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 L'or enrubanné

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Ashenie De Sephren
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MessageSujet: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeJeu 23 Avr 2009 - 16:45

L'or enrubanné Esidenir

La plénitude mortifère du duché s’abattait sur les cœurs féminins de sa lourde larme acérée. Le chagrin au désespoir si grandissant aspirait la douceur fragile dans une abîme infinie, une étoile d’espoir étouffée dans les mains d’une nuit noire, au visage pâle et insolite. La grande dame noire régnait, sans pitié, sur ces cœurs imberbes et immaculés, au cœur de l’or des palais de majesté. Les perles océanes brillaient de leurs feux doux, au fond des océans de brumes et de pleurs, comme ruisselant précieusement sur l’infinie route d’or de l’oubli. Le duc avait trépassé. Sa femme brillait dans la nuit magique, achevant les étoiles de son infini éclat. Non, rien ne l’égalait dans cette splendeur tactile, dans ces rubis étincelants… elle était le joyau de Langehack, affichant sur sa lourde poitrine le faste rebondi le plus doux. Artisans et couturier satisfaisaient ses caprices avec décence, tant elle avait un maintient solide et considéré. Elle était la rose même de Langehack. Les éclats des vielles tempêtes tâchaient les murs du palais, et rappelaient la mosaïque de la vie, aux yeux de la duchesse ; ah ! Quelle cruelle absence que celle de son mari. Les yeux du monde voyaient même une dague en son cœur, perdue dans le ruissellement de l’extase, effacé par la langueur du temps et de la mélancolie, et jusqu’à l’aube douce qui s’offrait à ses yeux. La liberté la choyait dans ses bras virils, et l’envoûtait encore plus qu’un amant, dans la peine de la disparition si tragique de son mari. Seule, elle trônait à présent du haut de son berceau illusoire, puissant et délectable, sous l’aspiration féminine du faste et de la beauté. Hélas, son pouvoir s’asseyait sous la tragique mort, évincée du temps par un chaste baiser, dont Ashenie fut le seul témoin. A présent envolé dans la voûte mortuaire, bientôt pleurée par ces centaines d’âmes nobles, oh combien considérant de la mort d’un duc si parfait ! A ce sujet, l’apparat n’allait absolument pas, et il fallait bien sûr y remédier rapidement. Quelques nuits séparaient la chaude après midi du sacrement du duc. Dès lors, la duchesse consultait les apparats et les chevaux en dispositions à l’accueillir. Non ! Ca n’allait assurément pas ! Il fallait bien surprendre et rayonner. Non pas un carrosse, mais deux. Une dame du monde se devait de posséder son apparat, et elles étaient deux en ce bas monde. Deux dignités absolues. Sur le champ, la duchesse faisait appeler ses valets, afin d’établir une relation avec le comptoir Noblegriffon, spécialisé bien sûr dans le commerce équestre. La rencontre devait se faire au plus tôt, et la duchesse n’attendrait pas.
Une seconde escouade domestique allait bientôt envahir la cathédrale, d’ici quelque jour, afin de la parer à l’occasion des revêtements de Langehack.


Dernière édition par Ashenie De Sephren le Mer 10 Juin 2009 - 16:17, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeSam 25 Avr 2009 - 13:02

Le comptoir Noblegriffon était pris d’une frénésie certaine, à quelques jours à peine de l’enterrement du duc. Il était toujours étonnant de voir comme le malheur des uns faisait le bonheur des autres, et surtout comme la concentration de nobles dans une petite zone était toujours une bonne opportunité pour les affaires. Les commandes s’enchaînaient dans un rythme endiablé, et cela n’était pas pour déplaire à Varlar, le responsable de Langehack.

D’une bonne quarantaine d’années mais n’en paraissant pas plus de trente cinq, c’était un commerçant rompu à l’art de la négoce. Avant de commencer à travailler pour Katalina, il avait monté une affaire qui s’était assez développée pour intriguer la noble, alors qu’elle commençait à peine à s’intéresser à l’extérieur de Serramire. Ils s’étaient donc associés, sauf que Varlar avait commis l’erreur de la sous-estimer. Comment une femme pouvait-elle faire du commerce, c’était impensable, aussi avait-il cru sans risque de la flouer. Quand elle s’en était rendu compte, elle l’avait invité à Serramire. Elle lui avait annoncé de but en blanc que son affaire était désormais sienne, et lui avait laissé le choix de la façon dont elle allait s’en emparer.

