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 Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang

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Louise de Fernel
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MessageSujet: Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang   Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang I_icon_minitimeJeu 23 Sep 2021 - 10:10


1er jour de la neuvième ennéade de Karfias,
An Dix-Neuf du Cycle XI,
Fernel, peu avant midi





Ils avaient quitté Diantra au premier jour de la deuxième ennéade, dans un silence de mort. L’atmosphère n’était guère à la fête dans l’escorte silencieuse de la délégation ferneloise. Pour quitter la capitale, il avait fallu attendre quelques jours après les événements survenus en la cathédrale Seinte-Deina, les portes de la ville avaient été surveillées, ainsi que les pigeonniers, toute communication avec l’extérieur ayant été rendue presque impossible. Au-delà de ces inquiétantes dispositions, il y a eu aussi le départ de leur châtelaine pour une destination qui ne laissait guère de place au doute. Louise avait remis un épais rouleau à Aymeric, des instructions à confier à Elazar lors de leur retour au domaine. Elle n’a rien dit, elle n’a rien précisé hormis la recommandation expresse de veiller, coûte que coûte, sur le jeune seigneur qui allait les rejoindre pour rentrer à Fernel.

- Je sais que vous ferez en sorte de veiller sur lui jour et nuit. Je m’en remets à vous, Aymeric. Prenez soin de lui mais apprenez-lui ce que vous pourrez en chemin. Je prendrai le relais à mon retour.

Ce sont les mots auxquels pensent le chevalier en jetant un œil sur le gamin qui chevauche à ses côtés. Lui non plus n’a pas été ménagé. Il a chevauché à travers toute la Péninsule, depuis la capitale jusqu’au Nord, sans broncher, juché sur le cheval de Louise, le noble Lasgalen. Il a été entouré, nuit et jour, selon les vœux de la châtelaine, de manière à ce qu’il puisse se sentir en sécurité au milieu de tous ces hommes inconnus.

De la même façon que Louise ne s’embarrasse jamais de longs et dispendieux séjours hôteliers lors de ses déplacements, Harven a vécu la même vie que l’escorte de Fernel, une vie de voyage, de nuits dans des auberges, voire même dans des granges, sur de la paille. Une habitude pour les chevaliers de Fernel tout comme pour Louise mais probablement un nouvel exercice pour le noble héritier, et pas des moindres.

Les Nordiens sont des gens rudes. Abrupts. Ce ne sont pas pour autant des gens sans cœur aussi Aymeric, tout aussi inexpérimenté des enfants qu’il soit, a-t-il fait de son mieux. Il lui a laissé la meilleure paille, le meilleur bout de gras dans l’écuelle à chaque repas, la partie du pain la moins sèche, les tâches les moins ardues concernant l’entretien des chevaux. Lorsqu’ils résidaient à l’auberge, pour une nuit, il lui laissait toujours le privilège du premier bain, la meilleure eau chaude, dans laquelle le reste de l’escorte allait se laver successivement jusqu’à ce que l’eau de la cuve se teinte d’une horrible couleur marron foncé.

Devait-il apercevoir un peu de lassitude dans ces jeunes yeux arétans, il prenait le temps de s’asseoir et de lui flanquer une rude tape sur l’épaule avec un sourire large.

- Les choses seront plus agréables à Fernel. Dame Louise voyage toujours comme ça, ça réduit considérablement les temps de voyage et ça permet d’être rapide. C’est comme ça que nous progressons : légers, rapides.

Huit ennéades de voyage sans heurt, à chevaucher plusieurs heures par jour, cela fatigue énormément, à fortiori quand on n’en a pas l’habitude. Aussi lorsque les premiers chênes de la seigneurie apparurent au loin, les sourires se firent plus larges, l’ambiance plus douce, les rires plus francs. Le bonheur de se savoir de retour, de pouvoir serrer dans ses bras l’un une épouse, l’autre un enfant, apportait enfin un peu de joie dans l’escorte. Aymeric, qui ne possède ni l’un ni l’autre, est juste content de rentrer afin de se poser et de présenter Fernel à l’héritier du trône comtal.

Et de fait, la seigneurie est belle, des couleurs douces, des chevaux en liberté, des enfants qui arrivent en courant, en criant de joie, tout cela est le prélude à une liesse qui sera bien plus grande au château. Pourtant, parmi les petits enfants, une seule question se fait entendre :

- Elle est où, Dame Louise ? Et Enguerrand ???

Aymeric sourit et ne répond rien, laissant les enfants se disperser et colporter la nouvelle. Au fur et à mesure de leur approche, le château se dessine. De loin, on dirait qu’il ne fait qu’un avec la montagne. De près, c’est une construction robuste aux murs épais, de grosses pierres grises issues des Monts d’Or, avec des soldats partout. Passés la première enceinte, ils sont arrêtés tant il y a du monde qui tend la main vers eux, des épouses, des mères, des enfants qui réclament leurs pères. Aymeric a un simple mouvement de la tête et les hommes mettent pieds à terre, tandis qu’il continue tranquillement jusqu’à la deuxième enceinte et le grand corral intérieur. Le château est grand et massif avec ses tourelles à chaque coin du bâtiment. Il y a beaucoup d’agitation, des serviteurs approchent, dont un grand jeune homme blond d’à peu près seize ans.

