Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ]

Sujet: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Jeu 30 Oct 2008 - 19:00

Ferme les yeux et ne triche pas !

La petite elfe obéissait sagement progressant à tâtons dans la prairie sombre. Il faisait nuit et pourtant, à la proximité de la ville il y avait toujours ces lumières bleutées et violettes qui illuminaient la nuit de leur lueur tamisée et agréablement reposante. L’herbe était souple et fraîche, la sentant crisser sous ses pieds, elle hésitait et avait peur de trébucher, être plongée dans le noir l’embêtait et la tentation d’ouvrir les yeux fut grande. Elle résista cependant.

Tends les mains maintenant mais n’ouvre toujours pas les yeux.

Elle s’exécuta, les mains pâles et tremblantes. Elle sentit alors quelque chose de froid posé dans ses mains mais d’une légèreté surprenante.

Ouvre maintenant.

Elle obéit encore au doux ténor de son frère et lorsqu’elle découvrit ce qu’il lui avait déposé entre les mains, une vague d’émotions déferla dans sa petite personne. De la surprise, de la joie, et dans un élan affectif, elle sauta sur son frère dagues à la main, l’enlaçant de ses bras en prenant soin qu’aucun de ses couteaux ne lui trancha la gorge.

Elles sont splendides.

Jayla sourit, dagues posées dans ses deux paumes, lames reflétant la lueur douce de la lune à moitié pleine. Elle se regardait dans le miroir qu’elle créait. Elles n’avaient pas terni avec les années, le métal restait immaculé, sans aucun accroc, parfaites. Elle joua avec les faisant tournoyer autour des ses poignets avant de les ranger dans leur fourreau.
Accroupie sur une énorme pierre à haute altitude, elle regarda en bas de la cascade qu’elle surplombait. Se redressant alors pour que sa domination soit complète, elle fut surprise du vent qui vint la gifler en pleine figure. Ses cheveux d’un vert de sapin accompagnaient les mouvements des bourrasques, s’entremêlant et se démêlant sans cesse. Elle ferma les yeux. C’était si bon de sentir cette sensation de … liberté. Le vent voulait vous arracher de votre perchoir. Il était glacial, d’un froid si fort qu’il vous en glaçait le sang. Jayla ne ressentait rien de cela. Cette sensation était trop agréable pour être brisée.

Perchée en haut de la cascade qui rejetait énormément de vapeur depuis un bon moment, elle décida que redescendre était une bonne chose, le vent se fit encore plus violent et menaçait de la faire basculer dans le vide immense. L’adrénaline était montée en elle très rapidement ce qui la fit hésiter entre deux options pour redescendre vers le bas de la cascade à savoir descendre par les arbres ou sauter dans l’eau. Elle toucha l’eau du bout de son doigt gelé et le retira immédiatement. Sa main était anormalement froide et pourtant l'eau de la cascade était encore plus glaciale. Elle finit par décidé qu’un bain de minuit n’était pas au goût du jour. Elle plia alors ses jambes et sauta vers les branches du premier arbre. Elle renonça au dernier moment et se laissa tomber à terre tel un chat. Les épines de ces arbres étaient proéminentes. Trop dangereuses.
Elle maugréa, elle préférait se déplacer dans les arbres plutôt qu’au sol, enfin aucune alternative n’était envisageable. Elle resserra les pans de sa cape autour d’elle avant de s’avancer dans le bois humide et sombre qui ne laisser quasiment pas passer de lumière. Pensive, elle n’était pas attentive à ce qui l’entourait, quelque chose de très inhabituel chez elle. Tête baissée, elle dévalait doucement la pente douce tapissée d’épines s’arrêtant parfois sur le bord d’un rocher. Cette cascade était vraiment haute. La vapeur lui arriva dans la figure lors d’une halte qu’elle décida de prolonger, dos à la forêt, ressentant la douce odeur des bois, un vent plus léger qui caressait plutôt que gifler les joues gelées de l’elfe, vent qui percutait la vapeur chaude. Drôle de mélange.
Elle s’adossa finalement à la pierre plus en hauteur, laissant pendre sa jambe côté cascade de façon à ce qu’elle ne touche pas l’eau puis elle fredonna quelques mots :

Sindanóriello caita mornië.

Spoiler:

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Jeu 30 Oct 2008 - 21:07

L'hiver... Ce manteau de neige blanche, froide et dépourvue de la moindre affection. Les crissements de celui-ci sous les bottes, les arbres à fleurs que l'on croiraient morts et les conifères qui siègent en rois, le soleil lui-même qui se cache devant ce spectacle dépourvu de vie. N'était-ce pas là la période idéal pour que le jeune soldat se ressource dans cette nature?! Il devait se remettre dans le bain après les petits ennuies de santé qu'il eu récemment. Etholin l'accompagnait toujours, son présumé fidèle cheval. Ils marchaient ensemble vers la Cascade, l'endroit idéale pour reprendre contacte avec la nature. Toute cette eau qui se brassait éternellement avec une violence inouïe! C'était parfait... Le lac était trop calme, il l'aurait ennuyer. La cascade allait le ressourcer et lui permettre de réfléchir, réfléchir sur son avenir. Il ne pouvait plus se permettre une telle vie maintenant. Il lui fallait prendre de l'importance, du pouvoir, des richesses...

Il entendait déjà le fraquat infernal de l'eau qui s'entrechoquait, cette mélodie si douce et subtile à ses oreilles d'elfes. Il passa nostalgiquement sa main droite sur sa blessure maintenant complètement soignée. Il se souvenait du comportement enragé de celle qu'il avait aimé, de son sourire sadique sur les lèvres lorsqu'elle décida une fois pour toute de lui porté atteinte... Magnifique!

Il était maintenant arriver à cette fameuse cascade, elle était toujours aussi merveilleuse que dans ses souvenirs. Il s'approcha de l'eau, se déganta et saisit quelques gouttes d'eau du bout de ses doigts. Il les étala le long de son coup et un long frisson parcouru tout son corps. Il ferma les yeux pour savourer tout cet instant, cette eau glacé qui lui mordait la peau, cette eau froide à en mourir sur le coup! Il réouvrit les yeux, reprenant contacte avec la réalité. Là se trouvait un autre elfe, une autre elfe en fait, juste à côté de la cascade. Qui était donc cette impudente qui narguait sans frémir les dangers de la nature?! Il se redressa, remit son gant et se dirigea vers la demoiselle. Elle devait avoir une bonne centaine d'année apparemment, environ un mètre soixante-dix et un physique des plus exantrique. Ses cheveux étaient verts foncés, ils contrastaient fortement avec ses yeux de nuances violettes. Quand à sa peau, elle était d'une clareté étonnante, l'on aurait pu la comparé à du lait. Quand il fut assez proche d'elle pour lui adresser la parole, c'est à dire à quelques bons mètres de cela tout de même, il se passa une main dans ses propres cheveux(vieux tic tactile) et reposa le regards sur elle. A cette distance, il pouvait distinguer le styler vestimentaire de sa future interlocutrice. Des vêtements qui lui collaient la peau, des vêtements d'assassins. Mais c'était une elfe, il n'avait donc pas de raisons particulière de s'inquiéter.

-C'est bien un drôle d'endroit qu'est celui-ci pour passer du bon temps vous ne trouvez pas?

Il n'avait pas vraiment de raisons particulières de s'adresser à cette elfe, d'ailleurs son ton n'était pas des plus naturelles. Dans sa voix il su mettre tout le côté du "qu'est-ce qu'une jeune demoiselle si excentrique et habiller comme une tueuse vient faire auprès d'une source?", là il pouvait remercier Blad, la tueuse drow qui adoptait le même style vestimentaire.

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Jeu 30 Oct 2008 - 22:20

Drôle de façon de penser. Bien sûr que si, il avait toutes les raisons du monde de s’inquiéter. Réagir ainsi à la vue d’un membre de votre race, c’était faire preuve de stupidité mais surtout de folie. Si au sein d’une même race il n’y avait que paix, amour et bonheur il n’y aurait pas de monde, les guerres faisaient rage et ce n’était pas que de l’entre race. De plus, les elfes n’étaient pas tous pacifiques même s’il y avait toujours cette règle d’or de l’elfe sylvain est le parfait protecteur de la nature qui ne ferait pas de mal à une mouche. Principe qu’elle n’avait jamais approuvé et qu’elle n’approuverait jamais.

Ce « il » lui était inconnu en effet, elle ne le vit pas arriver, trop absorbée une fois de plus dans ses pensées et tout aussi inattentive qu’il y a quelques minutes, observant l’eau couler jusqu’en bas de la cascade, étant à sa mi-hauteur. Elle s’abandonna même aux délices de clore les yeux et d’écouter les doux bruits qui ressortaient du lieu elfique. Elle ne resta yeux clos qu’un court instant, toujours aussi méfiante, sur ses gardes, y’avait-il un endroit au monde où elle se sentirait un jour en total sécurité ? Cette question intérieure la redirigea immédiatement vers son frère et elle se força à ne plus y penser. Elle se crispa en retirant son pied du vide qui la séparait de la surface du lac. Rassemblée sur elle-même ses bras autour de ses genoux, mains toujours proches de ses armes.
La silhouette d’un inconnu et d’un équidé se découpèrent donc distinctement sur la forêt sombre. Elle regarda d’abord l’homme se saisissant du manche de ses dagues machinalement, un geste invisible puisque sa cape recouvrait quasiment la totalité de son corps. Il était grand et son allure, sa démarche la frappa. C’était étrange … Ce n’était pas une allure humaine, ni autre qu’elle connaissait. Plus il se rapprochait plus elle pu détailler son visage affiné et enfoui sous une masse de cheveux d’un blond mêlé de couleur de lune. C’était étrange, elle n’aurait pas su le mettre dans telle ou telle race si un coup de vent n’avait balayé la clairière pour montrer la pointe longue des oreilles de l’individu. Un elfe. Dans un territoire elfique quoi de plus normal ? Même si c’était son habitude à elle d’aller fouiner partout et admettait que peut être sur Miradelphia c’était chacun chez soi. Elle ne s’attarda guère sur l’animal qui l’accompagnait, ayant toujours eu ce rejet pour les chevaux. Il se rapprocha d’elle. Avoir de la compagnie était vraiment la dernière des choses dont elle avait envie ce soir.

C'est bien un drôle d'endroit qu'est celui-ci pour passer du bon temps vous ne trouvez pas?

Quelle bien étrange question. Sa voix ne s’accordait pas du tout avec son physique aux allures plus féminines qu’autre chose [ et toc xD ]. Elle le regarda encore un instant avant de lui répondre de la voix cristalline que sa mère lui avait transmise :

Aucunement.

