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 L’audace que les autres n’ont pas [Harald]

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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: L’audace que les autres n’ont pas [Harald]   L’audace que les autres n’ont pas  [Harald] I_icon_minitimeSam 9 Juil 2022 - 19:14





Kÿrianos, Ie ennéade de Karfias, An XX, Cycle XI
Port de Thanor, Zagazorn




Les vagues se brisaient durement sur la proue, semblant vouloir arrêter le navire Thaari qui se dirigeait vers Thanor. Peut-être était-ce un message pour le navire et ses occupants… Après tout, ces derniers se dirigeait dans un endroit où ils n’étaient guère les bienvenus, mais cela n’aurait pas arrêté la Princesse Marchande. Après tout, lorsque cette dernière avait quelque chose en tête, elle était bien la dernière à reculer. L’utilisation de la force était juste quand elle était nécessaire et les dieux savaient à quel point cette visite était nécessaire pour la Vaanie.


« Tu crois qu’il va nous recevoir ? »


La Vaanie se retourna vers son fils qui regardait l’horizon, l’air curieux. À peine huit ans et ce dernier devenait de plus en plus brillant, alerte. Il fallait dire qu’avec les parents qu’ils avaient, ce dernier n’avait pas trop le choix de démontrer ses habiletés et ce dernier semblait avoir bien compris ce qui reposait sur ses épaules. De bien lourdes responsabilités pour un si jeune âge, mais Maralina ne voulait pas que son fils aîné devienne ingrat et prenne tout ce qu’elle lui donnait pour acquis. Aveugler son enfant dans la luxure ne lui donnerait certainement pas un avantage. Un léger sourire aux lèvres, la demie-elfe se retourna vers le port qui se dévoilait à l’horizon.


« Nous verrons bien… Qu’il nous reçoive m’est guère important. Nous avons seulement besoin qu’il réponde à notre question. Il n’a pas besoin de nous rencontrer pour cela. »


Lukas hocha la tête, avant de suivre le regard de sa mère pour observer le port nain qui s’approchait de plus en plus. Il n’osait pas l’avouer, mais la mort de son père l’avait profondément affecté. Il avait bien apprécié les quelques années à ses côtés, à apprendre l’art de la chevalerie et de la guerre. Son père, bien que l’air toujours grognon – et soyons honnête – parfois extrêmement buté, lui avait démontré un aspect de sa personnalité qu’il n’avait pas sembler mettre au grand jour. Griffon avait passé des heures et des heures à perfectionner l’apprentissage de son fils. De la stratégie au maniement des armes. Rien ne semblait lui avoir échappé – au plus grand plaisir de sa mère.


« C’était un grand homme. »


Maralina haussa un sourcil, avant de retourner son regard vers son fils.


« Même les grands hommes peuvent tomber s’ils ne sont pas conscients de leurs faiblesses. »


Lukas sembla se mordre l’intérieur de la joue avant de répondre à sa mère.

« Elle connaît la tienne maintenant. »
« Peut-être… » Elle fit un pas vers son fils avant de mettre ses deux mains sur ses épaules. « Mais dans chaque épreuve, il y a une opportunité. Elle s’est attaquée à notre famille, mais elle a fait une erreur monumentale. »
« Elle nous a sous-estimé? »
« Elle ne nous connaît pas. »



Lukas hocha la tête, tentant tant bien que comprendre ou sa mère voulait en venir. Le jeune homme ne pouvait confirmer avec certitude ce que venait de dire sa mère. Il avait côtoyé Prudence de Langehack de nombreuses fois alors qu’il était au palais et s’était toujours méfié d’elle. Lukas avait toujours eu l’impression que c’était une vipère qui tentait tant bien que mal de chercher le moindre avantage pour contrôler les gens. Et bien que cette dernière semblât avoir été particulièrement occupé avec Théodoric, Lukas savait pertinemment qu’elle avait tenté d’en apprendre plus sur lui et avait toujours éviter sa présence. Le page avait bien compris le but de leur visite surprise à Thanor, mais il ne savait pas nécessairement où allait sa mère avec ce plan. Il se doutait bien que cette dernière ne s’arrêterait pas avec une confirmation du Roi Nain. Non.. Il y avait un autre motif plus grand… plus dangereux… Après tout, la lettre du Roi ne l’avait pas arrêtée, et pour être franche, la Vaanie était déjà en route alors que la réponse l’avait rejoint. Certes, elle s’était attendue à une réponse négative, d’où elle avait déjà pris la route. Mais cela ne voulait pas dire qu’elle abandonnerait ainsi. S’il y avait une chose à laquelle la Princesse Marchande était déterminée à avoir, était la vérité sur la mort de son mari. Elle connaissait que trop bien Griffon, bien que ce dernier fût têtu, jamais il n’aurait voulu causer autant de problèmes et de douleur à une personne innocente.


Le navire arriva finalement dans le port et s’amarra rapidement. Mais étonnamment, personne n’en descendit, au contraire, les marins se dépêchèrent de mettre la rambarde avant de quitter rapidement le pont. Laissant les Vaanis prendre le contrôle des lieux. Les miliciens de la Princesse se déployèrent rapidement en arc de cercle, bloquant volontairement le passage à quiconque tenterait d’aller plus loin. Au bout de quelques minutes deux dawis – probablement des gardes ou des gens qui étaient responsable du port montèrent rapidement dans l’embarcation afin d’interroger les curieux arrivants. Ils s’arrêtèrent rapidement lorsqu’ils virent le comité d’accueil qui les attendait sur le pont, avant d’échanger quelques mots entre eux. Ce fut à ce moment que la Princesse Marchande, habillés de riche atours, un léger diadème qui encadrait ses longues boucles brunes, fit son apparition – son fils sur ses talons. La Vaanie se tenait droite, le regard ancré sur les deux dawis qui venait d’embarquer sur son navire. Le visage sérieux, pas une seule émotion ne semblait transparaître sur son visage. Que du marbre. Les deux dawis se regardèrent, avant que l’interprète – gentiment prêté par Marzaban Ambreroc il y a quelques mois ne prenne finalement la parole pour briser la glace.


