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 Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo )

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Elia Courevent
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MessageSujet: Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo )   Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo ) I_icon_minitimeJeu 17 Oct 2019 - 12:09

De la 6e Enneade au 8e Enneade de Karfias de l’an 17 du XI cycle



De la 6e Enneade à la moitié de la septième Enneade de Karfias était le temps du voyage pour quitter un pays et retrouver sa terre natale. Par la décision de Maralina, suivit par les conseils de Brohan qui servait indirectement de « père » de substitution pour Elia, elle devait partir un petit moment dans sa terre natale. D’habitude, Elia aurait pu protestée, râler ou faire quelque chose pour ne pas revenir dans la terre barbare du nord. Cependant, les derniers évènements qui avait marqué au plus profond de son être avait enlever au plus profond d’elle-même l’envie de rester en Estrévent. Fantôme d’elle-même, Elia accepta sans rechigner toutes les contraintes qu’on lui avait imposer. Ça fait un petit moment qu’elle tentait de se remettre sur pied. La soirée chez Ascanio avec son amie n’avait pas enlevé la déprime, la mélancolie rongeait la jeune femme et un long traumatisme qui ressurgit dans son esprit. De temps à autre, la jeune femme avait du mal à maitriser ses sentiments et trouver un véritable sommeil. Elle n’avait plus la force de réapprendre la magie, se réfugiant une nouvelle fois dans une chose qu’elle aimait…l’art. La peinture, le dessins et l’écriture permettait de la maintenir à flot, d’oublier un instant son tourment. De la joie, elle préférait de garder le silence et observer la ville. Indirectement, sur la terrasse, les idées noires traversèrent son esprit comme sauter dans le vide. L’envie y était….

Au moment du départ, elle avait eu droit à ses adieux de la part de Maralina. Cependant, la relation entre les deux femmes était froide et distante. Elia en voulait à Maralina à propos de Joshua et cette dernière l’en voulait pour avoir salit son nom et avoir mal agis.

Après le départ, Elia était dans le convoi, restant silencieuse et se contentant d’être utile. De manière machinale, elle aidait l’escorte à faire le campement, de préparer un feu de camps ou autre… Certain garde était surpris qu’une fille et d’une riche maison étaient capable d’avoir les gestes de survie. Indirectement, Elia repratiquait les conseils de sa mère de sang. Parfois, en repratiquant ces gestes quotidiens de survie, Elia commençait à repenser à sa mère de sang. Elle lui manquait tant, Joshua lui manquait et Ilan….. Par moment, elle repensa au Palais. A cet instant, elle ne savait pas si ce lieu lui manquait ou son rapport avec Maralina. Ses sentiments étaient contraires, elle aimait sa mère de cœur mêlée par la rancune. Elle lui en voulait d’avoir touché et indirectement pris son ami.  Quant à Brohan, Elia ne savait pas quoi penser réellement de lui. Indirectement, il était un « père » de référence. Dans sa vie, elle n’avait jamais connu de Père et Brohan représentait par défaut cette figure paternelle. De temps en temps, elle échangeait avec lui et parler. Quand, elle sentit une nouvelle fois la panique et le stress aigue reprendre le dessus, Elia savait qu’elle pouvait compter sur Brohan. Mais, la jeune femme ne savait pas si elle avait déçu à ce père.

Pendant tout le voyage, sa culpabilité la rongeait profondément… Elle se sentait perdue dans ses émotions et son avenir était un flou total.

De la mi 7e Enneade vers le milieu 8e Enneade, l’escorte était à höginheim dans la seigneurie de Brohan. Pour la première fois, Elia découvrait la terre de cet homme et redécouvrait la terre de son enfance. Indirectement, elle retrouvait ses racines…mais, elle redécouvrit très vite la rusticité de ce peuple du nord. Elle revit une nouvelle fois la mentalité orgueilleuse du Nord et fermé. Mais, la jeune Oesgardienne apprenait très vite que les Oesgardiens était un cran plus au-dessus des Serraminois. Ils étaient vraiment à part entière et arriéré. Elia avait insidieusement honte de ses origines qu’elle avait pu entrevoir dans la seigneurie. Cependant, la majorité de son Enneade était de vivre dans le château et de lui retirer le dernier affaire qu’elle avait à cœur : Son carnet. A cet instant, elle ne comprenait pas pas pourquoi qu'elle ne pouvait  garder son carnet et ses outils. Rien n’y faisait, on lui avait enlever les derniers objets qui avait tant de valeur. Sa seule échappatoire était de la lecture issue de la maigre bibliothèque de Brohan dont il permettait de lire.

Cependant, indirectement, elle tentait de cerner son nouveau protecteur et sa famille. Observatrice, elle tentait de mieux comprendre le Nordiens à travers ses enfants. Elle avait su apprendre quelque passage de sa vie à travers ses enfants. Mais, Elia n’émit aucun jugement. Lorsqu’on lui demandait la raison de sa présence, Elia préférait abrégée et ne pas ressentir une nouvelle fois la douleur.

Mais une terrible mélancolie commençait à naitre au fond de son cœur….Indirectement, elle se sentait perdue.


Dernière édition par Elia Courevent le Sam 28 Déc 2019 - 21:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo )   Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo ) I_icon_minitimeVen 1 Nov 2019 - 19:58


Le groupe était arrivée devant le couvent qui était autrefois une ancienne caserne. Rénové, le bâtiment était fait de pierre et de brique avec une architecture très rustique et austère qui correspondait parfaitement à la mentalité Oesgardienne. L’ancienne caserne avait subi les travaux pour devenir beaucoup plus grand pour accueillir les nouvelles arrivantes. Le couvent était entouré de mur pour délimiter le jardin et le monde extérieur, empêchant les intrus d’y entrer. De plus, une garde fidèle et dévouée à Néera assura la sécurité du bâtiment. En ces temps, Oesgard n’était toujours pas épargner d’une éventuelle attaque de brigand. La jeune artiste avait appris par Brohan que la noblesse et le culte de Néera avait décidé de fonder ce couvent pour protéger les jeunes femmes meurtris par la guerre et des femmes dévotes qui chercher une raison de vivre dans la foi. De manière indirecte, Elia avait sensation de retourner dans son ancien couvent. Il y a longtemps, Elia vivait avec sa grand-mère et sa mère dans le couvent de Missède, à l’Espéris, aidant sa grand-mère dans sa tâche. Aujourd’hui, Elia ressemblait à ces femmes meurtries de son ancien couvent.
Elia regarda un long moment son nouveau chez soi. Combien de temps allait elle finir dans ces lieux ? Un mois ? Deux mois ? Deux ans ? Toujours ? Maralina avait décidée de la mettre ici pour toujours ? L’artiste ne savait pas. Mais, Elia avait une sensation de retournée aux cases de départ, de retourner à son enfance. Les souvenirs de sa grand-mère avec le clergé de Néera à Serramire…Puis, Missède. Était-ce un message de la déesse de revenir au retour au source.
"Je vais au couvent, c'est ça?" Elia regarda un petit moment Brohan " Je suis si......Quel est la raison?"

"En effet, voici le couvent de Sainte-Peyrane. Nous savons que les derniers événements ont été difficiles pour toi, et cela pourra t'aider. Tu vivras ici dès aujourd'hui, jusqu'à ce que tu te rétablisses."

Nous Etait-ce son langage habituel ? Ou, la décision du couple ? Elia soupçonna surtout  qu’il parlait au nom du couple. Mais, elle n’était pas si sûr….Après tout, Maralina et Brohan étaient totalement différents dans bien des points.

