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 Histoire de coeur. (solo)

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Dante Corvac
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MessageSujet: Histoire de coeur. (solo)   Histoire de coeur. (solo) I_icon_minitimeVen 13 Nov 2020 - 14:14

PandémoniumLieu du RP : Papincourt
Date du RP : Lors des noces de Papincourt.
circonstances du RP : Rêves de la nuit précédant le tournois
Ambiance du RP : Drama romantique.





Un amas de tissus, appuyé sur la porte, remue doucement... Epuisé des dernières ennéades, il dort. Mais ce n'est pas un sommeil reposant. Loin de là. Il rêve notre homme. Il rêve à ce qu'il aurait pu être. Parfois, il a l'Impression d'être dans la peau d'une autre. Mais ce ne sont que des rêves, tout est permis n'est ce pas? Surtout qu'il ne s'en rappellera même plus au petit matin. Approchons nous et glissons nous alors, tout près de lui, dans ce monde onirique.

************



Les torchères avaient été remplacées et la lumière oscillait avec gaîté sur les panses rebondies des invités repus et les visage avinés des seigneurs heureux. Pour ma part, je n'avais mangé qu'avec parcimonie. Les mets sur les tables ne me rassasiaient point et leur goût s'approchait bien trop de celui de la cendre pour que je puisse en profiter véritablement. J'avais fini par me convaincre que rien de ce que j'avais vu ce soir ne changeait quoi que ce soit à mes projets. Ernest n'était pas là, c'était la preuve qu'il ne m'avait pas menti. J'avais haï Shyn d'avoir eu cette idée d'artiste et de mariage à la seconde même ou j'avais posé les yeux sur l'indicible, mais la vérité était qu'elle n'y pouvait rien. Je n'y pouvais rien non plus. Et ça me donnait la nausée.

Pourtant, j'avais assez d'expérience en ce domaine pour ne rien en laisser paraitre. J'étais venue pour une raison bien particulière, à moi d'assumer les tours maudits du destin. A moi de me souvenir qui j'étais et pourquoi. La rancoeur et la colère qui s'étaient peu à peu adoucis depuis un mois avaient fait place à un nouveau flamboiment douloureux. Du coin de l'oeil, à plusieurs reprise, j'avais posé les yeux sur ce dont ils m'avaient privé. Je mesurais la distance parcourue. L'impossibilité de retour. L'imperfection. Les rires. Les regards doux. L'ambience festive. Le tout construit sur cette hypocrisie profonde qui caractérisait ce pays. Mieux valait oublier tout cela et profiter de cette soirée. Mieux valait écouter et rire de leurs fanfaronades. Noter qui ne l'emporterait pas dans le Néant.

Les attractions s'étaient poursuivies après notre numéro et si nous avions participé un fois ou deux, l'une pour danser, l'autre pour jouer, moi pour chanter accompagnée d'un air de oud, le rideau était définitiviement tombé pour ce soir. Les conversations au-dessus des assiètes étaient terminées. Les uns et les autres commençaient à s'émouvoir et à bouger, parlant fort et dansant peu droit. Jeune et joueuse, je riais aux blague insipides d'un vieil homme et laissait les yeux de ces monuments de piété se repètre du spectacle de ma peau mise à nue. A ceux qui s'inquiétaient de ma santé ou de la température de la salle, je n'offrais qu'un sourire et une parole frivole pour échapper à l'attention.

Debout dans un coin près des musiciens, je conversais avec un courtisan et un chevalier de scylla. L'un de ceux que j'avais vu se battre la veille ? Je n'en étais pas certaine, mais il était jeune et fanfaron. L'un était sûr de sa beauté, l'autre de son esprit à la culture supérieures. Les deux semblaient éprouver un même attrait pour l'exotisme d'une femme dans ma tenue. Un ennui mortel en somme. Au moins avait-il la langue leste et sous couvert de vouloir se faire mousser, il m'expliquait en long en large et en travers les us et coutumes de sa noble contrée. De temps à autre, je laissais échapper un rire crystallin à l'une de ses plaisanterie et orientait de temps à autre la conversation sur l'un ou l'autre des invités, l'un ou l'autre des problèmes diplomatiques qu'il évoquait à demi mots.