« Bien le Bonjour à vous, camarades. Si je peux me permettre, mon nom est Batrok et je suis au service de Marzaban Ambreroc, maître des milles-caves. »


Ses interlocuteurs ne semblèrent guère impressionnés, au contraire, ils se demandèrent quel était cette mascarade. Mais avant que l’un deux ne puissent ouvrir la bouche de nouveau. Le dénommé Batrok reprit la parole;


« Vous vous trouvez présentement en la présence de sa Majesté, Maralina Irohivrah, Princesse Marchande d’Uldal’Rhiz et des Septs-Months, Protectrice de Qyriah et Membre du conseil de Thaar. »


Là, la situation devenait plus intéressante… Les dawis haussèrent un sourcil avant de se regarder. Pas nécessairement impressionné plus surpris sur la tournure de la situation. Ce fut à ce moment, que la voix de la Vaanie se fit entendre, en oliyan, mais Batrok prit rapidement le relais pour traduire le moindre mot de la Princesse Marchande.


« Ne vous inquiétez pas, personne sur ce navire ne descendra à port si nous n’avons pas l’autorisation d’un de vos représentants ou de votre Roi. » S’avançant de quelques pas, elle leva le bras, tendant à l’un des nains un rouleau de parchemin. « Je suis venue pour livrer un message au Grand Roi du Zagazorn, et je ne faisais pas confiance à personne d’autre que moi pour que ce dernier ne se rende au Zagazorn intact. » Car en effet, si elle n’avait confiance à personne, elle savait au moins que les nains étaient bien différents que tout Vaanis ou péninsulaire qu’elle aurait pu rencontrer. L’un des dawis prit rapidement le manuscrit de la main de la Vaanie, avant que cette dernière ne reprenne la parole; « Si votre Roi veut avoir plus d’information, il me fera plaisir de le rencontrer pour le mettre au courant des faits. » Sans rien ajouté de plus, la Princesse Marchande fit un pas de reculons alors que Batrok remerciaient les deux dawis pour leur compréhension.




***







Kÿrianos, Ie ennéade de Karfias, An XX, Cycle XI




À sa Majesté, Harald Barbe-Sanglante, Grand-Roi du Zagazorn



Votre Majesté,


En effet, bien que mystérieuse, ma missive était d’une importance capitale. Comme mentionné dans mon prédécent message, la sécurité de ma famille, et surtout celle de mon fil aîné, était en jeu. Je ne pouvais me permettre de laisser n’importe quelle main tomber sur un message trop détaillé. Ainsi ai-je décidé d’utiliser la façon la plus sécuritaire possible pour porter mon message. Si je ne fais aucunement confiance aux autres Vaanis ainsi qu’au péninsulaire – je ne peux dire la même chose des habitants du Zagazorn. Ainsi donc, j’ai délivré moi-même la missive à vos portes. N’ayez crainte, aucun marin, miliciens ou personne à mes ordres ne mettra pied à terre tant que nous n’aurons reçu une autorisation en bonne et due forme. Il n’y a aucun besoin de se battre l’un contre l’autre.


Malheureusement, votre recommandation d’utiliser les Milles-Caves comme interlocuteur entre vous et moi n’est pas réalisable, car ils n’ont tout simplement aucune voix dans les événements qui ont eu lieu récemment.


Alors, je m’adresse à vous, Votre Majesté, pour éclairer mes recherches. Il y a quelques ennéades l’un des votres a subi une terrible attaque, un meurtre en pur et dur forme en Langehack. Pendant cette attaque la tablette de votre runiste a été souillé par un esprit corrompu et mesquin. Je sais avec certitude que vous avez cherché à avoir justice – et que jusqu’à maintenant vous croyez l’avoir eu. Alors voici ma seule et unique question pour vous… Vous trouverez attaché à cette missive un bon de commande pour quelques produits vaanis. Pourriez-vous me dire, oui ou non si l’écriture de la tablette est semblable à celui de ce bon de commande ?


Oh, bien entendu, je pourrais le demander aux humains, mais jusqu’à maintenant, ils ont prouvé ne pas être de confiance. Comme mentionné précédemment, je reste à votre disposition si vous avez quelconques questions.


Dans l’attente de votre réponse,



Maralina Irohivrah
Princesse Marchande d’Uldal’Rhiz et des Septs-Monts, Membre du conseil de Thaar, Protectrice de Qiryah et Propriétaire des compagnies Irohivrah




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MessageSujet: Re: L’audace que les autres n’ont pas [Harald]   L’audace que les autres n’ont pas  [Harald] I_icon_minitimeDim 10 Juil 2022 - 23:14


La neige recouvrait tout durant l’Hiver du Grand Nord. Froid, austral, les températures négatives empêchaient toute pouce. Les tombées de neiges formaient d’épais et lourds manteaux qui empêchaient les graines de germer, et les racines de continuer à s’expandre. Tout, dans le lointain Zagazorn, était comme endormi. Les forêts du Lörn perdent leurs feuilles, les plaines du Zagazorn se transforment en océan d’un blanc immaculé, et les montagnes, elles, se parent d’un manteau autrement plus conséquent qu’à l’accoutumé. Car il neige toujours dans le Septentrion, qu’importe l’époque et la saison.