"Nous?...." demanda-t-elle" Je ne t'ai jamais demandé, Brohan.....Mais, ai-je fais le bon choix à propos de Joshua? Suis-je vraiment…" elle cherchait un moment des mots qui avaient encore du mal à arriver ou à qualifier. " désespérante?"
Plusieurs fois, ces questions la rongeaient à l’intérieur. Joshua lui manquait tellement….
"La mort plutôt que la servitude. C'est un choix que ferait tout oësgardien digne de ce nom, et le faire toi-même aura montré que tu possèdes en toi ce sens de l'honneur." le regard d'Elia se posa sur Brohan.
"Cependant l'Ithri'Vaan n'est pas Oësgard, et il faut savoir s'adapter aux contextes qui nous entourent. Tu apprendras."

Les mots de Brohan la rassuraient un petit moment. Oui, elle avait libérée de la pire sanction qu’un être vivant puisse avoir : la servitude. Un moment, Elia pensa à l’éventuelle réaction de sa propre mère de sang. Lyarra n’aurait pas tolérée de voir Joshua être au cachot pour toujours.

"Un moment, j'ai repensé à ma véritable mère de sang. Elle était une véritable Oesgardienne d'une certaine façon. Elle n'aurait pas laissé une personne la réduire en esclavage. J'en suis certaine qu'elle aurait tué de ses mains l'esclavagiste quitte à mourrir...." Puis, elle se mordit la lèvre " Il restait néanmoins que Joshua ne méritait pas de mourir et être esclave. Il m'a toujours protégé, pensé à moi et moi en retour, je lui donnais le peu de liberté que je pouvais lui permettre…Il avait beaucoup plus de mérite que les personnes de mon âge dans la soierie…" elle fit d'un geste de la main comme tenter d'enlever les émotions gênante, mais, elle avait un besoin de parler. Depuis ce temps, elle n'avait presque jamais parlé " Je ne suis plus vraiment qui je suis...Je ne sais plus ce que Maralina pense de moi. J'ai du mal a avoir du repaire. J'ai la sensation d'avoir pas une réelle racine. Je n'arrive plus à dormir. J'ai la peur qui vient chaque fois......Je dois te fatiguer." termina-t-elle à la fin avec une voix mélancolique

"... Il te reste encore beaucoup à apprendre. Il existe plusieurs manières de mener un combat. Il y a un temps et une manière pour la défiance, et tu n'as pas choisi les bons. La position que tient Maralina ne lui permet pas de montrer la moindre faiblesse, elle n'a eu d'autres que de se montrer intransigeante. Tu sais ce qu'il est advenu des gardes qui ont fauté. Saches que le choix de ce qui adviendrait de ton ami est une faveur qui t'as été accordée. Par ailleurs, Maralina aurait pu décider bien pire pour toi. Pourtant sa décision a été de te confier à moi, de te permettre de découvrir tes origines."

Il marque une pause.

"Ce n'est pas par ennui que nous te confions à ces prêtresses de Néera, mais parce que c'est le mieux que nous puissions faire en cet instant. Tu en doutes peut-être aujourd'hui, mais tu finiras par comprendre. Si tu doutes de ce que Maralina pense de toi alors remets-toi de ce qu'il t’est arrivé. Apprends de tes erreurs, deviens plus forte, et rends lui fière. Souviens-toi : la Princesse Marchande d'Uldal'Rhiz ne t'as point choisi sans raison."

Alors le fait de choisir la sanction de son ami était un cadeau ? Vivre comme une bête en cage ou être tuée jusqu’à lui imposer un choix ? Une part d’elle exprimé un profond dégout à cette idée. La vie d’un innocent ne devait même pas être condamnée. Si, l’explication était claire à cause de la position de Maralina qui ne permettait pas d’être clémente. Elia n’acceptait pas ce genre de coutume. Et, un jour, serait-elle aussi intransigeante que sa mère ? Elia ne savait pas vraiment. Déjà, elle avait du mal à se retrouver… D’autant plus,  

Elia resta un moment silencieux, tournant son regard vers le paysage. Pour le coup, la jeune femme ne savait pas quoi réellement pensée. Une part d'elle, ses émotions ne voulaient pas entendre ce genre de discours. Mais, une part d'elle qui possédait une part plus objective avait saisis le discours de Brohan. Sans attendre, Maralina lui avait fait le cadeau de choisir la sanction pour lui. Malgré sa colère, Maralina aimait toujours sa jeune protégée ? Elia tenait bien la sangle de son cheval, se mordillant la lèvre inférieure
Puis, une artiste…en quoi Maralina avait-elle besoin d’une artiste ? Une artiste était souvent des gens qui était cloitré dans leurs ateliers, en train de faire leurs œuvres d’arts.
"Mais en quoi une artiste peut lui être utile?" puis elle tentait d'aller plus loin " Je suis totalement différente d'elle."

La jeune malheureuse ne se voyait pas du tout devenir comme sa protectrice.  Par ses principes, Elia ne se permettrait pas de pratiquer le commerce d’esclaves ou de prostitution. Non, elle ne viendrait jamais l’idée de prendre la liberté d’une personne de quelconque manière. Ce que Maralina voudrait d’elle était d’être son bras droit, une femme d’affaire redoutable et reprendre les rênes de son Empire.

Et Brohan, il pensait quoi ? Voyait-il une faible jeune fille paumée ? Une fille dévouée à Arcam et être une fille à abattre. Elia ne savait pas vraiment ce que Brohan pouvait penser d’elle. Mais, elle était néanmoins curieuse de le savoir.

"Pour toi, je suis quoi pour toi? Sois franc s'il te plait."

"En quoi le chevalier péninsulaire que nous sommes est-il semblable à la princesse marchande ? Dans ce royaume, le titre et le sang importent plus que tout. En Ithri'Vaan, qu'importe que l'on soit fils des rues ou fille de marchand, qu'importe que l'on soit artiste ou chevalier, c'est avant tout la capacité de chacun à garder sa position qui la maintient. L'on peut chuter aussi vite que l'on peut s'élever. Maralina..." Il se reprend. "Nous avons vu du potentiel en toi, mais c'est à toi de le révéler. Ta place, c'est à toi de la trouver, de la gagner ; Elle ne te sera pas offerte sur un plateau d'argent."

Il parcoure son regard tout autour, s'assurant qu'il n'y a pas d'oreille indiscrète.

"Tu es la protégée de Maralina Irohivrah, Princesse Marchande d'Uldal'Rhiz avec qui nous entretenons des cordiales relations diplomatiques. Nous avons pris pour faveur de te protéger, et nous le ferons. Et tu es Elia, fille égarée d'Oësgard. Lorsque tu seras prête, nous t'aiderons à comprendre tes origines."

Elia ne répondit pas, ne s'attendait pas à ce genre de réponse. Mais, elle hochait pensivement la tête. Son regard se porta de nouveau sur le couvent. Elle descendit du cheval, prenant avec elle son sac qui était remplie de ses affaires. Cependant, elle était frustrée de ne pas avoir son carnet. Elle avait la sensation de perdre une partie d'elle-même.

"Je vois..." Elia garda son sac avec elle, mettant sa lanière sur son épaule. " tu auras besoin du cheval." sourit-elle faiblement.

Il met aussi pied à terre et confie les chevaux à un des chevaliers. "Nous avons quelques mots à dire à la Mère supérieure, nous partirons ensuite. Nous comptons sur toi pour avoir un comportement exemplaire, Elia, que tu fasses honneur à ceux qui te protègent. Nous nous reverrons à notre retour de la capitale, dans deux ennéades."

