En repérage [Demi-portion (Shnapok', quoi...)]

La nuit était belle, les étoiles scintillaient dans l'immensité noire et bleutée d'un ciel d'été, le calme régnait et Valeria tirait la gueule. Pour autant, elle ne tranchait pas particulièrement dans le décor. A vrai dire, elle était le décor. Depuis une bonne grosse heure et demie, elle suivait les déplacements d'un bourgeois qui, après être passé à la banque pour déposer sa recette de la journée, rentrait maintenant tranquillement chez lui sous l'escorte de son garde du corps. Bien sûr, c'étaient les beaux quartiers, mais la jeune femme avait remarqué que monsieur était prudent, alors elle faisait montre de toute la discrétion possible.

Planquée derrière un coin de mur, elle observa donc, se servant de la lame d'une de ses dagues comme d'un miroir en faisant attention de ne pas renvoyer la lumière des torches de façon trop directe vers quelqu'un qui aurait ainsi pu la repérer. Le type rentrait chez lui, elle nota intérieurement la position de la poche où il rangeait ses clés, la retenant pour plus tard, et retira de justesse sa dague du coin du mur lorsque le garde se tourna dans sa direction.

Collée dos au mur, Valeria respira un bon coup pour calmer les battements de son coeur dont la vitesse avait légèrement augmenté de part le danger imminent. C'était pas le moment de se faire avoir. A vrai dire, c'était jamais le moment de se faire avoir, mais elle n'était pas sur son terrain et rien que le fait de voir une jeune femme en habits plus ou moins miteux dans cet endroit était suspect : c'est bien pour ça qu'elle se tappait la trotte par les égouts et ne venait qu'en pleine nuit, se fondant parfaitement dans les ombres environnantes. L'oreille tendue, la voleuse attendit une petite minute avant de réorienter à nouveau la dague pour voir en direction du garde, qui s'était retourné dans l'autre sens et se rapprochait maintenant de la porte, encore ouverte, de la maison.

Tout allait bien. Après tout, elle n'avait pas vraiment à douter de ses capacités de discrétion...

Tout était sombre. La nuit, l'ambiance, les gens, la nuit...
Tous était sombre certes, mais parmi eux, il y en avait une qui à ce moment là faisait une tête digne de la baronne dont nous tairons le nom.

Il faisai froid. Ce n'était qu'un détail mais cela ajoutait à l'ambiance déjà morte une certaine roue de secours, un petit plus.

Jusqu'à ce que Shnapok' arrive.

Bien sûr, le ploc ridicule retentit, et tout le monde se tourna vers le petit être qui avait revêtu son bonnet rayé rouge, vert et jaune et avait à la bouche une cigarette bien douteuse, de laquelle débordait l'herbe.

Le mains dans les poches, Shnapok' ne bougea pas pendant un moment.
Soudain, rapidement, il sortit de celles-ci son violon et la baguette qui allait avec.
Lorsqu'il se mit à jouer, un projecteur se tourna vers lui. Il ferma les yeux, mis un pied en avant, et commença.

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Shnapok' chantait, très bien même, on aurait cru entendre une star, et tous furent captivés.

Lorsque la chanson s'arrêta, un vent souffla et kidnappa Shnapok' qui se mit à crier.
"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH"

Avant de s'écrasa contre un mur de de glisser lentement par terre.

Il était couché sur le ventre. Soudainement, il se retourna, la langue pendante, les yeux comme deux flammes, toujours à terre mais sur le dos.

Soudain, en un éclair, il se leva, et fonça fourrer sa tête dans le nez de la jeune concurrante à la baronne.

Un grand froid s'abbatit sur Diantra. Le projecteur avait suivit Snapok' depuis le début.
Shnapok' s'extirpa du nez, un objet gluant sur la tête, qu'il n'avait pas remarqué.

"Excusez moi." fit-il l'air de rien. "Vous n'auriez pas du feu?" demanda-t-il stoïque.