Bref et clair pourtant sa voix ne trahissait pas son énervement et ses traits non plus. Ce n’était pas le jour. Vraiment pas. N’étant pas bavarde de nature, ses lames parleraient à sa place. C’était radical, injuste et complètement hors des principes de l’elfe. La mort de cet être cher avait tant bouleversé la jeune femme qu’elle en changeait totalement de façon de penser, de comportement vis-à-vis des autres jusqu’à se pencher fortement vers une attitude d’assoiffée de sang, tuant pour un plaisir personnel et n’ayant aucune justification à son acte qui avait été effectué sur un coup de tête.

Elle se redressa contre la pierre contre son dos, ses jambes engourdies et s’étira brièvement. D’un bond, sa silhouette gagna le rocher qui la surplombait il y a de cela une seconde lui permettant ainsi cette supériorité en taille qu’elle adoptait par réflexe. Elle allait pour repartir dans la forêt, faussant de manière extrêmement impolie la compagnie de ce … jeune elfe, il en valait mieux pour lui sans doute malgré les armes qu’il arborait contre ses hanches, armes pas bien discrètes. Se relever fit virevolter sa cape montrant involontairement ses dagues, ce qui l’arrêta dans son mouvement. Elle lança alors un regard à cet inconnu montrant ses lames. S’il avait l’attention de vouloir bavasser avec elle ce serait pas le biais de leurs armes et ps dans la joie la plus exquise.

[ En espérant que ton Elemm sera de la même humeur que ma chère Jayla

]

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Ven 31 Oct 2008 - 14:29

La réponse de l'elfe fut émise avec une indélicatesse hors du commun. Ce n'était pas seulement là un rejet, s'en était devenu insultant tellement son "aucunement" était dénuer de la moindre attention. Elle le traitait comme un moins que rien, si ce n'est pas un être inférieur! Au fond de lui, Elemmäcil aimait cette attitude mais il n'était plus à l'époque où il se serait "excuser d'avoir interrompue le délicat confort de mademoiselle". Maintenant était venu le temps de la liberté, de l'impulsivité et du vice. Il se sentait d'humeur à tuer pour un oui, pour un non! Mais il devait surtout se contrôler et doucement gravir quelques échelons avant d'entreprendre de tels folie.

Comme si sa réponse exhaserbante n'avait pas suffit, l'impertinante lui tourna le dos. Prête à s'en aller elle ne fut arrêter que par sa cape qui virvoleta au vent, dévoilant quelques mortelles armements. Elle lança un regard froid au soldat, elle n'était apparemment pas de très bonne humeur. Mais Elemm, lui, ne pouvait s'empêcher d'en vouloir plus, d'aller au bout des choses. Il y avait certes des elfes austères, malpolies, mauvais... Mais au point de menacer de mort un parfait inconnu, cela se voyait plutôt rarement. Elemmäcil étant lui-même la pire ordure qu'il connaisse, il était intéressant pour lui de voir jusqu'où les gens pouvait aller. De tout son orgueil il continua de marcher vers l'elfette toujours de cette démarche efféminée, laissant Etholin seul en arrière, et repassa sa main droite dans ses cheveux.

-Haha... Haha... Haha... Et moi qui trouvait mon humour si pitoyable...

Il était peut-être là en train de signer son arrêt de mort, une fois de plus... N'étant pas sûre que la moquerie la retiendrait bel et bien, il préféra s'assurer des sentiments de sa "charmante" interlocutrice. Il sortit son épée courte, sa préférée, la plus sombre, celle qu'on ne voit pas venir, et il la fit tournoyer sur sa main en signe de défi. Il reprit la parole d'un ton énervé, déranger, perturbé.

-Vous me semblez quelques peu... Sur les nerfs!

Il stoppa la rotation de l'arme et l'approcha de son visage l'écorchant au passage, juste assez pour qu'un mince filet de sang s'en écoule. Il récolta quelques gouttes du liquide sur ses doigts et les passèrent ensuite sur sa langue. Avec cette même main il fit signe à l'inconnue en gigotant ses doigt d'une manière caricaturale.

-Vous en voulez? Oui? Non? Il rabaisse sa main et reprend un ton plus sérieux. A vrai dire moi aussi je suis un peu sur les nerfs... Il vire au mélodrame. Mais au fond qui a-t-il de mieux pour deux personnes sur les nerfs comme nous, qu'une tuerie?! Allez, rappelez vous de la dernière fois où vous avez tuer...

Il était maintenant plutôt proche d'elle mais ne le serait jamais assez totalement sans qu'elle ne descende de son perchoir. Il devait la faire venir et tout les moyens étaient bon. Demander à une tueuse dont il ne connaissait rien de venir l'abattre là, c'était clair, l'ancien Elemm était mort. Le geste qu'il venait de faire n'était que pure folie, mais à bien y regarder le meurtre d'une elfe si discrète dans cet endroit passerait peut-être inaperçu. Le meurtre de cette elfe, ou sa propre mort. Mais qu'importait les risques, il ne pouvait supporter de s'être fait humilier de la sorte.

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Ven 31 Oct 2008 - 16:41

C’était insensé ! Soit il était complètement fou, soit elle avait de quoi s’inquiéter. Déjà il avait abandonné sa bestiole, une bonne chose de faite. Elle continuait à marcher vers la forêt sombre lorsqu’elle entendit me suintement du fer qu’on retire de sa protection. Il avait dégainé une de ses deux épées. Elle s’arrêta de nouveau afin de regarder les réactions de l’elfe.

Vous me semblez quelques peu... Sur les nerfs!

« Sur les nerfs » n’était pas vraiment l’expression la plus appropriée qui soit. D’humeur meurtrière, sanguinaire peut-être. Son commun en ce moment. Il tenait réellement à croiser le fer avec elle, mais sa manière de tourner autour du pot l’exaspérait davantage. Arrêtant enfin de faire tourner son épée dans tous les sens, il la porta à son visage duquel perla une goutte de sang. Elle fronça les sourcils. Il était étrange. Sa façon d’aborder la chose était inutile.

Vous en voulez ? Oui ? Non ?

Elle pensa à voix basse que oui, cette mascarade avait assez duré et l’avait assez énervée davantage pour voir encore ce liquide s’écouler de monsieur l’intrépide.

À vrai dire moi aussi je suis un peu sur les nerfs... Mais au fond qui a-t-il de mieux pour deux personnes sur les nerfs comme nous, qu'une tuerie ?! Allez, rappelez vous de la dernière fois où vous avez tué ...

Elle se crispa portant ses mains sur le manche de ses dagues. Ç’en était de trop. Elle sourit mesquinement et s’approcha du corps fin et élancé de son adversaire à une allure lente et qui apparaissait comme commune. Arrivée à sa hauteur, elle frôla son épaule et lui murmura :

Votre humeur ne m’intéresse pas. Mieux qu’une tuerie ? Une simple combat. Quand à me remémorer ma dernière victime, hum, un humain enivré par l’alcool qui était un peu trop sûr de son charme répugnant. Il n’a pas fait le feu ce pauvre ivrogne. Elle se regarda de haut en bas. Pas très commun pour une elfe de traîner avec ce genre d’énergumène.

Cette longue période passée avec les humains avait fait couler plus de sang qu’elle n’en avait jamais fait couler.
Elle hésitait maintenant entre débuter ce combat maintenant ou la faire « à la loyale ». Sa raison se bataillait avec ses émotions. L’une d’elles l’emporta et la fine silhouette de Jayla se mouva rapidement jusqu’au rocher où elle était debout il y a quelques minutes. Elle tira le lien qui tenait attachée sa cape autour de son cou, le fin tissu tomba à ses pieds sur la pierre froide. La jeune femme tira ses dagues lentement de leurs fourreaux et se mit en garde, jambes légèrement pliées pour permettrent un saut d’esquive. Elle regarda brièvement autour d’elle, un mauvais pressentiment la parcoura concernant la température que pouvait supporter son corps s’il advenait que le combat se termina dans l’eau de la cascade. C’était quasiment inévitable. Elle posa son regard pétillant d’une vivacité inconnue sur son adversaire. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu un elfe en adversaire.

Les hommes d’abord ?

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Ven 31 Oct 2008 - 21:24

Et paf! Le petit manège avait marché, il l'avait irrité. Et il ne le cachait pas, son large sourire psychotique le prouvait bien. Elle était descendu de son rocher, elle était maintenant à quelques centimètres de lui. Ils auraient put s'entretuer sur le champs, mais non, pas comme ça, pas si facilement... Il fallait faire durer le plaisir. Elle était si proche qu'elle frola l'épaule de son compatriote, suite à cela elle lui adressa une remarque des plus désagréables aux oreilles du soldat.

-Votre humeur ne m’intéresse pas. Mieux qu’une tuerie ? Une simple combat. Quand à me remémorer ma dernière victime, hum, un humain enivré par l’alcool qui était un peu trop sûr de son charme répugnant. Il n’a pas fait le feu ce pauvre ivrogne. Elle se regarda de haut en bas. Pas très commun pour une elfe de traîner avec ce genre d’énergumène.

Si il y avait un sujet qui ne plaisait pas d'entendre à Elemm, c'était bien les humains et le lien qu'il partageait avec eux. Là tout de suite, il ne pouvait qu'être insulter par cette remarque. Dans cet état là il détestait les humains... En à peine quelques secondes ce fut tout une bataille qui se déroula dans la tête du soldat. Les humains qu'il aimait tant dans un sens... Mais dans l'autre il n'avait que de dégout pour eux! Il baissa les yeux dans le coin inférieur à son adversaire. Ses muscles se crispèrent, il devait se contrôler, ne pas faire n'importe quoi... Il l'aurait tuer là sur le coup! Ou il serait mort, qui sait? Tout en lui il ressentit tout de même un léger pincement au coeur, un léger pincement qui lui fit rappeler qu'il avait bel et bien un coeur et que ce n'était pas un monstre avec la folie comme seule philosophie. Pour lui avoir rappeler cela, il la tuerait. Même si sa remarque avait été totalement pertinente vu son style vestimentaire, il ne pouvait la supporter.

-Oui, ce sont là des êtres bien répugnants...

