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 Carbonade à la brune - Zofia Marger

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Nimir le Rouge
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MessageSujet: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeDim 21 Fév 2021 - 19:28

3ème de la 8ème de Bàrkios, second mois de printemps
An 18 du XIe Cycle


Conter le récit Serramiroi serait long, moult furent les péripéties et les rebondissements, mais comment pouvait t'il en être autrement pour un nain comme Nimir ? Battre la lande se révélait être une aventure en soit, jour après jour, nuit après nuit. S'il ne s'en laissait pas, il devait s'avouer que parfois, les souvenirs d'un confortable foyer, les paturons allongés au coin de l'âtre, lui laissait un goût de cendre en bouche. Aurait-il eu une existence si différente s'il avait comme son père et les pères de son père, choisit la voix du Clan ? Seul le Père-Créateur pouvait le dire. Ses ambitions se seraient révélé d'autres ainsi que ses centres d'intérêts, aurait t'il choisit épouse, fondé une famille, élevé quelques bambins ? Tant de questions aux réponses qui n'existeraient jamais. Aussi bonne Braise qu'il fût, seuls les Dieux possédaient la vision des chemins du futur et des destinée, en leurs mains, il n'était qu'un pion.

Les provisions étaient venues à manquer alors que la Fraternité passait les frontières du pays d'Arétria. La trouée déjà loin derrière eux, ils avaient longé une vieille forêt d'on personne ne connaissait le réel nom. Le Rouge lui, n'avait jamais eu grand intérêt pour ces foutus rangés de tronc à peine bon à allumer quelques cheminées. Autant que faire ce pouvait, il évitait d'y passer trop de temps : les frondaisons lui foutaient une bonne vieille démoralisante qui lui collait au cuir des jours durant. Néanmoins, ses barbus n'appréciaient pas avoir la panse vide et le faisaient savoir, souvent à grand coup de grognantes et de bastonnades dans les rangs ; les forts passants avant les faibles, qu'importe la dévotion qu'ils partageaient.
C'est ainsi qu'il donna quelques ordres pour qu'on dresse le campement en lisière du bois, et cela, tout en sachant qu'une bourgade du nom de Sorosd ne se trouvait non loin. Nimir jugeait sage de ne point trop s'approcher des hommes sans avoir plus de nouvelles sur la situation du Comté. On ne pouvait jamais savoir comme réagirait les malfaits à la vue d'une trentaine de ses frères à l'œil mauvais.

Les cieux avaient déversé leur pesant de bavante l'humeur devint plus que massacrante. Les pisteurs et autres coureurs des bois du groupe n'étaient toujours pas revenus de la chasse et il était fort probable, qu'ils se fussent embourbés dans quelques ornières piégeuses. Les feux de camp à la flamme vacillante et à la fumée âcre s'élevèrent sans fierté, le bois trop humide pour dégager une flamme digne de ce nom. Pour sur qu'on se battrait bientôt pour un oui et pour un non, heureusement que la bière elle, ne se trouvait pas encore en rupture. Des considérations qui auraient dut le toucher, lui, chef et meneur de sa fidèle troupe. Pourtant, de son point de vue actuel, il n'en avait plus grand chose à carrer. Plus encore, il s'en fichait royalement.

Les bourrasques lui cinglaient le visage, la pluie lui perçant presque la peau. En dessous, le monde s'étendait, lointain, minuscule. Se cramponnant avec force, il savait que la moindre erreur, pouvait le faire plonger ; une chute qui aussi dévot qu'il soit, ne pourrait lui assurer la survie. Mais la peur ne lui tâchait pas l'esprit tant il appréciait ses moments.
Juché sur le dos d'Akvar, Nimir était le roi des cieux.
L'Aigle géant au plumage mordoré battait des ailes avec la force d'une tornade ; réagissant aux ordres, il n'en restait Parfaitement au courant , le Rouge connaissait son plus fidèle compagnon, car il l'avait nourri, élevé et dressé. C'est ainsi qu'il sentit un brusque changement dans le comportement, un signe qui ne trompait pas et qui alerta le nain : dans le crépuscule naissant Akvar avait remonté une proie.

Décrivant de larges cercles, il perdit rapidement de l'altitude. Se penchant, il chercha à murmurer à l'oreille de son chasseur, voulant partager sa liesse.
« Trouve, traque, trouve mon beau ! » Ses mots s'évanouir dans le vent, mais qu'importe, ils n'avaient d'importance que pour lui. Baissant du chef, Nimir distingua une clairière qui perçait les arbres et sut d'instinct qu'il était temps de se préparer. Akvar ne raterait pas sa cible.
Le temps sembla se figer quand son estomac commença à se soulever : le Kronriksmote était en train de piquer. Dans cet instant de fusion véloce, Nimir hurla tel un dément, ses cris puissant résonnant dans le vide, se répercutant contre les frondaisons. Le choc fut brutal quand le sol vint à sa rencontre.

Légèrement sonné, Nimir mit un temps à reprendre ses esprits. Sautant au sol, il n'y distinguait plus grand chose dans cette purée de pois ; le changement d'état n'aidant pas à stabiliser ses repaires. Akvar lui, mettait un terme aux hurlements strident d'un sanglier qui agonisait entre ses serres.

« Doux mon beau, doux ! Prélève ton dut mais pense à moi hein ! Pense ! Allez ! Allez ! » Alliant gestes aux palabres, il dut user de tout son savoir pour déloger l'Aigle géant qui s'octroya un bon morceau de barbaque. Il fallait récupérer autant de quartiers de viande que possible et surtout, retirer les viscères avant tout. Délogeant un coutelas à large lame, Nimir se mit au travail, balançant intestins, reins et autres testicules à son compagnon qui en agrémenterait son repas.
Mais la, une chose bizarre se produisit, Akvar s'était figé. Il feulait, un bruit de gorge sourd et menaçant qui avertit Nimir d'un danger imminent. Les pognes tâchées de sang, il se releva et scruta alentours. Ses yeux fous, y distinguaient bien dans l'obscurité, comme ceux de tout nain.
Une silhouette se tenait devant eux, immobile, un homme.