Et pourtant, la vie foisonne dans les cités troglodytes. Les Nains étaient, fort heureusement, d’incroyables êtres vivants. Epais, forts, dotés d’une carrure capable de supporter le froid, les efforts et la fatigue, ils appréciaient le froid et les températures du Nord, se parant d’épaisses fourrures faites d’animaux sauvages, dont le très luxueux et très prisé, bien que très rare, fourrure de Beärog. Dans les cités souterraines, les Nains mangent, festoient, prient et œuvrent, réalisant ce pour quoi ils étaient sur les terres du Monde du Dessus. Forgerons frappant l’enclume, guerriers manoeuvrant les lames, les boucliers et les tactiques en phalanges, runistes perfectionnant leurs savoirs… Toutes et tous allaient et venaient dans les cavernes de sous le monde, tandis qu’au-dessus, le monde, justement, était transit par le froid et l’hibernation globale.

Voyager devenait difficile. Rallier Lante à Kirgan prenait d’ordinaire moins d’une ennéade… Mais dans de telles conditions, il fallait ménager les très endurants et très robustes sangliers et béliers du Brissalion, et s’assurer de l’innocuité du terrain arpenté, des sentiers disparus sous la neige. La neige fraîche, poudreuse volatile, s’élève dans les airs sous les coups des sabots des montures qui foulent la neige avec impétuosité, créant de véritables panaches de particules en suspension illusionnant alors un grand et impressionnant nuage avançant sans relâche. Harald et les siens faisaient route vers Lante, et ce faisant, arriva aux portes de Thanor en ce début de nouvelle année.

Alors que dans le port, on débarquait marchandises, voyageurs et que l’on vérifiait avec zèle, assiduité et sans aucune confiance, le pourquoi de la présence d’autant d’étrangers, un cor retentit soudainement au cœur de la cité troglodyte ouverte sur l’océan d’Eris. Un cor grave, profond, retentissant avec force et vigueur, qui fit lever la tête à tous les Nains présents dans le port.
« Wan ?! Wan Groman-Rikazi ?!» S’exclama un des deux Dawis, qui, se retournant vers le second, manqua presque de le fouetter le visage de ses lourdes et épaisses tresses. « Und Ikthor ! Wanaf groniti ? Wan kazak al ankor ? »
« Neh, dohit wazzok ! Af bolgarazum ! Angit ek Rik ! » Dit enfin le second.


A ses mots, le second Nain se retourna à son tour, et prit la direction de la cité, s’éloignant de l’embarcadère. Il laissa ainsi son camarade, plus jeune, mais pas moins dur, faire face au navire de celle qui s’était présentée comme étant une princesse, ou du moins, quelqu’un d’important… Bien que cela le dépassait fortement.

Puis, le bruit des pieds d’aciers se fit entendre et le port fut très rapidement cerné. Des haches parvinrent jusque sur les quais et débarcadères, et les visages se firent plus durs et renfrognés. La cité, si pacifique, prit soudainement des allures de siège. Le Nain resté, qui était un des responsables du port, tint ces quelques mots au traducteur Durgazdawi.
« Le Groman-Rik est arrivé. Si un seul d’vos mercenaires descend d’votre pont, ils s’ront exécutés. Qu’personne n’bouge. »

Et il repartit à son tour. Le traitement réservé au navire de la Vaanie ne faisait pas figure d’exception : toutes les jetées se virent soudainement doublées en nombre de gardes et en puissance d’armement. Mais, étrangement, personne ne fut plus atteint que cela : entre les lourdes haches et les bras des cognards, passaient les Nains, Humains et Sangs-Mêlés qui, ayant d’ores-et-déjà eu l’autorisation de faire leurs vies, pouvaient continuer à manœuvrer sous étroite surveillance.


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Pendant ce temps, une foule s’était amassée. L’arrivée du Grand-Roi du Zagazorn n’était absolument pas prévue, mais la chose était toujours vécue comme un évènement en soi. Annonciateur de bonne ou de mauvaise nouvelle, qu’importe ! Il s’agissait du souverain élu lors de l’assemblée des thanes, et qui, bon grès mal grès, dirigeait le royaume tout entier d’une poigne féroce, et d’une bienveillance toute chauvine.

Aux officiers qui se présentèrent, Harald se montra rassurant : il n’était point là pour s’entretenir avec la Voix de Thanor, Glumtol Barbe-de-Fer, ni avec un des membres du Haut-Conseil. Il n’était point là non plus pour faire affaire, ou pour se pavaner durant l’Hiver. Il n’était pas non plus perdu, ni en mauvaise posture. En réalité, Harald devait faire une halte avant de poursuivre jusqu’à la loge clanique, au cœur du Brissalion, pour pouvoir assister aux funérailles de son fils ainé, Thorald.

Les montures devaient être soignées, leurs estomacs ravitaillés. Les membres de la garde royale, ainsi que ses proches – Brynhild y comprit – et lui-même, devaient prendre du repos, et Thanor promettait d’être leur seule étape disposant d’un repas chaud, et d’un foyer dans l’âtre. Chevauchant d’ores-et-déjà depuis 5 jours et 4 nuits, tous méritaient un peu de repos, au moins pour un ou deux jours.

