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 Ashenie De Sephren [Noble & Barde]

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Ashenie De Sephren
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Ashenie De Sephren


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MessageSujet: Ashenie De Sephren [Noble & Barde]   Ashenie De Sephren [Noble & Barde] I_icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 19:45

Nom/Prénom : Ashenie De Sephren
Âge : 16 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Particularité : Elle possède un œil teinté d'une couleur céruléenne étincelante, l'autre d'un vert lime brillant. Officiellement fille du marquis Arathor De Sephren, et de la duchesse EsidenirDe Langehack, elle arbore les deux titre avec prestige. Elle est la cousine directe et légitime du Roi Trystan d'Erac. Seule enfant De Sephren officiellement encore en vie, elle a sur sa tête tout le poids de l'héritage familiale.
Alignement : Neutre Bonne- Bien qu'encadrée dans un contexte dévolu à la compagnie de la lumière, la demoiselle ne prend pas parti pour une organisation ouvertement. Elle poursuit son idéal de bien, poussé à l'extrême, dans une campagne solitaire et particulière. Ainsi, même sous son influence, elle ne se résous pas, par rang social incapable d'agir tant que par choix, à une présence effective et ressentie dans la compagnie.

Métier : Noble - Virtuose bardique
Classe d'arme : Magie

Équipement :
Spoiler:
Ashenie dispose d'une quantité impressionnante de tissus, bijoux, et autres raffinements conservés dans l'antre du palais. Ses robes son confectionnées dans les tissus les plus rares et le plus raffinés, œuvre même d'artisans inestimables, visant à refléter la suprématie de Langehack.Mettant en valeur tout l'apparat de la petite poupée, sa garde robe est véritablement soignée, et souligne tant la poitrine que la taille fine que la damoiselle arbore. Tout est minutieusement étudié au vu des courbes mêmes de la dame et du raffinement de Langehack afin de sublimer la cour. Quelques sacoches de tissu raffiné ornent sa robe, contenant des fioles, poudres, parfums et autres ingrédients préparés, servant à la toilette de la dame. Parmi elles, des extraits de camomilles, poudre blanche de corail, parfum élaborés aux senteurs printanières, ou encore cataplasmes médicinaux. Elle ne possède aucune arme apparente. Elle se déplace cependant en compagnie d'une harpe, et d'un énorme grimoire de partitions symphonique. La harpe, haute d'un demi-buste d'homme, est un long filament d'or, en une forme de demi-lune irrégulière, à laquelle s'attachent des cordes trempées dans les condiments magiques, et étouffées dans les sortilèges abstraits d'un enchantement prompt. Brillantes et scintillantes, elles sont tendues à l'extrême, façonnées dans la soie de l'argent. Les filets d'argents délicats émettent de petites vibrations au toucher et s'accentuent de notes douces et différentes au moindre changement de position. Des éclats précieux incrustent l'or de la harpe, et viennent à l'ensevelir d'un scintillement permanant, dés lors qu'un rayon lumineux croise l'instrument. Œuvre de sculpture accomplie, son pilier droit met en emphase artistique une suite de figurines intégrées, représentant les fées, belles et inconstantes, de la mélodie d'amour comme de deuil. Chacune représente en elle une figure de beauté emblématique et célèbres dans quelques légendes oubliées. Personnifiant princesse, sorcière, esclave ou favorites, elles semblent être le chant envoûtant de la harpe, l'essence même de l'enchantement mystérieux et attractif... Une longue vague dessine le haut de la harpe, et succède au pilier fantastique. Elle retient chaque corde dans sa houle, et peut permettre de les tendre et détendre à volonté. Enfin une longe défense d'or ferme la harpe dans une courbe parfaite. L'instrument, dés qu'il se met à chanter, laisse émaner la force magique puisée dans son enchantement, la demoiselle étant presque incapable de lancer un sortilège par elle même.


Description physique : Gardant un air calme et serein, la jeune demoiselle porte les traits caractéristiques humains sans que l'on puisse cependant en déduire davantage sur ses origines. Sa taille semble plutôt petite, même pour une femme. Sa peau opale reste lisse, douce au toucher et luit légèrement à la lumière. D’une clarté illuminée, elle semble à de la porcelaine par sa fragilité et sa texture. Les doigts y adhèrent avec une délectation envoûtante, et se perde dans la douceur surnaturelle. Froide pourtant, elle ne dispose jamais d’aucune impureté, bien entendu par les divers soins que la noblesse peut s’offrir. Une fine odeur envoûte l’aura de la belle. Un mélange d'alcool, et de saveurs a coulé dans l'alambic. Les esters ont donné cette odeur fruité à la substance, que les aldéhydes viennent à diffuser. Elle avait été glissée dans un flacon commandé, semblable à un long pétale de verre enroulé. Il arbore fièrement son liquide, que l'alcool conserve, sur le petit bureau en bois de rose, près de Béraude. Elle enivre l'air d'un parfum lancinant. L'ensemble dégage un délicieux met empyreumatique, raffiné et délicat, que vos narines s'empressent de déguster avec lenteur et délectation. Le sassafras et l'ambrette forment la tête du parfum. Ils se dissipaient rapidement, mais laissait en mémoire une douce odeur incrustante. Une pointe d'essence d'amanite tue-mouche, le camphre et le santal forment la base de l'essence. Enfin le cœur du parfum se limite aux pétales de fleur de Rose; longuement distillés, et à la délicate Tubéreuse, dont l'extraction de l'essence nécessite une longue préparation alcoolisée. Cruelle qu’était Néera de l’avoir faite si douce au regard, car bientôt, son air de poupée fragile sublimerait le reste dans les yeux de la gente du haut monde.


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MessageSujet: Re: Ashenie De Sephren [Noble & Barde]   Ashenie De Sephren [Noble & Barde] I_icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 19:55

Visage : Rond et délicat, son visage paraît à une perle océane fine et lumineuse, exquise dans l’art circulaire de la perfection. Sa forme semble à celle des poupées de porcelaine, et affiche une symétrie exacte, au détail près de la dissonance de ses yeux. Son front lisse et légèrement courbé luit palment à la lueur des astres, et surplombe ses sourcils clairs. Hautement posés par le naturel, ils conservent un perpétuel soulèvement, accentuant ainsi la naïveté généreuse du visage, et surlignant de leurs poils fins et blonds la douceur du regard qui laisse apparaître une pitié et une compassion marquées en toutes circonstances. Ses pommettes hautes et rosies terminent la courbe ronde de ses joues potelées et douces, et accentuent l’intensité de son regard de braise, brillant et étincelant sans cesse d’émotions diverses. Emprunt d’une infinie douceur, il ne laisse aucune fenêtre sur ses pensées intimes, et un lent mystère envoûtant s’éprend ainsi de son spectateur. Ses yeux attirent particulièrement l’attention, de par leurs coloris divergents. Teinté d’un vert lime étincelant, son œil gauche est la marque même d’une sagesse et d’une intelligence travaillée, gardant une fraicheur printanière douce. Son œil droit baigne dans le bleu céruléen des plus brillants, semblant à une mer de rosées, dont les perpétuels flux trahissent l’ingénuité et les vagues d’émois. L’osmose des coloris est une touche de maître artiste, dépeignant sur le visage d’Ashenie une subtilité courtoise et tendre. Le regard enfantin s’éprend de rêves fugaces, dont les fées, lutins et chimères démoniaques hantent les recoins avec fièvre. Ses yeux restent pourtant deux perles précieuses, lumineuses et envoûtante, se posant sur chaque être avec une considération compatissante presque palpable. La compassion qui y émane semble en être le maître mot, et illumine son regard d’un brasier incessant. D’une sincérité pourtant notable, le regard se veut doux et caressant, subtile mélange de la féminité à l’art courtois dans une candeur juvénile. Encore petite fille, ses yeux ronds se fascinent de lueurs et de traits, avec une curiosité simple et dénuée de toute perversité. Une pureté étrange, presque magique, émane de son regard tendre. Il s’accorde continuellement à ses paroles, révélant ainsi un aspect chaleureux et avenant de sa personnalité. La courbe fine de son nez continue avec ampleur les traits de la poupée de cristal. Petit et rond, légèrement relevé, pointant les étoiles et pourvu de narines fines, il trône au milieu de son visage et confère un air mignon à la dame, presque enfantin, surplombant sa bouche. Ses lèvres fines, taillées et polies dans le plus rare des rubis effacé, dépeignent le sourire invisible de l'être généreux et bon. D’une texture lisse et brillante, elles exhalent une douceur agréable au regard, et de parfums aux saveurs du rêve. Légèrement en emphase, elles soulignent avec éclat la fragile naïveté de la poupée parfaite. Sa dentition blanche entretient son éclat grâce à la poudre de corail. Sa voix cristalline ne s’élève légèrement plus haut que le la du diapason féminin, laissant trembler ses cordes vocales sous l’ingénuité. Haute, elle est bercée de lentes mélodies calmes et posées, semblable à un lent chant de rossignol. Finement entrelacée à l’émoi, elle se teinte d’effluves touchantes et pénétrantes, sous les lents témoignages du chant entretenant la clarté de la tonalité pure. Son crâne est pourvu d’une longue chevelure blonde lumineuse, ample et travaillée. D’une douceur soyeuse, la texture des cheveux est semblable à une lente attraction, cascade du soleil, dont les rayons se mouvent au fil des pas, et au grès du vent, et éclaboussent les yeux de quelques éclats à la lueur de l'aube. Lisse, la cascade blonde tombe jusqu’aux cuisses de la poupée de cristal, et adhère avec soin à ses formes. Nombre d’hommes rêvent encore de pouvoir glisser leurs doigts le long de la chevelure cendrée, descendant au fil du corps d’Ashenie. Coiffée, en toute normalité, de manière savante, elle tend à illustrer par sa qualité et son raffinement la haute noblesse à laquelle la damoiselle appartient. La pucelle rend en effet réel tous les mythes de vertu, pureté et loyauté qu’on prône envers la famille de Sephren. Son visage arrondit, accentué par ses joues légèrement courbées, témoigne d’ailleurs de l'avenance qu'elle dégage, comme il se doit.

