Missive secrète au comte d'Aretria

Votre Grandeur,

C'est avec une immense affliction et un grand souci que moi, Charles de Prademont, Grand Intendant à la Justice Royale, a appris l'inconduite de mon cousin le Comte d'Odélian a votre encontre.
Nonobstant l'intervention du Régent qui a tout tenté pour le raisonner, c'est avec étonnement que nous avons appris qu'il s'entêtait, acclamé par son fils et héritier, à enclencher un acte des plus définitifs contre vous.
Sachez cependant qu'il nous est impossible de cautionner ses actes aussi fous que destructeurs concernant l'équilibre de l'ensemble de la Péninsule.

Mon épouse et moi-même craignons qu'il ne soit malheureusement atteint de démence sénile, et que, poussé par son héritier atteint de la même maladie de folie, ainsi que par ses conseillers, le Comte d'Odélian ne soit plus en mesure actuellement de mesurer ni ses actes, ni ses propos, qui ont déjà, par ailleurs, manqué de provoquer d'autres épisodes sanglants.

C'est pourquoi je vous écris aujourd'hui cette missive. Ces mots sont ceux de la paix, de la justice et de l'honneur.
Nous avons la possibilité de réunir nos deux comtés dans l'alliance et la concorde. Le Comte d'Odélian a bafoué votre honneur comme il a déjà bafoué l'honneur d'autres dignitaires, d'autres jeunes filles innocentes, et nous estimons qu'il est de notre devoir que cela cesse.

Nous craignons malheureusement de devoir pécher pour cela ; mais nos fautes seront lavées aux yeux de la Damedieu par toutes les vies qui pourraient être sauvées en oubliant nos différents et nous alliant pour un meilleur avenir. Nous pouvons sauver la paix entre nos deux comtés.

Que la Damedieu veille sur votre santé et votre honneur,

Votre allié,

Magnus,
Comte d'Arétria & Seigneur de Terresang.