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 La diplomatie des étuves - Shaheem

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Ozkun le Magnifique
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MessageSujet: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeJeu 7 Mar 2024 - 9:32

La diplomatie des étuves - Shaheem I3zv
1er jour de la 3ème ennéade de Barkios d’Automne, an 21 du XIème cycle
Orruzhufgor, Les Soieries, Thaar



Cavevapeur était un des rares endroits de la cité ou il faisait bon vivre et ça, qu’importe le temps ; que les rayons du Zharrat soient mordant ou que les frimas venu du Nord s’installent : on n’y manquait ni de confort, ni réconfort. Il régnait dans se dédale labyrinthique de pierre, de marbre et de grès, une ambiance des plus agréable ; les senteurs venues des quatre coins du monde, l’eau thermale et les différents bassins, les étuves à vapeur et les salles de sudations, tout invitait l’invité à la prélation et à l’indolence. On aurait put y passer des jours sans voir la véritable lumière du jour et à dire vrai, tout était fait pour. Des salles réservées à la paresse vous offrez nourritures et liqueurs, d’autres encore servaient de fumoir luxueux ou l’abandon était encouragé et pratiqué. Un véritable concentré nivarnique faisant baver les chalands et qu’on refusait bien sûr ô importun miséreux ne faisant pas partie de la caste élu : ceux à grosses bourses. Un chapelet de garde aux mines aussi austères que patibulaires, veillaient au bon respect de cette règle élémentaire.

Cet automne figurait parmi les plus curieux des dix dernières années : chose exceptionnelle, on parlait de l’arrivé probable de la neige dans les territoires plus au nord. Cette pluie blanche et peu ragoutante qui vous transitez de froid n’avait manifestement pas sa place ici. Et c’était en parti pour cela, que le Magnifique fréquentait l’endroit bien trop souvent ces derniers temps. Ozkun avait barboté pendant une demi-matinée dans le bassin principale, jouant des coudes et des largesses en recevant quelques émissaires venues des nombreux quartiers de Thaar. Rien de bien intéressant en soit, des formalités d’on il était un habitué ; les affaires ne stoppaient jamais quand on avait en charge l’Intendance des pavés. Mais tandis qu’il taillait le bout de savon avec ambassadeurs et négociants, le Magnifique ne pouvait s’empêcher de pensait à la réelle raison de sa présence ici. Ces laquais n’étaient que la partie émergente de l’erg qu’il s’apprêtait à arpenter ; ils étaient tous faits de sable alors que ses ambitions à lui étaient bien plus saline.

Quelques jours en amont, le Magnifique avait envoyé un émissaire lourdé d’une missive en direction d’Ashaï. Premier acrostiche abandonné aux bourrasques chaudes du sirocco qui balayait la côte, Sa Pansité attendait donc d’en entrevoir l’écho.  Quand vint le temps, il se déplaça alors de la belle pataugeoire qu’il affectionnait tant, à un endroit bien plus intimiste. Il s’agissait ici d’une alcôve ronde,  taillée et richement ornementée. Le plafond avait été laissé à l’état brut, dans la fameuse pierre des sables caractéristique à la ville, elle formait une coupole naturelle qui venait se fondre en un bas relief entièrement fait d’or, pimpant au possible et qui recouvrait l’ensemble de la petite salle ; murs, assises rectangulaires, baquets, tout se trouvait aussi clinquant qu’un petit soleil. Hors, on n’en distinguait en réalité que le quart, tant la pièce était baigné de vapeur. Ici, on transpirait pour le plaisir sans avoir à lever ne serait-ce qu’un doigt. Des fumerolles humides et odorantes s’échappaient d’une myriade de petit trou ventilé par un système naturel. Le Magnifique avait prit ses aises ; son immense ventre recouvrant les parties intimes de sa personne, il était uniquement vêtu d’un chapelet de bijoux, des pierres précieuses et de diamants. Véritable méduse obèse et doré évoluant dans les exhalations d’une mer de vapeur sans eau.

«  Elle est arrivée Maître. »  La voix grave transperça l’instant présent et ramena Ozkun à la réalité. Elle provenait de son garde du corps, Taskyr, qui gardait la porte en compagnie d’un quatuor de sicaire. Le Grand Nabab des Dunes n’eut pas à répondre, se contentant de fermer les mires, appréciant le moment, souriant sous son épaisse moustache ornementé. La porte s’ouvrit une seconde fois et il ne laissa aucuns instants au hasard.

« Princesse du Sel, bienvenue, prenez donc place sans attendre, les rafraichissements arrivent et nous permettrons de supporter sur la longue, notre réduit. Avez-vous fait bon voyage ? C'est un grand honneur pour moi, de vous rencontrez enfin, que le Fortuné me prenne à témoin, vous êtes l'halite rayonnant sur le limon de mon aube. »

Se fendant d'une révérence, pleinement conscient qu'aucuns des deux ne se distinguaient pleinement On aurait put croire qu’il avait choisit cet endroit pour se délecter un instant d’une prestigieuse silhouette, mais il n’en était rien. Il n’existait pas beaucoup d’être à avoir passé tant de temps dans les hammams ; une position qui lui donnait donc un léger avantage. Rien de plus, vraiment, rien de plus.


Dernière édition par Ozkun le Magnifique le Mar 26 Mar 2024 - 21:00, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeVen 8 Mar 2024 - 21:30

« — Pourquoi faut-il que ce soit là-bas ?

La Princesse de Sel roula sur le ventre, plantant son regard dans les billes malicieuses de la rouquine. Mihai s’accouda dans un sourire, laissant le drap glisser sur sa peau nue, gardant le silence obstinément. Elle lui avait déjà répondu trois fois, mais Shaheem n’était pas prête à arrêter sa complainte. Elle détestait ces bains chauds qui font transpirer pour une bonne raison ; seuls les pauvres aimaient à transpirer ! La mine boudeuse, elle avait tenté de négocier avec son inflexible amie, qui se refusa à faire changer le lieu du rendez-vous. C’était trop important avait-elle avancé. Ah ! Maudit soit cette enfant d’Arcam, elle et ses boucles rousses ! Voilà qu’elle avait tout pouvoir sur elle, surtout quand ce maudit linge s’évertuait à quitter son corps, comme si la Longue Nuit elle-même était revenue la tenter. Alors, plutôt, elle détourna la tête et la posa sur l’épais oreiller de soie et de plumes, maugréant tous les Dieux qu’elle connaissait de cette foutue rencontre.

Je ne sais même pas me vêtir dans ces souffleries de Tyra !
Je crois que le principe, c’est bien que tu ne le fasses pas.

Ses lèvres douces et tentatrices se posèrent sur son épaule dans un petit rire qui n’amusa guère la dirigeante d’Ashaï. Elle n’aimait pas quand elle se moquait volontairement d’elle, pas plus quand elle la traitait comme une sotte. Mais la volonté de protester s’envola alors que ses doigts chatouillaient son dos, délicatement. Elle pouvait bien lui accorder qu’elle avait raison au fond : la pudeur n’était pas de mise dans les Cavevapeurs d’Ozkun. Il n’avait d’ailleurs pas la réputation d’aimer à la discrétion quelconque. Elle l’avait bien vu, une fois ou deux dans les Soieries ; rien dans ce nain semblait petit. Il avait, à ces rares occasions, de gros bijoux, un gros ventre, un gros cortège et même une grosse bestiole. Oui, il faisait parti de ceux dont la seule mesure était l’énormité de leur avidité. Car une telle invitation aussi fortuite ne trompait pas la Princesse d’Ashaï ; il avait sûrement quelque chose en tête.

Alors, bon gré malgré, elle enfila une tenue légère, bien trop pour l’automne qui annonçait déjà un rude hiver, sous les yeux assermentés de son bras droit qui se prélassait toujours. Elle avait du travail, elle aussi. D’ailleurs, Shaheem l’aurait congédié bientôt ; elle ne supportait pas lorsque ses amantes s’attardaient dans ses appartements. Mais il était sûrement plus simple de virer un dragon de son nid que cette furie qui, non contente de l’agacer par sa simple présence, avait fait fuir toutes les autres concubines si tôt dans son palais Thaari. Elle commençait à la soupçonner de les menacer, lorsqu’elle avait le dos tourné, et Mihai savait être terrifiante. Terrifiante, et ô combien désirable. Mais la raison et le devoir était bien plus important que le cœur, aussi, lorsqu’elle fut fin prête, elle se rendit là où on l’attendait.

