Une fin de journée difficile...( pv Beren Telperiën)

Lehohavan avait passé une rude journée et avait décidé d’aller se détendre dans une taverne. Elle aimait beaucoup cette ambiance festive et par moment très sombre. Ici elle entendait les bruits qui couraient, rencontrait de nouvelles personnes, amis ou ennemis, se faisait embaucher pour des quêtes et surtout pouvait boire une bonne bière. Elle entra donc avec assurance, tous les hommes de la taverne tournèrent la tête vers elle, elle n’en regarda pas un seul et alla s’asseoir à une table ni isolé ni centrale. Les hommes n’arrivant pas à attirer son attention retournèrent à leur occupation jetant un coup d’œil de temps en tant en sa direction. Elle commanda une bière et attendit patiemment à sa table les pieds posés sur la chaise en face d’elle. Un homme saoul s’approchait de sa table, il arrivait derrière elle et il se baissa vers elle pour faire une tentative d’approche. Ce fut très rapide, elle se tourna vers lui et le prit à la gorge, elle le plaqua par terre en deux secondes. Personne n’avait vraiment vu la scène vu la vitesse à laquelle elle s’était passé et les gens penser que l’homme s’était évanoui ivre comme il était. Elle se baissa vers lui comme pour vérifier comment il allait et sorti sa dague qu’elle mit contre son cou. Elle lui souffla quelques mots à l’oreille d’un ton violent.

« Tu essayes seulement de me toucher et je te tranche la gorge, tu essayes de revenir me voir avec d’autres pour te venger et je les arrose de ton sang. Compris ? »

L’homme hocha la tête difficilement et détala le plus vite qu’il put. Elle se retourna sa bière n’était pas arrivée mais une personne la regardait sur la table à côté. Elle avait du voir la scène. Leho sur ses gardes la regarda aussi attendant une réaction de cette personne.

(HJ: j'ai pu répondre plus tôt ^^ Je suis désolé de t'avoir faire attendre)

Cela faisait des centaines d'années de Beren ou Haldamir le Brun, comme vous voulez, n'était pas venu à Diantra, contrée des hommes, hypocrites, lâches ou tout simplement méchants. Il n'aimait pas les hommes, et ça se voyait à son visage: sous son capuchon de couleur brune, il lançait des grimaces ou des sourires insolents aux humains: et c'était le conseiller dit sage de la reine d'Alëandir en plus ! Mais bon, le pauvre homme n'avait plus tellement toute sa tête, 637 ans, c'est exceptionnel, même pour un elfe ! Le vieux mage, par ce jour de pluie, s'était rendu à Diantra, non pas pour critiquer les humains, mais pour boire ce fameux lait de chèvre, que la taverne où il se rendait faisait tellement bien, il devait l'accepter. Il se dirigeait à cheval, dans les rues pavées de Diantra, en compagnie de ses deux moineaux: Camellia dans un panier, qui avait peur de se mouiller à cause de la grande averse et quant à Podo, il aimait se déplacer, évitant les gouttes d'eau semblables à des météorites pour lui. Le magicien s'arrêta devant la porte d'une lugubre taverne, sa taverne préférée. Il descendit de cheval, dont il accrocha une corde de cuir sur une colonne de bronze, près de la taverne. Podo, quant à lui, rejoint Beren qui le mit avec Camellia, dans une boite d'osier, qu'il emporta avec lui. Le magicien Brun marcha, s'appuyant sur son grand et large bâton, avançant dans les flaques d'eau, jusqu'à la lourde porte de bois de la taverne protégée contre la pluie.

