ne peut pas changer ce qu'il est après tout.

-D'accord. Hm... Tu sais si mes vêtements sont secs ?

Ilan ne se sent pas très à l'aise de les habits qui lui ont été prêtés. Ils sont à sa taille, certes, mais il n'a pas l'habitude ce tant de couleur et de richesse. Il se sent même mal à l'aise vêtu de la sorte... Sans compter qu'il ne peut pas sortir sans pouvoir se cacher du soleil et des regards malveillants vis-à-vis de ses yeux rouges.

"Ils sont sec, retournes dans ta chambre. Tu les trouveras. Je t'attends en bas, Kara s'occupera de toi.

Elia se lève, lui adressant un dernier sourire. Puis, elle laisse Ilan seule pour vaquer à ses occupation en attendant que son invité la rejoindre pour repartir dehors.
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Aaron Kolhe
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeVen 26 Avr 2019 - 20:15

Il était rare que le quartier soit agité. Ce secteur de la ville était assez calme. Ici, les habitants n’étaient ni riches ni pauvres et l’entraide faisait partie des pratiques courantes. La criminalité n’était pas aussi élevée qu’elle pouvait l’être ailleurs, même cela ne valait pas les Soieries en terme de sécurité. La vie s’écoulait, plutôt paisiblement. Cela rappelait beaucoup à Calel le village où il vivait autrefois avec Eloïse. Mais, ce jour-là, tout le voisinage avait été alerté par la nouvelle : Ilan n’était pas rentré de sa course de la veille. Son père était mort d’inquiétude depuis bien avant que le soleil ne se couche. Il avait fermé la forge plus tôt pour aller parcourir les rues et refaire le trajet que son fils avait probablement dû faire. Il y avait passé toute la nuit et avait dû se défaire d’un malandrin ou deux, ce qui était chose facile pour lui… Mais aucun signe d’Ilan.
En rentrant chez lui au petit jour, il avait croisé quelques voisins qui s’inquiétèrent aussitôt en le voyant trempé jusqu’aux os et visiblement agité. Lui qui était pourtant d'un tempérament si paisible. Ainsi, plusieurs d’entre eux s’étaient bien vite rassemblés devant chez lui pour prendre des nouvelles. L’un d’eux proposa son aide à Calel et d’autres suivirent immédiatement. Ils étaient en train d’organiser les recherches lorsque quelqu’un attira leur attention, requérant “le forgeron Calel Mehntior”.

-Désolé, je ne suis pas ouvert aujourd’hui. Si vous voulez bien, repassez demain…
-Je suis là au sujet d’Ilan.

Le péninsulaire interrompit aussitôt ce qu’il faisait pour s’avancer vers l’homme et échanger rapidement avec lui. Le serviteur lui expliqua les mésaventures de la veille, l’aide qui lui avait été apportée et la conclusion heureuse de cette histoire. Calel remercia chaleureusement le messager pour être venu le rassurer. A peine ce dernier avait-il fait demi-tour que le forgeron était harcelé de questions. Et le père de commencer par : Il va bien.

Mais même en sachant son garçon hors de danger, il n’était pas tranquille. Comme Ilan l’avait dit, il ne serait pas serein tant qu’il ne serait pas rentré et qu’il ne pourrait pas le serrer dans ses bras. Calel avait certes des amis sur lesquels compter et des voisins sûrs, son fils représentait sa seule famille. Il n’avait plus ni parents, ni sœurs, ni même épouse. Tous n’étaient pas morts mais c’était tout comme puisqu’il n’avait plus de relation d’aucune sorte avec eux. L’attroupement devant la forge désemplit peu à peu mais un groupuscule resta toujours présent. Jonas, alerté par un client, se rendit aussitôt auprès de son ami pour le soutenir et attendre avec lui le retour de ce garçon qu’il aimait presque comme si c’était le sien. C’est que Calel le lui avait confié si souvent lorsqu’il était plus jeune…

