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 [Mariage] Le médian et le nord s'unissent

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MessageSujet: [Mariage] Le médian et le nord s'unissent   [Mariage] Le médian et le nord s'unissent I_icon_minitimeMar 11 Oct 2022 - 10:03

Le Médian et le Nord s'unissent
7ème jour de la 1ère ennéade de Karfias

Le jour tant attendu est enfin arrivé, car aujourd'hui, Renaud va épouser Louise. Il s'agit de son troisième mariage, l'on pourrait donc croire qu'il est habitué mais il est stressé comme jamais. Il l'avait naturellement été lors de sa première union, arrangée, parce que c'était tout nouveau. Il l'était également pour sa deuxième, arrangée également, presque imposée, avec Neyrelles, pas en raison du mariage cette fois, mais par sa finalité car il allait récupérer la suzeraineté sur Hautval et Ancenis, promesse d'Aymeric en cadeau. Cette fois-ci il était stressé parce que celle qu'il allait prendre pour épouse, il l'aimait, et il l'avait choisie, et ça c'était une première, et sans doute une rareté au sein de la très Haute Noblesse péninsulaire. Il avait donc des crampes au ventre en cette matinée, mais cela ne l'empêchait pas d'avoir un sourire on ne peut plus radieux collé aux lèvres et impérissable. Ernest était à ses côtés, mais pas en tant que Capitaine de la garde, aujourd'hui il était invité d'honneur en tant que son meilleur ami et il essayait de le rassurer, sachant les sentiments sincères de son Duc envers la châtelaine.
   
Il ne sait pas si c'est un signe que Néera est heureuse d'un mariage d'amour, encore une fois chose des plus rares, mais les cieux semblent s'accorder à la joie d'un peuple venu célébrer les noces de son Duc en la capitale du royaume des Hommes. Le printemps est présent, et malgré la fraicheur persistante de la fin fin de l'hiver, il fait beau. Voilà des jours que les éraçons, qu'ils soient nobles sangs ou simples paysans, se pressent à Diantra pour assister au fastueux mariage qui aura lieu dans la splendide cathédrale de Sainte-Deina, dédiée à la DameDieu. Les tavernes sont bondées, ne désemplissant pas alors qu'elles avaient eu tant à faire pour le couronnement de Sa Majesté le Roy Bohémond Ier. De même, les résidences particulières sont agitées de mille passages, de jours comme de nuits, tout comme le sont les belles et majestueuses demeures des riches membre de la noblesse éraçonne résidant ponctuellement dans le quartier des Mille-Soleils, proche du palais royal.
   
Il se murmure tant de choses à propos de cette union, tant de rumeurs sont colportées par le vent, le bruissement des conversations, des gardes, des soldats, des servantes œuvrant au sein de l'hôtel d'Erac. Chacune d'entre elles se promène fièrement, détentrice de secrets qui l'auréole d'une importance dont elle sait jouer, négociant une indiscrétion contre un repas, un sourire ou un baiser. De ce fait, les rumeurs les plus folles circulent à propos du mariage de Renaud d'Erac et de Louise de Fernel. La robe de la mariée, le décorum et les invités font partie des sujets les plus abordés autour des tables de taverne ou des boudoirs dorés des maisons nobles.
   
Bien qu'ayant participé aux préparatifs de décorations avec Louise, c'est elle qui a décidé de presque tout, si ce n'est l'entièreté, les femmes étant toujours de meilleur conseil que les hommes dans ce domaine. Renaud s'est contenté, la majeure partie du temps de la regarder et d'acquiescer à ce qu'elle proposait, si content de la voir heureuse. En cette matinée, la cathédrale resplendit déjà de toute la décoration apportée au lieu sacré, un décorum étonnamment simple selon les vœux de Louise.

La matinée rapidement passée, c'est en début d'après-midi que la cérémonie à lieu, tous les invités sont présents. La place devant est elle aussi pleine de gens venus voir ce mariage d'un pair avec une ambassadrice royale, en présence de rien d'autre que deux rois, un fait à marquer. L'on se bouscule donc un peu partout pour voir quelque chose, jouant des coudes pour avoir une meilleure place, montant sur les barils des établissements autour de ladite place. L'Ordre du Merle est présent à son grand complet pour cet évènement afin d'assurer la sécurité des invités, mais plus particulièrement celle des mariés bien entendu et de Sa Majesté.

Enfin la premier carrosse arrive, ouvert malgré la fraicheur, profitant du soleil et afin d'être aperçu des gens attroupés tout le long du chemin menant à la cathédrale. Renaud les salue toujours avec un sourire avenant sur les lèvres, puis une fois arrivé, il descend. C'est un Duc resplendissant qui s'avance vers l'entrée de la cathédrale, vêtu de sa tenue d'apparat militaire, un pectoral d'argent gravé des armoiries sur le devant, agrémenté de nombreuses autres gravures fines tout en arabesques sur les spalières qui sont de même facture, le tout recouvrant ses vêtements blancs. Il est coiffé de sa couronne Ducale, et drapé d'un long manteau tombant jusqu'au sol, aux couleurs d'Erac bordé de fourrure herminée blanche, garni lui aussi du symbole éraçon cousu de fil d'or. Une épée de cérémonie est attachée à son côté. Une fois la porte franchie, il regarde toute la décoration mise en place ainsi que l'architecture grandiose composée d'immenses colonnades de ce bâtiment exceptionnel.

Il suffira aux invités de lever le nez pour se sentir pénétrés d'un bien-être apaisant, apporté également par ces senteurs brûlant dans ce grandes vasques et dispersant une odeur douce, là aussi un choix de sa promise destinée à apaiser les cœurs tout autant que les souffles lors de cette cérémonie. Au-dessus de la nef, de chaque côté du chœur, cinq musiciens portant des trompettes héraldiques entament un air afin d'annoncer l'arrivée du Duc d'Erac. Au-delà de la croisée, le chœur est lui aussi décoré à la semblance de la nef.

S'avançant toujours, Renaud se tourne vers les gens présents au sein de la cathédrale. D'abord la populace, debout tout au fond, près de l'entrée, puis en avançant la petite noblesse, installée sur des bancs. L'édifice est plein à craquer alors que les pas du Duc l'amènent petit à petit, de toute sa majesté vers le choeur. Au-delà de la croisée, celui-ci est décoré à la semblance de la nef mais, à la place de bancs, des sièges confortables ont été installés pour la haute noblesse et les invités de prestige. L'on y retrouve Alcyne de Hautval et Bathilde d'Ancenis entre autre.