Lorsque le bruit retentit et que la saleté apparut, Valeria se recula d'un pas supplémentaire dans les ombres pour éviter tout risque de détection, au cas où un regard se perdait dans sa direction après s'être braqué sur le truc. Visiblement, ça ne servit pas à grand chose, puisque celui-ci fut projeté vers son mur avant, en un mouvement rapide qu'elle n'anticipa pas, de lui foncer sur le visage.

La jeune femme occulta automatiquement ce qu'il se passa une seconde plus tard, un truc douteux en rapport avec son nez. Ce qui est sûr, c'est que sa main droite se releva en un éclair pour aller choper la chose qui lui avait foncé dessus, d'une poigne ferme et sans pitié qui hésitait clairement à l'écraser sans autre forme de procès. Maintenant, il lui demandait du feu. Il en eut pour son compte : un regard incendiaire et parfaitement hostile, qui aurait peut-être fait frémir un drow, qu'elle n'avait en tous cas pas à jalouser niveau sale tête. Bien sûr, elle chuchota, pour éviter que tout le monde ne la repère.

"Du feu ?..."

Ca la prenait quand même passablement au dépourvu.

"... J'ai croisé plusieurs braseros en venant. Donne moi une seule bonne raison de ne pas t'y balancer pour le seul crime de m'être foncé dessus."

Valeria était sérieuse. Il avait manqué de la faire repérer, et si elle se faisait repérer, c'était la taule assurée. Plutôt crever que d'y retourner. Elle le ferait cuire au barbecue, une pique à brochette dans le cul. Bien sûr, elle n'avait aucune idée de ce dont il s'agissait, d'où la question suivante, après une petite seconde de réflexion et un froncement de sourcils accompagné d'un petit haussement d'épaules dubitatif :

"Et puis... T'es quoi ?!"

Une hallucination, sans doute. Elle savait qu'elle deviendrait un jour complètement folle, mais pas aussi tôt...

Shnapok' se fit attraper par la baronne, du moins son clone. En une fraction de seconde, il se téléporta devant la dame.

Shnapok' mangea son chichon et rangea son bonnet dans son slip, découvrant son vrai chapeau. Avait-il un slip? Un calçon? Un string? Rien n'était sûr.

D'une voix aiguë Shnapok' se défenda d'être une chose et s'expliqua sur son identité.
"Shnapok' Tock', douxième régiment de l'armée des Farfadets. ET JE SUIS PAS UNE CHOSE! Truc serai plus approprié." fit-il toujours aussi stoïque.

Soudain, il sentit quelque chose l'irriter dans son pantalon. Il triffouilla dedans, à la vue de tout le monde, et en retira la chose colante avant de la remettre à sa place : dans le nez de la dame.

Il sortit soudain de sa poche une torche. Beaucoup se demandèrent comment celle-ci ne brûlait pas Shnapok'. La torche semblait être une allumette. Shnapok' avait donc osé demander du feu pour rien?

Approchant sa flamme du visage de la dame, il se mit à parler.

"Toi parler langue à moi? Toi pas manger moi. Toi comprendre? Toi montrer grotte de toi à moi?"

Shnapok' avait des yeux globuleux, ronds, gros.

Soudain, quelques secondes plus tard, celui-ci changea complétement d'attitude et se faufilla dans les mains de la dame, y installa un lit sortit de sa poche, et mangea l'allumette. Il se coucha, face à la dame.

"Dis, tu m'grattes l'oreille?" fit-il pas gêné.

Il se sentait bien. A part l'odeur que dégageait la dame, tout allait bien. Il reprit son sérieux, comme quoi, on peut tous être sérieux, et reprit la parole.

"Je suis de la mafia. Heuu... Je m'appelle Shnapok' je suis un farfadet et je voulais te dire que si tu veux, j'ai trouvé un endroit pour les clochards dans ton genre. Fais froid la nuit."

Il y avait du sérieux dans ses paroles, en effet, Shnapok' connaissait un endroit où dormir...