***********

Une pause, un instant de noir absolu, un changement de point de vue, de personne... Instinctivement, il sait qui il est en cet instant. C'est étrange.


***********


Faire bonne figure, c’est de l’art. Faire bonne figure parmi des seigneurs et des dames inconnus, c’est de l’art poussé au rang de maestria. Et en cela, Louise est loin d’être une virtuose. Oh bien entendu, pour quiconque la rencontre pour la première fois, elle donne l‘image d’une demoiselle charmante, bien élevée, douce et polie, l’image même de ce que l’on est en droit d’attendre à une telle tablée. Pourtant, quand on gratte un peu la surface et qu’on observe Louise de plus près, on peut noter des signes discrets d’ennui, d’imperceptibles mouvements d’humeur, voire même une légère impatience. Et le seul à pouvoir éventuellement le remarquer est également le seul être qu’elle connait personnellement dans toute cette bruyante assemblée. Un être qui n’est même pas assis à ses côtés.

La châtelaine a un regard distrait pour les personnes présentes. Les convives importants, là haut, plus loin, les rires, les serviteurs qui vont et viennent à un rythme soutenu. Oui, c’est effectivement une très belle soirée pour qui sait l’apprécier.

-          Il fait trop chaud ici, c’est insupportable.

Et voilà. C’est pensé. Elle se trémousse d’inconfort sur le siège qu’elle occupe. Les velours, les soieries, les laçages, tout cela est bel et bon, c’est joli à voir et à regarder mais c’est juste impossible à supporter dans une telle touffeur. Elle donnerait cher pour une balade sur le chemin de guet à Fernel, pour laisser le vent s’insinuer en elle et lui apporter la fraîcheur qu’elle aime tant. Ici, en plus de la chaleur, il y a également les senteurs lourdes des graisses de nourriture et de gens à l’hygiène discutable parfumés pour l’occasion. Un mélange détonnant qui lui fusille le nez et qu’elle dissipe par de fréquentes gorgées de vin fort et épicé. Son voisin de gauche, un vieux barbon pansu à la barbe garnie de miettes de pain vient de se pencher vers elle, exhalant une si épouvantable haleine qu’elle en pâlit. Pourtant, elle ne bouge pas, elle écoute avant de répondre ce qu’elle pense être un bon mot. Un éclat de rire garni de nourriture éclaboussera sa figure, qu’elle essuie à l’aide d’un carré de tissus posé à sa droite. Le sourire doux se transforme en sourire poli.

-          Je vous prie de m’excuser.

La châtelaine se lève. Les voisins de tablée restent assis, occupés à se raconter des choses, des événements dont elle ne comprend pas la teneur. Elle les regarde, perplexe, avant de s’éloigner et se diriger vers un endroit moins bondé. Il doit bien y avoir un balcon quelque part, dans ce château. Le velours rouge sombre de sa robe glisse sur le sol, quelques instants, avant de s’arrêter à une fenêtre ouverte, derrière une colonne, loin des regards. Juste ce qu’il lui faut. Un peu de solitude et un peu d’air.

Elle est ici et pourtant son esprit est déjà ailleurs, voguant entre les montagnes enneigées qu’elle chérit et les rues aux épices dont elle ignore tout. Elle a hâte, tellement hâte de poursuivre sa route pour découvrir ce monde qui la passionne. Louise a hâte de vivre, tout simplement. Elle a hâte de liberté, loin d’ici, où elle a le sentiment de ne pas tellement être à sa place. Être une dame seule au milieu de gens inconnus relève de la gageure. Ou de l’acte de foi en son prochain. Or, Louise n’a envie d’expérimenter ni l’un ni l’autre. A dire vrai, si elle le pouvait, là, tout de suite, sans réfléchir, elle se faufilerait jusqu’à sa chambre, enfilerait un pantalon, une chemise et une cape pour chevaucher Lasgalen une heure ou deux.  Et pourtant, à cela, il faut pas y songer un instant. Tout cela sera possible le surlendemain, quand le tournoi aura pris fin. Là seulement aura-t-elle le loisir de faire ce qu’elle veut. En attendant, il lui faut tenir son rang, aussi modeste soit-il.