Pour la première depuis son changement de caractère, son ton trahissait sa pensée. Cette elfe avait toucher le point sensible et il ne lui donnerait plus l'occasion de le refaire. L'elfe se retourna et repartit un peu plus loin pour mieux se remettre en garde. Il aurait peut-être dut profiter de cette occasion pour l'attaquer en traitre, mais là son esprit était trop chambouler. Cette erreur le fit se réveiller, ce n'était pas le moment de penser à tout cela! Là il allait passer un excellent moment en compagnie de cette demoiselle. Certes ils allaient s'entretuer, mais pour lui la scène était d'une rare beauté. De plus tout cela était fait pour si peux si ce n'est rien... Magnifique. Il se recula aussi de quelques pas et enleva sa cape, comme son adversaire, il la mit sur Etholin comme si il s'agissait d'une couverture. Après cela il revint en arrière, avant de se mettre en garde il hésita quel arme choisir. Lame longue? Courte? Ou les deux peut-être... La tueuse en face avait des dagues, il pourrait profiter de l'allonge avec une épée longue mais serait foutu au corps à corps. L'épée courte, elle, aurait rendu le combat peut-être plus intéressant et moins basée sur le "qui perds son avantage crève". Les deux était toujours une bonne solution, mais cela le mettait tout simplement mal à l'aise de ne pas avoir une main de libre... Il finit par opter pour se dernier choix, il sortit son épée longue et interversa les armes de main pour la simple raison qu'il était droitier et que l'épée longue était plus lourde. Il se mit en garde, son adversaire l'était déjà mais dans une pose bien sûre plus adaptés à ses armes.

-Les hommes d’abord ?

-C'est trop d'honneur!

A l'annonce du combat un sourire se redessina sur la bouche d'Elemmäcil. Il ne contait pas sur une quelconque supériorité pour gagner le combat, de toute façon, il ne connaissait pas son adversaire. Commencer était un handicap mais cela prouvait au moins que la demoiselle en question non plus n'était pas sûre de son coup. Une dernière fois, il passa difficilement sa main dans ses cheveux et s'élança sur son adversaire. Heureusement d'ailleurs que l'hiver était là et qu'il l'avait obliger à ne pas prendre ses hauts-talons, un combat de cette catégorie n'aurait pas fait long feu sinon... Il se précipita violemment vers l'elfe et lui asséna quelques coups de lames direct du bout de l'épée, il fallait garder l'allonge et tester l'adversaire. Son autre arme restant un peu en retrait, un au cas où elle réussirait à s'approcher un peu de trop. Le spectacle était presque émouvant tellement les deux adversaires semblaient prendre du plaisir à l'approche de la mort. L'inutilité de ce combat ne le rendait que plus beau dans l'esprit du schizophrène, des combats comme seul l'orgueil pouvait en proposer.

C'était d'ailleurs trop simple, trop parfait. Elemmäcil n'aimait pas suivre un plan défini, c'est d'ailleurs ce qu'il détestait en ce monde. Tout le monde suit un plan, le croyant intouchable et tracé d'avance mais dès que quelque chose le perturbe cela donne naissance à un chaos qu'ils ne peuvent maitriser. Et puis, serait il vraiment jouissif de tuer quelqu'un que l'on connait à peine? C'est encore mieux lorsque l'on commence à comprendre cette personne et que la pitié vient s'en mêler. De pitié, certes, il n'en aurait aucune mais sa victime, elle, le croira peut-être. Sur ce, il décida d'entamer la conversation après un revers de lame. De quoi parler? De tout et de rien, dans tout les cas, ils n'allaient pas s'entendre... Il parlait avec plein d'enthousiasme, cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas pratiquer ce genre "d'échanges" que sa voix n'osait même pas caché toute son excitation. Il relevait et descendait le ton à chaque phrase.

-Alors, ça va déjà mieux non? Il rit. Mais attendez seulement que l'un de nous se face écorcher par l'autre, LA ça deviendra vraiment intéressant! Même si je dois avouer qu'il ne me plairait guère d'être mis à bas par une fillette aux allures rebelles et provocantes... Il fini cette phrase sur un air triste mais reprend jovialement. Enfin, vous pourriez être un peux plus souriante! Entre paranthèse, cela mettrait en valeur vos teins si... "Particuliers".

Il ne pouvait s'empêcher ces quelques moqueries, c'était plus fort que lui de prendre toute cette histoire avec une telle légèreté. Cela faisait partie de sa philosophie... Prendre les pires situations comme de véritables farces ou à l'inverse prendre le moindre petit détail en chose de grande importance.

Il la regarda en oblique d'un air intriguer.

-Vous aimez la poésie? Non, vous n'avez pas la tête de quelqu'un qui aime la poésie... Je me trompe?

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Dim 2 Nov 2008 - 16:44

Combat commencé bien vite, sur un coup de tête et pourtant cette confrontation lui semblait évidente vue son humeur et l’individu qui lui servait d’adversaire. Pour l’instant tout coup était paré autant d’un côté que de l’autre, la mise en jambe était trop lente. Tandis qu’elle utilisait pleinement ses deux dagues comme elle l’avait l’habitude de faire, lui n’en utilisait qu’une seule, désir de sécurité ou alors un encombrement inutile.

Alors, ça va déjà mieux non? Mais attendez seulement que l'un de nous se face écorcher par l'autre, LA ça deviendra vraiment intéressant! Même si je dois avouer qu'il ne me plairait guère d'être mis à bas par une fillette aux allures rebelles et provocantes...

Avait-il pour seul but de la déstabiliser et de l’énerver davantage dans des buts de souhait de souffrance ? La sous-estimait-il totalement ? Ou alors était-il assez bête pour penser ce genre de chose ? Elle hésitait entre la première et la deuxième solution.
Est-ce que ça allait mieux ? c’était l’impression qu’elle donnait lorsqu’elle usait de ses lames ? Plaisir personnel sans doute, mais pourtant elle était toujours dans cette tension, cet énervement. Sa phrase suivante était ce qu’elle voulait entendre. Il n’avait donc soif que de sang, pas que d’un vulgaire échange de lame à lame. La lutte n’était pas prête de se terminer. Par contre ce qui suivait était de trop. Elle fronça les sourcils et passa doucement à la vitesse supérieure, n’attaquant plus uniquement par-devant, elle se déplaça et fit tourner ce cher prétentieux sur lui-même testant ainsi sa vivacité à parer même les coups venant par l’arrière. Ce n’était que des tests pour l’instant, rien de plus, elle ne savait même pas pourquoi elle se montrait si indulgente, elle aurait pu le découper en fines lamelles d’une seconde à l’autre, quelque chose l’en empêchait. Non. Il ne fallait pas qu’elle pense à autre chose que ce qu’elle était en train de faire, elle courrait à sa perte de cette manière.

Enfin, vous pourriez être un peux plus souriante! Entre parenthèse, cela mettrait en valeur vos teins si... "Particuliers".

Elle s’arrêta nette dans son mouvement, c’était elle qui portait le coup et il para. Les deux visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, leurs armes les séparant.

Ose encore une fois me traiter de gamine insignifiante et tu regretteras de vouloir être écorché. La vue du sang n’est pas un jeu, il n’y a pas de quoi en rire. Si tu veux jouer et t’amuser redescends en enfance et va faire mumuse avec une épée en bois.

S’il y avait bien une chose qu’elle ne supportait pas, c’est qu’on traite un combat comme un jeu où un sourire était requis. Sottise. Il voulait du sang ? Ça l’amuserait ? Peut-être reverrait-il son jugement …

Vous aimez la poésie? Non, vous n'avez pas la tête de quelqu'un qui aime la poésie... Je me trompe?

Maintenant elle hésitait entre la stupidité évidente de cet individu et sa capacité à jouer avec l’humeur de celui qui lui faisait face. Elle ne retira que maintenant ses dagues de l’épée du jeune homme et se recula.

Sur toute la ligne … Vous avez tant de préjugés, tant de référence à des clichés, c’est effarant. Vous savez ça ne vous fait pas paraître bien intelligent.

Sur ce dernier mot, elle se remit en garde. Il n’était pas le seul à avoir le droit de jouer sur les mots. Et puis quoi encore ? Il la tenait effectivement dans son point « faible », elle prenait les mots directement et ne pensait à une tactique stratégique qu’après avoir réagis et s’être énervée. Elle parlait souvent avant de réfléchir dans ces moments-là, quelque chose qu’elle commençait de mieux en mieux à cerner mais qui ressortait dans ce genre de période. Ce n’était pas du tout son jour. Plus qu’à espérer que ça ne la déstabilise pas de trop.
Elle n’attendit pas plus longtemps pour contre-attaquer et ne lui laissa pas la main cette fois, cependant ce n’était peut être pas la contre-attaque à laquelle il aurait songée. Jayla s’enfonça dans la forêt sombre qui ne laissait passer que peu de lumière. Lorsqu’il s’agissait d’inventivité dans un combat, elle était la reine. Rester sur le sol dur n’aurait pas été amusant.

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Dim 2 Nov 2008 - 20:01

Sur toute la ligne … Vous avez tant de préjugés, tant de référence à des clichés, c’est effarant. Vous savez ça ne vous fait pas paraître bien intelligent.

Se rendait-elle seulement compte qu'elle ne faisait que participer au vicieux plaisir qu'il avait de converser avec celle qu'il tuerai ou celle qui le tuera?! Des préjugés, en faite il n'en avait qu'un... Un préjugé qui englobait toutes les races, tout ce qui suivait "le plan", la petite vie parfaite dont tout le monde rêvait. Pour lui, chaque personne suivant la logique de cette présente société n'était rien de plus qu'une gouttelette de vain espoir dans un océan d'illusions. Il ne pouvait voir une telle inutilité en ce monde et la seule solution pour lui était sa présente folie.

Son adversaire fit un geste vif, il s'attendit à une contre attaque mais aux lieux de cela elle repartit dans la forêt. La peur le prit instant, croyant à une fuite de la jeune femme. Là, elle aurait vraiment réussis à l'exaspérer. mais ce n'était pas cela, elle voulait juste "pimenter" un peu plus le combat. Après tout, pourquoi pas? Elle allait avoir un avantage en plus dans cette végétation mais il fallait bien que ce combat ait une fin. Il rangea son épée longue et reprit la courte dans sa main droite, il avait au moins sa main de libre maintenant, main qu'il s'empressa de passer dans ses cheveux en se dirigeant vers cette froide forêt. A présent ils n'auraient pas à risquer que l'un d'eux tombent stupidement dans cette eau glacée et mortelle, il était désormais sûre que le sang allait parler.

-Oh, mais vous savez si je voudrait paraître intelligent je vous réciterais quelques balades et nous parlerons des belles choses de la vie! Mais, comme je vous ai dit précédemment, je ne suis pas du tout d'humeur pour ce genre de chose. C'est votre vie que je veux... Pour ce qui est de mon humour, je vous avez bien dit qu'il était des plus médiocres! Pour un oui, pour un non je fait de tout une farce.

Il chercha l'elfe d'un regard caricaturale, il avait recommencer à jouer avec sa lame, la faire tourner autour de son poignée indéfiniment et un plus vite qu'avant, l'adrénaline certainement.

-Aliiiiiiice... Allez venez, en enfer nous irons prendre une tasse de thé... Il prit un air étonner, comme si ce qu'il venait de dire lui avait échapper. Oh.... Au fait vous permettez que je vous appelle Alice? Je ne connait pas votre nom et celui-ci vous allait à merveille! Il s'arrête de marcher essayant de percevoir le moindre bruit, il ne parlait plus il chuchotait presque comme si il faisait là une importante confidence. Enfin, si cela ne vous dérange pas d'être trop intime avec vos victimes, ou éventuellement votre assassin je vous le rappelle qu'importe si cette pensée vous envenime...