Sur le chemin qui leur permit d’atteindre sa maison, Ilan et son “amie” croisèrent de plus en plus de regards curieux. Ils avaient quitté les Soieries depuis longtemps mais, plus ils approchaient de chez lui, plus les gens le connaissaient. Après un moment, une personne l’interpella et lui demanda si ça allait, sans pour autant chercher à l’arrêter. Le fils de la Lune lui répondit sommairement et continua sa route mais un autre en fit autant. Arrivé au pâté de maison qui était le sien, les gestes et les paroles de soutien et de soulagement se succédaient. Ce n’était pas non plus la grande agitation, loin de là, mais l'adolescent -qui avait emménagé enfant- était désormais connu et apprécié, et son père plus encore. C’était un membre à part entière du quartier et on se souciait a minima de lui. Il cachait un peu moins ses yeux ou, en tout cas, savait quand il pouvait relever la tête ou non.
Ici, Ilan était en sécurité. Personne ne s’en prendrait à lui ou bien les passants lui viendraient en aide.

Tournant une dernière fois, la rue dans laquelle les Mehntior vivaient s’étira devant les deux adolescents. Au bout, un petit groupe de cinq ou six personnes discutaient devant une maison mitoyenne seulement d’un côté. Ilan approcha d’un pas sûr et, arrivé à quelques pas du petit essaim, il s’arrêta. Il appela une première fois mais sa voix ne devait pas porter suffisamment loin.

-Papa ?!
-Ilan ?

La voix de son père lui parvint depuis l’arrière du groupe. Il se fraya bien vite un chemin et s’arrêta très brièvement en voyant son fils avant de s’avancer vers lui, pressant le pas.

-Te voilà.

Il le serra dans ses bras et le garçon répondit à son étreinte. Calel était un peu plus grand que son enfant, ce qui présageait assez de ce que pourrait donner la taille d’Ilan une fois sa croissance terminée. Il était svelte et ses vêtements masquaient plutôt bien sa musculature due aux exercices quotidiens que représentaient ses activités. Ses cheveux poivre et sel étaient courts, hormis une queue de cheval bandée de tissu qui courrait dans sa nuque jusqu’au-dessus des omoplates. Ses vêtements ne faisaient pas du tout penser à un forgeron mais plutôt à un citadin mélangé à un pirate. Il portait un pantalon dont les jambes disparaissaient dans de solides bottes. Sa veste courte recouvrait une chemise blanche au col ouvert laissant apparaître deux chaînes fines qu’il portait autour du cou, l’une maintenant une bague à pierre bleue près de son coeur.
Mettant fin à leur étreinte, il posa ses mains sur les bras de son fils.

-Tu vas bien ?

Même en l’observant attentivement, il ne pourrait trouver aucune trace de ses mésaventures de la veille. Ses blessures avaient toutes été soignées, y compris ses côtes éprouvées par les coups qu’elles avaient reçu, et ses vêtements étaient nickels. Pas une goutte de sang et plus une trace de boue.

-Ça va. Je suis désolé, j’aurais voulu te prévenir plus tôt mais je me suis effondré comme une masse et…
-L’important, c’est que tu sois là. L’interrompit Calel.

Ilan sourit en coin, heureux de retrouver son père et le bien être que lui apportait sa présence. Il faisait facilement cet effet-là à tout le monde… Le forgeron lui rendit son sourire, bien qu’à moitié dissimulé par sa barbe courte.
Soudain, le jeune homme sembla se rappeler qu’il n’était pas venu seul. Il désigna l’adolescente à son côté d’un signe de main tandis que Calel le libérait de sa douce emprise.