Corps :
Malgré ses vêtements bouffants et ses quelques parures ornées d'or et d'argent, les courbes fines de son corps se laissent imaginer, révélant ainsi une apparence plutôt flatteuse. Sa tête, surplombant son cou affiné, lisse et doux, et ses épaules étirées vers l'arrière, affiche les caractères attrayants de la beauté ronde et douce des contrées froides, teintant la peau d'un clair apparant, et les cheveux de l'âtre d'un feu éteint. Son dos légèrement creusé fait apparaitre une stature travaillée et une attitude propre à l'affilance noble. Laissant ressortir la naissance de sa poitrine relevée, dont la douceur de la peau émane jusqu'à votre regard, ses vêtements raffinés sont taillés dans les tissus dont le toucher de vos yeux semble déceler la qualité avenante et douce à vos doigts. Amorçant la longue cascade lisse de ses bras, ses épaules rondes et petites ne sont que rarement découvertes aux occasions durant lesquelles le tissu glisse sur le corps de la demoiselle, laissant au dépourvu la peau nue. Ses bras potelés affichent une musculature réduite, et délaissée, témoignant de sa force fébrile, et de la fragilité de la dame. Ses coudes sont peu saillants, et celui de gauche affiche une marque rose et définie, semblable à un tatouage effacé par le temps, une fleur fanée de peau, et pourtant esthétique dans la symétrie baroque et irrégulière. La symphonie récurrente, contenue sur ses avant-bras lisses et dépourvus d'une quelconque pilosité, semble provenir des bracelets, mouvants et statiques, coulés dans les matériaux les plus divers, certains même constitués uniquement de pierres précieuses. Ils précèdent deux mains fines et petites, dont la douceur émane au simple regard, et dont les doigts de fées semblent savoir jouer sur toutes les cordes, avec une expertise dissimulée par la tendresse et la lenteur délibérée au contacte. Seule une bague de jaspe vert, ornée d''un dragon d'or semblant défendre la perle, vient à alourdir la légèreté de sa main droite, précédant de fins ongles longs. Sous sa poitrine bombée et rythmée par les mouvements lents de sa respiration posée, sa taille fine creuse son corps, laissant apparaitre un ventre lisse et ferme, dénué d'une quelconque musculature apparente. Ses hanches peu saillantes, couverte d'une petite rondeur, annoncent une fermeté haute, descendant dans la continuité de la rondeur. Bien que dissimulé par le bas de sa robe en majeur partie du temps, le clair de ses cuisses domine ses jambes d’une longueur commune, et semble ici aussi en manque de pilosité si votre regard tends à les parcourir. Son corps gracieux, prônant l'avenance, ne s'adonne pas aux démonstrations les plus ridicules et reste d'une simplicité marquée. Lorsqu'elle vous parle, vous ressentez le ton calme et doux que prend sa voix. Ses regards s'accordent à ses paroles, vous révélant ainsi un aspect chaleureux et avenant de sa personnalité. Mais condamné à aimer si elle s'éprend de vous, vous graverez liberté sur votre tombe...


Description mentale
:
Sensible à toutes perturbations, toutes discordances, et toute ambiance conflictuelle, Ashenie recherche avant tout un équilibre et une harmonie dans une stabilité pacifiée. Animée d'idéaux nobles, et d'illusions naïves, elle suit, même dans le désespoir et la misère de la réalité, ses convictions à tout prix. Insupportant la douleur, la misère, la violence et la haine, elle s'efforce d'écouter toutes complaintes et offre toutes ses dispositions, travaillant au bonheur le plus plein de ses fréquentations. A son propre détriment, elle prône et poursuite tant qu'elle peut l'épanouissement d'autrui. Ouverte à tous dialogues, et sans préjugés sur le physique qui s'offre à elle, elle se veut défendre toutes personne sans distinctions contre l'injustice avancée par une supériorité futile à son sens. Aspirée dans une perpétuelle pensée de bien, qu'elle croit trouver en chaque être, elle poursuit l'idéal d'apaiser tous conflits par le biais du dialogue posé et réfléchit. Son enfance difficile et douloureuse la contraint à l'émotivité la plus sensible et instable, subissant ainsi une fragilité tant physique qu'émotionnelle intense. Elle affiche un optimisme démesuré, croyant sincèrement à un avenir meilleur, et en la bonne volonté des résidents du monde. Son passé douloureux, marqué par la mort et douleur, la pousse vers l'autre, dans un élan de compassion. Contrainte à la bienséance par éducation, elle ne se permet pas de manquer de respect, et reste dans un modèle de politesse en toutes circonstances. Elle applique une ouverture d'esprit dans le cadre la paix, ne faisant aucune préférence entre tel ou tel clan. D'une disponibilité et une loyauté extrême, Ashenie de Sephren sème le bien autour d'elle tant qu'elle peut, même si pour cela elle se doit de se dresser contre l'ordre mis en place, ou au contraire de le cautionner. Une douceur émane ainsi d'elle, en toute circonstance, influant ainsi sur ses actes dans le but de répandre son idéal. La compassion semble être le maître mot de son regard suppliant, déstabilisant et émotif. Elle réagit avant tout à l'appel désespéré du cœur, que sa raison pourtant active ne peut ouïr sans agir. Agissant par altruisme et considération humaine, la demoiselle de Sephren est étrangère à toute corruption. Pure, infiniment portée vers la bonté, elle incarne un idéal religieux, qui s'efforce de tendre la main vers l'autre...
Ses yeux ont cependant été maintes fois perdus dans les méandres fantasmagoriques du merveilleux, songes éperdus et ballades chantantes, où les fées de mêlent aux lutins imaginaires. Une imagination débordante envoûte les sens de la damoiselle, raccrochée à la toile du néant, dont les coloris évoquent les sorcières d’antan, éprises des sortilèges de la perdition. Maladie exhaustive, la complexité des songes variait selon les légendes épiques et romantiques qui s’y attachaient, bercées dans le subconscient de la damoiselle dés sa tendre enfance afin d’échapper à un asservissement total de l’esprit à la rigoureuse Sœur Bonté. Le fantastique imaginaire, et ses créatures mythiques, dépeignent le refuge idéal à la violence du monde, forgé par la matière de l’esprit, et les songes salvateurs. Eperdus du néant, les chimères et serviteurs diaboliques, emprunt dans le psyché malgré elle, épanchait sur son esprit toute la gravité coupable et la peur infantile, résultant des craintes bien vite attisées par la Sœur Bonté. En proie à une peur panique, sa fragilité s’accentue. La sœur Bonté n’en est cependant pas restée à ces quelques petites touches…
En effet, les dogmes de la pureté et de la vertu se sont épandus en Ashenie comme un venin. Poupée régulée, elle a été prédisposée à la droiture morale la plus stricte et la plus conforme aux préceptes dit religieux de la bonté. Presque entièrement soumise, cette éducation tend à effacer l’individualité propre de l’individu, pour qu’il n’en reste qu’une enveloppe de fille parfaite. Sans jamais parler, ni hausser la voix, elle se devait d’être belle, gracieuse, pure, ingénue et éclatante. Un drapeau à arborer, un honneur aux armoiries, elle ne devait être un véritable tableau en l’honneur de Langehack. Dévolue aux cérémonies religieuses, à une place inférieur dans la société, et à obéir, Ashenie semble être véritablement persécutée et prédisposée par ces règles lourdes. Son esprit recèle en revanche de bien des failles inconnues à la sœur Bonté.
Sensible à toute forme artistique, la damoiselle est fascinée par les illustrations picturales et s’y perd avec délectation, mêlant ses légendes rêveuses au caractère perditif de la peinture. L’âme musicale, sa voix claire conserve même le timbre de cristal de la harpe, et elle s’y montre particulièrement sensible. Œuvre divine, la musique semble être un apaisement à son cœur. Les grâces du corps, la littérature et la philosophie restent des attraits marquées, tant la culture semble avoir un poids important pour la jeune damoiselle. L’art, sous quelque forme qu’il fut, constitue donc un attrait magistral aux yeux de la petite damoiselle, affectionnant la perdition créative, et le renouveau des idées.
Pourtant, son exposition au monde tend à la rendre si fragile, qu’elle ne fait que subir une vie préconstruite. Inaccessible à bien des égards, son cœur est une véritable forteresse, pourtant pure et d’une lueur irradiant les ténèbres dans la dévotion. Incarnation même de la vierge dévolue, elle est l’objet de nombre de protections et considérations visant à combler cette précarité douce. Elle se doit cependant d’obéir quoi qu’il arrive aux dogmes et aux envies de la Bonté, préceptrice officielle.
La récente mort de son père tend à ouvrir une faille immense au creux de son âme déversant les flots azures d’une aube funeste. Eperdue du désespoir, un pan de sa vie entière s’est écroulé. Seule, face au destin, elle tente malgré tout de se retrancher au plus profond d’elle-même, profondément émue et déstabilisée par la mort de son père, qu’elle ne cesse de pleurer : douleur aigüe qu’aucun bouclier ne parvient encore à atteindre…


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MessageSujet: Re: Ashenie De Sephren [Noble & Barde]   Ashenie De Sephren [Noble & Barde] I_icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 20:23