"Bien. Allons y." elle se dirigea vers le couvent. Doucement, la jeune femme avait une désagréable sensation d'être enfermée. Une part d'elle aurait envie de courir. Mais pourquoi faire ? Ça ne servait à rien. Puis, une fois devant la porte, il ne fallut pas longtemps pour que la porte s'ouvrit, faisant entrer le duo. De là, une des sœurs l'emmena directement voir la mère supérieure qui dirigea l'établissement. A cette instant, Elia en profita pour observer les alentours pour connaitre l'endroit et observer les dispensaires. Elle avait remarqué qu'il y avait différente catégorie d'âge et une désagréable sensation d'être observée ou d'être un sujet de curiosité. La jeune artiste attendait patiemment.
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Brohan Wulfekiin
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MessageSujet: Re: Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo )   Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo ) I_icon_minitimeDim 3 Nov 2019 - 16:21


Cela fait plusieurs ennéades, déjà, que s'est déroulé, au palais d'Uldal'Rhiz, l'incident qui a tout changé pour la protégée de la princesse marchande. L'erreur de trop, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Et malgré la colère, malgré les irresponsabilités de la jeune femme dont les conséquences auraient pu être désastreuses, la redoutable Princesse Marchande ne s'était pas résolue à lui porter la sanction qu'elle aurait choisi d'ordinaire. Ou peut-être que si, finalement. Peut-être que cette punition est pire que celle qui aurait pu être. Peut-être, qu'aux yeux de la protégée, cette pénitence a des airs d'un supplice plus dur que tout ce à quoi elle s'était attendue. Pourtant cela était nécessaire. Pour son apprentissage, mais aussi à cause de la situation actuelle de l'Ithri'Vaan. Car si Maralina a confié sa protégée au seigneur Oësgardien ce n'est pas seulement pour l'éloigner de toutes les distractions qui pervertissent son jugement, c'est aussi pour la protéger. Pour l'éloigner de Thaar, de Sol'Dorn et des Drows. Car si un conflit venait à exploser, la jeune Elia serait mieux loin du danger, au même titre que les enfants de la princesse thaari ont été confiés à l'émissaire nordien. C'est ainsi suite à cette décision, et après quelques préparations, que le seigneur höginois se retrouve à chevaucher sur la route d'un couvent des terres Dormmeloises, en compagnie de la jeune artiste.

Anciennement fortin d'une noblesse désormais désargentée, Sainte-Peyrane a un temps fait office de caserne après que cette même famille eût été bannie de la seigneurie pour félonie. Récupérés par le seigneur d'alors, un homme des plus pieux, le bâtiment et ses terres ont été ensuite confiés au clergé de Néera, qui en a fait un couvent. Renommé Sainte-Peyrane en l'honneur d'une sainte patronne régionale, le couvent s'est depuis dédié à l'accueil et aux soins des femmes victimes de guerres, trop nombreuses en Oësgard cette dernière décennie. L'on y retrouve notamment des orphelines dont les parents ont péri lors de pillages, ces dernières devenant souvent elles-même des soeurs de Sainte-Peyrane. Y sont aussi accueillies des veuves éplorées par la perte de leur époux à la guerre, et qui bien dans leur malheur ont de fait perdu tout ce qu'elles avaient au monde. Pour résumer le couvent de Sainte-Peyrane est connu comme un sanctuaire dédiée au rétablissement des femmes esseulées, mais il est aussi et surtout réputé dans la région pour les broderies et les tentures dont vit cette congrégation particulière en Oësgard.

Le séjour ne sera, certes, pas facile dans ce couvent. Loin de ses repères, loin du confort qu'elle a pu découvrir sous la protection de la princesse marchande, et surtout privé des arts de la magie ou même de ceux d'Arcam. Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Seuls le placide Brohan et la sévère Marlina ont ces réponses. Quant à Elia, l'oësgardien espère qu'elle finisse par comprendre d'elle-même. Après tout, si le nordien a choisi cet endroit, c'est bien parce que les soeurs de Sainte-Peyranes sont familières des maux qui touchent la jeune femme. Et en attendant ce moment bienheureux où la damoiselle se sera psychologiquement reconstruite, c'est l'inquiétude et l'incertitude qui la rongent, alors que les murs austères du couvent se dressent dans leur champ de vision. La discussion qui en découle assure aux cavaliers le temps d'atteindre les portes, devant lesquelles le seigneur et sa protégée mettent pied à terre.

Les lourdes portes en chêne, aux battants ornés chacun d'un calice aux ailes refermées, s'ouvrent sur une femme portant les habits traditionnels des adeptes de la Damedieu. Après que l'homme au visage neutre se soit présenté, lui et la jeune brune qui l'accompagne sont invités à suivre la soeur néerite jusqu'au bureau de la Mère Supérieur. Celle-ci les accueille sans attendre, comme si leur venue était attendue, avant de congédier la soeur qui les a guidé dans les couloirs.
"Alors c'est elle ?" Demande la responsable des lieux, non sans avoir respectueusement salué le seigneur oësgardien.
Agée d'une soixantaines d'années bien avancées, la femme aux lisse cheveux gris fait montre d'un sourire chaleureux qui détonne de l'ambiance austère des lieux. Son visage quelque peu ridé par le temps et les soucis laisse néanmoins transparaître sagesse et tendresse, quoique ceux qui la connaissent savent que la dame peut aussi se montrer des plus sévère si la situation l'exige.
"En effet, ma Mère. Voici Elia Courevent."
"Bonjour ma petite, et bienvenue à Sainte-Peyrane." Salue la prêtresse, s'adressant à la jeune femme d'un ton chaleureux empli de bienveillance. "Je suis Mère Kreudhie, la responsable de Sainte-Peyrane. Sire Brohan m'a raconté ce qu'il t'es arrivé. Ma pauvre enfant... Nous prendrons soin de toi pendant quelques temps."
Ce qui n'est pas tout à fait vrai, car de l'histoire d'Elia le nordien n'en a conté que des brides. Que l'a jeune fille n'a pas connu son père, qu'elle a perdu consécutivement sa mère et sa tante, et qu'elle s'était retrouvée seule. Il avait mentionné sans les décrire qu'après avoir été recueillie par une "amie anonyme", la jeune Elia s'était vue confronter à de terribles évènements, et qu'elle devait désormais surpasser un certain traumatisme.
"Pour l'instant, tu vas pouvoir te reposer."
Prenant la nouvelle résidente par la main et l'épaule, la prêtresse la guide vers la porte derrière laquelle attend une autre femme vêtue d'une robe bleue.
"Soeur Hortense, pouvez-vous faire la visite à Elia et lui montrer sa chambre, je vous prie ?"
"Bien sûr, Mère Kreudhie. Viens avec moi, Elia. Tu vas voir, ici, tu es en sécurité."
Et lorsque la jeune pensionnaire disparaît avec sa guide, la prêtresse se retourne vers le protecteur.
"Vous n'avez pas oublié notre accord ?"
"Bien entendu, sire Brohan. Nous garderons le secret sur son identité et son lien avec vous. Vous pouvez vous rassurer. La congrégation de Sainte-Peyrane vous remercie pour vos dons, grâce à cela nous allons pouvoir rétablir notre remise."
"Cela est si peu pour ce que vous faites. Nous ne vous retiendrons pas plus longtemps, nous partons. Au revoir Ma Mère, prenez soin d'elle."
"Bien entendu. Que les cinq vous gardent, mon enfant."
Et sur ces mots le seigneur de Höginheim regagne sa monture, pour quitter le couvent sans un regard en arrière. La guérison ou la dépression : tout dépend désormais d'Elia.
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Elia Courevent
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MessageSujet: Re: Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo )   Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo ) I_icon_minitimeVen 29 Nov 2019 - 18:31