« Eh bien étlangel, pas de blusquelie. Apploche, lentement, que nous puissions voil ton visage. Sauf si tu veux selvil de déselt à mon compagnon. Et ne le legalde pas dans les yeux ! Apploche ! » Sa voix était ostensiblement autoritaire : s'il voulait éviter que son Kronriksmote ne décime un pauvre bûcheron pas encore rentrée de son labeur, il devait faire preuve de contrôle de la situation. Si l'étranger refusait son conseil, tant pis pour lui.
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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeLun 22 Fév 2021 - 0:02

Plusieurs jours se sont écoulés sans que la prêtresse n’ait de nouvelles de son fiancé, minant quelque peu son moral. Couplé avec sa fatigue vu la montagne de travail que les soignants et elle doivent entamer à Arétria, elle fait de son mieux pour ne pas arborer une mine trop basse. La pluie de ces derniers jours et le morne ciel n’aident pas non plus, enveloppant le paysage déjà inhospitalier d’un manteau gris plutôt déprimant. La jeune femme fait de son mieux pour garder le moral et encouragé son petit groupe de pèlerins ainsi que Sire Louis. D’humeur bougonne et un peu fermé comme à son habitude, ce dernier semble toutefois s’en tirer sans problème. Les campements, la route, tout ça, il se sent dans son élément comme il n’a eu de cesse de répéter depuis qu’ils sont partis de Chiard. Si le caractère parfois rustre du chevalier l’irrite, Zofia est très reconnaissante qu’il prête sa lame pour ce dangereux pèlerinage dans le Nord. Si tous se sentent quelque peu dépaysés par le climat et la rudesse de quelques Nordiens et ont le mal du Sud, l’esprit rationnel du chevalier et la douceur de la prêtresse apporte aussi un certain équilibre au groupe qui semble faire du bien.

Ainsi, ayant décidé de s’arrêter pour la nuit pour camper tout près d’un village, les soignants Néerites se reposent les muscles depuis plusieurs heures et mangent. Trop fatigués, certains roupillent aussi. Quant à Zofia, elle est pensive et emmitouflée dans sa cape, elle fixe les flammes du feu, tentant tant bien que mal de relaxer et de se tenir au chaud. C’est toutefois compliqué vu la pluie glaciale qui s’abat sur eux depuis des heures et son moral plutôt bas. Elle devrait peut-être aller chercher du bois avant que le feu ne s’éteigne complètement ? En même temps, cela lui permettrait de se dégourdir les jambes et de profiter d’un petit moment de solitude.
La prêtresse se lève donc et enfile son capuchon, frissonnante maintenant que l’humidité et la pluie lui frigorifie les os, signe qu’elle doit bel et bien nourrir le feu. La prêtresse annonce qu’elle s’éclipse, en quête de nouvelles branches pour leur feu. Seulement, vu cette pluie qui parvient malgré tout à traverser le feuillage épais des arbres, elle ignore si elle arrivera à trouver du bois sec. Elle l’annonce toutefois à Sire Louis et son épée à la ceinture, la jeune femme attrape une torche et s’aventure quand dans la pénombre.

Si le feu de camp s’est rapetissé de beaucoup à l’horizon et qu’elle débouche bientôt sur une clairière, cela signifie qu’elle n’est tout de même pas assez loin pour s’être perdue, mais assez pour qu’elle doive scruter son environnement d’un œil prudent. Un petit paquet de bois relativement sec entre les bras, elle s’apprête donc à retourner au campement, lorsqu’à travers la pluie torrentielle et le vent, elle croit entendre un crie. Elle s’avance dans la clairière et s’arrête, soulevant le pan de son capuchon et scrutant le ciel : rien. Seulement, avec les nuages gris foncé et bas, la prêtresse a du mal à voir.

Et puis, quelque chose s’écroule non loin d’elle, faisant trembler la terre et lui arrachant un crie. La prêtresse est projetée plus loin dans les herbes hautes. Quant à sa torche, celle-ci virevolte dans une flaque d’eau et s’éteint. Sonnée, mouillée et salit de boue, elle gémit un instant, mais se redresse, la main sur le pommeau de son épée et le cœur battant la chamade. Encore assise sur le sol, elle écarquille les yeux dès qu’elle voit un énorme aigle, dos à elle et toutes ailes déployées. Elle retient un cri et se redresse sans bruit. Elle pourrait ramper jusqu’au couvert de la forêt et crier, mais doute que ce soit une bonne idée. Courir ? Trop risqué que ce volatile l’entende et la chasse. Une voix raisonne et semble d’ailleurs lui donner des instructions dans une langue aux intonations rudes et inconnus à la prêtresse. Lorsqu’elle voit un petit homme surgir de derrière la tête de l’aigle géant et qu’il se met à dépecer la proie, ses yeux s’écarquillent davantage. Un nain ? Elle recule, mais voit l’oiseau se gonfler et feuler. Son armure ! Bon sang, mais qu’est-ce que ce dresseur de...rapace géant...fait sur ces terres? De son accent particulier, il l’invite à s’approcher. Il ne semble pas menaçant, mais Zofia reste méfiante. Surtout de ce géant à plumes.

-Par Néera...souffle-t-elle. Ne pas le regarder. Bien...

Elle baisse son capuchon sur ses yeux et regarde le sol, contournant avec douceur le rapace affamé, mais en restant à une distance respectable des deux individus.

-Je...Bonsoir. Qu’est-ce qu’un nain dresseur de...ça...fait sur les terres humaines? Lance-t-elle en langage commun, mais d’un accent fort différent de ses confrères et consœurs du Nord. 
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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeVen 26 Fév 2021 - 20:44



Bougre foutre, la situation était plus tendu qu'il ne l'avait initialement pas évalué ; pour une raison qui lui échappait pour l'instant, Akvar était aussi tendu qu'un arc long d'on la corde trop usée. Ses feulements ne cessèrent point, on aurait cru le foyer ardent d'une forge de campagne attisé par un vent sournois. Nimir n'aurait pas su dire ce qui perturbait autant son compagnon volant et manifestement, la tombée de la nuit ne l'aiderait point à en trouver la réponse. Même s'il connaissait son Aigle géant, certains de ses comportements restaient et resteraient un mystère à tout jamais ; une antique créature d'on les ancêtres remontaient aux antiques béhémoths qui peuplaient les cieux avant l'arrivée de Mogar ne pouvait être en toute logique, totalement domptée.

Ne le lâchant pas d'une mire, il se permit quelques œillades folles en direction de l'étranger qui approchait. Il ne le distingua pas vraiment dans un premier temps, ses traits restants dans une pénombre protectrice. Mais à mesure que l'individu s'enhardissait, baissant son capuchon, le Rouge remarqua quelques détails qui lui arrachèrent une exclamation de surprise. Un borborygme inintelligible, mais qui avait pour teneur précise :

« Une femme ! »

S'il était plutôt habitué à croiser quelques tresses de son peuple das pareil attirail, chez les malfaits de ces coins du monde, c'était chose plus rare. Son visage semblait plutôt dur, sans grande beauté, mais une nocte sans lune ne pouvait rendre l'exercice très précis. Une paluche toujours en train de s'agiter dans un geste de calme que seul sa monture pouvait comprendre, il tenta de répondre aussi franchement que possible à la question.