-          Allez, dans une demi-heure, ils seront tous ivres, je pourrai filer discrètement, pense-t-elle encore.

Après avoir inspiré une franche goulée d’air plus ou moins frais, elle sort de sa cachette et se dirige vers sa place, non sans chercher du regard le cavalier au large chapeau et aux dentelles rouges. Peut-être qu’il s’amuse, lui. A dire vrai, tout le monde doit certainement mieux s’amuser que Louise, en cet instant précis où le vieux barbon lui fait signe de sa main épaisse garnie de sauces diverses. Faire bonne figure, c’est de l’art mais aussi une épreuve, parfois.
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MessageSujet: Re: Histoire de coeur. (solo)   Histoire de coeur. (solo) I_icon_minitimeVen 13 Nov 2020 - 19:31

Arun

De l'ennui... Assis en plein milieu des chevaliers, Sire Arun , qui ne veut pas divulguer son nom, fait quand même bonne figure. Le chapeau? Il l'a laissé à Guillaume avec son manteau. Ses cicatrices soigneusements camouflées, ses habits, ses boucles d'encre liquides jouant avec ses omoplates, tout lui donne l'air d'un Suderon tel qu'enseigné par le vieux croûton d'Elazar. Ce qu'il ne peut cacher par contre est son accent étranger. Il joue le jeu, écoute ses adversaires du tournois du lendemain se vanter à qui mieux mieux de leur exploits... Lui donnant des indications, celui là fera le fat. Lui, dans le coin, n'est pas en confiance. En un mot comme en milles, il est en mission, évaluant par leur prouesses verbales et gustatives d'aujourd'hui la menace de demain. L'oeil couleur d'écorce passe sur els convives, remonte le long des tables, voit Louise faire quand même bonne figure entre ses deux voisins de table, continue plus haut, croise les mariés et s'y attarde un léger moment Passe sur les invités d'importance, évaluant, soupesant, analysant sommairement le comportement de tout un chacun. Et ce, à plusieurs reprise.

Avec la patience qui le caractérise lorsqu'il est en mission, l'homme supporte les plats et les vantardises des chevaliers, les excès des autres de toute sorte. Il s'invente bien quelques fanfaronnades lui aussi pour faire bonne mesure, mais c'est surtout pour que quelqu'un d'autre réenchérisse et qu'on ne l'oublie. De plus, pas habitué aux plas riches et fastueux, il picore, mais sans vraiment manger autre chose que de la viande. Aussi, quand Louise se lève pour aller prendre l'air, il prend congé de sa tablée avec un plaisir certain. Toute cette hypocrisie et ces faces de faux jetons pleins de sourires à fossettes l'indispose grandement. S'ils savaient que Arun a tué plus qu'eux probablement. Et de sang froid... Cette connaissance le fait sourire intérieurement.

--Messire, veuillez m'excuser, la Dame de Fernel m'a fait signe et a l'air souffrante. Je vous reviens . .

Avec une aisance quelque peut différente des autres, le chevalier va rejoindre la Dame. Louise n'a pas à le chercher longtemps. Il est déjà devant elle, cachant le gros gras et la redirige vers l'extérieur sans en avoir l'air.

--Dame, vous allez bien? En totu cas, vous tombez bien..
- Il fait trop chaud ici. Bien trop chaud pour apprécier l'ambiance de cette jolie fête. Trop de gens, trop de bruit. J'avais besoin d'un peu d'air frais..