- Soit je rachète honorablement votre enseigne pour en faire un de mes comptoirs, soit je fais en sorte de ruiner votre réputation auprès de votre duchesse et de sa Cour, et nous en reparlons quand vous serez sur le point de fermer boutique.

Pris de cours, Varlar avait accepté sa proposition implicite. Avec le recul, il doutait qu’elle aurait pu mettre sa menace à exécution, son influence hors de Serramire n’était tout simplement pas assez importante, mais sur le coup elle avait paru si convaincante qu'il n'avait pas osé mettre sa parole en doute. Elle le pouvait peut être maintenant, mais ce n’était pas une certitude. Pour ce qu’il en savait, Katalina rencontrerait pour la première fois Esidenir de Sephren lors de l’enterrement de son époux. Cela étant dit, il ne regrettait pas du tout le jour où elle avait fait de lui son employer, ce rachat ayant donné une autre dimension à sa carrière, lui donnant l'occasion de négocier à l'échelle du Royaume tout entier, et le fait de s’être fait avoir aussi facilement par la noble ne faisait que fortifier le respect qu’il avait fini par avoir pour cette jeune femme téméraire et déterminée.

La journée avait mal débuté. Une missive lui avait appris qu’un étalon ne pourrait pas être livré en temps et en heure, l’animal s’étant blessé d’une quelconque façon. Cela voulait dire que le pauvre gérant devrait durant l’après midi aller en trouver un autre, et qu’il n’était même pas sur qu’il soit rentré à la tombé de la nuit. Varlar détestait ce genre de contretemps, mais il n’avait pas le choix. Il ne voulait pas laisser cette tâche à un de ses subordonnés, le client était d’importance et il n’avait pas le droit à l’erreur.

Alors qu’il dégustait tranquillement son repas, juste après avoir préparé sa propre monture et indiqué ses directives, on lui apprit que la duchesse l’avait convoqué. Sa première réaction fut la surprise, mais il se ressaisit bien vite et ne prit même pas la peine de terminer ce qu’il était en train de faire. Faisant appeler Eldariel, son « second », il lui demanda de se charger du problème du cheval blessé. Il passa ensuite rapidement des habits dignes de ce nom, et une heure à peine après avoir été mis au courant de sa convocation, il était devant les portes du palais ducal.

Quoi que lui veuille Esidenir, il n’avait aucune envie de la faire attendre. On ne faisait pas patienter une veuve en deuil.


Dernière édition par Katalina Noblegriffon le Sam 25 Avr 2009 - 17:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeSam 25 Avr 2009 - 14:21

L'or enrubanné Esidenir



Esidenir avait effectué un bref passage parmi ses montures ! De grâce, il lui fallait bien de l’exception, une fleur cerisière sur cet enveloppement doux et tendre. Elle, et sa fille, à présent seules, méritaient mieux ! Bien mieux que toute cette petitesse. Non, rien d’exceptionnel n’était à observer dans les lipizzans ou les shagya, qui n’étaient assurément que peu répandus. Mais bien trop communs encore pour satisfaire la volonté d’éclat de la duchesse… quelle femme dans cette vallée de larmes ne pourrait adorer l’unicité ? Ah ! Non, il eut fallu quelque chose de plus entier, de plus éclatant. Que les secondes de ses apparitions soient des heures, et que les yeux des hommes ne se posent que sur la lumière de sa personne. Assurément, l’implantation du comptoir Noblegriffon se devait d’approvisionner le Duché De Langehack, telle était sa condition. La duchesse attendait patiemment la venue de leur représentant, virevoltant autour d’un thé, les pensées brumeuses par la présence du marquis, non loin.

Le tumulte des océans était bien loin du palais imprenable. Perdu dans les confins nuageux, se dressait la citadelle imprenable. Victime du calme et du silence, la duchesse songeait, lentement, au corps du marquis alanguis, et à ses secrets sans failles. La chaleur du thé, et ses vapeurs parfumées, laissaient la duchesse dans une torpeur magnifique. Là, se dressait la puissance du marquis, maître de ses songes, dont la présence introduisait le tumulte dans les émois de la duchesse. Corrompue dans l’enchainement grinçant de l’extase, elle revivait l’intense immersion de…
On frappait ! Les yeux dévolus de la belle duchesse, déjà aspiré par les étoiles des songes se fixaient la porte avec intérêt. Un valet s’approchait.