La moiteur des lieux gâcha presque aussitôt la splendeur du paysage. L’endroit était immense, et les bassins s’enchainaient presque comme un lac. Là encore, le propriétaire avait fait dans le gros. Toutefois, l’apparent luxe mettait mal à l’aise la Princesse de Sel ; tout cela manquait d’air, de naturel et d’humilité. Elle se sentait oppressée par tant d’opulence, comme si elle n’avait jamais connu pareille abondance dans sa vie. Bien sûr, les épais bracelets d’or qui cliquetaient à ses poignets et ses chevilles la ramenait à la réalité, mais elle devait bien avouer être aussi hypnotisé que rebuté par les locaux. Et elle ne fût pas plus déçue lorsqu’on l’emmena jusque devant l’imposant tas de graisse, dont les jambes ridiculement petites étaient recouvertes par un épais tablier de bide, cachant – et elle en était heureuse ! – les ultimes joyaux du gestionnaire des pavés. Là, qu’il était drôle et laid ! Un sourire s’étira largement sur ses lèvres, prête à rire du tableau qu’il donnait à voir. C’était, pour sûr, une excellente caricature.

Là votre Pansité, vous me faites bien trop d’honneur ! Si je n’étais pas certaine de votre sincérité, je dirais que vous essayez de me flatter. Pourtant c’est bien vous qui devrait, en ces lieux, être porté aux nues – sans mauvais jeu de mot bien sûr. C’est un établissement ravissant que vous tenez, qui réchauffe mon cœur alors que l’hiver s’en vient.

Lentement, elle s’installa face à lui sans se départir de sa mine amusée, se gardant bien d’explorer les lieux au-delà de sa toison dorée. Vraiment quel drôle, oui drôle de personnage ! Cela n’était pas pour lui déplaire, il avait au moins le mérite de la dérider et de lui faire presque oublier les immondes suées qu’elle ressentait alors. Avait-il pensé que sa nudité la mettrait plus mal à l’aise que les gouttelettes qui se formaient sur sa peau ? Elle n’osa pas le demander, du moins, pas pour le moment. Il était pourtant de notoriété publique qu’aux chibres, Shaheem préférait les seins. Quoiqu’à y réfléchir, Ozkun avait une bien plus grosse poitrine qu’elle n’aurait jamais alors…

J’ai été fort surprise lorsqu’on m’a fait parvenir votre invitation. Surprise et curieuse. Que me vaut l’intérêt de l’Intendant des pavés en personne ? ».
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeSam 9 Mar 2024 - 10:34



Cette jeune femme était doté d’une beauté peut commune ; brut, svelte, sans grand fard et pourtant aussi rayonnante que les cristaux qui avaient fait d’elle une des puissantes de se monde. Néanmoins, ses pensées n’avaient rien de grivoises ; Ozkun appréciait les courbes de la donze comme un sculpteur reluquant le galbe de ses créations. Bien sûr, il possédait quelques appétences au sujet de la gente féminine, sa préférence se tournait sur des corps plus trapus et des joues plus poilues ; aussi, ce genre d’envies étaient réservées au moment de faste dans les heures creuses ou l’aube pointait déjà le bout de son tarin ; pour le reste, le Magnifique n’avait tout simplement pas le temps de se consacrer à ses primes instincts. Sans parler du fait que la Princesse de Sel était un idéal intouchable et n’entrant même pas en course dans ses songes. Il était donc tout naturel pour lui, qu’elle soit la, simplement vêtu, tout comme lui se tenait aussi la, dans son plus bel appareil. Accueillant le compliment avec la grâce d’un phoque qui venait de s’échouer sur le sable, il se feignit d’une nouvelle gloriole avant de relever du chef.

«  Ô, j’apprécie que votre affection, voyez vous, s’il existe un seul endroit en cette cité ou il me faudrait me réfugier, nous y sommes. Ici, les affres de la foule, du soleil et du sable disparaissent, emporter par les effluves et les eaux. »

Sa tirade se termina à l’instant presque précis ou un laquais poussa fébrilement la porte lesté d’un plateau ; au dessus on apercevait entre les volutes, deux coupes rayonnantes et une théière ouvragée de runes naines. Le liquide manifestement fumant, dégageait des odeurs de mélasse et d’herbes, de quoi s’hydrater à bonne température. Une petite coupelle accueillait un mélange de graines confites, seul mets à pouvoir résister à la moiteur des lieux. Ozkun congédia le serviteur sans ménagement et se releva pour faire lui-même le service. On aurait dit alors que l’entièreté de sa panse était entrain de fondre avant de reprendre forme ; il luisait comme un loukoum oublié au soleil. De ses mains habiles, il servit une coupe qu’il posa a distance respectable de son hôte avant de s’en servir une pour lui, puis il finit par plonger son immense pogne dans le trop petit contenant – on ne passait pas un bon moment tant que l’on avait pas commencé à se restaurer.

« Princesse, le but même de ma fonction est de porter de l’intérêt. J’organise, je gère et j’interfère même, plus ou moins directement dans le quotidien de milliers de braises en cette cité. Par ce biais, je me trouve principal concerné par les pulsations et les variations qui déteignent sur notre société. Bien sûr, je ne serais vous comparer aux quidams, Shaheem de la maison Angharad, que vous vous trouviez ici en ce jour, relève pour moi de la félicité. Aussi, aimerais-je pouvoir me dévêtir de tout fard et d’être clair la raison de mon invitation : Les Mille-Caves, arrivent à une intersection et les dieux savent, que les croisements sont rarement bon pour le commerce ; je souhaiterais donc, que nous discutions, renforcions et pourquoi pas, imaginions quelques nouveaux accords au commerce qui lie déjà nos parties.  »

Oui, Ozkun l’avait mendié dans cet endroit pour parler affaire. Du moins, dans un premier temps, la suite serait le privilège unique de quelques nobles esgourdes et spirales de fumées éphémères.



Dernière édition par Ozkun le Magnifique le Mer 13 Mar 2024 - 8:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeDim 10 Mar 2024 - 18:04

Comment ces jambes pouvaient-elles supporter pareil monument ? Plus encore, le nain était paré de son poids en or ; ce qui méritait d’être notifié. Elle n’avait que rarement vu autant de faste, de grand et de gras dans un même curieux personnage. D’aucun ne douterait que l’Intendant des pavés était un homme tout à fait intégré à la culture Vaanie ; il en portait les attraits avec plus de déférence qu’elle-même ne le ferait jamais. Lorsqu’il se lavait, devait-il soulever le vilain pli de sa bedaine ? Et lorsqu’il descendait de l’escalier, ses bras avaient-ils à pétrir son ventre pour ne pas louper une marche ? Tant de questions lui venaient sans en trouver les réponses. Peut-être, dans un avenir proche, seraient-ils assez intimes pour qu’elle l’interroge sur le transport de gros. La malice dans les yeux, elle se contentait en attendant de le suivre du regard, admirant le pas chaloupé, priant les Cinq qu’il ne vacille pas – ou l’inverse. Et malgré tout, l’Hippopotame de Thaar n’était pas dénué d’une certaine grâce, de celle faite par ceux qui ont l’habitude de mouvoir des tonneaux. Oui, c’était tout à fait cela ! Il était sans aucun doute la plus somptueuse baleine en tutu de toute la cité.

Mais alors qu’il servait le thé, elle l’écouta, charmé. Il n’avait pas que l’immensité pour lui, il semblait aussi vouloir jouer aux jeux dangereux qui régissaient le monde. Alors soit ! Cela lui ferait sûrement oublier quelques minutes encore les gouttes qui condensaient doucement mais surement à la surface de sa peau découverte. Elle tuerait sûrement pour s’immerger entière, si la possibilité lui était donné. La moiteur de la pièce la mettait trop inconfortable. Revenant à son intérêt originel, elle en vint à conclure une chose ; Ozkun était peut-être un éléphant au milieu d’une ruelle, mais nul doute qu’il aimait à ce qu’on ne regarde que cela de lui. En s’arrêtant à l’éléphant, il avait tout le loisir de cacher sa merde. C’était un peu la même chose qu’elle l’imaginait faire, dans les alcôves sombres des Cavevapeurs.

D’ailleurs, ses paroles étaient comme du sucre, sur lequel la première fourmi trop curieuse aurait pu se coller. Tantôt flatteur, tantôt intriguant, il savait ménager sans mal les ardeurs du pouvoir, et même Shaheem devait bien s’avouer conquise. En quelques phrases à peine, il avait retenu son attention, et elle était prête – comme la fourmi – à coller ses pâtes dans le miel. Mais les paroles de son oncle lui revenaient en mémoire : lorsque les affaires te paraissent trop simples, c’est sûrement que tu t’es fait duper ma chère enfant. Elle avait alors appris à ne pas tendre trop l’oreille aux belles promesses et aux unions faciles. Au moins, le maître des lieux avait-il son attention, et son amusement alors qu’il évoquait dans un jeu de mot tout à fait subtil, sa propre nudité. Là pour sûr, s’il avait la langue et l’esprit aussi agile, ils étaient faits pour s’entendre à merveille !