- Aymeric !!! Que je suis content !

Il a un regard sympathique et un large sourire pour Harven avant de regarder derrière le chevalier, tout sourire disparaissant automatiquement. Le garçon monte le cheval de la châtelaine. Ce qui est éminemment inquiétant.

- Mais…et Dame Louise ?

Le capitaine de la garde met un pied au sol, dans un torrent de poussière de route et frappe l’épaule du serviteur, avant de dire d’une voix rauque :

- Tu sauras en temps et en heure. Où est l’intendant ?
- Heu…Dans le petit salon.
- Bien.

Aymeric se tourne vers Harven et sourit enfin :

- Monseigneur, voici Maximilien. Il va s’occuper de vous, le temps que je règle des choses urgentes avec l’intendant de Fernel. Maximilien, je te présente Harven de Terresang, héritier du comté d’Arétria et pupille de Dame Louise. Apprends lui les usages d’un cavalier de Fernel puis mène le au château.

Aymeric est déjà en train de s’éloigner, laissant les garçons ensemble. Maximilien se gratte la nuque. Un fils de comte, rien que ça. Et c’est quoi un pupille ? Il a un regard pour Harven avant de l’inviter à descendre.

- Je vous souhaite la bienvenue à Fernel. Venez avec moi, Monseigneur. J’vais vous montrer ce qu’il faut faire. Enfin…C’est ce que fait Dame Louise quand elle revient de voyage quoi…Hem…C’est par là.

Il prend les rênes du cheval d’Aymeric et avance tranquillement vers les larges stalles destinées aux chevaux, non sans jeter des regards curieux à Harven. C’est le premier fils de Comte qu’il rencontre.

- Je vais demander à ce qu’on vous prépare un bain, Messire. La route a été longue et difficile je le vois aux sabots des chevaux et à vos vêtements pleins de poussière.
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Magnus de Terresang
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MessageSujet: Re: Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang   Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang I_icon_minitimeMer 6 Oct 2021 - 19:31

Harven pensait que sa sœur allait être avec lui mais tout changea. Il avait été décidé qu’elle suivrait Elyanna et qu’elle deviendra pendant un temps sa dame d’honneur en Alonna. Harven était perdu. Déboussolé. Oh, il avait l’habitude de la crasse, il avait l’habitude de la poussière. Il vivait en Arétria. Il n’était pas un mignon quoiqu’en disait son paternel. Il n’aimait pas devoir se battre, c’était pour cela, il le savait qu’il l’avait envoyé avec Dame Louise. Il ne voulait plus d’un incapable qui ne savait pas se battre dans son sillon. Il lui faisait honte. Ça aussi il lui avait dit pendant très longuement entre deux bastonnades alors qu’il était ivre le soir bien avant l’épidémie de pneumonie qu’avait subit Arétria. Il lui avait dit qu’il aurait préféré le laisser mourir plutôt que sa mère. Il n’y était pour rien s’il avait arraché les entrailles de sa mère en sortant. Il n’y pouvait rien.

Il pensait cela pendant les huit ennéades de voyage. A chaque fois, il souriait timidement à Aymeric à chaque fois qu’il était vu entrain de ruminer et que l’homme tentait de le rassurer. Oh, oui, il s’en fichait de cela, de la route et de ses désagrément. Il était vrai que son croupion n’était point habitué à la selle, il n’aimait guère monter à cheval non plus. Quel mauvais héritier il faisait, n’empêche. Quoiqu’avait dit son père avant son départ, que c’était pour lui faire apprendre des choses, que c’était pour le protéger ...etc. Il n’y croyait pas. Il pensait qu’il allait plutôt se remarier, faire un enfant durant le temps qu’il allait passer à Fernel et voir s’il allait être mieux que l’héritier mâle actuel. Il n’avait que 9 ans mais il avait apprit des histoires de politiques de Gendry, l’Intendant d’Arétria-la-Ville avec qui il aimait passer ses journées quand elles étaient consacrés à la théorie et non à la pratique. Peut être que son père serait heureux, ainsi. Peut être aurait-il raison.

Oui, ces pensées allaient l’accompagner tout le long du voyage. Et ce n’était pas être le premier en tout pour les gestes de première nécessité ou la nourriture qui allaient le réconforter. Il avait toujours était le dernier au château. Même les hommes de son père se raillaient de lui, il l’avait vu au dernier entrainement avant d’aller à Diantra. Comment se faire respecter en qualité de comte si aujourd’hui il était la risée de la cour ?

Ils arrivèrent alors enfin à Fernel et Harven sortit de sa morosité pour admirer ce paysage magnifique. Jamais, il n’avait rien vu d’aussi beau, coloré. Cela cassait complétement avec ce qu’il connaissait d’Arétria. C’était ici qu’il allait vivre les prochaines années ? Même l’air était pur, cela ne sentait pas le cadavre ou la fumée des bûchers … ça sentait le purin, c’était une bonne odeur. Il se fit alors accueillir par un jeune homme blond. Il avait le double de son âge, du moins c’est ce qu’il pensait. Bon sang … même les enfants du peuple semblent bien nourris ici. On était vraiment dans le Nord ?