Maintenant il ne lui manquait plus qu'elle se rapproche un peu plus, qu'il puisse sentir tout son être mourir devant lui ou au moins qu'il puisse voir ce même vice malveillant dans les yeux d'un autre. Il ne la sentait pas d'humeur à lui dévoiler la moindre chose... C'était bien dommage, le plaisir n'allait pas être total. Sur cette pensée il vu les choses plus loin qu'un simple défoulement. Peut-être que seulement la blesser serait suffisement, non, il ne faut pas imaginer une seule seconde que par là il avait pris cette femme en pitier. D'autres idée germèrent tout simplement. La blesser, l'immobiliser puis la torturer? La priver d'un membre à vie? Pourquoi la tuer quand il y avait une chance de lui faire comprendre?! Peut-être qu'elle aussi était déjà de ces gens-là, mais cela l'étonnerai. Il le verrait bien dans les derniers instants. La chose était à prendre en considération et sur ce l'idée de défaite lui apparut moins amusante.

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Lun 3 Nov 2008 - 16:00

Les arbres n’avaient pas perdu leurs épines entre le moment où elle avait voulu continuer sa route par la forêt et ce moment même où elle cherchait à tout prix une prise pour combattre dans les arbres. Elle fronça les sourcils, l’heure n’était pas à la sensibilité. D’un bond, elle sauta dans un arbre se servant de ses dagues comme prises bien pratiques puisqu’elles s’accrochaient là où elle en avait envie. Ses pieds ne touchaient quasiment pas le tronc et elle prenait tout à la force de ses bras, se dissimulant en hauteur de sorte à ne pas être vue et pouvoir voir son adversaire. Il ne mit pas longtemps à faire irruption entre les arbres, son ombre se détachant sur le sol, longue et terrifiante.

C'est votre vie que je veux ...

Son ton avait changé sur cette phrase uniquement. Etait-il agacé ? Elle ne doutait pas de la vérité de ses paroles et pourtant elle ne ressentit aucune peur. Ce n’était pas normal. Elle avait tout à craindre de ce genre de personne et pourtant rien.

Aliiiiiiice... Allez venez, en enfer nous irons prendre une tasse de thé... Oh.... Au fait vous permettez que je vous appelle Alice? Je ne connais pas votre nom et celui-ci vous allait à merveille!

Tout prenait alors un penchant psychopathe et ce ne fus que cette réplique qui l’inquiéta enfin. Elle ne bougeait pas, ses yeux fixés sur la silhouette svelte du jeune homme qui changea d’arme, libérant enfin sa main gauche. Il pressentait le combat rapproché ou ne voulait plus se limiter à de simplement parer et enchaîner les coups parés. Pour l’instant il n’avait montré aucune prouesse phénoménale au combat. Il progressait toujours vers elle. Il n’était plus qu’à quelques mètres de l’arbre qui lui servait de cachette quand elle commença à retenir son souffle. Elle ne respirait plus. Elle analysait le moindre mouvement de l’elfe qui aurait montré qu’il l’avait repérée. Elle ne bougeait pas, fermait les yeux pour imaginer ce qu’elle avait établi de faire. Elle se visualisait la scène. Rouvrant ses yeux, il était juste sous elle, à deux mètres au-dessous. Elle se laissa tomber avec une agilité féline derrière lui.

On dit Mademoiselle Alice … Monsieur Lapin !

Rapidement et ne prenant pas le risque qu’il puisse riposter, car il restait un elfe après tout et avait cette vivacité et promptitude de geste qui était propres et innées dans leur race, elle s’empressa d’une part de passer violemment sa dague contre l’abdomen. C’était une vengeance pour celui qui lui avait infligé la même torture à la différence que lui l’avait blessée beaucoup plus fort et plus au niveau du ventre, endroit qu’elle ne pouvait pas atteindre sans se mettre réellement en danger. L’autre dague alla écorcher le haut du bras gauche de Monsieur Lapin. Pourquoi ne pas avoir directement planté ses dagues dans son bras droit, celui qui manie l’épée, ou l’avoir mit hors d’état de nuire en lui enfonçant ses lames dans le dos ? Elle n’avait, elle, pas l’intention de le tuer. Elle ne l’avait jamais eu au fond. Elle voulait un combat. Rien que croiser le fer et non pour en aboutir à la mort. Sa raison l’emportait. Cependant elle n’avait jamais tué pour un plaisir quelconque et cette fois n’y fera pas défaut.

Après ces deux coups, elle aurait pu fuir. Jamais. Elle devait donc obligatoirement se mettre hors d’atteinte, ou du moins hors d’atteinte s’il ne bougeait pas. Elle remonta aussi vite que ses muscles le lui permettaient dans l’arbre de la même manière que la première fois, sauf que cette fois-ci elle s’offrit une course de hauteur, changeant d’endroit. Il pouvait la suivre à la trace maintenant qu’elle s’était montrée. Elle n’alla pas trop loin et monta encore, si elle restait aux premières branches, elle aurait toutes les chances d’être en très mauvaise posture. Elle murmura dans un soupir presque inaudible.

Je suis ici …

Elle changea de lieu d’attente. Une sensation nouvelle s’empara d’elle. C’était une peur mêlée à une envie de confrontation sans avoir besoin de luter. Des vagues de chaleur déferlaient alors sur elle, cette partie de la sensation était extrêmement désagréable. Elle étouffait. Pas au sens propre du terme mais elle sentait des murs invisibles se rapprocher d’elle, l’enfermant et la contraignant à l’immobilité. Elle ne pouvait plus rester dans les arbres. Elle se laissa à nouveau tomber au sol, ne cherchant plus à se dissimuler. Elle espérait que ce tournis passerait ou … elle n’essayait même pas d’imaginer la suite des évènements avec un handicaps de cet ordre.

Un peu plus tard pour la tasse de thé si cela ne vous embète pas ?

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Lun 3 Nov 2008 - 22:27

Son coeur battait la chamade, sa main caressait frénétiquement la poignée de sa lame. Il avait a faire à une tueuse et elle était là dans une position bien avantageuse. Etait-ce la peur qui le mettait dans cet état ci? Ou bien l'excitation du combat... Elemmäcil lui-même n'aurait su le dire. Tout ce qui importait maintenant c'était le combat, il devait pour un temps faire abstraction de ses états d'âme jusqu'à ce qu'il l'aie entre ses mains. Il se relâcherait au moment où il pourrait enfin apprécier tout le plaisir de cette mascarade.

On dit Mademoiselle Alise ... Monsieur Lapin !

Elle était douer, sa présence passa inaperçu si bien qu'elle pus se glisser derrière lui avec une agilité qui lui faisait honneur. Parlait-il trop peut-être? Tout en est-il qu'il eu à peine le temps de se retourner complètement, la lame prête à frapper, que la dague de l'assassine lui traversa l'abdomen. La douleur fit stopper son mouvement et de suite une autre lame lui traversa le bras gauche. Il était échec et mat, c'était elle qui allait profiter de tout le plaisir... Mais elle n'en fit rien et préféra s'attacher à sa propre sécurité plutôt qu'à la mort de son adversaire. Pitié peut-être? Voulait-elle "jouer" encore un peu avec lui? Qu'importait la raison elle l'avait fait, et malgré la douleur Elemm tenait toujours son épée en main, la serrant de toute ses forces. Il était énerver et encore plus exciter, un énervement physique du à la douleur. Son adversaire le valait bien et il n'y avait plus à chipoter. Même si cela ne l'empêcherait pas de tenir une conversation des plus "raisonnables". Il posa sa main contre la blessure, elle n'était pas des plus importantes mais tout de même... Le plus dérangeant était la douleur qu'il s'efforçait d'ignorer dans sa folie. Il fouilla nerveusement sa poche de sa main "plus ou moins" libre, vide.

-Merde! S'était il écrier comme si il avait oublier quelque chose d'important.

Et en effet il ne trouvait les quelques drogues dont il avait besoin. Il n'avait pas penser à s'en procurer avec l'habitude qu'il avait malheureusement prit d'agir comme un saint! Il passa difficilement une main tremblante et ensanglantée dans ses cheveux puis se calma. Il regarda Alice qui s'était une fois de plus réfugiée dans les arbres, un sourire se redessina doucement mais surement sur sa face aux traits pratiquement angéliques mais qui était pourtant tacheter de sang.

Je suis ici ...

- Excusez moi, Mademoiselle Alice... Voilà que j'en perds mes bonnes manières!

L'elfe changea de position dans les arbres, contait elle continuer à jouer ainsi longtemps?! Même si les blessures étaient superficielles il n'allait pas attendre bêtement de se vider de son sang. Il prit un air de réprimendation, comme si il

-Allons, vous n'avez pas peur d'un homme blessé tout de même?... Si c'est comme ça, je vais vraiment aller chercher mon thé et attendre que vous descendiez de cette arbre!

Il se retourna et avant même qu'il eu le temps de croiser les bras pour feinter de la bouder, elle était redescendu mais ne s'était pas précipiter dessus. Une attitude bien étrange, peut-être commençait elle à peine à prendre goût à tout cela... Il se retourna, satisfait.

Un peu plus tard pour la tasse de thé si cela ne vous dérange pas ?

Il haussa les épaules et s'élança de suite sur Damoiselle Alice, serrant les dents de part la douleur et essayant d'en faire un maximum abstraction. Elle avait l'air un peau perturber par tout ces évènements, il la trouvait moins fraiche qu'il y a peux. Mais il n'hésita pas à lui donner un puissant coup de lame qui fut évidemment parer vu le peut de complexité qu'il avait mit dans le mouvement mais là n'était pas son but premier. L'attaquer de face avec une allonge si courte et un bras et demi était quasi suicidaire, voilà pourquoi il n'attendit pas qu'Alice aie gentiment le temps de lui asséner un troisième coup. Au lieu de cela il lui donna un coup de pied des plus violant dans le ventre, l'action était imprévue et eu pour effet de repousser la jeune femme par terre un peu plus loin. Il n'attendit pas qu'elle se relève et vint écraser son bras droit avec son genoux, enfoncent sa lame dans l'autre et lui donnant au passage un coup de tête dans les nasaux. L'action fut rapide mais il prit tout de même le risque de lui déposer un bisous sur le front, pas un bisous tendre et aimant, un bisous enfantin emplie de vulgarité qui faisait un bruit de succion. il ne fit que ça et repartit de suite. Les pieds de la femme étaient toujours libres eux, il aurait peut-être été facile pour elle de se défaire d'un ennemi quasi manchot.