Alors que son escorte se dirigeait vers une auberge choisie pour l’occasion, le premier des Nains de tout à l’heure arriva, essoufflé, face au souverain de tous les Nains. Ses pommettes étaient rougies par l’effort, et il soufflait comme un taureau, mais ses mires pétillaient d’une certaine joie face à celui qui était son Roi. D’un vigoureux coup d’avant-bras sur la poitrine, il le salua comme il le devait, et Harald lui rendit ce salut avec tout autant de vigueur, l’armure de plate rendant cette fois un son tout à fait cristallin.
« Harald ! » Dit-il, essoufflé disait-on. « Un navire… Venu du lointain Sud… Est arrivé. Il… Il apporte une… Une princesse. Il y’a un Nain, avec elle… Des Mille-Caves… Elle avait ceci pour toi. »

Peinant à comprendre, Harald fronça les sourcils et se renfrogna. Qui donc pouvait avoir franchit les océans et traversé le monde, pour se rendre jusqu’au lointain Nord, dans l’unique intention de présenter une missive ? Et puis, surtout… Qui donc pourrait s’accointer avec les Nains des Dunes ? Très vite, un nom lui vint en tête…
« Allons-bon… Les Vaanies sont bien vaniteux s’ils pensent pouvoir venir jusqu’ici, et obtenir autre chose que la même réponse reçue auparavant dans ma missive ! Kruti ! »

Prenant la missive, décachetant le cachet, il l’a lu avec l’attitude grave qui le seyait tant. Ses mires dardaient un regard de feu alors que son esprit cogitait à foison, comprenant que la princesse Maralina Irohivrah venait de parcourir le continent sur les flots, juste pour s’enquérir d’une seule et unique information… Liée aux évènements de Langehack. Ses sourcils se froncèrent plus encore, et d’aucun aurait pu croire qu’ils seraient descendus jusqu’à sa moustache broussailleuse si son épais tarin n’était pas sur le chemin. Pliant la missive, il la plaça à l’intérieur de son armure, dans une petite poche que sa tunique possédait. Couronne ceignant son crâne rasé sur les côtés, ses cheveux tressés en une longue et épaisse tresse descendaient jusqu’au haut de son dos. Le Mogarium, métal de couleur dorée et aux reflets carmins, reluisait puissamment.
« Qu’une salle du conseil soit préparée immédiatement ! J’ai à parler à cette femme. Sans escorte. Si un de ses mercenaires, ou qui que ce soit d’autre, fait des manières, mettez-les aux fers. »



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Le ponton se mit à nouveau à craquer sous les assauts des bottes d’acier. Aux gardes en armures plutôt sombres, s’ajoutèrent quatre gardes protégés par d’épaisses armures de plates de couleurs blanc et or, et portant – outre de lourdes haches et d’épais boucliers – les armoiries de Kirgan et du Zagazorn. Au milieu d’eux se trouvait le premier Nain de tout à l’heure, et celui-ci fit quelques pas en avant alors que la troupe s’arrêtait à trois toises du navire Vaanie. Dès qu’il le pu, il hélât un membre de l’équipage, en Khazalide, cherchant alors l’interlocuteur Nain de tout à l’heure.
« Ta maîtresse, Maralina, est attendue par le Grand-Roi. Toi, et elle, êtes les seuls à pouvoir descendre. Allons ! »

La troupe avait donc pour but d’encadrer le traducteur du Sud, et la Princesse d’Uldal’Rhiz, du port jusqu’au cœur de la cité. Chose au caractère exceptionnel, étant donné que le cœur de la cité était, depuis des années, interdit à tous ceux qui n’étaient point des Nains. Dans le palais du Haut-Conseil, une salle fût préparée : faite dans le roc de la montagne, elle était de forme ronde et s’étendait sur une grande superficie. D’immenses et épaisses colonnes carrées soutenait une voûte qui se perdait dans la pénombre troglodyte, et l’on pourrait croire ainsi qu’il n’y avait jamais de fin à cette haute montagne. Ça, et là, des torches et des runes éclairaient les passages et les assises, les colonnes et les coursives, afin que l’on puisse se repérer sans être incommoder par les fumées des immenses braséros habituels. Magie et artisanat se côtoyaient ainsi dans un équilibre parfait.

Dans la salle, d’autres gardes royaux attendaient, à la droite et à la gauche d’une assise qui se trouvait à l’opposé d’une table circulaire en granit finement taillée et poncée. Maralina fut conduite jusqu’ici, et on lui tira une chaise adaptée à la taille d’un Nain.

Harald, face à elle, avait le faciès fermé, et portait sa couronne de Mogarium, ainsi que sa célèbre armure de plate d’un profond noir de jais réhaussé de formes géométriques gravées et peintes en rouge carmin. Il posa sur Maralina un regard sérieux… Il avait, sous sa pogne droite, la missive décachetée de la princesse Vaanie.
« Bienvenue à Thanor, cité du Zagazorn. » Dit-il, en Khazalide, attendant que le traducteur fasse son office. « Qu’est-ce que vous venez faire ici, si loin de chez vous ? »

Traduction :
Premier nain : « Quoi ?! Le Grand-Roi est ici ? Par Ikthor ! Pour quoi faire ? Il y’a la guerre au Royaume ? »
Second nain : « Non ! Ne sois pas si naïf, idiot ! Ce doit-être important ! Je dois aller le voir. »
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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: L’audace que les autres n’ont pas [Harald]   L’audace que les autres n’ont pas  [Harald] I_icon_minitimeJeu 14 Juil 2022 - 20:58