Il suivit alors son guide et regarda ses vêtements lorsqu’il eut la remarque.

 « Je … ce n’est rien, j’ai bien été traité sur la route. Je ne devrais pas profiter de la situation ici … je suis un invité. Maximilien c’est ça ? Je m’appelle Harven et si au lieu de m’appeler messire, tu m’appelais par mon prénom et je ferais de même. Je ne suis pas un seigneur… » dit-il en regardant ses pieds puis reprit de plus avec un immense sourire tout en regardant Maximilien.  « Et si tu me faisais visiter plutôt ? J’ai besoin de dégourdir mes jambes ! »
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MessageSujet: Re: Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang   Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang I_icon_minitimeDim 10 Oct 2021 - 10:28


- Que je vous appelle par votre prénom ? Bah, j’aimerais bien…Mais si Aymeric m’entend…

Il se gratte la nuque, un peu embarrassé, avant de jeter un coup d’œil aux alentours. Le Capitaine venait de s’engouffrer dans le château, passant l’épaisse double-porte de chêne tout en répandant des torrents de poussière, des cris outrés se font entendre, des cris féminins provenant de ce même hall. Maximilien a un rire franc, un peu moqueur.

- La bienvenue de Maiëté, la dame des offices.  C’est sa façon de dire aux gens qu’ils lui ont manqué. Vous verrez, elle râle toujours mais elle finit quand même par faire vos quatre volontés. Faut juste la connaître quoi…Venez, c’est par là.

Le chemin vers les grandes écuries qui entourent le château est rapidement parcouru, une occasion pour le jeune Harven de regarder les choses et les gens d’un peu plus près.

Maximilien est en effet bien nourri, bien habillé, d’habits entretenus mais de tissus simples, sans aucune fioriture. Les cheveux brillants et blonds, le sourire large, l’œil bleu pétillant de malice, il est un excellent serviteur, dévoué et un ami fidèle, une personne qui gagne toujours les cœurs, d’un seul sourire. Harven ne pouvait pas rêver meilleur compagnon durant ces premiers jours, toujours un peu difficile, où le jeune garçon va s’installer dans un nouveau foyer pour les prochaines années, loin de sa famille.

En ce qui concerne les infrastructures, les soldats sont partout présents, en rondes régulières, se déplaçant toujours par deux. Le bruit des forges est permanent, tout autant que celui des chevaux qui hennissent dans les immenses stalles. Un hennissement bruyant leur répond, provenant de Lasgalen. Maximilien observe le grand et élégant hongre de la châtelaine, d’un air songeur avant de reporter son attention sur le jeune seigneur.

- Je suis surpris que Lasgalen vous ai laissé le monter. Personne ne le monte jamais, à part notre Dame. Elle a du passer de longues minutes à lui parler de vous pour que cela soit facile.
- Max !

Une voix s’élève depuis les écuries, le gros Henry, palefrenier en chef et qui chapeaute les écuries, est en train d’éructer, les mains sur les hanches. Un gros gaillard au visage rouge, aux cheveux blancs et au crâne tout aussi rouge que ses joues, visibles sous sa tignasse malmenée par le vent léger marmonne des choses incompréhensibles en regardant Harven.

- Où est Dame Louise ? Pourquoi Lasgalen est là sans elle ? Mais enfin, c’est pas croyable ces histoires ! Et c’est qui ce gamin ?
- Du calme Henry, du calme ! Tout doux Lasgalen, dit Maximilien, en passant sa main sur l’encolure du cheval qui commence à s’agiter. Je ne sais pas où elle se trouve, mais pas sur son cheval en tout cas, comme tu peux le voir. Et Henry…Je te présente Harven de Terresang, qui va rester avec nous quelques temps visiblement. Messire Harven, voici Henry. Il est un peu comme Maïeté, il brasse beaucoup d’air, mais c’est un cœur d’or…, ricane-t-il joyeusement.
- Espèce de petit… ! Allez file ! Dans les stalles ! Si c’est pas une misère de se présenter ici avec des chevaux dans cet état ! Je l’avais bien dit que ça arriverait un jour ! Je l’avais bien dit !, s’éloigne-t-il déjà, une main dans le dos, l’autre l’élevant vers le ciel, index dressé.

Maximilien donne une tape amicale sur l’épaule d’Harven pour le rassurer.

- Y a pas meilleur dresseur que lui, il connait tous les chevaux de la seigneurie et Dame Louise a une confiance absolue en ses talents. C’est sa façon de montrer son affection, faut pas faire attention. Venez…

L’intérieur des écuries est assez sobre, des murs de pierre, une bonne odeur de paille fraîche, de jeunes palefreniers, certains bien plus jeunes qu’Harven, se démènent à gauche, à droite, pour apporter de la paille, des soins, caresser les chevaux en une langue totalement incompréhensible du jeune arétan. Lasgalen hennit bruyamment et tous les chevaux présents font de même, ce qui fait rire tous les présents, malgré le bruit. La monture de la châtelaine est emmenée dans la stalle qui lui est réservée, tout au fond, la plus grande d’entre toutes, juste à côté de celle occupée par un haut cheval noir à la longue crinière et au ventre rond de ceux qui vivent leur meilleure vieillesse. Ce cheval est ici en pension, venant des lointaines terres de Thaar. Une petite chèvre s’y trouve également, le ventre tout aussi rond, petite compagne aux minuscules cornes arrondies aux extrémités et mastiquant consciencieusement quelques fétus de paille bien tendres.