Elia verrait pour la dernière fois Brohan et suivit la fameuse Hortense. Silencieuse, Elia suivait la sœur comme une ombre, écoutant patiemment la sœur en question. Hortense lui fit visiter tout le cloitre passant par la cuisine, la grande salle à manger, le lieu de prière, la cours, le jardin et les chambres. Hortense lui parla avec gaieté. Elia déduisit que c’était un moyen de la rendre plus à l’aise et lui répondit par un sourire poli. Mais, les regards de la petite brune se porta sur les filles qu’elle apercevait. Et, tout un nombre de question circula dans sa tête. Pourquoi étayent-elles ici ? Qu’avaient-elles subi ou fait ? Elle se souvenait bien du précédent cloitre où Elia avait vue des filles qui étaient des prostitués, des veuves et des femmes brisés…La jeune femme ressentais une immense sensation d’être emprisonnée comme une personne ayant la lèpre. C’est là qu’on met toutes les filles marginaux ou qui dérange… Hortense continua à lui faire la visite, tentant de sortir quelque mot à la nouvelle dispensaire. Mais, Elia lui donna quelque petite bride d’information mais préféra de rester silencieuse sur son passé. Elle ne se voyait pas partager une nouvelle fois sa vie. Elle avait déjà trop parlé avec les deux prêtresses. Les idées noires circulaient toujours dans son esprit et son esprit un peu torturée l’encouragée à prendre un couteau et se planter dans la gorge. Lorsque les regards se posèrent sur ses filles, elle se doutait que quelques une avait les mêmes idées noires. Paradoxalement, ça lui rassurait.
Hortense s’arrêta, présentant la porte à coté d’elle. Elle lui adressa toujours un sourire chaleureux. Elia figea son regard sur le siens, se demandant ce que sa nouvelle sœur lui voulait. Puis, elle comprit

« Voici, ta chambre. Tu vivras avec Solveig qui sera ta colocataire et marraine. Elle est ici depuis un moment, elle sert beaucoup notre couvent et elle a des doigts de fée dans la couture. Elle fait des magnifiques robes. Elle arrivera dans pas longtemps. Je te laisse mettre tes affaires. »

« D’accord, je te remercie. »

Rentrant dans sa chambre, la sœur Hortense lui adressa un sourire

« Je peux comprendre ton malaise, mais tu te sentiras vite intégrée dans le groupe. Ne te fais pas de soucis. »

Elia hocha lentement la tête, lui adressant un sourire poli

« Merci… »

Sous un regard bienveillant, Hortense ferma la porte laissant de l’intimité à la jeune femme. Elia lâcha son sac, tombant ses fesses sur le lit préparé. Son regard balaya la chambre, les bureaux étaient collés contre le mur, les étagères sur le côté du bureau. En face de son lit, elle voyait le lit de sa colocataire. Elle porta son attention sur l’étagère de la jeune fille dont elle pouvait voir tout un tas de vêtement ou de drap de tissus. Quant à son bureau, on voyait un bureau rangé et remplie d’outils de couture. Elle possédait une forme de livre avec une tablette de cire à coté et un stylet. Elia comprit qu’elle avait eu affaire à une fille de lettre. Finalement, Elia vivait avec une fille qui était attirée par le gout de l’art. Elle leva de son lit pour s’approcher de la fenêtre, ouvrant le vitrage pour pouvoir regarder le magnifique paysage qui s’offrait devant elle. Elle posa son regard sur le somptueux paysage, parfois, elle se demandait si elle était encore à Oesgard. Elle avait la sensation de revoir un brin Missède. L’air frais rentra et respira un long moment. Elle avait du mal à s’y faire. Elle était tellement habituée à la vie rythmée de la capricieuse Thaar mais elle n’était pas habituée d’entendre le silence de la campagne. Tout était différent et Elia était désorienter.  Puis, elle ferma la fenêtre, profitant de ranger ses affaires dans son étagère et son coffre. Elle avait bien replié ses affaires avec minuties. Elle accordait beaucoup d’importance à prendre soin de ses vêtements en raison des travailles difficiles des artisans. Ayant finit sa mise en place, elle s’installa une nouvelle fois sur son lit, fermant les yeux…. Pour se reposer un petit instant….

Puis, une nouvelle fois, les mauvaises images circulaient dans sa tête. Elle revoyait la scène de torture…Cependant, la scène qui lui faisait atrocement souffrir était de voir son ami mourir dans ses bras sous le regard impitoyable de Maralina. Elle se souvint de lui avoir hurler dessus. Puis, un bruit suspect raisonna dans son esprit.

Elle ouvrit les yeux. Embrumé par le réveil, elle vit une blonde qui était mal à l’aise. Visiblement, le bruit en question provenait de son stylet en bois qui avait touché le sol. Sa colocataire la regarda, se grattant l’avant-bras, lui adressant un sourire embarrassé

Pardonne-moi, je t’ai réveillée. Je ne voulais pas te réveillée mais…j’ai fait ma maladroite. »
sourit-elle maladroitement « Si tu veux dormir encore un peu. Va Sy, je ne t’empêche pas »

Assise sur la chaise, Solveig posa son stylet sur son bureau jusqu’à regarder sa nouvelle colocataire s’asseoir sur son lit et prendre le coussin avec elle. Elle placarda son oreiller contre sa poitrine, repliant son genou. Elia lui adressa un sourire et gênée par cette situation.

« Je pensais juste fermée les yeux pour attendre ma nouvelle colocataire. Je ne pensais m’endormir. Tu es arrivée avant ? »
« Oui, un petit moment, je ne voulais pas te réveiller. Le voyage, c’est fatiguant. Il faut un peu se reposer! »  disait-elle avec un léger sourire « Tu es Elia, n’est-ce pas ? Moi, c’est Solveig, ravis de te connaitre. »

Solveig se leva pour empêcher que son hôte se lève. De là, elle lui tendit la main et serra le poignet de la jeune brune. Gracieuse dans sa façon de se déplacer, elle s’installa face à Elia sur son propre lit. »

« Enchantée aussi. C’est toi qui as préparé ma chambre ? » demanda-t-elle bêtement

« Oui, je voulais choyer ma filleule. C’est la première fois qu’on me désigne marraine pour les nouvelles arrivantes » sourit-elle
« Je vois. Alors, c’est toi que tu as les doigts de fée pour la couture. »

« Ça, c’est Mère Hortense. J’aime beaucoup la couture et faire des motifs. J’ai même fait des robes. Mais, je ne suis pas la meilleure mais j’aime beaucoup ce que je fais. Mais, Hortense me dit ça car je lui ai fait sa robe. » grattant sa joue et passa une mèche rebelle derrière son oreille
« Elle a l’air sympa, mère Hortense »
« Adorable, je devrais dire. Elle est toujours remplie de gaité, de joie et remplie de lumière dans les cœurs des plus tristes. Elle est une excellente confidente et donne toujours des bons conseils. D’ailleurs, c’est elle qui s’occupe aussi de nous procurer les bons outils et elle est bonne vendeuse. Après tout, c’est un rayon de soleil. » disait-elle avec tendresse.
« ça se sent. Tu l’aimes beaucoup à ce que je vois. »
« Oui mais beaucoup de monde l’aime aussi. Et toi, Elia, Mère Kreudhi m’a dit que tu faisais de la peinture. Tu viens d’où ? Que faisais-tu avant ? »

Elia hésita un moment. Elle ne savait pas quoi répondre à cette question. La jeune femme ne pouvait pas se permettre de tout dire mais elle avait le droit de lui donner quelques infos banales. Après tout, sa colocataire avait un gout prononcer pour l’art. Après tout, Elia aimait les artisans de couture et aimait porter leurs habits.

« Je viens de l’Estrévent, je suis l’apprentie d’une grande Artiste de Thaar. Alors, si je devais un peu me décrire, je suis apprentie. J’ai appris a dessinée un peu avant quand j’étais petite mais ma véritable formation était avec ma mentor. J’ai appris les bases, le mélanges des pigments. Avant mon arrivée, je faisais quelques décors ou des taches précises. Je commence tout juste à faire mes propres tableaux »
sourit-elle timidement en la fixant droit dans les yeux.

Solveig hocha la tête, intéressée par son interlocutrice. Puis, elle fronça un peu les sourcils avant de lui dresser un sourire.