On ne dira pas que Valeria était dépassée par la vitesse du truc, même si c'était effectivement le cas. Il allait et venait, disant des conneries bien plus grosses que lui au passage, se téléportait de ses mains pour retourner vers son nez malgré sa tentative de l'intercepter, puis sortir une torche, la lui brandit devant le visage, puis revenir dans ses mains de façon aussi impromptue qu'imprudente. Les mains soutenant le lit, Valeria commençait sérieusement à bouillonner et ça se voyait. Ses lèvres firent une légère moue agressive. Ses sourcils se froncèrent encore plus. Quelqu'un de normal aurait eu peur. Quelqu'un qui l'aurait connue aurait su que c'était le moment de se barrer. En plus, ce petit con la traitait de clodo... Cela va sans dire, elle ne lui gratta pas l'oreille. C'était tellement évident qu'elle ne releva même pas la demande.

"J'ai un endroit où dormir, merci."

Elle croyait que les farfadets n'existaient que dans les histoires. Des contes pour enfant débiles qu'elle avait lu tardivement, par curiosité, ou des délires d'explorateurs désoeuvrés. Visiblement, non. Ils existaient, pour son plus grand malheur. L'espace d'un instant, Valeria se demanda ce qui la retenait de l'écraser sans sommation, lui, son lit, et son chapeau ridicule. Sans doute un reste de pitié envers les plus petits qu'elle. Ha ! Connerie. Elle ne ressentait aucune sorte de pitié. Tout au plus était-elle d'humeur plus patiente, cette nuit, que d'habitude.

"Tu as cinq secondes pour me dire ce que tu veux ou ce que tu offres. Passé ce délai, je trouverai un moyen de te tuer tel que même tes tours de passe passe à la con ne te serviront à rien."

C'était dit avec un certain sadisme, en avançant un peu le visage, mais avec une certaine prudence pour qu'il évite d'encore toucher à son nez, ou à d'autres endroits où il n'avait absolument rien à faire. Doucement, elle s'était mise à reculer avec lui vers le fond de la ruelle pour éliminer définitivement tout risque de détection. Il y avait du sérieux dans ses paroles. A vrai dire, il n'y avait que ça. Elle n'avait pas que ça à faire, bien qu'elle doutait que le lutin puisse vraiment s'avérer utile, même si sa petite taille serait bien pratique pour ses effractions.

Quoique. Non, il était bien trop con pour ça.

Shnapok', toujours couché à la manière d'un consul de la rome antique, se mit à crier sans bouger alors que la dame l'attirait avec elle dans les ténèbres obscures et noires du fond de la ruelle.

"AU VIOL! AH EH OH IH HOU! A VIOL! AH EH... Euh..." cria-t-il avant de s'arrêter soudainement.

Il s'arrêta de cria car il venait de se rappeller. La dame lui avait demandée ce qu'il voulait. Shnapok' défia du regard cette même dame avant de répondre d'une voix grave et virile qui ne concordait pas du tout à son corps.

"Je suis venu faire quoi... Ah oui si! Oui! Oui oui oui oui oui oui oui oui oui! Nan. Ahhh... Peut être que si en fin de conte. Je viens quand quelqu'un n'est pas heureux, quand quelqu'un, comme toi, se cache pour éviter un truc. D'ailleurs, ca me fait penser..." Shnapok' s'arrêta.

Il était pourtant bien partit, il semblait sérieux, et, toujours allongé sur son lit, mit la main à la poche.
De cette poche, il sortit une nouvelle torche allumée, qu'il mit devant la dame et lui dans le but que tout le monde les vois.

Deux gardes s'approchèrent en courant.
"On arrive petit! Vous! Lâchez le!" fit l'un d'entre eux.

Shnapok' se téléporta devant le garde qui s'arrêta. Shnapok' eut au même moment un trou de mémoire et, croyant que les gardes lui voulaient du mal, s'accrocha à la jambe droite de l'un d'eux.
Il essayait patétiquement de le faire tomber.
Le garde secoua sa jambe frénétiquementmais rien ne décrocha la chose, elle était là, elle y restait.