Maximilien familiarise alors le jeune Harven à ce qu’il convient de faire à Fernel, quand on a l’honneur de monter un de ses chevaux. Prendre soin des animaux est ici une priorité, toutes les personnes présentes connaissent leur métier et certaines, curieuses, s’activent déjà autour du jeune seigneur, avec des rires, avec de larges sourires sympathiques. Tout le monde met la main à la pâte et bientôt les chevaux sont brossés, nourris, soignés, ce qui ravit Maximilien.

- Le forgeron va sans doute passer dans la journée pour changer les fers, mais ça, c’est pas notre boulot alors on a fini. Il y a des choses que vous voulez voir, Messire Harven ?

Une tignasse à l’étincelante blondeur attire soudain son attention, cachée derrière un ballot de foin. Un sourire rusé s’affiche sur le visage du jeune homme.

- Solène…Tu es aussi visible qu’un nez en plein milieu de la figure.
- Mais heuuuu !

Une gamine, à peine sept ou huit ans, sort de sa cachette et avance vers les deux garçons. Un nez constellé de taches de son, de grands yeux bleu clair, des cheveux presque blancs à force de blondeur, Solène avance, les bras croisés sur sa poitrine, les sourcils froncés, la moue boudeuse.

- T’es pas drôle !, dit-elle en se plantant fièrement devant Maximilien.
- Non mais…Tu sais bien que ta grand-mère n’aime pas quand tu traînes par ici. Elle va encore gronder tout le monde…
- Mais nooooon !  Puis je suis pas là pour les chevaux, je suis là pour lui, dit elle en dénouant ses bras et en pointant Harven du doigt.

Solène, la petite-fille de Maïeté, offre à Harven son plus grand sourire, avant de fouiller la poche de son petit tablier tout propre et d’en sortir quelque chose qu’elle tend au jeune garçon.

- Dame Louise dit qu’ici, l’hospitalité, ça compte. Et il a pas encore mangé ! Alors tiens, c’est pour toi ! Et…Bonne maman est en train de préparer un repas monstrueux, y a même du gateau, j’ai vu Wandulf revenir des poulaillers avec des œufs plein les bras ! J’m’appelle Solène ! Si t’as faim, tu peux toujours venir me voir, tu sais, et puis…
- SOLENE !!!! VIENS ICI TOUT DE SUITE !, gronde une voix masculine provenant de la rue principale.
- Oups…Le boulanger n’est pas content !!! A plus taaaaard !

La furie blonde est déjà dehors à s’enfuir en riant. Dans la main d’Harven, un petit paquet duquel s’exhale une odeur merveilleuse. Une gaufre encore tiède. Maximilien secoue la tête avant de lever les yeux au ciel en soupirant.

- Venez, je vais vous conduire à vos appartements.

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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang   Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang I_icon_minitimeLun 11 Oct 2021 - 16:56



Il y a de ces bonnes choses d'être l'intendant de Fernel, c'est que, mine de rien , on est au centre des choses. Aussitôt que la nouvelle est parvenue du retour à la maison de la délégation de Fernel, les ordres ont été donnés pour un acceuil digne de ce nom.   Et quand on vient le chercher, il est en train de superviser le rafraichissement du  foin du matelas de la châtelaine et l'aération de la chambre. L'eau est mise à chauffer pour les bains des voyageurs, Maiethé mise à contribution  pour faire étalage de son art culinaire. Le retour de leur dame est comme une grosses bouffée d'air frais en ces terres rendues inquiètes par de vagues rumeurs.

Aussi, quand on vient le chercher, il descend acceuillir tout ces jeunes gens. Il assiste au retour de Lasgalen d'un peu plus loin, s'inquiétant de l'absence de sa cavalière usuelle. Alors décide t'il d'attendre un peu en retrait l'occasion qui se présente enfin quand l'invité entre dans les écurie avec un des cavaliers, laissant la délicieuse Solène s'enfuir en riant et en le contournant habilement, entendant la phrase du Fernelais au passage.

Apparait alors dans le cadrage de porte un petit homme, lourdement appuyé sur sa canne à tête de dragon, les yeux gris souriant derrière ses lunettes de métal et la barbe taillée avec une rigueur toute militaire. Propre de sa personne, la qualité des tissus de sa mise contrebalancant l'austérité de sa coupe.

-Nous avons un invité? Pourquoi ne me l'a t'on pas annoncé?

Demande t'il avec amabilité avant de s'incliner légèrement devant le jeune homme.

-Bonjour jeune messire. Je m'appelle Elazar Redinem, intendant de Fernel. Je vous souhaite la bienvenue. Le voyage vous a été agréable j'espère...  
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MessageSujet: Re: Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang   Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang I_icon_minitimeMar 2 Nov 2021 - 20:50

Harven semblait réticent au départ, en digne héritier il avait certes le devoir de s’occuper de son cheval lorsque l’effort était fini mais il n’y avait jamais trouvé une grande utilité. En Arétria, la culture locale n’était pas les chevaux - plutôt celle du poing dans la gueule  - et en plus de cela, il n’avait jamais pris autant soin d’un équidé comme cela, n’en ayant pas un à lui. C’était un privilège d’après son père et pour le moment, il n’en était pas digne.

