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 Heracle Ypsilantis

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Heracle Ypsilantis
Humain
Heracle Ypsilantis


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Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  32 ans
Taille
: 1m75
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MessageSujet: Heracle Ypsilantis   Heracle Ypsilantis I_icon_minitimeLun 26 Fév 2024 - 18:30


Identité
Nom/Prénom : Heracle Ypsilantis
Âge/Date de naissance : 32 ans, né le quatrième jours de la deuxième ennéade de Barkios en l'an de grâce 989 du dixième cycle
Sexe : Masculin
Race : Humain
Faction : Ithri'Vaan
Langue parlée : Le péninsulaire, l'Oliyan ainsi que qu’une base sommaire de la langue Eldéenne
Alignement : Neutre Mauvais
Liens notables : Adonia Ypsilantis

Particularité : Ses oreilles sont légèrement en choux-fleur, connotés d'une boursouflure certaine, à force de les voir malmenées par les jointures de ses adversaires, lors de combats à mains nues. Aussi, une cicatrice orne le renflement de sa jugulaire, se voulant être l'estampille d'un assassin qui aura, de toute évidence, raté son coup.


Métier : Prince Marchand de Thaar
Classe d'arme : Corps à corps, plus spécifiquement aux poings ou armé d’une lance.


Possessions & Equipements : Né fortuitement dans la richesse et l’opulence de sa parentèle, Heracle ne cherchât guère à faire montre de courage et de détermination afin de tracer lui-même son chemin dans ce qu’était le cruel monde du marchandage. Non, plutôt ; il grappilla, comme le ferait un asticot à son bout de viande avarié, sa part du patrimoine familial. Du magot, il en débitât sa part pour se vêtir, s’équiper de l’acier le plus robuste, mais surtout, de la compagnie la plus avenante.

Il ne se démarie qu'en de rares occasions de deux coutelas qui ornent son épais ceinturon, de parts et d'autres. L'un d'eux appartint à feu son agresseur, un spadassin qui n’eût la bonne fortune de parachever la tâche pour laquelle on l'avait engagé. Tandis que l'autre, son petit frère, fût le premier poignard que lui offrit son père pour ses huit années.

Apparence : D’une prime œillade, les rayons de l’astre solaire semblaient avoir teint de leur éclat la chevelure d’Heracle, laissant ceux-ci aussi dorés que le serait l’or véritable. Il possède un faciès affublé de traits forts avenants : un menton saillant, dont la barbe en est joliment taillée, un front carré, l’œil vif, satiné d’une malice sans vergogne et finalement, un sourire à même d’attiser la curiosité ; aussi bien dire qu’Heracle a la gueule d’un beau salopard. Pour autant, c’est bien grâce à cet outil, dont il a mainte fois jouit de l’efficacité, qu’il parvenait à ses fins en tant que commerçant.

Il a la carrure de ceux qui ont vécus entourés d’hommes enhardis par le labeur et l’ouvrage bien fait ; ses nombreuses années bercées en haute-mer, à manœuvrer voiles et cordages lui auront été physiquement forables. Résultante de ses nombreuses pérégrinations, son derme s’en est vu bien doré, basané par la caresse du soleil et du vent. Monté par de longues échasses roides, d’une musculature dont l’existence ne peut être ignorée, on le devine capable de jouer de la brette avec adresse. De grandes paluches aux jointures proéminentes, de larges avant-bras, Heracle louât son père de la bonne génétique dont il lui fit présent au jour de sa naissance, lui qui a en grande affection le pugilat.

Du reste, son habillement ne saurait être reflet de l’étendu de sa richesse ; il se complait tout juste de tissus de bons goûts, justement agencés, mêlant utilité et confort. À contrario de la gent féminine de sa famille, il n’a guère à cœur la dilapidation de ses avoirs dans de telles frivolités.


  • Taille :Un mètre soixante-quinze
  • Couleur des yeux :Marrons
  • Couleur des cheveux/pilosité :Ses cheveux sont majoritairement dorés comme le blé, mais portent quelques reflets plus foncés, tirant selon la lueur du jour sur le châtain. Sa barbe est courte, bien taillée et arpente son faciès du menton jusqu’à la mi-joue, sans en oublier le dessous de son pif.