Histoire : Une douce lune s'immisçait dans un berceau doré, un édifice de pierres grisées, doté de quelques parures ornementales et bouffantes dans leur superficie amère. À son entrée, un fiacre noir s'était arrêté. La voiture avait un aspect anguleux et terne, sombre en somme, seulement orné de deux lampions rectangulaires éclairés d'une flamme huileuse. Un cocher dirigeait la calèche de fortune, et trônait en maître, un fouet dans une main, les rênes dans l'autre. Un fier chapeau haut de forme ornait sa tête, tendis que ses épaules étaient recouvertes d'un manteau de soie noire, dont l'intérieur rouge émanait peu à la lumière de la lune. Des yeux bleus vifs fixaient droit devant, par delà les chevaux noirs de jais, tirant la calèche. Leur crinière longue et lisse tombait sur leurs formes brutes. Les chevaux massifs se tenaient, arrêtés, et soufflaient leur longue haleine machinale dans leurs narines dilatées. Les bêtes hennissaient lentement, et mouvaient leurs sabots sur place, à même le sol, créant une symphonie grave et dure sur les pavés de pierres froides. Sous les lueurs lunaires, le pas d'un homme. Son soulier de cuir émettait au sol un bruit sourd, lorsque son petit talon venait à le heurter avec grâce. Car en effet, même la classe domestique en eut la nécessité. Rattaché au carrosse arrêté, le domestique affichait une longue veste noire, et fendue, laissant apparaître un chemisier blanchâtre et étoffé de dentelle saillante. Enfin, une touffe raffinée de cheveux perruquiers était posée sur son crâne, tendis qu'elle finissait en de longs rouleaux sur les extrémités, et attachée à l'arrière de son crâne en une queue de cheval sobre et lisse. Une main, surplombée de dentelle sortant de la veste noire aux reliures dorées, s'agrippait avec fermeté à l'anneau d'or du fiacre, et en ouvrait la porte avec délicatesse. Doucement, avec lenteur, un pied gracieux et raffiné se posait sur l'escabeau de fer, et descendait promptement les marches. Un homme, dont la jeunesse ingénue venait de s'écouler, se tenait, droit et fière, arborant une noble tenue brodée d'or, raffinée dans ses plus hautes coutures. Un long manteau noir descendait le long de son corps. Un chapeau était dressé sur sa tête. S'en suivait d'un second homme, à peine plus jeune. Vêtu d'un même accoutrement, il arborait cependant une unique différence, résidant dans une broderie d'argent remplaçant l'or. Non pas qu'ils furent délibérément assortis, cependant, l'affinité familiale rendait les parures parallèlement symétrique. Enfin, on les conduisait par delà la façade, au travers d'un long corridor précédant un escalier luxueux. Ils étaient entrainés au travers des aléas de l'édifice. Enfin, ils atteignaient une grande salle, drapée ça et là, où l'organdi se mêlait aux voiles de soie, ou le jasmin enivrait sa senteur à l'odeur des roses, où cependant une faible lueur peignait, découlant des bougies disposées dans toute la pièce. Ici, se dressaient des sièges dorés, presque royaux, dont on pouvait admirer les jointures dignes des artisans les plus grands. Là, trônaient les armures de plates des héros de l'ancien temps, aujourd'hui décorations futiles des légendes éphémères dont on voulait absolument conserver l'existence à travers les époques. De fins rideaux blanchâtres et transparents filtraient la lumière tamisée de la lune. Des expositions, çà et là, décoraient avec un goût baroque prononcé les divers murs de la pièce, dans un désordre ordonné. La complexité des choses laissait à la pièce une douceur futile, fuyante, mais néanmoins ornée d'un stylisme accomplit. En retrait, trônaient deux dames, dont la chevelure complexe renfermait diverses décorations, assorties dans de grandes robes amples, qui finissaient en clochers prononcés. D'un âge mitigées, elles contemplaient en dissimulant mal leurs murmures les deux frais arrivants. Leurs yeux suivaient les mouvements de la gente masculine, s'attardaient sur leurs formes saillantes, et leurs cheveux tombants. Les deux hommes s'arrêtaient devant un trône riche, fraichement placé au centre de la pièce. À leur gauche, un tableau fin, tendis qu'à leur droite se tournait une petite assemblée. On les annonçait d'une voix forte.
« - Les frères Thornn, madame!
Une vieille voix s'élevait alors, éraillée par le temps, et cependant grave et posée.
- Bonjour Messieurs. Je vous suis très reconnaissante d'être venus, déclarait la dame tendis qu'on apportait un service à thé, alors qu'elle déposait une tasse. Je présume que vous vous demandez ce qui pousse une femme de mon âge à solliciter une audience aux auteurs de contes et d'histoires pour enfant. Reprenait elle en souriant, hochant la tête de haut en bas, et regardant successivement les deux frère.
- Votre lettre était fort intrigante madame. Répondait l'homme le plus âgé, désormais face à la dame, assis confortablement dans une des chaises dorées.
- Je trouve votre série de contes populaires tout à fait remarquable, rétorquait la dame âgée en mouvant légèrement la tête.
- Merci, répondait alors le plus jeune des deux hommes, en souriant. L'autre tournait de nouveau la tête, souriant aussi, vers la vieille femme, qui reprenait aussitôt.
-Mais je dois vous avouer... à quel point j'ai été troublée en lisant votre version de l'histoire de la pucelle de Langehack.
L'ainé baissait le regard, tendis que le cadet répondait posément.
- Eh bien... Il y a ceux qui pensent que la version de Rodh avec l'intervention de la fée, la marâtre et l'histoire du tortionnaire sont plus près de la vérité.
- Certains prétendent même que le bijou sur son front était fait de pierre, d'autres affirment que c'était du verre. Ajoutait l'homme le plus âgé, tendis que l'interlocutrice faisait un signe à l'un des domestiques. Quoi qu'il en soit personne ne pourra jamais le savoir.
Le domestique s'en alla, passant près du tableau, et apportait avec soin un coffret clos.
- Votre grandeur me permettrait elle... de lui dire quelques mots sur ce tableau? Demandait le jeune des deux, d'une voix douce. Cette jeune femme est tout à fait... extraordinaire! Disait il en fixant la peinture des yeux. La vielle femme le fixait promptement et commençait une explication.
- Elle s'appelait Ashenie...,De Sephren. Et ceci... continuait elle en posant ses mains dans le coffret ouvert et en y retirant un bijou étincelant, était le bijou qui ornait son front. Le cœur noir gisait entre les doigts de la vielle femme, tendis que les deux hommes se redressaient étonnés. La vieille femme sourit, et hochait la tête comme pour en affirmer l'existence. Elle fixait le bijou et reprenait. Peut être me permettrez vous de rétablir l'histoire dans sa vérité.
- Mais.. Alors, ce n'est pas.. qu'une légende?! Demandait le plus vieux des deux hommes, intéressé, tournant la tête vers son frère.
- Non, répondait simplement la vieille femme, pas tout à fait. Voyons, disait elle en levant les yeux au ciel, comme pour simuler la recherche. Quelle est la phrase que vous utilisez? Ah! J'y suis... «Il était une fois...», commençait elle tendis que le plus jeune tournait les yeux vers le tableau. Une petite fille... que son père aimait... de tout son cœur...»
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Dernière édition par Ashenie De Sephren le Jeu 21 Mai 2009 - 11:16, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Ashenie De Sephren [Noble & Barde]   Ashenie De Sephren [Noble & Barde] I_icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 20:27

Le conte dépeignait une aube douce qui élevait ses rayons angéliques parmi la nuit d'étoiles étincelantes, aux aurores boréales: l'annonce du fœtus d'une vie à travers les miroirs, les effluves immortellement belles d'une étoile éternelle. L'on prônait que les dieux, de leurs rempares nuageux, contemplaient passivement la naissance douce d'une enfant promise, fruit du métissage de la beauté, des trais doux des étoiles, et de la fragilité nuptiale de la nuit, de cet éphémère terrestre et cependant éclatant. La dame blanche avait rayonné dans l'obscurité nocturne, tendis que ses rayons lunaires avaient attisé l'avènement de l'enfant. Le ciel dégagé ornait la couverture céleste, et les étoiles dans la nuit laissaient une douce mesure lumineuse, émanant jusqu'à la terre même. La chambre ducale était le fruit des senteurs de lavande, mêlé au parfum entêtant du jasmin qui brûlait dans les mains de l'atmosphère, et couvrait l'odeur du sang et de la sueur. Une présence féminine trônait sur l'intimité des lieux, tendis que la masculinité attendait passivement les effluves de la vie. L'aura douce affectait la chambre, dont la fièvre augmentait. Ici, on s'affairait à changer les cuviers tachés de sang, tendis que là, on assistait la duchesse dans son accomplissement féminin. Et bientôt, la douceur de la soie accueillerait sous la nuit enivrante le doux son d'un nouveau né, et bientôt, les cris et les souffrances cesseraient et laisseraient place aux maux d'une nouvelle vie, et bientôt l'aspect féminin s'étofferait de ces cadences valseuses qui lanceraient dans leur danse le doux poison de l'amour familiale. En effet, les heures passant, le sang pressant, les cris retentissant, on décelait enfin le fœtus doux de l'amour, l'avènement du parfum fusionnel. La soie douce enveloppait alors l'enfant aux yeux clos, criant doucement à la fureur agressive de la vie, et qui cependant attirait le soulagement des femmes. L'enfant était trempée dans cette eau bénite et salvatrice, et lavée de tout sang, expiant le mal féminin qui résidait en elle. Car en effet, l'oracle ducal, épiant la voie lactée, déclarait le plus prompt malheur au sein de la naissance douce. La belle était née sous un miroir céleste funeste, une étoile mortuaire. Les acheminements planétaires confrontaient les agents masculins, et leur virilité, à la douceur féminine vierge, et semaient le trouble dans les aléas passionnels de compassion, dont la blanche lune pleine en symbolisait l'extraction. La brillante, comme on appelait l'étoile planétaire la plus proche, était à son comble, et étincelait de tout son symbole relatif à Arcam. Un visage de terreur se dépeignait alors sous la voute tragique, et marquait le déshonneur et le rejet de la famille, parmi les étoiles antithétiques de personnalité sainte. Car en effet, les liens inter-planétaires semblaient émaner les signes les plus doux, procréant un archétype d'une ingénuité absolue et partagée, et cependant inaccessible par les murs de glaces qui se forgeaient atour d'elle par les atours lumineux de scintillement aquatiques. Enfin, s'ajoutait au tableau de vanité d'esthétique baroque la douceur des aléas de la rose, piquante et attirante. Les cieux avaient dés lors forgé le destin de la demoiselle, mais qui l'eut su? L'oracle parvint à prédire un discrédit, sans faille, sur le domaine ducal, et pour cause, le bambin doux et passif. Bien sûr, l'esthétique du monde prônait l'inverse, tant le rendement économique du duché prenait son importance. Néanmoins, l'estimation approximative de la conception de la douce enfant concordait dans un regard flou aux parutions du couple ducal à Diantra, dans une époque de grande exhibition des richesse et parures...
L'enfant avait été placée dans un berceau de soie, tendis que le calme plat était revenu. Enfin affluait le cortège masculin, limité et contenu par la mouvance des sages femmes. Le nouveau né endormi plongeait dans les abysses infernales du rêve, tendis que l'on annonçait le repos de la mère et son besoin de solitude, comblé uniquement par son riche mari. À l'aube de l'aurore des anges, la prière miséricordieuse se laissait entendre, traçant le chemin sinueux de l'enfant. La nuit bientôt dissipée enivrait le berceau calme, tendis que l'abandon de l'enfant pointait. Et l'amour maternel semblait inexistant, tant la porteuse restait avidement touchée de l'extase de la conception, et non de la douleur de l'accouchement trop inutile, et cependant inévitable. Le détachement du père quant à l'arrivée de la fille était cependant différent, et résultait du fruit de sa personnalité froide, et nécessaire aux transactions boursière. Il se levait promptement, gardant en tête les paroles de l'oracle, présage du déshonneur. L'enfant s'éveillait alors, lentement, semblable à l'éclosion d'une rose, et lançait un regard si doux à son substitut paternel, calme et posé. Une main se tendait vers la fraicheur patriarcale, petite et frêle, dont les mouvements saccadés témoignaient la fragilité de la vie. Un petit être au grain de peau si distingué laissait place à une telle vigueur émotive, et ouvrait la bouche, sans qu'aucun son ne sorte. Ses fins yeux teinté de lime, et de céruléen se plongeaient dans la mer de glace infinie du père qui lentement la soulevait du berceau. L'homme s'éprenait alors de l'être de porcelaine, si doux, si frêle. Ses grands yeux expressifs séduisaient le père, et pour une première. Ses émotions de satisfaction à la vue de l'enfant le remplissaient d'honneur. Quel être de douce conception, si bien formé, et gardant la couleur de lime qui lui restait propre! Les anges ouvraient les aurores boréal, et traversaient la nuit, amenant le clair du soleil, au loin, à l'est. La jeune duchesse, au cœur neuf, serait baptisée Ashenie, dont la langue ancienne prônait l'étymologie de l'amour miséricordieux. Sur l'horizon, la teinte rosée enivrait le noir de la nuit, palissant devant les effluves lumineuses. Au loin, de lourdes formes grises encombraient le ciel pure, et venait obscurcir les étranges astres disparaissant et déjà lointain. Les nuages brumeux d'idéaux noirs menaçaient à l'horizon, présage de malheur lorsqu'aucune arme ne répondait à la peur. Lourds, et emplis du courroux divin, exalté de paroles douces de l'apogée de la fortune, dont la déchéance semblait être les gouttes contenues, les nuages formaient un bloc grisâtre de ternissure. Le balcon ducal laissait présager lentement la funeste approche océanique, et renfermait la naissance de l'enfant, dont le berceau attendait patiemment la bénédiction divine. Sur la bordure trônait un vase de diamant, dont la pureté renfermait les larmes de cristal, hélas délaissé par le temps assassin, trop décidé à parcourir son cheminement éphémère et abstrait. Une fleure, décédée par les contextes de désespoirs, gisait dans le sang lacrymal cristallisé. Les pétales étaient ternis, et ramollis, sans aucun éclat, tendis que le cœur dépérissait doucement. Il ne restait que les épines sanguines pointues, et les feuilles coupantes aux dents de scie, qui protégeaient l'accès à la beauté entravée. Elle dépeignait l'amour du déshonneur, l'espoir du malheur dans ses pétales doux. Enfin, l'enfant ouvrait les yeux, dans son petit berceau, et découvrait le monde, et ses couleurs joviales. Elle levait doucement les bras vers l'étoile éteinte des cieux envolés sur son berceau de douceur proclamée, baignant dans la soie douce: l'étreinte du lierre à la pierre, amoureuse et câline. L'éclat de l'enfant rayonnait devant le soleil, se levant sur son doux visage bicolore, oh combien séduisant. Près d'elle, s'affairait les sages femmes, qui en prenaient soin comme d'une petite poupée de porcelaine. Malgré sa précarité, elle rayonnait tendrement, et le soleil s'amassait au fond de ses yeux pures, éclatants et brillants d'émotions, de curiosité enfantine et douce. Un tel être de soie n'était que plus mignon de sa douce jeunesse, et dépeignait de ses mouvements brutes, agressés par la vie, le doux voile souriant sur les visages. La duchesse, cependant, laissait une émotion froide et vide envers le rejeton trop amère, et le délaissait de tout amour maternel. La froideur dont elle fit preuve lançait alors une rupture définitive envers la fille, qu'elle vécut ou qu'elle mourut. Une dernière chance, que dieux révisent leurs jugement, un appel désespéré aux forces divines face à la mort maternelle qui envahissait le bébé. Négligé, trompé, une vie sans lendemain, si l'aurore de l'espoir ne l'attendait pas quelque part. Le père, trop amoureux de son opale, auteur du crime dont allait être victime le bambin, synonyme de vie, se lamentait intérieurement aux dieux, déchiré par les prédictions accablantes. Bien vite, le refus de laisser s'éteindre une vie ducal se manifestait. Quel honneur à tuer sans mérite? Aucun sans doute. Mais qui put prédire le vie et ses auras? Non.. elle vivrait. Quel qu'en fut le prix, et la descendance ducal n'en n'eut point. On arrachait alors d'une source populaire une mère et son enfant: un petit mâle encore chétif, qui bientôt verrait s'ouvrir des portes de labeur. Elle subviendrait à la survie de l'enfant, usant de son lait et de son amour maternel. Cependant, le complexe de la mort funeste de l'autorité maternelle se faisait sentir au près de la duchesse, qui soutenait le devoir d'éloignement de l'enfant au près de son mari refusant l'idée...