« Tu as quel âge ? »
« 17 ans. »
« Tu es bien jeune. »
Elia fronça les sourcils un moment par cette réponse. Puis, elle pencha la tête sur le côté. Solveig avait quel âge ? elle semblait avoir le même âge qu’Elia, voir un peu plus jeune. A la réaction d’Elia, Solveig lui adressa un sourire tendre

« J’ai 21 ans, si tu te poses la question. » puis, tout en gardant le sourire, elle était devenue légèrement sérieuse « Hortense t’a un peu tout dit le fonctionnement ? »
« Un peu, oui »

Solveig mis son index en bouche, rongeant un peu ses ongles. Elle réfléchissait avant de rompre le silence

« Alors, je vais tenter un peu d’aller plus loin. Je suis ta marraine, mon rôle est vraiment de m’occuper de toi, de te faire participer à toutes les activités du couvent. Et, répondre à toutes les questions. Vois comme un rôle de grande sœur » disait-elle avec gaieté et tendresse « Tu as des questions à me poser ? »
« Oui, quels sont vos journées ? »
« On fait diverses activités. On prie, on suit des enseignements de notre Damedieu tout en apprenant à lire et écrire. Notre principale activité est la couture de tapisserie pour les murs, les nappes avec des motifs. Tu verras, c’est très intéressant et on est assez réputée. On s’occupe aussi de nos propres élevages et de notre potager. On nettoie tous ensemble notre lieu d’habitat et on cuisine. Chacune de nous doit être utile pour les autres. Et on chante aussi. » résuma-t-elle

Puis un son de la petite cloche raisonna dans tout le cloitre. Elia sursauta de surprise. Solveig tapota sa main et se leva.

« C’est l’heure de manger, viens. En plus, nos sœurs ont préparé un bon repas avec du sanglier et des patates sautés. »  
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MessageSujet: Re: Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo )   Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo ) I_icon_minitimeDim 1 Déc 2019 - 11:56

De la septième Enneade de Karfias à la neuvieme Enneade de karfias


Les jours s’écoulèrent lentement et paisiblement dans le couvent. Elia commençait à prendre ses marques et se faire une petite place dans la communauté. Dans les premiers jours, Elia découvrait à travers Solveig la vie de la communauté et ces dites habitantes. Elle apprenait lentement les codes du couvent, les habitudes et les obligations. Comme toujours, Elia restait bien évasif sur son passé. D’ailleurs, elle avait vu que dans le couvent, les dispensaires s’assuraient de ne pas blesser, voir ressurgir un passé douloureux. Elia rencontra différente femme qu’elle appréciait. Les femmes étaient diverses et variées. Ça allait à quelque fille bourgeoise, noble ou des femmes de campagne. Affectée à la tâche avec Solveig dans la culture du potager, Elle rencontra Ingrid, une résidente à la chevelure de jais avec une mentalité bien appuyé. Un peu rebelle et un peu réprimander par les mères du couvent, elle était néanmoins une femme pleine d’énergie et experte dans le domaine du potager.  Très strict sur l’art de l’agriculture, elle était surnommée « la fille de Kyria ». Ingrid était appréciée pour sa cuisine pour remplir la panse à ses dispensaires. Autrefois, elle était une paysanne avant que sa terre soit ravagée par la guerre. Ingrid avait perdu son mari, son enfant et sa ferme. Autrefois, elle était une femme ravagée par la perte de tout ce qu’elle avait. Elle n’avait plus rien. Totalement déboussolée, perdue. A travers le culte de Néera, Ingrid c’était reconstruite jusqu’à définir le couvent comme sa nouvelle maison. Pour le couvent, toutes les dispensaires et les mères écoutent et fait confiance à la fermière. Après tout, la culture n’a aucun secret pour elle


« Non d’un poil de B’zon ! Je sais que les moeres n’apprécient pas trop mon côté rustre. P’t’être Mais, une teerd, il faut l’chérir comme un homs. Un Homs doit bien manger pour être remplie de vigueur pour travailler. Et, la Feums doit bien se nourrir pour gérer les petits mormaud qui courent et aider son mari. Les O’sgardis sont fort car ils savent bien manger ! Ces blairs noirauds ont pas tenu contre les O’sgardis. » avait-elle dit avec une petite once de fierté à Elia et Solveig qui était à côté d’elle.

Solveig comprenait bien le patois de la fermière et parfois, elle traduisait à Elia ses propos. Cependant, Elia découvrait une femme de quarante ans remplie d’énergie et infatigable. Du mieux qu’elle pouvait, Elia s’efforçait d’être utile à la paysanne, se rendant compte que la vie de paysans était difficile et demander un certain savoir.

« D’après les rumeurs, on se moque des Oesgardiens. Mais, on est un peuple fier. Ingrid montre très bien la fierté d’Oesgard. Les femmes Oesgardiennes ne se battent pas mais c’est la première à se battre bec et ongles pour protéger leurs maisons.» disait-elle Solveig à voix basse à Elia.

Puis, sa vie continua entre l’occupation de la culture du couvent, manger avec les dispensaires qui s’échangeaient et discutaient. Une autre grosse partie de sa journée était consacré à l’atelier de couture pour faire les tapisserie, tapis ou autre qui permettait de faire gagner de l’argent au couvent. Hortenze géra l’atelier suivit de deux femmes assez âgés et experte dans l’art de la couture. Astrid, une des deux expertes en couture avait mis en place l’art de la tapisserie dans le couvent à ses débuts et de permettre de faire vivre le couvent en dehors des donations. A ce jour, elle jouissait une position assez privilégier et elle gérait le tout l’inventaire du tissu.

Tant bien que mal, Elia tentait de faire en sorte de bien coudre mais son piètre talent n’aidait pas à aider les filles de l’atelier. Sous le regard attentif d’Astrid, Elia apprenait quelques techniques de l’ancienne couturière jusqu’à que sa colocataire prenne en charge l’art de la couture.

Les jours s’écoulèrent et se ressemblèrent. La vie du couvent ne permettait pas de se reposer mais permettait à son esprit de penser à autre chose. Elia réussissait à peu prêt à oublier un temps les mauvais souvenirs qui envahissaient son esprit.  Finalement, elle trouvait de l’intérêt dans la couture. Comme à la peinture, Elia n’aimait pas ne pas réussir sa tâche et se consacra tout son esprit à la réussite de sa tâche. Sous le regard bienveillant de Solveig, Elia tentait de se corriger. Parfois, Solveig s’arrêta et regarda un petit moment sa colocataire. Elle souriait par l’implication de la nouvelle résidente qui ne supporter pas d’échouer.

Cependant, dans les nuits, Elia avait du mal à dormir. Elle avait quelques herbes médicinales que les prêtresses lui donnaient pour bien dormir. Mais, parfois, les rêves la hantaient, la martyriser et se surpris d’avoir des larmes aux yeux. Elia se recroquevilla sur elle-même dans la nuit. Discrètement, Solveig aperçut le véritable mal être de sa filleule.  Mais, elle ne voulait ni la déranger, ni lui faire du mal. Un jour, elle connaitra un peu ses véritables blessures.

A côté de ses nuits parfois mauvaises et quelques fois la mélancolie qui envahissait la jeune artiste. Elia découvrait les histoires des résidentes et les  anciennes  aussi malheureux qu’Elia. Elle découvrit aussi la réaction de certaines jeunes filles qui avait des crises d’angoisse ou que les traumatismes surgissent de nouveau au sein du cloitre. Ainsi, elle découvrit les liens qui les unissaient. Lorsqu’une fille tomba, elle était aussi tôt aidée par les sœurs et prêtresse. Aucune fille était abandonnée. Pour une fois, à travers ses filles, Elia se sentait comprise malgré qu’elle n’eût jamais raconté ses véritables maux. Elle n’était pas seule à souffrir. A thaar, Elia avait sensation d’être incomprise, voir folle par moment. Le peu d’aide qu’elle avait était rien. Cependant, dans le couvent, elle se sentait soutenue et unies. Elle était unie avec eux dans la douleur, indirectement, elle se commençait à se reconstruire à travers eux.  