"Vous ne la violerez point! Viles babouins!" fit-il.

A chaque fois qu'une perte de mémoire le frappait c'était comme ça.
Shnapok' planta ses dents dans le mollet du garde, qui se mit à rire sans l vouloir. L'autre garde, lui, était en train d'essayer d'arracher Shnapok' mais celui-ci résistait si bien qu'il se retrouva pied nus.

En une fraction de seconde, il se retrouva derrière les deux gardes, debout, le nez en l'air, droit.
Il prit son violon et commença à jouer une mélodie véritablement belle, et douce.
Aussitôt, les gardes commençèrent à s'embrasser...
"Je t'aime John!"
"Moi aussi Bryan!"

Shnapok', tout content, en profita pour attraper la main de la dame, ou plutôt son petit doigt, et se télépora à l'autre bout de la rue, un endroit paisiblement calme et sans personne.

Ooooo-K. Il était donc venu exprès pour la faire repérer. Car si c'était pour la rendre heureuse, c'était loupé, mais magistalement. Valeria ne trouvait pas ça drôle, d'autant plus qu'il alluma une nouvelle torche pour attirer les gardes, après avoir hurlé. Quand les gardes arrivèrent, inutile de dire que ses mains se dérobèrent sous le lit de Shnapok' et sous le farfadet lui-même qui se téléporta, heureusement pour lui, avant d'arriver au sol. Les bras le long du corps, elle se tourna à moitié vers les représentants de l'ordre, laissant descendre ses deux dagues de ses fourreaux de poignets pour en prendre les manches, dissimulés de leur vue par ses mains. Bien sûr, elle gardait le visage baissé et tourné pour éviter d'être reconnue, en grande partie cachée par son capuchon.

Elle ne les aurait pas tués. C'était un réflexe. Un instinct. Si elle devait se battre pour favoriser sa fuite, elle n'hésiterait cependant pas. Heureusement, le guignole réagit à nouveau de façon totalement imprévisible en attaquant les gardes. Tentative clairement ridicule... Avant qu'il n'utilise sa saloperie de magie pour les ensorceler. D'abord étonnée, Valeria eut un très, très léger sourire, presque sincère. Ce coup-là était plutôt bien joué. Se rendant compte que le danger était au moins temporairement écarté, elle fit remonter les dagues dans leurs fourreaux juste avant de se retrouver téléportée à un autre endroit. Après quelques secondes d'étonnement et de réorientation, le temps également de vérifier si personne ne venait dans leur direction, elle s'accroupit devant le farfadet, et utilisa une main pour dégager une mèche de cheveux gênante avant de parler. Son regard était moins hostile, et bien qu'il ne soit toujours pas spécialement confiant et qu'elle se tienne toujours à distance respectable, elle semblait déjà ne plus avoir envie de le tuer. Pour l'instant.

"Pas mal, ce truc. Essaie sur moi et je t'écrase, mais c'est efficace. Tu sais le faire sur tout le monde ? Et le coup de la téléportation, ça t'envoie n'importe où ?"

C'était évidemment hautement intéressant. Elle doutait qu'il aime spécialement l'argent, mais il serait peut-être bien utile, au final. Maintenant, Valeria trouvait de l'intérêt dans les dix centimètres de Shnapok'. Un intérêt professionnel. Ses pouvoirs étaient d'une utilité évidente, dans son métier...

Shnapok' semblait avoir réussi à étonner la dame, à la faire sourire et à... Enfin bref, il était fier, et se redressa, droit, les jambes collée, le nez en l'air.

Une drôle d'odeur vînt semer le trouble en lui... Cela sentait horriblement mauvais et Shnapok' devînt rouge.
Essayant d'oublier ce pet dévastateur, étant donné la mort précipitée d'une mouche traînant dans les parages, Shnapok' s'approcha de la dame.

