À l'aube d'une mission tordue [Valeria]

[En passant, désolée pour le délire, il est tard et je suis fatiguée. XD ]

Kay était à peu près certain de trois choses . Un, Edward Cullen était un vampire ; deux, une part de lui –dont il ignorait la puissance- désirait s’abreuver de son sang ; et trois, il était follement et irrévocablement amoureux de lui.

Hé, attendez, cela ressemble étrangement à un passage de livre et… et… et Kay n’est pas homosexuel! Folie, ô douce folie, sors de ce corps d’auteure!!!
Aheum , oui, donc reprenons, avec un esprit sain, cette fois-ci, ou du moins ce qui en reste.

Nous ne changerons pas de protagoniste, relatant toujours les incroyables aventures de Kay, le géant aux cheveux blancs le plus sympathique de Miradelphia. Toutefois, laissons Edward Cullen en dehors de tout cela, histoire de le laisser souffler et d’aller s’abreuver d’un peu du sang bien frais de sa tante Gertrude.

Donc oui, Kay-Lahn Arameïr. Le Silencieux se trouvait non loin du château de Diantra, l’observant à une distance bien calculée, d’où il pouvait détailler le palais bien comme il faut sans risquer de se faire accrocher par un soldat suspicieux. En fait, s’il examinait ce qu’il avait examiné tant de fois durant le passé, c’est parce qu’il attendait sa partenaire, une dénommée Valeria qui était partie faire il-ne-savait-quoi il-ne-savait-où.

Ah, nous avons oublié de préciser la raison pour laquelle Kay se trouvait devant ce château d’une beauté fort admirable. Ne tardons donc plus.
Un certain temps après l’arrivée des Silencieux sur l’île de Nelen, Daneva avait commencé à confier des missions à ses hommes et ses femmes. Si certains devaient aller embarquer de façon clandestine des marchandises volées à partir d’Ydril, le voleur, lui, avait été chargé de se rendre au château de Diantra et d’y voler des documents d’une importance qu’il n’avait pas pris la peine de mesurer. Mission hautement dangereuse, surtout lorsque l’on savait que le palais était protégé et que l’infiltrer s’avérait difficile, voire très difficile. Beaucoup avaient essayé… et beaucoup avaient échoué, aussi. Cela, Kay le savait parfaitement. Il n’allait pas se voiler la face et se dire qu’il était impossible qu’on le remarque s’il décidait de grimper les remparts. Okay, bon, tenter d’accéder au palais de cette manière relevait du suicide, et c’est exactement pour cette raison que le Silencieux ne comptait pas s’y risquer, mais il ne s’agit là que d’un exemple pour dire que le cambrioleur savait qu’il devrait faire preuve de la plus extrême discrétion. On ne parlait plus de vols à petite échelle, chez des particuliers ou des marchands. Non, ce cambriolage-là avait lieu au château, là où tous les gens importants se trouvaient. Bien des individus dans cet édifice pouvaient exiger que sa tête soit mise à prix. S’il se faisait coincer, la possibilité qu’on l’enferme et le torture pour X raison n’était pas à écarter. Alors valait mieux ne pas se retrouver entre le mur et une dizaine de soldats sanguinaires assoiffés de vengeance envers les voyous qui troublent la société.

Tandis qu’il attendait, Kay se demanda si sa partenaire serait sûre d’elle-même et efficace ou s’il aurait besoin de surveiller chacun de ses pas pour s’assurer que tout se déroulait bien. Après tout, il ne savait rien d’elle. Valeria, ce n’était qu’un nom ; un joli nom, certes, mais qui ne disait strictement rien. Enfin, ce prénom devait bien signifier quelque chose, mais bon sang, Kay n’était pas comme ces vieilles dames qui n’avaient que cela à faire, étudier le sens et l’origine des prénoms! Enfin, tout cela pour dire que le Silencieux espérait que sa coéquipière saurait être discrète. Bon, j’entends déjà tout le monde râler et dire qu’un géant aux cheveux blancs, c’est loin d’être discret. Toutefois, il faut savoir que les apparences sont trompeuses et que malgré son physique assez voyant, Kay restait une personne incroyablement effacée, voire presqu’invisible lorsque la situation s’y prêtait. D’ailleurs, si certains de ses collègues auraient dû être nommés « les Bruyants » plutôt que « les Silencieux », le voleur, de son côté, faisait tout à fait honneur à ce qualificatif.

Remontant son gant sur son bras gauche pour éviter de foutre une syncope au premier passant, Kay balaya les alentours des yeux, élaborant lentement mais sûrement un plan ou du moins une ébauche. Il mémorisait les emplacements de plusieurs endroits et objets qui pourraient s’avérer utiles, suivait des yeux –toujours à l’écart- les soldats et comptant le nombre de secondes qu’il leur fallait pour réagir à chaque fois qu’un léger incident se passait, etc. Bref, le voleur occupait son temps, passant de temps en temps une main dans ses cheveux de neige et replaçant son énorme épée dans son dos.
Alors qu’il croisait les bras et s’appuyait contre un arbre, Kay entendit un mouvement furtif à se droite, et il n’en fallut guère plus pour qu’il pivote dans cette même direction.

Sa partenaire était enfin arrivée.