Un après midi funeste se dessinait, tendis que les deux bambins étaient chaleureusement choyés. La belle duchesse, encore sulfureuse, revétissait une douce robe d'organdi, qui laissait suggérer ses formes et son intimité, sans que l'on puisse jamais en voir l'exactitude. Elle s'approchait sereinement du duc et susurrait sensuellement à son oreilles la douce complainte de l'amour.
« - Oh mon puissant duc, exagérait elle, se prêtant au jeu de la soumission. Vos yeux d'émeraude me laisse en émoi tendre. Laissons la vie de coté, mon maître, enivrons nous du paradis, et préservons la dignité de la famille. Il serait dommage de perdre toute votre fortune.Déclarait elle en mordillant son oreille, tendis que son index s'attardait longuement sur ses lèvres.
L'homme était doucement prit d'un sourire intéressé, tendis que ses yeux brulaient d'étincelles.
- Allez vous encore me demander de nous séparer de cette douce enfant, madame?Lançait il, froidement, sur un ton joueur.
- Il serait mieux de l'envoyer... dans un temple monacal de purification.. ainsi sauverons nous les doux biens familiaux, rétorquait la dame en laissant sa main se glisser le long du corps du duc. Ainsi se continuait le jeu de refus, durant un temps inestimable. Les jeux de séduction s'intensifiant enfin, la duchesse continuait.
- Reprenons nos affaires mon puissant duc... disait elle en l'attirant contre elle, tendis qu'elle plaçait un doigt sur les lèvres proches de l'intéresse. Promettez, lançait elle doucement, en soufflant, jouant de son charme.
- Qu'il en soit ainsi, lançait le duc n'y tenant plus. J'enverrais une lettre au temple de Néera.»
Ainsi s'était accordé le future de la demoiselle, scellée, et condamné à la purification. Une lettre avait en effet été envoyée, et était destiné à la grande Sœur Bonté. Celle -ci avait personnellement parcouru le trajet qui la séparait de la demeure ducale De Langehack. Un fiacre noir était arrivé aux portes, et par delà les jardins magnifiques, se dessinait la figure froide de La Sœur Bonté, divinement accueillie par la gente ducale. Sa froideur était grandiose, et elle ne cessait de prôner la volonté divine de voir l'être démoniaque du déshonneur.
« - Où est la douce créature angélique, que le démon veut assaillir de ses paroles de vice?
- A l'étage, madame.»
Tendis qu'elle montait, on réveillait l'enfant doucement. A la grande stupeur de la famille, la bonté s'était écriée qu'elle se piquerait les lèvres à pointe d'une épine vicieuse empoisonnée, et savourerai le nectar mortel jusqu'à en succomber. Il se convenait alors qu'elle purgerait le vice, compassion dans la réalité, de la demoiselle, en la tirant vers la droiture austère. Alors, dans un berceau noir, on emmenait l'enfant, alors dans un berceau de fer, on emmenait le petit garçon, alors dans le fiacre noir, on invitait la nourrice. Et le cortège sombre s'en allait au pas d'une marche funèbre, céleste dans son sang, marquant le deuil du père et de sa fille.
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MessageSujet: Re: Ashenie De Sephren [Noble & Barde]   Ashenie De Sephren [Noble & Barde] I_icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 20:41

«- Seize années s'écouleraient avant qu'un autre homme entre dans sa vie. L'homme était encore un enfant, à bien des égards. Toute fois, les seize années furent le déclenchement de la personnalité compatissante de la demoiselle de Sephren. Les horreurs qu'elle y vit se gardèrent à jamais sous silence, si ce n'est quelques unes, qui transparaîtraient dans une psychanalyse future. »

L'arrivée à l'édifice de ruine était marqué par de fortes purgations, et déjà on traitait l'enfant comme une créature démoniaque. Elle subissait les immersion dans l'eau bénite de Néera jusqu'à en perdre le souffle, et passait le plus claire de son temps avec sa nourrice, désespérée, dont le premier enfant avait disparu.

"- Mes chères sœurs! Le mal est parmi nous! "S’écria Sœur Bonté sous le frémissement général.
"Il rode en ces hommes dévergondés de tous préceptes, violeurs et menteurs! C'est cette race qui élimine sans pitié! Sales bêtes lépreuses! Il n'est pas envisageable que nous fassions l'aumône de nos corps. Nous serions des épouses communes qu'ils aimeront tour à tour dans leur perversité déplacée. Le feu du mal couve en chacun d'eux et les brûle! Ils se garderont tant à l'intérieur de nous que le feu prendra bientôt en nos êtres! Il les dévore, les ronge lentement, êtres d'étoupes! Ils ne feraient que partager avec nous, dans leur loges médiocres les détritus que l'on vient jeter à leur portes! Nous nous servirions dans leurs gamelles à quatre pattes, comme des esclaves enchainées! Chiens! Les ombres se sont abattues jusqu'à nous. Prions mes sœurs! Et prenez garde à ces immondices. Oui...liguons nous! Sœur Eléonor a été victimes de l'agent principal de ces messieurs, c'est une honte, une effroyable effronterie! La Bonté nous sauvera! Regardez cet être appétissant de chaire, il est le résultat de l'union disgracieux, c'est le mal lui même... nous allons donner à la lumière ce qu'elle mérite et rendre cette créature à l'enfer auquel elle appartient!"
Dans la cohue générale, Sœur Bonté fut acclamée pour sa dévotion, sa détermination, sa générosité même envers les créatures du mal et sa conviction. Elle avait attaché le petit être sur une roue. Lentement, les cordes qui saisissaient ses articulations se tendaient, dans un claquement. Ses bras s'élevaient malgré lui, et le pauvre bébé, impuissant voyait ses membres se tendre sous ses cris égosillés. La peau était tiraillée, et les tendons tiraient le petit corps frêle. L'enveloppe se déchirait et les membres se détachaient, semblable à une poupée brisés sous les cris et les larmes de l'enfant, souffrant mille morts en une seule, payant les crimes masculins illusoires. Les cris se taisaient, l'enfant avait été écartelé. Le silence était alors couvert par les prières et les rires des nones. Pendant ce temps, la petite subissait l'éducation, et la tendresse de sa nourrice, alors éprise, par désespoir de ce substitut filiale. Dans les heures de repos, elle recevait cet amour maternelle décédé, au travers de sa nourrice, qui la choyait comme sa propre fille. Elle n'eut jamais su le sort qu'on avait réservé à son fils, bien qu'elle en montrait quelques doutes.
Les années passant, elle avait été placée dans une chambre terne. Une prison magnifique, mais néanmoins une prison. Simple et dépouillée, elle respirait la saleté, et voyait les rats se faufiler dans les murs. Les insectes rampaient, tendis que la petite chambre ne présentait rien d'autre qu'un petit lit de bois rongé, dont le matelas était troué par endroits. La chambre était pour le reste nue, et privée de tout..
.

« - Durant ces seize années, elle n'avait reçue que peu de visites paternelle, cependant animées d'une certaine tendresse indescriptible... continuait la vieille femme.
- Les langues populaires prétendent qu'elle entretenait des relations incestueuses avec son père, tendis que d'autre prône qu'il gardait son caractère glacé. Quoi qu'il en soit, j'ose supposer qu'on ne saura jamais de quoi il a retourné...
- Elle l'avait vu pour la première fois lors de sa quatrième année. L'homme était retombé en enfance, à bien des égards...»