Maintenant un peu plus loin, toujours à la lisière de la forêt, il pris quelques gouttes de sang restées sur sa lame et les goutta. Il regarda "Alice", satisfait.

-Alors... J'apporte le thé ou continuons-nous cette charmante partie de croquet?
Il fit la révérence mais poussa un petit gémissement de douleur, la plaie restait fraiche et la douleur aussi. Il se releva de ce geste de politesse et jeta un oeuil sur le ciel, gris et terne... Il s mit plus ou moins en garde et reprit la parole après un soupire mélancolique, petit coup de coeur pour cette scène hivernale.

-Allons, tu ne voudrais pas que Monsieur Lapin livre La Mort en retards?

Il était peut-être aller trop loin avec elle et choisirait-elle peut être la fuite... Mais après tout elle lui avait enfoncer une dague dans le ventre, son action était plus que justifier. Par contre si elle continuait, cela finirait probablement en la boucherie espérer. Si elle continuait, un peu d'estime lui serait peut-être octroyer et pour une fois serait-il même étonner.

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Mer 5 Nov 2008 - 13:02

Elle restait sur ses gardes mettant de côté ce vertige récent qui la faisait voir à moitié double. Elle le vit assez tôt foncer sur elle pour le parer n’y voyant heureusement pour elle pas de difficulté, seulement la concentration était beaucoup plus forte que d’habitude. Elle fut à nouveau prise de vertige et ferma les yeux malgré elle, baissant sa garde, erreur qui aurait pu lui être fatale. Il lui asséna un violent coup de pied au creux du ventre, quelque chose qui la déchira. Elle voulu hurler tout ce qu’elle pouvait, la blessure précédente était toujours belle et bien là et elle la torturait aujourd’hui réveillée par un simple coup de pied. Le coup lui coupa le souffle et elle partit en arrière, ne pouvant éviter une chute. Il ne lui laissa pas une inspiration pour reprendre que le voilà écrasant son bras d’une part et de l’autre planter une lame plus épaisse que celle d’une dague dans son bras, incapable de bouger. Cette fois elle hurla … de rage. La douleur qu’elle ressentait dans le bras n’égalait même pas celle de son abdomen. Il se releva après un coup de tête qui lui remit « gentiment » les idées en place. Elle ne se releva que lorsqu’il s’immobilisa à la lisière de la forêt, son ombre se projetant sur le sol. Lentement, la douleur la parcoura comme un poison rapide. Elle se tint le ventre oubliant même la douleur à son bras dont dégoulinait un mince filet de sang.

Son souffle repris elle releva la tête vers la silhouette de l’homme. Ses vertiges l’avaient quittée… un peu tard. Elle regarda son bras et posa sur la blessure ses doigts fins et blancs qui devinrent immédiatement rouge sang.

Alors... J'apporte le thé ou continuons-nous cette charmante partie de croquet ?

Arrêter la partie en plein cours ? Vous rêvez.

Sa voix ne trahissait pas la douleur qu’elle ressentait, à force d’expérience. Chaque combat ravivait davantage cette blessure qui lui déchirait l’abdomen. Elle ne bougeait pas trop, gardant sa mobilité diminuée pour sauter sur son adversaire. Elle avait désormais un bras quelque peu immobilisé, cette douleur, elle savait la surmonter.

Allons, tu ne voudrais pas que Monsieur Lapin livre La Mort en retards?

Malgré les circonstances, sa réplique lui arracha un faible sourire, mais elle ne répondit pas. Enfin pas verbalement, sa réponse était plus accordée à la situation, elle lui fonçait dessus. Ses coups n’avaient ici aucun but de le toucher juste de l’empêcher de stagner ici. Coup sur coup étaient parés des deux côtés cependant elle réussit ce qu’elle voulait : l’entraîner vers le bord de la falaise. Elle entendait alors l’eau qui s’écraser contre la surface dérangée de l’eau en bas de la cascade qui n’était étrangement pas gelée pour la saison.

Les deux adversaires avaient souvent échangé leur place, sur la dernière pierre avant le vide, ils étaient tous deux au bord. A chaque coup, une douleur identique lui barrait le corps, lui repliait le bras, ainsi, son bras gauche restait plié pour éviter de tendre davantage le muscle blessé. Tandis qu’elle l’occupait par ses lames, elle imagina une action. Encore. Elle ne devait pas la rater, c’était son unique chance de renverser enfin ce duel qui n’avançait pas et affaiblissait un adversaire autant que l’autre. Sans prévenir, elle se baissa, lame croisées au-dessus de sa tête, elle tendit sa jambe indemne et l’envoya de toutes ses forces dans les tibias de l’elfe. Il chuta cependant elle n’avait pas envisagé que la main libre de ce dernier eut autant de réflexe. Elle sombrait à son tour dans le vide.

[ Désolée, c'est assez ridicule comparé au tient =/ Si la fin ou autre chose ne te convient pas je change y’a pas de problème =) ]

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Jeu 6 Nov 2008 - 21:15

Mademoiselle Alice se releva alors qu'Elemm était à la lisière de la forêt, la réponse à son interrogation la ravie. C'était craquant pour le jeune psychotique d'entendre ces quelques mots.

Arrêter la partie en plein cours ? Vous rêvez.

Il remarqua que la jeune femme avait l'air de souffrir grandement à son abdomen, le coup de pied était certes violent mais à ce point... Elemmäcil se fit une raison en jurant intérieurement sur la fragilité des bonnes femmes et attendit une quelconque réaction après sa seconde remarque. Celle-ci ne se fit pas attendre, la femelle se remit à l'assaut. Il parait difficilement les coups de la demoiselle et reculait dangereusement vers le bords de la falaise. mais il n'avait d'autres choix que de bouger si il ne voulait pas finir en rondelles, dur de tenir avec un seul bras. Il était maintenant au bords du précipice, près à tomber mais ne contait pas se laisser faire comme cela autant réussir une attaque kamikaze plutôt que de périr si ridiculement. Avant même qu'il eut le temps de tenter quoi que ce soit, Alice donna un grand coup de pied dans le tibia d'Elemm ce qui le fit fatalement tomber... Mais il aurait été trop facile de la laisser faire ainsi, il la saisit au dernier moment pour l'entrainer dans sa chute. Ensemble ils restèrent dans un équilibre trop fragile pendant moins d'une seconde. Une mort pitoyable, mais avec un sourire qui ne s'envolait pas.

-Prête à tomber dans le terrier de Monsieur Lapin, Alice?

Ils tombèrent ainsi dans le vide et la chute fut bien plus courte qu'il ne le pensait, ils s'écrasèrent tout deux sur l'étendue d'eau avec un grand "splotch!". La sensation était insupportable, l'eau glacée lui martyrisait tout le corps sans aucun scrupule. Le choc fut terrible.

--------------------------------

Il était vivant, il n'osa pas ouvrir les yeux à cause de la température de l'eau mais il était vivant et c'était l'important... Il venait de risquer sa vie bêtement, et cela pour en détruire une autre. Quelle stupide idée! Il avait honte de lui certes, mais le plus pressent sur le moment était de sortir de cette eau meurtrière, si il restait là il n'allait pas tenir plus de quelques minutes. Il remonta vite à la surface et ouvrit les yeux après avoir prit une bonne bouffée d'air. Il chercha un peu Alice du regard mais ne la trouva pas, il alla nager comme un petit chien traumatiser vers la rive. Une fois cette rive atteint il fit quelques mètres sur le sol et s'allongea sur le dos, exténuer. Quelques secondes après il se remit debout, et se remit à chercher la demoiselle sur l'eau terriblement calme. Il ne voyait rien... Pleins de remords l'envahirent, il se souvint tout la scène et se répéta intérieurement que son action fut incommensurablement irréfléchie. Il venait de gâcher la vie de cette fille, ses rêves, ses espoirs, tout...

-Mademoiselle! Vous êtes là? Je suis désolé...

Le chagrin l'envahissent il se mit à genoux, une main devant sa bouche, et se mit à sangloter en jurant tout seul.

-Par les dieux! Qu'ai-je fait?!...

Il commença à pleurer pleinement, son visage enfui dans ses bras. Il venait de tuer quelqu'un comme cela, sans aucune raison. Sa blessure au ventre, elle, n'était plus ce qu'elle était grâce à la température de l'eau qui contractait ses vaisseaux encore souffrants. Son seul désarroi était maintenant son crime, il s'en voudrait à vie pour un tel acte! Du moins jusqu'à ce qu'une prochaine fois sa vision bifurque, jusqu'à ce qu'une prochaine fois sa haine se réveille.

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Ven 7 Nov 2008 - 19:11

Un genou encore posé sur la pierre dure, le visage de l’elfe aux cheveux blonds descendit rapidement pour arriver à sa hauteur. Elle ne vit rien venir, pensant plus à sa douleur et s’avouant gagnante un peu trop tôt, la main de son adversaire était si fine, délicate, qu’elle ne la sentie que lorsque le poids de l’homme l’entraîna à son tour. Elle eut le réflexe de refermer sa prise sur ses armes qu’elle ne lâcherait pour rien au monde. Ses armes. Était est-ce toute sa vie ? Au fond oui. Seul son frère comptait désormais en son cœur. Pourquoi se mettait-elle aux éventualités ? Elle n’accordait plus d’importance au corps qui chutait sous elle. Le vent lui opposait sa résistance, essayant en vain de lutter contre l’inéluctable gravité, la repoussant, lui sifflant aux oreilles. Le silence s’imposa alors à elle. Elle faisait le vide pendant cette chute. Elle lui paraissait interminable. Interminable mais agréable pourtant. Elle se sentait voler dans les airs. Le paysage défilait sous ses yeux à une vitesse pourtant rapide. Elle ferma les yeux, redoutant l’impact. Oh non elle ne pensait pas que sauter de cette cascade entraînerait sa mort. Elle ne voulait d’ailleurs même pas penser au moment où elle rentrerait dans l’eau gelée qui viendrait lui glacer le sang. Elle ne sentait plus rien. Plus de douleur. Plus de vertige. Juste cette sensation intense de liberté comme jamais elle ne l’avait ressentie. La sensation de vol se transforma alors, elle avait l’impression de tomber désormais, mais cela lui était complètement égal. Ce silence laissait à nouveau la place au doux sifflement du vent. C’était la première fois depuis l’ascension du plus haut bâtiment d’une grande ville avec son maître qu’elle n’avait pas ressentit ça. Son esprit ne ruminait plus la mort de cet être cher. Seul instant où ses pensées erraient sans but, occupées uniquement à profiter de ce moment si particulier. L’impact était proche. Ses yeux se rouvrirent subitement, deux éclats violets pétillants d’une lueur nouvelle, un sourire illuminant ses lèvres.