« — Parlons, parlons donc votre Aimable éminence ; voyez, je suis toute ouïe ! Quels sont donc ces chemins dont vous me parlez ? Je ne crois pas avoir entendu quoique ce soit de dommageable concernant les Milles-Caves et leur gestion dernièrement. Avez-vous eu vent de quelconque chose d’importance dont vous voudriez me faire part ? Après tout, vous l’avez dit vous-même ; vous êtes aussi indispensable que présent dans notre bonne ville. Je crains n’avoir autant de chance.

Elle mentait, sans doute aucun. Les Princes et Princesses de Thaar disposaient tous d’un réseau assez étoffé pour s’assurer de leur emprise à long terme. Et si l’on se méfiait du peuple à la table des Conseillers, on craignait plus encore ses pairs ; il ne faisait aucun doute que chacun avait des yeux et des oreilles dévouées dans chaque palais. Mais rien ne venait en mémoire de la Princesse de Sel pour le moment. Depuis que le maître des Mille-Caves et la Princesse au Grand-Cœur avait conquis les Sept-Monts, ils avaient eu la décence de faire profil bas, s’occupant, disait-on, de leurs affaires courantes. Elle ne voyait clairement pas d’un très bon œil cette étrange association, surtout qu’elle en était exclue. Si Ozkun avait quoique ce soit à lui apporter, elle saurait en faire bon usage. Plus encore, les ennemis de mes ennemis… N’est-ce pas ?

Exprimez-vous sans détour et sans crainte. L’Intendant des pavés ne peut avoir qu’à cœur le bien de notre ville, après tout ».
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeMer 13 Mar 2024 - 9:14


Aussi belle que l’aurore, aussi épicé que le miel, aussi saline que le sel ; il n’en attendait pas moins d’une descendante de telle lignage. On pouvait apprendre tout ce qu’il y avait à savoir sur les humains en une moitié d’année et pourtant, même après un siècle, ces êtres à la vie éphémère possédaient toujours de quoi vous surprendre. C’était bien ici le cas de Shaheem. Par la rumeur et le on-dit, il avait entendu moult choses à son sujet, bien suffisante pour dresser un portrait presque véridique de la Princesse ; pourtant, à l’entendre ici jaspiner entre deux volutes, il était clair que malgré son jeune âge elle maîtrisait déjà l’art du grand jeu. Il n’était pas donné à tout le monde d’en connaitre les ressorts ; certains passaient une existence entière à croire savoir manipuler les fils alors qu’ils finissaient un pied dans la tombe, poussés par les mêmes intriguant qu’ils avaient cru dupé. Dans la bonne société Vaani, ils étaient nombreux à penser que le faste et l’exubérance était une fin en soit pour être doté du pouvoir, hors ce même pouvoir n’était réservé qu’aux vrais aiguillats. Manifestement, la dame d’Ashaï appartenait à la seconde catégorie. Elle parlait avec légèreté et candeur, mais sous sa prose se cachait des aspirations plus terre à terre, Ozkun en aurait parié sa panse – chose qu’il ne faisait presque jamais.

Sirotant le breuvage à coup de grande lampée sonore, il cala son fignard sur un accoudoir dorée taillé à même la pierre. Son hypogastre dodelina dans un mouvement de vas et vient, véritable mer de chair qui s’expandait dans un roulis semblant sans fin. L’or sur son corps virevoltait à chacun de ses soubresauts, créant sur sa peau ruisselante un insolite effet miroitant entre lequel dansait une myriade de poil ; on aurait put sans mal le confondre avec luxueuse fontaine d’ornement dans une riche maison des Soieries dans laquelle s’égayait quelques folles herbes chatoyantes.

« Ô, j’y compte bien Princesse, je ne saurais vous avoir convié pour quelques signatures de bas de page ou autres sceaux apposés sur des contrats sans importance ; nous avons pour cela foule de gratte-papier amène de réaliser ce travail et que nous payons tous bien trop cher. Voyez-vous, une crainte me saisit depuis plusieurs ennéades maintenant. D’abord une simple idée, graine de malheur germant dans un esprit parfois bien trop occupé. Mais, d’idée, elle devint récit, puis mélodie, tout aussi entêtante que redoutable, jusqu’à se fondre complètement dans ma caboche, prenant corps comme un lingot de métal en fusion d’on il m’est maintenant impossible de me débarrasser. »

Il laissa planer un silence qui fut ponctué par une unique expectoration ; entre les volutes et les fumerolles, il fut difficile à dire de quel endroit précis elle provenait.

« Mon Maître, Marzaban Ambreroc, semble las. Ayant dépensé beaucoup d’énergie dans sa dernière entreprise qui fut, loué soit les bourses du Fortuné, couronné d’un grand succès. Il m’apparait aujourd’hui comme plus reclus, moins doué d’initiative lui qui dispose pourtant du plus grand des esprits. Ce constat ne m’aurait en réalité, que bien peu troublé, les choses suivants leurs chemins sans dévier. Mon tourment est alimenté par l’exceptionnelle de la situation : régenter une contrée est une chose, partager la dualité de ce pouvoir en est une autre. Il faut pour cela que les deux parties, soient d’égales force, d’égales prestiges, hors, je crains que face à son homologue, mon Maître se retrouve en partie, diminué. Voyez vous, nous, durgazdawi, abhorrons l’idée même d’alliance avec les engeances puysardes, un terrain sur lequel, il est impossible pour nous de manœuvrer, au contraire de certain. Une situation, qui à long terme, pourrait gravement nuire aux Mille-Caves, au Conseil et à l’ensemble des cités d’Itrhi’Vaan. »

Se relevant alors dans un déluge de graisse, il parcourut quelques pas, pénétrant dans la sphère dite priver de son hôte, de celle ou seul les connus et les intimes osaient passer du temps. Captant de ses mires azur ceux de la Princesse, il joua d’assurance.

« Il m’est possible de maintenir la flamme dans le cœur de mon Maître, mais je crains qu’il ne soit aveuglé par ses propres calculs. Dans son intérêt et celui des miens, c’est donc vers vous Princesse que je me tourne humblement. Les jours qui arrivent seront emprunts de troubles, mais rien qu’une alliance solide entre deux grandes maisons ne puisse apaiser. Vous disposez d’une voix plus puissante et bien plus mélodieuse que la mienne, me soutiendrez vous de votre mélopée quand l’instant sera venu ? J’entends bien sûr, que nous négocions quelques contreparties, il ne sera pas dit que le Magnifique refuse d’étancher la soif d’une si gracieuse et imminente poétesse. »
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeJeu 14 Mar 2024 - 16:45


L’œil vif, soudainement captée par les paroles de son interlocuteur, elle comprenait mieux toutes ces simagrées. Il avait retenu son attention, et bien vite ! Elle devait le féliciter de l’exploit, surtout qu’à mesure que ses paroles volaient dans les airs embrumés, Shaheem s’était mis à réfléchir aussi vite qu’elle le pouvait. Comme un comptable, elle déplaçait les boules mentales de son abaque, cherchant le pour et le contre ; c’est du moins ce que lui aurait conseillé sa tantine. A l’inverse de Brahem, Iselda était mesurée et calculatrice. D’aucun l’aurait aussi surnommée Prudence, mais un seul de ses regards aurait fini de dissuader le malheureux. Pour sûr, elle avait eu beaucoup de chance d’apprendre à ses côtés. Ainsi, comme lorsqu’elle était enfant, elle faisait sa liste pour prendre une prompte décision. Oui, elle avait bien fait de ne pas se fier à son énormité ! Car derrière l’amas graisseux, se cachait un esprit aiguisé et ambitieux, de ceux dont il faut se méfier. Mieux encore : de ceux dont il faut s’allier.

Et puis, l’idée ne lui déplaisait pas. La Princesse de la chair avait assez manipulé le conseil comme ça ; son oncle avait peut-être fait le dos rond, au vu de la tragique fin de certains de ses commensaux – sûrement par peur de finir comme eux -, mais elle ne l’entendait plus de cette oreille. Thaar avait donné à l’Elda un pouvoir qu’ils ne méritaient pas, et surtout qu’ils n’avaient pas réellement. Le temps de l’esclavage, elle l’avait appris de source sûre dans certains rouleaux de la Grande Bibliothèque, était révolu depuis des siècles maintenant. La cité des Milles-sens n’était redevable de personne, et n’avait à craindre de quiconque. Ils étaient le jour et la nuit, la puissance admirée et crainte par-delà les mers et le désert. Ils géraient, à eux-seuls, la plupart des richesses qui régissaient ce monde. Alors il était inconcevable pour la Princesse de Sel de reproduire la position fœtale, soumise et pitoyable dans laquelle ils s’étaient déjà retrouvés. Les anciens adorateurs n’avaient qu’à s’offrir un voyage vers le Volcan, puisqu’ils aimaient tant les Eldéens. Elle était même prête à mettre le prix pour leur offrir le voyage.