Un après midi terne, dont la fraicheur s'épanchait sur le monde de la petite fille, alors distraite à regarder les formes imaginaires et multicolores que son esprit formait. Certains affirmaient que des fées s'était éprises de la petite demoiselle. Quoi qu'il en soit, les longues vagues lumineuses enivraient son imaginaire doux, et la laissait songeuses aux prières. Le père avait alors retrouvé sa fille, oh combien attendu depuis ce temps. Un déplacement pressé l'avait obligé à effectuer une transaction boursière avec la nonne. La tendresse avait alors animé ses yeux, et, la petite sur ses genoux, il lui avait conté quelques histoires de sa tendre enfance. La demoiselle n'eut jamais l'idée de divulguer les contes d'enfance de son père, et souriait seulement à leur évocation. La Bonté elle même n'avait pu, même à force de torture, que lui soutirer le mot de papillon. Qui sut ce qui, depuis ces douces ailes volait jusqu'à la conscience de la damoiselle. Elle avait pourtant maintes fois été purifiée pour obtenir des informations sur ce vice, à jamais voilé dans le cœur doux de la demoiselle. Il lui avait, dans le même temps, fait forgé cette douce harpe, dont l'apprentissage fut rude. Car en effet, la demoiselle tendre s'y exerçait le soir, au travers de ces lourds grimoires de partitions divines. De somptueuses mélodie enivraient la pièce de doux maux d'amour, et de vie, tendis que les fées illusoires chantaient les louanges des notes de la symphonie. Les douces mesures berçaient la vie, la mort, et le reste de la création dans une mélopée tendre, une note de compassion. Hélas la suite de sa vie allait présenter plus de rudesse. En effet, l'aveu d'un vision humaniste de la société la poussait à un enfermement prompt. Elle avait témoigné de son incompréhension de la guerre, et de la violence, qu'elle pensait d'une futilité exemplaire, car une parole valait mieux qu'une souffrance, et toutes les misères du monde semblait alors à un flot lacrymal pure, et doux. La longue complainte de douceur et de bon sens, qui avait prôné même l'amour du prochain, et tendait une paume ouverte à la multiculture, gardait les desseins tendre d'une foi réelle à la vie, un bouton de rose épanouit, et cependant elle avait suscité l'incompréhension de la grande Bonté matriarcal. Celle ci avait répondu par les grand louanges divins de la vie et de son inconstance, de ses déchets et de ses amertumes, poussant la gente hérétique à en abuser au détriment de la pauvreté vital, qui, elle, s'acharnait au malheur d'autrui. Car en effet, elle avait usé du destin de la demoiselle pour prouver sa longue tirade, qui encensait les hérétique des maux de la vie, et chargeait de fardeaux la gente de compassion dont elle faisait parti. Oh, combien de fois avait elle essayé de les sauver de leur hérésie, mais rien y fit. Lorsque la demoiselle voulut rétorquer, elle fut taxée d'insolence et de non respect au culte de Néera. Elle avait été enfermée, une corde nouant ses poignets, et s'enroulant autour de ses chevilles, serrée à l'extrême et créant les brûlures les plus insupportables. A genoux, elle était restée des heures, la tête haute, les yeux dans l'obscurité, privée de tout besoin naturels, exposée à la famine, et devait seulement répéter les douces prières de Néera, d'une voix assez forte pour qu'elle fusse entendue de loin. Le supplice douloureux était accentué par la peur de l'obscurité, et des bruits alentours, qui portait à croire que des crocs rongeurs viendraient à se planter dans les chaires de la jolie petite demoiselle.
Sœur bonté gardait ses spécimens hérétiques dans une longue salle rectangulaire, éclairée par la lueur des troches jaunies. Quelques tonneaux de bois ornaient les deux couloirs d'agents mâles enchainés au mur. Ils regardaient le sol. La peau d'un des membres avait été brûlée. Elle était mat, sombre, la chair à vif. Quelques cicatrices ornaient son corps, et des marques de coup de fouet apparents. Il levait la tête. Ses traits fins avaient été remplacés par de lourdes pertes. Une cicatrice ornait son œil gauche, blanc. Son œil droit était d'un azure éclatant. Ses lèvres rebondies avaient subies milles torture, tant le sang y avait caillé. Sa tête avait été rasée, à l'exception d'une touffe au milieu du front. Un tatouage l'ornait à présent... - Une flamme...? - peut être. Une large cicatrice boursouflée se dessinait de l'oreille jusqu'à l'épaule. Son torse était maculé de traces de fouet, canifs et autres instruments en tout genre. Dans un râle, il ne cessait de souffler dans des râles atroces avec pitié:
-"Sauvez-moi! S’il vous plait.."
Sa maigreur était telle que le flux sanguin était palpable. Un autre arborait deux moignons à la place des mains, et il gisait dans une flaque de sang coagulé. Jamais on n'avait vu pareille torture divine. L'un des hommes avait sans doutes été utilisé il y a peu. Des traces sur son corps en témoignaient. Près de la porte, un jeune homme regardait le vide, sans dire mot. Sa langue avait été arrachée. De fin cheveux bruns et lisses recouvraient son crâne. Son nez pointait les étoiles. Ses yeux noirs étincelaient. Il était beau. Nu, comme tous. Son corps avait subit des griffures. Ses mains avaient été tirées dans tout les sens. Ses ongles étaient arrachés. Sur ses abdominaux saillants restait quelques marques de fouets apparents et une cicatrice profonde en rond. Il avait été entièrement rasé. Aucune pilosité n’était à constater. Son bas ventre laissait cependant entrevoir morsures et coups douloureux, ainsi qu'une circoncision mal effectuée. Une large cicatrice faisait son tour. Du sang avait coulé du méat, et avait recouvert la pointe d'un épais amas rouge -ou peut être était-ce de la cire-. Ses pieds avaient subit une épreuve du feu, tant ils étaient noircis. En face de lui gémissait un homme émasculé. Tous portaient à divers endroit, et parfois les moins confortable, ce même tatouage étrange. C'était écœurant. Et le pire était voilé...
Elle avait eu la curiosité, une fois, de s'aventurer dans les effluves horrifiantes des cachots, renfermant le couloir masculin hérétique. Le vision lui avait brisé un pan de l'âme, et son cœur avait cessé de battre face à l'atrocité des événements. Aussitôt qu'elle s'était lentement épanchée près d'un corps, dont les effluves sanguines témoignait de l'inquiétude, et avait sincèrement présenté sa désolation, en essuyant doucement les gouttes, les nonnes avaient afflué, et s'étaient emparé de la demoiselle trop curieuse afin de la détacher des atrocité perverses...
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MessageSujet: Re: Ashenie De Sephren [Noble & Barde]   Ashenie De Sephren [Noble & Barde] I_icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 20:45

Son éducation avait en effet été agencée de façon droite, et ancrée dans la psychologie patriarcale. Dès son plus jeune âge, elle avait subit les aléas lourds d'une droiture imposée. En effet, on l'avait forcée au silence, et à «ne parler que lorsque ce qu'elle eusse à dire fut plus profond que le silence.» La demoiselle se voyait alors revêtir les parures de la décence, et de maintient, travaillé, heure après heure, jour après jour, dans les aléas sombre de la grâce et de l'élégance. Un pied après l'autre s'agençait, et dépeignait une marche douce, gracieuse par la danse qui lui était enseigné. Oh, car dans les douceurs de l'extrême, le corps ne montrait aucune réticence et se modelait à ce que la grande Bonté voulait enseigner et sculpter. Car ses mouvement amples et lents dépeignaient le vol de cygnes venus des îles embrumées de l'aurore, elle rayonnait dans son maintient tiré, et presque mécanique, qui gardait néanmoins ce surplus de douceur émanant de son corps. Elle était une de ces perles des océans dont la simple évocation relève du mythe le plus abstrait; cette dryade des flots issue des profondeurs abyssales et parées de magnifiques coquillages naturels, qu'on admire bouche bée; cette nymphe du ciel, portée par les anges de l'aurore dont seule un nuage de parure cache la nudité de l'ingénuité, du caractère frêle et pourtant si soutenant, avenant. Sur ces marchés féminin, elle aurai été une perle de collection. Même marquises exquises n'auraient égalé pareille splendeur. Les dieux avaient façonne une de ces créatures mythiques, dont chaque homme rêve le corps, dont chaque femme invente le caractère idéal, dont un ange imagine le cœur, dont un démon dérobe l'âme ensevelie sous le sable du temps. Inaccessible. Voilà l'horreur de la perfection. Pourtant si disponible, et le contraste était clairement sombre. Elle dansait sur la brume mystérieuse du crépuscule, et la nuit qui s'annonçait voilait sa présence à la gente masculine, oh pourtant si avide d'un quelconque soupire. Il caressait le rêve du mystère et se perdait dans les brumes colorées de ses yeux, pour descendre le long de sa joue ronde. Le teint rosé se mêlait aux couleurs froides de son regard, et la chaleur mêlait le froid dans une fusion délectable, forgeant l'idéal tendre. Ses lèvres étaient un bouton de rose en phase d'éclosion. Un mot, un signe, une quelconque idée ... il s'illusionnait. Ses cheveux étaient la cascade du soleil, et ruisselaient ardemment dans les parfums de son sillage. La naissance de sa poitrine dévoilée battait habituellement le cœur en un long et si calme, doux et reposant mouvement. Elle avait été la sculpture tendre de l'effort, des heures d'enseignement artistique et littéraire, plus que d'éloquence. La simple danse de la demoiselle mouvait son corps en un sillage de grâce, et elle avait apprit à dompter les voiles virevoltants, et usait ainsi les courbes charnelles pour séduire le néant masculin, le démon invisible. Car l'apprentissage de la danse était nécessaire à son éducation et parfaisait les aléas séducteurs de sa personnalité, il agrémentait son corps d'une légèreté palpable, semblable aux vols des colombes pacifiées, qui, dans leur battements d'ailes, traversaient les nuages doux, et se perdaient dans l'inconscient rêveur des fées et des lutins. Le domaine artistique s'épanchait donc sur la demoiselle, perfectionniste, qui domptait, à force d'efforts, les douces notes dansantes qui l'enivraient. L'usage de la harpe s'était approfondit, et lui souriait à présent. Tendis que l'acharnement la poussait à l'extrême, l'étude religieuse et littéraire se pressait sur ses épaules, et on la plongeait dés lors dans les tourments grave de l'analyse et du discernement. Car en effet, les textes prônaient l'idéal de la bonté matriarcal.

"
La Bonté nous sauvera, elle surplombe chacun de nous.
Divine élégance, chaste velours et sainte pauvreté
Sont les marques charnelles de la plus haute vertu née!
Commune à tous, grande prêtresse des hauts-saouls
Elle est l'ivresse de la pureté, l'agonie du mâle.

La Bonté nous sauvera, elle surplombe chacun de nous.
Elle est le fruit d'un sacrement divin, d'un nuage chaste
Elle règne sur la cathédrale tel un ornement vaste.
Amie des saints, comparse des sœurs, elle s'étend sur voile doux
Et pénètre chacun, jusqu'à imbiber le moindre râle.

La Bonté nous sauvera, elle surplombe chacun de nous.
Nous la vénérons comme une entité divine et gracieuse:
Tant elle émerveille, de par sa générosité, radieuse
Présence, son initiative, nous nous prosternons à genoux.
"Oh, Bonté! aimez nous, admirez nous, émerveillez nous vite!"

La Bonté nous sauvera, elle surplombe chacun de nous.
Elle s'applique a entrer dans l'esprit des grands infidèles,
Profanateurs et autres hérétiques, Hommes et Donzelles
Elle répand son idéal parmi le monde autour de nous.
La lumière s'avance, éclaire les âmes de ses rites!

-Sœur Josette,La lumière des cataclysmes,non daté."


Elle avait passé d'intenses heures laborieuses au travail des ascendances légendaires, et à la perdition douce dans les contes sacrés. La notion de discipline était par ce biais inculquée à la demoiselle dans toute son étymologie, et formaient l'esprit à la droiture et à la soumission, qu'elle devait d'ailleurs à l'autorité patriarcale. L'éducation l'amènerait donc à la droiture morale, tant psychologique que spirituelle. « Tendons la main vers l'autre.» Elle avait apprit en diverses instances que la plus belle déclaration d'amour au monde était la compassion, et bien que sa philosophie ne fut pas en proie à l'approbation par les sœurs, elle la gardait néanmoins au plus profond de son âme, appliquant les coutumes compatissantes qu'elle avait aisément déterminées. Car en effet, elle semblait sensible au monde et à ses alentours, à la misère et au temps assassin. Elle avait, lors de trop nombreux égarements, contemplé, impuissante, les aléas douloureux de la guerre et de la mort, dont le voile était trop sombre pour qu'elle puisse en déceler la raison propre. Les images flamboyantes des atrocités criminelles se dépeignaient alors devant ses yeux, durant ces pénibles entreprises du subconscient, et l'enivraient de maux douloureux et suscitaient l'amour de l'humanité, qui résidait en sa douce main tendue vers le ciel.
La perdition finale s'était illustrée par l'insubordination de la demoiselle, lorsque la nonne partiale prônait la féminité et l'orée tourmenteuse et malsaine de la gente masculine, tendis que le racisme, lui aussi était avancé dans un ordre chaotique et dangereux. La justification plausible de l'atrocité était la purgation, et le sentiment de venir en aide à l'autre, en l'écartant des voies de l'hérésie, et brûlant tout passage du démon qui s'éprenait d'eux. Car bien sûr, la grande Sœur Bonté, dans son immense générosité, avait laissé à ces ignobles carcasses le droit au renouveau spirituelle, dans une forge nouvelle. Cette coulée de l'esprit était, sans nul doute, l'effluve d'une exorcisation poussée, qui amenait le sujet à la dévotion, et à la soumission prompte au nouveau culte de la vie, symbolisé par la figure de La Bonté... L'insurrection s'était symbolisée par l'intervention douce de la demoiselle, insupportant l'idéal que prônait la Bonté, et qui, avec éloquence et maintient, avait exposé un point de vue compatissant et ouvert, une main tendue vers le ciel...