Elle fendit la surface. L’eau était glacée, encore plus qu’elle ne l’avait imaginé, pourtant les frissons ne faisait qu’ajouter à son plaisir. Plus de vent sous l’eau. Plus rien. Juste ce silence, agréable et que rien ni personne ne pouvait troubler. L’eau noire laissait passer difficilement la pâle lumière de la lune qui créait dans ce nouveau lieu une sorte de lumière divine venant de ce ciel qu’était la surface. Elle ne voulait plus remonter, elle était loin de là haut même si la distance était difficilement calculable. Elle se sentait bien là même si l’eau s’attaquait faiblement à glacer son corps. Elle laissa son esprit aller vers son frère, elle voulait le voir et cette seule penser lui fit monter les larmes aux yeux qui se perdirent dans l’eau douce. Ses larmes salées montèrent promptement vers « là-haut », elles, scintillantes comme deux petites gouttes de cristal. Un mince nuage rougeâtre s’éleva alors plus lentement vers la surface devant son visage ce qui la ramena à la réalité. Elle ressentit réellement le froid maintenant. Au ventre. Elle se replia sur elle-même. Elle allait manquer d’air. Le froid la rongerait l’attaquant directement à l’abdomen. Elle voulut hurler à nouveau. C’était injuste. Elle ne pouvait pas se battre contre cet adversaire-là. C’était injuste. Il la rongeait à un endroit que nul n’avait le droit de frôler. Elle heurta un rocher. C’était un miracle inespéré. Tentant de ne pas paniquer pour économiser ce peu d’air qu’il lui restait, elle commença une ascension rapide contre la paroi rocheuse qui lui offrait de nombreuses prises. Sa blessure au bras la rappela à l’ordre. Elle changea de main, l’une lui tenant le ventre, l’autre cherchant les prises possibles et hissant le corps léger de la jeune femme. Ses poumons s’écrasaient contre ses côtés, elle n’avait plus d’air. Elle ne voulait pas renoncer. Quoi que ? Qu’est-ce qui la retenait ici ? Rien. Une voix au fond d’elle lui murmura alors « Bats-toi ! ».

Elle perça à nouveau la surface et ses poumons s’emplirent d’air qui était devenu précieux durant ces derniers instants. Elle s’accrocha au pic de la roche qu’elle avait suivie pour sa remontée et inspira le plus d’air qu’elle pu. L’arrivée d’air dans ses poumons lui fit mal et elle étouffa un cri dans sa gorge meurtrie. Elle resta ainsi cramponnée à la pierre longtemps, pierre tout aussi froide que l’eau dans laquelle elle était, la surface agitée par les faibles vagues provoquées par la tombée d’eau dans le lac. Tout lui sauta lors à l’esprit. Le combat … l’elfe … Elle lâcha la pierre et se laissa entraîner par le léger courant qui portait l’eau contre la berge. Elle tenta de longer un maximum la paroi rocheuse cependant. Ses pieds touchèrent le sol sableux et elle sentit à nouveau le poids de son corps. Elle était trempée et ce fut un exploit qu’elle ne s’étala pas sur le sol. A peine sortie de l’eau, la douleur la reprit, la relançant encore et encore, de plus en plus fort. Ce ne fut donc pas sous l’effet du choc qu’elle s’écroula au sol mais sur les conséquences de cette blessure qu’avait infligée, il y a peu … « Monsieur Lapin ». Elle grogna et se recroquevilla sur elle-même, ses mains de nouveaux recouvertes de sang qui teintait également les galets sous elle. Malgré le manque de puissance si elle comparait le coup à celui de l’assassin de son maître, elle eut l’impression de revivre l’horreur de ce soir tragique. Elle ne criait pas mais pleurait. Ne pleurait pas pour elle mais pour lui. C’était trop dur. Sanglotant comme une enfant seule que le froid attaquait sournoisement.

Ses yeux finirent par s’ouvrirent, sa vision brouillée par les larmes. Le monde était renversé, mais elle ne voulut pas se relever pour le ramener droit. La silhouette accroupie du combattant se détachait un peu plus loin. Elle repéra rapidement d’où ils étaient tombés. Elle avait bien dérivé. Quelques mots lui parvinrent à l’oreille, quelques mots dont elle n’était pas sûre.

Mademoiselle ! Vous êtes là ?

Cette chute avait changé l’humeur de Jayla. En mieux ou en pire ça c’était à voir. Elle ne ressortirait pas ses lames et se laisserait achever s’il en avait envie. Ce serait lâche mais ce serait un combat gagné. Il n’avait pourtant pas l’air de vouloir faire une telle chose car ses yeux parcouraient à vitesse rapide l’ensemble du lac pour distinguer semblait-il le corps de la jeune femme. Elle ne pu lui répondre. Les mots ne sortiraient pas. Elle fit un effort considérable pour se redresser de manière à être assise, s’adossant alors immédiatement contre une roche de peur de perdre connaissance. L’image qu’elle voyait était trouble et la nausée lui montait à la tête.

Par les dieux ! Qu'ai-je fait ?!...

Les mots qu’il prononçait étaient plus clairs désormais. Incapable toujours d’émettre le moindre son, elle bougea des galets avec sa jambe pour signaler sa présence. Elle essaya à nouveau de parler mais les seuls sons qu’elle obtenait étaient quasiment inaudibles pour elle alors pour les autres … !
Les bruits devinrent enfin des mots et elle pu s’exprimer.

Ne vous en faites pas il en faut un peu plus qu’un saut dans une eau gelée pour m’achever.

Le tout était faiblement dit et était presque faux. Elle avait été à deux doigts de ne pas vouloir remonter goûter l’air frais de la nuit il y a quelques minutes.

Monsieur Lapin, votre terrier est bien froid et silencieux. L’accès est ... effrayant … Il fallait peut être quelque chose d’un peu plus accueillant pour la Mort qui s’en est allée voir ailleurs.

Elle remua grognant un peu avant d'être assise convenablement.

Oh et puis ... je dois vous avouer quelque chose ...

Elle toussa.

Je ne m'appelle pas Alice, laissez cela à une petite blondinette d'humaine.

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Sam 8 Nov 2008 - 11:44

Il pleurait toutes ses larmes sous cette lune qui semblait se moquer pleinement de lui, encore un frustrant échec... Qu'allait il faire maintenant? Il serait des lors partit à la recherche de son corps si le froid ne le paralysait pas, retourner dans cette eau serait y rajouter un cadavre.

Ne vous en faites pas il en faut un peu plus qu’un saut dans une eau gelée pour m’achever. Monsieur Lapin, votre terrier est bien froid et silencieux. L’accès est ... effrayant … Il fallait peut être quelque chose d’un peu plus accueillant pour la Mort qui s’en est allée voir ailleurs. Elle remua grognant un peu avant d'être assise convenablement. Oh et puis ... je dois vous avouer quelque chose ... Elle toussa. Je ne m'appelle pas Alice, laissez cela à une petite blondinette d'humaine.

La voix grelotante de la jeune femme réjouit le coeur du soldat qui s'empressa de lui venir en aide il la redressa autant qu'il le put et l'emmena plus loin sur la rive, loin de cette eau. Elle était gelée, leurs deux corps tremblaient à chaque pas mais il parvint tout de même à la déposer délicatement sur le sol. Il l'aurait prit dans ses bras si il n'était pas non plus aussi gelé, là, l'action n'aurait servit à rien. Il prit tout de même ses mains et souffla dessus en espérant réconforter sa douleur. Il en avait oublier même que c'est elle qui les avaient entrainer dans le vide, mais de toute façon cela importait peu, il fallait maintenant regarder l'avenir. Il se releva, prêt à partir.

-Je crois que c'est l'heure du thé... Ne vous inquiétez pas j'arrive tout de suite, je vais chercher de quoi nous réchauffer.

Il s'en alla aussi vite qu'il le put, les bras croisés, essayant de se réchauffer lui-même sans grand effet. Il avait repairer l'endroit d'où ils étaient tomber et parvint à Etholin en quelques minutes. Il n'avait pas bouger d'un poil, toujours au même arbre. Il le détacha et le ramena aussi vite qu'il put au corps de la jeune fille. Il enleva la cape qu'il avait déposer sur le cheval au paravent pour entourer son hôte avec celle-ci, il sortit quelques vivres, quelques herbes et quelques outils. Toujours à une allure folle il alla chercher quelques branchages morts pour en faire un foyer, revenu au campement de fortune il déposa le tout et se souvint le temps qu'il lui fallait habituellement pour allumer un feu... Il jura entre ses dents et alla remplir un réservoir métallique de l'eau de la cascade. Une fois de retour il positionna tout les petits bois et brindilles qu'il avait trouver dans la meilleure position possible afin de faire du feu. Il regarda une nouvelle fois son hôte, elle tremblait encore. Lui aussi tremblait d'ailleurs et allumer un feu allait être encore plus dur dans ces circonstances. Il enleva ses gants et sa veste puis s'essuya les mains sur la cape qui recouvrait la jeune femme, malgré l'impolitesse dont le geste faisait preuve il n'avait guère d'autres choix. Il sortit sa lame et fit une sciure dans un gros morceaux de bois. Il commença a frotter le plus vite possible un plus petit morceaux de bois dans la sciure. Il fallut trois à quatre minutes pour que l'effet attendu se produise, de minuscules braise naissaient. Aussitôt il déposa quelques feuillages, épines de conifères et autres petits ingrédients secs afin que le feu s'étende, et au fur et à mesure qu'il s'étendait il rajoutait de plus gros morceaux de bois jusqu'à ce que le feux ai atteint une taille acceptable. L'opération dura en tout une bonne vingtaine de minutes et une fois fini il se précipita pour rapprocher la demoiselle du foyer. Il était triste pour ce qu'il lui avait fait endurer, tout était de sa faute...

-Je suis désolé, vraiment...

Une autre larme coula sur sa joue et il repartit en l'essuyant. Il alla isoler un deuxième foyer juste à côté, un peu plus petit pour pouvoir y déposer le réservoir d'eau soutenue par un instrument de métal. Il revint près de la jeune femme et s'asseya à ses côtés toujours en se lamentant.

-Je suis désolé... Je n'ai pas quoi vous soignez pour l'instant, mais l'important c'est que vous retrouviez une température normale. Désolé mademoiselle...

Il n'osait même pas la toucher, il se contentait de la regarder, essayant de repérer le moindre signe de faiblesse auquel cas il faudrait y remédier. Il s'inquiétait tellement de la santé de la jeune femme qu'il en oubliait presque qu'il était lui aussi en très piteux état, il avait toujours aussi froid et se sentait toujours aussi faible. Elle était peut-être peut-être dans un meilleur état que lui mais il fallait qu'il se fasse pardonner pour tout à l'heure.