De son grand bâton, il poussa la porte fermée qui résista quelques secondes au coup de Beren, mais qui finit par s'ouvrir au second coup barbare du magicien. Le vieil homme entra dans la taverne: tout le boucan qu'il avait fait devait s'être entendu par tous dans le bâtiment, mais c'était erroné. Les hommes et leur culte des armes faisaient un tel brouhaha en tapant sur les tables, se disputant à qui mieux mieux ou faisant des gestes dangereux. Beren fit la moue: personne n'avait remarqué le vieillard entrer dans la taverne. Tant mieux, car un elfe ne serait pas bien vu à cette heure tardive de la soirée, l'heure où les brigands et voleurs commencent ou finissent selon eux leur journée. Beren s'approcha du bar et demanda un peu de lait de chèvre. Le barman, si l'on peut appeler l'homme comptoir un barman, lui tendit une tasse remplie du breuvage. L'elfe voulut payer, mais l'homme refusa: le magicien était un client régulier, pas la peine de payer un écu à chaque visite, celle-ci était offerte par la maison. Beren, étonné, souri à l'homme: c'était bien la première fois qu'il faisait ça. Il prit la tasse par la hanse et marcha jusqu'à une table libre, enfin, où personne n'était assis, car il restait encore quelques tasses et verres sur le guéridon. Beren s'y installa, ou s'y affala et se dit:

*Et bien, il y a quand même des hommes qui ont une bonne âme !*

Beren leva les yeux au ciel et soupira. Enfin installé, il ouvrit son sac de cuir où était la petite boite d'osier où les deux moineaux étaient emmitouflés. Il laissa Podo et Camellia en liberté dans la taverne, leur faisant signe par un code de gestes de revenir lorsqu'il voudra. Les deux oiseaux s'envolèrent et Beren sourit, nostalgique. Mais quelle fut sa surprise lorsqu'il remarqua que la petite bourse où il avait mis des cailloux n'était plus là, il suspecta l'homme au comptoir de lui avoir volé. Bien sur, ce n'était qu'une ruse, la vraie bourse n'était que dans sa toge, près de son cœur bâtant. Bien sur, il contesta directement ce qu'il avait pensé, les humains n'avaient, n'ont et n'auront jamais une bonne âme, à moins de le prouver ou d'être un demi-elfe. Beren, sirotant son lait de chèvre, vit une jeune femme, qui n'avait pas l'air sympathique, d'un geste plutôt acrobatique agresser un homme ivre essayant de s'approcher d'elle. Elle lui mis une dague en travers de la gorge et lui murmura des mots, impossible à entendre, car elle parlait trop doucement et, il y avait énormément de bruit. L'homme s'enfuit ensuite, Beren fut impressionné: elle devait lui avoir dit quelque chose à faire hérisser les poils des bras ! Beren, intéressé par cette humain qui avait l'air d'une assassin, se leva et s'approcha d'elle: bien sur, il n’avait pas les mêmes intensions que l’autre homme, désormais dehors.

L’homme qui la regardait semblait être d’un âge infini, il devait être un très vieil elfe. Il voulait sûrement lui parler et elle ne pouvait juger si il était ami ou ennemi pour l’instant. Leho avait deviné qu’il était sûrement un mage car elle sentait sa puissance. Il était préférable qu’il vienne en ami. Il était sûr qu’il avait vu la scène et Leho n’aimait pas être remarquée plus que ça, alors d’une voix calme et tranquille elle parla.

« Bonjour, vous désirez quelque chose ? »

Elle avait opté pour l’ignorance. Il valait mieux qu’elle attende de voir ce qu’il lui voulait avant de parler plus. Il ne semblait pas avoir d’attitude agressive mais on n’était jamais trop prudent, qui plus est les gens réagissent très différemment devant une scène comme celle dont il avait été témoin. Elle gardait un visage agréable au cas où cet homme lui proposerais un quelconque travail ou une quête, on ne sais jamais. Mais actuellement elle aspirait plus à une discussion tranquille après cette journée épuisante ou éventuellement un combat pour se vider la tête et elle ne pensait pas que la seconde possibilité serait la bonne ou en tout les cas pas contre lui. Alors elle attendit sa réponse patiemment le regardant droit dans les yeux, comme toujours.