« Jusqu'à nouvel oldle lible à chacun d'empluntait la loute qu'il souhaite, j'ai tout autant le dloit de me tlouvel ici que vous, moiselle ! Et je poullais vous letoulnel la question, que fait une donze à paleil heule dans les b...OH DOUX ! DOUX MON BEAU ! »

Il ne put terminer sa questionnade, car Akvar avait saisi son moment dans un instant de faiblesse de son maître. Se recroquevillant, prenant l'allure de celui qui allait regagner les airs, il fixait d'un oeil jaunâtre l'étrangère, synonyme qu'il la considérait comme une proie acceptable. Nimir ne pouvait accepter qu'il ne tue quelqu'un en ce moment, la rumeur en deviendrait trop handicapant pour son fonds de commerce si on apprenait que son compagnon dévorait à tout-va dans la campagne. Alors le Rouge se jetta en avant à la bonne seconde : l'Aigle avait pris son envol, serres droites et prêtes à frapper la femelle qui lui faisait face. Mais quand sur sa trajectoire, il se rendit compte que celui qu'il considérait comme sa mère s'y trouvait, le volatile vira sec en criant de frustration. Trop rapide tout de même, Nimir ne réussit point à éviter le choc et une serre lui entailla l'épaule. Une estafilade d'une trentaine de centimètres qui perça la chaire.

« Foutu VOLATILE ! » hurla t'il à l'intention des cieux. Car Akvar était partit haut et on entendait plus que quelques échos de son cris entre les noirs nuages. Sa colère se reporta alors sur la femme qui devait avoir des yeux ronds comme des soucoupes. « Votle faute ça ! A lodel dans les taillis comme ça, il vous a plis poul un glos lapin ! Lha ça pisse le sang ! Vous m'en devez une la donze ! Et une belle oui ! »

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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeSam 27 Fév 2021 - 15:46

« Ne le regarde pas. Ne le regarde pas. Ne le regarde pas » . C’est ce que la prêtresse ne cesse de se dire pour s’empêcher de croiser les billes jaunes et effrayantes de ce volatile géant. Mais plus elle se l’interdit et plus l’envie de se risquer la tenaille, même si, a chaque mouvement d’aile trop brusque, elle sursaute et doit retenir un crie de terreur.
Le nain s’exclame, se rendant compte qu’elle est une femme. Il est vrai qu’accoutrer de son armure et terrer ainsi dans la semi-obscurité, cela peut porter à confusion. Néanmoins, sa voix est extrêmement féminine. Elle ne s’est d’ailleurs pas rendu compte que son ton avait été peut-être plus dur qu’elle ne l’a voulu à l’égard de cet étranger puisque ce dernier semble outré. Rouillée en Oliyan et absolument terrorisée par l’Aigle géant, la Néerite ne doute pas que les subtilités et politesses de la langue ont pu lui échapper et espère pouvoir se rattraper. Seulement, à peine a-t-elle ouvert la bouche pour s’adresser au dresseur, que son rapace s’égosille d’un croassement lugubre, lui arrachant un crie à elle. La pauvre ne peut d’ailleurs s’empêcher de croiser ses orbes menaçantes, oubliant d’emblée l’avertissement du nain. L’oiseau bat des ailes et fonce en un coup de vent. Cette fois-ci, c’est le hurlement aigu de la prêtresse qui transperce la clairière et son premier instinct est de se jeter à genoux et de se mettre en boule par terre, le visage caché dans ses bras.

Les secondes, qui lui paraissent d’ailleurs une éternité, s’écoulent, mais bientôt, elle n’entend plus l’oiseau. Ou plutôt, il semble assez haut dans le ciel pour qu’elle sorte la tête de sa cachette, tremblante comme une feuille. Le nain vocifère de son rude accent, l’accusant pour cette blessure à son épaule, qui saigne beaucoup. Pardon!? Surveillant le ciel avec angoisse, mais voyant que le danger semble être passé, la prêtresse reporte sont attention sur le dresseur pour le gratifier d’un regard bouillant de colère ; comment ose-t-il l’accuser, alors qu’il n’arrive même pas à contrôler ce danger sur pattes! Encore au sol, elle s’assit et le coup de pied part sans qu’elle ne peut le retenir. Sa botte s’écrase sur la mâchoire du nain et elle dégaine son épée, tremblante d’adrénaline et de terreur.

-Par Néera! Lance-t-elle, en péninsulaire. La prochaine fois, retenez votre oiseau géant ! Termine-t-elle en Oliyan.

Son épée pointée vers lui, elle recule, tout en regardant le ciel tel un animal affolé. Elle reporte son attention sur le nain et remarque qu’il saigne beaucoup. Il aura sans doute une énorme ecchymose sur la joue aussi. Elle soupire : elle est prêtresse et son devoir premier est de soigner. Elle se relève quand même, prête à prendre ses jambes à son cou si jamais le rapace pique de nouveau vers le sol.

-Je peux vous soigner, mais votre oiseau ne s’approche plus ou...ce sera mon repas pour le mois prochain, dit-elle en tentant de prendre un air menaçant. Et désoler pour le coup de pied.

Bon, pour avoir l’air menaçante, c’est raté puisqu’elle s’est excusé pour un coup pourtant bien mérité. Ce n’est pas spécialement sa tasse de thé les menaces. Après avoir crié de la sorte, elle doute aussi pouvoir être crédible.
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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeDim 28 Fév 2021 - 15:40


Tout du long de son existence, Nimir avait vécut moult péripéties et il appréciait plus que tout s'en rappeler et le rappeler aux autres. Quelques-uns de ses barbes et autres tresses qui lui collaient les basques depuis des années s'en rappelaient parfaitement ; d'instinct, ils savaient quand leur chef allait se lancer dans une de ses tirades à la longueur plus étendue que les crêtes qui jouxtaient le Septentrion du royaume nain. Autant dire que les bougres s'enmmerdaient ferme avant qu'il ai finit, certains s'endormaient, d''autre auraient aimé pouvoir le faire et quelques malchanceux se ramassaient une tatane bien méritée pour avoir faillit à leur écoute.
Une épreuve que les anciens aimaient imposer aux nouveaux, profitant de leur crédulité et les laissant se piéger avec une petite risette en coin.

Mais de toutes ses histoires, jamais il n'en avait vécu de pareil et à dire vrai, il ne pensait pas en faire un récit un jour, ou peut être pour appuyer détails sur une situation malencontreuse. Car, qu'avait-il de glorieux à ce faire rouer de coups par une donzelle vêtu de fer qui avait manifestement la coulante, tout ça dans une clairière paumée, d'une région au bord d'être le trou du fion des endroits de ce monde ?! Bonne question, pas de réponses.

S'il n'avait pas pissé le sang comme une barrique percé une veille d'été, Nimir en aurait tiré son marteau pour rendre la justice divine. Bien conscient que la femme d'acier était chamboulé, l'estomac retourné, la crillardise aux lèvres et les braies mouillées : il ne pouvait point tout accepter. Regrettant d'avoir dévié la trajectoire d'Akvar, il aurait apprécié maintenant que la cueilleuse nocturne se transforme en friandise pour son aigle géant.
Néanmoins, il ne pouvait pas non plus lui en vouloir totalement, car de connaissance, il savait que certaines personnes avaient une sainte frousse des volatiles et chez les malfaits, ce trait devait sûrement être commun. Alors, pour toute critique, il cracha un glaviot de salive sanglante, sa machoire battante de douleur, puis lança un regard noir comme l'encre d'une nuit sans lune à son interlocutrice.