En s’occupant de sa monture du mois, le jeune homme pensait à ce qu’il avait vu en arrivant ici. On avait un réel intérêt envers celle qui était sa nouvelle … sa nouvelle quoi d’ailleurs ? Sa maîtresse ? Devait-il s’agenouiller avant de lui parler ? Il était son pupille mais qu’était-elle pour lui ? Enfin bref ! Il s’était étonné de l’inquiétude des habitants de ce lieu pour l’absence de leur dirigeante. En Arétria quand on s’inquiétait de la disparition de quelqu’un c’était parce qu’il devait de l’argent ou qu’on avait peur des potentielles représailles.

Aussitôt les tâches terminées, le gamin suivit Maximilien qui avait un certain sens de l’observation, il n’avait même pas vu la jeune fille aux cheveux d’une blondeur étincelante. Elle était mimi avec ses tâches de son sur le visage et semblait pleine de caractère. Harven balbutia comme un enfançon devant sa nourrice. Il sortit des petits « habahaba... » discrets tandis que Solène lui délivra un présent entre ses mains et alors qu’elle partit voir celui qu’elle appelait le boulanger, il put reparler normalement.

 « Et moi, Harven ... »

Il se rendit compte de sa bêtise, de sa gaffe. Il venait de perdre pied comme un gamin. Il se rendit compte qu’il tenait encore la gaufre que la jeune fille venait de lui donner et il entreprit de croquer dedans. La tiédeur de la pâtisserie lui caressa le palais et il repensait déjà à la furie blonde. Il allait suivre le palefrenier lorsqu’un vieil homme vint l’accueillir, il déglutit avec difficulté et cacha sa gaufre dans son dos. Quel piètre invité il faisait déjà.

 « Je … je suis … je suis désolé, messire. Je suis … Harven. De Terresang. Hm … Harven de Terresang, fils de Magnus de Terresang. J’aurais dû venir vous voir, veuillez m’excuser. »

Et revoilà le petit enfant timide qui faisait son retour. Il était vraiment un idiot, pas digne d’être un héritier comtal. Quel abruti !
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Louise de Fernel
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Maximilien est un jeune homme drôle et attachant, un serviteur loyal et attentionné. Même s’il paraît espiègle et toujours prompt à faire le pitre, il n’en demeure pas moins attentif à tout, et surtout aux expressions des gens, leurs attitudes, leurs silences aussi. C’est un ami fidèle, toujours lié à Efren et à Anaëlle, la camériste de Louise, il répond présent en cas de besoin, autant que faire se peut. Et toute sa tranquille affection se porte vers ce gamin qui est perdu loin de chez lui, sans le repère que devrait constituer la châtelaine. Une châtelaine absente et retenue loin de Fernel pour d’obscures raisons qu’on ne lui expliquera de toute façon pas de suite – même s’il compte bien fouiner pour obtenir cette information.
 
Alors quand l’Intendant se profile, sans le vouloir, il se rapproche d’Harven, posant une main tranquille et rassurante sur son épaule. C’est que, voyez-vous, Maximilien n’aime pas beaucoup Elazar et cela même s’ils n’ont jamais eu le moindre mot. Il y a quelque chose chez le vieil homme qui le dérange beaucoup sans qu’il ne parvienne réellement à expliquer pourquoi il ressent cela. En apparence, Elazar est un bon vieux grand-père, souriant, placide, toujours propre et tiré à quatre épingles, rasé de frais, une attitude toute militaire. Il garde les intérêts de la seigneurie d’une main de fer, veillant à tout et jamais personne n’a eu à se plaindre de lui, du moins…ouvertement.

Toutefois, il lui a suffi de voir comment Anaëlle le regarde, l’évite surtout, pour comprendre qu’il y a quelque chose chez cet homme qui sonne faux. Et ce regard de métal qu’il vrille sur tout n’aide probablement pas à changer cette opinion que Maximilien a de lui.  

- Personne ne savait, M’sieur Elazar. L’escorte vient de rentrer, Aymeric a dit qu’il allait vous expliquer…P’t’être que vous l’avez loupé dans l’couloir…

Puis en regardant Harven d’un œil confiant, encourageant même :

- Vous venez d’arriver, Monseigneur. C’est pas grave. N’est-ce pas M’sieur Elazar ?

Maximilien talonne Harven, tout sourire, confiant.  

- C’est le fils du Comte d’Arétria, M’sieur. Aymeric m’a dit qu’il est le pupille de Dame Louise. Je vais rester avec lui, si vous le permettez. Puis-je préparer la salle de bains pour le jeune seigneur ?
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang   Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang I_icon_minitimeJeu 4 Nov 2021 - 22:30


Un gamin, jeune et timide... Cachant le fruit d'un larcin dans son dos. Tendre et vulnérable ici, loin des sien. Il s'attendait à beaucoup de choses Elazar, mais certainement pas au nom qui lui est donné.