Pour la première fois, la jeune femme ne se sentait pas seule mais intégrée dans un groupe. Toute la souffrance se partage et aucune d'entre elle était délaissée. Au palais, elle avait sensation d'être abandonnée, voir moquée.... Là, elle avait sensation d'être intégrée dans une famille et qu'on l'acceptait d'une certaine façon.

Rapidement, les paroles de la douce Hortense raisonna dans son esprit.

Chacune de nous à son histoire et ses souvenirs. Certains bons, d'autres mauvais. Mais ce n'est pas parce qu'ils ne sont que dans ton seul Souffle que tu dois à y faire face seule avec la Mère. Saisir une main tendue permet d'aller de l'avant quand tes seules prières ne te donnent pas assez de force. Mais je vais te dire un secret : tendre la main est une source de bonheur et de soutien constant. En aidant les autres, tu t'aideras toi-même et tu toucheras du doigt l'amour de la DameDieu. Tu verras que les problèmes qui te semblent insolubles et uniques, sont souvent ceux de bien plus d'une personne

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MessageSujet: Re: Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo )   Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo ) I_icon_minitimeDim 1 Déc 2019 - 14:19


Dernier jour de neuvieme Enneade de Karfias.
Sous l’ambiance calme, sereine et encadré par les mères du couvent, les heures s’enchainaient rapidement. Très loin de la vie de Palais, tout le monde mettait la main dans la pâte pour faire vivre le couvent et l’entretenir. La jeune brune avait une sensation de retourner aux sources à Serramire et à Missède. Elle retrouvait le même rythme avec sa grand-mère. Elle avait vite retrouvé ses marques. Parfois, elle avait sensation que sa vie à Thaar était lointaine. Au Palais, elle se souvenait de mener elle-même le rythme de sa vie. Elle pouvait se permettre d’être flemmarde, d’être dynamique et d’avoir tout sur le plateau. Aujourd’hui, elle participait et travaillait pour avoir ce qu’elle voulait. Au début, elle avait du mal à suivre jusqu’à être paniquer de ne pas suivre les autres dispensaires mais aujourd’hui, elle reprenait ses marques jusqu’à trouver une nouvelle habitude. A midi, elle était chargée avec d’autre dispensaire de faire la cuisine, découvrant les saveurs locales de sa nouvelle maison. Quelques fois, elle croisa des paysans qui firent des dons aux couvents issus de leurs récoltes. En retour, les paysans étaient récompensés en prière et de remerciement. Comme toujours, Elia était avec Solveig. Parfois, la jeune femme était avec d’autre dispensaire. Dans les murs de l’enceinte, Elia entendit certaine rumeur sur son sujet et curieuse de savoir ce qu’une Estréventine faisait à Oesgard. Mais, la plus grande curiosité était son statut social. Les tenus simples d’Elia n’étaient pas les habits les plus voluptueuse de la Soierie mais montrer néanmoins son statut social et d’une culture différente. Sur certaine question, Elia restait évasif ou silencieuse. Elia préférait garder le flou et de donner une forme de mystère à son vécue. Elle avait jurée à Brohan de ne pas dévoiler les plus importantes informations qui pouvait mettre à mal son titre et celle de sa mère. D’un autre côté, Elia ne voulait pas parler de son vécue par peur de voir son passé ressurgir. Mais, sa plus grande crainte était d’être rejetée par le fait que c’était la protégée de la plus grande Esclavagiste. De plus, elle pratiquait la magie et honorer Arcam. Elle était la plus grande représentante d’Arcam. Il était si facile de devenir à leurs yeux la représentante du Dieu sombre. De là, elle se rendit bien compte de l’étroitesse d’esprit et des chocs de cultures. Pourtant, elle se sentait bien dans ce couvent et aimé par ses filles. Mais, elle savait très bien que certains stéréotypes circulaient sur les estréventins. Ils étaient des gens bizzare, esclavagiste, dévouée à Arcam.  De là, elle comprit vite que les filles voulaient sauver Elia de cette corruption estréventin. C’était bon de voir tant de dévouement et perturbant d’avoir tout un tas d’étiquette sur le dos.

Après le repas de la soirée, Elia et Solveig étaient dans la chambre. Elles avaient rapproché leurs bureaux, mettant deux lampes à l’huile une à côté de l’autre. Elia travaillait sur une petite maquette de tissus, cousant petit à petit les files. Quant à Solveig, elle travaillait sur sa robe. Elia s’arrêta, observant la technicité de sa colocataire. Elle observa les gestes agiles de la blonde. Solveig restait concentré sur son travail, oubliant par moment l’observatrice. De là, tout en cousant, elle profita de chantonner une chanson Néérite. La jeune brune se contenta de regarder sa marraine avec une certaine admiration tout en observant avec rigueur sa manière de coudre pour apprendre. Lorsque le regard de Solveig se posa sur celle d’Elia, la blonde lui adressa un sourire.

« Je ne pensais pas avoir une admiratrice. » disait-elle « tu t’en sors dans ta maquette. »

« A peut prêt…Mais, la couture n’est vraiment pas mon fort. Donne-moi une toile ou juste un mur, je te ferais un magnifique tableau. Mais là, je me pique, je me fais mal et je ne maitrise pas cet outil. » disait-elle avec un soupire, regardant sa petite maquette qui n’était pas les plus jolies. SA couture était maladroite, peu précise. Parfois, elle avait eu droit à la remontrance d’Astrid. « Enfin…je suis orgueilleuse et ça m’énerve de ne pas réussir. »

Solveig la regarda un moment avant de continuer sa couture. Elle lâcha un petit rire amusé. Elia la fixa du regard, fronçant les sourcils.

« Orgeuilleuse, tu l’es. Mais, tu te donnes corps et âmes dans ce que tu fais. Mais, ça demande de la minutie et du calme. C’est ton défaut. » disait-elle avec douceur

Elia opina un peu la tête. De là, Elia prit sa maquette, caressant le tissu qu’elle avait créé. Son regard se porta sur la fenêtre, elle était pensive. Elle se frotta les yeux, sentant la fatigue l’envahir. Cela faisait plusieurs jours qu’elle n’arrivait plus à dormir. Les cauchemars l’avaient envahi plusieurs fois et les herbes médicinales réussissaient juste à tenir.

« Tu as peur de dormir, n’est ce pas ? »
« Oui. J’ai le manque de sommeil…depuis… » elle resta silencieuse, hésitante « l’incident. Je fais des cauchemars, j’ai peur et les herbes me permettent juste de dormir. Parfois, elle m’aide à juste supprimer les cauchemars.  I l ya des moments que ca va mieux….là, je n’arrive pas. »
« Je sais, je te vois pleurer dans la nuit. »
Elia la regarda, se mordit la lèvre inférieure jusqu’à baisser la tête. Pour compenser sa gêne, elle prit le tissu, la tordant, s’amusant avec et le caresser.  Solveig arrêta de coudre, déposant sa robe en construction et l’aiguille. Sa main se posa sur l’épaule de sa petite protégée et vient poser sa main sur la sienne.
« Tu n’es pas seule. Il faut que tu ailles voir mère Hortense ou mère Kreudhi. Tu ne peux pas laisser ce mal te torturait inlassablement. Tu risques de t’effondrer de fatigue. »
« Oui j’aimerais…Mais, vous ne comprendrez pas.. »
« Que tu souffres ? Tout le monde le voit et on est plus ou moins pareil. Tu sais. » fit-elle en remarque
« Non, ce n’est pas ça….Je le sais bien » répondit Elia pour enlever toute ambigüité.
Elle hésitait de dire quelque chose mais elle ne pouvait pas se permettre de tout dire. Même là, elle n’avait pas une réelle liberté de montrer tout son être…Elle retira la main de son amie posant ses deux mains sur son visage. Elle frotta ses yeux. Les larmes coulèrent sur ses joues. « Je ne prétends pas avoir le monopole de la souffrance. Mais, je ne sais pas comment l’expliquer…C’est une chose inexplicable mais qui fait mal. Mais tu résumes bien, ce mal me ronge. Il est insidieusement en moi. »

Solveig caressait l’épaule de sa protégée jusqu’à la prendre dans ses bras pour la soutenir. Elia resta surpris et se laissa faire docilement. Elia avait bien remarqué que Solveig était une jeune fille remplie de tendresse, soutenant la moindre personne. A chaque instant, elle n’hésita de faire une caresse, de prendre les gens dans ses bras. D’une certaine manière, Solveig ressemblait à peut prêt à Hortense.