« Il ne leviendla plus, et heulesement poul vous, le temps ou une clialde de votle acabit tlansfolmela mon Akval en cuissot n'est pas encole allivé. » Grogna-t-il avant de s'asseoir sur une pierre rapeuse. Baragouinant quelques injures de charretier dans un khazalide sec, puis chercha à sa ceinture de quoi stopper le saignement : un chiffon à peine propre fourré dans sa besace ferait l'affaire, il se le plaqua contre la plaie en soufflant des naseaux.

« Lisquons nous à faile un peu de lumièle. » Enchaina-t-il sur un ton peu comode. D'une autre sacoche, il en sortit une petite tablette de cire qui était gravé de quelques symboles rectilignes semblant à quelques antiques pattes de mouches rendus folles. Par grand jour, il aurait impossible pour un inconnu d'en lire clairement la surface, dans ce crépuscule tombant, même un elfe noir n'y aurait rien distingué.
Nimir alors se concentra, tirant dans ses forces vives avant que le sang ne lui manque et transféra une petite part de l'énergie chthonienne qui battait dans son corps ; il la visualisa mentalement, sentant qu'elle se répandait dans l'écriture sacrée pour prendre sa forme la plus pur. Entre ses dents, le nain murmura un mot sans âge.

...Carbonade à la brune - Zofia Marger Rv2u...

Les symboles s'effacèrent instantanément et l'énergie qui s'en libéra fit vibrer l'air autour de la plaquette. Une vieille souche qui lui faisait face prit instantanément feu, créant un petit bûcher qui éclaira la clairière et projeta des ombres folles aux alentours. Le sort n'avait rien de compliqué, un des rares que le Rouge portait souvent avec lui et qui était destiné à ce genre de situation : allumé un feu en toutes circonstances.
Tournant du regard sur sa plaie, il jura à nouveau. Ce n'était vraiment pas beau à voir. Puis, sans pause, il en revint à la jeune femme qui le dévisageait avec des yeux ronds.

« Alols, vous allez me guélil ? Ou vous lestelez planté la en attendant qu'il neige ? »

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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeLun 1 Mar 2021 - 22:06

Zofia n’en revient pas ! Mais quelle rudesse ! C’est son volatile qui a faillit l’attaquer. Pas elle. Elle, elle n’a fait que s’occuper de ses affaires, alors que ce nain lui a dit de s’approcher. La prêtresse n’a fait que ce qu’on lui a dit, de peur de se faire avaler tout cru par ce géant ailé. Ses traits se plient d’outrance et bouche bée, elle ne sait que répondre. Elle se relève tout de même sur ses jambes tremblotante, tentant d’arborer un air digne. Elle secoue son armure et sa cape pleine de boue en soupirant et maugréant contre cette pluie qui la rend déjà d’humeur irascible. Voyant qu’il ne l’attaquera pas, elle range son épée dans son fourreau, mais reste à une distance respectable, toujours aussi méfiante et ne pouvant s’empêcher de regarder le ciel malgré la noirceur. Dès qu’elle baisse les yeux à nouveau, le nain sort une tablette de cire. Bientôt, celle-ci tremble, alors que le nain murmure un mot dans sa langue et qu’une souche non loin d’eux prend feu. Elle sursaute et recule un peu, les yeux écarquiller d’étonnement et la main à nouveau sur son épée. La clairière maintenant éclairée, la prêtresse peut détailler le nain se trouvant elle. Lui aussi peut d’ailleurs voir briller la coupe ailée de Néera sur son armure et elle, les runes marquant la peau du...runiste? Elle n’est plus certaine si c’est ainsi que l’ont nome les arcanistes chez les nains, mais la prêtresse reste méfiante. Elle en connaît très peu sur la culture naine et sur leur panthéon.

D’ailleurs, que fait-il en péninsule et seul ? Elle n’a pas le temps de poser des questions qu’il lui fait savoir qu’elle devrait se magner le fessier pour le soigner. Elle prend un air outré et pose ses mains sur ses hanches, visiblement agacée par l’impolitesse de ce dresseur d’oiseau et mage. Et pourtant, elle soupire et ferme un instant les yeux en le voyant sortir un bout de chiffon peu hygiénique pour le poser sur sa plaie. La prêtresse secoue la tête et se rapproche. Trop effrayée pour bien se concentrer, elle s’est d’ailleurs rendu compte qu’il a en fait parlé péninsulaire durant tout ce temps. Ah ! La conversation sera donc plus simple. Enfin, vu les...excellentes bases sur lesquelles ils ont commencé, elle ignore s’ils pourront poursuivre sans froideur.

-Votre plaie s’infectera si vous utilisez cet atroce et très sale bout de tissu pour arrêter le sang, lance-t-elle, plus calme et un peu plus douce qu’il y a quelques secondes.

Elle retire son amulette de Sainte Aliénor de son cou et écarte la main du nain pour bien regarder la gravité de cette plaie. La soignante et prêtresse fronce les sourcils dès qu’elle remarque à quel point l’entaille est profonde et secoue la tête ; cet oiseau est un véritable danger. Elle se concentre donc et les yeux fermés, elle ajoute :

-Vous sentirez un peu de chaleur.

Elle se concentre ensuite, priant sa DameDieu et visualisant les tissus et la chair du nain se refermer. Bon...peut-être que ce serait un peu douloureux pour lui qu’elle ne l’aurait voulu, mais ce n’est pas comme si elle peut gaspiller sa précieuse magie. Et puis, si cet oiseau revient, elle doit être prête. Lorsque c’est terminé, elle remet son amulette et se masse un instant les tempes, prise d’un léger mal de tête. Elle a décidément bien fait de ménager son énergie.

-Voilà. Votre épaule est comme neuf Monsieur le dresseur d’Aigle géant dangereux, se permet-elle d’ajouter. D’ailleurs, êtes-vous venu seul en péninsule ou il y a d’autres de vos confrères? N’ayez crainte, je ne veux point vous mettre de bâtons dans les roues, mais c’est simplement pour que la prochaine fois, j’évite de croiser le chemin d’un autre de ces oiseaux géants. 
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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeVen 5 Mar 2021 - 12:32



Contre toute attente, la moiselle de fer s'activa. La douleur qui lui zébrait l'épaule sourdait comme un cœur qui palpite dans le corps d'un mourant. Ce n'était point la première fois qu'il avait à faire à des blessures infligées par son compagnon volant, l'événement était rare et pas anodin, mais jamais intentionnel. Nimir savait même qu'Akvar ressentirait une certaine souffrance à l'avoir blessé ainsi ; la prochaine approche serait on ne pouvait plus importante, le nain devrait faire comprendre à l'aigle que le malaise n'existait pas entre eux et que le lien de confiance n'était pas brisé. Un exercice périlleux, mais un défis que Nimir se ferait plaisir de relever.