Batrok traduisit rapidement ce que le nain leur avait dit et la Princesse Marchande n’eut curieusement aucune réaction. Du moins aucune réaction visible, elle avait bien compris que le nain tentait tant bien que mal de se faire respecter, mais elle trouvait incroyablement stupide le fait qu’il lance une menace alors que cette dernière avait déjà et d’ores mentionné que personne ne sortirait du navire sans autorisation. Néanmoins, la vaanie cacha bien son agacement, son regard glacial ne changea guère, mais les proches de cette dernière savaient pertinemment ce qu’elle pensait. Même Batrok, qui ne la servait que temporairement jeta un regard curieux à sa maîtresse temporaire. Tous connaissaient son caractère parfois explosif, mais il fallait croire que ce n’était pas aujourd’hui qu’elle le montrerait au nain. Sans dire un mot à personne, elle se retourna rapidement, suivit de Lukas avant de retourner dans sa cabine. Une fois que le garçon eut fermé les portes, il se retourna rapidement vers sa mère qui s’était assise à son bureau.


« Et maintenant? »
« On attend… »
« Combien de temps? »



Maralina releva le regard de marbre vers son fils avant de reprendre la parole; « Aussi longtemps qu’il le faut. Parfois la situation est nécessaire. Nous ne connaissons pas notre prochain adversaire… Quand le monde change, l’on doit changer avec. » Lukas hocha rapidement la tête avant de s’installer sur l’un des canapés, l’air impatient. La princesse, quant à elle ne dit pas un mot, semblant complètement perdue dans ses pensées, inconsciente du temps qui passa. Elle fut sortie de ses pensées par Batrok qui fit rapidement irruption dans ses appartements, l’air nerveux.


« Le Grand Roi est à Thanor. Il veut nous rencontrer. Vous et moi seulement. Personne d’autres. »


Ce n’était pas une surprise. Elle se doutait bien que le Roi tenterait lui aussi de garder le dessus sur la situation. Après tout, elle faisait la même chose dans ses cités. Le duo se laissa conduire à travers la citée de Thanor pour finalement arriver dans ce qui semblait être un palais. Du moins, c’est ce que cru la Princesse Marchande vu la décoration ainsi que l’architecture des pièces qu’elle traversait. On la conduisit finalement devant un dawi qui attendait assis à une table. À voir son expression ainsi que les innombrables soldats qui l’encadrait, Maralina eut la certitude qu’elle se trouvait en présence du fameux Harald. Sans rien dire, la vaanie tira la chaise avant de s’y asseoir, faisant face au grand roi du Zagazorn. Son regard planté dans le sien, le visage de marbre, elle ne lança point la conversation. Attendant que son – disons - hôte ne lui adresse la parole. D’ailleurs, Harald ne prit guère de temps pour ouvrir cette dernière. Lui souhaitant la bienvenue à Thanor avant de finalement lui demander ce qu’elle faisait aussi loin de chez elle. Ses prunelles azurées restèrent sur le dawis, alors qu’elle ouvrit finalement la bouche. « Je vous remercie pour votre accueil. La cité est réellement époustouflante. C’est un plaisir pour l’œil de pouvoir finalement savourer le savoir-faire de votre peuple. » Son regard perçant ne s’était toujours pas dérobé, et fixait avec intensité Harald, soutenant son regard sans difficulté. La princesse n’était aucunement nerveuse, ni chaleureuse. Au contraire, elle aurait passé pour un bloc de glace tant elle était de marbre, complétement en contrôle. Pas un sourire, pas une moquerie, après tout, elle n’était là que pour une seule chose et non pas pour se faire un allié du grand roi du zagazorn. Lorsque son traducteur traduisit la deuxième phrase de Harald, la Princesse ne pût s’empêcher de hausser un sourcil avant de finalement briser le contact avec le roi. Son attention se porta sur son traducteur, avant de s’adresser directement à ce dernier.


« Dis-moi que tu as bien traduit la missive que je lui ai envoyée? »


Batrok fit un rapide signe de tête, confirmant qu’il avait traduit mot pour mot la missive avant que la Princesse ne retourne son attention vers Harald. « Comme mentionné dans ma lettre, je ne faisais confiance à personne d’autre pour apporter cette lettre sur votre territoire sans mettre la sécurité de ma famille à risque. » La demie – elfe laissa son traducteur prendre la parole avant de se caller contre le dossier de sa chaise. Ses mains se joignirent alors que ses coudes se posèrent sur les accoudoirs. « Je me doute bien que mon arrivé ne vous enthousiaste point, mais si j’aurais pu poser la question à quelques d’autres. Je ne serais pas venu de si loin, laissé mes affaires pour plus d’un mois pour vous agacer. Croyez-moi lorsque je vous dis que c’est définitivement une urgence et ce que je m’apprête à vous dire vous plaira encore moins que ma visite surprise. Mais ce ne sont pas les mensonges qui nous coupe, mais la tranchante vérité. » Elle laissa son traducteur faire son travail avant de reprendre la parole, se disant que la prochaine interrogation de son hôte serait définitivement des explications sur sa requête. « Le bon de commande qui est joint à la lettre est l’écriture de nulle autre que la nouvelle marquise, Prudence de Langehack qui commande ceci. » Ses mains se détachèrent avant de se rendre dans la poche de son manteau avant d’en ressortir une fiole finement décorée. Le flacon – contenait un liquide opaque, noir et avait de petits flocons dorés qui virevoltait dans la substance. Elle déposa la fiole devant elle, laissant son interlocuteur l’examiner si ce dernier le voulait bien. « Le contenant devant vous est un produit bien connu des péninsulaires et des vaanis. Un opium de très bonne qualité. Inutile de vous décrire les innombrables effets, l’important c’est qu’elle embrume les esprits et fait prendre des décisions irrationnelles. Le genre de décision qui cause la mort d’innocente personne. » Inutile de mentionner qu’elle était la productrice de se produit – production qu’elle avait récupérée de sa prédécesseure il y a une dizaine d’années.