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Sam 8 Nov 2008 - 18:49

Ayant fini sa phrase elle décrochait totalement, fermant les yeux et n’ayant aucune résistance à se laisser tomber contre le sol. Cette blessure au ventre semblait la fendre en deux sans pour autant abréger ses souffrances. Toujours ce relent de douleur qui ne cessait pas. Elle glissait contre la pierre lorsqu’elle se sentit portée à moitié ce qui lui arracha un gémissement. Elle ne voulait plus bouger et ne fit aucun effort pour bouger, laissant tout au jeune homme qui même blessé s’occupait d’elle maintenant. Redéposée contre un sol plus uniforme que des galets, plus doux, de l’herbe. Contre un tronc d’arbre, elle ne bougeait pas, sa respiration saccadée était extrêmement lente et irrégulière. Il prit ses mains sanguinolentes dans les siennes, toutes aussi gelées d’ailleurs. Même son souffle n’y fit rien, elle ne ressentait plus rien du bout des doigts, ni partout. Son bras la tiraillait et pourtant elle n’y faisait pas attention, autre chose la préoccupait bien évidemment. Il la laissa seule, moment pendant lequel elle pu enfin constater l’évidence des dégâts : La manche de sa tunique au niveau du bras était presque totalement déchirée ne laissant voir qu’une partie de sa peau blanche, la plaie béante rougie par le sang cessait peu à peu de couler mais restait toujours aussi désagréable à voir. Elle retira ses mains pleines de sang de la plaie plus importante de son ventre. Le cuir était en partie déchiré, la plaie récente et le sang dissimulaient la cicatrice ancienne qui barrait le corps de la jeune femme.

Une de plus …

Dit-elle alors que l’homme était toujours introuvable. Il finit par revenir avec tout un tas de chose et l’ignoble bête qui lui tenait compagnie tout à l’heure. Elle grimaça avant de fermer à nouveau les yeux, se recroquevillant sur elle-même et se laissant glisser sur le côté, touchant de joue la douceur de l’herbe verte au travers de la neige fine et rare sur cet espace. Pendant qu’il s’activait, l’elfe restait au sol sans rien faire, ce qui était bien impoli de sa part. Elle avait en fait un peu de mal à faire de l’inconnu un véritable inconnu qui venait de la repêcher d’une éventuelle noyade, elle le voyait toujours comme celui qui l’avait mise à terre et l’avait blessée. C’était difficile de croire à un si bref changement de personnalité. Elle se recroquevilla davantage ne cherchant pas à voir ce qu’il faisait. Les paroles de l’homme n’étaient que blabla brouillés dans sa tête, elle ne distinguait pas clairement ce qu’il racontait mais il parlait bel et bien.

Un feu fut allumé, et un bref camp installé. Il se retrouva recroquevillé lui aussi à côté d’elle profitant de la grande couverture qu’il avait pris soin d’emmener avec lui. Elle s’était redressée, mais n’avait rien dit. Elle aurait dû le remercier, l’empêcher de s’excusait car rien n’était de sa faute ... enfin un peu mais qu’à moitié, elle l’était tout autant. Elle finit par se relever sans un mot, lui laissant la fine couverture sur les épaules, elle n’avait pas à lui priver de cette pauvre ressource de chaleur. Elle passa devant le feu rapidement et n’en sentit même pas la douce chaleur. Elle tentait de se tenir droite, comme pour masquer qu’elle avait le ventre profondément entaillé, tache ardue mais le fait d’attendre un peu au calme avait très légèrement apaisé la douleur. Elle ne dit toujours aucun mot et n’accorda aucun regard à son ancien adversaire. Elle partit remonter la pente qui permettait d’atteindre le haut de la cascade, elle marchait vite même blessée comme elle était, elle gémit à plusieurs reprises mais ne s’arrêta pas pour autant. Toujours trempée et gelée, elle avait néanmoins arrêté de grelotter, ses cheveux étaient quasiment secs mais pleins d’épines de pins qui jonchaient le sol quand elle s’était allongée. Elle profita de ce moment nouveau de solitude pour réfléchir un peu. Elle aurait pu partir comme une voleuse sans rien faire pour l’individu qui s’était décarcassé pour elle à l’instant même, sans même le remercier le laissant là où il était et qu’il oublie qu’elle avait un jour existé. Mais non. Ce n’était de toute manière pas envisageable. Elle s’interrogeait sur ce qu’il se passerait après… Deux frigorifiés autour d’un feu de fortune, l’un qui s’excusait à tort et à travers tandis que l’autre restait muette comme une carpe. Très agréable comme conversation.

Elle arriva un peu plus bas que le rocher d’où ils étaient tombés et se réjouit de retrouver sa cape. Elle se pressa pour la ramasser et la passa rapidement sur ses épaules appréciant le contact du tissu qui lui paraissait chaud par rapport à la température de son corps. Elle entama à nouveau la descente avec plus de prudence que la montée.
De retour vers le « camp », elle fit un écart pour pas se retrouver près de la bête qui accompagnait l’elfe et s’assit en face du jeune homme, adossé elle aussi contre le tronc d’un arbre un peu plus épais de tronc. Elle prit soin que les pans de sa cape recouvrent la moindre parcelle de sa peau, de ses vêtements tandis qu’elle se penchait en avant une fois et revint contre son appui.

Merci.

Ses mots s’échappèrent d’entre ses lèvres comme un murmure qui voulait rester coincé entre ses dents. Elle le détailla rapidement, enfin pas lui directement mais les blessures qu’elle lui avait infligées, ce n’était pas beau à voir non plus, son flanc dégoulinait encore et ses manches étaient teintées d’un rouge sang poisseux.
Elle n’était pas de nature à s’excuser pour avoir amoché un ennemi pendant un combat et cette fois-ci n’y fit pas exception. C’était stupide. Un combat est un combat, autant faire une bataille de pâquerettes à ce moment-là ! Elle regarda à tour de rôle l’animal de l’elfe et lui-même se demandant s’il était plutôt voyageur amoureux de découverte ou alors simple détenteur d’un équidé voulant dépenser sa fortune pour une bestiole qui n’en valait pas la peine.

« Monsieur Lapin » ne vous va pas.

Elle pencha la tête et le détailla encore un peu.

Elemmäcil ... Sarohir ?

[ Je fais comme si elle l'avait vu au recrutement pour l'armée l'ayant entendu prononcé son nom Wink

Mais le message est pas encore fait (a) Bon j'peux toujours changer Razz

]

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Dim 9 Nov 2008 - 13:34

Elle n'avait pas pu récupérer en si peu de temps. Elemmäcil pensa alors que sa compagnie n'était pas des plus agréables quand la demoiselle se leva pour s'en aller, sans même dire un mot. Elle laissa la cape du jeune homme à son maitre et partit, sa démarche même laisser entrevoir son état des plus défaillant. Elemmäcil se leva à moitié, tendant la main vers la demoiselle comme en signe d'avertissement.

-Mais!...

Il aurait voulu lui dire de rester, que ce n'était pas une très bonne idée de s'en aller sans se reposer un minimum mais après tout il ne pouvait pas la blâmer de vouloir se dispenser de la présence de celui qui lui avait infliger tout cela. Il se rassit complètement et se rongea l'esprit de remords. Il se replia sur lui-même, les bras autour des genoux, pour mieux se réchauffer mais les souffrances que son corps endurait lui semblait bien peu par rapport au geste qu'il fit il y a moins d'une heure de cela. Si il aurait pu revenir dans le temps, il aurait tout simplement laisser cette femme en paix, après tout elle semblait chercher la tranquillité. Mais non, il fallut qu'il ai cette stupide manière de penser à ce moment là...

Il resta quelques minutes ainsi à s'en vouloir, jusqu'à ce que la silhouette de la jeune femme se redessine dans l'obscurité. Elle avait récupérée sa cape. Elle alla s'adosser en face de lui, contre un arbre et dans une petite remise en place des plus mignonnes du monde elle laissa s'échapper un "merci" à peine perceptible. Il eut un timide sourire, ce remerciement alla tout droit penser son coeur endolori.

Elemm remarqua qu'elle observait ses blessures, il les cacha de suite avec son bras et lança un sourire à son hôte pour lui affirmer qu'il ne s'agissait de rien de bien grave. En réalité chaque mouvement était emplie douleur mais il ne voulait inquiéter la demoiselle bien que celle ci ne semblait nullement l'être. Elle sembla ensuite s'intéresser à Etholin mais ne s'y attarda pas. Ce fut elle qui brisa le silence.

« Monsieur Lapin » ne vous va pas. Elle pencha la tête et le détailla encore un peu. Elemmäcil ... Sarohir ?

Il en restait stupéfait, il n'avait jamais rencontrer cette demoiselle au paravent. Il était improbable quelle connaisse son nom. Il se mit soudain à rougir seul, se rappelant que ses derniers jours n'avaient pas été honnête et qu'il s'était parfois retrouver dans des états à en perdre la mémoire. Si elle le connaissait ce n'était probablement pas dans ses plus glorieux jours. Il s'accorda tout de même le bénéfice du doute, après tout il n'avait pas été mauvais toute sa vie! Il prit un air étonner, son malaise tomber il pouvait reprendre toutes ses allures de théâtre.

-Haha! Je vois que mon nom est connu d'Est en Ouest! Il reprend un minimum de sérieux. En effet c'est bien moi, mais pourrais-je savoir d'où nous connaissons nous? Excusez moi, j'ai beau essayer de me souvenir mais je ne vous vois nul part dans ma pauvre mémoire!

Le froid lui rappelant l'eau qui devait à présent être bouillante, il alla en suite éteindre le second feu et versa l'eau dans deux gobelets métalliques au dessus desquels il utilisa un vieux filtre pour ne pas laisser passer l'herbe. Il déposa un des gobelet à côté de son hôte et alla se rassoir. C'était encore trop chaud pour le boire mais au moins cela réchauffait leurs mains.

-J'espère que vous aimerez, pour tout vous avouez j'ai oublier le nom des herbes mais ce n'est pas l'important... Et au faite, votre nom à vous est?...

Il la regardait maintenant droit dans les yeux, il n'avait plus peur de ses réactions. Il se sentait un minimum pardonné mais au fond s'en voulait encore des blessures qu'il lui avait infliger. Bizarrement aussi, c'était son estomac qui avait sembler le plus souffrir. Diantre, cette demoiselle était peut-être enceinte! L'idée aussi incongrue fut elle germa dans l'esprit de l'elfe qui était encore un peu chambouler par son changement d'état mentale.

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Dim 9 Nov 2008 - 20:08

Sa surprise ne se fit pas attendre et eut pour effet de ravir Jayla. Elle passait pour une observatrice invisible hors pair, ou pour une voyante c’était à voir. Elle se souvenait désormais de son visage qu’elle avait entre aperçu les premiers jours passés ici, dans le fort de la ville consacré pour l’occasion à un recensement de l’armée. Il y avait eu beaucoup de monde mais l’elfe avait pour habitude graver les visages dans sa mémoire, simple question d’habitude. La rage qu’elle avait éprouvée tout à l’heure lui avait embrumé l’esprit sans doute. Elle n’arrêtait pas de le fixer l’observant vaquer d’un comportement à l’autre. C’était amusant.