-Je te présente Elia. C’est à elle que je le dois.
-Je ne pourrais jamais assez vous remercier Mademoiselle. Répondit-il toujours en péninsulaire, son fils n’ayant pas pris la peine de changer de langue en s’adressant à la jeune femme.
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MessageSujet: Re: [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan   [Ellipse] T'are ta gueule à la récrée | Elia & Ilan I_icon_minitimeMer 8 Mai 2019 - 13:00

Elia se contente de suivre Ilan. Généralement, la garde serait là pour la protéger mais la jeune fille lui accodre sa confiance. Puis, au fond, elle appréçiait de revenir à une vie plus normale que la haute société. C'était un retour au source de sa vie d'avant. La jeune femme en profite pour observer ce quartier qu'elle a une fois traversé. Cependant, elle découvre une vie très chaleureuse et solidaire. Dans une ville comme Thaar, la solidarité est rare. Pour le coup, Elia se sent bien, bizzarement, elle se sent en sécurité.

Bien entendue, elle suit Ilan comme son ombre, observant les retrouvailles entre le père et le fils. Un moment, elle a une soudaine envie de ressentir les bras affectueux de sa propre mère, de ressentir ses caresses sur sa chevelure. Si, ce manque est comblé par une bonne partie par Maralina....Elle n'a jamais eu de père. La relation père/enfant lui est inconnu. Dans cette belle retrouvaille, Elia l'envie pour le coup. Oui, elle aimerait avoir un père qui soit là, la prendre dans ses bras et la protéger. Les gardes sont là pour la défendre oui.....Mais, ce n'est pas comparable à un père qui est là pour défendre son fils.

Alors, elle se contente de sourire pour dissimuler une frustration en fixant ce moment inoubliable entre le père et le fils... Puis, Ilan la présente avant que cette dernière adresse un doux sourire au paternel. Elle en profite pour répondre adoptant la même langue que les deux hommes avec son accent typique de Serramire.

-Pas la peine de me remercier, mon seigneur. Ilan aurait fait de même avec moi. Le simple fait de voir votre embrassade me fait plaisir." dit-elle en souriante.

La façon dont elle appelle le quarantenaire amuse les deux Mehntior dont les lèvres s'étirent dans un sourire.

-Mon seigneur ?... Surenchérit le paternel en plaisantant. Il va falloir revoir vos ambitions à la baisse jeune fille. Moi c'est Calel, humble forgeron de son état. Puis-je au moins t'offrir l'hospitalier en remerciement ?
-Comme vous voulez, je ne veux pas m'incruster. Je voulais juste ramener Ilan." elle sourit, quelque peu gêner...mais elle se doute bien que l'homme lui ouvre la porte de sa maison.
-Ne dis pas de bêtises, c'est le moins que je puisse faire.

Et le forgeron de retourner temporairement auprès du petit groupe qui attendait derrière lui. Quelques messes basses s'étaient tenues durant leur conversation, tous ayant remarqué la qualité de la robe de la jeune fille. Une chose était sûre, elle n'était pas du quartier, pas plus que des quartiers voisins. Calel remercia chaleureusement tout le monde pour son soutien et les voisins se dispersèrent assez vite. Seul un homme au visage couvert de cicatrices et à l'air peu avenant demeura près de la forge.

-Tu prends un verre avec nous ? Lui demanda l'artisan.
-Parce que tu comptais me laisser sur le pas de la porte ? Grommela l'alchimiste, provoquant un sourire amusé chez son ami et son fils.

Ilan se tourna à demi vers Elia.

-Ne t'inquiète pas. Le chien aboie mais ne mord pas.
-J't'ai entendu gamin !!

