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 [Festivités] Le mariage

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Lohie de Brandevin
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MessageSujet: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeJeu 10 Sep 2020 - 17:07



1er jour de la 8e ennéade de Karfias, Hiver, 18e année du XIe Cycle.



Les Noces de Papincourt !

[Festivités] Le mariage Kristina-gehrmann-theyearofjubilee2


Les cloches sonnaient. Elles sonnaient à toute volée. En pénétrant dans la cité par la Porte de L'Anguille - laquelle est ainsi surnommée parce qu'elle donne accès au petit port, où l'on déchargent les marchandises venues par la Gavria : ce long fleuve qui divise le pays de Scylla en deux - on percevait comme une rumeur sourde qui déferlait en les rues. Ça ! Que signifiait tout ce tohu-bohu ? En s'approchant un peu par la rue de la Ferronnerie, le péquin débarqué fraichement en ville pouvait apercevoir une immense foule, laquelle bouchait toutes les rues devant le grand temple de Néera. Et tous ces sergents du Guet qui étaient à la peine pour la retenir avec les manches de leurs hallebardes ! Des cris, des acclamations et des vociférations fusaient de la cohue qui tentait de pénétrer sur la place devant le sanctuaire de la Damedieu.
Tout ce concours joyeux, se pressait, bruyant et chantant, ressemblant à un flot tumultueux qui se dégorgeait par la rue de l'Archerie et par celle des Tisserands, avant de battre de son flux les abords de la Grand'Rue et de son reflux les ruelles, les échappées des carrefours et les petites artères qui s’élevaient en parallèle.
Pour se renseigner sur les cause de ce tumulte, il suffisait de jouer des coudes dans la foule des badauds qui continuait d'affluer de par les nombreuses rues : les uns en courant, les autres en dansant.
En se dressant sur la pointe des pieds et avec un peu de chance, on pouvait admirer des centaines de bourgeois aux riches habits de velours, les boutiquiers et les artisans de la Ville-Basse et des péronnelles, attifées dans leurs plus beaux vêtements, le tout mêlé à une populace parfois sale, souvent remuante : celle du petit peuple.
Accolés les uns aux autres, se bousculant, ils adressaient leurs vivats à la longue suite chamarrée des gentilshommes et des dames, tous à cheval et parés de leurs précieux atours et qui remontaient en ce moment même la Grand'Rue de la cité, jusqu'à la place du temple. Et les sabots de toute cette belle cavalerie résonnaient sur le pavé de la cité comme une avalanche de galets.

« Honneur aux généreux ! Honneur aux Brandevins ! Gloire aux braves ! Mercatouille ! »

« Longue vie pour notre bon seigneur et sa belle dame Tibéria ! Longue vie ! »

« Néera, Damedieu ! Bénis soient Tibéria et Lohie ! Brandevins ! Saint Carloman ! »

« Gloire à notre beau sire et à sa dame ! Réjouissez-vous ! Largesses ! »

En cette froide matinée d'hiver, le coeur de la ville brûlait d'un folle ardeur devant le cortège des nobles invités venus au mariage de Lohie et de Tibéria. Lesquels se rendaient au temple, pour aller s’y marier. Et tout Papincourt était bien sûr au rendez-vous. Et même jusqu'au-delà, depuis les petites campagnes alentours, où l'on s'était déplacé en nombre pour venir participer à la fête.
Pour témoigner de la liesse collective, bon nombre des rues de la cité avaient été tendues de tapisseries et de draps piqués de fleurs par les habitants ; les pavés avaient été recouvert de pétales de fleurs.
Indifférents au vacarme des cloches et de la plèbe, le vicomte et la future vicomtesse avaient engagé dans le reste de leur suite une pléthore de bardes et de musiciens.
Vêtu d'un pourpoint parti de noir et d'or et chaussé de ses longues bottes de cavalier, du haut de son cheval noir houssé d'une robe à ses armoiries, Lohie, l'oeil bleu et espiègle, le visage tout ensemble suave et viril, jugeait la foule de ses sujets amassés dans la rue et aux fenêtres. Et il la saluait en levant sa main gantée de velours noir.

Cette troupe était précédée de deux hérauts montés à cheval eux aussi, et portant bien haut leurs bannières sur lesquels dansaient les couleurs des mariés : d'or aux cinq quintefeuilles de sable pour le vicomte, et de soleil d'argent sur fond de sable pour la vicomtesse.
Ces deux gonfaloniers étaient précédés par une demi-douzaine de petits drôles d'une quinzaine d'années, qui précédaient le cortège en leurs chausses de jaune et de noir. Munis de sacs de cuir à la livrée des Brandevins, ces joyeux pages lançaient des pains et des pièces de part et d'autres de la rue, en vantant la libéralité et la générosité de leurs maîtres, leurs cris se trouvant presque noyés dans cette joyeuse tourmente de la plèbe :

« Honneur à toi bon peuple de Papincourt et à vous, bonnes gens de Scylla et gentils étrangers ! Voici les largesses de notre sire Lohie et de notre dame Tibéria ! Voici et faites place ! Place à ceux qui s'en vont demander la bénédiction de la Dame-dieu ! De la Bienveillante Déesse Mère ! Place à notre très cher et très aimé seigneur : Lohie, Grand Capitaine de Diantra, Vicomte de Papincourt et de Corvall, Suzerain de la Brande et Seigneur de Jocelin, fils légitime et naturel de feu le sire vicomte Aldebert de Brandevin et de la dame Frénégonde de Malefète. Place à notre nouvelle maîtresse : la belle, douce et gracieuse dame Tibéria, de la très ancienne maison des Soltarii-Berontii, fille légitime et naturelle de feu le grand et noble Tibérius et de feu la dame Valentina de Sephren. »

Derrière les mariés, richement vêtus, venaient le marquis de Langehack et le régent de Missède, accompagnés de leur proches, ainsi que les plus hauts seigneurs et dames du royaume qui avaient fait le déplacement. Et à la suite de ces derniers, les proches parents de Lohie et de Tibéria, dont leurs enfants ; la soeur de la mariée, Antonia Soltarii-Berontii, dont les cheveux aile-de-corbeau étaient rehaussés de fils d'or ; mais aussi Godefroy le Purineur, qui était le cadet du vicomte et Amaury le Bâtard : leur demi-frère adultérin. Enserrés dans leur pourpoint noir brodé d'or, et des chausses dont une jambe était noire et l'autre jaune, ces deux-là encadraient trois pucelles, perles fines et beautés virginales, toutes de blanc et d'or vêtues en l'honneur de la Bienveillante : Heloise, Alcyone et Noale de Brandevin étaient les belles-soeurs de la mariée. Venaient enfin, fermant la marche et toujours à cheval, les vassaux de la Brande et le reste des invités du vicomte et de la vicomtesse, venus depuis l'Odélian, le Serramirois, l'Oësgardie et le Berthildois.