Il l'observe un court moment, le sourcil haussé. Ca lui prends quelques secondes se rappeler que Louise de Fernel est une pure créature du Nord. Si lui a froid en permanence, elle doit être comme Cécilie et souffrir de la chaleur. Le regard du chevalier se teinte d'amusement.

--Je vois. Marchons un peu alors, voulez vous? Histoire de vous soustraire à vos voisins de table. Cette nuit est votre jour de chance. J'aimerais vous présenter à des gens qui me sont chers. Vous aimeriez rencontrer les lionnes? .

Elle hausse légèrement un sourcil, se demandant en quoi cette nuit pourrait être chanceuse. En un sens, elle l'est déjà. Puisqu'il est là. Elle ne demande rien de plus, à vrai dire. Aussi, à sa demande, elle reste légèrement perplexe, avant de demander, intriguée:

-Les lionnes?

En un sens, peu lui chaud que ca enthousiasme ou non Louise (tu peux éditer pour marquer ta réponse) Le voilà qui la guide de son bras, encore droit comme un I majuscule, à la mise impeccable là où les autres ont commencé à être tachés et débraillés, les ondulations de ses cheveux laissés libres luisant doucement à la lumière ambiante. Il la fait louvoyer parmis les poivrots et les convives vers la femme de ses pensées. Arun entend le rire de la lionne et ca lui plait. Ca lui plairait encore plus si ce rire était vrai et s'il lui serait destiné. Si les yeux bleus se posaient sur lui. Relevant le menton, avec un art consommé, il arrive et les insère, Louise et lui, entre les deux jeunes jars soupirant autour de la splendide créature. Le sourire qui étire un côté de sa grande bouche est différent. Laissant paraitre un flegme et une assurance tranquille d'homme fait, il s'incline devant SA dame. Sa révérence telle qu'il l'aime. Parfaitement exécutée dans toute son extravagance.

--Mademoiselle, pardonnez mon interruption, je me présente, Arun Claude de Corvac, mais appelez moi Arun... Puis je humblement vous demander une audience privée au nom de la Dame de Fernel, ici présente?.

Dit il simplement, chassant les deux jeunes coqs de par sa prestance. Peut-être en prendront ils ombrage. Peut-être que non. Le fait est qu'il leur défoncerait bien leur sale gueule. Garati n'est pas un vulgaire trophé sur lequel baver. Quand l'homme se redresse, les prunelles couleurs de forêt et de terre riche se posent dans le bleu. Le sourire s'élargit. Manifestement, il prend son pied dans cette situation. Il est vrai qu'Arun a eu tout le banquet pour se remettre de sa surprise initiale, lui...

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MessageSujet: Re: Histoire de coeur. (solo)   Histoire de coeur. (solo) I_icon_minitimeVen 13 Nov 2020 - 19:32



-Shyn-

La rumeur disait que parfois, des prima sanguis faisaient venir à leurs fêtes des créatures sauvages et dangereuses. En montrant qu'ils ne ressentaient nul peur face aux bêtes et qu'ils les dominaient, les contraignaient à l'obeissance -qui en général se restreignait à l'absence de décés dans l'assistance-, ils affirmaient ainsi haut et fort leur ferveur et leur force. Parfois même, les bêtes pouvaient participer à quelques tours amusant pour impressionner d'autant plus les convives. Evidemment, les prima étant ce qu'ils étaient, l'histoire racontait aussi qu'ils s'étaient aussitôt lancés dans une saine compétition qui avait vu les participants se procurer des créatures toujours plus dangereuses, jusqu'à ce que le culte de Zakh'bar n'ait d'autre choix que de brûler la demeure du plus ambitieux après qu'elle se soit retrouvée infestée de choses trop indicibles pour être décrites.