Le sourire d'Ilan s'élargit un peu plus avant d'inviter sa nouvelle amie à passer devant lui. Calel était déjà rentré et Jonas attendait en tenant la porte aux deux jeunes. Elia en profite pour rentrer à l'intérieur, gratifiant l'artisan d'un jolie sourire. Cette première pièce n'est autre que la boutique de la forge. Tout y est très sombre car il n'y a aucune source de lumière. Le comptoir est fermé ainsi que l'accès au fourneau. Calel se tient debout au fond de la salle.Un pied sur la première marche d'un escalier, il fait signe à la jeune fille de le suivre, Ilan entrant derrière elle. Au premier étage se trouve une unique pièce de vie.
Contrairement à la boutique, l'endroit est très lumineux, plusieurs fenêtres disposées à l'avant et à l'arrière du bâtiment éclairant l'endroit. Dans un coin se trouve la cheminée qui sert à faire cuire les aliments. Une grande table trône au centre, occupant une bonne moitié de la pièce. Elle est entouré de bancs et de deux chaises en bout. Un mur crée un placard tout en longueur qui sert de garde-manger. La décoration est assez sommaire mais l'endroit reste chaleureux et vivant, à l'image de Calel. La pièce est aussi grande que la boutique au rez-de chaussée et un second escalier semble mener au deuxième étage. Lorsqu'Elia arrive dans la pièce de vie, elle regarde un moment la maison de son hôte. L'atmosphère est bien différente de celle de Maralina. Mais, elle se sent bien.

"Alors, Ilan, c'est ton père qui te forge les outils de tes inventions ? Mh?" sourit-elle en le fixant droit dans les yeux

Le forgeron tourne un regard surpris vers son fils. Elle était au courant de cela ? C'était surprenant, le garçon étant plutôt d'un naturel très réservé, par la force des choses.

-Hm... Oui. Et il me fournit aussi les pièces de métal dont j'ai besoin. Pour le bois, je vois avec le menuisier du quartier voisin.
-Asseyez-vous, je vous en prie. Ilan, tu sors les verres, s'il te plaît ?

Le jeune homme obéit sans broncher, invitant d'un geste Elia à venir prendre place autour de la table. Jonas, quant à lui, n'a pas attendu qu'on le lui dise. Il a déjà pris place sur l'un des bancs. Elia s'approche de la table, s'installant avec grâce sur le banc, prenant bien soin de tirer sur la robe pour éviter de l’abîmer. Puis, elle hoche la tête à la réponse d'Ilan.

"C'est géniale ça. Surtout, il y a de quoi apprendre avec la forge. Je ne connais pas grand chose, mais quand j'ai vue les armures de certains soldats ou les armures d'apparats...c'est impressionnant."

Par ailleurs, sans cesser d'observer, Elia se met à observer les traits de visage de Calel, suivit de sa démarche et de ses gestes. C'est un moyen de mieux cerner l'individu qui est son hôte. En tout point de vue, elle ne sent pas l'homme menaçant. A force de dessiner les gens qu'elle côtoie ou par observation, elle arrive à déduire quelque geste qui trahisse la véritable personnalité. Puis, après l'avoir observé, elle sourit à Ilan. Oui, ce garçon est épanouie. Son père fait en sorte de rendre son fils heureux. Et c'est touchant.

"Ca fait longtemps que je n'ai plus ressentis cette sensation. A l'époque, je me rappelle de vivre chez une prêtresse de Néera, la pièce est presque semblable mais avec beaucoup plus d'enfant. Ca fait un retour au source " rit-elle un peu.

Tout en posant une bouteille de cidre sur la table, Calel adresse un sourire sincère à la jeune fille. Il croit déceler une certaine complicité entre Ilan et elle et cela le touche. Si elle porte de belles robes, il semble s'agir de quelqu'un de simple qui n'a pas toujours eu la vie facile. Un peu comme eux...

-Si les inventions d'Ilan t'intéresse, il pourra t'en montrer quelques unes. Dit-il en s'asseyant sur une des chaises placée entre ses deux invités.