L’ombre d’un sourire s’étira sur sa bouche, à la simple pensée de renvoyer les vendus à leurs véritables maîtres. Là oui ! Quel beau ménage cela ferait ! Et si tant est qu’on réduisait le nombre de voix au Conseil, chacune de celle restante prenait en valeur ; il fallait donc s’assurer, si ce fol espoir devenait réalité, d’avoir l’assentiment et le soutien d’une majorité. Oui, oui, oui ! Ce pachyderme était parfaitement éclairé, pour sûr !

« — Voilà qui me semble inquiétant en effet ; il n’y a pas plus grand mal en ce monde que la faiblesse d’un cœur. Feu mon oncle, qui m’a précédé à mon titre, a côtoyé votre maître et ne m’en a jamais dit de mal. Voyez comme cela me peine d’entendre de si terribles, oui terribles nouvelles.

L’apparente naïveté de ses propos ne trompait personne. Elle avait bien saisit la volonté de son hôte. Comme un éloge funèbre, elle disait ces mots pleins de compassion, car c’était là le lot des faibles : disparaitre des arcanes du pouvoir au profit de poissons… Plus gros.

Mais comprenez, je me sens bien impuissante devant une telle déclaration. Je n’ai à ce jour, aucun lien avec son Altesse des Mille-Caves, sinon celui d’être comme lui, un membre du conseil. Peut-être aurais-je quelque chose à défendre si d’aventure, quelqu’un de plus hardi que ce brave Marzaban venait à négocier habilement son héritage. Car c’est cela que nous laissons tous derrière nous ; pas un nom, mais les fruits de notre labeur, prêts à être cueillit pour qui se montre digne. Je pourrais sans doute prêter un marchepieds à ce dernier, si j’avais le loisir de goûter à la récolte.

Elle inspira profondément, prenant le temps de laisser le silence se faire alors que ses lèvres trempèrent dans la théine. Dans une pareille touffeur, impossible de savoir s’il était tiède ou véritablement chaud. Elle le bu quand même avec délectation.

Vous semblez blâmer la régence bipartite des Sept-Monts. Je ne doute pas que l’entreprise fût difficile, et même harassante. Tracter avec pareils individus a du être une tannée. Et si je suis votre raisonnement, votre éminence serait toute à fait prête à soulager de sa charge son maître. Un acte de bonté s’il en est, mais une question me taraude : en quoi seriez-vous plus à même d’endurer la lourdeur de telles responsabilités, si celles-ci ont déjà fait plié un des vôtres ? Vous m’êtes tout à fait sympathique, et votre charme ne saurait me détourner des réels enjeux. Alors, je vous en prie, éclairez-moi, quels sont vos projets pour, et bien disons-le, être plus endurant ? ».
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeVen 15 Mar 2024 - 9:46



Enfin, ils parlaient à égal discours ; les lignes s’étaient accordées, les astres avaient troué leurs chemins, parfaitement rectiligne dans l’immensité des cieux, veillant sur eux tels d’antiques déités. La prose avait changé, le temps des flagorneries s’en était allé, la Princesse et l’Intendant s’accordaient le même langage, celui réservé aux puissants de ce monde se sachant en pouvoir de réaliser leurs propres ambitions. La chose plaisait à Ozkun, plus qu’il ne l’aurait avoué, à un point tel que dans le confinement de leur ruisselant réduit, la trogne du nain s’égaya de quelques risettes trompeuses sur ses réels intentions. La jeune femme n’usurpait pas son rang et le Magnifique possédait maintenant quelques certitudes concernant son caractère ; plus d’un siècle devaient les séparer et pourtant, ils buvaient aujourd’hui au même calice.

Derrière les coquetteries et le luxe, se cachait une alliée qui serait aussi utile que retorse, en somme, un parfait profil. Garde tes ennemis proches mais tes amis encore plus, une maxime qui n’avait jamais aussi bien résonné qu’entre les murs du somptueux hammam. S’il était peut être trop tôt pour clamer encore haut et fort un quelconque lien de confraternité entre eux, les prémisses s’en trouvaient plus que prometteuses. Shaheem était une dame avec lequel sa Pansité, serait sans point douter, s’accorder. Nonobstant de son charme, elle partageait un intellect vif et une finesse sur les choses qui seraient de bon aloi pour la suite. S’il lui restait sûrement quelques preuves à faire vis-à-vis des puissants de ce monde, Ozkun ne doutait pas qu’il ne s’agissait ici que d’une question de pratique et de temps. Aussi, qui d’autre que lui-même pour la guider dans les ces affres ?

« Vous soulevez ici un lièvre qu’il me tarde de vous dépiauter Princesse en vous éclairant un brin sur les rouages de notre société. Voyez vous, mon Maître Marzaban fut choisit par mon précédent Maître, Salfaryl, car tout deux partageaient un lien tenu lié à leur pratique de l’Art. Aussi, je porte forte suspicion sur le choix du Sang d’Argent ayant choisit pour successeur, un nain qu’il aurait loisir à savoir manipuler. Vous n’avez sûrement pas bien connu le Sombre, votre oncle peut être plus, sachez qu’il n’a jamais existé ce monde, aucuns durgazdawi plus prévoyant. Hors, Ambreroc est surement un digne stratège, un fin calculateur, très fin même, mais il n’est rien d’autre en réalité, qu’un émissaire issu d’un riche clan ayant eu la chance de servir d’épouvantail au bon moment. Salfaryl pensait pouvoir vaincre les dommages du temps, et je ne doute pas qu’il envisageait alors de revenir au devant de la scène, comme un artiste mandant son rappel. Malheureusement, il se trompait. »

En révéler autant était chose peu commune, mais tout en expliquant une vision des faits, Ozkun en taisait tout autant. Il avait seulement honteusement menti sur un point : le descendant de Braamyl n’était le plus captieux des nains des dunes ; c’est à lui-même qu’il attribuait ce titre. Il avait en suite honteusement menti sur un second point : le Sombre n’était pas mort, du moins, pas totalement.

« Je descend d’une antique lignée, aussi prestigieuse et bien plus implanté dans les affaires courantes vaanis. Quand Marzaban apprenait encore les rudiments du comptage caravanier, on murmurait déjà mon nom dans l’ensemble des venelles de cette cité. Thaar n’a plus de secret pour moi et c’est sur ce simple constat que je m’assois aujourd’hui : les Mille-Caves ne peuvent être guidé par la rocaille et l’austérité. Nous avons besoin d’initiative, de panache, de faste, de flamboyance et je me considère être le seul à pouvoir faire tel cadeau aux miens. C’est ainsi et seulement ainsi, que nous parviendrons à restaurer l’équilibre des forces trop longtemps accaparé. Alors je vous le dis, Princesse, profitons ensemble du rayonnement qui sera celui d’une nouvelle aube sur le désert. Ainsi lié, il n’existera plus aucuns fruits hors de notre portée. Mais les règles étant les règles, il faudra passer par une pérennisation du Conseil. Si vous m’accordez votre éminent soutient, je serais alors votre obligé, et nous nains, payons toujours nos dettes. »

Nouvelle inclinaison du chef, nouveau sourire charmeur, nouvelle goutte de sueur. Une proclamation clair et on ne peut plus précise dans la limite d’un raisonnable de circonstance. Ainsi presque sous-entendu, Ozkun ouvrait tout simplement les offres de l’or des nains. Un or, qu’il considérait déjà comme sien.
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeVen 15 Mar 2024 - 18:31


Elle leva un sourcil, d’abord circonspecte, puis étonnée tant de la franchise que du raté de la réponse. Elle n’avait pas demandé un compte-rendu de qui avait tenu les Mille-Caves, ça, elle le savait ; elle avait peut être grandit à Ashaï, mais elle n’ignorait rien de Thaar, de ses gloires et de ses déboires. C’était d’ailleurs une leçon vite apprise pour quiconque souhaitait faire des affaires. Mais, bien qu’elle perdit de l’attrait pour la conversation, elle était heureuse de noter la sincérité des réflexions. L’Hippopotame y allait fort en détails et en supposition ; la plupart faisait sens, ce pourquoi Shaheem fut tout à fait encline de croire à sa bonne volonté. Malgré tout, ce beau discours était pareil à l’épaisse vapeur qui encombrait ses bronches : lourd et sans intérêt. Elle aurait aimé ajouté à cela une énième raillerie sur son bon quintal, mais elle s’en abstint, préférant lui trouvait d’autres qualités plus… Attractive.

Car, même s’il n’avait pas répondu à sa question – certes peut-être un peu nébuleuse pour qui n’avait jamais fréquenté ce genre de milieu -, il était fort agréable de parler avec quelqu’un dont les ambitions convergeait avec les siennes. Non pas que la Princesse de Sel eut quelques velléités immédiates, mais il lui restait bien en mémoire quelques envies, lubies tout au plus !, qu’elle aurait aimé voir se réaliser un jour. Là, sûrement, elle rendrait fiers son oncle et sa tantine ; eux qui l’avaient élevé, devaient bien se régaler de la voir si parfaite fleur du désert, jouant avec un aisance au jeu auquel on l’avait si ardemment préparé. Pour autant, elle n’était pas parfaite et les gens aimaient à lui rappeler. De qui son jeune âge, de qui sa frêle apparence, de qui le fait qu’elle demeurait une femme… Oui, constamment elle recevait les messages lui faisant comprendre que quoiqu’elle fasse, peu importe ce qu’elle dirait ou prouverait : elle n’aurait jamais sa place, du moins pas totalement.

Après, la Princesse de Sel était un peu théâtrale à ce propos. La société Vaanie n’était pas aussi arriérée que ces bons à rien outre-Eris. Ici, tout le monde pouvait devenir quelqu’un pour peu qu’il s’en donna les moyens. Alors, c’était aussi par compassion et sa foi inébranlable dans ce système parfaitement huilé qu’elle prenait la peine d’écouter le bon Ozkun. Une personne qui faisait montre de volonté se devait d’être récompensé, si tant est qu’il était assez intelligent.

« — Je crois, mon très aimable ami, que vous m’avez mal comprise. Je suis tout à fait charmée par vos dires, et je serais une bien mauvaise conseillère si je ne vous accordais pas déjà du crédit pour m’avoir tenue informée de la situation préoccupante de votre maître. Je ne remet pas en cause non plus la glorieuse lignée qui est vôtre, ni votre implication dans les affaires de notre belle cité. Mais je dois me montrer prudente, raisonnable et censée pour nos concitoyens, vous comprenez ? Il est clair que son Altesse a perdu la flamme, de ce que vous m’en dites. Et vous avez, sans détour, accusé le poids d’une régence difficile, en plus de ses tâches usuelles héritées de son prédécesseur. Je ne pourrais vous accorder mon soutien que dès lors que vous m’aurez exposé avec la même verve ce que vous projetez pour palier au même problème qui incombera à celui qui prendra le relai de Marzaban.

Elle planta ses prunelles vertes dans celle du nain, le jaugeant comme un égal. Ses paroles enrobées de sucre ne trompait pourtant personne ici ; elle avait été taillée dans le sel, et rien ne la détournerait jamais de sa véritable nature.

Voyez estimable Intendant, je suis fort flattée que vous vous adressiez à moi ; cela montre votre clairvoyance, et votre intelligence sur bien des points. Et je suis toute disposée à agir pour le bien de notre Eternelle Cité. Mais hélas, oui trois fois hélas ! Je hais par-dessus tout les mauvais paris. Alors montrez moi votre main je vous prie, et nous verrons si votre mise initiale est convenable. Bien sûr, si l’affaire est entendue, nous réglerons les détails ; je vous sais honnête payeur. Peut-être même, que je pourrais être pour vous, bien plus qu’une simple débitrice. »
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Ozkun le Magnifique
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeLun 18 Mar 2024 - 9:35



Dans la fièvre voluptueuse de l’instant, dans les brumes encensées de sa propre demeure, le nain avait faillit. S’étend trop vite livré en aveux et conjonctures, il s’était laissé porté par l’émoi, frappant à coté de la cible comme un vulgaire marchand de chamelle cherchant à écouler son stock malade auprès d’une tribu nomade fort bien doté. Ozkun s’en mordilla l’intérieur des bas-joue dans un petit tic nerveux qui était rarement de bon augure le concernant. Heureusement pour lui, la grimace s’en trouva bien fort camouflé par l’ambiance de l’endroit et l’immense barbe qui lui mangeait le faciès. Le noyeur noyé, voila la position dans laquelle il se trouva une trop longue minute ; et comme il était courant de le penser,  les nains avaient une sainte horreur de l’eau. Heuresement, le Grand Nabab des Dunes avait développé une appétence pour l’aqueuse bien différente de ses congénères, à le voir évolué dans ses propres bassins, on aurait aisément put le confondre avec la bête massive qui hantait les lits des rus d’Itrhi’vaan - l’or en plus. Bien que l’erreur lui pesait, elle restait plutôt bénéfique sur le sens de la conversation : ainsi la Princesse de Sel put deviner qu’il n’était en réalité qu’un être respirant comme les autres et pas la divinité dorée d’on il aimait se parer au yeux des quidams. Montrer quelques faiblesses à ses alliés avaient aussi du bon, on ne sait jamais comment les choses pouvaient tourner par la suite, surtout dans ce panier à crabe qu’était la société Vaanis. En plus de cet état, par ses confidences il montrait un certain signe de confiance à l’héritière de la fortune des Angharad ; elle pourrait se targuer d’en savoir plus que moult autres sur les secrets des nains, une chose, des plus inhabituel.

Elle le flattait néanmoins, complètement consciente du pas de coté, une stratégie bien rodé qui aurait put déceler quelques réserves mal placées. Mais elle lui fit l’honneur de lui laisser la porte ouverte au rebondissement, il la saisit ; une autre grande qualité de sa personne et de la masse graisseuse qu’il arborait comme le plus beau des bijoux : il n’existait presque aucunes situations dans laquelle Sa Pansité ne pouvait ricocher. Comme un galet aux formes généreuses, il fendait la surface de l’onde avec autant de remous qu’un troupeau de Païm en fuite.

«  Vous m’encensez Princesse, bien plus que je ne le mérite pour l’instant, mais de fait, je tiens à me montrer des plus digne concernant le crédit que vous m’accordez aujourd’hui. Voyez vous, il m’est impossible de blâmer les décisions prises par mon Maître sur la politique qui fut la sienne. Aurais-je moi même décidé de me lancer à l’assaut des Septmonts ? Bien sûr. Aucuns des siégeants du Joyau n’auraient laissé la chose filer. Le véritable bas blessant se situe dans le choix de son alliée de l’instant. Il existait bien d’autres possibilitées, bien plus rationnel et plus sûr. Faire confiance à la Princesse de chair n’en était pas un ; ses accointances avec le Vatna ne sont un secret pour personne et par ce biais, mon Maître à prit un trop gros risque en consolidant les positions d’une dévouée à la mauvaise cause. »

Il avait palabré tout en réalisant quelques pas de gauche à droite dans le réduit. A le voir ainsi déambuler nu, on aurait put croire que la loge privée était bien trop petite pour contenir plus que sa personne et c’était presque le cas. Il ne se pavanait plus mais récitait avec simplicité, l’or qui cliquetait sur ses flancs et ses bourrelets, lui donnant l’allure de quelques djinns mystiques venus prendre forme tangible.

«  Car la réelle cause est bien celle qu’il me semble, nous défendons tout deux :  L’hégémonie de Thaar, son peuple et par extension, toutes les cités du Bassin de l’Olyia à la Côte Brulée. Notre richesse provient d’une faille dans un système endémique ou par un hasard du destin, l’oppresseur antique leva suffisamment la bride pour que se développe sous son nez, les prémices de ce que nous sommes aujourd’hui. Hors par la force des choses, les yeux des anciens maître se remplissent de convoitise, combien de temps encore avant que Sol’Dorn et l’Elda s’allient pour contrecarrer notre stabilité ? Par ses actes et ses liens, mon Maître à démontrer une faiblesse que je ne serais accepter. Les Mille-Caves doivent rejoindre les positions qui furent de tout temps les leurs : intransigeante avec les engeances du Puy. Pour ce faire, il nous faudra briser les liens corrompus qui furent édifiés il y a peu, laissant alors le champ à des relations bénéfiques pour nos différents parties. Mais cette manoeuvre demande du temps et un investissement impossible à réaliser par les seuls Durgazdawi. Dans cette vision Princesse, je compte bien sur, sur le renfort de nos liens et l’alliance de nos forces atteindre se but. »

Quand il eut finit, il se replaça d’un petit bond graissieu, sur le banc taillé qui lui avait servit de perchoir au début de leur entretient. Une prouesse pour une telle masse.