« - Madame. On demande audience…

- Qui ?
déclarait la duchesse d’une voix douce et amicale.

- Varlar, l’envoyé du comptoir Noblegriffon.

- Oh ! Faites le donc entrer… »

Un sourire animait les lèvres de la duchesse, qui, ravie, se plongeait dans la mer de satisfaction pleine et ambitieuse, dont la houle témoignait de l’écume qui eut pu être le délice des lèvres, sous la flamme des événements de ses songes.


Dernière édition par Ashenie De Sephren le Lun 11 Mai 2009 - 13:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeSam 25 Avr 2009 - 17:07

Le moins qu’on puisse dire, c’était que Varvar n’avait pas attendu longtemps. Quelques minutes à peine après qu’on lui eut demandé de patienter dans l’antichambre de la duchesse, on revenait déjà pour lui demander de rejoindre la veuve dans ses appartements. Il suivit donc le valet qui le guida jusqu’à Esidenir.

La première chose qu’il remarqua était qu’elle était occupée. Une tasse de thé à la main, elle levait vers lui ses yeux noisette. La seconde était qu’il regrettait amèrement de la savoir duchesse. Il avait rarement vu une femme subir aussi bien les ravages du temps, sa prestance faisant oublier les quelques défauts et son assurance faisant ressortir sa beauté tranquille. Pour autant, il ne se permit aucun manquement, interdisant à ses yeux verts de s’égarer, ne voulant pas offenser la maîtresse des lieux en admirant ses formes. Il pouvait heureusement profiter de son sourire, bien qu’il doutait d’en être la cause.

Oh, il n’était pas vilain à regarder. De grande taille, il possédait un corps équilibré, ses longues chevauchées à travers tout le duché ayant à aider à le prémunir de l’apparition d’un ventre disgracieux. Une fine barbe taillée complétait sa chevelure noire striées d’argent. Comme pour témoigner son soutien à la veuve, il avait choisi de se vêtir en sombre - manteau noir, tunique grise et pantalon noir.

-Ma dame…

Ponctuant sa salutation épurée d’une révérence respectueuse et parfaitement maitrisée, il profita du geste pour observer la pièce, usant de discrets coups d’œil. Se redressant, il reprit la parole, parlant d’une voix qui se voulait à la fois agréable et respectueuse.

- Je suis désolé de vous importuner alors que vous semblez occupée, mais j’avais cru comprendre que vous désiriez me voir le plus rapidement possible…

Une nouvelle fois, il s’interrogea. Pourquoi donc voulait-elle le voir, et surtout pourquoi aussi rapidement ? Il était déjà arrivé que le palais face appel à ses services, la plus part du temps la garde afin de remplir ses écuries. Mais jamais il n’avait eu à faire une demande aussi urgente, et il en était réduit à attendre que son interlocutrice daigne lui expliquer ce qu’elle lui voulait. Lors d’une négociation, il préférait de loin avoir l’initiative, mais il fallait s’y attendre lorsque que l’on traitait avec les nobles. On ne savait jamais ce qu’il voulait avant qu’il soit trop tard, et il fallait toujours faire attention aux mots choisis quand on négociait avec eux. Varlar ne se voyait pas rabrouer la duchesse si cette dernière tentait de le flouer, or c’était souvent le meilleur moyen de ramener un client les pieds sur terre.

Il n’avait pas le choix, et ferait avec. Il attendait presque avec impatience qu’Esidenir prenne la parole, et donne le coup d’envoi de la joute qui allait suivre. Car Varlar restait un commerçant, et il n’y avait rien qu’il n’aimait plus que négocier.