Solveig se détacha d’elle, la regardant et se mit face à Elia. Elle prit ses mains, l’enfermant sur les siennes. Puis, elle se mit à sourire.

« Courage. Je ne sais pas ce mal qui te fait souffrir. Mais, j’ai vue bien des amies qui ont réussie à s’en sortir. Avant toi, j’avais une colocataire, une noble. Elle avait du mal à s’en sortir et aujourd’hui, elle renait. Elle n’est plus ici, aujourd’hui. Elle est rentrée chez elle. »

Elia regarda ses mains avant de porter son attention sur ses yeux bleus.

« Merci… » disait-elle simplement, incapable de dire autre chose.
Puis, un silence s’installa un moment. Le silence était presque gênant. Elia décida de rompre et de poser une question un peu abrupte.
« Depuis, combien de temps tu es au couvent ? »
« Depuis le début…. » disait-elle avant de continuer « Je suis Orpheline à 8 ans, j’étais une fille du village. Mes parents sont morts et ma sœur ainée aussi. Je ne sais pas comment j’ai survécu…mais Néera a décidé de me sauver. Ma seule famille est ici. »
Elia se sentit gêner, retirant ses mains, détournant le regard un moment. Solveig sentit sa gêne et continua
« En faites, c’est aussi à cet âge que j’ai appris la couture.  Sainte-Payrane est ma nouvelle maison et ma nouvelle famille que je chérie. Je pourrais sortir, mais j’ai envie de m’investir pour cette maison. » disait-elle avec tendresse et de manière sereine « Parfois, Hortense me force à devenir prêtresse de Néera…Mais, je n’ai jamais été attirée. J’aime la couture et je préfère aider autrui sans avoir un statut religieux. »

Elia hésita et demanda

« Tu y repenses parfois ? »

Elle hocha la tête

« Le passé est le passé. Je ne retrouverais jamais mes parents. Je vais au temple de Tyra pour offrir ma prière à mes parents. Je sais qu’aujourd’hui, ils ont un repos qu’ils méritent et qu’ils vivent en paix. Un jour, je les reverrais. Mais, je suis vivante par la grâce de Néera. » souria-t-elle avant d’être plus sérieuse «  Cela m’arrive de pleurer, de revoir ces souvenirs. C’est une cicatrice que j’aurais toujours. Elle est refermée mais présente. Aujourd’hui, je suis heureuse mais la mélancolie sera toujours là. » disait-elle

Elia mit sa main sur son cœur. Elle se mordit la lèvre inférieure et lâcha des larmes
« Ma mère me manque…et j’ai perdu un être aimé. »
« Tu avais un garçon dans ta vie ? »
« Oui, il était gentil mais…..en Estrévent, il y a des règles et des coutumes bien différente d’ici. On n’avait pas le même statut. Il était mon serviteur. »

Solveig resta silencieuse. Intriguée, elle laissait le temps à Elia d’expliquer.

« Par ma faute, il a payé le prix. » disait-elle sentant les larmes aux yeux « je ne me le pardonne pas. »
Elia revenait sur son mutisme, fuyant le regard de Solveig pour tourner son regard sur fenêtre. Solveig se sentait gênée. Elia lui avait révélait une partie de sa vie.
« D’où ton cauchemar ? »
« Il fait partie d’un de mes cauchemars, oui. »

Solveig hocha la tête, ne trouvant nullement un autre mot pour répondre. Puis, des larmes jaillirent jusqu’à perdre entièrement le contrôle. Elia voyait flou, pleurant une nouvelle fois à chaude larme. Sans hésiter, la blonde prit la main d’Elia, l’aidant à se relever. Légèrement plus grande qu’elle, Solveig la pris dans ses bras. Elia se recroquevilla auprès d’elle. Agissant comme une grande sœur, Solveig la garda auprès d’elle. La seule chose qui pouvait offrir à sa filleule était juste de la soutenir. Après tout, c’est tout ce qu’elle pouvait faire.

« Pardonnes-toi Elia….Pardonnes toi.. » disait-elle faiblement.

Après tout, la seule façon de guérir était de se pardonner. C’était ainsi que pensa Solveig
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MessageSujet: Re: Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo )   Un long repos pour se reconstruire et se retrouver ( solo ) I_icon_minitimeJeu 5 Déc 2019 - 14:53

Les petits histoires en Favrius





Quelque part dans la deuxième Enneade de favrius de l’an 17 du cycle 11. L’automne s’installa de plus en plus. Les feuilles et les arbres commençaient à changer de couleur abordant de nouvelle teinte. Toute la campagne avait changé de couleur pour transformer en des nuances de couleurs chaudes et harmonieuses. Elia aimait contempler ce paysage éphémère. Bientôt, l’hivers s’installera avec son lot de difficulté. Mais, la jeune brune aimait bien l’automne. Indirectement, elle se rappela l’automne à Serramire avec sa grand-mère. Petite, elle se promenait avec sa grand-mère et dégustait les somptueux marrons cuite et enrobé de miel ou de châtaigne. Elle se souvenait du sourire de sa grand-mère. Sa grand-mère lui manquait. Un jour, elle irait la voir…ou lui écrire réellement une lettre. Combien de fois, elle avait essayé. Une multitude de fois. Mais, elle avait peur de voir sa grand-mère horrifiait de ce que sa petite fille était devenue. Être la protégée d’une Princesse Marchande de la chaire la choquerait…ou mal à l’aise. D’un côté, elle savait bien que mamie serait heureuse de voir une fille plus ou moins dans les bonnes mains et ne pas choisir les armes. Mais, elle aura du mal à accepter les mœurs de l’Estrévent. Puis, annoncer la mort de sa mère de sang. Sa grand-mère s’effondrerait…Lyarra était sa fille où elle avait donné corps et âme voir jusqu’à l’abnégation pour sa fille. Un jour, elle écrirait….

Elia travaillait avec Ingrid dans les potagers pendant toute la journée. Elle s’était portée volontaire de l’aider toute la journée pour aider à préparée l’hivers. Solveig avait préférée de continuer à coudre. C’était rare que le duo se quittait mais parfois, Elia aimait trainée avec d’autre femme. Puis, Ingrid l’avait toujours intriguée et ne s’empêchait jamais de la regarder. Elle était belle d’une certaine manière, malgré le visage qui témoignait sa vie rude et les mains rugueuse de sa vie de fermière. Ingrid travaillait vite, Elia tentait de suivre sa cadence. Ingrid lui parlait et Elia l’écoutait sagement. Ingrid lui expliquait plein de secret sur la terre et sermonner les personnes qui ne respecter pas la Déesse Kyria. Elle était très importante car elle permettait à l’être humain de vivre en mangeant et à se soigner. Indirectement, la Déesse de la nature participait au bon fonctionnement du royaume mais on avait tendance à l’oublier.