Le jeune homme pose les verres sur la table et vient s'asseoir à côté de Jonas. Ce dernier saisit aussitôt la capuche du garçon par derrière et tire dessus pour la lui retirer d'un geste. Ilan est à la fois surpris et gêné. Il n'aime pas vraiment se découvrir devant les autres. Avec son père et l'alchimiste, il n'y a pas de problème mais, même si Elia ne craint pas ses iris, il a du mal à les lui montrer. Les rares fois où il pose les yeux sur elle, croisant son regard, il se détourne assez vite. Elle se met à sourire en apercevant la gêne de ce dernier. Mais, elle fait en sorte de ne rien montrer pour l'éviter. Puis, elle regarde le paternel. La jeune fille hausse les épaules

"Oui, ça m’intéresse. Je suis assez curieuse, oui. Enfin, je suis curieuse de tout en fait. Dites-moi, pourquoi avoir choisis la forge? Est ce une véritable passion?" demande Elia.

Au même moment, elle en profite pour taquiner Ilan par des légers coups de regards car elle sait qu'il est très réservé. Elle se doute même que l'alchimiste doit retenir un sourire en coin. Bien entendu, elle reste sérieuse envers son interlocuteur en train de servir tout le monde. La question de la jeune fille provoque un ricanement chez l'alchimiste et Calel lui adresse un regard en coin, faisant mine de ne pas comprendre sa réaction. Puis il reporte son attention sur elle.

-On peut dire ça comme ça, oui. Ou disons plutôt que c'est elle qui m'a choisi. Et toi Elia ? Quelle est ta passion ?

Elle glisse le verre sur ses lèvres pour apprécier le cidre. Elle réfléchit un moment avant de répondre à son interlocuteur.

"Ma passion est l'art et magie. La magie est devenue ma passion quand j'étais toute petite. Le dessin est venu par la suite grâce à Arcam. En fait...si, je dois partir très loin. Je suis passionnée par les secrets de ce monde, la magie est un mystère et le dessin permet de retranscrire ce que je pense ou témoigner de ma vision du monde. Je sais pas si vous comprenez?"

Elle baisse son regard sur son cidre. Elle a du mal à expliquer. Mais, au final, elle pense sérieusement que sa véritable passion est être spectatrice de ce monde. Calel profite de cet instant pour échanger un regard avec Ilan. Ce dernier semble comprendre sa question silencieuse et hausse les épaule : il n'en sait rien. Tant pis, il reporte son attention sur Elia.

-Je comprends. Il est parfois difficile de trouver sa voie.
-Oui, une part oui." elle se met à sourire de nouveau cachant une petite gêne qu'elle a parfois " Il y a aussi qu'on ne vient du même milieu qu'on ne peut pas avoir le même regard qu'une personne d'une autre société. Je veux dire par là qu'on a une réelle possibilité de faire ce qu'on a envie. J'ai cette possibilité...Mais cette vie dorée impose d'être aux aguets de ces mêmes personnes de la même classe sociale qui peut enlever cette voie." Elle regarde un moment le cidre.... " je crois que je m'écarte réellement du sujet. Désolé."  

Et là, Elia sous-entend bien son enfance où elle a vécue dans des abbayes, au plus prés de la population. Si la nouvelle vie lui offre tellement de bonne chose à ne pas douter, Elia n'apprécie pas trop cette hypocrisie de la haute société, elle préfère se détacher. Si elle ne peut pas s'en détacher, elle joue un simple rôle, se méfiant comme de la peste des riches bourgeois. D'ailleurs, elle possède peu d'ami dans ce monde là. Puis....elle se souvient qu'elle a du imposer son autorité répondant avec une grande agressivité. Maralina lui a suggéré d'être radicale et expéditive, mais Elia n'est pas aussi cruelle car la vie a une valeur.

A la réponse que la jeune fille a fourni, ses trois interlocuteurs ne mouftent pas mais ils savent désormais ce qu'ils peuvent dire ou non. Ils avaient eu de bonnes raisons de se poser la question... Ils écoutent néanmoins le reste de son discours avec attention et comprennent bien des choses sur les origines d'Elia et ce qu'elle pense de la vie dans les Soieries. Contrairement à ce qu'ils auraient pu penser, elle n'avait rien d'une bourgeoise et la conversation pourrait donc s'avérer intéressante.