Dernière édition par Katalina Noblegriffon le Mar 28 Avr 2009 - 19:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeLun 27 Avr 2009 - 18:58

L'or enrubanné Esidenir


L’homme lui apparaissait sous un jour radieux, qui tendait son visage dans un sourire délicat et parfumé, découvrant toute l’habilité séductrice de la dame. Sa poitrine était généreusement en emphase sous ses broderies douces et soyeuses. Vêtue d’une robe aux étoffes somptueuse, sobre et noire, pourvue d’une dentelle fine et agréable, la naissance de sa poitrine se découvrait sous le décolleté magnifique et ample, tandis que la robe tombait en une cloche noble sur la crinoline de fer. Des fils d’ors resplendissaient, ça et là, confectionnant un apparat de haute qualité, distingué et bouffants, aux voiles d’organza incrusté d’argent et d’or, lourdement épars sur les divers pans de la duchesse. Sur son front trônait un diadème étincelant, et son cou affichait une rivière d’éclat d’obsidienne en un faste majestueux.

Son regard se portait lentement sur le corps qui lui était présenté. Une virilité certaine émanait de la beauté masculine, quoi que fade et si piètrement décorée, sobre en somme. Son regard caressait un instant les longues courbes du corps de son invité. L’homme possédait une carrure rassurante, dont la proéminence d’un torse maintenu ravissait les yeux des servantes. La duchesse sourit un instant, tandis qu’elle fixait lentement la ceinture de l’homme, puis ses chausses, avant de relever son regard sur le visage agréable de l’homme. Varlar… un écho évident au riche quartier marchand de Valar résonnait dans son esprit. Il était pourtant courtois et discret, quoi que réservé en somme. Mais sa politesse était notable, et son maintient ravissant. Ses yeux envoûtants captivèrent les douceurs noisette de la duchesse, un instant, prisonnière d’un mâle à la dominance non assurée.

La duchesse portait lentement son thé à ses lèvres douces. Les rêves du marquis avaient éveillé en elle les tempêtes des aléas de l’amour perdu. Mais qu’était-ce ? Une illusion factice de personnalités éperdues d’un rêve inhumain… Elle s’élevait bien au dessus de cette futilité tendre. Le phœnix de l’extase renaissait des cendres du désir, et emportait les traits de la duchesse dans un ciel azure de nuages fantasmatiques, dans une tendresse morte-née, et pourtant éclatante. Dominante, elle reposait doucement sa tasse avec une élégance et un raffinement emprunt uniquement de sa personnalité charmeuse. Tandis qu’un éclat lumineux embrasait ses yeux, sa voix s’élevait, sensuelle et belle, sous les senteurs de son parfum délicat.

« C’est exact, Varlar. Je requiers vos services dans l’urgence… des pressions et des désirs. Voyez-vous, mes quelques constatations me laissent penser que le raffinement équestre dont je dispose n’est d’aucune suffisance pour me rendre au près du roi. Je suppose que vous savez bien quels liens tissent cette noblesse avec l’apparat d’or et d’argent ! Hélas, je me veux être décente, afin d’offrir à ma fille l’unique prestige de ne pas rougir de son père. Ainsi, c’est un apparat complet qu’il me faudra vous mander. J’ai bien quelques chevaux d’un certain raffinement… modeste, quoi que rare puisque certaines races ne survivent encore qu’à Langehack… Mais hélas, cela ne suffira nullement à combler l’aspiration noble de cette cour déchaînée… »

La duchesse se taisait un instant, les lèvres pulpeuses, et le regard envoûtant. Ses yeux caressaient lentement le visage de son interlocuteur, avec une tendresse déstabilisante.


Dernière édition par Ashenie De Sephren le Lun 11 Mai 2009 - 13:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeMar 28 Avr 2009 - 19:02

Si Varlar se permit un léger sifflement surpris, ce ne fut pas pour saluer les talents - ô combien redoutables - de la duchesse en matière de séduction masculine mais plutôt pour marquer sa surprise. Car la demande n’était pas banale, et allait lui demander une masse de travail conséquent.

- Ma dame est exigeante.

Le ton n’était ni irrévérencieux ni moqueur, c’était une simple constatation. Pensif, il commença à estimer les tâches à réaliser et leurs coûts. L’enterrement n’était plus très loin, et il lui faudrait donc aller vite, ce qui allait impliquer des frais supplémentaires. Le travail était toujours plus rapidement exécuté quand l’or teintait à l’oreille, logeant dans l’âme du travailleur la motivation nécessaire à son défi. Bien sur, savoir qu’il travaillait pour sa duchesse pouvait aussi aider, mais le commerçant comptait bien jouer des deux.