A gauche du choeur, au milieu duquel se tiendront les fiancés, le Roy Bohémond dispose d'un fauteuil confortable. Juste derrière lui, tout autour, des ployants destinés à sa suite et aux pairs du Royaume ont été mis en place pour accueillir la Haute noblesse de Péninsule, les Ducs et Marquis y ont leur place de choix. A droite du choeur a été placé le grand Roi du Zagazorn, Harald Barbe-Sanglante et sa suite, ainsi que Glumtol Barbe-de-Fer.

Renaud continue son chemin sous les regards de tout ce beau monde, majestueux dans sa tenue, incarnation de la puissance ducale péninsulaire, droit comme un i, jusqu'à arriver à l'endroit où il doit se positionner. Il est tendu même s'il ne le montre pas, pressé de voir arriver sa promise, et d'enfin la voir dans sa robe de mariée.
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Dernière édition par Renaud d'Erac le Ven 14 Oct 2022 - 10:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Mariage] Le médian et le nord s'unissent   [Mariage] Le médian et le nord s'unissent I_icon_minitimeMar 11 Oct 2022 - 19:44

Le Médian et le Nord s'unissent
L’aube a éclairé ce matin-là une frêle et petite silhouette visible dans l’encadrement d’une fenêtre de l’hôtel d’Erac, une dame qui observe le jour se lever au loin, le regard droit et inflexible, un sourire aux lèvres. Les longs cheveux ondulés, brillant de santé, couvrent une simple chemise de tissu blanc dépourvue du moindre ornement, couvrant de petits pieds blancs, minuscules étoiles sur le luxueux parquet de marqueterie qui orne sa chambre. Le regard noisette aurait du être doux, plein de cette fièvre commune à toutes les fiancées qui exaucent un vœu chéri entre tous le jour de leur noce. Pourtant, il demeure invariablement fixe, plein de cette mélancolie douce qui rappelle le chemin parcouru.

Elle se revoit, naïve et délicate jeune fille, à cheval sur les routes de Fernel, recevant l’instruction d’Eudes de Fernel, une instruction destinée au commandement et à la gestion d’un domaine pratiquement ignoré de tous, oublié dans les brumes des Monts d’Or, une seigneurie où il fait bon vivre, où les traditions et la soumission au Roi, à la religion, ont toujours été de mise.

Elle se revoit, jeune femme inconsciente, sur les chemins de Serramire, en route pour requérir le légitime soutien de son suzerain direct afin de lui porter assistance dans une affaire qui risquait de lui couter la vie. Le sourire de ce palefrenier, la douceur exquise de ses paroles qui l’incitaient à se confier, encore et encore, jusqu’à ce que le subterfuge soit dévoilé et que Son Altesse le Duc de Serramire ne se dévoile en se gaussant d’elle. Elle se rappelle cet abominable sentiment de faiblesse et de bêtise, cette naïveté terrible qui a fait d’elle le sujet de toutes les plaisanteries ignobles ce jour-là à la Cour ducale. La fierté de Louise ne s’en est jamais vraiment remise et elle voue désormais à Arnaud de Brochant une antipathie presque épidermique.

Elle se revoit, pour la première fois amoureuse, dans les forêts de chênes, marchant dans la neige brillante en compagnie de cet homme qui avait volé son cœur d’un sourire et d’un regard bienveillant. Les chutes de glaces, magique spectacle offert par la nature…La grotte d’Hilgen, dans les montagnes, où de tendres paroles, de tendres gestes ont été échangés…La musique douce produite par un instrument joué dans sa chambre, en face de l’âtre, alors qu’elle écoutait, apaisée, la musique que cet homme répandait en son cœur.

Elle se revoit encore en compagnie d’un autre, venu d’une terre de mystères, d’épices et d’aventures, le premier à insuffler en son cœur ce désir brûlant, permanent, de liberté et de voyages, d’aventures ! Le regard d’ocre et d’émeraude, le sourire fabuleux, la voix grave d’une vie à l’opposé de la sienne et vers laquelle elle a pourtant vogué, contre vents et marées, en dépit des traditions et des bonnes mœurs péninsulaires. Cet homme, décrié de tous, maudit par beaucoup, craint par la multitude, est devenu son ami, son frère de cœur, l’opposé ténébreux d’un cœur toujours en balance. Il est, après Renaud, l’être qui lui est le plus cher, celui pour lequel elle fera sans doute toujours l’impossible.

Elle se revoit, châtelaine inconnue, jeune femme parmi les plus habiles politiciens, parmi les plus grands noms de la Péninsule, toujours là au bon moment et au bon endroit, au mariage de Tibéria de Soltariel et de Lohie de Brandevin, ou chassant les Falafëors, en compagnie de Gaël de Laval, rencontrant les plus grands comme les plus humbles de Péninsule toujours de la même manière.

Elle se revoit, désormais Amie des Nains, assise au Conseil de Régence en compagnie de ces Hommes qui se fendaient de sourires moqueurs et d’allusions désobligeantes à son encontre…Sa rencontre avec le Grand Roi du Zagazorn qui l’a gratifiée d’un honneur qui ne se renouvellera sans doute jamais plus…La visite de la crypte royale des Dawis en plein chœur de Kirgan, la présence de cette magie runique, la vue de tout le Brissalion, à flanc de montagne en compagnie du Grand-Roi du Zagazorn en personne, un souvenir cher à son cœur tant par la beauté de ce qu’elle a vu que par sa rareté et par l’honneur incroyable qui lui a été conféré…Le Roi des Elfes…Le Roi régent de Naélis…Même la Grande Prêtresse de Kiel, de sinistre mémoire…Toutes ces personnes, ces créatures accompagnent les pensées de Louise.

Tout cela, elle l’évoque en silence, en regardant le soleil se lever sur ce jour où elle va épouser celui qu’elle aime.

Abandonnée par celui qu’elle avait aimé si fort, il lui avait fallu de longs mois de résilience et de travail sur son estime d’elle pour laisser enfin l’amour revenir dans un cœur tout entier voué à la lutte et à la liberté d’être celle qu’elle avait toujours voulu être.