Elle savait au plus profond d’elle-même que Prudence était derrière la mort du runiste. Cela faisait des années qu’elle observait l’aînée des Langehack, des années que dans l’ombre elle amassait toutes les informations. La marquise pensait contrôler la pègre langecine, mais cela faisait des années que la Vaanie tirait réellement les cordes derrière. Par amour pour son père, elle ne l’avait jamais mis hors-jeu, mais maintenant… Le voile était tombé et la vaanie ne jouait pas de jeu, elle faisait les règles. « Je comprends votre situation. Vous aviez de la pression. Vous vouliez le sang du responsable. Mais j’ai la certitude que l’on ne vous a pas donnée la bonne personne. » Maralina soupira, avant de reprendre la parole; « C’est pourquoi je suis ici. J’ai besoin de cette confirmation pour m’assurer qu’elle ne s’attaquera pas à personne d’autre. Que cela soit des personnes innocentes ou un autre membre de ma famille. » Batrok eut l’air légèrement surpris lorsqu’il entendit la dernière phrase, se demandant comment la marquise avait fait du mal à la famille de la Vaanie. Maralina, elle, fixait toujours le roi, l’air sérieuse, observant la réaction de son interlocuteur.

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MessageSujet: Re: L’audace que les autres n’ont pas [Harald]   L’audace que les autres n’ont pas  [Harald] I_icon_minitimeDim 17 Juil 2022 - 2:33

La demi-sang, face à lui, représentait beaucoup des choses qu’Harald n’appréciait point sur ce continent : il n’aimait point ces mélanges raciaux, quels qu’ils soient. Il n’aimait point que ces derniers obtiennent des postes aussi hauts que ceux de dirigeants. Et, en plus… Ils n’étaient point des Nains. Face à lui, il y’avait une personne d’une autre race, venant d’une autre partie du continent… Une terre dédiée toute entière à l’or, l’argent, les profits, les trahisons et les machinations… Des choses qui, ici, dans le Nord, n’étaient point aussi présentes dans les mœurs. L’or, l’argent, les métaux et les pierres précieuses, étaient, certes, de précieux objets dont on faisait commerce, mais surtout pour une chose : car tout provenait d’un art maîtrisé à la perfection. L’art de la forge, de la mine, de la joaillerie… Point uniquement le fait de faire des profits.

Quant à l’art du mensonge, de la trahison, de la manipulation, des promesses et des serments brisés… Aucun Nain du Zagazorn ne saurait s’y adonner, et, par conséquent, y prêter une quelconque forme de respect. La trahison, au Zagazorn, était sanctionnée par la mort, par décapitation.

Toutefois, Maralina était bel et bien là… Et sa présence, outre le fait qu’elle soit justifiée par une demande personnelle, était également un symbole politique important… Le Zagazorn, directement ou indirectement, était au centre de bien des trames et de bien des choses, géopolitiquement parlant. Un rôle qui pouvait être aussi désagréable… Qu’inhabituel. Il fallait rappeler que l’ouverture du Zagazorn, bien que bien venue… Était des plus récentes.

Alors que Maralina énonçait les raisons de sa présence, Harald demeurait aussi sévère qu’un instructeur face à un élève turbulant. Ses mires sombres dardaient un regard ardent, tandis que tout son être montrait une fermeté et une force qu’il valait mieux ne point titiller.

Harald, comme tous les Nains du Zagazorn, ne connaissait rien aux drogues, y comprit celle présentée par Maralina. L’Opium ? Qu’est-ce donc que ceci ? Visiblement quelque chose utilisé pour pouvoir tromper, diminuer les sens… Affaiblir. Rien d’étonnant dans tout ceci, l’Ithri’Vaan était connu pour ses machinations machiavéliques. Lorsqu’elle eut terminé sa tirade, Harald prit un temps de réflexion, et regarda à nouveau la missive sans rien dire…
« De la pression sur les épaules, vous dites. » Répétait-il, repositionnant la missive sur la table, avant joindre ses pognes gantées d’acier devant lui. « Vous ne connaissez rien de la situation dans laquelle ce… Marquis, maudit soit-il, a placé mon peuple. » Ajoutait-il, sa voix s’étouffant presque sous une colère grandissante. « Un assassin s’en est prit à lui, tandis qu’au même moment, la discorde semait la pagaille dans sa propre salle du trône. Dans ce tumulte, plusieurs Humains périrent alors qu’ils coururent vers l’émissaire Nain. Un quiproquo, que mon envoyé royal a tenté de lui expliquer. C’est consciemment, qu’il a fait exécuter un soldat Nain, et plus consciemment encore qu’il a fait massacrer dans le plus grand manque de respect, un runiste de mon peuple. » Récapitulait-il. « Vous ne savez rien des runes, et des runistes, je vous prierais donc de ne pas assumer connaître ma position. » Ordonnait-il, grondant à la fin de sa phrase comme un ours dérangé durant son hibernation. « Le Marquis de Langehack devait mourir, car justice devait-être rendue. »