« Dans les vues de mon Maître, n’existe aucun sentier ou vous apparaissez Princesse, son esprit trop embrumé de pragmatisme ne serait concevoir plus puissante alliance que celle qu’il possède déjà. Ce n’est pas mon cas. Hanning pourrait alors devenir un lieu ou les influences des réels bienfaiteurs se verraient concrétisées par le développement d’un marché prospère et protégé de l’emprise néfaste venue de l’Est. Voila donc le paris sur lequel je vous propose de miser. »

Le sous entendu était assez important pour ne pas avoir le loisir d’être prononcé. Ozkun parlait tout simplement de reléguer Uldal’Rhilz au statut de cité mineur en sapant son pouvoir. Il ne pouvait en être que ainsi si l’équilibre des forces. Dans le cas ou le discours ne faisait mouche, le Magnifique se permettait encore de garder quelques cartes en sont jeux : il existait des secrets que seul d’intimes esgourdes pouvaient se targuer d’entendre.
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Shaheem Angharad
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeMar 19 Mar 2024 - 12:18

A bas les masques ! Que les faux semblants cessent immédiatement ! Elle aurait presque entendu le rideau se tirer, comme à la fin des plus prestigieuses représentations, tandis qu’en coulisse, les artistes enfin se débarrassaient de leur atours ; il lui donna la même sensation. La langue pendante du nain virevoltait avec élégance, mais sa mélodie n’arrivait plus à cacher le propre de ses paroles. Shaheem le regarda avec une attention renouvelée, luttant contre un frisson qui lui parcourait l’échine. Était-ce de la peur ou bien de l’excitation ? Oui, c’était bien cela, oui ! Elle aurait facilement trépigné comme une enfant si cela lui avait été permis. Pour elle, tout cela n’était qu’un jeu horriblement dangereux, et comme tous les jeunes gens, elle riait du danger, bien trop attirée pour y résister. C’était donc cela, la folie du pouvoir ; elle le sentait à présent dans sur sa peau moite, dans sa chair et ses os. Elle était enfin là où tout un chacun désirait être. On la convoitait pour sa puissance, on lui faisait la cour et elle en roucoulait presque de joie ; on la reconnaissait à sa juste valeur, ni plus ni moins. Fière, elle bomba le torse légèrement en se laissant compter fleurette comme si cela importait.

Bien sûr que cela importait. Voilà que le Magnifique exposait sa superbe. Il n’avait plus rien du loukoum lourdaud et difficilement digeste. Dans son plus simple appareil, il resplendissait de malice et d’ambition. Elle l’observait déambuler comme un chat en cage, alors qu’il s’épluchait comme le plus doucereux des fruits. Il la tentait par des mots habiles et réfléchis, la prenant par des sentiments dont elle ignorait l’existence. Non, c’était faux ; elle avait toujours su que c’était là, au fond d’elle. Mais enfin, il parlait tout de même de destituer une Princesse Marchande ! Elle ne connaissait certes Maralina que de réputation – mauvaise s’il en était – mais de là à comploter contre un si éminent membre du conseil… Et puis, de l’autre côté, l’Intendant des pavés n’avait pas tort. N’avaient-ils pas, elle et Marzaban, trahit Thaar et ses idéaux quelques années auparavant ? N’avait-on pas marre de s’acoquiner avec la racaille de l’Elda ? Qu’est-ce que cette guerre avait apporté au final ? Ni apaisement, ni conquête ; elle demeurait un échec de plus dans l’âme des Vaanis. Le peuple sombre resterait toujours cette puissance belliqueuse. Ils avaient choisis Naélis la dernière fois, rien ne les empêcherait de lorgner sur la Cité Eternelle la prochaine fois. Nul traité n’était possible avec cette engeance de la lave. Ils avaient déjà repris Sol’Dorn et les seigneuries morcellés avec les meilleurs vœux du Conseil. Il était temps que l’on s’oppose à cette pourriture qui gangrénait la grandeur de leur pays. Et si cela devait passer par écarter les sympathisants, et bien… Elle y ajouterait pour sûr son grain de sel.

« — Votre peuple a toujours été d’une sagesse reconnue ; il ne pourrait être retenu contre les vôtres la prudence dont vous faites preuve envers l’Elda. A vrai dire, votre réserve m’interroge moi-même sur le bien fondé de l’entente avec eux. Mais, seigneur Ozkun, vous vous apprêtez à entrer dans le panier aux serpents ; vos intentions sont louables, j’irai même jusqu’à oser dire qu’elles sont salutaires pour notre avenir à tous. Pourtant mon cœur clame la plus grande précaution. Je ne connais que peu son Altesse d’Uldal’Rhiz, mais les échos qui me sont parvenus font état d’une femme difficile, qui sait trouver des alliés de circonstances.

Shaheem se redressa un peu, et croisa les jambes en décollant quelque peu le tissu devenu humide de sa peau dorée. Un large sourire habillait ses lèvres, de ceux qu’elle réservait à quelques rares occasions. Elle était visiblement heureuse, et ses yeux verts brillaient d’une impatience rare.

Mais voyez, les alliés de circonstances sont bien moins intéressants que des amis de longue date. Saviez-vous, mon cher Intendant, qu’on raconte qu’il n’y a pas de pire mort que celle des salants ? Accrochés pieds et poings liés, la marais vient lécher votre corps inlassablement, et peu à peu, le sel se dépose sur votre peau, et creuse, creuse encore. Vous vous asséchez chaque minute un peu plus, alors que les cristaux transpercent vos organes, jusqu’à ce que vous ne ressembliez plus qu’à un pruneau séché. Voyez, avec le temps adéquat, rien ne résiste au sel. N’est-ce pas drôle que cela soit aussi grâce à lui que l’on puisse conserver durablement la nourriture ? Les deux faces d’une même pièce. Un solide atout, un terrible châtiment…

Elle eut un petit rire alors qu’elle repensa succintement à sa jeunesse à Ashaï. Elle avait tout appris de l’or blanc, son héritage. Il était sa raison de vivre et son orgueil. C’était le symbole de sa famille, de sa puissance, de son pouvoir, de son emprise sur ce monde. Et elle adorait le rappeler.

Veuillez pardonner mes égarements. C’est un pari risqué, pour sûr. Une entreprise de longue haleine vous attend si vous souhaitez aller jusqu’au bout. De mon côté, je ne peux cacher ma sincère curiosité. Votre caractère me semble tout à fait en adéquation avec vos ambitions. Si je venais à accepter, cela ne serait pas sans risque pour moi non plus. Et pour l’heure, je ne vois rien qui puisse m’être avantageux. Alors, votre Pansité, que me proposez-vous pour que je soutienne votre cause ? Qu’avez-vous donc à m’offrir pour lier cette tenace amitié qui saura ronger les liens faibles des alliés de circonstances ? ».
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeMer 20 Mar 2024 - 13:41



Maniait-elle à dextérité égale, faconde et lousse ? Sans point douter.
S’il avait eut les coudées franches pour dégrossir le mulon au sujet des rumeurs et humeurs qui constituaient la fleur de sel ci présente, Ozkun avait prit un plus gros risques en avouant ses positions plus qu’extrême sur le sujet noirelfique. Il existait à Thaar tout autant de pour que de contre, et même parmi les durgazdawi, à son grand malheur. Mais le Fortuné lui avait accordé la découverte d’un filon qu’en digne représentant du peuple des montagnes – sous les dunes, il s’empresserait de miner jusqu’à l’épuisement. Que Shaheem partage ses visions sur la question, était une parfaite aubaine et sans plus douter, un excellent ciment pour les relations qu’ils entretiendraient sur le long. L’ombre du Vatna serait à jamais une menace pour Thaar, en réduire la portée et l’influence à son minima était le seul angle d’attaque que possédait le Conseil ; fallait-il encore que tout ses représentants travaillent de concert à ce but. En d’autres mots, la jeune femme ne se trompait pas quand elle parlait de long et fastidieux travail, mais rien n’était pis que de remettre au lendemain les bonnes intentions. Par ses mimiques, son intonation et sans ses fards, elle lui avait accordé une validation tacite qui suffirait amplement à la bonne ouverture de négociation à but partagée. S’il avait put pour l’instant ne serait-ce qu’envisager les contours de cette futur alliance, elle prenait néanmoins une forme plus concrète à mesure que s’étendait cette voluptueuse entrevue.

« Ô il me sera possible d’effectuer nombres d’actions dans lesquels Princesse, vous et votre patrie y gagnerait moult profit. Vous promettre richesse et gloire ne serait que vous faire offense tant vous les possédez déjà en plus, de votre grande beauté. Mais puisqu’il nous faut maintenant jacter du pratico-pratique, faisons-le. »

Il se détendit, les sinuosités de la graisse qui enrobaient son dos se fondirent dans le marbre et la roche, fantasque fusion de corps, de chair et de pierre. D’une main pourtant frivole, il tenait toujours la petite coupole ou fumée le miellat ; ses jambes se décroisèrent et on aurait put le croire avachit dans un palais d’édredon. Sa Pansité appréciait pouvoir être son propre coussin et cela, quelque soit l’endroit. Le terrain qu’ils aborderaient maintenant, était celui ou il excellait.