L'orgue entonnait son chant majestueux, flûtes frémissaient, harpe scintillait; vielle s'accordait et voix tourbillonnaient en une mélodie sainte de chasteté, pure de l'azur du ciel, à laquelle la divine prêtait l'oreille de son balcon embrumé. Les louanges du seigneur De Langehack retentissaient, et laissaient le marbre blanc vibrer au son des carillons, sous la fumée de l'ostensoir. Les hommes, nobliaux, seigneurs tout puissants et richement parés ornaient la droite de l'enceinte dans une sainte dévotion silencieuse. Bon publique, ils accompagnaient la mélodie de radieuses prières, rendant grâce à la divine figure toute puissante, créatrice de vie sur cette terre. Les femmes, voilées, se contentaient de suivre ces messieurs, noble-sang elles aussi, et décoraient la gauche de la grande chapelle. La symphonie, brusquement éconduite par l'orgue seul, rythmait les pas d'une nouvelle arrivante. Elle se tenait prête, un pas après l'autre s'avançait, et dans une frigidité pâlie, rejoignait la chaire accompagnée du haut prêtre du duché. Elle était simplement vêtue de noir, que le blanc vient éclairer dans divers ourlets. Ses vêtements simples et disgracieux couvraient la totalité de sa peau, et ne laissaient apparaitre qu'un visage froid, noble, pieux et ambigu. Dans le silence de la salle, sa voix résonnait:
"-Mes chères frères, mes chères sœurs...
Depuis tant d'années nous chérissons notre seigneur pour la bonté dans laquelle il nous à plongé. Cette transe si indescriptible et jubilatoire nous laisse face à nos réussites. Oui! Je l’admets, le seigneur veille sur chacun de nous, et guide nos pas à travers la route qui nous est destinée et le mal qui sommeil en chacun de nous à été purgé par ces quantités de bien être pieuses. Oh oui, et les hérétiques si durs à nos cœurs ont été bien punis par les foudres du ciel. Prions pour ces âmes en détresse, prions pour leur salut, il n'est pas encore trop tard et ensemble, nous pouvons y parvenir. Il nous suffit de dévoiler au grand jour ces traîtres, porteur d'ombre et de déchéance. Dans les tumultes des ombres, l'une d'entre nous a suivi les voies du seigneur et, nous l'accueillons aujourd'hui de nouveau parmi nous. Cette jeune fille sortie de vos esprits depuis si longtemps, éduquée à la perfection, alors que des langues de serpent la proclamaient morte! Notre chère et dévouée Ashenie De Sephren!"
-Silence!",
reprenait la voix tonitruante de Sœur Bonté devant les murmures grandissant.
Les yeux soudain sombres, dans un ton lancinant de serpent, calme et glaçant, la nonne reprenait:

"Approche mon enfant..."
Une jeune femme se tenait, dos aux portes de la cathédrale, qui se refermaient lentement derrière ses épaules. Ses yeux inspiraient à la pitié, et son air d'innocence juvénile laissait explorer toute la douceur de ses traits, et la tendresse émanant de son visage. D'un pas lent elle s'avançait, la tête haute, la démarche droite, les épaules maintenue. Seul le bruit de ses bottes blanches à talon raisonnait dans la lourde atmosphère du lieu saint. C'était une prison magnifique, dotée de grandes colonnes de marbre blanc, éclairées par la seule lueur des torches, et la clarté des étoiles dans les vitraux de plomb coloré. De grandes statues ornaient les extrémités de l'édifice, et un damier noir et blanc ornait le sol de ses deux couleurs ennemies. Les vitraux somptueux scintillaient à l'aube et au soleil couchant, créant de superbe miroir sur le sol, transformé par mille et une couleurs. Haut, le dôme en or s'élevait au centre de la grand-salle, et laissait briller rubis et saphirs de mille feux. Les bancs en palissandre faisaient front aux trois premiers quarts du damier, tendis que le dernier quart était réservé aux cérémonials particuliers que le clergé organisait en faveur des glorieux et royaux. A gauche et à droite, deux escaliers fuyaient au sous sol, et à l'étage, inconnu du grand public jusqu'alors. C'était néanmoins une prison. La jeune demoiselle de Sephren y avait été conviée il y a de cela 16 longues années. Certes c'est avec conviction, émotion et empressement que le couple ducal avait remis la douce enfant. Déjà ses yeux céruléen et lime interpellaient quiconque croisait son regard innocent. Cependant, la jeune De Sephren avait malgré elle infiltré les rangs monacales des nonnes de l'abbaye de la Divine Lumière Salvatrice. Elle avait été choyée dans ce doux foyer, rude illusion de la vie. La demoiselle De Sephren avançait, un pas après l'autre, dans le silence de la chappelle. L'aube du saint sacrement approchait, les regards se figeaient sur cette merveilleuse jeune femme, épanouie, et pourtant réservée. Sa longue robe blanche trainait sur le damier. Enfin elle parvint face au grand cardinal.
"- Frères, j'estime qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que les divins vont bientôt révéler en nous. En effet, la création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils du seigneur créateur. Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu'elle l'a voulu, mais à cause de celui qui l'a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l'espérance d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants du ciel. Nous le savons bien, la création tout entière crie sa souffrance, elle passe par les douleurs d'un enfantement qui dure encore. Et elle n'est pas seule. Nous aussi nous crions en nous-mêmes notre souffrance ; nous avons commencé par recevoir La demoiselle de Sephren, mais nous attendons notre adoption...Mes confrères, nous voici aujourd'hui en cette unique occasion sur laquelle le divin s'est penché pour nous insuffler le couronnement de la demoiselle De Sephren. Son absence a bouleversé le duché, et c'est après une longue éducation traditionnelle que nous la retrouvons, fraiche et magnifique. A genoux..."
La demoiselle, après une gracieuse révérence, posait un genou sur le sol. Le grand cardinal saisit le cœur noir, le levant vers le ciel, et bénit le seigneur père de la demoiselle. Puis dans un mouvement de lenteur posait sur la tête blonde de la jeune demoiselle le diadème noire de diamants... La stupeur se lisait sur les visages, mais l'acceptation se fit dans un long silence, où chaque seconde était décomptée. Certains palissaient, d'autre jouissaient; quelques hommes parcouraient encore les courbes effilées de la jeune duchesse, quelques femmes jalousaient la robe immaculée. La jeune femme se relevait avec grâce, et prenait sa place au près des femmes nobles. Puis doucement, la messe reprenait...
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MessageSujet: Re: Ashenie De Sephren [Noble & Barde]   Ashenie De Sephren [Noble & Barde] I_icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 21:08

C'était un long filament uniforme et gris qui trépanerait à jamais son esprit. Elle avait effectué, dans le plus grand des conforts, la douce marche vers l'apogée des étoiles natales. Enfin, après seize longues années, elle avait été arrachée à la Divine Lumière Salvatrice. Elle avait été cueillie par la douceur fraternelle, l'inconnu de compassion tendre, cette même présence masculine et enfantine. Car en effet, il parut claire que la vie les avaient rassemblé dans une attente commune, une psychologie de douceur chaleureusement choyée dans l'agonie de la compassion. Un long carrosse, dotés des plus grands voiles charbon, venait à attendre la demoiselle. Les roues tournantes écrasaient les cailloux de leur poids, et laissaient échapper un bruit sourd et récurent, si familier aux arrivées des carrosses du haut monde. La voiture était noire. Recouverte de longs voiles bordant les portes. La cabine était ronde, grande et légèrement ondulée. Des motifs d'or ornaient les gonds des portes, et s'étendaient légèrement. Les roues étaient séparées, vers l'avant et l'arrière du carrosse, et le rejoignaient par des vagues de tuyaux sculptés, qui ondulaient, et s'enroulaient sur eux même, semblables à de fines racines travaillées. Une garde cavalière avait été dépêchée, et ornait les atours du carrosse salvateur, annonçant le changement. De grands chevaux noirs étaient disposés, dans un bouclier vivant, autour de la voiture. Enfin, la demoiselle s'avançait, doucement. Un long voile pourpre ornait sa chevelure richement parée, tendis que sa robe douce virevoltait, çà et là. Derrière elle, le lourd édifice de pierre où son enfance avait été choyée. C'était cet édifice monacal de pierre grisées par le temps, ancien et encore habité par les nonnes de la divine lumière salvatrice. Elles y avaient établi un culte organisé, célèbre dans la haute aristocratie pour sa renommée stricte et formatrice au culte de Néera dans toute sa splendeur. Enfin, la bâtisse disparaissait derrière la petite porte du carrosse, qui s'était entre-ouverte pour accueillir la dame en son sein, dans sa chaleur douce et intense. Dans le voleur doux de l'intérieur, reposait fièrement le noble chevalier fraternel, dont la vision altruiste se rapprochait de la voute céleste de compassion qui dessinait les étoiles de ses yeux pures...
« - La mélancolie de vos yeux trouble se lit sur votre si doux visage. Abdiquez votre passé, un avenir radieux vous attends, Ashenie. Quelle douce lueur de vous rencontrer enfin... Votre absence me laissait un poids mystérieux, et je me devais d'assister au retour de ma chère sœur. Ajoutait l'homme tendrement. Oh, mais veuillez pardonné mon impolitesse. Voilà, à bien des égards, que je ne me fie qu'à mon sourire de vous trouver enfin. Je me nomme Aaran. Sans doutes votre... prison... aurait elle fait abstraction de mon existence... Veuillez pardonner mon manque de courtoisie.
- Je vous souhaite alors le bonjour, Aaran. J'ose espérer que votre humeur en ces instants vous poussent vers les cieux de doux sourires. Rétorquait la demoiselle dans un doux et chaste sourire. J'apprends en effet avec joie le témoignage de votre existence. L'avènement d'un changement brutal de société laisse cependant mon cœur à ses aléas aigris par l'angoisse naturelle, et abdiquer un passé auquel je dois une vie et une éducation me paraîtrait vainement méprisable.... continuait la demoiselle de sa voix douce, et mélodieuses, plongée dans l'ingénuité la plus pure.
- Vos paroles sonnent le lierre à la pierre des extinctions perditives. Laissez moi admirer votre éloquence douce! Oh ciel, vous êtes devenu des leurs! Et c'est la reine accoucheuse des fées qui vous tient en son aumône, raillait le frère, un large sourire aux lèvres.Vous êtes de ces créatures sombres et angéliques, qui partagent ces idéaux nobles et étrangers à la société...
- Et il me semble indigne d'un chevalier de railler ainsi une dame, monseigneur! Ironisait la demoiselle en riant. Quant à cette affilance royale, qu'elle m'emporte aux nuages rêveurs de l'absolution angélique! Je veux, de là haut, contempler le ciel et ses habitants, et y découvrir ce que l'esprit ne décèle...
- Là haut... Oh! Voilà l'une des nombreuses questions qui venait à tourmenter mon esprit lors des heures de solitude que la chevalerie m'impose, ces méditation poétiques et saine, où la vie me recueille en son sein...
- Sans doutes nos étoiles étaient elles liées lorsque, dans l'immensité de la création, la voute étoilée laissa les présages psychiques se croiser, et communiquer de l'un à l'autre, puisqu'en vain, ces moments de perditions existentiels ont tourmenté mon esprit des heures durant, et voilà que vous m'en avouez la réciprocité... reprenait la jeune demoiselle de sa voix tendre.
- Il est vrai que le lien est étrange, et la question cependant suspendue. La divine lumière salvatrice ne vous a t'elle porté aucune réponse?
- Hélas non.. rétorquait tristement la demoiselle. «Il ne faut interroger ce que les voix divines ont fermé à nos yeux.»
- Quel doux savoir! Quoi qu'il en fut, vous me voyez heureux, Ashenie, de partager un tel être comme parente. Vous m'étonnez amplement, et je vous en félicite... peut être nécessiteriez vous quelques instructions..?»