 « Je … je suis … je suis désolé, messire. Je suis … Harven. De Terresang. Hm … Harven de Terresang, fils de Magnus de Terresang. J’aurais dû venir vous voir, veuillez m’excuser. »

Derrière les lunettes cerclées de fer, les yeux du vieil homme s'arrondissent légèrement de surprise tandis que les sourcils se haussent. Un fils de Terresang? Le fils de Magnus? Comment un homme si impulsif et fort en gueule a t'il bien pu engendré cette créature craintive et timide? Le Seigneur de Terresang, ce scandaleux personnage... A voir le gamin, pas étonnant qu'il ne soit plus en Arétria. Il se serait fait tuer à courte ou moins courte échéance.

Comment Louise a t'elle bien pu réussir à mettre la main sur un pupille à l'ascendance d'une qualité si discutable selon les standards Péninsulaire?  Néanmoins, il y a un fort potentiel ici... C'est alors que son escorte pose possessivement la main sur l'épaule du jeune, attirant l'attention de l'Intendant sur sa personne. Lui... Maximilien si il se rappelle bien.

- Personne ne savait, M’sieur Elazar. L’escorte vient de rentrer, Aymeric a dit qu’il allait vous expliquer…P’t’être que vous l’avez loupé dans l’couloir…


Loupé? IĿ a l'air d'un vulgaire compagnon de taverne pour qu'il s'adresse à lui en ces termes? Même bâtard, il n'en reste pas moins l'Intendant.

- Vous venez d’arriver, Monseigneur. C’est pas grave. N’est-ce pas M’sieur Elazar ?


Non, ce n'est pas grave du tout. Je vous le confirme.

Maximilien talonne Harven, tout sourire, confiant.  Elazar aussit sourit aimablement au duo.

- C’est le fils du Comte d’Arétria, M’sieur. Aymeric m’a dit qu’il est le pupille de Dame Louise. Je vais rester avec lui, si vous le permettez. Puis-je préparer la salle de bains pour le jeune seigneur ?

Elazar n'aime pas trop la protectivité de l'homme envers le gamin. Mais bon, Louise n'est pas là et le jeune a besoin d'une ancre pour s'acclimater à Fernel. Peut-être qu'Elisabeth pourrait lui enseigner, ca occuperait sa femme.  Il reprend, faisant contre mauvaise fortune bon coeur.

Vous voulez être le valet de Sire de TerreSang? Vous m'en voyez aise monsieur Maximilien Il y a de ces choses qui ne se font pas par contre. Du genre poser sa main sur l'épaule de son jeune seigneur. Auriez-vous fait cela avec votre Dame?... Vous irez voir monsieur Eugène à la première heure demain matin, il vous enseignera l'être et la manière de servir convenablement un seigneur masculin...

Puis le vieil homme se tourne de nouveau vers le jeune avec un claquement discret de canne. Souriant de son air de vieux grand-père.

Pour le moment laissez moi vous souhaiter de nouveau la bienvenue chez vous messire de TerreSang, la salle des bains est déjà prête, l'eau est chaude. Vous pouvez vous y rendre avec Maximilien et vous prélasser le temps que je fasse préparer vos quartiers. Passez devant jeunes hommes, vos jeunes jambes iront bien plus vite que les miennes.  
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MessageSujet: Re: Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang   Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang I_icon_minitimeDim 7 Nov 2021 - 11:01

Harven ne savait décidait pas où se mettre. Il était témoin d’une scène de remontrance entre le vieil homme et son jeune ami… l’était-il seulement ? Il voulait être son suivant ? Son guide, plutôt. Le jeune seigneur n’était pas du genre à être suivi, il était plus du genre à suivre c’est aussi pour ça que son vieux père avait décidé de l’envoyer ici. Il y avait tellement de travail, pourrait-il être un jour, un véritable seigneur qui n’avait plus peur de rien ? Il ne se sentait pas à l’aise à Arétria et ici non plus, à peine était-il arrivé que déjà quelqu’un se fait sermonner sur la manière à adopter pour bien servir un héritier comtal.

Il hocha alors positivement la tête et s’engagea aux côtés de Maximilien vers sa destination qui allait être la salle des bains. Il avait effectivement, peut être besoin de se débarbouiller. Quand ils furent assez loin du vieil homme, Harven chuchota :

 « Qui est-ce ? Il n’a pas l’air commode… on dirait le vieil intendant Gendry d’Arétria, sauf que lui, il tient encore sur ses jambes et il ne bave pas à la moindre phrase... »

Harven avait honte de dire cela, mais c’était la vérité. Il aimait bien le vieil intendant du comté, il lui avait appris des choses sur l’histoire de la Péninsule et en particulier sur Arétria. Il lui avait donné des leçons d’écriture et d’algèbre, mais il fallait avouer que le soixantenaire n’était plus tout frais et peinait parfois à assumer ses fonctions. La dernière fois, il avait entendu dire qu’il s’était endormi pendant quelques secondes à une séance du conseil restreint.
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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang   Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang I_icon_minitimeDim 7 Nov 2021 - 20:40

Maximilien fit instantanément la moue. Eugène ? Ce gringalet qui suit l’Intendant comme son ombre ? Pourquoi devrait-il aller suivre son enseignement ? C’est à peine s’il dit deux mots sur la journée, ce garçon. Quoiqu’il en soit, il fait mine de s’y résoudre tout en se promettant de ne pas y aller. Il a bien d’autres choses à faire que d’écouter des leçons.