Spoiler:
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Tibéria de Soltariel
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeSam 12 Sep 2020 - 19:18

La clameur s’élevait dans les rues de la ville où les gens se pressaient dans l’espoir d’apercevoir le cortège. L’ambiance était festive sans aucune ombre au tableau. Tibéria souriait et saluait d’un signe de la main en réponse aux nombreux bras tendus en leur direction. Ils étaient heureux à n’en point douter, mais elle peinait toujours à le croire. La couronne n’avait pas dit un mot depuis qu’elle avait rejoint la cour de Lohie. Pourtant, ils n’avaient pas agi en secret. La nouvelle s’était forcément rendue jusqu’à Diantra et même au-delà après que les invitations furent officiellement envoyées. Rien. Soit ils la jugeaient à ce point insignifiante pour ne pas s’en occuper, soit, comme Antonia l’avait suggéré, c’était là une forme de pardon. Naturellement, Tibéria en doutait fortement, mais il fallait bien admettre qu’il devait y avoir une raison derrière ce silence. Il y avait une pléthore d’invités, certains très bien placés à la cour. Aucun d’eux n’aurait osé se présenter ici si cela avait été un risque…

Idiote.

Pourquoi continuer à se tracasser de la sorte? Pourquoi ne pas simplement profiter du moment? Elle avait le droit d’être heureuse. Les gens l’acceptaient. Elle avait une place ici. Elle, mais aussi le reste de sa famille. Sofia faisait partie du cortège, lumineuse dans sa tenue somptueuse et ses cheveux tressés de rubans. Guillaume y était aussi, mais il appréciait nettement moins la foule bruyante. Antonia assumait pleinement son rôle de sœur de la marié et portait avec fierté les couleurs de leur maison, le rouge et l’or. Tibéria avait surpris quelques œillades de la part des compagnons de Lohie en direction d’Antonia. Elle avait aussi vu des torses se gonfler et des mentons se redresser lorsqu’elle passait à proximité. Sa sœur était effectivement très belle et, surtout, célibataire. Un éventuel développement de ce côté-là serait intéressant à suivre, mais ne se ferait pas sans condition. Le nom Soltari-Beronti ne devait pas mourir. Tibéria allait s’en assurer.

Elle détourna les yeux de la foule pour regarder son mari. Lohie était éblouissant. Non, ils étaient tous les deux éblouissants et personne dans la foule ne se doutait qu’à quelques heures à peine du mariage, ils étaient passés bien près d’un incident vestimentaire. Lohie avait voulu expérimenter la dernière mode du Langehack, mais ce n’était pas parce que la noblesse s’arrachait quelque chose que ça allait forcément à tout le monde. Une crise de fou rire et un orgueil abîmé plus tard, Tibéria avait fait des pieds et des mains afin de corriger la situation avec le résultat qu’elle avait maintenant sous les yeux. Elle se sentait comme quand elle était petite et qu’un sourire de la part d’un jeune et beau nobliau suffisait à faire palpiter son cœur. C’était l’époque de l’innocence et Lohie avait le même effet sur elle. Quand leurs regards se croisèrent enfin, ses lèvres formèrent silencieusement les mots « je t’aime. » C’était impossible de se faire entendre à travers tout ce bruit, mais elle savait qu’il l’avait compris, car son regard s’adoucit et la belle lui offrir un sourire aussi lumineux d’un millier de levé de soleil.
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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeSam 12 Sep 2020 - 21:43


En bout de cortège, bien après les fiancés, leurs familles et leurs prestigieux invités, bien après les Ducs, les Comtes et les Marquis, chevauche un couple étrangement assorti: un cavalier et une cavalière, côte à côte, précédés par un homme à pied portant la bannière de Fernel, un cheval cabré devant un chêne stylisé, sur fond vert, galonné de fils d’argent, et suivis par deux hommes également à pieds. L’un d’entre eux est grand, les cheveux presque blancs à force de blondeur, de grands yeux bleu de ciel, des habits de cuir et de laine sombre d’une propreté irréprochable, l’épée au côté. L’autre est plus grand encore, la mine fière et le regard doux, des cheveux marron foncé, des yeux bleu, un peu plus âgé et vêtu comme son semblable, d’habits de cuir et de laine propres et neufs. Tous les deux sont heureux. La fierté de faire partie de ce cortège, en terre étrangère, est un honneur. Une récompense pour Guillaume, qui n’a pas ménagé ses efforts afin d’aider au mieux Melkor et son cavalier à se préparer au tournoi. Une récompense pour Enguerrand, le fidèle maître d’armes, l’excellent homme aux conseils avisés et à la patience à toute épreuve. Et il en faut, de la patience, pour suivre la noble demoiselle qui chevauche face à lui. Face à eux.

Il a un regard pour Louise et ne peut s’empêcher de sourire. En son cœur, il sait que feu Eudes de Fernel, son père, aurait totalement désapprouvé cette longue chevauchée qui a mené sa fille en cet endroit précis. Il aurait tout réprouvé : les nuits dans les granges, sa vie sur les routes, son désir d’apprendre à manier sa lame, sa soif de connaissance tout court. Et probablement aurait-il été du même avis, avant. Cependant, il y a dans le regard de cet homme discret et serviable une étincelle de fierté. Louise, malgré son attitude libre et extravagante, sa soif d’aventures et de liberté, demeure une noble demoiselle parfaitement consciente des devoirs qui lui incombent. Si son père aurait désavoué ce voyage scandaleusement dangereux, il n’aurait en revanche pas fait de remontrances au sujet de son maintien et de sa tenue de ce jour. Elle est tout simplement méconnaissable.