"Heu... Bah oui je vais n'importe où j'aurai pas pu venir vers toi sinon. Et heu qu'est-ce qui m'empèche de faire ce que j'ai fais aux gardes sur toi...?" dit-il avec un regard malicieux.

Soudain, un son semblable au bruit d'une maison s'écroulant, s'échappa du petit farfadet en un nouveau pet complétement horrible.

"Heu... Tiens, ça c'est les haricots... J'aurai peut être pas dû en manger autant..." expliqua-t-il.

Shnapok' secoua sa main devant son arrière train de façon à envoyer l'odeur ailleurs.

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Petit post, je suis malade et je vais passer mon BSR alors je stress XD

Valeria était habituée aux odeurs pestilentielles, mais ça n'en n'était pas moins relativement désagréable. Pour autant, presque captivée par l'intérêt que le lutin avait maintenant pris à ses yeux, elle n'y fit pas attention et ne se déplaça même pas pour être hors de portée de l'odeur. Non : c'était inespéré. Ses yeux brillèrent d'une flamme qui n'avait rien de joyeuse. Une flamme qui montrait, certes, que ça lui plaisait, mais sans être pour autant positive. Un peu comme la trafiquante de drogue qui aurait eu un nouvel arrivage massif à petit prix, de façon totalement imprévue. L'aubaine. Cette chose allait être une pompe à fric. Il ne restait plus qu'à trouver le meilleur moyen de l'en convaincre, ou de le manipuler afin de se servir de ses pouvoirs à son avantage.

"Rien ne t'en empêcherait, c'est vrai. Mais, tu vois, ça ne me rendrait pas plus heureuse. Je n'aime pas être manipulée. Or, tu veux faire rire les gens, c'est ça ?"

Avoir un max de thunes la ferait bien marrer, c'est clair. Elle fit un petit signe de la tête vers la maison qu'elle avait surveillé, un peu auparavant.

"Le type qui habite cette maison vit sur le dos des faibles. Il se fait souvent amener des prostituées bien trop jeunes des bas-quartiers. L'autre jour, il y est allé lui-même et a frappé une gamine, du genre à peine plus grande que toi, qui avait commis l'erreur de lui demander un peu d'argent. J'ai envie de lui jouer un sale tour. Les farces stupides, c'est dans ton rayon, non ?"

Valeria sourit légèrement, voulant clairement exploiter le côté humoristique du farfadet à son avantage. Ses yeux étaient sincères, et son discours, sans hésitation : elle ne semblait pas mentir. Peut-être même ne mentait-elle pas du tout. C'est pas pour autant qu'elle se réclamait le justicier des pauvres. Le but principal était évidemment son propre intérêt.

[Aucun problème. J'ai pas fait très long non plus...]

Shnapok' devînt soudain animé d'une joie sauvage, bestiale, et remplaça ses yeux par deux gros ballons prêts à exploser.

Il se redressa et se mit à ouvrir la bouche tout en bavant.
"SEXE!" dit-il pitoyablement.

Le petit farfadet commençait à courrir dans tout les sens, secouant sa tête débilement. Soudain, il s'arrêta, très brusquement.

Il secoua sa tête, et se cacha derrière un arbre pendant quelques instants avant d'en ressortir avec une tenue plutôt pitoresque.
Un costume de lapin blanc, aux yeux extrêmement gros et le tout avec une sensation nulissime.
(cf Lapin Crétins)

Il s'approcha de la dame. Lentement. Puis, la tête près de sa jambe, la défiant du regard, (sa jambe) Shnapok' parla.
"Je peux avoir ton nom? Et, sache que si je peux te faire plaisir et aider les autres, je le ferai. Si bien sûr j'ai droit à une petite récompense..." fit-il plus sérieusement.

IL recula, de deux pas, les mains croisées derière le dos.
"On y va quand?" demanda-t-il.