Harald n’en n’avait absolument rien à faire des remords, des sentiments, des souffrances et des craintes de Maralina Irohivrah. La présence de la Vaanie était, d’une certaine manière, un moyen de mettre le souverain du Zagazorn au pied du mur, l’obligeant à la recevoir pour éviter tout incident diplomatique. En plus de tout cela, la Princesse-Marchande s’était permise de parler d’un incident diplomatique dont les dissensions continuent aujourd’hui encore de fragiliser le pouvoir royal de la couronne du Zagazorn. Insinuer que Harald avait fait le mauvais choix quant à cette question de justice, et, en plus, demander l’aide du Nord pour une question de sécurité personnelle, sonnait réellement comme le début d’un mauvais complot dont Harald, et ses réponses, étaient une des clés majeures…
« Vos machinations, quelles qu’elles soient, ne doivent pas rejaillir sur le Zagazorn. Vous insinuez donc que le Marquis n’est pas le responsable… Vous devez tout me dire, maintenant. Ou vous repartirez sur votre navire dans l’instant. »
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MessageSujet: Re: L’audace que les autres n’ont pas [Harald]   L’audace que les autres n’ont pas  [Harald] I_icon_minitimeMer 3 Aoû 2022 - 9:41





La Princesse Marchande baissa légèrement la tête sur le côté alors que son regard glacial fixait le dawi. Ses yeux se plissèrent légèrement. Dire qu’elle commençait à en avoir assez du dawi était un euphémisme. Ses mots avaient dérangé la princesse marchande. Elle en venait à se demander si le traducteur changeait ses dires ou que ce dernier était trop buté pour comprendre quoi que ce soit. De ce qu’elle avait entendu parler, c’était probablement la deuxième option… Oh, mais elle n’était pas idiote… Elle savait que Griffon avait commis une grave erreur, mais dans son monde à elle personne ne touchait à sa famille. Erreur ou non. Son monde était précieux, et on lui avait arraché ce qu’elle venait finalement d’avoir après des années. Qui plus est, Maralina avait la certitude qu’il avait payé pour quelqu’un d’autres. Pour elle, ce n’était pas ce dernier qui aurait dû mourir, mais celle qui avait orchestré cette scène. Griffon avait agi dans ses droits, sans penser aux conséquences externes, comme il l’avait toujours fait. Il fallait dire que ce dernier n’avait pas réellement le meilleur esprit diplomatique, leur première rencontre suffisait à le prouver.


Elle fit un léger mouvement des doigts, semblant balayer ce que le dawi venait de dire. « Inutile de me répéter ce qui s’est passé. J’ai entendu presque toute les versions. Les plus romancés, les plus farfelues à celle des personnes sur les lieux. » Oh oui, certaines étaient terriblement ambiguë voir farfelue et d’autre avait clairement un parti-pris. Mais cela ne l’avait pas empêché de décortiquer les moindres détails pour trouver le vrai du faux. Maralina était logique, et voir la réalité n’était pas toujours difficile à faire. Ne suffisait de prendre sa réplique sur les runes. Non elle ne connaissait rien des runes, mais n’importe qui avec un semblant de logique pouvait voir à quel point ce secret bien gardé était important pour les nains. Marzaban en était ultra-protecteur, et à voir la réaction des nains du Zagarzorn quand un runiste mourrait… cela ne faisait que solidifier son importance. N’importe quel idiot aurait pu le deviner. Un marquis ne meurt pas pour n’importe qui.


« Je vous l’ai dit. La nouvelle Marquise, Prudence de Langehack est responsable de l’attaque qui a causé cette situation. Mes sources me disent aussi que c’est cette dernière qui a écrit sur la tablette. Ajouter à cela les innombrables preuves circonstancielles et vous avez une responsable.  Mais J’ai besoin d’une confirmation, car je ne me fis jamais au ouïe-dire, mais au fait. D’où je vous demande si l’écriture sur la tablette du runiste est la même que celle sur ce parchemin. » Avait-elle été assez clair? La réponse était un oui ou un non, difficile d’aller plus loin dans la réponse. « Je n’ai pas besoin de la voir, je vais me fier à votre parole. » Après tout, la parole d’un nain était bien assez ou du moins, la parole d'un nain du nord, car elle ne faisait aucunement confiance à son acolyte du sud bien qu’ils étaient théoriquement alliés. Maralina se calla un peu plus sur le fauteuil, son regard bleuté toujours ancré dans celui de Harald.  « Quant à vos craintes que mes actions rejaillissent sur le Zagazorn, ne vous inquiétez pas. Les affaires de famille restent dans la famille. » Quoique s’il voulait la tête de Prudence de Langehack sur un plateau d’argent, elle lui offrirait sans rien demander en retour. Maralina voulait sa vengeance, et elle l’aurait d’une façon ou d’une autre.


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MessageSujet: Re: L’audace que les autres n’ont pas [Harald]   L’audace que les autres n’ont pas  [Harald] I_icon_minitimeLun 15 Aoû 2022 - 16:34

L’attitude de la Princesse-Marchande était insupportable pour le rustre et acariâtre souverain du Grand Nord. Tout en elle transpiration la machination, le calcul, le mensonge, la fragrance putride d’une vie indigne d’une quelconque forme de confiance, et qui, aux yeux des Nains du Zagazorn, ne mérite guère plus d’attention et de crédit que le bousin d’un bouc mal nourri. En son for intérieur, Harald se demanda comment les précédents souverains du Nord avaient pu avoir suffisamment confiance aux Nains du Sud pour établir ce commerce qui, certes florissant, était nimbé d’une brume complotiste.