{hrp : pas grave ^^ et moi désolé pour mon petit message mais ce soir j'ai pas mal de boulot ^^}

(HJ: pô grave XD)

Beren s'était juste levé et s'approcha de la jeune femme. Elle était sur ses gardes, ça se voyait bien évidemment: elle avait un regard distrait, se dirigeant tout le temps dans la direction du magicien Brun en qui elle soupçonnait avoir été vue entrain de faire passer un mauvais quart d'heure au vagabond. Elle devait avoir passé une grande journée, vue l'attitude qu'elle avait: de la fatigue, sans doute, transformée en agressivité. Elle avait l'air très intelligente, Beren ne pensait pas qu'il devait s'embobiner avec elle en lui faisant la morale, mais, il avait quand même des raisons pour le faire. Il sourit à la jeune femme qui lui posa la question si elle avait quelque chose à vouloir. Elle avait ignoré Beren, ou plutôt ce qu'elle avait fait. Beren savait qu'elle le faisait tourner en bourrique. Il émit un petit bruit scandalisé, en remuant la tête de gauche à droite, faisant balader sa bouche pendant un peu plus d'une seconde. Il se ressaisit et d'approcha d'elle, quittant définitivement sa table et son lait de chèvre, ainsi que son sac de cuir. S'appuyant sur son bâton de hêtre, il resta à 1 mètre de la mystérieuse jeune femme et lui adressa la parole, lui répondant à la question qu'elle avait posée. Mais, indirectement, il voulait simplement lui dire qu'elle avait fait quelque chose de pas très catholique:

"Cet homme était ivre ma chère, il n'y avait aucune raison de le traiter ainsi. Un simple refus aurait suffit."

Le magicien était serein. Pas d'agression ni de hausse de ton dans sa voix. Il était appuyé de plus en plus sur son bâton de bois car il avait très mal au dos. Cette douleur était surement causée par le cheval, il n'avait pas tellement suivit les consignes et les exercices pour ne pas avoir ce genre de douleur, surtout le dos qui se recroqueville pour ne faire qu'une bosse. Beren avait beau être vieux, il ne devait pas en être bossu ! Il fit une petite grimace peu visible sur son vieux visage car, sans être méchant, son visage était une grimace ! Beren plaça son bâton magique devant lui, toujours à la verticale, et s'en saisit des deux mains pour avoir plus d'appui. Il n'attendait pas que la jeune femme lui réponde, ne serait-ce que méchamment vue l'attitude qu'elle avait eu avec l'homme ivre. Il se présenta aussitôt, pour éviter tout conflit:

"Je me nomme Haldamir, magicien du royaume d'Alëandir."

Elle avait observé avec attention le magicien pendant qu’il parlait et lorsqu’il lui fit une légère morale déguisée elle ne put réprimer un sourire. En effet elle pouvait sembler légèrement agressive ce soir, habituellement elle aurait été plus patiente mais elle ne savait que trop à quoi s’en tenir avec ce type d’homme. Le magicien était calme et ne semblait pas agressive donc Leho se détendit. Elle le regarda de plus près, elle avait rarement rencontré quelqu’un d’aussi étonnant. Il paraissait si vieux mais il ne paraissait pas fragile. Elle l’entendit se présenter, elle avait vu juste il était magicien. D’une voix nettement plus calme que la dernière fois elle lui répondit.

« Enchantée, je me nomme Lehohavan Marvel, aventurière. Je ne suis peut être pas de très bonne compagnie ce soir mais peut être me ferez vous tout de même le plaisir de vous joindre à moi. »

Elle lui montra une chaise libre à côté d’elle et l’invita à s’asseoir d’un regard. Sans attendre sa réponse elle enchaîna.

« Cet homme aurait sans doute mérité un peu plus de patiente mais je suis quelqu’un de très prudent et ce ne serait pas la première fois qu’on tenterait de me trancher la gorge ou de m’enfoncer un poignard dans le cœur. Par conséquent j’espère que vous comprendrez mieux mon action de toute à l’heure. »

Elle lui sourit et s’adossa à son siège. Elle regardait le mage avec attention. Discuter avec cet homme serait sûrement une expérience intéressante.