Là où pendant des jours, des ennéades entières, elle a enfilé des tenues pratiques et résolument masculines pour des raisons évidentes de confort à cheval, elle brille désormais par une féminité totalement retrouvée et pleinement assumée.

Elle est loin, la sauvageonne aux longs cheveux tressés et souvent encombrés de poussières des chemins. Elle est loin, la cavalière vêtue de cuir, aux joues salies par les longues chevauchées, aux doigts rougis par le froid et l’humidité et aux bottes crottées. En lieu et place, Lasgalen porte désormais sur son dos une demoiselle enserrée dans une robe au tissu absolument magnifique, un velours si rouge qu’il en devient presque sombre, tout parsemé de dessins tissés de fils d’or. Une véritable merveille autrefois portée par sa mère, un tissu venu, en son temps, de Soltariel. La taille est ajustée par un laçage complexe, soulignant une taille fine et un corsage rehaussé d’un collier de deux rangées de perles et d’une chaîne d’or à laquelle est suspendu le sceau de Fernel. Pour cacher ses épaules et pour la protéger des affres du vent, un long manteau de velours noir, bordé des broderies de Fernel et étendu avec un savoir faire consommé derrière elle, lui donnant des airs de fées du nord, complète sa tenue.

Assise en amazone sur son hongre gris perle, harnaché de cuir luisant et à la crinière tressée, elle tient les rênes, souriant aimablement à la foule, le regard noisette habilement souligné d’un trait noir, apportant une profondeur intense à ce visage jeune, encadré de lourdes boucles brunes merveilleusement retenues par un complexe jeu d’épingles de perles et une tiare d’argent composée de trois feuilles de chêne et de deux perles en son sommet.

Si elle est ravie de faire partie de ce cortège, sincèrement heureuse pour les mariés et quelque peu intimidée par leur prestance, une autre source d’intense satisfaction fend son visage de poupée d'un sourire radieux. En effet, Louise ne chevauche pas seule. Un regard glisse vers la droite, observant celui qui l’accompagne, ainsi que sa monture.  

Melkor est fier... C'est sa première parade et il apprécie la chose. La tête haute, les oreilles droites, la crinière et la queue au vent, son poil particulier luisant presque comme un miroir, Dante lui ayant donné des graines de lins les jours précédents, avec la selle richement ouvragée de feu sieur Geoffroy. Le tapis de selle reprenant les couleurs de Fernel. L'animal fait oublier son cavalier qui n'est pas en reste. Son manteau rouge sombre aux broderies de jais posé sur ses épaules, une broche d'argent excentrique, briquée de frais retenant les plis de l'étoffe placée savamment pour révéler un pourpoint noir au col montant intriguant, asymétrique fermé par des boutons d'argents. Les pantalons étant sobres, rentrées dans des bottes d'excellentes qualité.

Ce qui retient l'attention chez cet individu est le chapeau. Noir et à large rebord, piqué de deux larges plumes noires et rouges, placé de façon à dévoiler un œil marron et à cacher l'éclat de l'œil vert sans lui bloquer la vision. Aujourd'hui, il laisse couler ses cheveux noirs dans son dos, il a pris même la peine de les coiffer pour qu'ils arborent une ondulation naturelle.

Avec toute cette débauche, les gens oublient le visage aux cicatrices camouflées. L'homme a le port droit et fier, balayant la foule du regard, la grande bouche ayant son pli neutre. Aujourd'hui il garde ses pensées pour La Bête et lui, bien cachées dans les méandres obscurs de sa psyché. Un mouvement lui fait légèrement tourner la tête. C'est Louise qui s'approche un peu. D'ailleurs, elle ne peut s’empêcher de dire, amusée, dans un air de confidence parfaitement joué :
   
-          Alors ? Quel effet cela fait-il de chevaucher parmi la noblesse de Péninsule, Messire Arun Claude de Corvac ?
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeDim 13 Sep 2020 - 1:33

 
   
-Alors ? Quel effet cela fait-il de chevaucher parmi la noblesse de Péninsule, Messire Arun Claude de Corvac ?

Ca fait un moment que Dante n'arrête pas de remettre Melkor au pas, pour qu'il se remette à la hauteur de Lasgalen. Levant la tête, il balaie son environnement du regard. Il ne connaît pas tout le monde, certes, mais il a identifié de Prademont, plus en avant. Il reconnaît aussi les deux époux. Quel genre d'individus aurait il pu bien avoir été si il n'avait pas fait son tour de reconnaissance pour au moins avoir un visuel de la tronche des mariés.

Aux paroles de la châtelaine se tourne l'attention de son escorte, l'oeil couleur d'écorce terne, sous le chapeau fantasque à large rebord. En réponse, se redresant, Louise lui lance un clin d’œil à la fois tendre et moqueur.

- Avoue que tu trouves ça drôle.
- Je trouverais cela plus drôle si Melkor acceptait de jouer à la vieille carne aujourd'hui. Habituellement, il ne se fait pas prier pourtant.

Répond t'il en tirant légèrement sur les rênes pour que sa monture garde son rang. L'interpellé tourne ses oreilles et les couche dans son crin, avant de s'ébrouer un peu, faisant claquer un peu plus ses sabots sur les pavés. Il n'en n'est pas question semble signifier l'équidé.

-C'est comme si c'était lui qui se mariait, c'est ennuyeux

-Il est beau et il le sait, il a raison de le faire savoir et de le montrer.

Lasgalen tourne les oreilles vers Louise qui flatte son encolure, le visage fendu d’un large sourire.

- Mais toi aussi tu es beau, Lasgalen. Vous êtes tous les deux les meilleures et les plus éclatantes réclames de Fernel. Tous les autres chevaux ont l’air de gros bouzons tous lourds à côté de vous deux.

Melkor encense en lancant un léger hennissement approbateur.