Renaud, par ses gestes attentifs, sa douceur, sa patience et toute l’élégante courtoisie qu’il a toujours eue envers elle, a réussi à baisser les barrières d’un cœur bien trop sec, un cœur perdu et solitaire. Toutes les rencontres qui ont précédés ce jour ont été de merveilleux moments où les sentiments se sont peu à peu dévoilés, affinés, avant de s’afficher clairement à Fernel où la demande de Renaud a été faite. Il est le seul à la comprendre, à la connaître et à ne pas en avoir été effrayé.

Patience, douceur et amour.

Oui, Renaud d’Erac est capable de tout cela, elle le sait.

Un rayon de soleil éclaire enfin son visage et la porte derrière elle s’ouvre discrètement sur une cohorte de caméristes transportant des coffrets deux à deux. Louise ferme les yeux et sourit plus largement.

Dans quelques heures, elle ne sera plus seulement Louise de Fernel, châtelaine du Nord, Ongrumthrong du clan Barbe-de-fer, émissaire du Roy auprès des Nains du Zagazorn.

Dans quelques heures, elle sera Louise de Fernel, Duchesse d’Erac.

Et il lui tarde d’y être.




[Mariage] Le médian et le nord s'unissent Bqol



Pour la première fois depuis des années, Louise n’est pas à cheval.

Le carrosse qui l’emmène vers la cathédrale est pourtant tiré par des chevaux de Fernel fièrement harnachés aux couleurs de sa seigneurie. Il y a énormément de monde, beaucoup de soldats, beaucoup de gens, des inconnus qui applaudissent, des cris de joie, des vivats. Et jamais elle ne s’est sentie autant en insécurité. L’habitude de porter une arme est tenace…

Pourtant, une arme à sa ceinture aurait été un affront à la tenue qu’elle porte et qui est pour l’instant invisible du peuple qui tend pourtant le cou pour la voir. Tout au plus verra-t-il le scintillement argenté d’une tiare élégante posée sur de longs cheveux soigneusement coiffés en une disposition alternant boucles et tresses ravissantes. Les épaules sont couvertes d’une cape d’un vert soutenu, profond, de velours bordé de fourrure pour la prémunir de la fraîcheur.

Son cœur bat vite. Vraiment très vite.

Le carrosse s’arrête enfin devant la cathédrale et la châtelaine inspire longuement, avant d’expirer, les yeux clos. La portière s’ouvre sur Enguerrand, son maître d’arme et ami de longue date. L’échange de regards dure à peine quelques secondes et pourtant un sourire en coin s’affiche sur le visage du quarantenaire, soulevant des pommettes ondulées de petite rides.

- Votre main, Dame Louise, dit-il de sa belle voix grave.

La main pâle de la jeune femme s’accroche fermement à la sienne pour l’aider à descendre du carrosse dans un bruissement d’étoffe.

- Merci mon ami, murmure-t-elle alors que le brouhaha vient de considérablement augmenter à son arrivée. Il est plus difficile de s’extirper de cela que de descendre de cheval…
- Vous êtes magnifique, lui glisse-t-il avant de s’incliner et de reculer pour la laisser franchir le seuil de l’édifice religieux. Le Duc vous attend…

Louise a un petit mouvement de la tête, des remerciements plein le regard avant de se diriger vers l’entrée principale.

L’apparition de la frêle silhouette de la fiancée est saluée par des trompettes héraldiques et c’est à cet instant que tous pourront découvrir la future mariée dans ses atours.

Dès que les trompettes cessent de retentir, les vièles, hautbois et flûtes prennent le relais au fur et à mesure qu’elle avance vers Renaud qu’elle aperçoit là-bas.

Et en un instant, plus rien n’existe…

La fiancée fait glisser ses petits chaussons blancs sur les dalles, à peine visibles sous le bruissement d’une robe absolument merveilleuse, confectionnée en secret depuis des ennéades. Des voiles blancs aux reflets de nacre et de bleu tendre, par-dessus une robe de satin blanc, enveloppent sa taille et ses jambes, tandis qu’un entrelacs compliqués de fils d’or et d’argent souligne sa taille fine. Le même entrelac est visible sur le pectoral fabuleux qui couvre sa poitrine. Sur ses épaules, le manteau spécialement confectionné pour l’occasion, arborant les armoiries de Fernel, cousues d’argent sur du velours vert bordé de fourrure. Elle porte également quatre bijoux, chacun se rapportant symboliquement à sa vie.

Sur sa tête, la tiare de Fernel qu’elle a déjà eu l’occasion de porter publiquement en certaines occasions, la dernière en date étant l’union du Roi Harald et de Brynhild.
A son cou, la fabuleuse parure confectionnée par les Nains de Thanor, offerte par Glumtol Barbe-de-Fer.
Au niveau de son cœur, à la naissance du sein gauche, l’inestimable broche d’akar et d’amarnidate offerte par la Couronne.
A son doigt, l’anneau sigillaire de Fernel.

Arrivée dans le chœur au son des trompettes, elle a un regard pour les présents, s’inclinant avec grâce devant le Roi et sa Cour avant de se tourner vers les Dawis. La main droite posée sur le cœur, la fiancée s’incline à nouveau, respectueuse, avant de leur sourire doucement.

Ce n’est qu’après ces salutations que Louise rejoint Renaud, émerveillée par ce qu’elle voit.

Un homme selon son cœur…

Et il lui faut toute l’emprise, toute la maîtrise de sa personne pour se retenir de l’embrasser passionnément devant toute l’assemblée. Au lieu de cela, elle demeure à ses côtés, face à tous, les yeux étincelant d’une joie que le Duc est le seul à percevoir, lui qui est si proche d’elle.




[Mariage] Le médian et le nord s'unissent Bqol



C’est alors que la Haute-Prêtresse de Néera et le Grand Prêtre d’Erac avancent vers l'autel, s'arrêtant devant les futurs mariés qui s'inclinent. L’un et l’autre prononcent l'intégralité des bénédictions, chacun à tour de rôle.