__________
T.T Plus d'inspi' j'suis désolé...

Pendant que la voleuse et le farfadet discutaient plus ou moins tranquillement de sujets plus ou moins sains, une étrange petite créature déhanbulait à toute vitesse à travers les rues. Entre ses petites mains se trouvait le fruit de son larcin : un fruit à la peau rouge presque aussi gros que lui. C'est avec ce précieux butin qu'il fillait à tire d'ailes pour échapper à son poursuivant qui n'était autre que le propriétaire légitime de ce trésor comestible. Et croyez moi que la course poursuite entre un petit être volant d'une quizaine de centimètres et un homme de la treintaine armé d'une épuisette n'avait rien de banal dans les rues. Heureusement pour lui, Adrix était bien plus rapide que ce lourdeau de paysan et c'est pas avec un vulgaire filet à papillons qu'on risquait de le capturer ! A la limite une tapette à mouche aurait été plus approprié mais ça aurait été plus vexant... Tout en coura...euh volant, Adrix croquait à pleine pomme dans le fruit sucré et juteu qui n'était point assez gros pour satisfaire son appétit d'ogre. La course était rapide et alors qu'il tournait à toute vitesse dans un croisement, il tomba nez à nez avec Valeria. "Nez à nez" n'est pas vraiment le bon terme vu qu'il lui rentra littéralement dedans avant de se faufiler dans sa capuche en murmurant à peine :

-Désolé, j'me cache juste deux minutes !

Sans même se présenter, expliquer ce qu'il était ou même éclaircir un minimum la situation, il se cacha dans un repli de tissu et attendit que l'étranger ne passe. Il en sortit ensuite et avec un gros soupir de soulagement, vola juste devant le visage de Valeria.

-Piouf ! Un peu plus et il m'attrapait l'ahuri ! Merci d'mavoir planqué ! Très confortable vos vêtements !

Bon d'accord il n'avait pas vraiment demandé son avis à qui que se soit mais selon les règles de politesse il devait dire merci quand même ! Il était amusant de voir qu'il ne s'embarassait pas de raconter un peu sa nature alors que c'était sans doute la première fois que les gens présents voyait quelqu'un de son espece. Un petit bonhomme d'une quinzaine de centimètres, tout nu et avec des ailes on n'en croise pas tous les jours et encore moins qui viennent se cacher dans vos vêtements ! C'est seulement maintenant qu'Adrix remarqua le petit Shanpok'. "Le fée" fit mine de ne pas l'avoir vut et mumura a l'oreille de Valeria, tout bas, comme un secret, mais d'un ton innocent de gamin qui n'appartenait qu'à lui :

-Euh.... Vous savez que vous avez un nain tout moche déguisé en lapin tout prêt des jambes ?

Il sembla se rappeler que maintenant qu'il ne s'était pas présenté ! Il recula un peu de l'oreille de la cambrioleuse pour se présenter, il fit une petite pirouette avant d'annoncer avec un geste théatrale :

-J'oubliais ! Mon nom est Adrix ! Adrix Puck ! Ravis de vous rencontrer !

Spoiler:

Sujet: Re: En repérage [Demi-portion (Shnapok', quoi...)] Mer 3 Sep 2008 - 9:49

Valeria s'était redressée, observant non sans une certaine consternation le manège du farfadet. Il y a de fortes chances pour, s'il n'avait pas eu ce don fort utile de téléportation, elle l'aurait écrasée ou se serait barrée. Mais voilà, elle avait un travail à accomplir et ses pouvoirs ne pouvaient ne pas être utilisés. Ca aurait été un crime de laisser un tel potentiel inexploité. Elle s'en serait voulue toute sa vie. Elle croisa les bras pour attendre qu'il en vienne au fait, et après qu'il eut parlé à sa jambe, répondit :

"Je m'appelle V..."

C'est ce moment, fatidique, qu'une sorte de grosse guêpe choisit pour foncer dans son capuchon avec une pomme à moitié mangée dans les mains. La chose parlait, de surcroît, ce qui n'étonna que moyennement Valeria qui après tout, n'en n'était plus à ça près. Quand son poursuivant passa, elle resta neutre et calme, faisant plus ou moins semblant de rien avec un certain talent hérité d'années de métier. Lorsque la mouche sortit pour se placer devant son visage, elle fronça légèrement les sourcils. C'était quoi, cette ville ? Il devait y avoir un nid de fées et autres saloperies dans le coin. Le crâmer serait peut-être une bonne idée, parce que là, ça devenait réellement l'invasion.