C'était apparement un comportement habituel chez les puissants. Les humains n'étaient manifestement pas si différents des drows à cet égard. Les drows étaient venus de leur lointaine contrée et n'avaient tué personne. Elle avait dansée pour eux, et personne n'était mort, du moins pour l'instant. Les lionnes avaient mangé ensemble soumises aux regards curieux, insistants voire trop souvent concupiscents de l'assemblée. Elles étaient les lionnes de Nisethis, dangereuses créatures que personne ne craignait. Si elle ne faisait guère preuve de concupiscence, Talrae leur renvoyait volontier leur curiosité. Garati lui avait designé les convives qu'elle connaissait. Elle avait bien évidemment remarqué la présence de Gael, le frère de son amie, et n'avait su quoi ajouter à un regard pour soulager sa partenaire.

Une fois, elle était revenue sur scène pour danser à nouveau, lascive et vive comme l'air. Cette fois-ci, les mouvements lents de leur danse commune avaient laissé place à un ballet rapide, souple et aérien. Rien de risqué, quelque chose qu'elle avait mis au point il y avait des décennies de cela comme démonstration festive de son art pour les connaisseurs du Puy d'Elda. Oui, certaines danseuses pouvaient achever leur representation par quelques pas si légers que l'air suffisait à les porter. Ce n'était pas de la sorcellerie bien sûr, seulement une question de vitesse et de concentration.

L'alcool circulait à flot. A un moment, Liss s'était esquivée et avait disparue parmi les convives. Talrae ne s'en faisait pas trop pour elle, mais plutôt pour ceux qui commettraient l'erreur de lui chercher des noises. De manière générale, on l'évitait elle, préférant l'observer de loin. Un peu plus loin, un groupe de jeunes dames bien habillées discutaient apparement de l'ours dansante du vicomte sans faire le moindre effort pour cacher cet interêt. Talrae leur adressa un signe de la main et un sourire carnassier, les dindes se détournèrent prestement, appeurées. La drow baissa la main, étonnée, puis porta son gobelet aux lévres pour écouter distraitement la conversation que les deux coqs accrochés à Garati lui infligaient. Pays étrange que celui-là.

Une voix attira soudain son oreille la plus proche, qui s'orienta aussitôt dans sa direction, suivie de près par le reste de sa tête. Lui? Ici? Non, c'était tout simplement inconcevable.

Inconcevable? Je ne crois pas que ce mot veuille dire ce que tu penses, murmura, sarcastique, une petite voix interieure alors que la créature des ténèbre parcourait le nouvel arrivant avec intensité, une boule au ventre.
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MessageSujet: Re: Histoire de coeur. (solo)   Histoire de coeur. (solo) I_icon_minitimeSam 14 Nov 2020 - 1:29



-Cécilie-

- Mais malgré tout, l'homme n'est pas fini. Prenez demain par exemple. Les tournois ne sont pas qu'une question de force brute, c'est aussi une question de finesse.
- Certainement... enfin la finesse des bras tout de même. Vous verrez la cour d'amour vous plaira plus, j'en gagerais ton cheval "
lança le courtisan à son comparse qui lui répondit vertement, adoucit par l'alcool qu'il avait dans le sang.

Je m'apprêtais à les remettre sur le chemin du seigneur dont ils se moquaient à mis mot tout en ventant son mérite lorsque deux nouvelles silhouettes vinrent s'interposer. Un fanfaron en noir et rou...

Mes yeux arrondis de surprise croisèrent un regard asymétrique aux douces teintes naturelles. Je me figeais, les lèvres entrouvertes et les bras pétrifiés en plein mouvement. Une crinière de cheveux noirs caresse à peine ses omoplates, libre d'encadrer un visage rasé de frais au teint de miel. Une bouche large tordu d'un léger rictus amusé. Le maintien droit et tranquille, sûr d'un seigneur dans son fief. Mon cœur s'était tu.

La révérence outrageusement basse me prive un instant de ses iris aiguisées. Mes cils papillonnèrent. Une seconde, me rendant vie. C'était impossible. Mais... Par tous les Anciens ! Mon esprit avait toute les peines à sortir de la stupeur dans laquelle l'apparition l'avait plongé.