« En ce moment où Renaud d'Erac et Louise de Fernel se présentent devant Vous, ô Bienveillante Déesse, nous prenons l'engagement de faire respecter le Choix en Votre nom et selon Votre volonté car c'est dans la joie et sans contrainte que nous sommes rassemblés ici aujourd'hui pour unir deux vies.

Soyez, ô DameDieu, témoin de ce choix qu'ils font ici, librement, et qu'ils auront à garder tout au long de leur vie. Donnez-leur d'être sincère comme Vous êtes sincère. Donnez-leur d'être bienveillant comme Vous êtes bienveillante. Donnez-leur d'être clairvoyant comme Vous êtes clairvoyante et que par la grâce de vos bénédictions, ils puissent faire le Juste Choix. »


Le Grand Prêtre et la Haute-Prêtresse placent alors les futurs époux face à face et soulève leur menton de manière à  ce qu'ils soient obligés de se regarder dans les yeux. Le prêtre fera tout d'abord répéter quelques phrases à Renaud.

« Moi, Renaud, choisis librement prendre comme épouse Louise. Et devant tous les dieux, je fais le serment de la protéger, de l’honorer, de lui rester fidèle, de faire de son malheur, mon malheur, et ses intérêts, mes intérêts. Deux Souffles, une seule vie. »

Il y a dans le débit de parole de Renaud, sous le regard de Louise, cette douce émotion, ce léger tremblement de voix qui laisse déborder une émotion réelle et sincère. Louise, elle, n’a d’yeux que pour lui, elle l’encourage d’un sourire heureux.

Renaud prend la main de sa future femme. Le Grand Prêtre laisse alors sa place à la Haute-Prêtresse qui enjoint la jeune femme à répéter après elle.

« Moi, Louise, choisis librement de prendre comme époux Renaud. Et devant tous les dieux, je fais le serment de le soutenir, de l’honorer, de lui rester fidèle, de faire de son malheur, mon malheur, et ses intérêts, mes intérêts. Deux Souffles, une seule vie. »

La voix n’a pas tremblé un instant, claire et douce, audible de tous ceux se trouvant à proximité du chœur.
Louise prend la seconde main de son futur époux. La Haute-Prêtresse recule alors pour prononcer quelques mots.

« Réunis devant les hommes et les dieux, cet homme et cette femme ont fait vœu de toujours être là l'un pour l'autre. Sur ce serment, ils bâtiront leur futur. Vous qui êtes ici aujourd'hui, soyez témoins de leur Choix.  »

Louise prend alors le calice plein, rempli d’un breuvage à base de lait et d'alcool qui, dit-on, apporte la fertilité et éloigne les tromperies d'Arcam, que lui tend l'un des officiants.

Renaud, dans un geste délicat, défait alors le manteau de sa promise, le laisse déchoir à leurs pieds puis défait son manteau à son tour pour le déposer en lieu et place de celui qui vient de tomber. C’est à ce moment précis qu’Ernest approche du couple, portant un coussin de velours pourpre supportant une couronne d’or et d’argent, la couronne de la duchesse d’Erac. Renaud a un sourire tendre pour Louise qui baisse légèrement la tête. Le Duc d’Erac ôte alors la tiare de Fernel qui coiffe les cheveux de son épouse pour y déposer la couronne ducale qui est désormais la sienne. Se redressant quelque peu, les parements d’or et d’argent brillant sous un rayon de lumière, Louise tend sa main libre à Renaud qui referme la sienne sur celle de son épouse, tenant avec elle le calice d'argent.

Le Grand Prêtre d’Erac adresse alors une dernière prière.

« Ô Bienveillante Mère des hommes, devant Vous nous nous agenouillons. Bénissez cette union. Bénissez de votre grâce vos enfants Renaud et Louise qui aujourd'hui se consacrent dans le mariage. Que votre bénédiction descende sur eux et leur permettent de rester sur la bonne voie, main dans la main. Qu'ils trouvent le bonheur en se donnant l'un à l'autre, qu'une descendance vienne embellir leur foyer. Dans la joie, qu'ils sachent vous rendre grâce ; dans les épreuves, qu'ils se tournent vers vous ; que votre présence les aide dans leurs tâches quotidiennes. Dans la tristesse enfin, qu'ils vous trouvent à leurs côtés afin que vous allégiez leur fardeau et que marqués de vos signes, ils sachent se garder l'un l'autre des tromperies et de la vilenie. »

Leurs mains entrelacées sur le calice, Louise et Renaud boivent quelques gorgées du breuvage. La Haute-Prêtresse et le Grand-Prêtre concluent alors d’une même voix.

« Embrassez-vous, et par ce baiser vous devenez mari et femme. Le serment prêté devant les dieux est sacré. Nul Homme ne peut le disjoindre et maudit soit celui qui se met entre eux. »

Et en ce cœur tout rempli de feu, face à la multitude et en dépit de l’importance diplomatique du moment, de la bienséance, de toutes les règles normalement consacrées qui souhaitent un chaste baiser rapide, Louise, elle, décide autrement. Réduisant l’espace qui la sépare de son désormais époux, sa main se pose sur sa joue avant de glisser sur sa nuque pour l’attirer avec fièvre vers elle, dans un baiser illustrant sans la moindre peine tout l’amour qu’elle éprouve pour lui.

Sous le baiser qu’elle rompt, au milieu des applaudissements et des vivats, trois mots seront prononcés, rien que pour lui, son front posé contre le sien, les yeux mi-clos, humides d'une joie intense et d'une émotion au-delà du concevable.

- Je t’aime Renaud


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MessageSujet: Re: [Mariage] Le médian et le nord s'unissent   [Mariage] Le médian et le nord s'unissent I_icon_minitimeMer 12 Oct 2022 - 6:54


Un voyage, encore. De toute sa vie, Harald n’était jamais sorti des frontières du Zagazorn autrement que pour faire la chasse aux hordes Wandraises avant que le mur du Sud, l’Hunzrung-Langk, ne soit construit pour protéger les Dawis des incursions Wandraises. Depuis son accession au trône, Harald avait voyagé jusqu’au trône d’Alëandir… Et maintenant, il se rendait à Diantra, capitale Péninsulaire, pour le mariage de Louise et de Renaud.