Le soleil commençait à se coucher et le travail étaient en bonne partie terminé. Elia s’installa sur le banc, attendant Ingrid. Elle regarda le paysage, contempla le coucher de soleil et poussa un soupire de bienêtre. Elle était bien contente d’avoir fini son travail et se détendre. Son dos lui faisait mal et les bras était noueux. Elle avait une seule envie de prendre le bain tout à l’heure et de dormir. Il ne fallut pas longtemps que le bâillement arrive. Elle mit sa main devant la bouche et aperçut Ingrid s’approchait avec deux grosses tasses. Elle tendit une tasse à Elia et garda une pour elle.

« Pour toi, ma p’tite… »
« Oh, c’est gentil à toi, Ingrid »
« Tu as bien travaillé. » souria la payssane se posant sur le banc.
Les deux femmes regardèrent le paysage, captivé par le coucher de soleil. Ingrid buvait son lait chaud au miel avec dégustation, poussant un long soupire de bienêtre. Elia garda ses mains sur sa tasse pour se chauffer la main. Un moment, en voyant le coucher de soleil de plus en plus prononcer, elle sentait une profonde mélancolie. Elle resta silencieuse, profitant de ce calme. Mais, rapidement, son esprit rompit le silence et se lança dans les longues réflexions. Plein de questions sans réponses.

Ingrid la regarda, voyant le joli minois de la jeune femme. Les reflets de lumière mettaient en valeur sa belle chevelure noir et son visage fin. Sa posture noble contrastait avec la posture plus classique d’Ingrid. Ingrid remarqua la mélancolie qui pesait sur la jeune femme. Dans le travail de la terre, la fermière avait vue une femme concentrée, motivée et quelque fois le visage rayonnant. La fière paysanne connaissait bien les moments de mélancolie dans les moments calmes de la journée. Après tout, Ingrid avait traversé les épreuves difficiles et sa petite assistante était bien dedans.

« J’aime la nature, ma p’tite. Elle t’apprend plus que tes livres. »
elle réfléchissait un moment « Il faut que tu r’garde la vie d’une autre façon »

Elia la regarda un moment, s’interrogeant sur les pensées de la vielle femme. Ingrid lui adressa un sourire tendre et amusé. Puis, son ton devenait plus sérieux.

« Je  connais pas ton pass. Je ne sais pas ce que tu as eu. » buva-t-elle son lait chaud au miel « Je connais ton expression. Tu rumines comme les vaches. ça! tourner constamment dans le passé est inutile et t'avances pas. »
« Comment vous pouvez ne pas penser à votre passé quand elle surgit dans vos rêves ou des images sont imprégnée dans la tête. »
« Le temps, ma p’tite. » elle passa sa main sur chevelure décoiffée, posant sa tasse. Elle prit les feuilles par terre et tritura « Tu vois ces feuilles. Moi, j'vois le secret de la vie. »
Elia la regarda un moment, buvant son lait chaud. Intriguée jusqu’à qu’Ingrid attise la curiosité tenace d’Elia. Ou voulait-elle en venir ? Ingrid vit son regard et continua

«la d'nàtür,  marche avec des soissons et se répète. Mais chaque soisson est différente.la d'nàtür porte des stigmes du T'mps, de l’homme et elle continue toujours à vivre. la d'nàtür a traversé moulte catas’troph mais elle continue toujours à survivre. P'rtant, quand nous la r'gardons, elle est toujours belle. la d'nàtür continue toujours à avancer.  Toi, être d’accord ? »

Elia hocha la tête. Puis, Ingrid jeta les feuilles et tira le visage d’Elia vers elle.

« la d'nàtür, m’a sauvé la vie, petite. J’ai les traces de la vie sur moi, mais, j'ne tourne pas la tête vers le passé. Je regarde le moment présent et je regarde demain. La feum que j’étais n’est plus, la feum d’aujourd’hui est mieux. J'suis contente. » elle lui tapota un peu la joue « T'traverses un wenter très froid. Mais, il faut  arrêter de fix sur cet wenter et r'garder le printemps. Regarder l'wenter t’mène à une vie steurile…Pense printemps. Laisses les prims bourgeons envahirent ton cœur. Ta cicatrice se refermera. Les feuilles que tu laisses derrières toi va nourrir les prochaines feuilles plus fortes. Toi, t'être une nouvelle personne. »

Puis, elle garda la main de la petite. Puis, elle termina sur un mot

« Ta tête doit r'garder droit devant. Il ne faut plus tournée la tête vers le passé. Si j’ai réussi, tu réussiras. »
opina de la tête la fameuse paysanne

Ingrid disait ses mots pour la rassurer. Mais, peut-on oublier réellement le passé ? Non bien sur que non, le passé restera marqué jusqu’à la fin de sa vie. Ingrid devait avoir ses moments de tristesse. Oui, elle devait en avoir. Pourtant, Elia avait du mal à imaginer à regarder droit devant. Elle se sentait coupable de ses choix et de ses diverses erreurs. La mort de son ami l’avait tellement marquée et terriblement en colère contre certains. Elle ne pouvait pas l’oublier et ni oublier Dante et cette femme..

Puis, son attention se regarda sur les feuilles et un instant, elle se disait que surement son ancien soi était en train de perdre ses feuilles. Puis, le regard se porta sur le visage rayonnant et marqué de la fière Oesgardienne. Puis, elle vit les yeux d’Ingrid se portait sur celle d’Elia jusqu’à lui adressée un sourire amusé. Elia détourna son regard, gardant le sourire et gêner par la même occasion. Puis, ses yeux se détourèrent sur les filles du couvent en train d’effectuer diverse tache avant de regarder le soleil se coucher.

Puis….quelque chose se transforma dans le cœur de la brune, elle prit de nouveau la feuille de sa main. Si, elle ne pouvait pas oublier le passé, elle pouvait trier son passé. Malgré les mauvais souvenirs, elle avait eu des grands moments de joies. Et, si elle devait renaitre en une nouvelle personne. La seule chose qu’elle devrait gardée était les souvenirs de joies et de gaieté. » Le succès c’est de tomber d’innombrables fois, mais de toujours se relever. »   émergea de sa pensée issus des paroles de sa mère d’adoption. Puis, au plus profond de son âme, sa propre mère de sang lui avait repérer que les petites choses de la vie pouvaient être luxueux et rappeler que la vie était un parfait cadeau. « Plus grande, tu comprendras que la vie est une série d’épreuve plus ou moins marquants. Fonce ! Fonce et fonce. Tu vas te casser la gueule. C’est la vie mais fonce. Tant que tu respires, tu continues à avancer. Le seul arrêt est de rejoindre Tyra » raisonna les propos de sa mère dans son esprit. Elle avait quel âge ? onze ans ? Oui, ces propos raisonnèrent dans son cœur et son esprit qui étaient peut être la clé d’une nouvelle vie. Un moment, elle reporta son attention sur sa mère d’adoption. Elia ne s’était jamais mis dans la compréhension de sa propre mère. Maralina était peut être dur….mais, elle connaissait bien mieux la Soierie que sa propre fille adoptive. Elia était en colère contre sa propre mère, parfois, elle voudrait même fuir définitivement de sa vie. Pourtant, pourtant…Maralina lui avait offert plein de chose et était tendre. Mais, elle voulait que sa tendre protégée soit aussi forte. Elia commençait à comprendre les réactions de la princesse Marchande.
Gardant son lait chaud au miel entre ses mains, dégustant la saveur sucrée du miel. Elia hocha pensivement la tête.  

« C’est une belle journée. » disait-elle

Ingrid vit l’expression de la jeune femme et le sourire de cette dernière. Ingrid étira un sourire satisfait et leva la tasse.

«Jà,  Les'tres journées vont être belle. Le temps résout beaucoup de chose. »

Elia lui hocha la tête et posa la tasse sur le banc.

« Pour ce soir, tu sais ce qu’on doit cuisiner ? »
« Tourte au Codin avec de la c'trouille. Allez, j’ai besoin de toi, p’tite. Il faut arvenir au cuisine .On a du pain sur la planche pour ce soir. »
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