- Et bien l'ami, on peut pas dire que ce soit la politesse qui vous étouffe. " grogna le chevalier au joli minois.
- Pardonnez-le, Rosière de Fernel. Il ne saurait reconnaître la chance même si elle le giflait au visage. Ephise de Besalu. Enchanté. " le courtisan aux grands yeux sombres fit une rapide révérence à la jeune dame bien plus digne d'intérêt qu'une danseuse qui - au vu de leur conversation - était aussi belle que niaise en ce qui concernait la diplomatie étrangère.

Il se redressa. Ne prêtant ni regard, ni oreille aux autres personnes présentes, un puissant frisson me remonta le long de la colonne vertébrale... Claude ? "DE" Corvac ?! L'onde chaleureuse se fit glacée. Était-il en chasse ? En mission ? Il jouait avec le feu en usurpant l'identité d'un noble. C'était un crime puni de mort et de milles souffrances dans l'après-vie parmi les hommes d'ici.

Mon regard dériva un bref instant sur la jeune fille à côté de lui. La Fernel. Comment s'était-il dégoté une nordienne ? Les réflexes de bienséances encrés en mois saluèrent à la vaani la fillette qui ne semblait pas moins âgée que moi avec politesse, puis mon attention revint sur son... chevalier ? Il ne s'était pas présenté comme "Sire" mais il devait encore avoir un peu de mal avec ce genre de détails liés à l'étiquette. Ou alors peut-être était-il un simple courtisan.

Une envie pressente me gonflait le cœur. Me hisser à son cou pour m'emparer de ses lèvres. Mais il était peut-être en mission ? Cela lui poserait problème. Une étrangère qui le traite en amant retrouvé... En avais-je seulement quelque chose à faire ? Plus loin, un signe jovial de Shyn'tae semblait m'être destiné. A quoi bon la liberté, à quoi bon envoyer valser les convenance si ce n'est pas pour laisser libre cours à ce genre de douces folies.

Un sourire joueur me vint aux lèvres. Le genre de ceux que la jeune et frivole Garati distribuait à loisir.

- Si fait, Messire. " soufflais-je avec ce fort accent lourmelois que je traînais en dorure depuis mon arrivé.

Un pas.

Déhanché et net. Les médailles qui truffaient ma tenues et les bijoux dissimulant bon buste s’égayèrent en un concert de cliquetis joyeux pour répondre aux grelots de cheville qui ponctuaient mes déplacements. La distance entre nous s'était drastiquement réduite. Le revers d'une main blanche vint frôler sa joue avec la légèreté dont j'avais l'habitude à son égard. Mes yeux ne lâchaient pas les siens. Mes pieds nus se hissèrent sur leurs pointes. Droit, il ne se penche, ni ne recule, me laissant faire, comme pris à son tour d'une stupeur pouvant aisément s'expliquer devant cette assemblée. Mes ses yeux dans les miens tiennent, paisiblement. Un battement de ses cils noirs semblent vouloir épousseter ma joue.

- Je suis ici pour le plaisir des amis de mon hôte. "

Un murmure dans un sourire. Une légère roseur me trahissait au niveau des pommettes. Mes lèvres vinrent caresser les siennes, lui volant un baiser fugace. Une sensation électrique fit courir la chair de poule sur mes bras cerclés de métal. L'espace d'un clignement de paupière, à peine plus, avant que je ne m'arrache à lui pour poser mon attention sur la fillette à sa droite. L'espace d'un clignement de paupière, à peine plus, avant que je ne m'arrache à lui. Il ne me retient pas. Ses mains n'ont pas bougées, ne m'ont pas frôlées et une pointe de déception me ronge, balayée par un infime mouvement de menton. Il cherche mes lèvres sans s'autoriser à les conquérir à la vue de tous, son inspiration vibrante répondant à la mienne. Un pas en arrière.

Le charme est rompu.



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