Haha! Je vois que mon nom est connu d'Est en Ouest! En effet c'est bien moi, mais pourrais-je savoir d'où nous connaissons nous? Excusez moi, j'ai beau essayer de me souvenir mais je ne vous vois nul part dans ma pauvre mémoire!

« Connu » n’était peut-être pas le terme approprié. Elle sourit et attendit longuement avant de répondre le laissant s’interroger encore un peu. Elle était sûre d’être passée inaperçue cette journée-là, elle n’avait fait que ce qu’elle savait faire de mieux : se fondre dans la masse humaine. Et ici c’était encore plus facile vue la diversité de peuples différents. Voir sans être vue.

Nous ne nous connaissons pas, votre mémoire n’est pas défaillante.

Elle n’en dit pas plus et ne tenait pas à faire un long discours expliquant pourquoi elle connaissait jusqu’au nom de quelqu’un qu’elle avait juste vu. La prendrait-il pour une assassine découvrant sa victime ? Au mieux … une voyante folle qui avait eu de la chance dans ses prévisions de fortune. Refermant la prise sur ses jambes, elle se recroquevilla encore davantage, elle était trop frigorifiée pour tendre ses mains près du feu, ce qui aurait été plus judicieux. Il se leva et lui apporta un verre rempli d’infusion dont s’échappait une fine fumée. Elle le remercia de la tête mais ne toucha pas tout de suite à la boisson.

J'espère que vous aimerez. Et au faite, votre nom à vous est ? ...

Elle se crispa.

Jayla Talaeny.

Elle saisit l’infusion. Le verre était brûlant et ses mains glacées accentuèrent la différence de température, elle garda pourtant l’importante source de chaleur entre ses mains ne voulant pas le moins du monde se priver d’une manière de se réchauffer. Portant une main à sa joue et ferma les yeux. Douce chaleur. Elle porta la boisson encore brûlante à ses lèvres et but une gorgée du breuvage.

Amer. Très amer.

Elle en avala encore un peu.

Il fallait bien ça.

N’étant pas d’une nature très réservée et mettant toujours carte sur table, elle poursuivit sans ciller.

Vous avez toujours pour habitude de revêtir ce costume de Grand Méchant Loup au premier abord ?

[ Très court =s ]

Sujet: Re: Souvenirs éreintés [ PV Elemmäcil ] Sam 24 Jan 2009 - 14:21

-Jayla... Cela est charment et vous va bien mieux.

C'était la première fois qu'il entendait ce nom mais la sonorité de celui-ci passa en lui avec une fluidité telle qu'il pensa de suite à un possible poème.

-Vous avez toujours pour habitude de revêtir ce costume de Grand Méchant Loup au premier abord ?

A vrai dire le bougre détestait même le fait de revêtir ce "costume". Il n'en pouvait rien, c'était plus fort que lui, au moindre choque sentimentale il virait complètement de personnalité et cela depuis 8 ans à présent...

-Non... En réalité j'ai quelques problèmes de dissociation de la personnalité...

Le terme était rude et inquiétant, cela ne l'aurait pas étonné que son interlocutrice ai la soudaine envie de se défaire de cette connaissance.

-Mais ne vous inquiétez je ne suis pas dangereux! Enfin je veux dire quand je suis dans cet état là... Il pousse un soupire d'exaspération. C'est assez complexe en fait. La plupart du temps lorsqu'il m'arrive un trop grand choque, comme le fait d'avoir frolé la mort dans cette eau glacée, je change littéralement de façon de voir les choses en quelques secondes. Je peux vous assurez que je suis en totale contradiction avec l'attitude que j'ai adopté tout à l'heure et vous pris encore de m'excuser...

Il était heureux de la voir ainsi en sureté, au chaud, buvant une tasse de bon thé. Il pouvait veiller sur elle à présent, même si dans son état actuelle il ne pouvait que chasser les éventuelles écureuils enragés... Plus le temps passait autour de ce feu et plus le soldat se posait différente question au sujet de cette femme. Il ne put supporter longtemps le poids de la curiosité et ce risqua à lui poser quelques questions.

-Au fait, habiller comme vous l'êtes, vous ne devez pas être boulangère... Si je ne me trompe vous devez certainement être une espèce de tueuse. Il prit soudain un air embarrasser. Mais euh... Loin de moi l'idée d'être trop indiscret et euh... Je n'ai rien contre le fait que vous soyez une assassine, après tout on a un peu près le même métier!

Il sortit ces mots avec une étonnante maladresse mais après tout il n'avait jamais envisagé de discuter un jour au coin du feu avec quelqu'un qu'il avait failli tuer et qui lui avait ouvert le ventre. Il pensait déjà au lendemain, ils reprendront chacun leur route. Elemmäcil se dirigeant une fois de plus vers l'éternelle Alëandir. Ou non, après tout il avait vécu bien assez longtemps dans ces enceintes. Quelques nouvelles découvertes seraient certainement des plus bénéfiques pour lui, bien que jusqu'à présent il n'eut aucune rencontre aussi précieuse bien qu'originales...

[HRP : Désolé mais c'est mon premier post depuis que je suis revenu T_T]

Elle posa la tasse dans l’herbe à côté d’elle et tendit ses mains vers le feu qui avait pris de l’ampleur. La douce chaleur était agréable et ses doigts jouèrent avec les flammes dansantes mais inoffensives, seul le cœur du brasier l’était. Elle porta ses mains à ses joues, frissonnant sous le contact chaud sur ses joues glacées. Elle glissa l’une d’elles sous le tissu de sa cape pour venir l’appuyer contre sa blessure encore suintante, douloureuse. Elle se mordit les lèvres et se contracta. Douleur ravivée n’était que plus forte même après tant d’années. Elle écouta ensuite la suite du discours d’Elemmäcil Sahorir sans l’interrompre, sans montrer ce qu’elle ressentait à chaque mot prononcé. Happant les dires du jeune elfe, elle se surpris à penser que cela n’avait finalement rien de si étrange, de si surprenant. Un dédoublement de personnalité. Passer de meurtrier sanguinaire à doux petit hôte qui ne ferait pas de mal à une mouche. Du méfiant sadique au naïf sans défense. La condition dans laquelle ce changement opérait était fort étrange également. Un choc moral certes mais choc physique était plus étrange et bizarre. Elle préféra laisser alors les bizarreries de la nature où elles étaient et oublier cela au plus vite.

Un silence se plaça entre les deux individus, plus chaleureux que dérangeant, petit moment de répit qu’aucun ne désira briser. Enfin … Jayla du moins. Le son de la voix de l’autre elfe éclaircit à nouveau les lieux. Un regard violacé et froid vint à nouveau se placer dans le sien.

Les paroles de l’elfe eurent pour effet de lancer à nouveau un grand silence cette fois très embarrassant et glacial. Il ne cessait de bouger comme s’il avait voulut s’enterrer dans un trou au moment présent. Elle devait alors lui lancer inconsciemment un regard noir. Traiter quelqu’un de tueur n’était pas très approprié pour quelle conversation que ce fut. Jayla se figea puis éclata d’un rire cristallin.

Je suis encore moins tueuse assassine que boulangère. Enfin je n’interprète pas ma profession de la sorte en tout cas. Ma mauvaise humeur est souvent sujette à ce genre de comportement envers autrui.

Elle souffla un bon coup, finissant pour de bon de rire, n’affichant plus qu’un mince sourire.

Cependant je doute que votre opinion à mon égard ait varié si mon humeur était meilleure. Je tue des personnes pour une cause que l’on appellerait noble mais qui, parfois je l’admet, ne l’est pas du tout.

Elle acheva sa phrase ainsi, ne révélant aucunement sa profession, elle n’avait pas pour habitude d’anticiper sur des questions possibles et préférer garder pour elle ce qui la concernait.

Le feu avait achevé de sécher sa cape humidifiée par son corps mouillé (qui l’était toujours). Elle l’ôta et la déposa à ses côtés, reprenant dans la foulée la tasse presque vide de breuvage de plantes. Elle savoura le moment où le liquide encore tout juste chaud glissait dans son corps. Se rapprochant des flammes, elle fut captivée par la danse des flammes naissant et s’échappant dans les airs. C’était un exercice auquel on aurait pu y passer des heures entières sans jamais sans passer, s’endormant petit à petit, hypnotisant, le feu vous avait en sa possession et son emprise était trop forte. Le crépitement des branches qui craquent, brûlées, était un son agréable. Cependant elle revint vite à la réalité, lorsque les grandes flammes se mirent à danser plus follement, s’abatant au sol, mourrant puis renaissant aussitôt. Un vent glacial agitait maintenant tout l’endroit si calme il y a de cela quelques minutes, quelques secondes … Le vent battait et rebattait les arbres qui pliaient tout autant que les flammes, tenant bon. Le feu mourut dans l’instant et les deux elfes se retrouvèrent plongés dans l’obscurité quasi totale, éclairé à la faible lueur que dégageaient encore les braises chaudes du foyer éteint. C’était invraisemblable que le temps change aussi vite d’humeur. Avait-il eu lui aussi un petit choc moral ?

Trop exposé aux rafales, il valait mieux se mettre derrière un rocher ou plus enfoncé dans la forêt où il serait possible de ravoir un peu de lumière. C’était un temps apocalyptique nocturne, des oiseaux sortis d’on ne sait où tourbillonnaient dans le ciel, se mouvant au rythme du vent chaud ascendant couvert complètement au niveau du sol avec le froid bien présent installé par d’autres vents plus puissants.
Forêt sombre et exposé aux dangers qui y rôdaient ou pierre solide à découvert ? Dilemme qui n’avait pas lieu d’être, mais qui pourtant la perturbait plus qu’autre chose. Elle se releva ignorant, tant que son corps le lui permettait, la douleur de son abdomen, ramassa sa cape qu’elle posa sur ses épaules avant d’aider à rassembler les affaires éparpillées sur le sol.
Elle se dirigea ensuite vers l’obscurité quasi complète qu’offrait le rassemblement d’arbres.

Si vous avez envisagé un autre avenir que celui de glaçon jusqu’à ce que le temps se réchauffe, il serait plus prudent de s’abriter.

[ Excuse moi pour le temps de réponse, un peu occupée ces derniers jours =/ ]

» Souvenirs souvenirs... [libre]
» Souvenirs, souvenirs (libre)
» Elemmäcil Sarohir [Soldat]
» Elemmäcil Sarohir[Soldat]
» Mémoires et souvenirs

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée