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 La clameur des défunts - Héracle

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Ozkun le Magnifique
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Ozkun le Magnifique


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MessageSujet: La clameur des défunts - Héracle   La clameur des défunts - Héracle I_icon_minitimeSam 13 Avr 2024 - 12:31

La clameur des défunts - Héracle Ozdiscc
1er jour de la 3ème ennéade de Verimios d’Hiver, an 21 du XIème cycle
La Dernière Cave, Mille-Caves, Thaar



Une foule d’images se succédaient, véritable imbroglio de sentiments et de souvenirs saupoudrés de colère, de haine de rage et de crainte. Difficile à dire comment une telle chose restait encore possible et s’il n’en avait pas été le privilégié témoin, sans douter qu’il aurait lui-même remit en doute toute cette expérience. Pourtant, la chose était bien vrai, aussi tangible et  immuable que l’aube et le crépuscule du Zharrat, jours après jours. Contre ce déferlement, Ozkun devait agir avec grand tact, se protégeant avec savoir-faire et expertise ; peut être en faisait-il trop au jugé des forces qui étaient toujours présentes, mais dans ce domaine, mieux valait-il prévenir que chercher à guérir un mal incurable par la suite. La rencontre avait été féroce et l’assaut, complètement à la mesure de ses attentes ; mais le temps lui donnait maintenant raison, petit à petit, il s’immisçait dans les limbes, creusant son trou comme un Grand Ver à la recherche de tout les trésors du monde souterrain. Et les dieux seuls savaient à quel point il était possible pour lui, de prendre de la place, beaucoup de place.

Quand vint le moment, à son tour, il répondit par une vague incessante d’imaginaire et de fantasmagorie qu’il présentait comme les élucubrations de sa propre pensée ; par ce procédé, il cherchait à battre sa cible, à la noyer sous un déluge d’informations dans laquelle il glissait autant de vérité que de mensonge. La torture était aussi parfaite que vicieuse, mais il s’en délectait comme un bois sans soif par jour de grande chaleur. Il aurait put s’y perdre, peut être à tout jamais, mais il n’avait pas atteint cette marche pour faillir en cet instant. Alors, petit à petit, il s’éjecta de gangue, damant sa retraite comme un saboteur, empêchant son hôte de riposter. Quand il eut finit, il resta un moment immobile, transpirant à grosses gouttes, les plis de ses bourrelets lui causant d’importantes démangeaisons.

«  Tu aurais dût me choisir moi, maintenant, contemple ta propre perte. Nous nous reverrons bientôt, Salfaryl. »

Son murmure avait résonné comme une onde cristalline dans l’acoustique parfaite de la Dernière Cave. Haut lieu de l’ésotérisme et du mysticisme des durgazdawi, les appartements du Maître des Caves ne dérogeaient pas à leur réputation. Dans ce cloaque réduit, Ozkun récemment arrivé du désert, avait installé son nid. Retirant avec précaution la menotte à chaîne d’or qui le reliait à la statue figée à jamais du Sang d’Argent, il se complaisait un instant à l’observation de la déchéance incarnée ; Salfaryl le Sombre n’était plus qu’un amas de chair pétrifié dans une dernière mimique de souffrance, il n’était plus totalement en vie, mais pas non plus mort pour autant et à jamais, il resterait son jouet.

Mais le Magnifique n’avait pas encore terminé sa tâche. S’il avait souffert la descente interminable qui menait à se sacro-saint lieu, c’était pour un autre besogne. Se déplaçant en direction d’un cabinet ou se trouvait un coffre, il se permit une œillade en direction d’une porte menant à une pièce qu’il avait très récemment fait aménagé. Derrière celle-ci, se trouvait le corps agonisant de Marzaban Ambreroc, maintenu en vie par une série de glyphe runique qu’avait apposé un maître dans le domaine à son service. Seul trois personnes en connaissaient l’existence exacte et il en comptait pour deux.  Transporté par cet état euphorique, il se mit alors à l’ouvrage, posant son séant et dévoilant le contenu du coffret. L’odeur insoutenable, envahit le petit espace.

A l’intérieur, les crânes dégarnis et putréfiant des sous-fifres de l’Ambreroc, Tyr et Karmin. Les nains avaient la gueule remplis d’ornements et de pierreries, une missive accompagnant le tout. Il prit le temps de la parcourir à la lueur d’un puissant brasero graveruné, un sardonique sourire aux lèvres.  Puis à son tour, il prit la plume.

A sa magnanimité intrépide l’Espadon de Nacre

Votre sollicitude me touche et grandement, plus que vous ne sauriez l’imaginer. J’ai été longtemps absent et vous pris d’excuser le temps de réponse tardif, il n’est pas dans mes habitudes de faire ainsi patienter de si bon amis. Mais pour me faire pardonner si impardonnable retard, permettez-moi d’y apporter une justification qui saura, vous intéresser tout en me dédouanant.

Alors que j’effectuais un voyage en compagnie de mon Maître, quand nous fûmes lâchement attaqués en terre désertique de Zurthanie. De vils pillards Massabonds nous assaillirent et mirent à mal notre convoi et caravane. Ce fut un massacre terrible et il m’aurait été impossible de vous répondre aujourd’hui sans le concours des Hommes de Brââ qui nous sauvèrent de la mort. Dans cette attaque, Marzaban Ambreroc fut gravement touché.

Comprenez donc que, j’accueillie avec encore plus de peine, votre nouvelle concernant le sort de mes confrères et de notre bâtiment ayant trouvé triste fin en Mer Olienne. Grâce à votre bienveillance, je serais me rattacher à leurs bons souvenirs dans ses temps troubles qui m’attendent. Je sais pouvoir trouver en vous un partenaire tout aussi altruiste que celui que lors de notre dernière rencontre. Une fois la tempête passé, veuillez bien croire Prince, que je serais me montrer généreux afin de récompenser votre geste.

Ces nouvelles ne furent pas les meilleurs, mais je ne dispose d’aucuns doutes concernant les suivantes. Recevez donc Héracle, mes plus caverneuses salutations.


Sa Pansité, Ozkun Ozisson le Magnifique.


Quand il eut terminé, il apposa son propre sceau sur le cachet et se promit de remettre à un messager, la missive au plus rapidement. Mais pour l’instant, il se permit un dernier plaisir : commençant par faire disparaitre la lettre de Heracle dans les flammes, il y ajouta bien vite les crânes ainsi que l’ensemble des bijoux et des pierres. Un long moment, il resta ainsi, à scruter la chair, l’or et la pierre fondre dans un feu pseudo-magique. Les fumerolles qui s’élevaient furent pour lui, la plus entêtante des odeurs. Enfin, quand le point de fusion fut atteint, par une petite rigole, le liquide rougeoyant s’échappa du brasero par son socle et vint se figer dans un moule prévu à cet effet. Ozkun patienta jusqu’au refroidissement complet de son excentricité du moment. Quand il put enfin le manipuler, il brisa la gangue et en retira un bijou à barbe brut. Bientôt il le ferait polir, lustré et taillé, puis il pourrait arborer à jamais sa sanglante coquetterie aux yeux de tous.
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