Pourquoi faire une telle chose ? Pourquoi quitter la sécurité des montagnes séculaires, pour se rendre dans ce qui, dans l’esprit des Dawis, ressemble à un traquenard gigantesque ? Un mensonge à peine caché ? Un piège qui pourrait se refermer sur tout le monde, y compris le Groman-Rik du Zagazorn ?

A cause de la politique, et de l’honneur. Beaucoup de choses s’étaient déroulées ces deux dernières années entre le Zagazorn et la Péninsule. Un incident diplomatique manqua de mettre le feu aux poudres, évènement instigateur d’une guerre qui, à n’en point douter, aurait été plus que destructrice, autant pour les Umgis que pour les Dawis. Dans ces évènements dangereux, lesquels virent tout le même la mort d’un courageux soldat Lantais, et d’un honorable et vénérable runiste, quelqu’un fut à la fois l’artisane de la paix et le visage d’une trahison potentielle.

Louise de Fernel, châtelaine de Fernel, invitée lors du Serment de Fidélité de Harald et Brynhild grâce aux liens commerciaux créés entre Thanor et Fernel, honorée par Glumtol Barbe-de-Fer du titre d’Ongrumthrong, fut la pièce mobile d’une partie d’échec jouée à grande échelle. Si la principale intéressée présenta de sincères excuses à Harald, assurant sur son honneur de sa volonté de faire le bien et d’éviter une guerre entre sa patrie d’origine, et le peuple pour lequel elle assure ressentir un respect sincère, et une dévotion ardente, le souverain du Zagazorn, lui, n’avait rien oublié de ce jour qui fut sans doute le plus difficile de toute sa vie.

L’honneur donné à la jeune femme par la Voix de Thanor, obligea Harald à accueillir la délégation Humaine et à assurer la sécurité de celle-ci. Il fut obligé de recevoir la délégation jusqu’au cœur de Kirgan, d’écouter cet Athanase de Cley, et d’accéder aux différentes requêtes conduisant à la réalisation d’une enquête pour tenter d’obtenir justice. Une justice qui consistait en l’exécution du Marquis félon sur les terres des Dawis… Mais cela ne fut jamais tenu. Si Harald reçu effectivement la cape et l’arme du Marquis exécuté, nul ne vit ni le cœur… Ni la tête dudit condamné. La chose n’était donc point terminée, du moins, point dans l’esprit des Dawis.


[Mariage] Le médian et le nord s'unissent Szopar10


Deux navires furent apprêtés. Cent cognards choisis parmi les troupes Lantaises et Kirganaises, dirigées par un officier chevronné du nom d’Ararün Fiers-Marteaux. Et parmi eux, dix gardes royaux, dont les deux enfants de Harald : Baldwin et Hilda. Conscient qu’un tel débarquement pourrait s’apparenter à une petite armée, ou à une déclaration quelconque s’apparentant à une menace martiale, la plupart des soldats seraient cantonnés à la sécurisation des navires, du chemin, et des deux dirigeants qui s’y trouvent : la Voix de Thanor, et le Groman-Rik du Zagazorn. Mais un certain nombre, bien-sûr, suivrait les deux Dawis comme leurs ombres durant toute la durée de ce séjour.

L’arrivée des Dawis ne passa évidemment pas inaperçu. Les navires, battant le pavillon du Zagazorn, entrèrent par l’extrémité Sud de la Gardaad, à l’extrémité Sud de la Péninsule. Longeant la fameuse Route d’Or, les badauds s’attroupèrent tout le long du chemin fluvial, tantôt curieux, tantôt en colère, car là où les Dawis virent la mort d’un félon, d’un mal-fait sans honneur… Les Humains, eux, virent la mort d’un Pair de leur Royaume, demandée par un Roi étranger assoiffé de sang. On oublie souvent qu’un seul et même évènement peut posséder plusieurs facettes, et donc, plusieurs points de vue.

Fort heureusement, aucune altercation ni aucun heurt d’aucune sorte ne vint troubler ce voyage diplomatique. L’arrivée des Dawis ne passa donc point inaperçu, ni sur le fleuve, ni lorsqu’ils débarquèrent à Diantra.


[Mariage] Le médian et le nord s'unissent Szopar10


Dans la cathédrale, à la droite du chœur, ils étaient là. Les Dawis du Zagazorn, assis sur des fauteuils que la noblesse humains voulait être de qualité. Harald était engoncé dans sa fidèle armure de plate. D’un noir de jais réhaussé de gravures rouge carmin, il portait sa cape en fourrure de Bëarog, et la désormais légendaire couronne des Rois, en Mogarium. Autour de lui, toute sa garde, soit dix gardes royaux et vingt autres soldats. Vingt autres entouraient Glumtol.

Les soldats portaient leurs armures lourdes de couleur rouge flamboyante, là où les gardes royaux, eux, portaient les lourdes armures de plate aux couleurs blanches et or. N’ayant aucune idée des us et coutumes Humaines en pareille occasion, Harald et Glumtol furent aidés par l’émissaire Nain, Günjär Porte-Bourse, lequel avait de nouveau une barbe fringante, bien que bien moins grande qu’auparavant sa rencontre avec l’ignoble Nimir.

Lorsque la liesse générale s’empara de tous les visiteurs, curieux et invités, les Dawis, eux, restèrent calmes et stoïques. Louise le savait mieux que quiconque : en pareille occasion, lorsque le serment est prononcé, les Dawis exultent et fêtent la chose sans aucune retenue. Cela serait, assurément, fort déconvenue en pareille cathédrale.
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Ararün Kuradsson
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MessageSujet: Re: [Mariage] Le médian et le nord s'unissent   [Mariage] Le médian et le nord s'unissent I_icon_minitimeMer 12 Oct 2022 - 7:46


Un long voyage, voir même un périple, voilà comment Ararün voyait cette expédition au-delà du Zagazorn, étrangement, même si les terres du grand nord n’étaient pas des plus chaleureuses et paisibles il se sentait bien moins confiant de se rendre en plein cœur de la péninsule dans la capitale Umgi. Cependant l’excitation du départ était tel un rayon de soleil tentant désespérément de chasser l’obscurité de son cœur, car après tout, il était l’un des premiers de son clan à quitter le Zagazorn autrement que pour des raisons de guerres et de sang et il n’en était pas peu fier de pouvoir marquer de son nom et celui de son clan à cet évènement important.