- J’irai oui, ment-il avec un sourire.

Il acquiesce aux paroles d’Elazar et salue poliment avant de guider Harven vers le château, non sans pousser un soupir de soulagement.

- C’est Elazar, l’Intendant de Fernel. Quand Dame Louise n’est pas là, c’est lui qui gère les choses au château. Il n’est pas très commode, non…Quand on entend le bruit de sa canne claquer sur les dalles, on essaye de ne pas se trouver sur son chemin. Cela dit, vous n’avez rien à craindre, vous. Vous êtes un seigneur, pas un serviteur ni un paysan.

Il a le sourire, même s’il a été repris devant Harven par l’Intendant. Cet incident est déjà oublié, le serviteur ayant à cœur de montrer à l’héritier d’Arétria toute la rustique beauté de ces grosses pierres grises issues de la montagne voisine. Ils grimpent ensemble les quelques larges marches de pierre polie qui mènent aux grandes portes de chênes garnies de fer forgé puis Maximilien laisse Harven regarder le grand hall qui se déploie devant lui.

Le château de Fernel n’est pas aussi grand que la citadelle d’Arétria mais il n’en demeure pas moins d’une respectable dimension, tout de pierres grises énormes. Le hall principal est un lieu de vie où se croisent serviteurs et soldats dans un brouhaha constant en journée, infiniment plus feutré quand le soleil se couche et que l’obscurité règne. Là bas les offices d’où s’échappe effectivement une merveilleuse odeur de viande rôtie ainsi que celle du pain qui cuit. A droite la salle d’armes. A gauche les salles de réception et salons, là où se prennent les repas quand Louise est présente, et enfin le monumental escalier de chêne qui mène aux étages. C’est vers lui que Max emmène Harven.

- La salle des bains se trouve à l’étage, venez.

Harven pourra le constater, il n’y a point ici de ces ors ou de ces décorations qu’on pourrait trouver dans un autre château, non. Il n’y a rien de tout cela, il se dégage plutôt une atmosphère assez rude, des tapis représentant des scènes de guerre aux murs, des trophées de chasse, des torchères de fer forgé assez simplement. Il n’y a rien pour amuser l’œil, l’égayer, ou le distraire. Pourtant, il y a des efforts ici et là. Anaëlle s’emploie à déposer des fleurs dans des vases près des fenêtres. Et pourtant, même ces petites touches de gaieté ne parviennent pas à atténuer l’aspect militaire de cet endroit.

L’étage est un peu plus intimiste, le sol est couvert par un tapis épais, il y a des portes partout et Maximilien explique encore et toujours.

- Là-bas ce sont les appartements de Dame Louise, là bas c’est le bureau de l’Intendant, puis là y a Efren. C’est mon ami, il sera ravi de vous rencontrer j’en suis sûr ! Ici, il y a la chambre d’Aymeric. La votre se trouve certainement derrière l’une de ces portes mais j’ignore laquelle a choisie Elazar. En attendant, venez, la salle est prête.

Une douce odeur de savon s’échappe de la salle quand Maximilien ouvre la porte. La grande cuve est remplie d’eau fumante, il y a des serviettes et des linges, et même une tenue propre et décente, préparée par Aymeric, sans le moindre doute. Il s’agit d’une chemise blanche, impeccablement pliée et lavée de frais.

- Je vais vous aider puis j’irai chercher de quoi vous vêtir proprement. Il doit y avoir de quoi dans les coffres que vous avez apportés j’imagine.

Une fois l’enfant plongé, lavé et rincé, Maximilien lui apporte l’aide qu’il faut pour enfiler sa chemise puis s’absente quelques minutes pour revenir avec des habits à la taille d’Harven, ceux qu’il a emporté avec lui depuis la capitale.

- Faudra demander de nouveaux vêtements, y a de quoi faire ici, le tailleur sera content de vous habiller, j’en suis sûr. Et voilààà !, dit-il après avoir aidé à nouer la chemise et la veste qui l’accompagne. Impeccable ! Comment vous vous sentez ? Vous voulez que je vous montre d’autres choses ? Vous avez faim peut-être ? Demandez, je suis là pour ça


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MessageSujet: Re: Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang   Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang I_icon_minitimeMar 16 Nov 2021 - 16:31

Elazar était l’intendant. Il s’occupait de la gestion de la seigneurie en l’absence de sa … maîtresse. Très bien, allait-il devoir être son larbin ou alors allait-il devoir subir les courbettes du vieil homme . Il n’aimait pas cela. On avait pas l’habitude de le faire à Arétria, il était considéré comme un moins que rien et il espérait ne pas l’être ici mais s’il pouvait éviter le genou à terre dès qu’il arrivait dans une pièce, cela lui ferait du bien. Il n’était pas comme son paternel qui avait l’habitude que ses gens baissent leurs têtes quand il entrait dans une pièce. Il n’était qu’un gamin de neuf ans dans une terre étrangère, il n’avait pas à recevoir de traitement de faveur.

Les faibles n’en ont pas et ne devraient pas en avoir.

Les sages paroles de son père.