« Si nous parlions simplement, alors commençons par le début : doubler à tripler nos acquisition de sel dans le mois à venir. L’hiver se veut rude, les nains du Zagazorn seront les premiers frappés par ses frimas, les troupeaux seront abattus à l’excès et le gel empêchera rapidement le stockage du bois pour le fumage. La demande explosera et nous maintiendrons un tarif haut en prétextant de la difficulté d’approvisionnement  - une bien petite distorsion, car il sera effectivement plus compliqué d’acheminer nos marchandises, aussi, apprécierais-je que cette première commande, se fasse au plus rapidement. Il sera toujours possible par la suite, d’effectuer des stockages plus importants via le réseau caravanier dans nos différents dépôts le long de l’Olyia. »

Bien que les Mille-Caves et Ashaï commerce déjà ensemble à ce sujet, cette simple annonce comptable avait de quoi inonder les bénéfices de la cité salicole. Pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? Car le bois fourni par les Septmonts aurait eu un effet semblable, on aurait troqué des grumes à prix de l’or dans les lointaines montagnes et tout cela, pour éviter de crever de faim. Les dawi étaient un peuple prévoyant, les durgazdawi sauraient palier à leurs attentes.

« Nous pourrions en suite nous étendre sur le marché de niche, concernant vos pierreries les plus précieuses. Nos joailliers n’ont pas pour habitude de travail tel matériel, mais ils sont toujours en quête de beauté. Et si vos pierres se parent des mêmes autours qui sont les vôtres Princesse, je ne doute pas du bien fondé de cette entreprise. »

Une deuxième annonce qui permettrait à Shaheem d’appliquer des tarifs exorbitants sur de petites quantités de pierre d’on elle souhaiterait se séparer pour le marché diamantaire nain. De l’or facile, bien trop facile. Mais Ozkun n’en avait pas totalement terminé.

« Mais, ces considérations ne sont en réalités, qu’une formalité me concernant tant, j’estime leurs réalisations inexorables. Des mesures qui feraient de nous il est sûr, de parfait partenaires commerciaux, hors vous l’avez dit, il existe des liens plus solides que peuvent s’offrir deux individus doués du même but. Quant sera venu le temps, c’est Hanning que je vous offrirais. Si nos ambitions communes se concrétisent, une place vacante d’importance demandera à être combler, bien trop pour la seule escarcelle des Mille-Caves, et qui d’autres que la Princesse de Sel pour la combler ?  Ensemble, nous régenterons le Nord du bassin de l’Oliya en nous partageant sa gestion avec équité. Ainsi, nous sécuriserons l’entièreté ou presque de la côte Olienne, assez pour nous prémunir de l’influence venu de l’Est et des Seigneuries Morcelées. Sol’dorn n’aura alors, qu’à bien se tenir. »

Elle n’était point dupe et il le savait, les Mille-Caves auraient put avoir le loisir de gérer l’entièreté du Duché des Sepmonts, mais la situation exigeait des concessions. De plus, la balance du pouvoir Vaanis impliquait un savant mélange entre statu quo et domination ; mieux ne valait-il pas être celui se targuant du plus grand pouvoir au risque de voir se fomenter dans l’ombre quelques cabales du même genre que celle qui s’éveillait ici même.

L’heure du saunage avait sonné.
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeLun 25 Mar 2024 - 17:27

« — Hanning…

Le nom avait franchi ses lèvres dans un murmure songeur, comme une promesse envolée d’un baiser fiévreux. L’œil avide, elle ramasse de sa langue une goutte condensée sur ses lèvres ; elle était assoiffée. N’était-ce pas là le propre du sel après tout ? Il coulait dans ses veines aussi sûrement que les vents de l’Olienne balayaient la côte. Dès lors, il serait impossible de se contenter d’une seule coupe. Elle était née pour se remplir, rongeant les rocs les plus durs comme le ressac de l’océan. Oui-da, que la baleine avait bien parlé ! L’évocation de belles promesses avaient presque balayé sa retenue ; comme si elle ne connaissait plus la peur, elle ne craignait plus la déchéance de son prochain. Ils avaient les mêmes aspirations pour le bien commun, après tout. Pour sûr, elle ne s’y trompait pas non plus : s’il avait assez de graisse pour alimenter les feux de la moitié de la ville, Ozkun n’en prêterait jamais le moindre litron. Il était avare, mais pouvait-elle l’en blâmer ? La concupiscence des Princes-Marchands était à la fois leur pêché et leur vertu ; c’était par elle qu’ils régnaient comme des rois, et par elle qu’il permettait à chacun de ne craindre personne. La Mère les avait faits ainsi, et Shaheem entendait bien accomplir son devoir.

La richesse était un moyen, tout au plus. Beaucoup l’enviait d’être si bien née, sans jamais reconnaitre qu’elle se maintenait par son habilité propre ; comme s’il n’y avait finalement aucun mérite à diriger. Cela la fatiguait et l’irritait. S’ils voyaient seulement ce qu’un cœur volontaire pouvait faire, alors ces geignards cesseraient de prendre leur médiocrité comme excuse. Il était toujours si simple de blâmer le temps, les Dieux ou son voisin pour ses échecs que de se donner les moyens de son ambition. L’Intendant était la preuve qu’un nom n’était qu’un prétexte à la réussite. Ce qu’il fallait réellement, c’était l’envie et le courage, puis surtout, les épaules et l’intelligence de se maintenir. Les miséreux ne pouvaient souffrir de leur incompétence. Pourtant, oui, pourtant… Elle avait juré de les protéger, tous, y compris d’eux-mêmes. En entrant au Conseil, elle avait donné sa parole d’agir au mieux. Et aujourd’hui ne subsistait plus l’ombre d’un doute ; le mieux était de ne plus plier l’échine face aux mécréants.

Faites envoyé preste les commandes. Nous serons ravis de les honorer avant que la neige ne recouvre toutes les voies. Mais, mon ami – puis-je vous appeler mon ami ? -, je crains de ne pouvoir m’assurer d’un tel rythme de production sur le long terme. Voyez, très cher, Hanning n’a pas ce que je recherche. Elle se trouve loin de la mer, isolée. Je n’en ferais rien. Gardez plutôt cette proposition à d’autres alliés qui pourrait y voir un intérêt quelconque. Vous aurez alors plus de poids dans les négociations qui arrivent. Car vous le savez, je ne suffirai pas pour concrétiser votre rêve.

Elle lui adressa un sourire aimable, accompagné d’un hochement de tête. Qu’il garde donc cette merdaille au milieu de nulle part ; c’était pour elle sans intérêt. La position était difficile à défendre, face à une Naélis qui ne tardera pas à vouloir prendre sa revanche. Non, vraiment, cela l’épuisait d’avance. Elle n’avait pas envie de s’époumoner sur des futilités, surtout qu’elle doutait que Maralina s’eut laissé faire si simplement. Shaheem voulait changer les choses, mais pas au point de se compromettre à chaque pas. Faisant mine de réfléchir quelques instants, en se tapotant la tempe de son doigt maigrelet, elle finit par se redresser, comme si soudainement, elle eut une épiphanie.

Là, mon ami, j’ai peut-être une idée ! Pour pérenniser notre accord, il manque de bassins. Votre proposition est fort aimable, mais elle ne pourra être d’aucun secours pour mon petit problème d’approvisionnement. Alors voici : à l’Est d’Ys, le bassin de Nahl est tout à propos ! Ne l’appelle-t-on pas la côte de Sel ? Oui-da, ce serait parfait ! Aidez-moi le moment venu à étendre mes affaires là-bas, permettez-moi d’acquérir Methylène, Magsque et Selymonte à notre cause. Cela ne pourra que jouer en votre faveur, votre aimable Pansité ».