Evènement, d’ailleurs qu’il n’arrivait pas à apprécier quand bien même il s’agissait de serment de fidélité, à la manière des humains cependant. Il était partagé à cette idée, dans un premier temps il s’agissait de Louise de Fernel, l’amie des Nains qui avait l’honneur d’être une invitée du Zagazorn et grande participante à la paix lors du dernier incident, mais justement, à la suite de cet incident, Ararün ne pouvait s’empêcher de croire qu’il s’agissait d’un guet-apens manigancé par les péninsulaires afin de leur faire payer le décès d’un des leurs, oubliant au passage que ce sont eux qui ont prit par les armes la braise-vie de deux dawis. Cette sensation lui paraissait bizarre, même si le mal avait soit disant était réparé, les nains n’avaient jamais eu la preuve demandée de la justice et ils se sont contentés de recevoir, tels des chiens, des miettes de compensation et cela enrageait le Fiers-Marteaux.


*****


Le trajet s’était passé sans encombre, naviguant alors sous les bannières du Zagazorn, Ararün avait reçu l’immense honneur d’être choisit par Harald lui-même pour commander la sécurité des dawis en territoire péninsulaire. Il avait donc sous ses ordres une bonne compagnie de cognards choisis spécialement pour l’évènement, pour leur expérience et aussi pour service rendu afin de les récompenser d’un tel voyage duquel ils pourraient être honorés et fiers de se vanter.
Il prenait son rôle très à cœur et ne manquait d’aucune vigilance afin d’assurer la sécurité d’Harald et Glumtol, ne laissant rien au hasard tant il avait préparé cette sortie au préalable.


*****



La traversée de Diantra était ce qu’il redoutait le plus, ainsi lorsque les nains posèrent les pieds à terre aussitôt il ordonna une formation rapprochée autour des dignitaires dawis. Les gardes royaux formèrent alors un carré resserré en second rideau d’un autre carré formé cette fois-ci par les quelques cognards qui les accompagnaient. Ainsi ils traversèrent les rues sous les regards des curieux et autres passants.

Par moment les humains entendirent des sortes de hurlements, pour eux, provenir de cette petite compagnie bien bruyante et visiblement bien équipée de lourde armure aux couleurs du Zagazorn et dont les mots prononcés par Ararün résonnait par la voix grave et rocailleuse qu’ils n’avaient pas l’habitude d’entendre. « Ansaru Gotten ! Ansaru makaz ! Ifridi !* »

Ils arrivèrent alors devant les portes de la cathédrale et dans un lourd bruit d’armure, les deux rideaux de soldats s’ouvrirent machinalement par l’avant en pivotant afin de laisser passer Harald et Glumtol. Ararün et quelques gardes royaux suivirent alors à l’intérieur de la bâtisse et se mirent aux places désignées.

Ararün releva alors la tête pour contempler à la fois ce peuple et leur architecture, patientant pour l’évènement et lorsque la clameur monta dans les rangs des invités, il imita Harald se contenant aussi pour ne pas faire de mauvais geste qui pourrait être mal considéré par leurs hôtes.

HRP:
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Solange d'Escault
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MessageSujet: Re: [Mariage] Le médian et le nord s'unissent   [Mariage] Le médian et le nord s'unissent I_icon_minitimeMer 12 Oct 2022 - 13:12



Solange d'Escault, veuve et Comtesse Douairière à vingt-trois ans à peine, déjà fiancée, était heureusement revenue à Diantra.

Escortée de son conseiller martial - et "doux" promis - d'hommes loyaux odéliannais, ainsi que du seigneur Jérôme de Clairssac, la jeune femme avait d'abord rejoint son propre seigneur, le Duc de Serramire, où elle avait pu se reposer, sa santé fragile ne lui permettant guère des voyages trop longs et trop éprouvants, surtout en cette fin d'hiver, où la température tardait un peu à baisser, surtout en se dirigeant vers le nord.
Accompagnée d'un peintre dont elle avait acheté les services afin d'offrir un cadeau de mariage digne de ce nom au Duc d'Erac et à sa fiancée, sa chère amie Dame Louise de Fernel - comment pourrait-elle jamais l'oublier ? - la noble péninsulaire avait trouvé beaucoup de soulagement à pouvoir s'entretenir personnellement avec le jeune Prademont, le très jeune comte d'Odélian qui n'avait pas encore dix ans, mais surtout de pouvoir continuer sa route en direction de Diantra au sein de l'escorte ducale.

Bien que ses cauchemars n'aient pas complètement cessés, et qu'elle fut tourmentée par ses souvenirs dans le calme de sa chambre au sein du manoir Prademont dont elle continuait à avoir la jouissance, Solange se trouvait particulièrement ainsi heureuse d'être arrivée au bout de son périple.
Il fallait dire que ses précédentes mésaventures l'avait rendue particulièrement farouche, voir apeurée, face à toute forme de voyage, et que la ville lui rappelait de plus agréables souvenirs.

Mais la nouvelle de la nouvelle de la mort du Baron d'Alonna la prit au dépourvu. Elle avait été si heureuse de préparer sa robe de cour pour cette occasion exceptionnelle - ne savait-elle pas la pauvre Louise solitaire et résignée, du fond de son château ? - qu'elle avait presque réussit à refouler ses traumatismes, que la mort réveillait en sursaut.
Elle n'osait imaginer l'état de la pauvre veuve ; aussi se promit-elle d'aller lui présenter personnellement ses condoléances, qu'elle ne pouvait envisager qu'après les noces.

Solange d'Escault se vêtit de sa plus belle robe de velours bleue et blanche, dont les crevés laissaient apparaitre une baptiste des plus fines, au col de dentelle, se laissa entremêler ses cheveux d'un fil de perles blanches, dont la couleur crémeuse tranchait avec ses cheveux noirs, avec moins d'enthousiasme qu'elle ne l'avait prévu.
Elle s'assit parmi les rangs de la haute-noblesse, derrière les Ducs et autres pairs du Royaume - suivant par là la stricte hiérarchie féodale - s'abîmant dans la contemplation de la cérémonie quasi-royale. Le clergé pantien leur offrait tout le faste possible et imaginable, et bien qu'il s'agissait de leur union, les mariés semblaient si heureux et si amoureux que son cœur se serra brièvement, à la fois de résignation, et d'un peu de jalousie.
Elle ne pouvait oublier la gentillesse et la simplicité de Dame Louise ; mais la jeune régente ne pouvait s'empêcher d'envier la nouvelle vie qui attendait son amie. Elle connaitrait le doux climat du Médian, profiterait de son raffinement, avec un homme dont elle éprouvait de l'inclinaison - et pourrait jouir de son nouveau statut pour gérer un territoire immense. Pour y faire rayonner les feux les plus ardents de Néera, et prendre soin de sa population.