C'est à peine s'il entendit la rabrouade de la jeune femme qui c'était rapproché de lui, dévoilant son visage à la lueur des flammes qui dansaient follement dans la clairière. Son regard plongé dans le feu, Nimir ne lui accorda d'abord aucunes œillades, car comme souvent, il se retrouvait totalement hypnotisé quand l'âtre brûlait à ses côtés. Quelque chose d'intérieur, de puissant, l'attirer à chaque fois comme une phalène, mais contrairement au papillon de nuit, lui ne se brûlait jamais les ailes.

Ainsi, il ne distingua pas le petit manège de la donzelle et ne posa point plus de questions. Attendant qu'elle lui applique un quelconque onguent suivit d'une belle couture digne des tricoteuses de comptoir, le Rouge sortis de sa réflexion, surpris par la mise en garde.

«Un peu de chaleul ? Pal les saintes balloches...»

Sa voix mourut dans son gosier. N'était-il pas en train de rêver ?! Manifestement, non, car celle qu'il dévisageait maintenant intensément, n'était autre qu'une manieuse de l'éther. Une douleur différente le prit , non plus une pulsation, mais une intense pression qui lui transperça le cuir. Grognant, Nimir resta pourtant de marbre, habitué à souffrir. Cette femelle était jeune, du lait devait encore lui couler derrière les oreilles, et pourtant, elle ne tremblait pas dans ses gestes, tenant fermement ce qu'il comprit être son catalyseur. Fasciné, c'était une première pour lui : jamais il n'avait eut à faire au pouvoir des malfaits. La moiselle était laide, mais foutrement efficace.

Quand elle eut terminé, le Rouge fit quelques mouvements et étirements de l'épaule. D'abord lentement, puis un peu plus énergiquement, avant de s'esclaffer.

«Vous feliez malheul à La Dloss jeune femme. Cloyez moi, ils selaient nombleux à se damnel poul vous avoil dans leul rangs.» Cette expérience lui avait laissé un creux conséquent dans l'estomac et il espérait bien combler ce dernier avant de faire Causette. Allant récupérer un quartier de viande précédemment débité, une vieille branche à bout pointu servant de pique, l'odeur de grillade s'éleva bientôt dans l'air, et cela, même si la viande n'avait point assez reposé.

« N'ayez clainte. Lale sont les Klonliksmote aujould'hui et plus encole ceux qui les chevauchent : je suis seul à le faile, vous ne cloiselez que moi. Pas vraiment une vérité, pas vraiment un mensonge, mais cela suffirait pour l'instant. Mon nom est Nimil, je ne suis point seul, mais mes conflèles, sont loins et doivent attendle mon letoul. Et vous-même, que chelchiez vous ainsi seule dans les taillis ? Si vous possédez quelques champignons, nous festoyelons ensemble. Il lui fit signe de s'asseoir pour profiter de sa pitance si elle le souhaitait. Vous n'êtes manifestement, pas qu'une taltineuse d'onguent. »

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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeSam 6 Mar 2021 - 17:53

Faire malheur à la...Dloss? Il parle ensuite de rang et Zofia fronce les sourcils, pendant qu’elle remet son amulette autour de son cou. Elle finit par capter qu’il croit peut-être qu’elle est militaire. En fait, son armure peut porter à confusion, mais si c’est évident pour les péninsulaires qu’elle ne peut faire partie de l’armée en tant que femme, elle sait qu’il y a des guerrières dans d’autres peuples. C’est d’ailleurs la première fois qu’on s’esclaffe ainsi devant son talent. Certes, être vitaliste Néerite n’est pas si commun en péninsule, mais ce n’est pas non plus rare. Après tout, ce sont eux les guérisseurs. Elle ne peut tout de même s’empêcher de rougir un peu et se racle la gorge :

-Je ne suis pas soldat. Je suis prêtresse de Néera. Plus précisément, Hospitalière dans l’Ordre des Hospitaliers de Sainte Aliénor. Je porte cette armure pour me protéger sur les routes et use de ma lame pour me défendre contre les bandits que mes compagnons et moi pouvons croiser sur les routes.

Ou les énormes volatiles, mais cela, elle doute qu’elle aurait pu vu la terreur qui s’est emparé d’elle lorsqu’il a tenté de l’attaquer. Au moins, le nain la rassure ensuite, en lui annonçant que les dresseurs d’Aigle géants sont rares et qu’il est le seul ici avec ce savoir-faire. Tant mieux ! Ainsi, elle n’aura pas à alerter le Comte qu’un danger à plumes vole au-dessus de ses terres. Elle aurait tout de même cru que ça aurait été plus prédominant chez lui, mais cela, elle ne peut le dire. Zofia en connaît très peu sur les nains. Elle a certes déjà parcouru les lignes d’un livre qu’elle a glané dans la Grande bibliothèque de Missède sur le Zagazorn, mais ses connaissances restent très vagues. Quelles sont donc les coutumes de ce peuple au savoir minier inégalé et à la fervente passion guerrière ? La prêtresse aimerait savoir et les connaître un peu plus.

Elle ne peut s’empêcher de fixer ensuite le feu qu’il a allumé avec ses runes, elle-même fascinée par cette curieuse magie. Le regard intense du nain sur les flammes ne lui a pas non plus échappé, rendant presque la prêtresse inconfortable tant elle lit dans les prunelles de ce manipulateur de feu une lueur étrangement folle. Si elle se sentait agacée quelques minutes plus tôt par sa rudesse, ce n’est plus le cas. Au contraire, elle est curieuse ; lui aussi est mage et elle doute qu’elle rencontre un nain à nouveau, encore moins runiste. Les questions s’empilent alors dans sa tête. La prêtresse reste tout de même prudente, consciente que cet allumeur de brasier et dresseur de gros oiseau pourrait être dangereux si elle oserait l’ennuyer davantage. Si Zofia est grande et athlétique, elle doute qu’elle soit de taille contre cet expert à la hache. Sans mauvais jeu de mots…

Et pourtant, malgré les très mauvaises bases sur lesquels ils ont commencé, ce dernier se présente et l’invite à manger avec lui. La prêtresse dénote d’ailleurs un curieux ton de respect à son égard maintenant qu’elle l’a soigné, ce qui lui arrache un air étonné. Celui-ci fouille dans son sac, pendant qu’elle risque un coup d’œil en direction de son campement ; Sire Louis doit se demander ce qu’elle fait à ainsi tarder pour du bois, mais hésite à aller le chercher. Non, c’est elle que ce nain a invitée. Elle reporte donc son attention sur le runiste et dresseur d’Aigle géant pour s’asseoir en face. Il n’est donc pas seul? Intéressant. Ses compagnons, sont-ils mages aussi ? Ont-ils eu des problèmes dans le Nord à cause de cela? Disons qu’être nain et mage ne doit pas être de tout repos ici. Elle-même est souvent accueilli avec méfiance, même si elle use de sa magie au nom de leur Bienveillante et qu’elle est humaine.