Dire que ces deux dirigeants étaient les parfaits opposés était un doux euphémisme. Mais Maralina avait raison sur une chose : inutile de voir ladite tablette, la parole d’un Nain avait valeur de loi. De plus, pouvoir abattre celle qui, dans le secret, la pénombre et le mensonge, avait véritablement souillé la tablette d’un runiste – instrument presque sacralisé chez les Nains – était une satisfaction en soi. Puisque les Humains voulaient s’entretuer, et que la dynastie des « De Langehack » semblait n’être que cancrelats et cafards, leur disparition serait bénéfique pour tout le monde. Surtout pour les Nains.

Harald regarda alors à nouveau le document donné par Maralina. Ses mires dardaient un regard ardent, et Harald se concentra sur la façon dont les mots furent tracés. Il n’eut cependant pas besoin de trop de concentration : doté d’une bonne mémoire, et ayant posé ses yeux sur la fameuse tablette durant de très nombreuses heures, il savait déjà quoi répondre à la Princesse Marchande…
« Bien. » Dit-il, reportant son attention sur la Vaanie. « Cette écriture est la même que celle inscrite sur la tablette. » Dit-il, livrant ses conclusions sans attendre. « Je reconnaitrais ces boucles entre mille. » Rajoutait-il, ruminant dans sa barbe. « Faites ce que vous désirez de cette information. Tant que les Humains resteront dans le droit chemin, nous, Nains du Nord, resteront sur nos terres. »

Ce n’était point une menace, plutôt la présentation d’un état de fait. Les Nains étaient un peuple belliqueux, cela était connu. Les légendes entourant le peuple Nain étaient légion, tout comme les louanges concernant leurs maîtrises, artisanats et leur manière de faire la guerre. Mais il était également de notoriété commune que les Nains préféraient la paix à la guerre, surtout depuis le Voile.
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MessageSujet: Re: L’audace que les autres n’ont pas [Harald]   L’audace que les autres n’ont pas  [Harald] I_icon_minitimeMar 16 Aoû 2022 - 14:57





Finalement.

La fameuse confirmation qu’elle attendait depuis si longtemps. Oh, elle avait toujours su au plus profond d’elle-même que Prudence était derrière tout cela. En réalité, Maralina l’aurait probablement démoli juste pour avoir été une peste. Il fallait l’avouer, il était temps que la nouvelle marquise ait un adversaire digne de ce nom. Ce qu’elle avait eu affaire jusqu’à maintenant avait été une partie de plaisir, là, le vrai défi arrivait. Prudence verrait bien rapidement qui était son réel ennemi. Maralina était prête à se battre, et elle n’avait jamais joué franc-jeu. La Princesse Marchande fit un signe de tête au Dawi. « Parfait. » Sa parole valait de l’or, et Maralina savait que trop bien qu’il ne lui mentait point. Pas qu’il n’oserait pas, mais que c’était dans leur nature. Elle savait aussi ce que ce dernier voyait dans ses yeux; une ennemie,  une créature indigne de sa présence, mais la demie-elfe n’en avait rien à faire. Elle n'était pas là pour être son adversaire, ni pour être comme lui. Mais le pauvre n'avait aucune idée de la colère qui grondait chez elle et il le verrait bientôt ce qu’elle était, ce qu’elle pouvait faire. Ne tenait qu'à lui pour être du bon côté de lorsque tout cela exploserait devant lui.  « Je ne peux garantir que tous les humains se tiennent à carreau. Vous les connaissez aussi bien que moi. » Dit-elle l'air sérieuse. Après tout, c’était bien connu que les humains étaient loin d’être les créatures les plus fiables. On dirait que le fait de vivre de si courte vie faisait en sorte qu’ils devaient tout voir, tout faire rapidement au risque de tout détruire sur leur passage. C’était divertissant à regarder pour la Princesse, mais pour quelqu’un comme le Grand Roi du Zagazorn, cela devait probablement être assez ennuyant.


Levant légèrement la tête avant qu’un léger sourire ne vint orner ses lèvres, la Princesse continua ; « Par contre, je peux vous assurer que vous n’entendrez plus parler de la nuisance qu’est Prudence de Langehack une fois que nous aurons terminé. Pour les autres de Langehack, vous ne devriez pas avoir de problème. » Dit-elle avec un léger sourire aux lèvres. Théodoric ne serait définitivement pas un problème s’il atteignait le trône. Tout comme Lukas, son fils. « Après tout, je me rappelle toujours de ce que les gens ont fait pour moi ou ma famille. » Maralina se releva de son siège, avant de faire signe à son interprète de conclure l’affaire. Son regard se retourna finalement vers le dawis avant de rajouter ; « J’aimerais vous dire que ce fût un plaisir. Mais je crois que cette entrevue était aussi pénible pour vous que pour moi. Bonne chance dans vos prochaines aventures et j’ose espérer que nos chemins ne se croiseront plus, Votre Majesté… » Plus pour lui que pour elle, car la Vaanie devait l’avouer, elle lui en voulait à lui aussi. Sans attendre la Princesse de la chair se leva et sortit de la pièce, escorter par son interprète et les soldats du Roi. C’était le moment de passer à l’étape suivante.




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