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 Une chope amère [Monoposte]

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Nimir le Rouge
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Nimir le Rouge


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MessageSujet: Une chope amère [Monoposte]   Une chope amère [Monoposte] I_icon_minitimeJeu 30 Sep 2021 - 20:27

Sixième jour de la Sixième ennéade de Karfias,
An Dix-Neuf du Cycle X
I



Autrefois, il régnait dans les halls de Kirgan une agitation réellement et difficilement imaginable, et pour cause : elle était le cœur battant de la nation naine. Chacun et chacune de ses habitants étaient les maillions et tous, faisaient partis de l'immense cotte de maille, impénétrable et indestructible que former le peuple de la montagne ainsi unis. L'on pouvait se rendre à toute heures du jour et de la nuit dans ses venelles pour y croiser des merveilles aujourd'hui disparus à tout jamais ; dans ces endroits d'ailleurs, l'aube et le crépuscule n'avaient plus cours, car il régnait sous terre, toujours semblable atmosphère.

Partout régnait la beauté, une beauté brute. Les formes géométriques des pierres taillées et des moulures s'harmonisaient à la perfection avec les frises et bas reliefs constellaient de myriades de pierres précieuses. Sur tous les murs, de véritables trésors s'affichaient à la vue de tous et tout à chacun auraient put mener une vie de roi en ne prélevant qu'un simple mètre carré de paroi. Bien sûr, de telles choses n'avaient pas lieu d'être dans cet endroit du monde, car aucun nain ne se serait abaissé à de tels méfaits ; partout, sûreté et sécurité régnaient sans faillir.

Aujourd'hui, cette vision venue du passée, ce rêve autrefois moult fois rêvées, n'était plus.

Pour sûr, on avait maçonné les murs à nouveau, on avait taillé de belles fresques et achevés de glorieuses statues, mais même le plus impie des profanes n'auraient put être dupé par l'impression que dégageait réellement la cité : c'était une plaie point complètement cicatrisée. De toute parts, suintaient des blessures de la funeste nuit qui vit le monde des nains changés. On avait badigeonné quelques fins onguents et entouré le tout de fameux bandages, mais la guérison n'avait pas eu totalement lieu. Elle n'arriverait d'ailleurs jamais, car jamais une telle gloire ne pourrait être reconquise. En somme, une simple esbroufe, une mascarade, voilà ce qu'était Kirgan aujourd'hui.

S'aurait été mentir pourtant, de dire que l'on ne s'y amusait pas, au contraire. Nimir et les siens fréquentaient la Maudite depuis maintenant plusieurs jours et commençaient à s'acclimater au lieu. Déambuler dans ces couloirs laissait toujours un goût acre dans la margoulette de l'ancien prêtre de Mogar ; un goût semblable à celui du sang après que l'on se soit mordu la langue, rien de bien gênant, mais longtemps présent. Et pour vaincre cette sensation, il n'existait rien de tel que la bonne vieille méthode : passer du temps dans une taverne. Ces dernières existaient toujours et bien heureusement ! Si elles ne possédaient plus le faste d'entemps, elles étaient néanmoins confortable, souvent spacieuse et on y servait des mets et des boissons d'une qualitée que Nimir n'avait plus connu depuis qu'il avait quitté le Zagazorn. Alors c'est tout naturellement qu'il y passait du temps, souvent en compagnie des siens, parfois seul, mais il préférait éviter cette dernière situation, car les locaux avaient tendance à chercher carabistouille à ceux du Marteau.

En ce jour, il était accompagné de Portedeuil, et uniquement de lui. Son taciturne lieutenant et fidèle ami avait accepté de l'accompagner. Ensembles, ils causaient, du moins, Nimir causait. Le vacarme ambiant était bon enfant et l'établissement n'était pas loin de refouler du monde, pourtant, il n'était pas encore vraiment midi. Dans la bouche de tous, les mêmes rumeurs, l'agitation ayant gagné tout les quartiers de la cité.

« Ils jactent toujours là en haut mon amis et ils vont continuer de le faire longtemps, crois moi. Je le sens, ce jour sera à marquer d'une pierre rouge ! Dans l'histoire de notre peuple, voila combien d'année maintenant qu'une longue-guibe ne s'était point présenter ici ? Le sais-tu toi ? Le sais-tu ? Moi, je ne le sais pas, et cela, ne me plaît pas de ne pas savoir. Ont-ils vraiment le droit de se présenter ici selon toi ? Moi, je dis que non, toi aussi, tu devrais dire que non et tout ceux ici devraient dire la même chose. Ont-ils tous oublié Sardar ? Ont-ils tous oublié ce qu'il en coûte de traiter avec les hommes ? L'on dirait bien. Et toi comme moi sachons mon bon Portedeuil, nous connaissons ces faquins. Ceux qui se présentent ici se font appeler représentant, ambassadeur, voix de et autres amis, mais ces titres ne sont que de la frime, de la graisse à cochon tartiné sur un gâteau de merde, et cela, dans un seul but : la duperie. Car c'est là dans la nature des hommes de duper, dans leur sang coule ce fléau, et cela, depuis l'aube du monde. C'est pourtant clair non ? Du moins, je ne pense pas être le seul à croire cela, nous devons être plusieurs à penser que notre Grand-Roi fait preuve d'une clémence bien trop clémente. Oh, ne me regarde pas comme cela, je le sais, qu'il fasse bien ce qu'il veut, je n'occupe pas son trône et très peu pour moi, crois moi. Mais cela ne change en rien la réalité des faits mon ami : un nain est mort. Assassiné. Et nous accueillions les tueurs au sein même de notre nation, ne voit tu pas le hic ? Il est pourtant gros comme mon chi...»

Nimir fut pris d'une quinte de toux qui lui arracha un glaviot brûnatre, il dut alors se resservir une rasade d'une bière brune et douce qui était presque aussi opaque que du lait fraîchement tiré. « Le Bouclier », car c'était le nom de cet établissement, disposait vraiment de cuvée délicieuse.

Dans la salle, des nains semblaient se disputer, des voix s'élevaient, mais Nimir n'en tint pas compte. Du moins, jusqu'à qu'il trouve quelques esgourdes prête à accueillir sa prose et ses idées. Kirgan pouvait bien être une ville maudite ou le symbole de la reconquête et de l'unité du grand royaume nain, quelque chose ne changeait pas : il y avait toujours des barbes pour contester quelques décisions prises en haut lieu.
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