Personnalité : Issu d’un père aux mœurs discutables et d’une mère à l’ambition insatiable, Heracle fût soumis à une éducation qu’on ne pourrait qualifier de bien orthodoxe. Ses parents n’étant réunis qu’en de rares occasions ou du moins, sur ce que l’on pourrait qualifier de chiches périodes, il n’aura su tirer d’eux que ce qu’ils considéraient de crucial. C’est-à-dire de se prémunir d’abord et avant tout de débrouillardise, d’ambition, d’une confiance en soi aussi solide que les fondements de la terre et surtout, d’un sens des affaires exacerbé. Tirant d’avantage du père que de la mère, trimballé comme l’on charrie les bagages d’un carrosse, Heracle voyageât en compagnie de ce dernier et en devint malgré lui l’extension de ses desseins les plus audacieux. Charmeur, charismatique, joueur surtout, le maquignon en devenir aimait à se servir de sa belle bouille pour persuader et convaincre autrui. De pragmatisme et d’un sens réfléchit, il n’en hérita guère du paternel ; préférant lui, les idées franches et efficaces. S’il fallait que sa locution ne suffise à s’acheter la fidélité de quelqu’un, la bonne entente ou le prompt commerce, briser un nez, une mâchoire ou creuser un troisième œil au niveau du ventre à un adversaire, peu lui chaut, du moment qu’il en tirait profit.

Amoureux du bon vin, de paris risqués et du réconfort que seules les mamelles les plus avenantes peuvent lui offrir, il est de ces commerçant qui pourraient faire s’effondrer un empire, eût été le sien, simplement pour le bon plaisir que de voir la charpente s’écrouler sur le chef de ses adversaires. Heureusement pour Elvira, sa mère, de même que pour Demetor, son père, il tirait de sa sœur la tempérance adéquate pour que tienne dangereusement en équilibre, le succès de ses affaires. Il est d’ailleurs fort à parier, que c’est grâce à cet ange cornu, que ce dernier tenait encore ce jourd’hui sur ses deux guiboles, fringuant comme à ses premiers jours. Eût été d’elle, de son esprit et de l’amour qu’ils se témoignaient mutuellement, c’est six pieds sous terre que girait Heracle et ce, depuis fort longtemps.


Capacités magiques :
nada

Histoire

Ils étaient tous deux perchés là, sur les hautes marches qui surplombaient une des allées centrales de l’espace portuaire. De leur juchoir, ils admiraient cette fourmilière qui œuvrait sans connaître le repos, aramant autant de navires que l’ont peut en compter. Ceux-là même transbahutaient frets en tout genre, du passager le plus notoire à la gnôle la plus abjecte. Et, à décrire ce tableau de leurs regards à demis éblouis par le crépuscule, autant père que fils souriaient à l’unisson, car tous deux savaient que c’était bien sous leur botte que menaçait la fourmilière d’être écrasée.

- Que vois-tu, là devant, au-delà de ce bois que forme les quais ?

- De l’eau … Du sel … Et des jean-foutre, surtout. Une vaste et interminable étendue de vauriens.

- Tout à fait, garçon. Et nous-mêmes faisons partis de ces scélérats. De la pire espèce, qui plus est! Mais encore vaut-il mieux être un arsouille riche que cul-nu, répondit-il du tac au tac, non sans la moitié d’un rictus réprimé. Ce sont sur ces vagues, cette flotte salée, sur la coque de ces navires, que moi et ta mère avons établis les fondations de notre richesse. Ouvre les yeux grands, fils, comme tu le fais en ce moment, car avant longtemps tout ceci sera tient. Tu te dois de te tenir prêt, car les attentes que nous plaçons en toi sont conséquentes.