Très émue par la magnifique cérémonie, la Comtesse Douairière ne put s'empêcher d'effleurer la main d'Aurel, en songeant que ce serait bientôt leur tour. Elle se savait une femme chanceuse malgré tout ce qu'elle avait traversée ; et ce fut, finalement, le sourire aux lèvres, que la nordienne assista à l'arrivée des Nains, dont elle savait la future mariée en excellents termes. Comme ces étranges personnages l'intriguait et l'intimidait dans le même temps, elle ne manqua pas d'être tentée de les regarder avec une curiosité toute enfantine... Bien décidée à faire leur connaissance très bientôt.
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Magnus de Terresang
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MessageSujet: Re: [Mariage] Le médian et le nord s'unissent   [Mariage] Le médian et le nord s'unissent I_icon_minitimeSam 15 Oct 2022 - 18:09

Magnus avait fait le trajet jusqu’à Diantra en compagnie du Duc pour le couronnement. Il avait assisté à celui-ci, avait déclaré son allégeance au Roy, au Royaume et à la DameDieu, à la Mère de Tous. Il allait maintenant assister au choix le plus pur que la Déesse avait accordé à l’Humanité : Le mariage. Et encore plus pur que ce choix, il était décidé par l’amour. La Bienveillante bénirait à coup sûr cette union.

Il avait longtemps été marié, il avait longtemps perdu sa femme et aveuglé par la fureur d’Othar, il n’avait jamais voulu plus éprouver l’amour et il n’aurait jamais choisi le mariage forcé. Il avait déjà accompli son devoir maritale, il avait fait perdurer la lignée, il devait dorénavant laisser la jeunesse faire ce choix.

Habillé d’un pourpoint en tissu noir aux manches longues blanches, il avait revêtu une cape rouge et à son flanc se dressait l’épée familiale de sa famille. Les bottes de cuir de l’homme résonnaient plus ou moins dans la nef alors qu’il était accompagné de sa compagnie de seigneurs et petits nobles Arétans. Il arborait fièrement ce nouveau pourpoint dont le calice ailé était à l’emplacement du coeur et l’étoile formée deux épées croisées avec un marteau d’Othar était à sa droite. Il le portait fièrement dans cette cathédrale qui avait vu l’ascension de la Haute Prêtresse et l’Invocation de la DameDieu. Depuis ses glorieux événements et surtout depuis celui de la résurrection de Bohémond Ier, la Foi de Magnus était revenu au grand galop.

Accompagné par sa jeune sœur devenu la tante d’Adélina qui avait perdu peu avant son mari, il fallait d’ailleurs lui présenter ses condoléances les plus sincères, de sa fille et même de son fils qui était à ses côtés tandis que sa tutrice se mariait, il suivit avec attention cette merveilleuse cérémonie. Par ce baiser, l’alliance entre le Nord et le Médian allait voir le jour. Par cette union, Louise était désormais une jeune dame pleine de potentiel pour devenir une Grande Dame. Par ce calice, ils étaient désormais uni à jamais sous le regard de la Bienveillante Néera.
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Aldir de Rochefouchart
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MessageSujet: Re: [Mariage] Le médian et le nord s'unissent   [Mariage] Le médian et le nord s'unissent I_icon_minitimeSam 15 Oct 2022 - 19:21


Les mariages, on ne peut pas dire que ça soit le type d'activité à laquelle Aldir aime participer. Déjà parce qu'il estime qu'il n'est pas fait pour rester avec une seule femme, ensuite parce qu'il se trouve toujours quelqu'un pour lui rappeler qu'il serait temps qu'il se marie aussi, et qu'ouvrir quelqu'un en deux un jour de noces n'est pas la meilleure idée qui soit. Mais ici, il fait contre mauvaise fortune bon cœur. D'un point de vue politique, cette union entre la ferneloise et le Duc d'Erac est une excellente chose. L'Erac est mis en avant, et ce juste après le couronnement et donne à son lieu de vie un rayonnement particulier, mais en prime l'épousée est l'amie des nains et maintenant qu'il peut les observer, il considère qu'il vaut mieux les avoir comme amis que comme ennemis. C'est qu'ils ont l'air bâti pour le combat : petits, rapides, costauds et avec dans l’œil une détermination qui ne laisse planer aucun doute : Un nain, ça ne recule pas. Et si en prime ils maîtrisent la magie comme certaines légendes le laissent entendre, ce sont de belles saletés à combattre. Pour ne rien gâcher, les armures semblent de qualité. Quant aux armes, il ne peut en voir que les pommeaux, mais elles ont excellente réputation.

Mais Aldir ne reste pas longtemps à observer les nains, préférant se concentrer sur le couple ducal. C'est qu'il a été invité, personnellement, en tant que chevalier, et pas en tant que frère de. Et cette attention le touche. Le fait qu'il ait protégé la nouvelle Duchesse lors de son retour de Diantra vers Fernel, puis le couple lors de ses pérégrinations qui les ont emmenés de Serramire à Erac en passant par Aretria n'y est sans doute pas étranger, même si Aldir n'a rien fait de remarquable dans cette période, si ce n'est qu'il a évité les gros incidents diplomatiques, ce qui reste un exploit pour le jeune chevalier qui a toujours du mal à ne pas commettre d'impair. Sa stratégie a fonctionné : Rester en retrait et surtout fermer sa grande gueule.