Il subit alors la visite guidée de son nouvel ami. Le château était aussi austère que la citadelle. Aussi étroit qu’elle aussi… si son père avait été là, il aurait eu une blague graveleuse à faire.

Il s’approcha alors de la cuve quand Maximilien lui fit remarquer quand ils entrèrent dans la salle de bain. Il se déshabilla avec lenteur et entra dans celle-ci avec pudicité mettant la main devant ses parties qu’il refusait de montrer à un inconnu même si c’était un jeune homme qui en avait vu certainement d’autres. Néanmoins, le gamin ne put cacher les ecchymoses qui zébraient son dos, ces dernières étaient témoins de la violence que subissaient autrefois le jeune héritier de la part de son père.

Il se lava tout seul également, refusant l’aide du Fernelois, lui demandant de se retourner lorsqu’il dût se frotter des zones qu’il ne voulait pas qu’on voit. Le jeune Arétan était pudique et avait l’habitude de se laver seul, il n’aimait pas qu’on le touche.

Quand tout fut terminé, il prit la chemise qu’on lui avait apporté et avec l’aide de son jeune ami s’habilla, en un rien de temps, il était aussi propre que pouvait l’être une jeune pucelle avant son coucher. Il sourit alors à Maximilien.

 « Et si tu me faisais visiter l’extérieur mais en me parlant de toi dans le même temps ? Qui es-tu ? De qui es-tu ? Comment est ta vie ici ? Je veux tout savoir de celui qui est mon phare dans cette mer étrangère. »
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MessageSujet: Re: Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang   Un Arétan à Fernel | Harven de Terresang I_icon_minitimeVen 19 Nov 2021 - 20:08


Si Maximilien a bel et bien vu les traces caractéristiques de mauvais traitements répétés, il n’en fait absolument aucune allusion au jeune Harven. Pourtant, cela n’est pas sans lui rappeler de forts mauvais souvenirs, pas si lointains, où il avait aidé à soigner une jeune servante au dos profondément lacéré par les coups répétés d’un abominable vieil homme. C’est Elazar qui a interrompu Geoffroy de Hansfelt lorsque, fou de dépit, il abattait sur la servante tout son courroux sous la forme d’une ceinture garnie d’une boucle en métal. La jeune fille a bien failli en mourir et ce ne sont que les soins attentifs d’Efren et de tous ses amis, lui compris, qui ont pu sauver la jeune fille d’un précipice duquel elle ne serait jamais revenue.

Voir le dos d’un gamin de son âge dans cet état…Maximilien fronce les sourcils en traitant celui qui lui a fait cela de brute imbécile, puis se rassure en se disant que pour les prochains mois, les prochaines années qui sait, ce jeune homme ne subira certainement pas de maltraitance. Dame Louise ne le permettrait pas, il le sait. Alors, il fait comme si de rien n’était, se contentant de passer les habits avec habileté, retrouvant un sourire franc et jovial. Harven est pudique, il a bien compris et il le respecte donc il ne s’attarde pas et met juste la dernière main sur ses atours, s’assurant que tout soit correct avant de sortir.

Son sourire s’élargit encore plus alors que le jeune seigneur s’intéresse à lui.

- Moi ? Mais Messire Harven…Je suis juste Maximilien. On utilise pas mon nom de famille, enfin si peu que je pense que les gens l’ont oublié. En vrai, tout le monde m’appelle Max mais je m’appelle Maximilien Rhodesen.

Il s’incline un peu, essayant de divertir le garçon avec sa bonne humeur avant de reprendre, en ouvrant la porte afin qu’ils puissent sortir tous deux.

- Je suis de Fernel. Mon père était palefrenier, ma mère était blanchisseuse. Ils sont morts tous les deux quand j’étais tout petit, je me rappelle plus trop de leurs visages.

Il entraîne alors le jeune seigneur dans les couloirs avant de lui faire reprendre le grand escalier menant vers l’extérieur. Il règne dans ce château une douce effervescence en plus d’une odeur absolument divine provenant des offices. L’estomac de Maximilien proteste d’ailleurs douloureusement, en de gros gargouillis sonores qui le font rire encore plus.

- C’est Messire Eudes qui a décidé de me garder au château, le père de Dame Louise. Dame sa mère était la plus douce et la plus jolie dame que j’ai jamais vue. Ils m’ont recueillis, comme ils le faisaient de tous les orphelins de la seigneurie. Dame Louise agit de même.

Arrivés au rez-de-chaussée, il s’arrête un bref instant et montre d’un geste de la main la salle d’arme de laquelle s’échappe les cliquetis sonores, caractéristiques, des lames qui s’entrechoquent et de puissants rires masculins.

- Ma vie est parfaite telle qu’elle l’est. Bon c’est vrai que j’ai bien envie de voir ce qu’il y a au-delà des montagnes, parfois, puis je me rappelle toutes les histoires de guerre, de Drows, de gobelins aussi…et je me dis qu’on est pas si mal ici.

Un gros sourire le traverse de nouveau tandis qu’il ajoute :

- La tranquillité et la paix, ça n’a pas de prix. Et ici, c’est très tranquille, la plupart du temps, vous verrez. Ptêtre que vous voulez voir la salle d’armes, Messire Harven ? Ou rencontrer les hommes ?
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