- Naissance -


De bon matin, au quatrième jour de la deuxième ennéade de Barkios de l’an 989, vit ses premières lueurs du jour Heracle Ypsilantis, fils premier de Demetor Ypsilantis et d’Elvira Rahmani. Bien qu’il chouinât comme un bon enfant né, le tout augurant vitalité et bonne santé ; de sourire il n’eût sur les visages des nouveaux parents. Le labeur d’Elvira s’étant prolongé dans le temps, elle appréhenda qu'elle doive être dans l'obligation de tenir la couche plus longtemps que prévu. L'entreprise dont elle était reine ne pouvait souffrir plus longuement de son absence, elle qui chapeautait de près ou de loin tout ce qui touchait la récolte et la revente de denrées rares issues de la mer, telles que les perles, la nacre et même quelques étranges spécimens de poisson. Prospère, elle l’était, mais de cela, elle ne pouvait guère le devoir qu’à ses pattes uniques. Son mari, Demetor, en jouât un rôle de premier plan.

Le bougre, car il n’en était pas la moitié d’un, possédait pour lui un talent rare : celui de la persuasion. Déraciné de ses pénates péninsulaires, il avait pris pour maison celle des terres vaanies, là où il put mettre à plein profit son savoir-faire. Là, il y rencontra la femme de sa vie, avec laquelle il vécut l’une de ces idylles les plus alanguie. Ensembles, ils marièrent à la fois leurs âmes, mais aussi ce pourquoi ils étaient faits. L’un d’eux s’occupait de moissonner les bas-fonds de la mer et d’étoffer la population de jonques qui arpentait les berges, tandis que l’autre, s’assurait que la marchandise s’écoule à bon flot.

De commerçants aux aspirations plus grandes que les ombres qu'ils projetaient, ce ne fût qu'en l'an onze du onzième cycle qu'ils virent leur réputation prendre un tremplin. Petit à petit, Demetor s'était acquis autant les bonnes faveurs des armateurs les plus influents que les bonnes grâces des plus petits. De la construction des navires jusqu'à l'entrée et la sortie des marchandises au port de Thaar, c'est sur une grande majorité d'entre eux qu'il réussit à obtenir l'ascendant et ce, au nom de sa femme Elvira qui tenait désormais pour siège le conseil de Thaar à titre de Princesse Marchande.

Ainsi voilà le duo que forma les figures parentales d’Heracle.


- Enfance –


Heracle referma le portique à son entrée, retrouvant le calme, mais aussi la brise portée par le vent marin qui traversait la fenestration de sa chambre. Il emplit plein d’air ses poumons d’enfançon pour s’approcher de la source du courant d’air ; de là, il pouvait y apercevoir un panorama auquel fort bien peu de ses semblables ne put s'imaginer l'existence. Les courants maritimes portaient de longues et dociles vagues jusqu’à la coque des navires, les mathurins criaient à tue-tête pour tenter de s’enterrer les uns les autres, à ordonner le labeur que tous et chacun réservaient à leur vaisseau, tandis qu’au loin, venait poindre le reflet des derniers rayons du soleil. Il avait beau n’être fait que de dix années, ce paysage dont la beauté restait subjective, fit s’étirer les lèvres du bambin d’un sourire irrépressible. Ses yeux quittèrent l’horizon et se firent tracter par la venue d’un nouveau gaillard, droit de posture et dont l’ombre embrassait la présence de trois autres baroudeurs aux épaules toutes aussi carrées. En chœur à ce qui s’annonçait comme être le prochain volet des péripéties des quais, le crissement du bois et du métal se manifesta à ses arrières. Puis, des pas. Légers, irréguliers, voir même incertains. Et finalement, la relève de l’air salin à celui de la vanille : un parfum auquel sa sœur se complaisait d’arborer au quotidien.  

- C’est père que tu observes ? dit-elle candidement, après qu’elle ait franchit la distance qui les séparait, pour venir s’agripper à son bras comme d’un appuis d’équilibre. Sans même relâcher son attention du quatuor plus bas, il patienta avant de rebondir.