Au château, voilà que l'on préparait déjà, depuis plusieurs lunes durant, la venue de la petite duchesse, et qu'on en informait les convives passagers du duché...
« - Il est de mon devoir de veiller au bien le plus accomplit de ma fille, marquis de Seffraentil. Rétorquait froidement le père. Le mariage est une échéance trop proche. La vie ne l'a encore bercé d'aucune de ses douces merveilles. Hélas, le financement en ces temps ne me convient pas...
- Votre fille est, à ce que l'on dit, le joyaux d'une courroux par dessus vos instances. De quelle joie accablerez vous mon fils, si vous acceptiez de les marier, encore jeune. L'alliance de nos deux provinces n'est pas négligeable. Un sang pure, noble, mon chère duc. Il va de sois que c'est l'apogée d'une fortune que nous créerons là!
- La réputation de votre fils garde en effet une teinte de conduite exemplaire. Un parfait gentilhomme, quoi qu'un peu borné. Cependant, je ne donne encore aucun consentement. Une instance trop proche flétrirait la demoiselle jusqu'à son désespoir. Non pas qu'il eut fallut penser que l'homme puisse la décevoir, mais l'inquiétude me garde au cœur...
- Il me vient une ingénieuse idée! Donneriez vous une réception habilement organisée pour le retour de votre fille?

- Naturellement.
- J'y ferais ainsi comparaître mon fils, auprès des atours de votre fille...
- Je ne cèderais rien marquis. Un rendement économique ne compense aucunement la vie de ma fille, sachez le... quelle que soit votre offre, elle est trop précoce. Cependant, rien ne contrecarre la courtoisie de votre fils, et je serai honoré d'héberger de telles qualités vertueuses l'espace d'un instant.

- Il en sera fait selon vos désirs, très chère duc. Me voilà ainsi fort aise de confronter nos deux descendance. Mon unique saura, je l'espère, vous éblouir de ses atours.»
Les négociations poursuivaient leurs flux, et se trahissaient de planifications exquises, économiques et rentière, dans un amour dévolu à l'unique progéniture. Bien vite, le trouble de l'arrivée se faisait sentir, tendis que le soleil parfaisait son zénith. Et voilà que les portes de la somptueuse résidence s'ouvraient sur les grands jardins de magnificence. La belle demoiselle ingénue, au bras de son frère distingué, apparaissait somptueusement dans le rideau de plantes et de statues.
« - Ah mon enfant. Vous me voyez ravie de votre visite éblouissante... lançait le marquis d'Ezekiel, à l'égard de la demoiselle, dans un sourire évocateurChevalier Aaran...,lançait il dans un hochement de tête
- Je vous souhaite la bienvenue, ma fille. Voici le marquis de Seffraentil, propriétaire influent.
- Oh! En ce cas.. vous me voyez comblée de procéder à votre rencontre, marquis... déclarait la jeune femme d'une voix mélodieuse et tendre, tendis qu'elle entreprenait une longue révérence respectueuses et gracieuse, descendant à genoux.
- Quelle délicieuse enfant! S'écriait le marquis. J'admire votre politesse sincère, tant que votre beauté envoûtante...
- Gagnez vos appartements Ashenie. Votre Nourrice et Votre page vous y attendent. Rétorquait son père.
-Oui monsieur.Répondait humblement la demoiselles en disparaissant, escortée par un valet, laissant les trois hommes à leurs conversations...

Le château avait en effet été le théâtre de l'organisation festive pour célébrer le retour à la vie de la demoiselle. Seules les proches connaissances y avaient été conviées, et célèbreraient ainsi le retour de la demoiselle. La joie émanait dés lors du château ducal, dont les douceurs s'épanchaient jusqu'aux astres luisants. Ici arrivaient avec grâce Dame Merande, dont les parures extravagantes dépeignaient la carrure du personnage, et son amant richissime à l'âge trop avancé, et conscient que ce seul avantage lui achetait son plaisir. Là, s'épanchait la comtesse de Lancrais, et la baronne De Ghent, et commentait le monde et ses aléas. Enfin le vicomte Raelthis s'éprenait d'une conversation militaire en compagnie du duc lui même, et du marquis de Seffraentil. Près de son père, se tenait le fils. Jeune et sulfureux, ses yeux expressifs traduisaient la détermination de l'ascension, et l'homme, par ailleurs, était un modèle de politesse et de discrétion. Dans sa tenue courtoise et magnifique, teinté de ce bleu prussien, il se tenait droit et beau, dans le lourd salon où les commentaires s'élevaient avec douceur. Sa jeunesse enivrait l'air, tendis que ses regards se perdaient dans les grâces des dames, et la droiture militaire. Un fin costume ornait son torse sculpté, et de marbre aux mains douces et chaudes des demoiselles, rondes et molles en somme. Des dentelles brillantes s'échappaient çà et là. Une chemise blanche, fine, parée d'argenterie, dansait sur son corps, sous une lourde veste bleue, qui s'étendait sur son corps, et précédait des bas bleutés, et révélant la musculature dont l'homme était doté. Brusquement, sa tête se tournait vers les atours de la grand salle, et par delà les portes, s'annonçait un doux cortège féminin. En son centre, trônait la petite duchesse. Elle arborait une magnifique parure rouge, tombant en une lourde cloche. Des plumes sulfureuses, tressées et libres, dessinaient de leur ancre chaleureuse la robe flamboyante. Ses cheveux tombaient en une longue natte. Des fils d'ors croisées la maintenaient, et scintillaient doucement à la lueur des étoiles. Doucement, elle s'avançait avec grâce et légèreté, dans un pas ample et dansant. Et les violons gémissaient le désespoir funeste des amants transis, éperdus indéfiniment dans la mort, et les les harpes pleuraient l'aube d'un nouveau temps, les flutes mimaient le doux chant du rossignol qui s'éprenait de la vie et de ses conventions, de la bonté et de son altruisme, berçant la jeune femme dans une marche douce, voluptueuse, un vol de voiles de perdition enflammées. Ashenie se figeait, finement droite, attirant ce mystère délectable dans les yeux des hommes qui la dévisageant avec insistance. La danse avait emprunt sa posture naturelle d'une grâce travaillée, tombant des astres lunaires et s'éprenant de la beauté du pas lui même. Un genoux se posait alors a terre, tendis que semblable au planage d'une colombe envolée, elle se courbait doucement, inclinant sa tête, dans une révérence royale à l'égard de l'assemblée où son père siégeait. Elle restait ainsi, dans une politesse royale, à même le sol, sous le regard silencieux des hommes, et la froideur féminine qui les accompagnaient, parfois parsemée d'admiration.


Dernière édition par Ashenie De Sephren le Mar 28 Oct 2008 - 22:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ashenie De Sephren [Noble & Barde]   Ashenie De Sephren [Noble & Barde] I_icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 21:31

« - Ma fille, déclarait le duc, vous nous éblouissez enfin de votre présence. Quelle joie de vous voir ainsi, radieuse et belle. Il y a longtemps que j'attendais ce doux moment, où votre existence fusionnerait à celle du château...
- Je vous remercie, monsieur, de votre joie dont, vous enivrez mes atours. Aussi, vous souhaiterais-je le bonsoir, à vous comme à vos convives. J'ose espérer que leurs attentes quant à cette fête ne sont pas trop déçues...
- Quelle délicieuse compagnie! Elle est charmante! S'exclamait le marquis de Seffraentil, Me voilà ravis de vous revoir, ma chère enfant. Laissez moi vous présenter mon unique fils, qui n'avait ambition que de faire votre rencontre.
La demoiselle tournait légèrement le visage vers l'homme désigné par la main du marquis. Le jeune homme aux traits attrayants s'avançait dés lors et s'inclinait avec grâce et maintient, dans le protocole de courtoisie le plus prompt.
- Je vous souhaite le bonsoir, divine fée angélique. Votre rayonnement si pure se pose aux yeux du monde, et l'éblouit tant que mes yeux ne distingue plus que l'orient dans la nuit, et vous en êtes le soleil. Vous avez devant vos yeux Ezekiel de Seffraentil, fils unique du marquis, et noble courtisan.
Sa main doucement effleurait celle de la pucelle, et l'amenait lentement à ses lèvres tendis que celle ci se relevait doucement, les yeux doux épris de la surprise, avant de retirer sa main rapidement, dans une décence et une grâce marquée. Elle le fixait, le visage ingénu.
- J'admire votre éloquence, Sire. Vous me voyez touchez de vos effluves poétiques, plus douce que le tintement de l'eau claire...»
La demoiselle s'inclinait de nouveau, brièvement, et dépassait l'allée masculine. Le jeune home, conquis dés lors, s'élançait avec vigueur.
« - Dites moi, belle vierge, comment le ciel fit pour vous accorder naissance, plutôt que de garder jalousement en son sein?
- Le ciel est simplement exempté de jalousie, Sire, rétorquait la jeune femme. Et son jugement céleste me laisse perplexe quant à la qualification de magnificence...
- Un mot, belle Ashenie. Je vous en prie...
- Me voilà entièrement disposée à votre écoute...Déclarait elle une voix mélodieuse.
- Vous êtes une muse d'idolâtrie! Vous mériteriez l'immortalisation dans l'art de la vie... Par ailleurs... m'accorderiez vous quelques instants au dehors, dans les jardins, bel ange?
- S'il plait à sa seigneurie...»
Et les deux jeunes gens s'en allaient, bercés par les flots azurés d'une rencontre. Le jardin se dépeignait devant eux. Tendis que la demoiselle s'avançait, d'un pas lent, l'homme tentait de se rapprocher d'elle, et elle restait pourtant distante. Simple, elle marchait dans les allées des jardins, près de lui, sans même l'effleurer d'un quelconque regard. Enfin, il hasarda quelques mots:
« - Quelle douceur de contempler ainsi pareilles beautés florales. Votre père eut du goût pour parfaire ces jardins d'un esthétisme prononcé. Mais elles sembles jalousement fanée face à votre éclosion merveilleuse.
- L'admiration qui vous anime me semble erronée. Portez votre regard à ces merveilles, et voyez quel parfum émane, voyez avec quel éclat la nuit les berce, voyez comment, par delà leur couleur tendre, elle peignent les lieux d'une grâce voluptueuse...
- Je le vois en effet,
rétorquait l'homme, dévorant la demoiselle des yeux. Que vous êtes belle... Il faut que je réalise votre portrait.
Et la demoiselle restait silencieuse, marchant d'un pas lent, tendis que sa natte voletait au vent. Elle était belle, certes, rayonnante, le soleil même dans une obscurité étouffante. Inaccessible cependant. L'homme avait beau tenter, elle semblait se détourner de lui.
- Le froid caresse mon corps, et me laisse sujette au tremblement. Rentrons, je vous en prie...
demandait la dame d'une voix tendre et enivrante, irrésistible.
Ici, dans la salle de bal, les couples se formaient, et dansaient radieusement. Et le bel Aaran était prié, ici et là, tendis qu'Ezekiel était entrainé par la baronne de Ghent, amante passée. Et la main de la demoiselle était prise par son propre père, qui lui souriait tendrement. La demoiselle saisit de sa douceur de pèche la veille main paternelle, et sombrait dans une longue valse avec lui. Lentement elle tournait, et sa robe, ses voiles, traçaient son sillage doux, beau, grandiose, trait de feu sublime, brillant. Une main posée sur l'épaule de son père, son corps était comme abandonné vers l'arrière, retenu par le bras masculin vigoureux. Son autre main tenait sa robe, et s'envolait doucement. Et les yeux, plongés l'un dans l'autre, dépeignaient les regards croisés et pris d'affection. Ils souriaient. C'était tout ce qui importait.