-Je n’ai malheureusement pas de champignons avec moi. Et je cherchais du bois pour alimenter le feu de notre campement à mes compagnons et moi. Ils sont plus loin par là-bas, lance-t-elle en pointant en direction des bois.

Elle plisse d’ailleurs les yeux dans sa direction lorsqu’il parle de tartineuse d’onguent.

-C’est très réducteur pour mes confrères et consœurs herboristes de les traiter de la sorte. Vous savez, j’ai autant besoin de leurs connaissances qu’ils ont besoin de ma magie de la Vie, lance-t-elle tout de même avec sa douceur naturelle. Vos compagnons de route, sont-ils eux aussi runistes et nains?
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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeDim 14 Mar 2021 - 9:44



Ainsi, la donze n'était point seule.

Pas étonnant à vrai dire, si elle faisait effectivement parti d'un Ordre. Cette notion n'était pas étrangère à Nimir, même s'il n'était pas un grand savant des coutumes des malfaits. L'information principale de sa dernière tirade restait la suivante : c'était une prêtresse. Certes d'une déesse qu'il ne connaissait point plus et qu'à dire vrai, il considérait autant qu'un furoncle sur son fessier, mais tout de même. Son statut de bigote lui valait déjà plus de point commun avec lui que la jeune femme ne pouvait l'imaginer ; ce simple fait, nourrissait une certaine sympathie de la part de Nimir pour cette étrangère qui l'était de moins en moins à l'instant.

Chassant d'un signe de la main, comme s'il souhaitait éloigner quelques mouches gênantes, le nain signifiait ainsi que même sans pitance, la dite moiselle pouvait partager sans âtre sans y apporter quelques contributions. Il y avait bien assez à manger pour deux, peut être même pour dix, car l'imposante carcasse qui gisait non loin disposait encore de morceaux de choix pendant à ses os. L'odeur de viande cuite s'éleva prestement dans les airs et avec elle, l'estomac du Rouge se tordit, comme soudainement conscient qu'il avait à nouveau faim. Toujours surpris par la souplesse de son bras à l'instant blessé, la douleur ayant totalement disparu, il ne pouvait retenir un sourire en coin : devrait-il capturer cette femelle pour la forcer à marcher dans ses rangs ? Pour sûr qu'elle se révélerait plus qu'utile ! Mais combien était donc ses compagnons ? Se trouvaient-ils si loin que ça ? Des questions sans réponses qui tempèrairent les instincts primordiaux de Nimir. Pour l'instant.

« Oh ne plenez pas omblage de mes mots, j'ai palmis mes compagnons un de ceux que vous appelez helboliste et je lui accolde tout mon lespect. C'était bien sûr faux, mais la lippe franche qu'il dressa ne pouvait augurer le contraire. Quant au leste des miens, poul sul qu'ils sont tous des nains. Blaves et loyaux, envels moi et sultout, envels le Cléateul. Cal tout comme vous, nous sommes des fidèles. Alpentant le monde afin de plopagel la bonne palole de Celui-qui-modela le monde à son image. Mais palmis mes flèles et soeuls, je suis seul à connaitle l'antique voix des lunes. Il considéra un instant la jeune femme, toujours souriant. Mais là ou vous lépalez les membles et les blessules, mon savoil selt à détluile pal le feu. Cal il en va ainsi poul les plêtles de Mogal.»

Même s'il semblait à un nain des plus sympathique en cet instant, un tremblement avait agité les lèvres du nain et ses yeux exorbitaient trahissait la folie naissante qui lui étreignais quotidiennement l'esprit et le cœur. À la lueur des flammes, les runes tatouées sur sa peau semblèrent danser et alors qu'il attaquait son premier morceau de viande, il continua, les lèvres pleines d'une graisse chaude et coulante.

« Et maintenant Plêtlesse, me paltagelez vous votle nom ? Ou il est coutumiel dans cet endloit du monde de paltagel un foyel entle inconnu ? Bien que nous ne le soyons déjà plus vlaiment. Qu'est ce qui vous à donc conduit dans se coin peldu du monde ? En êtes vous native ? »

Difficile de dire exactement à quoi pensait le nain actuellement. Mais manifestement, rien qui ne mette à l'aise.


Dernière édition par Nimir le Rouge le Ven 19 Mar 2021 - 7:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeMar 16 Mar 2021 - 13:29


Zofia en a connu des menteurs et pourtant, elle est prête à croire ce nain au sourire inquiétant, mais qui lui paraît véritable. Il a toutefois une curieuse façon de montrer son respect pour ce compagnon qu’il dit herboriste. Elle ne relève tout de même pas et, toisant le gibier aux effluves agréables, la prêtresse sort finalement une dague de sa botte pour se découper un morceau de viande et le manger. Elle l’écoute, plutôt curieuse d’en savoir plus ; ainsi, ses frères et sœurs sont aussi des nains? Et fidèles du...Créateur? Sans doute l’équivalent de leur Mère, la Bienveillante. Elle mastique le délicieux bout de viande avec appétit, jusqu'à ce qu’il parle de destruction par le feu et d’une entité qu’il nomme Mogal. Les mouvements de sa mâchoire ralentissent et cette lueur folle qu’elle croit percevoir dans le regard du runiste lui sert un instant les entrailles d’appréhension ; est-elle en danger? Risque-t-il de craquer ? Le Souffle de ce nain semble agité d’un tourment qui inquiète la prêtresse.

Et pourtant, il continue à vouloir satisfaire sa curiosité en lui posant des questions d’un calme encore plus (inquiétant). L’épée à sa ceinture se fait lourde de sa présence et cela la démange de seulement poser ses doigts sur sa poigne. Mais jamais Zofia n’osera lui voler la vie et ce, tant qu’il ne tentera pas quelque chose. Tel est l’un des préceptes de leur Bienveillante. Elle jette toutefois un rapide coup d'œil à sa dague, qui lui fait office d’ustensile, pour ensuite reporter son attention sur le nain au sourire malsain.

-Je suis Mère Zofia, répond-elle, toujours avec cette douceur inébranlable. Mes compagnons et moi avons été envoyés ici pour aider le Comte d’Arétria, Magnus de Terresang, à fournir nourriture et guérison pour son peuple.

Un très léger sourire anime ses lèvres et pour la première fois, elle le fixe véritablement de ses prunelles noisette :

-J’en déduis que les accents péninsulaires vous sont encore peu familiers. Les autres Hospitaliers et moi-même avons l’habitude d'œuvrer dans le Sud de la péninsule, là d'où nous venons. Notre pèlerinage dans le Nord est un premier essai.