Beren écouta attentivement le récit de la jeune femme, qui s'appelait Lehohavan Marvel. Elle lui fit mine de s'assoir avec elle, à sa table. Le magicien Brun accepta d'un signe de tête et se dirigea vers sa propre table, prendre son sac de cuir, et se diriger vers la table de Lehohavan. Il s'assit doucement sur la chaise en face de la jeune femme qui avait l'air d'une femme à caractère: toujours sur ses gardes, c'était une aventurière qui prenait des risques, avec une incroyable dextérité, qu'elle avait pu montrer à Haldamir en maltraitant l'homme saoul. Elle avait passé une journée importante, car elle était mal lunée lorsqu'elle parlait au magicien. Enfin installé, Beren se rendit compte qu'il avait oublié son lait de chèvre sur sa table. Il se releva une énième fois, se dirigea vers sa table et là, il se rendit compte que la tasse n'était plus là: un serveur avait du la prendre. Il fit la moue et soupira. Il rejoignit Lehohavan et ne bougea plus de sa chaise. Il s'excusa pour son petit folklore devant la jeune aventurière:

"Je n'ai plus tellement toute ma tête, à 637 ans, on commence un peuà perdre de la matière grise ! Je n'ai pas utilisé la magie, je pense qu'elle serait mal vue dans la taverne, surtout à Diantra ! J'espère ne pas vous avoir dérangé !"

Par la suite, il siffla, siffla et siffla. L'aventurière devait se demander ce que faisait Beren, mais, il appelait ses deux moineaux. Dès que Podo et Camellia arrivèrent à la table, il ouvrit un panier d'osier dans son sac de cuir et les deux spécimens s'y blottirent. Le magicien continua de parler à Lehohavan:

"Ce sont mes deux petits protégés. J'ai une petite question: Pourquoi être de mauvaise humeur ce soir ?"

Lorsqu’elle vit que le verre de Beren avait disparut elle fit signe à la serveuse de lui ramener la même chose à sa table. Lorsque Beren parla l première fois elle ne put s’empêcher de rire, il était vrai qu’il lui paraissait quelque peut étrange. Et en effet alors qu’elle se disait ça il se mit à siffler. Elle fut rassurée en voyant arriver les deux petits oiseaux, encore une chose surprenante. Il lui demanda alors pourquoi elle était de mauvaise humeur. Par quoi commencer ? Elle n’était pas forcément de mauvaise humeur mais surtout exténuée et donc moins patiente. Elle marchait depuis des jours pour aller à Diantra, elle avait fait toutes sortes de rencontres dont trois particulièrement fatigantes. Elle hésitait à lui en parler, cela ne l’intéressait peut être pas. Elle se décida tout de même à parler après que le lait de chèvre de Beren soit arrivé.

« Je vous en ai commandé un vu que le serveur vous avez enlevé le premier. Pourquoi suis-je de mauvaise humeur ? Il faut mettre cela sur le coup de la fatigue et des émotions fortes. Je n’ai jamais eu de journée aussi intense. Cela faisait des jours que je marchais vers Diantra et que se soit avant ou après mon arrivée j’ai fait de nombreuses rencontres. Trois d’entres elles sont principalement responsables de mon état ce soir. »

Elle regarda le mage avec bienveillance. Il pouvait voir que finalement cette mauvaise humeur et cette dureté n’étaient que passagères et que Leho est une personne plutôt douce. Elle ne continua pas son récit tout de suite attendant de voir si le mage voulait vraiment en savoir plus ou s’il voulait parler d’autre chose. Elle commanda donc une autre bière pour elle et regarda le mage en attendant sa commande.

Le petit numéro de Beren avait forcément fait rire, extérieurement ou intérieurement Lehohavan, c'était certain, même si le magicien ne l'avait pas forcément vu, il était trop préoccupé par ses deux petits oiseaux rentrant dans leur panier.

Elle lui dit ensuite qu'elle lui avait commandé un second lait de chèvre, car le serveur l'avait pris, sans se soucier si le magicien avait fini sa tasse ou pas. Lehohavan était sympathique, elle était une des rares humaines à avoir un de ces caractères-là. Beren la remercia:

"C'est très gentil à vous madame !"