Il n'a pas compris pourquoi le mariage se faisait à Diantra et non dans le Duché d'Erac mais en voyant la Cathédrale, il comprend. Le lieu est majestueux. Et savoir qu'il y a peu la Damedieu elle-même est apparue le remue au plus haut point. Comme l'immense majorité des péninsulaires, Aldir croit, mais cette manifestation divine ne peut que renforcer sa foi. Lui n'était pas là lors de l'Elevation mais c'est comme si il pouvait encore ressentir Sa présence. Et pour le couple, être béni par Néera elle-même justifie le choix de ce lieu pour les unir. Et même s'il aura du mal à l'avouer, lui qui refuse toute idée du mariage, il lui faut admettre que la cérémonie est magnifique et l'union de ces deux personnes lui semble étrangement naturelle. Tout s'annonce sous les meilleurs auspices et cela le réjouit. Puis il sait que pour ces deux-là, il n'hésitera pas à mettre sa vie en danger. Parfois un soldat combat pour des gens qu'il n'apprécie pas. Lui a la chance de le faire pour des gens qui en valent la peine.
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Aurel Fribourg d'Escault
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MessageSujet: Re: [Mariage] Le médian et le nord s'unissent   [Mariage] Le médian et le nord s'unissent I_icon_minitimeSam 15 Oct 2022 - 20:32

Il était à craindre que le drame qui a frappé la Baronnie d'Alonna laisse planer une ombre sur les festivités d'aujourd'hui mais il semblerait qu'il n'en est rien. Même le lantenois serait d'accord pour dire que c'est pour le mieux. Un mariage ne peut commencer sous le spectre de la mort. Mais tous semblent s'être accordés pour laisser cette nouvelle de côté pour le moment. Cette journée est une consécration pour l'amour qui unit Renaud et Louise. Cela se lit sur les visages souriants et les nuances qui colorent l'assemblée restée depuis le couronnement pour assister à cette union.

Pour une fois, Aurel a accepté de se défaire de ses sempiternels costumes très foncés pour arborer un bleu certes encore sombre mais bien plus coloré que ceux qu'il a l'habitude de porter. Il est orné au col et au bout des manches de broderies dorées, ce qui lui donnerait presque l'air joyeux malgré son expression fermée. Tout comme pour le Roi, il n'affiche pas beaucoup d'émotions et la cérémonie se passe sans qu'il ne fasse montre de joie ou de mécontentement. Ce qu'il pense et ressent, personne ne peut l'imaginer à son expression. Et il n'y a pas grand monde à qui il s'en confiera. Cependant, il espère pouvoir s'entretenir brièvement avec Louise de Fernel, en train de devenir d'Erac, avec qui il a eu l'occasion d'échanger voici quelques mois déjà. Une conversation qui n'avait rien de désagréable au demeurant.

Mais tandis qu'il se fait cette réflexion, un geste attire son attention. Il se tourne alors vers Solange dont il sent encore la caresse sur sa peau alors même que le contact a été plus que fugace. Il la dévisage légèrement, cherchant manifestement à comprendre l'origine de son geste. Mais il n'a pas besoin de longtemps pour que cela devienne limpide. Il lui adresse alors un bref sourire en coin puis pose les yeux sur ses mains. Avec délicatesse, il se saisit de l'une d'elle et vient la porter à ses lèvres pour y déposer un rapide baiser. Enfin, il reporte son regard vers la cérémonie, conservant sa main dans la sienne. Il est évident qu'elle songe à leurs propres noces. Qu'est-ce qui lui traverse précisément l'esprit ? Il n'en sait rien mais il en est étrangement curieux. Il faudra qu'il lui pose la question... En attendant, il serre doucement ses doigts dans les siens jusqu'à la fin de la cérémonie où tous se lèvent pour saluer cette union. Les applaudissements d'Aurel se font assez forts pour Solange et lui, sa fiancée ne pouvant malmener sa main fragile. Et il réalise que, dans un mois, il sera à la place de Renaud. Même si cette cérémonie n'est plus qu'une formalité, il lui semble assez étrange de se dire cela. Et il ne peut s'empêcher de porter un rapide regard sur celle qu'il appellera sa "femme" après ce jour-là. Il y a peut-être d'autres sujets dont il faudrait qu'ils discutent... Mais comment les aborder ?

Ce n'est pas le moment d'y songer de toute façon. Et il reporte son attention sur ce couple définitivement heureux alors qu'ils sont désormais unis devant Néera.
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Nakor
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MessageSujet: Re: [Mariage] Le médian et le nord s'unissent   [Mariage] Le médian et le nord s'unissent I_icon_minitimeVen 21 Oct 2022 - 19:39

Nakor avait été invité par la mariée elle-même. Il était de retour dans le monde des hommes et souhaitait agir en toute simplicité. Il n'était pas ici en visite officielle. Il se présenta donc à son tour auprès de la cathédrale et de ceux qui en régulaient l'entrée. Des consignes avaient dû être données pour qu'on place le vieux Nakor ni trop proche du roi des hommes ni trop loin non plus des mariés. Il était, après tout, roi régent d'un royaume voisin. Mais il était arrivé après l'ensemble des nobles humains et même des nains. Il entra donc après et ne put avoir l'occasion de saluer ses amis les nains, trop loin de lui.

Il passa tout de même beaucoup de temps à regarder vers le sol. La dernière fois qu'il était venu, cela avait été pour découvrir un secret profondément caché sous la cathédrale. Un secret qui avait bien failli couter la vie à toute une troupe de gens y compris des gens très jeunes. Il pensa donc à tout cela, à ce que l'ancien roi nain lui avait révélé aussi, en lien avec cette sombre histoire et plongea presque en transe. Au point que personne ne faisait attention à lui, comme s'il n'était pas là. Et il resta ainsi jusqu'à ce que les mariés arrivent aux abords de Sainte Deina. Il marmonna dans sa barbe.

"Haaa ... les voilà enfin les deux petits gourgandins !"

Et un large visage s'afficha sur ses lèvres. Il continuait à se demander pourquoi le roi avait été invité et surtout, pourquoi il avait répondu à l'invitation mais il n'en dit mot. Il pu donc observer le passage des merveilleux mariés, longer l'entrée de la cathédrale et tout le chemin. Il put glisser un petit clin d'œil et un coucou à Louise. C'était bien là tout l'intérêt de sa présence. Que de beaux vêtement et mari comme femme semblait rayonner. Une bien étrange et puissante magie que l'amour.
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MessageSujet: Re: [Mariage] Le médian et le nord s'unissent   [Mariage] Le médian et le nord s'unissent I_icon_minitime

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