-Il n'y a pas de mal. Lui assura Calel. Si venir ici peut te rappeler des souvenirs et la simplicité de la vie des communs, n'hésite pas à passer saluer Ilan.
-Ouais. Ça lui fait pas de mal de sortir, contrairement à c'qu'y pense ! Surenchérit Jonas.

Et le fils de la Lune de détourner la tête en se passant une main à l'arrière du crâne...Elia se met à rire pour en coup sur la réaction d'Ilan. Puis, Elia glisse un doigt sur son propre menton, faisant mime de réfléchir.

"Je vous jure que je passerais le voir plus souvent!  Si, il vient souvent avec moi. Je crains qu'il ne risque pas de s'ennuyer."

Ilan tourne à nouveau la tête vers Elia tandis que sa même reste immobile. Il vient y déposer le bas de son visage, cachant sa bouche. Il scrute les regards des trois personnes qui l'entourent. Tous sont posés sur lui... Calel et Jonas ont compris qu'il se passait quelque chose entre les deux jeunes gens et ils n'ont pas eu besoin de se concerter pour être de connivence. L'adolescent se redresse et se pince les lèvres avant de hocher la tête.

-Oui oui, bien sûr.

Ce n'était pas comme s'il avait le choix à vrai dire...

"Par contre, je ne t'oblige pas! Si tu as plein de chose à faire avec tes inventions! Je comprends parfaitement que tu veux être concentré...Pour ma part, j'aime bien être seule dans mes peintures ! Sinon...je pourrais t'assister par simple curiosité !" lance-t-elle pour calmer la timidité d'Ilan.

Elle se rend compte que les deux hommes sont en train de les regarder et qui complotent entre eux pour que le fils ait une bonne relation avec Elia. Elia participe au jeu en fixant le jeune fils. Puis, elle termine la gorgée de Cidre, posant délicatement le verre sur la table.

"Il est bon le cidre.
-Il est fait par un voisin... avec une des inventions d'Ilan pour presser les fruits et mettre directement le jus en tonneau. Il lui en offre quelques bouteilles à chaque cuvée pour le remercier.
-Génial. Ilan, dis moi, puis je voir tes inventions? S'il te plait"

Ainsi, Calel et Jonas laissent les deux jeunes gens entre eux. Ils se doutaient surement de quelque chose. Quant à ces derniers, ils tentent de se connaitre l'un et l'autre. Elia découvre l'invention d'Ilan avec curiosité, teinté d'une certaine fascination. Au plus profond de son esprit, elle soupçonne un futur génie, voire la possibilité de le soutenir financièrement pour les grands travaux. Issus d'un milieu favorisée, Elia connait l'avantage de sa société de soutenir un homme de talent et de le mettre sur un piédestal. Pour autant, à l'abris des regards, les deux jeunes gens discutent, tente de se connaître et Elia se met plus facilement à rire, oubliant un moment son statut de la protégée de la riche marchande. Elle partage aussi son rêve d'être une artiste et voyager jusqu'à vouloir faire une guilde qui rassemble tous les artistes. Elle partage son souhait de créer un lieu d'échange, de travail en commun et être la mécène qui permet à toute personne de s'épanouir et de laisser jouir la folie créative. Oui, une communauté de partage, un véritable palais des artistes.

Après une bonne après midi ensemble. Le duo se quitte. Elia se retourne pour la dernière fois, lui adressant un sourire sincère et amusée.

"On se reverra. Je t'enverrais des lettres, Fils de la Lune. Passe une bonne fin de journée et que notre cher Damedieu veille sur toit. Et...fais moi rêver par tes créations ! " dit elle s'éclipsant dans la ruelle au milieu de la foule avec sa démarche légère et élégante [/color]
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