- Tu ne vois pas plus loin que ton nez, mais cela tu le sais. Comment saurais-tu me l’expliquer ? Est-ce encore relié ... au Voile ? Aurais-tu gagné en même temps que ta cécité don de clairvoyance ? Adonia prit un respire pour répondre, mais se fit aussitôt interrompre par son frère.

- Rien de cela n'est lié. Tu étais prédestinée dès la naissance à cet handicap. Une affliction qui nous entrave la jambe d'un pesant boulet de honte, à tous ...   Si seulement elle ne fût dotée que d'un peu moins de maturité pour son âge, peut-être en seraient-ils venus aux coups ? Non, rien, le silence. Et elle passa outre, comme si la pluie ne l'avait pas même trempée d'une goûte. Alors que lui, n'avait jamais vraiment été le même depuis le Voile. Il ressentait à ses épaules une pression exacerbée par sa parentèle. Une pression telle, qu'il en croyait parfois que l'avenir même de Thaar reposait sur sa petite personne. Et pourtant, il n'en était rien ; tout cela, toutes ces réflexions, ces incertitudes, il ne les devaient qu'à ce mystérieux phénomène dont il fût la proie pendant de nombreuses ennéades.

- J’ai entendu père discuter avec mère ; ils avaient l’air de s’inquiéter pour une traite prochaine. Avec la citée d’Ys, je crois. Et qu’il allait remédier à ce problème au plus tôt. Puis j’ai entendu le tintamarre qu’il cause quand il s’harnache proprement. Sans qu’elle n’eût à s’en rendre compte, peut-être, Heracle détourna le chef vers elle, comme si la chose devint aussitôt limpide.

- J’aurais dû insister pour l’accompagner.

- Sans doutes, Heracle.


- Adolescence –


- Fils! Veille à ce que tous les gabiers s’occupent promptement de la voilure et fait dégager la mâture, nous arrivons à destination. Observe à l’horizon ; voilà les hautes tours de Naélis. Sans faire ni une ni deux, le jeune homme s’en alla bousculer du coude le premier venu en lui criant à la tête les prochains mandements, puis fit de lui son exemple pour le restant de l’équipage. Du reste, tous s’exécutèrent sans n’avoir rien à redire, s’assurant à ce que le vaisseau exécute son approche des berges dans les auspices les plus prospères. Après que la laborieuse approche ne s’achève et que leur embarcation fût promptement amarrée, Demetor fût premier à franchir le bordage et être accueillit par le lamaneur en chef.

- Aujourd’hui tu n’es que mon quartier-maître, mais demain, qui sait ? Alors regarde et apprend, fils.  

Après s’être chargé de l’enregistrement au registre, notre duo s’engouffra dans la vase des bas-quartiers afin de remonter jusqu’aux prémices d’un quartier beaucoup plus enviable. Là, ils s’approchèrent d’un domicile dont le faste contrastait horriblement avec la laideur des quartiers qui l’embrassaient. Aussi, y avait-il un homme qui guettait le portique. Au premier coup d'oeil, le gaillard sembla avoir un regard tout aussi peu avenant que la lame qu’il tenait en paume ; c’est-dire le genre qu’on ne voudrait croiser de trop prêt. Le genre de crapule qui n’avait de bonne fortune que seule la carrure qu’on lui octroya à la naissance.

- Prévenez votre maître, il me faut m’adresser à lui séance tenante. De réponses outre que celle d’un grognement agacé, Demetor ne sut en odir d’avantage. Ce dernier se gratta la tête d’ennui, puis d’un soupire de lassitude, fit plonger sa main près de son ceinturon, là ou sommeillait sagement une besace potelée. De cette dernière il y fît apparaître une poignée d’écus, lui montrant des yeux le portique dont il désirait tant l’accès. Or le limier ne se fît guerre prier puisque que le pot-de-vin semblait valoir tout au moins l'équivalent d’une semaine de solde. Ainsi notre duo fît leur entrée dans la somptueuse demeure - vide pourtant de toute vie – jusqu’à ce qu'ils en escaladent les marches qui menaient à l’étage second. Une porte, finale les menèrent jusqu’à la mansarde principale, où un vieillard semblait patienter que la mort vienne le chercher. Ses genoux jouaient pratiquement castagnettes, tandis que l’air semblait manquer à ses poumons. Ce paquet de ridules savait, au fond de lui, qu'il n'y aurait à la clé de cette entrevue, aucune fin heureuse.

- Je n’ai pas votre or! dit-il avant même que Demetor ne lui ait adressé la parole ; comme d’une première et pourtant ultime supplique.

- De l’or, vous avez raison, vous semblez en être fort bien démuni. Mais on me dit bondé d’imagination et cela devrait vous plaire plus que de raison ; car nous aurons la chance de nous entendre. Demetor observa aux alentours, acquiesçant d’un air satisfait. Nous nous accommoderons de vos biens, vous avez il me semble, des goûts similaires à ceux de ma femme, allez savoir comment! »

À l’étage du bas, la vie reprenait de plus belle, alors qu’une bonne partie de l’équipage les avait rejoints, fin prête à dévaliser la demeure en bonne entente de règlement.

- Eh bien, les négoces auront été de courte durée, monseigneur! Voilà une messe vite dite, avoua-t-il avec cet air insolent au visage, cet air même qui avait pour réputation de faire sortir de ses gonds le tout-venant.

- Vous n’êtes qu’un scélérat … Un vaurien de la pire espèce! Dût cracher le vieux en trop, sans être en mesure de retenir son fiel. Or un signe de la tête à son fils suffit pour que ce dernier n’en vienne à pousser du pied une commode jusqu’aux petons du sexagénaire, de lui harponner le poignet d’une main de fer et de la placarder sèchement contre le meuble. Dans l’attente des ordres de son Capitaine, Heracle s’empoigna du poignard que lui offrit son père avant le départ et patienta la conclusion.

- Ces perles que je t’ai vendu à crédit, celles-là même que tu aimes à caresser du pouce avec tant de tendresse, à les cajoler de tes dix doigts, je te les laisse, en gage de ma bonne foi. Seulement, tu veilleras à l’avenir à trouver autre façon d’admirer leur éclat si unique … Et à l’instar d’une guillotine s’abattit sur les deuxièmes phalanges de sa main la sentence du prince consort. Une giclée sanguine vint rayer le faciès d’Heracle comme un baptême dans ce que serait prochainement sa vie : une vie versée dans le marchandage, la féroce compétition et une inéluctable relation avec le crime, et la violence.


- Adulte -

2 ième jour de la première ennéade de Bàrkios, second mois de l'Automne
An 21 du XIe Cycle


Au dehors, une lune presque pleine régnait en maîtresse dans les cieux, bien qu’effacée par d’épais cumulus, noirs et annonciateurs de mauvais présages. Des éclairs de chaleur, qui zébraient la voûte de part et d’autre, sans jamais trouver de mise à la terre, offraient au premier curieux un spectacle dès plus envoûteur. L’air chaud, bondé d’humidité avait éprouvé tous les résidents de Thaar et il fallut que Dame Nature, un jour où l’autre, en rééquilibre le climat. Enfin, une allevasse de tous les diables frappa de plein fouet la cité marchande, détrempant quiconque n’avait de bonne fortune à se trouver un toit où s'abriter.

- Le temps n’a rien d’avenant. Espérons que les affaires ne cherchent à en être mêmement.

- On ne peut que le souhaiter, répondit Heracle, confortablement assied dans la cathèdre voisine de son hôte.

- Allons droit au bout avant que ne frappe de trop près la foudre ; j’ai mis à l’étude votre offre. Je l’ai moi—même parcourue d’haut en bas, de bas en haut et je l’ai jugée … insuffisante. L’aristocrate soutint aussi tôt le regard d’Héracle, qui de son côté, sembla s’être retranché dans un silence de mort. Manifestée dare-dare, on crut à une brise glaciale, venue s’immiscer subrepticement aux négoces. Heracle se racla la gorge tout en resserrant l’emprise de sa poigne dextre à son accoudoir, de sorte à bâillonner des réactions qui se voudraient par trop sanguines. Or il reprit les pourparlers après quelques secondes qui se voulaient heures, tant l’inconfort fût palpable.

- Et pourtant, d’autres qualifieraient cet accord de plus que généreuse. Nous embarquerons vos marchandises et les feront naviguer en toute paix jusqu’aux abords du Soltar. Là-bas, vos débardeurs patienteront la venue de la cargaison et transporteront le tout jusqu’à votre point de chute. Le tout bien sûr, supervisé par une poignée de soudards bien harnachés, gracieuseté de son altesse la princesse Elvira. Une livraison clé en main, loin de tout tracas. Et tout cela vous semble … insuffisant ? Il termina sa tirade en prenant un respire, trahissant tous les efforts qu’il avait déployé pour préserver son sang-froid.

- L’accord et le prix me semble juste, détrompez-vous mon Seigneur. Seulement … La princesse, votre mère, appuyant sur ces mots derniers, semble nager dans des eaux tumultueuses. Elle a perdu, il me semble, deux navires? Non, trois peut-être, en l’espace d’une saison ? Et sans une once de scrupule, un sourire naquit au coin de ses lèvres désormais bien étirées d’amusement.

- Lorsque la mer désire quelque chose, il ne saurait être d’hommes ni de navires assez robustes et hardis pour en déjouer les desseins.

- Hah! Je vais vous le dire moi, ce qui se passe, et la raison même de mon regimbement! Les Dieux vous abhorrent, tout simplement. Ils vous crachent à la figure, ils vous pissent à la raie et vous le témoignent chaque jour. J’ai autant de yeux que d’oreilles postés sur vos quais ; vos gabiers et vos débardeurs se querelles entre eux. Il n’est pas une journée sans qu’une rixe n’éclate en plein centre de la place d’affaire. Vos navires se font avaler par la mer. Votre Mère perd en crédibilité chaque jour … Et à plus forte raison, vous faite l’opprobre des déités depuis aussi longtemps que le jour du Voile, où votre sœur s’est vue retirer don de la vue. Alors ne venez pas me dire que … »

S’en fût trop. Déjà que ses dents se limaient silencieusement les unes contre les autres, son sang se trouva à bouillir de trop, lui faisant perdre toute commune raison. Sa paluche quitta l’accoudoir de son siège et s’en alla quérir la présence de son couteau, qu’il tira de ses habits de cuir au même instant qu’il se leva d’un bond. Sans se soucier ne serait-ce qu'une seule seconde de tous les impacts qu'aurait eu son geste, il lui aurait ouvert la gorge d'haut en bas et l'aurait vidé comme on l'aurait fait à un brochet. Et avant que n'en vienne à être peinturé de carmin le solage, le portail de bois que condamnait leur chambrée s’ouvrit à brûle-pourpoint. Les deux commerçant s’accordèrent à l’unisson une trêve momentané au profit du saute-ruisseau qui s'annonça comme un cheveux dans une soupe. Le souffle court, les joues carminées, il souleva un manuscrit qu’il pointa en direction des deux commerçants.

Le coursier s’avéra être un oiseau de malheur fort bien laid. Au fond de sa paume se tenait la triste annonce du décès de ses deux parents, Demetor Ypsilantis et Elvira Rahmani, Princesse Marchande de Thaar.

Alors plus rien n'exista : ni la pluie qui tombait averse, ni la peine ou même la colère que devait engendrer une telle nouvelle, ni même cet encorné de Seigneur à la langue fourchue. Heracle conquis le soir même le conseil de Thaar où il revendiqua la succession de sa mère et ainsi, le prestigieux titre de Prince
Marchand.


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Dernière édition par Heracle Ypsilantis le Mer 6 Mar 2024 - 19:32, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Heracle Ypsilantis   Heracle Ypsilantis I_icon_minitimeDim 3 Mar 2024 - 12:40

Fiche terminée :)
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MessageSujet: Re: Heracle Ypsilantis   Heracle Ypsilantis I_icon_minitimeMer 6 Mar 2024 - 20:42


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Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
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