Au moins, il lui semblait de bon sens. Bien plus que l'autre ahuri. Il parlait presque normalement et remarqua même le ridicule de son confrère.

"Je sais ce que j'ai devant les pieds, merci. Et venant d'un gamin à poil de dix centimètres avec des ailes dans le dos, je trouve que la remarque manque pas de culot..."

Valeria fit un petit hochement latéral de la tête, comme pour singer la façon dont il se présentait, mais sans aucun humour. C'était purement sarcastique.

"Et on peut savoir ce que t'es, toi ? Non, ne me dis rien. Ta mère a été violée par un moustique géant."

Evidemment, elle savait que ce n'était pas le cas. Le but était juste de faire remarquer que rencontrer ce genre de bestiole en pleine ville était anormale. En fait, à bien y repenser, leur existence même était anormale. Ah, et elle ne se présenta pas. Elle avait tenté une fois, ça suffisait amplement. De toutes façons, son nom ne les avancerait à rien.

Sujet: i Lun 8 Sep 2008 - 5:50

Lorsque la p'tite chiure de mouche entra en scène, Shnapok' se tu.

Alors que celui-ci se présentait, Adrix Puck disait-il, Shnapok' s'éloigna quelque peu. Enfin... Deux pas en arrière pour un farfadet, ca fait quelques centimètres pour un homme. Mais lui? On aurait dit une mouche. Une mouche qui parle?
Ce qui était sûr, c'est qu'il ne pourrait jamais se reproduire. Le ver de terre que Shnapok' s'attendait à voir pendouiller n'était pas là.

Finalement, laissant quelques minutes à la dame-qui-pue et à la chiure de mouche pour se présenter l'un à l'autre, Shnapok' prit la parole.

"Hey! Mais nan, tu te trompes, on dirait une mouche en plus gros... Enfin, après chacun pense ce qu'il veut hein. Mais franchement, je suis soulagé qu'il ne puisse pas faire jou-jou avec son asticot, enfin il n'en a justement pas alors pourquoi je parle d'asticot? Bah oui, nan parce que c'est pas comme si il en avait un hein, là il en a pas alors j'vois pas pourquoi je dirais qu'il en a un alors que c'est pas le cas hein. Et puis d'abord pourquoi je parle d'asticot moi? Nan parce que là, c'est hors sujet. Nan c'est vrai, encore il aurait un asticot, il pourrait jouer avec et ce serait pas hros sujet. Alors que là, si, puisqu'il en a pas. Heu... On en était où là?"

Shnapok' s'arrêta.
Il prit un air sérieux, fronça les sourcils et s'avança. Juste la tête hein. Soudain, subitement, en un clignemenet d'oeil et un sifflement sonore dû à la vitesse de son geste, le farfadet arracha (hrp : tiens, j'ai réussi! Mon bus vient d'passer >.>) son violon de sa poche et commença à jouer.

Son regard tourné vers la dame, une douce musique se mit à couler du violon telle une cascade qui... Aucun rapport.

"Bon, poulette, on reprend notre discution?" Il haussa successivement les sourcils.

"Au fait, moi, c'est Tock'. Shnapok' Tock'. Bon, V, joli nom soit dit en passant, tu parlais de je ne sais plus quoi et d'ailleurs je ne sais plus de quoi on parlait... L'arriver de ce collègue m'a embrouillée. Je crois qu'il y avait le mot "sexe" dedans nan? Ah! D'ailleurs..." Là, il s'arrêta, éteignant sa voix aiguë.

Sans prévenir, il sauta sur Adrix tout en criant.
"COPAINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN"

Là, il tomba lamentablement à terre.

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