Banquet royal pour fêter la nouvelle année (libre à tous)

Kamilia eût une moue songeuse puis soupira. Elle avait malheureuse attiré quelques regards et des villageois s'apprêtaient à venir la voir, mais des femmes. Donc, pas pour s'engager. La princesse fit une grimace comique et posa la main sur son bras en lui indiquant de la suivre vers la table royale. La jeune fille n'êut pas à bousculer qui que ce soit ; ils s'écartaient tous en s'inclinant. Quand elle arriva près de la table, elle s'assit sur une chaise devant l'estrade et l'installa sur une autre devant elle.

- Ne me nommez pas pour ce que je ne suis pas. C'est-à-dire une reine. Ma mère est reine, moi je ne suis qu'une princesse. Un pion dans le jeu de mon père, une promesse d'alliance, un cadeau.

Kam haussa une épaule désinvolte puis se tourna vers son père qui était occupé à discuter. La jeune fille revint plonger son regard dans celui du forgeron.

- J'ai eu vent que mon père avait engagé un nouveau garde du corps. Je ne l'ai jamais vu encore et j'espère qu'il ne sera pas trop sévère, sinon il sera bien malheureux avec moi. Après tout, je suis la petite chipie de Diantra, hum?

Elle lui fit un clin d'oeil puis tandis la main. Le morceau de pain fonçait tout droit vers son visage. Heureusement qu'elle eût assez de réflexe pour l'attraper. Elle en coupa un morceau et l'offrit à Hakam.

- À vos judicieux conseils et à l'aide que vous m'apporter.

Kamilia sourit et mordit dans le pain, se permettant enfin un peu de nourriture. Elle réfléchit encore un peu puis avala sa bouchée en tournant un regard auquel bien peu de gens auraient résister. Elle eût un sourire surprenant, un tantinet comploteur. Elle se pencha vers l'avant, comme pour lui confier un secret.

- Je vais vous faire envoyer des tonneaux. Mais pour le restant, vous devrez trouver de la main-d'oeuvre vous-même. Je pourrai vous aider un peu, mais comprenez qu'avec mon père, ce n'est pas très possible.

Entraîné vers la table royale, Il avait trouvé ce moment fort désagréable. Qu'on lui offre la chance de participé au banquet sur la table d'honneur ne lui avait pas été offert depuis des années. Et invité aussi hâtivement était aussi inhabituelle. Retirant de vitesse son tablier avant de monter l'esplanade, on lui proposa la place situé devant la princesse.

Bien en vue de la foule, plusieurs personnes dans l'assemblé n'avait que trop remarqué l'arrivé du forgeron à la table royale. Les ragots ne cesserait sans doute pas avant des semaines. La princesse Kamilia avait toujours démontré un don. Il n'avait jamais cru être lui même l'objet de ce genre d'attention. Installé devant autant de victuaille, il avait perdu l'appétit. Il avait été invité avant tout pour offrir quelques idées.

La princesse qui avait sans doute vu son jeux, lui offrit un simple morceau de pain, portant un toast à ses conseils. Elle était encore une gamine; mais en même temps une grande dame. Ce conflit va durée sans doute des années mais en attendant autant ce réjouir. Beaucoup ne pouvait ce doûter qu'elle avait un rôle important chaque jour à jouer. Et aujourd'hui Hakam avait un approvisionnement direct avec des tonneliers. Autant chercher cet entrepôt rapidement s'il voulait rester dans les bonnes grâce.

- Je vais chercher dès demain un endroit pour entreposé les tonneaux. si vous avez des noms de gens sûrs, il me ferait le plus grand plaisir de veiller à ce que mes idées soient rapidement mis en oeuvre. Je connais un endroit pour remplir les barils et personne n'attrapera la dysenterie avec mon eau.

- je vais tout de même avoir besoin d'un document royale qui me donnerait l'avantage de ne pas être questionné par tous et chacun. Il est facile d'envoyé la garde auprès d'un homme qui ce ballade avec un chariot rempli de barils. Je vais sans doute aussi devoir vous rencontré fréquemment afin de faire mon rapport. Et aussi demander des fonds monétaire; je risque d'acheter la viande fumée des chasseurs et les herbes des baroudeurs de passage.

- Ne vous inquiétez pas. Je ne vous propose pas cet idée dans l'espoir de détrousser le trésor royale. Ma situation de forgeron chez ce vieux Ouranos m'est très précieuse. Elle vaut beaucoup plus que tout l'or que vos donjons recèlent. Rien ne vaut le plaisir de créer un objet et le voir naître du métal brut. Et je serai prêt a botté les fesses du premier qui m'empêcherait d'en profiter; Qu'il soit royale ou béni.

La princesse irradiait la tendresse. Une tendresse presque maternelle, mais il était difficile de concevoir que cette fougueuse guerrière serait un jour suffisamment tranquille pour élever quelques gamins qui gambaderaient autour de ses jambes en l'appelant maman. Pourtant, elle ferait une très bonne mère. C'était indéniable. Et elle serait une mère que bien des pères désiraient dans leur lit. Avec sa taille de guêpe, elle était absolument apte à mettre au monde des enfants forts. Kamilia jeta un regard brûlant vers Hakam. Des yeux contenaient quelque chose d'indescriptible. Du désir peut-être? De la convoitise? Ce n'était pas certain.

Après avoir longuement écouté les sages paroles du forgeron, elle hocha la tête et lui fit signe d'attendre. Elle se pencha légèrement sur le côté et prit une plume, un encrier et du parchemin. Elle se mit à écrire. Son écriture était fleurie, ronde et un peu théâtrale, mais en outre très agréable à lire.

Kamilia rédigeait un droit de réquisition pour Hakam. Elle le signa joliment de son nom et le fit sécher en soufflant un peu dessus puis elle le plia et le posa dans la main puissante d'Hakam qu'elle regarda avec envie pendant un moment. Elle releva son regard pénétrant vers lui. Kamilia semblait dévoré par l'envie de l'entraîner plus loin. Un sourire ensorcelant apparut sur ses lèvres et elle reposa son attention sur son assiette. Sans le regarder, elle dit :

- Bien. Alors vous avez le droit de réquisition. Vous n'aurez pas à verser un sous, mais n'exagérer pas. Le peuple n'aime pas trop les réquisitions. Moi non plus d'ailleurs.

[Non mais Kami, tu me fais passer pour un monstre, alors que j'essaye d'être proche du peuple XD]

Ultuant aperçut un demi-drow, celui là même qu'il avait ordonné de ne pas toucher, s'approcher de la table d'honneur, avec toutes les personnalités du royaume. Le roi continua de manger, en le surveillant d'un oeil méfiant tout de même, mais il vit Kamilia s'en occuper.
Se retournant vers ses voisins de table, il commença à parler de choses et d'autre, des ragots comme les aiment tant les nobles qui n'ont rien d'autres à faire de leur journée.
Malgré ses éclats de rire et sa mine réjouit, il scrutait chaque villageois assit autour du grand banquet en train de s'empiffrer comme des goinfres. A dire qu'ils n'avaient pas mangé depuis trois mois.
Sa fille s'éloigna de la table, laissant le demi-drow sur place, se faire raccompagner par les soldats, mais Ultuant ne jugea pas la peine d'intervenir. Il n'avait rien à rajouter à ce qu'avait dit Kamilia.
Cependant, il agita un doigt par dessus son épaule pour appeler un jeune messager.

"Allez surveillez de quoi parle ma fille. Envoyez un espion ou un paysan s'il le faut, mais soyez discret. Je veux savoir ce qui se trame." chuchota-t-il à son oreille.

Ce n'est pas qu'il n'avait pas confiance en elle, mais il n'aimait pas savoir que des choses se tramaient derrière son dos sans qu'il en fut informé. Surement un défaut dû à la royauté.

Quelques temps après, Kamilia revint avec un forgeron, Hakam, qu'elle installa à la table d'honneur. Ultuant ne fit semblant de rien, toujours en train de parler avec les ducs et les hauts-dignitaires, mais il ne rata pas un mot de leur discussion. Elle essayait de faire rentrer des vivres apparemment. Elle aurait pu s'adresser à de meilleurs partis, mais bon, il connaissait le forgeron et n'avait pas de grief particulier contre lui.
A ce moment le messager, qu'il avait envoyé en reconnaissance, revint et lui rapporta la discussion, assez haché car n'ayant pas tout entendu, de sa fille et du forgeron.
Il se pencha alors sur sa fille et murmura :

"Si je puis me permettre de suggérer l'entrepot sud. Il est désafecté depuis loingtemps."

Puis se redressa et attrapa une autre cuisse de poulet en lançant une boutade sur un duc ventripotent.

Lorsque le roi ce pencha pour soufflé quelques mots à l'oreille de sa fille, Hakam improvisa la lourde tâche de chassé un fil invisible le long de sa chemise. Malgré cela, il n'eût pas de difficulté à entendre les quelques mots que chuchota le roi à la princesse.

L'entrepôt Sud. Ce vieux bâtiment avait été construit durant le reigne du père de Ultuant. Il avait été utilisé comme entrepôt, comme caserne par la suite et pour finir, comme écurie. Pour le moment seul des sans papiers l'utilisaient.

Regardant attentivement le document né de la finesse de la main de la princesse Kamilia. Il n'avait pas remarqué son regard qui s'attardait sur ses yeux, sur son visage. Qu'avait-elle remarqué qu'il ignorait ? Avait-elle trouvé la sérénité dans le coeur de cet artisant du fer ?

Derrière ses yeux couleur de ciel embrumé, derrière ses années passé à accumuler les rides et les souvenirs. Mémoire de ses hivers de famine trop long ou ses moments de larmes accumulés... De ses nuages de cendres et de ses champs de bataille...

Quittant des yeux le document il regarda la princesse qui n'avait aucunement quitté son regard. Intimidé il chercha une manière de le rompre. Il glissa le document en direction du roi. Après tout si Ultuant était d'accord avec sa fille, il était important qu'il en sâche plus. De toute façon, ce document n'avait pas de véritable valeur sans l'apposition du sceau royal. Ce sceau était la preuve ultime que le document n'était pas bidon.

Kamilia vit qu'elle mettait Hakam mal à l'aise. La jeune fille avala sa bouchée difficilement. Elle pinça les lèvres, un peu embarassée. Elle prit une autre bouchée, mais l'appétit n'y était plus. La jeune noble effleura son bras pour attirer son attention. Il venait de tendre la lettre à Ultuant pour qu'il y apose son sceau. La princesse se pencha légèrement. Son parfum doux et enivrant fut porté par la brise alors qu'elle murmurait tout bas :

- Je suis désolée. Vous semblez mal à l'aise et un peu intimidé. Nous pouvons continuer cette discution un peu plus loin. Nous reviendrons chercher la lettre après la soirée, ou j'irai vous la portez demain à votre forge.

La princesse sourit. Elle avait les yeux qui brillaient de bienveillance et de quelque chose d'autre qui ne se définissait par aucun mot. Kamilia effleura sa cuisse sous la table. Tout commençait à devenir un peu plus clair. La jeune fille détourna les yeux vers son assiette. Elle prit une gorgée d'eau, ne le regardant pas en attendant une réponse quelconque de sa part. Refuser, accepter? Vouloir lui parler plus loin sans plus ou... s'assouvir avec elle. Kamilia lui jeta un regard en coin.

Voyant les deux personnes mal à l'aise, Ultuant saisit le papier et le lut lentement, les laissant parler seul à seul.
Il ajouta une petite ligne en bas de la lettre disant : "Si moi, le roi Ultuant, entendit dire que quiconque à troublé outre-mesure le travail du forgeron Hakam, il aura affaire à moi personnellement."
Le roi ajouta sa signature et remua les doigts au dessus du parchemin. Un morceau de cire rouge apparut puis fondit aussitôt, coulant entre les doigts d'Ultuant. Il les secoua pour faire tomber toutes la cire liquide et pressa sa bague dessus pour graver son sceau.
Une fois l'empreinte bien sèche, Ultuant poussa délicatement le document vers le forgeron.

"Voilà mon cher. Allez faire un tour pour prendre l'air si vous le souhaitez. Le rouge ne va pas à votre teint à tous les deux, surtout sous le charbon Hakam, sans vouloir vous offensez."

Et le roi reprit ses discussions superficielles en se remplissant à nouveau son assiette.

Hakam remercia le roi de sa bonté. Il offrit une légère révérence avant de ce retirer de la table royale. Il n'avait pas trouvé les mots pour expliquer à la princesse ce qui le tracassait le plus. Sans doute loin de cette assemblé il trouverait les mots pour éviter la confusion et rester courtois. Il s'approcha d'une des dernières table pour remplir une pièce de tissus de fruits secs et de diverses choses à grignotter. C'est en gardant le silence qu'il quitta le banquet.

La note personnelle du souverain avait grandement surpris le forgeron. Ce besoin d'accumuler des vivres étaient à ce point critique ? Il glissa le document officiel sous sa chemise et le rangea en sécurité.

" Je connais un endroit où nous pourrons discuter tranquille "

Ses mots avait été envoyé sans doute pour le consoler lui tout dabord. Il s'approcha d'une écurie et y entra. Les box étaient tous occupé. Personne ne semblait s'y trouver; sans doute ils avaient veillé à leur tâche plus rapidement que de raison afin de ce joindre à la fête. Il emprunta plusieurs ballots de foin pour improviser deux bancs et une table. Déballant les quelques confiseries volé.

" Si vous voulez bien vous assoir. Vous avez sans doute des questions et je vais veiller à y répondre le plus honnêtement que je le peux. "

Ici l'odeur était agréable. Il avait devant lui la crème de la bourgeoisie. Endroit plutôt difficile pour admiré un joyau mais ici il était lui même. Et il savait bien que cette princesse n'avait ni peur de l'endroit, ni peur de lui. Ils avaient une chose parfois rare dans leur vie respective dont il fallait jouir dans ce moment présent. Le temps...