Louise n’est pas objective, évidemment. Les autres montures sont superbes, chacune dans leur style, mais à ses yeux, il est certain que rien n’égale les chevaux élevés sur ses terres. Un petit peu d’orgueil n’a jamais fait de mal à qui que ce soit, après tout. Elle se penche soudain vers Dante, soufflant à son oreille tandis que la prunelle verte, couleur de mousse dirige vers elle et l'envisage de biais, de manière à n’être entendue que de lui :

-Tu es très beau, ainsi vêtu, mon frère. Je n’ai pas encore eu l’opportunité de te le dire. Les cheveux libres sur tes épaules te vont particulièrement bien. Tu devais les porter comme cela plus souvent.

Son léger sourire de matou soulève brièvement le coin de la grande bouche de Dante.  Cécilie aussi le préfère les cheveux libres. Elle a l'exclusivité de les détacher pour les caresser ceci dit. En lui même, il se fait la remarque qu'ils sont trop longs...

-Merci... Je ne fais que rehausser la tienne, comme tout bon chevalier servant le ferait.

La châtelaine reprend sa position toute droite sur le dos de son hongre et salue les quelques personnes qui les regardent tous les deux. Et parmi eux, parmi toute cette populace en liesse, il y a la silhouette d’une femme âgée qui les fixe tous les deux. Louise n’y prête pas la moindre attention. La vieille, elle, n’a d’yeux que pour elle, dédaignant le ténébreux cavalier qui chevauche à ses côtés. La petite dame longe les murs à une vitesse étonnante pour une femme de son âge, elle ne perd pas Louise du regard, bousculant ici et là les présents, les yeux ronds et la mine pâle. Une main bandée se crispe avec force sur une canne de bois épais tandis que, bloquée par un muret, elle ne peut avancer plus avant. Le manège a totalement échappé à Louise.

Mais n'a pas échappé à Dante... Du coin de l'oeil, il percoit la perturbation dans le mouvement de la foule. Il voit bien une fois ou deux le bâton poindre. Un frisson remonte le long de sa nuque tandis que, mine de rien, les prunelles passent de nouveau sur la foule, analysant de nouveau chaque visage de la populace.

Elle fait quoi là la vieille à s'exciter? Qui est sa cible?

Sans raison, une paire de prunelles noisettes avec quelques rides lui revient à l'esprit.

-Sire Enguerrand, appelle t'il discrètement, ca s'agite un peu par là. Restez alerte.  

Le regard du maître d’armes glisse subrepticement sur le côté, cherchant à comprendre ce qui a alerté Messire Claude. Il observe, il scrute, il ne voit rien de plus qu’une foule de gens heureux, qui jette des fleurs et qui acclame les membres du cortège, rien de bien dangereux en somme. L’homme n’a pas le point de vue du cavalier, qui surplombe les gens présents. Enguerrand ne voit que ce qui est à sa portée et pas au-delà. Il continue donc d’avancer, il aperçoit alors une vieille dame coincée par un muret et par la présence de nombreuses personnes qui l’empêchent d’avancer, parmi tant d’autres choses à regarder. Aucun danger immédiat en somme. Rien qui ne justifie qu’il ne porte la main à son épée. Ceci est un cortège de noce, pas une procession funèbre. Il se détend et rassure Claude d’un mouvement de la tête.

Guillaume, lui, sourit avec ravissement, heureux d’être là, dans ce beau cortège plein de beaux gentilshommes et de belles dames. Il aura tant de choses à raconter à sa fille en rentrant à Fernel ! Cependant, si Enguerrand cherche ce qui pourrait potentiellement troubler le cortège et la sécurité de sa Dame, le grand blond aux yeux de ciel cherche, lui, une autre silhouette toute de voiles vêtue, aux grands yeux espiègles et à la démarche de danseuse. Oui, il espère secrètement qu’elle sera là. Peut-être qu’elle le verra, dans ses beaux habits !

La vieille dame, elle, se glisse entre les spectateurs, comme une anguille, parvenant à se défaire de ce muret et de tous ces gens qui la bloquaient pour finir par disparaître pour de bon dans la foule. L'estreventin la cherche alors du regard, mais peine perdue.

De toute façon, ils arrivent en vue du temple. Un sourire indéchiffrable effleure alors la grande bouche. Quand ca sera leur tour, il sautera en bas de sa selle pour aller descendre la Dame de Fernel de la sienne, prenant sa taille fine entre ses grandes mains. Il déposera Louise au sol avant de lui offrir un bras irréprochable pour leur entrée dans le temple, pour la cérémonie.  
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeLun 14 Sep 2020 - 15:14



- Ca me gêne quand vous faites ca.
- Quoi donc ?

La demoiselle aux yeux verts, vêtue des pieds à la tête des riches étoffes de couleurs assorties et de chainettes d'or, tapait du pied sur le sol de la ruelle humide en croisant les bras, désapprobatrice. Son regard  était posé sur sa comparse aux teintes de rose, de violets et d'argent. Cette dernière était occupée à asseoir sans grand ménagement un humain inconscient entre deux tonneaux vermoulus.

Le "ménagement" n'était clairement pas le plus grand point fort de cette demoiselle là. Lorsque la tête du mâle bascula en avant, elle la redressa en marmonnant dans une langue pleine de mystères quelques mots qui avaient tout du juron.

- Il n'est pas mort… La plus petite des trois, dont le pourpre et l'or resplendissait sous la lueur du soleil matinal, avait quitté du regard le grand mur qui lui faisait face pour le porter sur leur invité. Un haussement de sourcil interrogatif plus tard en direction de la demoiselle rose, elle finit sa question. ... N'est ce pas Liss?

- C'est pas la question. On aurait  pu essayer de discuter avant.
- Ca ressemble à une perte de temps.
- Il avait clairement trop bu.
- Aussi." Sur ces mots, l'imposante étrangère teintée de rose se releva en arborant un air satisfait. Le poivrot avait l'air de dormir.

Au loin, étouffé par les murs de pierre et de chaux, résonnait le brouhaha de la foule acclamant les futurs époux. Les trois artistes Vaani avaient observé avec curiosité le cortège avant qu'il ne franchisse la porte de la cité Péninsulaire. Elles l'avaient suivi encore un peu ensuite, bien que la masse des badauds avaient rapidement rendu la chose inconfortable. Trop d'yeux se posaient sur elles, trois pitons chamarrés émergeants de le foule et un sournois et happe-bourse ambitieux avait meme tenté de dérober la plus grande des trois. Il aurait sans aucun doute besoin d'aide pour se remettre l'épaule, mais elles avaient aussi toutes les trois convenu que le risque que les incidents s'accumulent n'en valait pas la chandelle. Et ce d'autant plus lorsque le cortège était passé.