Lehohavan lui dit également qu'elle avait eu une journée très longue et dure. Haldamir n'en doutait pas, vu la mine qu'elle faisait. Elle avait eu de nombreuses rencontres en arrivant à Diantra, dont trois d'entre elles étaient responsables de son humeur. Intéressant, selon le magicien Brun, il était curieux de savoir ce qu'elle avait bien pu faire, c'est pourquoi, sans se gêner et étant curieux, il lui dit:

"Ca ne va surement pas vous paraitre sage si je vous demande qui avez-vous rencontré. Mais, un vieux loustic comme moi a gardé son sentiment de découverte d'enfant."

Beren ne manquait pas d’audace ! Ca se trouve, ce que faisait Lehohavan était top secret, personne ne devait le savoir, ce qui n’aurait pas étonné l’elfe car une aventurière digne de ce nom devait avoir ses secrets, aussi mystérieux qu’ils soient, comme Haldamir, mais, le vieil individu avait fait en sorte que ceux qui connaissaient ses secrets étaient ou exilés, ou éliminés. Il est vrai que le sage n’était pas vraiment sage, sinon, il ne serait pas aux côtés de la reine d’Alëandir et tisseur de sort du royaume, ainsi que gardien de la citadelle.

Lehohavan réfléchit un instant, il n’y avait aucune raison pour qu’elle ne lui en parle pas et puis elle avait besoin de parler et qui était mieux placer pour l’écouter qu’un vieux mage un peu fou. Alors elle commença son récit d’une voix calme et basse pour que seul Beren puisse l’entendre.

« La première c’est faites ce matin, je marchais depuis des jours et j’avais enfin atteint la route principale menant à Diantra. J’était heureuse d’arriver bientôt à destination et n’aspirait qu’à me reposer après ces jours de marche et d’effort. C’est à ce moment que j’aperçus un homme qui avait du mal à marcher au loin, elle s’écroula après quelque pas. Les gens s’écartaient de lui. »

Elle secoua la tête et son visage marqua un certain énervement. Le manque de considération des gens les uns pour les autres l’avait toujours agacé et ce matin elle avait trouvé ça inadmissible. Elle n’aurait pas été là il serait mort. Elle reprit son récit.

« J’ai donc couru vers lui et j’ai passé un temps fou à le soigner, il était très faible et près à mourir. J’ai eu la chance d’avoir un onguent magique sur moi pour soigner ses blessures les plus graves. Ce premier épisode était fatiguant certes mais surtout énervant. Tous ces gens qui s’écartaient de lui ainsi c’était honteux. Quand on est pas habillé d’une certaine manière on mérite de mourir dans ce monde. »

Leho souffla un coup histoire de se calmer et repris après un temps.

« Ma deuxième rencontre se fut à mon entrée dans la ville, une jeune femme intimida un homme qui comptait m’attaquer à ma place. C’était inutile mais cela montrait une attention particulière qu’elle avait par rapport à son environnement. J’ai donc discuté longuement avec elle, nos ressemblances nous amusaient. Après un temps de multiples souvenirs me revinrent en mémoire, des souvenirs que j’avais refoulé et j’ai appris ce matin un secret qui a chamboulé ma vie à tout jamais, toute mon histoire a été fondée sur un mensonge, ma vie était une vie emprunté, j’ai été enlevée à ma naissance et cette femme se trouvait être ma petite sœur. »

Elle s’arrêta de parler et but un peu de sa bière, le fait de raconter, même brièvement, cette histoire l’avait troublé. Elle resta donc sans rien dire un moment, laissant la possibilité à son interlocuteur de parler.

Beren écoutait attentivement le récit de Lehohavan, les coudes sur la table, très fasciné par les aventures de la jeune fille.

Le matin même, la jeune aventurière avait croisé le chemin d'un pauvre homme blessé, capable de ne faire que deux ou trois pas, avant de s'étaler par terre. Lehohavan l'avait soigné avec les moyens du bord, soit un onguent magique, qui était très efficace. L'individu était près à mourir, mais la vagabonde avait empêché ce triste destin. Il devait être un étranger, et Beren était intrigué, il voulu lui poser une question, mais, il attendit que Lehohavan ait fini son histoire, après une grande inspiration.

Sa deuxième rencontre était plus mystérieuse: elle avait découvert qu'elle avait été enlevée à la naissance et "refourguée" à on ne sait qui. Elle avait rencontré une jeune femme, miraculeusement pleine de ressemblances avec la jeune aventurière. Mais, il s'avérait que c'était sa petite sœur.

En parlant de sœur, Haldamir se souvint du triste jour où Idrill, sa sœur ainée, avait reparue sous ses yeux, avant de redisparaitre, encore une fois, sans doute dévorée par les créatures des marécages. Lehohavan avait de la chance, elle avait retrouvé sa sœur, contrairement au magicien Brun. Le vieil elfe lui demanda:

"A propos de cet homme ensanglanté, ne serait-ce pas, un elfe ?"

Beren Telperiën s'était emporté, il est vrai qu'il était un peu raciste envers les humains, qu'il trouvait pathétiques et profondément mauvais. On pouvait lui accepter ses petites bêtises, il avait quand même 637 ans ! L'équivalent de plus de 125 ans chez les hommes ! Beren n'attendit pas une réponse et suggéra à Lehohavan:

"Si vous avez un jour besoin de l'aide d'un vieil érudit tel que moi, je serais ravi de vous aider, cela va faire bien quelques années que je n'utilise pas la magie, enfin, pas à plein temps, si je puis me permettre, depuis que le roi est mort..."

Leho avait sourit lorsque Bren lui avait demandé si l’homme ensanglanté était un elfe, il semblait légèrement raciste. Elle pouvait le comprendre les humains n’étaient pas forcément une race très patiente par rapport aux elfes. Elle avait eu l’occasion de voir ce matin qu’ils n’étaient pas très enclins à aider. Elle écouta la suite de son discours. Il lui disait que lui était ravi d’aider. Le mage avait beaucoup vécu et il semblait très affecté par la mort du roi des elfes. Elle avait rencontré une autre personne qui avait été aussi très affectée par la mort de cet homme. Cette personne n’était autre que son fils. Comment elle avait put se mettre dans cette embrouille, comment elle avait put s’abandonner ainsi devant quelqu’un d’aussi important. Elle avait perdu la tête et lui aussi d’ailleurs. Ils s’étaient embrassés et aimés mais la magie du moment passé cela ne pouvait pas durer. Il faudra qu’elle le lui dise. Elle regarda le mage et lui répondit d’une voix tranquille.

« Cet homme n’était pas un elfe mais bien de la race des hommes tout comme moi. Je vous remercie de proposer votre aide en cas de besoin, vous semblez bien plus ouvert au monde que les personnes que j’ai croisé ce matin. J’ai entendu parler de la mort du roi et je me demandais comment vous vous adaptiez à cela, si ce n’est pas indiscret. »

Elle se demandait comment il vivait cette nouvelle situation. Elle en avait entendu parler par des passants et un peu par Learza mais sans plus. Elle avait envie de l’entendre parler parce qu’elle était fatiguée finalement de parler d’elle.

{hrp : désolée du retard, j’avais trop de boulot ^^}

HJ: c'est pas grave Wink

Bien sur, Lehohavan avait sans doute deviné que Beren était raciste, il ne pouvait pas se taire celui-là ? Elle lui certifia que c'était bien un homme qui était blessé et que ce n'était pas un elfe ensanglanté. Elle le remercia de se proposer pour l'aider si elle en avait besoin: ce vieux Beren pourrait se battre avec elle, histoire de ne pas rouiller, même si ça s'était déjà pas mal fait. Elle lui dit pas la suite qu'elle avait entendu parler de la mort du roi des elfes et Haldamir voulu bien répondre à sa question du comment il s'était adapté:

"Non, ce n'est pas indiscret, depuis que le roi est mort, sa fille lui a succédé, et, je n'entretiens pas d'excellentes relations avec elle: elle ressemble de tout point à son grand-père, qui s'est exilé, il y a environ 200 ans, il doit être mort dorénavant."