« - Quelle joie de vous contempler ainsi, ma fille. Vous voilà resplendissante, flamboyante. J'ai attendu ce jour avec grande patience et vous voilà enfin. Que vous a donc déclaré le jeune Ezekiel?
- Il a vanté les mérites de votre château, de mes atours... il s'est montré courtois et agréable.»
Et le père souriait tendrement, tendis que sa fille voletait dans ses bras, gracieusement. Et voilà que la belle changeait de partenaire, tournait dans les bras de son frère. Il n'y avait plus qu'eux sur terre, tant ils volaient tous deux dans les aléas de la danse, murmurant quelques paroles inaudibles. On essayait de lire sur les lèvres, mais en vain. Confidences fraternelles sans doutes. Et le jeune Ezekiel jalousait Aaran, dans le silence. La valse s'éternisait, et le couple d'amant fraternels semblait s'éprendre de quelques sourires. Ils étaient doux. Ici et là, on murmurait. Mais personne ne savait rien. Seul le père souriait à la vision de ses deux enfants. Il semblait ne rien ignorer, et pourtant ne savait rien. Quoi que fut sa connaissance, elle resta mystère.
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MessageSujet: Re: Ashenie De Sephren [Noble & Barde]   Ashenie De Sephren [Noble & Barde] I_icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 21:58

Le lendemain, elle se rendait dans la ville même, seulement accompagnée de Béraude. Les basfond de Langehack, gras et terne, bouffi par l'acool.Devant Ashenie une arche de pierres brunes.. Elle arborait une longue robe de soie blanche, découvrant légèrement la naissance de sa poitrine, et se prolongeant en une vaste cascade de tissu, un dégradé de longueur. Un châle rose décorait ses bras, et une capuche en fourrure ornait ses cheveux blonds et soyeux. Lentement, elle s'avancait. Chaque pas résonnait dans la petite ruelle sombre. Sa robe trainait, glissait sur le sol. Elle rayonnait dans le désespoir des pauvres gens, assis, vidés de tout. Une jeune femme était à genoux, à même le sol. Elle était maigrement vêtue d'une guenille trouée. Son sein exposé, elle allaitait un maigre enfant, sans doute déjà atteint par les maladies, tant sa maigreur est apparente. Il était beau pourtant, il aurait été beau cet enfant, dont les yeux luisaient du plus haut désespoir: la volonté de vivre face à son incapacité. Car, quoi qu'il se passe, cet enfant prématuré ne vivra pas, et n'était plus qu'un prétexte a sa mère pour récolter son or, afin d'acheter une dose quotidienne...
"-La charité belle dame! S'il vous plait... J'ai des bouches à nourrir!"Emue alors, la demoiselle de Sephren s'avancait, tendant une pièce d'or.
"- Merci, noble dame! Quel ange vous faites dans ce monde brutal! Oserai-je vous demander... une piécette de plus et je peux m'acheter des souliers. Pitié!"Ashenie posait son regard sur l'enfant. Le sentiment humain la prenait au cœur. Impossible de résister à l'accomplissement de la vertu des émotions. Et si cet enfant venait à en mourir, elle en serait responsable! Elle tendait une seconde pièce.
"-Portez vous bien, madame. Prenez soin de votre enfant... Je vous en prie!" ajoutait naïvement la jeune demoiselle.
"Pour sûr!" répliquait la mendiante en souriant avant de s'éclipser.Elle se tenait droite, la poitrine ressortie, les cheveux tombants. La Duchesse paraissait dans toute sa splendeur. Un jeune garçon, qui avait épié la scène s'ose:
"- Dites m'dam! J'peux en avoir une de pièce moi aussi! S'il vous plait!
- Bien entendu.
- Oh oui! Merci m'dam! Vous êtes gentille!
- De rien... Allez, ammusez vous maintenant...
D'un coup, les mendiants affluèrent, c'était la ruée vers l'or!
-Et moi?!
- S"il vous plait, bonne Dame!
-Un ch'tite piécette ma mignonne! Elle était encerclée. Ashenie, prise à partie par un homme se fit violemment plaquer contre le mur sous les commentaires de déception. Il était chauve, musclé, le visage froid. Torse nu, il se blottissait contre elle. Son tatouage bleu descendait de l'épaule aux abdominaux, et se terminait en dessous du maigre pantalon de toile qu'il porte. Son haleine empestait l'alcool. Ses yeux étaient verts émeraude, teinté de rubis aux alentour; Il était répugnant. Il empestait vraiment. Son parfum était de ceux qui vous prennent à la gorge, et qui vous laissent un gout acide au fond de la bouche. Il montrait ses dents jaunies:
"- Mon dieu! Ce que t'es mignonne, jolie duchesse! "S’esclaffait l'homme en calant sa main sur la hanche de la jeune femme.
"-DEGAGE!"Intervint d'un coup Béraude, restée en arrière. Elle brandit sa dague et la pointa vers le cou de l'homme.
"Oses encore approcher et c'est moi qui te pénètre à coup de lame! Arrière lépreux!"
L'homme avait reculé de quelques pas, sous la surprise. Il riait à gorge déployée à présent.
"Toi aussi t'es mignonne! Allez range ton jouet; qu'on passe aux choses sérieuses! Deux pour le prix d'une, et pas d'piètre qualité en plus, je vais vous faire votre fête."Sans plus attendre l'homme s'élançait, sous les regards avides des mendiants. Béraude, le sourire aux lèvres, l'attendait patiemment. Il la saisissait au cou, et tombait avec elle en une culbute redondante. Les mendiants admiraient la souplesse de la dame et la finesse de ses cuisses entre-aperçues sous les jupons volants. Sûr de lui, l'agresseur plaquait Béraude, et posa sa main au milieu de ses cuisses dans la frénésie qui l'animait, en se plantant malheureusement contre sa dague, en pleine épaule. La plaie était béante. Il se retirait doucement. Il saignait abondamment, et son bras était amorphe à présent. Il se relevait lentement, avant de disparaître, humilié, sous les huées.
"C'est ça! Dégage! T'y réfléchira à deux fois avant d'essayer de t'approcher d'elle!"
Elle retenait Ashenie. La pauvre demoiselle n'avait pu se retenir de pousser un léger cri tant la vue du sang l'insupportait. Elle était pale, la respiration longue. Sa poitrine montait et descendait longuement, avec vigueur. Ses yeux levés vers le ciel, elle semblait perdue. La violence l'effrayait. Elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver un sentiment de pitié. Après tout, si cet homme avait connu une telle déchéance, il n'était pas en cause, et il ne demandait qu'un peu de bonheur; du moins le pensait t'elle. Peut être au détriment des autres... mais méritait il de saigner pour autant? Qui savait...
Ses poings se fermaient doucement, pareil à l'éclosion inverse d'un bouton de rose, ses lèvres fermées, et son visage tourné vers le ciel, elle se perdait dans ses divagations, émue de la rencontre qu'elle venait de subir. Doucement, elle montait sa main, et par delà sa taille, se posait sur sa poitrine, comme pour palper sa respiration. Elle semblait perdue. Doucement, elle se décollait du mur. Un pas, puis un second. Elle s'arrêtait. Son regard tournait aux alentours. Tous convergent vers elle. Avec maintient, elle souriait. Droite, les épaules tirée vers l'arrière, les cheveux lisses, ordonnés, elle reprennait sa marche, suivie de Béraude.
"-La charité pour un vieil homme! Pitié bonne dame"Suppliait un vieillard en se jetant à ses pieds.
Ashenie, le cœur pincé par la situation du vieillard, lui tendait quelques écus.
"- Oh merci vous êtes si belle! Si bonne! Que le divin vous bénisse!"
- Il est naturel de tendre la main vers l'autre..
- N'en croyez rien, belle dame! s'exclame le vieil homme. Même pour un noble comme moi, les choses sont complexes. Si la fortune vous oublie, la terre cesse de vous choyer, et vous vivez au détriment du monde. Certes la charité est naturelle pour vous, mais l'avarice des gens du haut monde est marquée, et vous crèverez de faim qu'ils ne lèveraient pas le petit doigt, oh combien trop jouissif des courtoisies de duc à marquise!
- Les nobliaux n'ont donc aucun coeur?
- Ils n'ont qu'un porte monnaie! Et refuse la simple entraide de père en fils. Prenez cet homme dont le père le renia tout simplement pour cause d'un choix de destinée! Ils ne donnent argent qu'a leur bons projets et sont étroits d'esprit.
- Pauvre homme... qui est-il?
- Je ne saurai le dire. Le Goulot Blond frémit de ce genre de détails. Si vous voulez...
- Non je... je vais poursuivre ma route. Je vous remercie humblement de ces quelques mots, monsieur. Au plaisir...
- Au plaisir belle dame!"
Ashenie Poursuivait son chemin, ça et là, arpentant les ruelles, découvrant les rumeurs et autres histoires de voisinage. Elle découvrait le bas peuple, miséreux et sale. La bourgeoisie, dédaigneuse et naïve.. Elle recroiserait Ezekiel De Seffraentil, dans un hasard prévu par l'homme.
Autour d'eux le bruissement de la foule, et les aléas de la vie mondaine, ses peintures et ses échéances. Car en effet, les rumeurs circulaient, et on commentait avec délice les tenues, les rapprochements, et on y tirait des conclusions hâtives lorsque la demoiselle éprouvait la compassion, et l'homme un désire politique. La gente noble éprouvait donc ce secret instinct sublimé du préjugé factice et hideux, prônant toute l'envergure de l'orgueil, dans un commentaire subjectif. Car la vie s'inscrivait autour des prétendus amants, cependant animés d'aucun désire. Et la vie surplombait l'existence de la demoiselle, par toutes ses dévolutions passives et néanmoins ancrée dans son idéal vital. Mais n'était elle pas censée vivre heureuse? Ah bon? Et qui l'eut dit? La prophétie...

Les frères Thornn embarquaient de nouveau dans le fiacre noire tendis que l'aube pointait. Doucement, celui ci se mouvait lentement , tiré par les lourdes bêtes de somme. Le fiacre laissait alors échapper un bruit récurent sur les pavés de pierre, et les hommes rêveurs songeaient encore à la voix qui leur avait conté le vie avec toute sa bonté.


« - Le portrait de la pucelle de Langehack fut exposé en trophée d'une vie passé, où il resta jusqu'à l'avènement du changement révolutionnaire. A cette époque, la romance avait été réduite à un simple conte de fée. Et même si Ashenie, jouet de la vie, vécut heureuse à jamais, le plus important, messieurs, c'est qu'elle eut vécu.»
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