Alors la plus petite des trois avait émis une idée, et elles s'étaient éclipsées, marchant rapidement dans les rues et ruelles pour devancer les mariés. Leur course les avait alors mené jusqu'ici, devant ce mur de pierre de taille autrefois blanches et parfaitement ajustées, dans cet endroit où personne ne les verrait.

L'étrangère dans les tons de rouge se frotta les mains puis leva un bras à l'horizontal, le regard brillant d'empressement.
- Allons-y.
- Je n'arrive pas à croire que... Vous savez, je ne sais pas faire ca en bougeant, je suis une artiste moi..." murmura sa comparse aux envoutants yeux verts.
- Moi aussi Elaheh, je suis une artiste. Reste calme et ca va passer tout seul." L'étrangère aux yeux de ce rose aussi intense que s'il était fait d'améthyste souriait.
- Tu ne me rassure absolument pas.

Suite dans un RP exterieur. J'inclus le lien ici dés qu'il sera créé.


Dernière édition par Shyn'tae Vaen're le Mar 15 Sep 2020 - 13:04, édité 1 fois
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Deejarah Sandrakis
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeMar 15 Sep 2020 - 8:23




J’avais grimpé sur une des façades de ces maisons de pierre qui bordaient la place devant le temple, comme je le faisais sur les haubans du Vol d’or, pour atteindre un point de vue assez haut afin de profiter du spectacle.  Mais c’était aussi une façon d’éviter de me retrouver happée par cette foule en liesse, tout ça parce que deux nobliaux s’espousaillaient. Tout le monde semblait ravi pour eux. Quelque chose que je peinai à comprendre même si j’avais moi-même profité de l’ambiance festive, la veille au soir.

Pas au point de me réjouir pour des gens que je ne connaissais nullement ! Ce qui n’était pas du tout le cas de Ballast qui lui, avait absolument tenu à faire partie des privilégiés qui entreraient dans le temple.

- Je croyais que c’était réservé aux nobles ! Et aux dernières nouvelles tu ne l’es pas ! A moins que gaudrioler avec ces « gentes dames » t’ait anobli par la même occasion ?

Je m’étais moquée de lui, sans pitié pour son vieil âge. Ca n’entrait jamais en ligne de compte entre nous, sauf quand ça devenait prétexte à plus de piques encore ! J’avais même ajouté :

- Et puis quel intérêt pour un aveugle d’y aller ? Tu n’pourras même pas profiter du spectacle.

Ouais je sais, il n’était pas si aveugle qu’il aimait à le faire croire mais de là à vouloir aller à cette cérémonie ! Et Ballast m’avait répondu avec la même ironie.

- L’intérêt ce n’est pas de voir mais de se faire voir. Et je peux t’assurer qu’on n’a rarement pareille occasion ! Et jeune fille, depuis l’temps, je pensais que tu avais appris à regarder plus loin que le bout d’ton nez ! Déclaration qu’il avait accompagnée de quelques petits coups de son bâton sur ce fameux nez.

Il s’était alors vanté que l’une de ses « relations », une de celles qui faisait partie de la cour des fiancés, lui avait proposé de l’accompagner, proposition qu’il s’était empressé d’accepter, de bien entendu.  Je m’étais encore moquée de lui, jusqu’à cet instant où je le vis paraître en fin de cortège en grand bobant, chevauchant royalement une monture au moins aussi déguisée que tous ces histrions. Mordiable c’est qu’il ne m’avait pas menti !

Je me mis à rire, perchée sur mon balcon, admirant tout de même la détermination de mon maître. Pour être vu, ça sûr, il allait être vu de toute la foule amassée alentours et de tous ces beaux nobliaux.

A présent que j’avais vu ce que je voulais voir, je ne m’attardai guère, accordant tout de même un peu d’attention aux héros du jour, le couple qui venait en tête de ce beau cortège. Certes je fus bien obligée de reconnaître qu’ils étaient beaux, même sans leurs atours. Est-ce que la noblesse ajoutait à leur beauté ? Peut-être, peut-être que tout cela était subjectif.

Pour le moins, je trouvai la future mariée d’une beauté remarquable qui n’avait rien d’embisé. Ma curiosité assouvie, je pouvais donc désormais quitter la place pour aller farfouiller ailleurs, à la découverte d’autres nouveautés.


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Griffon de Langehack
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeVen 18 Sep 2020 - 20:49


Griffon ne voyageait évidemment pas seul, après tout c’eut été indigne de son rang, mais il avait fait en sorte que sa suite soit la plus réduite possible. A sa droite se trouvait sa fille, Prudence, qui montait un coursier noir aux reflets dorés, assise sur une sambue que la jeune femme avait faite modifier pour pouvoir monter à cheval sans être restreinte au seul pas ; certains dirent que c’était là un emploi bien inutile des souverains du marquisat alloué au Collège Langecin mais l’aînée de Langehack s’en moquait éperdument. Si sa nouvelle selle l’obligeait à conserver ses jambes d’un seul côté, comme c’était le cas auparavant, son assise était bien plus stable. Ses pieds reposaient sur une planchette là où se trouvait traditionnellement un étrier et ça lui permettait d’étaler toute la magnificence de sa cotehardie, des brocards qui la composaient et des bijoux qui la réhaussaient. Plus particulièrement la grosse émeraude qui était tenu juste au-dessus de sa poitrine par des arabesques d’or et qui n’était pas sans rappeler la couleur de ses yeux. Il ne manquait qu’une poignée de centimètres avant que la traine ne touche le sol et les longues manches ouvertes et évasées tombaient librement sur le dos de l’animal dont elle tenait fermement les rênes.

Quant au marquis, qui était perché sur son destrier dont on ne pouvait que deviner la robe à partir des pattes, complétement recouvert d’une couverture frappée des armes de son propriétaire : un dragon d’or marchant sur un fond bleu et blanc, il était habillé plus modestement. Ce qui n’était pas bien compliqué en réalité. Il portait un doublet aux longues manches rouges et jaunes, closes, avec des perles qui courraient le long du bras ; le col relevé cachait en partie une petite fraise en dentelle formant des godrons réguliers et symétrique qui lui ceignait le cou. Par-dessus se trouvait une brigandine qui était peinte de scènes de chasse où apparaissaient la DameDieu. Un pantalon de lansquenet blanc et noir lui descendait jusqu’aux genoux à partir desquels des cuissardes-poulaines avec des pointes d’une cinquantaine de centimètres taillées en ogives prenaient le relai ; aux pointes se trouvaient un anneau avec une chaînette d’argent qui était attachée au sommet des cuissardes faisant prendre la forme d’un croissant de lune auxdites pointes.

Chevauchant à la tête d’une poignée des grands noms langecins, y compris Maël de Missède, que le marquis avait décidé d’éloigner d’une baronnie bien trop trouble à son goût, le reprenant ainsi à son service comme page ; chaque noble, ou couple de noble, avait apporté avec lui quelques hommes d’armes qui avaient l’insigne honneur de porter haut leurs couleurs et c’était à Maël de porter la bannière au dragon d’or.
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeLun 21 Sep 2020 - 22:08


Le peuple qui au passage des nobles seigneurs applaudissait, éclata de plaisir quand les pages lancèrent les premières pièces à leur encontre. De quoi réjouir le peuple du peu de richesse que leur donnait ce jour-ci, et pour tous les mal contents qui se plaignaient de perdre une journée de travail : elle se trouvait bien rentabilisée ! 
Le chemin continua ainsi de la grande masse sombre du château, qui surplombait la cité, jusqu'au temple.
Et on aurait pu croire qu'on fêtait ici une grande victoire : accompagné par ses plus fidèles compagnons et Tibéria à ses côtés, Lohie paradait avec aplomb tandis que les musiciens et les deux hérauts, accompagnés de quelques hommes d'armes, tentaient tant bien que mal de frayer un chemin à l’heureuse troupe, écartant les badauds comme ils pouvaient tout en jouant quelque chansonnette que la plèbe noyait dans une exclamation générale.
La foule aimait les grands mariages et les réjouissances. C’est qu’on pouvait y voir parader l’aristocratie dans ses plus beaux apprêts, y festoyer, s'y soûler de chansons et de vins avant qu’enfin n’advienne le repas public.
Aujourd’hui, elle jappait son bonheur pour le vicomte et sa mie.
Ce soir, elle s'y enivrerait de bals, de chansons et de vin du Val dans les rues de la ville, en l'honneur de cette belle et gentille dame suderonne que s'en allait épouser leur seigneur et maître. 
Se penchant par dessus le col sa monture ombrageuse, il se tourna vers Tibéria, ses paroles à peine audibles sous la clameur populaire :

« Ecoute ma mie, comme le peuple t'aime déjà ! Il semble t'avoir adopté ! »

C'était voeux pieux, sans doute, tant l'humeur du peuple était volatile et changeante. Mais le chevalier avait à coeur de rassurer sa belle en cette première montre à ses bons et loyaux sujets.
Enfin, ils approchèrent du temple et descendant de leurs montures. L'édifice était surmonté d'un dôme. Il présentait une façade de pierres grises et des baies en arceau. La suite et les mariés gravirent la volée de marches du sanctuaire, tandis qu'en bas : les jongleurs, les pages et les ménestrels, restés avec les chevaux et les valets, continuaient à pincer leurs cordes et entonnaient leurs chants, qui peu à peu s’amoindrirent, à mesure que les mariés et leur suite entraient dans le sanctuaire.
Parvenu dans le temple, on salua les prêtres de Néera et d’Arcamenel, et chacun prit sa place sur les bancs de part et d'autre de la nef.
Sur la droite vinrent s’installer les témoins de l’époux : le beau Faeneste de Fayole, le doux Pietro des Isles et le redoutable Caylus. Lohie, lui, patientait debout, au côté des prélats et de Tibéria. La cérémonie allait commencer.
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Gaël de Laval
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeMar 22 Sep 2020 - 10:41

Linaëlle:


_ Adoncques ma tendre, quelle sensation cela fait de pouvoir de nouveau cavaler sur les routes ?
_ J’en avais presque oublié la désagréable sensation des obstacles naturels.
_ Tu sais qu’une monture te sera toujours réservé.
_ Oh je suis une piètre monteuse, nul n’ignore cela. Marcher me conviendrait aussi bien mais…
_ Jamais lors de cérémonies officielles.
_ « Jamais lors de cérémonies officielles ».


Tu tournes la tête de gauche à droite pour lui rappeler que malgré son double rang, lors d’événements laïques c’est son titre de Dame qui prévaut. Elle s’y est faite autant que tu t’es fait à sa prêtrise. Finalement le compromis est bon, il est clair que ce mariage aurait pu être une mésalliance d’un point de vue de politique extérieure mais en politique intra-marquisale, cette union est une bénédiction. Non seulement Linaëlle reçoit l’amour qui lui a fait défaut dans son adolescence mais en plus tu ressens un respect plus grand de la part de tes vassaux et des membres de ta cour. Comme si la parole d’un sire validée par une prêtresse ne pouvait être remise en cause. Alors si en plus tu écoutes les avis… nous obtenons une seigneurie qui marche au pas et qui aime ça ! Une seigneurie qui fonctionne, c’est une seigneurie qui rapporte. Que demander de plus ?

Le couple seigneurial et à nouveau régent de Missède passa les portes de la ville peu après le marquis. On ne pouvait donc pas vraiment dire que le meilleur était attendu pour la fin. Un fiacre coloré et décoré d’un gerfaut doré, d’une croix rouge et d’un calice blanc se fraya un chemin dans les rues animées, accompagné de huit chevaliers, deux membres de l'Ordre Hospitalier et d’une dizaine de sergents dressants des bannières.

_ Cela ne te rappelle pas quelque chose…
_ Peut-être…


Ils sortirent du fiacre à proximité du temple, toi en tenue militaire, elle vêtue d’une robe bleue et blanche. Bras dessus, bras dessous, vous pénétrez le temple pour tomber nez à nez avec Griffon et Prudence. Tu ne caches pas ton sourire en présentant tes respects au marquis. Linaëlle fait de même, puis tu fais mine de déposer un baiser sur le dos de la main de Prudence.

_ Votre Excellence, ma Dame, j’espère que votre voyage s’est déroulé sans encombre.

Maël n’était pas bien loin et ne tarda pas à rappliquer avec un grand sourire. C’est vers Linaëlle qu’il s’approche en premier, s’inclinant humblement avant de la prendre dans ses bras et de subir ses baisers. Puis c’est à ton tour d’être assaillit par son amour. Tu t’accroupis pour lui faire la bise et lui dire quelques mots avant le début de la cérémonie. Derrière son épaule, tu ne manques pas de noter une femme au teint bien plus pâle que vous autres du sud. Tu la regardes quelques secondes, assez pour la détailler et libérer un sourire -vu ou non.
Mais déjà il fallait rejoindre les places. Tu te redresses.

_ Nous vous suivons votre Excellence.

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Tibéria de Soltariel
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeMer 23 Sep 2020 - 22:39

« Ils sont aussi là pour toi. Le peuple t’adore. »

Tibéria l’avait constaté depuis son arrivée ici. Lohie était un homme non seulement respecté, mais également apprécié. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’un ne va pas forcément avec l’autre. Que Papincourt soit en liesse ne voulait pas nécessairement dire qu’ils aimaient Tibéria. Ça, c’est quelque chose que la jeune femme ne pourra gagner qu’avec le temps. Dans l’immédiat, qu’ils soient là pour elle ou pour Lohie n’avait que peu d’importance. La bonne humeur générale était contagieuse. Il était impossible de ne pas sourire devant autant d’exubérance. Elle pouvait le sentir jusque dans ses veines. Après un moment, ses dernières réticences disparurent complètement. Si un problème devait se présenter, il sera adressé. Pour l’instant, il n’y avait aucun nuage à l’horizon.

L’ultime destination de la parade était évidemment le temple, dont la façade avait été paré en prévision du mariage. Les époux accompagnés de leurs invités de marque pénétrèrent à l’intérieur. Tibéria adressa un regard à sa sœur qui lui répondit avec un sourire avant de prendre place à son tour. Elle était avec Sofia et Guillaume, ce dernier essayant vraisemblablement de se cacher sous les jupes d’Antonia. Il n’aimait vraiment pas être le centre d’attention, mais à cet âge, comment pouvait-il comprendre ce qui était en train de se passer. Elle détourna finalement les yeux pour regarder Lohie ainsi que le prête qui allait officier la cérémonie. C’était amusant de se trouver là. Quelques ennéades plus tôt, ces mêmes témoins s’étaient tenus à leurs côtés, nettement moins bien vêtus cette fois, remplissant exactement le même rôle, mais dans un temple de Diantra. Ce mariage était nettement plus pour le peuple que pour eux.

« En ce moment où Lohie du sang des Brandevin et Tibéria du sang des Soltari-Beronti se présentent devant Vous, ô Bienveillante Déesse, nous prenons l’engagement de faire respecter le Choix en Votre nom et selon Votre volonté car c’est dans la joie et sans contrainte que nous sommes rassemblés ici aujourd’hui pour unir deux vies.

Soyez, ô DameDieu, témoin de ce Choix qu’ils font ici, librement, et qu’ils auront à garder tout au long de leur vie. Donnez-leur d’être sincères comme Vous êtes sincère. Donnez-leur d’être bienveillants comme Vous êtes bienveillante. Donnez-leur d’être clairvoyants comme Vous êtes clairvoyante et que par la grâce de vos bénédictions, ils puissent faire le Juste Choix. »


À ce point, Tibéria pourrait probablement officier un mariage sans aucune difficulté. Elle connaissait les paroles par cœur ainsi que toutes les étapes sur le bout des doigts. C’était d’ailleurs le moment où le prête les tenait par le menton pour qu’ils se regardent dans les yeux au moment où le marié devait prononcer ses vœux.
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeVen 25 Sep 2020 - 2:40

image non contractuelle des vêtements de Dante. :

Que dire... Tandis que les prunelles dépareillées, la marron avec sa couleur d'écorce, la verte sagement cachée sous le rebord du chapeau excentrique à la plume sanglante reprenant la teinte de son manteau brodés de jais, le pourpoint de brocard noir simple, ton sur ton, avec seulement l'argenté de ses boutons pour égayer le tout, argent repris sur sa fantasque broche stylisée. Sans poulaines, les solides bottes cirées de frais. Le cavalier de Dame Louise passe inapercu.

Et c'est bien ainsi... Il peut regarder ainsi sans trop d'indiscrétion, les nobles et leurs atours. Lui, de Ténèbres et de sang au milieu de ces Saphirs et émeraudes, Ces Rubis chatoyants sur fond de blancs, d'argents ou d'ors. La dentelle rouge sombre, seule concession à une mode qu'il n'aime pas du tout, est neutralisée par le port de gants en cuirs noirs et fins. Des pantalons à la coupe simple. Tout en lui hurle l'anachronisme dans ce fastueux étalage de richesse. Et, vous savez quoi? Il adore ca. Surtout en regardant les genres de grosses loupes partant des souliers, attachées aux mollets de qui il sait être un noble d'importance, tant il est chamarré et vêtu avec exubérance.

Se penchant un peu, il murmure quelque chose à sa cavalière, la Dame de Fernel, d'un ton interrogatif.

Mais qu'est ce que ca peut bien être que ces choses qui servent de chaussures? Ce n'est tout de même pas une poulaine non?

Eux, ils s'amusent à avoir froid, mais l'Estreventin se les gèle réellement tout de même, d'où son manteau.

Au regard, suivi d'un sourire, d'un grand blond aux yeux, Arun regarde alors la châtelaine.

Ca ne fait même pas cinq minutes que nous sommes là et vous attirez déjà les regards ma chère. Ca veut dire que je fais bien mon travail. Venez...

Et de la guider, du haut de son mètre quatre vingt, vers leur place assignée, dans les bancs plus à l'arrière. C'est bien. Pieusement, ils assistent alors à la cérémonie, le grand homme se penchant parfois pour murmurer ce qui semble être une question à l'oreille de Louise. Manifestement, les moeurs Péninsulaires sont source de curiosité pour lui, à en juger les regards qu'elle lui tourne parfois en lui répondant du même ton, audible de lui seul.    
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MessageSujet: Re: [Festivités] Le mariage   [Festivités] Le mariage I_icon_minitimeVen 25 Sep 2020 - 8:21


Elle a rabattu la lourde cape de manière à pouvoir descendre de cheval de manière élégante. Les grandes mains d’Arun l’enserrent pour l’aider à rejoindre le sol avec grâce, non sans provoquer un petit rire discret chez la châtelaine. Enguerrand s’approche pour prendre les rênes de Lasgalen, pendant que Guillaume, lui, s’occupe de Melkor, flattant le bel animal à l’encolure, comme il a pu le faire dernièrement. Louise, une fois au sol, paraît bien petite à côté de cet homme qui lui tend le bras. Même la tiare qu’elle arbore ne permet pas vraiment de réduire l’écart de taille entre eux. Cela étant, elle est paisible et plutôt contente. Les clameurs des gens, l’odeur des fleurs, foulées aux pieds, toutes ces couleurs et toute la liesse, ne sont rien en comparaison de ce qu’elle ressent. Une immense et très intense satisfaction. Il se penche vers elle pour murmurer quelque chose, Louise regarde alors les invités, cherchant du regard ce qui a ainsi attiré son attention puis lève les yeux au ciel. Replaçant correctement la cape sur ses épaules, elle dit, le plus tranquillement du monde :

- Il va falloir que je t’explique deux ou trois choses. Allons-y.

Elle dépose sa main sur l’avant-bras d’Arun et avance, aussi élégamment que possible. Après des jours de confort léger et aérien, la voilà emprisonnée dans du velours et des soies brodées, ce qui n’aide pas du tout à garder une démarche irréprochable. La peste soit de ces laçages…

- Ce sont des poulaines en effet. Plus elles sont longues, plus la personne qui les porte est d’importance. J’ignore de qui il s’agit mais ce n’est certainement pas le dernier des pécores. Probablement un Comte ou un Marquis. Peut-être même un Duc, je n’en sais rien, nous sommes trop loin pour voir sa bannière et ce n’est pas très important, de toute façon.

Comment pourrait-elle, d’ailleurs, reconnaître toutes les bannières ? Elle connaît et reconnaît celles de toutes les seigneuries du Duché de Serramire mais au-delà…

- Les très grands de ce monde ne demeurent qu’en cercle très restreint et très souvent fermé. Toi et moi avons donc fort peu de chances de converser un jour avec cet homme, alors profite et observe, pour augmenter tes connaissances. Ce n’est pas tous les jours que tu auras l’occasion de croiser un tel seigneur. Cependant, pour en revenir aux poulaines…

Louise se penche vers son interlocuteur tout en marchant, murmurant de manière à n’être entendue que de lui :

- La légende raconte qu’elles servent à ménager l’égo des gentilshommes en dispensant plus bas une longueur inversement proportionnelle à ce qu’ils ont plus haut…

La châtelaine esquisse un radieux sourire espiègle avant de regarder la foule. L’art de l’irrévérence sous un sourire innocent, en pleine cérémonie de mariage…Elle adore ça. Et ne s’en privera sans doute plus jamais maintenant qu’elle y a goûté tout au long de son périple pour parvenir à Papincourt. Dante s’arrête, regarde ses bottes, puis Louise, avec un léger sourire en coin, arrogant et assumé. Le sourire de matou apparaît, franchement crâneur, un sourire que Louise perçoit avant de lever, à nouveau, les yeux au ciel, terriblement amusée à présent sans toutefois oser en montrer quoi que ce soit. Elle garde pour elle les commentaires qui lui viennent naturellement à l’esprit et qui n’ont pas leur place dans un tel cortège plein de dignité…
Compte tenu de son rang, Louise est une des dernières à entrer, ce qui lui permet de prendre le temps d’observer la foule, derrière, immense et heureuse, puis les invités de prestige, tout devant. Il y a tant de jolies dames et de beaux seigneurs tous chamarrés. C’est un vrai régal pour les yeux. Des yeux noisette qui s’arrêtent sur un jeune homme blond qui lui sourit. Ah. Heu. Elle sourit poliment à son tour avant de saluer d’un léger signe de tête avant de regarder ailleurs, tout en grondant Arun après sa remarque:

- C’est ma robe. Cette couleur attire les regards. Et ne t’attribue pas tous les mérites, non mais dis donc… Allez, on y va.

Ils prennent place derrière les plus grands. Elle, droite et digne dans une robe qui l’étouffe et lui, posant sans arrêt des questions, auxquelles elle répond machinalement, se concentrant sur ses murmures à lui, plutôt que sur celles des mariés, du prêtre ou de toute autre personne prenant la parole. Et la raison en est fort simple et entièrement personnelle. Il s’agit ici de l’épreuve du feu pour Louise : assister au bonheur de deux personnes qui s’unissent sans chanceler. Si elle sort du Temple avec le sourire alors…Elle aura réussi et n’aura pas fait tout ce voyage pour rien. Et pourtant…c’est difficile. Extrême. Même si elle est heureuse, sincèrement, pour les mariés, elle ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec sa propre situation. Un parallèle entièrement à son désavantage. Tout ce combat est insoupçonnable sous les boucles brunes et le regard noisette. Sauf peut-être pour celui qui se trouve à son côté et auquel elle formule une demande :

- Donne-moi ta main. S’il te plaît.

Il la connaît bien. Il saura au son de sa voix que le moment est particulièrement périlleux pour elle. Difficile. Elle demande un soutien discret. Juste un petit geste. Et il la lui donne, cette grande main qu’elle réclame, tout en murmurant des choses irrévérencieuses à propos d’une dame assise deux rangs devant eux. Louise dissimule cet échange dans un pli de sa cape, et se sent soutenue, aidée, apaisée, alors même qu’elle sait qu’un contact de ce genre est une douleur pour lui. Elle n’insistera pas trop, par respect pour cela, lui rendant sa main après quelques instants, avant de lui lancer un regard plein de gratitude. C’est tout ce dont elle a besoin, ici et maintenant.


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