Il continua, car, il était conscient de ne pas avoir répondu à la question de l'aventurière:

"Depuis, Orelindë est la reine régente, en attendant que sa fille lui succède à la majorité, quant à moi, je ne suis plus rien, le roi ne m'a pas fait confiance, et, on sait ce qui lui est arrivé, je pense que la prochaine reine ne me prendra pas en tant que conseiller, mais pour l'instant, la reine régente à l'air de m'apprécier."

Il s'arrêta deux secondes à peine, le temps de tousser deux petites fois:

"Tout le monde me dit que l'heure de la retraite à sonnée, mais, la reine à l'air d'avoir une réelle confiance en moi, et puis, je sais que je pourrais tenir encore une petite centaine d'année, avant d'être assassiné ou finir dans une méditation prolongée. Je pense que c'est la magie qui fait de moi ce que je suis, qui fait de moi quelqu'un de robuste malgré son âge."

Lehohavan avait écouté avec attention tout ce que Beren lui avait dit. Elle n’y avait pas pensé mais il connaissait forcément Learza, il fallait qu’elle lui parle d’ailleurs. Elle sentit qu’elle se perdait ailleurs et revint à ce que disait Beren. La situation ne semblait pas simple mais le vieux mage semblait prendre cela avec beaucoup de calme. Leho sentait la fatigue venir et elle savait qu’il fallait qu’elle se repose. Elle devait être en forme pour partir à la quête à Kirgan demain. Elle sourit donc à Beren.

« Je vois que vous prenez la situation avec philosophie et vous avez bien raison. Je ne vous connais que très peu mais je pense qu’il est important que des personnes comme vous restent près de la famille royale en ce moment. Vous ne pouvez être qu’une aide pour eux. Je suis par contre désolée d’écourter notre discussion mais je dois partir tôt demain matin dans une nouvelle quête et j’avoue avoir besoin de repos. J’espère sincèrement vous revoir. »

Leho se leva et sourit au vieil homme qui se tenait devant elle, elle le salua et après avoir attendu un geste ou une parole de sa part partie de la taverne d’un pas décidé.

[hrp : bon me voilà de retour de vacances ^^ Mon message n’est pas très long désolée, je pense qu’après ton message on pourra considérer le rp comme finit]

HJ: désolé, z'avais pas vu le message ^^ J'espère que tes vacances se sont bien passées. :D

Lehohavan était désolée de partir et donc d'arrêter leure conversation. Beren n'y voyait aucun inconvénient, la vie privée de l'aventurière était beaucoup plus importante que celle du vieillard entrain de boire du lait de chèvre dans une taverne paumée au beau mileu de Diantra, dans le monde des hommes, qui n'est pas sa race. Beren finit le fond de lait qui restait dans la tasse et fit un large sourire ironique au serveur qui se tenait à côté de lui, signe pour qu'il lui enlève son piche de devant lui. Dès que ceci fut fait, il sourit à nouveau et fit la moue avant de saluer une dernière fois la jeune humaine:

"Je comprends chère Lehohavan, je vous souhaite une bonne continuation. J'espère que nous ne croiseront pas nos épées ! Enfin, votre épée et mon bâton"

Il se leva difficilement et pensa à tout ce qui pouvait lui arriver par la suite: il devait vite regagner Alëandir avant la fin de la nuit, c'était faisable, passer par la plaine d'Atral, la forêt d'Aduram, celle d'Anaëh, sans même croiser le chemin du lac d'Uraal, et c'était gagné ! Il prit avec lui son sac et son panier d'osier et sortit de la taverne: il ne pleuvait plus, alors que le Soleil, lui, allait finir par disparaitre, il fallait mieux quitter la capitale des hommes au plus vite ! Il monta son destrier blanc et commença à galoper vers la capitale tant renommée des elfes !

» Beren Telperiën {Sage, Conseiller de la reine d'Alëandir}
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