La Princesse de Sel savait parfaitement ce qu’elle faisait. Cela faisait des lunes qu’elle y pensait sérieusement ; bientôt, chaque cristal blanc serait sien. Elle le promettait devant les Cinq.
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Ozkun le Magnifique
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeJeu 28 Mar 2024 - 10:49



Dans cette valse entêtante entreprise dans se réduit, Ozkun et Shaheem virevoltaient tel deux ghaziya aux ventres nus de la place des Lanternes ; une chorégraphie millimétré ou l’un et l’autre y dévoilaient avec juste ce qu’il fallait de peau pour aguicher le passant et ou la prouesse résidait en la promesse d’en voir plus jusqu’à admirer la fin du spectacle. C’était la le lot des puissants, troquer sans faillir, révéler sans trop dire, empocher et avec les intérêts. Il dut se l’avouer, la Princesse de Sel lui avait offert matière à surprise : décliner son offre n’était pas une petite chose même s’il comprenait en sous main les fils qui l’avait retenu ; c’était sur la contre offre que le nain eut pour une fois, la lippe pendante un instant. Voila que l’Halite affichait franc-jeu, sans fard et sans reproche. Il pouvait le sentir, au fond de la jeune femme couvait une ambition tout aussi débordante que celle qu’il affichait ostensiblement avec gras et gouaille. Voila une scorie qu’il ne fallait pas sous estimer en la réduisant à sa condition de riche héritière ; le Magnifique prendrait bien garde de s’en garder, mais ces considérations resteraient pour le moment à l’état larvaire dans sa juteuse caboche. Les voilas devenus des amis, point vrai ? Il en revenait à ses pensées précédentes ; Shaheem serait donc logée bien au creux de son sein, aussi proche que possible qu’il était possible de le faire, au chaud sous ses bourrelets.

Gestualisant quelques signes tournants de la pogne qui le firent tinter comme une veille de fête, il se fendit dans large sourire, presque aussi large que sa personne.

« Croyez bien, amie, que j’apprécie avec largesse le geste, votre refus vous honore, aussi qui serais-je alors pour ne pas gager de mon soutient quand à vos propres ambitions ? La Côte Brulée me semble un parfait endroit ou vous rayonnerez avec l’intensité d’un astre nouveau. J’ai entendu dire que son peuple, se cherche toujours phare dans l’obscurité. Depuis la disparition de la Sirène Grise, les notables locaux ne seraient pas mécontents de l’apparition d’une figure forte pour les représenter. »

Des derniers rapports de son réseau, l’endroit était un foutoir sans nom. Les nombreuses cités se disputaient toutes la primauté dans un imbroglio judico-sanglant ou enlèvement, rançonnage et assassinat devenait monnaie courante, même entre les plus anciennes familles. Il ne serait pas aisé de catapulter une ouestrienne à la tête de cette hydre, mais pas impossible si l’on dénichait les bons leviers pour y arriver. Dans l’esprit retord du Grand Nabab des Dunes, se dessinait déjà quelques chafouins plans qui auraient le mérite de faire de la place, assez pour que la maison Angharad s’y enfonce les deux guibes en avant.

« Ô belle Selymonte, nos esprits divaguent déjà en direction de tes futaies, jardins et hautes murailles cavagnées par les vents ; saviez vous – j’en suis sur, que l’endroit est réputé pour ses bienfaits pour la santé ? On m’a chaudement recommandé le bassin du Nahl en cas d’inconfort souffreteux, j’y ai par le passé, envoyé quelques intimes connaissances pour qu’ils profitent de son air revigorant. »

Bien que les intéressés n’avaient pas eu le loisir d’en tirer grand avantage, une cagoule autour de la trogne et les pieds lestés d’une chaîne à boulet de plomb. Mais ses fugaces souvenirs revigoraient la mémoire du nain qu’il fut par le passé et qui n’avait depuis lors, pas arrêté de se bonifier. Il en revint à l’instant présent.

« Pardonnez mon égarement Princesse. Il en sera fait ainsi, une fois ma place au Mille-Caves acquise, je serais a vos cotés et vous soutiendrez dans votre entreprise concernant le sud-ouest du bassin. En attendant, je vous ferais parvenir des notre séparation – qui me coute, je vous l’assure tant le temps passé en votre compagnie m’est gré, un copiste en charge de faire valider les premiers acheminements. Point de crainte, cette première livraison fera office de galon sur lequel nous indexerons nos prix, nous en tirerons tout deux, plus que bons profits. »

Souhaitant toujours continuer à la charmer bien qu’il se sentit bien plus proche d’elle qu’au début de leur rencontre, il se releva, actionna un levier qui saillait à peine des murs et patienta. Par un habile système de soufflet, la vapeur s’évapora lentement, puis crescendo, jusqu’à qu’elle ne fut plus que souvenirs dans la tête des hôtes présents. Se dévoilant dans toute sa rondeur anatomique et dans le plus simple des appareils, il reprit.

« Si vous le souhaitez, nous pourrions maintenant profiter après cette volatile suée, des faveurs aqueuses de mes bassins. L’eau y ait chaude, remueuse et saline. Ô, point autant que ceux que vous affectionnez à l’habitude j’en suis sur, mais permettez moi la comparaison. »

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Shaheem Angharad
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MessageSujet: Re: La diplomatie des étuves - Shaheem   La diplomatie des étuves - Shaheem I_icon_minitimeJeu 28 Mar 2024 - 21:08

Ce qu’elle aimât le plus chez son hôte, ce n’était ni l’or breloquant à son cou et ses poignets, ni son immense ventre dont les ondes s’entrechoquaient à chaque mouvement ; non, de toute les merveilles dont fut doter le nain, c’était de loin sa langue son plus bel atour. Car, il l’avait compris, il n’y avait qu’une chose pour diluer le Sel : flatter son orgueil. Et le bougre était extrêmement doué, si bien qu’elle se retrouva à sourire béatement, prenant ses compliments sans en distiller le moindre mot. C’était une horrible faiblesse, elle le savait, mais comment pouvait-on résister à l’attrait de quelqu’un qui enfin, louait ses mérites avec justesse et verve ? Là, il ne manquerait pas grand-chose pour faire de l’Hippopotame un savant poète. Elle serait même prête à le financer, tant qu’elle restait sa muse. Pour sûr, enorgueillie par le miel de ses propos, elle était toute apte à accepter la folie dans laquelle il l’entrainait ; ce serait d’ailleurs là une parfaite défense si l’on venait à lui reprocher ses égarements, au cas où les choses ne se passaient pas aussi bien que prévues. Shaheem pourrait bien jouer la naïve enfant ; c’était là un rôle qu’on lui prêtait bien souvent.

Mais, malgré la douceur des stichomythies qu’il lui déversa sur la peau, aucun d’eux n’était assez dupe. Elle avait fait ses choix en tout état de cause, et comme lui avait décidé que l’heure avait sonné. Ceux qui avaient eu le malheur de s’amuser de la Princesse de Sel… Eh bien, ils n’avaient jamais plus reparu. Ces étranges, et néanmoins commodes, disparitions plongeaient à n’en pas douter son Altesse dans la tristesse infinie. Son cœur, si énorme et ouvert, ne pouvait composer avec la perte de braves gens, fussent-ils les derniers des sots. On racontait à Ashaï, que le premier jour du printemps, Shaheem s’en allait toujours porter à la mer des narcisses, voilée de blanc. Une pour chaque âme que l’on avait oubliée, quelque part dans les marais salants. Bien sûr, cela n’était que des ragots ! A moins que la petite nièce de la tavernière l’avait vraiment vue, cette fois-là, au crépuscule ; nimbée par les ténèbres, la lune la rendait presque fantomatique. Elle était presque certaine que la petite était restée planté là, de longues minutes. Elle n’avait rien dit, mais sous son voilage, elle souriait. Quel drôle de souvenir !

« — Oui-da, quelle sinistre affaire ! La Grise Sirène a laissé ses gens bien en peine… Il m’apparait clairement que notre devoir est de remettre de l’ordre et du sens. N’est-ce pas là ce que l’on attend de bons conseillers ? Commençons par les affaires internes les plus pressantes. Si vos craintes ainsi que les miennes se retrouvent fondées, nul doute que nos commensaux, si modérés et justes, se rangeront à l’avis le plus éclairé.

Le mien. Si elle ne le formula pas, la suite était tout à fait évidente ; il lui avait offert ce jour d’avoir un allié à sa table. Plus encore, il lui avait conféré du pouvoir. Et bientôt, oui tout bientôt, elle aurait assez d’influence pour faire la pluie et le beau temps sur autre chose que les commerces de la cité. Elle se le tenait pour dit : dans peu, son nom raisonnera dans toutes les bouches du pays – et pas pour les mêmes scandales que la Princesse de la Chair. Ensemble, ils représentaient une nouvelle génération, une nouvelle envie qui ne voyait pas les choses comme leurs aînés ; qui s’étaient nourris de leurs erreurs et de leurs victoires. Ils étaient plus fort, plus déterminés, plus coriaces. Et la vapeur qui s’envolait alors laissait la vérité nue, frappante, accablante, glorieuse. Ils étaient faits pour diriger.

Vous me flattez de trop, mon ami. Sachez que je ne regrette aucunement ma venue ; vous êtes à ma journée, ce que le sel est à mes plats. Allons tremper maintenant ! ».
Un symbole de ma domination.
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