Elle penche légèrement la tête sur le côté, se demandant très exactement à quoi il pense à ainsi la fixer d’un air au fond peu amène malgré son offre de partager le repas avec lui. De toute façon, Sire Louis ne devrait sans doute pas tarder. Leur feu de camp est sans doute bien bas à l’heure qu’il est et cela doit faire un moment qu’elle s’est absentée. Elle est d’ailleurs surprise qu’aucun bruit n'ait alerté le chevalier. Cela la rend plutôt nerveuse, mais la prêtresse tente d’afficher un air assuré et calme.

-Et vous? Je doute que vos compagnons et vous êtes venu en péninsule pour partager les préceptes de votre dieu Mogal. Que cherchez-vous exactement ici?
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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeVen 19 Mar 2021 - 8:31



« Mèle Zofia. » Laissa t'il rouler dans sa bouche aux dents crasseuses qui baignaient toujours dans la graisse chaude d'un gibier bien cuit. On aurait pu penser qu'il imprégnait son esprit de ce nom, qu'il s'en tapissait la caboche jusqu'à qu'il lui fusse impossible de l'oublier. Et c'était bien le cas , Nimir procédait toujours ainsi et bien que plutôt dérangé, sa longue mémoire n'oubliait que rarement un nom ou un prénom. Ainsi pouvait t'il se targuer d'avoir des relations - plus ou moins proche, du lointain Septentrion jusqu'aux limites des terres arides suderonnes. Il se sentait pour ainsi dire, presque partout chez lui ; et à n'en point douter qu'il se comportait souvent, comme si c'était la aussi le cas.

Un petit silence s'installa, pas assez long pour être gênant, mais bien suffisant pour que la souche en flamme ne craque et ne se torde sous le pouvoir mordant qui l'envahissait. Une gerbe d'étincelles folles se dispersa dans l'air nocturne et un détail - minime, mais tout de même, alerterait sûrement un oeil avisé : le feu, bien que brûlant depuis un moment, ne diminuait jamais d'intensité, il restait uniforme, homogène, comme une flamme alimenté en permanence et à même intensité par un filet d'air inflammable invisible. Son combustible lui bien sûr, commençait à montrer quelques signes de fatigue et à mesure que l'impact augmenterait, le phénomène se révèlerait plus visible encore.

Mais de cela, le nain ne dit rien, car il en était coutumier. Un simple effet de son sort.

« Vous avez laison bonne Mèle, je ni bloque pas bien gland chose quand aux subtilités des accents de votle peuple, mais j'ai voyagé et loin. Le Sud de la péninsule est un endloit folt exotique mais qui ne manque pas de chalme. »

Il ponctua sa tire pas un petit gras qui réussit à cacher tout le dégout qu'il entretenait pour cette partie du monde d'on les côtes puaient la pisse et le poisson. Heureusement qu'on y payait bien l'honnête mercenaire, sans quoi, rien ne l'aurait forcé à s'y rendre une nouvelle fois. Était ce mieux dans le nord ? Ici on ne sentait pas le poisson, mais on y puait la merde.
A la mention du Comte, Nimir tenta de garder pour lui sa surprise et sa prime pensée : car manifestement, aussi sainte qu'elle se disait, Zofia semblait aussi vendre ses talents. Décidément, que de point commun.

« Détlompez vous Zofia. Paltout ou nous nous lendons moi et mes ouailles, nous plopageons la palole du Pèle-Cléateul. Cal il veille sul nous ou que nous soyons, des entlailles du monde, son legald de feu se fixe sul nos blaises-vies et juges, constamment, quoi que nous fassions et disions ; c'est poul cela qu'en tout temps, nous nous devons de lespectel Sa palole, cal, une fois le temps du jugement venu, sul le bord du Delniel Pont, il intelviendla Lui même en notle faveul auplès du Galdien si nous avons fait montle d'assez de foi, si nous n'avons pas faillis. Ainsi, nous poullons festoyel à sa dloite et à sa gauche et ça, jusqu'à que meult le temps lui même. Quel meilleul but que celui ci....quelle meilleul laison...poulquoi s'en sont t'ils tous détoulnés...poulquoi....blûler....ils blûleont tous...

S'étant perdu dans une psalmodiée presque inaudible, une nouvelle fois, Nimir c'était laissé emporté, oubliant presque jusqu'à son interlocutrice qui devait, sans conteste, ne pas être bien plus à l'aise en cet instant. S'ébrouant, le nain en revint à la raison, la toisant de son regard à l'étincelle dérangeante.

« Hum, mais ce que nous chelchons en cet endloit actuellement, c'est la Ville-Folge de Külm. Une paltie de mon peuple y léside depuis quelques années dans les Pyks d'Oltheim. Nous allons lendle visite à un cousin. » Mentit t'il avec grande vérité. « Souhaiteliez vous donc m'y accompagnel Bonne Mèle ? Si l'endloit vous est inconnu, vous y tlouvelez sans doutel glande distlaction. Ou les devoils que vous impose le Comte ici sont t'ils pliolitailes ? D'ailleuls, est il un homme de bien ? Ses boulses sont elles bien généleuses ? »

Bien sûr, il parlait la encore de l'or. Quoi d'autre ?
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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeSam 20 Mar 2021 - 16:38


Le long silence et cette façon qu’il a eue de souffler son nom provoque un certain malaise chez la prêtresse qu’elle ne saurait expliquer. Seulement, s’il avait voulu lui faire du mal, il l’aurait fait depuis un moment et c’est pourquoi elle continue de profiter de cette viande, se remplissant la pense comme elle le peut. Ces derniers temps, la prêtresse a très peu d’appétit pour une raison qu’elle ne sait point, mais l’odeur du gibier semble toutefois avoir éveillé son estomac puisque c’est avec entrain qu’elle croque dans la viande bien piquée sur sa dague.
Et puis, un sourire vient illuminer le visage de la prêtresse dès qu’il mentionne le Sud de la péninsule et combien il a trouvé l’endroit charmant, ne remarquant pas qu’en fait, c’est un mensonge. C’est difficile pour la prêtresse de bien lire les expressions du nain derrière sa barbe touffue. Son fort accent n’aide pas non plus. Tout ce qu’elle peut observer et tenter de déchiffrer, ce sont ses deux prunelles, peu amènent d’ailleurs et qui brillent d’une façon quelque peu inquiétante, comme si une lueur de folie y scintille parfois puis disparaît. La gorge sèche, elle détache sa gourde à sa ceinture pour prendre une bonne gorgée.

Le...Père-Créateur ? Ainsi, leur Mère est en fait un Père. Il y avait aussi beaucoup d’allusions au feu et aux flammes, rien de bien…rassurant. Pour Zofia, c’est un outil servant avant tout à détruire ou a blessé, ce qui est tout à fait le contraire de sa mission et de l’usage de sa magie à elle. Si la DameDieu lui a donné ce don, c’est avant tout pour soigner les maux du Souffle et les maux physiques. C’est sa mission, et ce, jusqu’à ce que Tyra reprenne son dû. Pourtant, si Zofia retient une moue suspicieuse quant aux réelles intentions de ce nain, elle écoute, attentive à toute cette nouvelle culture qu’il lui étale, désireuse d’apprendre tout ce qu’elle peut sur ce peuple qui se cache habituellement dans leur grande montagne. La voix de Nimir s’éteint sur des paroles fortes inquiétantes, jusqu’à ce qu’il change brutalement de sujet, répondant plutôt à sa question. Elle cesse de manger dès qu’il l’invite à Külm, là où il se trouve supposément des nains parmi les hommes. Elle doit avouer qu’elle connaît très peu l’histoire du Nord, même si son grand-père est de souche. Il s’intéresse d’ailleurs à la bourse du Comte, ce qui lui arrache un froncement de sourcil.

-Mon Ordre ne recherche pas précisément à se remplir les poches. Notre mission est avant tout de prêter main forte aux Seigneurs, Ducs ou Comtes, peu importe qui le demande, pour procurer soins et nourritures à leur populace. Si on nous paie, ce n’est pas nécessairement avec des pièces d’or, avoue-t-elle et ne cachant pas son étonnement quant à cet amour que le nain semble avoir pour une bourse bien remplit.

Zofia comprend donc qu’elle a affaire à des mercenaires bien plus que des religieux. Elle arque d’ailleurs un sourcil et si elle a chevauché jusqu’en Arétria avec de négatives appréhensions à l’égard de ce Comte à la réputation sanglante, une rencontre avec lui a changé de beaucoup sa perspective envers lui. Sous cette violence, se cache un homme qui tient à son peuple, une chose que certains nobles, aussi doucereux et mielleux soient-ils, ne peuvent se targuer d’éprouver envers leurs ouailles.

-Mon supérieur au Sud m’en voudrait si j’abandonnais ainsi la mission qu’il m’a confiée. Même si Külm me paraît être une ville intéressante, je refuse aussi d’abandonner le peuple du Comte à leur sort. Ils ont besoin de nous pour apaiser leur Souffle des maux qui les secouent. Quant à la bourse de Sir de Terresang, elle ne m’intéresse point, mon cher et je crois que c’est bel et bien là que nos missions semblent différer, n’est-ce pas? D'ailleurs, votre groupe a-t-il un nom quelconque? Réplique-t-elle, avec un petit sourire en coin.

Son regard accroche l’horizon derrière le nain, alors qu’une flamme semble s’avancer dans la noirceur. Est-ce Sir Louis ? Depuis combien de temps s’est-elle absentée ? Elle reporte son attention sur le nain, terminant son dernier morceau de viande et après avoir ravalé sa bouchée, elle lance, en pointant du menton derrière lui :

-Je crois que mon absence a inquiété l’homme d’armes qui nous accompagne. Laissez-moi lui parler. 
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MessageSujet: Re: Carbonade à la brune - Zofia Marger   Carbonade à la brune - Zofia Marger I_icon_minitimeDim 4 Avr 2021 - 7:27



Ainsi nombreuses furent les informations que Nimir put retenir. Manifestement la donze à l'armure d'acier en cachait autant sous le plastron qu'un oignon d'hiver aux multiples couches : plus vous en arrachiez, plus vous en découvriez, les larmes en moins. Le plus intéressant dans l'histoire fut surement d'apprendre qu'elle et son groupe n'était ici que pour la beauté du geste, l'idéale clinquant et la recherche de la non gloire. Ces notions avaient de quoi foutre la gerbeuse au nain , comment pouvait t'on être à ce point éloigné de la réalité ?! En cette existence, il n'existait rien de gratuit, tout ce payait et tout avait un prix, car il en avait été décidé ainsi par le Créateur. Se gardant bien de garder ses observations pour lui, il catalogua néanmoins la jeune femme dans une partie de sa caboche : celle des personnes avec qui la parlote avait plus d'importance que la corruption ou la menace. Quoique, la menace faisait toujours son petit effet.

« Nous sommes la Flatelnité du...» S'apprêta t'il à révéler à la dernière questionnade sur ses origines, quand un nouveau cri perçant s'éleva, déchirant l'air et l'horizon. On put entendre ce dernier quelques secondes à peine avant que Mère Zofia ne jacte au sujet de son compagnon qui prochait dans les fourrées. Pour sûr que cela jeta sur cette carbonade improvisée, un léger soupçon vent angoissant.

Alors le Rouge scruta les cieux sombres en quête de sa proie. Sans plus mots dire, il déambula comme un aveugle au milieu d'une foule sur quelques pas dans la clairière, tentant d'imposer un silence forcée à son hôte du moment. La scène avait quelque chose de cocasse, car le nain à la figure sévère et à l'oeillade folle levée, tenait toujours dans sa senestre un bout de barbaque fumante et suintante ; de loin, on aurait put croire qu'il s'en servait de torche.

Puis, une ombre passa devant la Dronta. Point un nuage car bien trop rapide. Nimir grogna d'un contentement feint mais sans faim. Akvar approchait à nouveau. Signant de grands gestes, le chef mercenaire semblait avoir oublié la présence de la dame, trop occupé à essayé d'éviter un désastre qu'il présentait inévitable.
Récupérant les restes de la carcasse de viande comme il le put, il la posa devant lui, macabre trophée d'une chasse à peine terminée. Il se hissa en suite sur une souche non loin et bomba le torse, affichant sa mine la plus stoïque. D'ou qu'il soit, son compagnon pouvait garder un œil sur lui et à aucuns moments, ne devait t'il lire la peur sur ses traits. Enfin, Nimir se mit à hurler quelques mots dans un khuzdul grinçant et sec, des injonctions qui étaient sans pouvoir douter, dédier à l'Aigle géant.

Dans un vacarme semblable à celui d'une tempête, l'animal atterrit avec fracas dans la clairière, au pied de son maître et de la masse de chaire sanguinolente. Nimir le gratifia d'une légère accolade que le volatile accepta sans broncher. Se retournant une en direction de la jeune femme, il lui adressa un léger signe de tête, le sourire fou revenu sur ses lippes.

« Bonne Mèle Zofia, ce fut un plaisil de paltagé le feu avec vous. Puisse le Cléateul te galdel dans son sillon. Peut êtle nous levelons nous, s'IL le veut. »

D'un geste plus souple, le nain prit place sur le dos de sa monture en lui susurrant quelques mots. Akvar commença par rassembler les lambeaux de viande entre ses serres avant que son attention ne se retourne en direction de Zofia. Alors Nimir hurla quelques mots qui se perdirent dans les bourrasques, puis la souche qui crépitait encore a l'instant, explosa dans une gerbe de lumière blanche et chaude. Quand elle s'éteint pour de bon, le nain et son aigle n'était déjà plus qu'un minuscule point voguant sur un ciel de ténèbres.

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