Les chevaux n’étaient pas un problème, il avait bien assez de contacts pour fournir deux apparats complets. Non, le plus dur viendrait des carrosses, car connaissant la cliente, il allait devoir visiter haut. Mais il avait déjà son idée sur la question.

- Je mettrai tout mes employés sur votre demande, ma dame. Soyez sur que nous vous satisferons au-delà de vos attentes.

La voix agréable et le visage sérieux, il ne se permit pas de quitter le regard de son interlocutrice. Elle avait des atouts et savait les mettre en valeur, et c’était une raison qui poussait Varlar à se méfier de la gente féminine et de sa capacité à marchander. A chaque fois, il se trouvait en face d’une dame qui n’hésitait pas à utiliser son corps pour détourner l’esprit de son concurrent. Sauf peut-être Katalina qui, sans être laide, se servait plutôt de son « armée » de mercenaires et de ses nombreuses connaissances en priorité.

- Je comprends d’ailleurs leur urgence, aussi ferons nous aussi vite que possible.

Il esquissa une parfaite imitation d’une légère grimace d’embarras.

- Malheureusement… La rapidité coûte chère.

La négociation commençait réellement. La duchesse avait fait sa demande, et Varlar lui assurait qu’il pouvait la réaliser en temps et en heure. Restait désormais la question du prix, et si la première partie s’était fait sans heurt, les deux protagonistes savaient que commençaient désormais les choses sérieuses. Il inclina légèrement la tête, indiquant qu’il laissait l’honneur à sa suzeraine d’annoncer son premier prix. Un cadeau empoisonné, la plus part du temps, mais présenté de telle sorte qu’un observateur non initié prendrait ça comme une marque de respect.

L’hypocrisie avait aussi sa place en affaire.
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeMer 29 Avr 2009 - 15:15

L'or enrubanné Esidenir


La duchesse savourait lentement son thé, hors du temps, comme si rien n’eut peu déranger cette sérénité charnelle et attirante, dans les brumes de l’inconscient et de la beauté salvatrice. Désirée des milles feux de l’enfer, la duchesse caressait l’atmosphère d’une étoile majestueuse du regard, berceau avide du charme certain. Elle sentait le regard masculin de son hôte l’emprisonner dans les fougues de l’infini, et par delà les nuages, jusqu’au ciel des plaisirs déconcertants. Là haut, baignée d’or et de sulfure, elle s’épandait en un songe magnifique visant à laisser le geôlier s’enfermer dans les doux plaisirs de ses doigts habiles… Elle souriait, tandis que son regard fixait l’homme, et ses formes.
L’homme affirmait sincèrement sa compétence, et semblait ne douter aucunement de ses capacités. La duchesse plissa un instant les yeux, les lèvres rebondies, détaillant cet être si particulier qui s’offrait à elle, sondant l’âme comme une magicienne. Son avenance se décuplait en une force impressionnante, et, ainsi présentée, les yeux étincelants et intenses, la poitrine bombée, et tout son intérêt porté sur l’homme, elle paraissait plus magnifique que l’envoûteur lui-même. Enchanteresse d’un instant, les nuages la sculptaient d’une brume incandescente. A la mention de l’éventuel surcoût du ce modeste service, la duchesse se levait, détournant un instant le regard. Sa voix sensuelle martyrisait alors l’air d’un désir envoûtant, doublé d’un certain émoi.

« - Me croyez-vous démunie ? La duchesse écarquillait les yeux, un instant. Je suis outrée, sachez-le, que vous puissiez douter des moyens octroyés à l’enterrement de mon défunt mari… Que m’importe ce prix enfin, mais sans doute me suis-je laissée influencée des douceurs que j’eus entendu à votre sujet, langage de vos louanges, et gage de votre prestige… Mais, ne me décevez pas davantage, si vous n’êtes nullement capable de satisfaire la modeste requête d’une femme éperdue, alors je me serais trompée en plaçant de minces espoirs… en vous.

La duchesse lançait un regard flamboyant à Varlar, tandis qu’elle semblait légèrement outrée. Sa poitrine bombée subissait les assauts d’une respiration accrue, signe de son trouble. Là, son cœur battait sa peau frissonnante, et la naissance de sa gorge imposante gonflait sensuellement. La duchesse se mordait la lèvre inférieure, un instant… Avait-elle changé d’avis ? Elle ne laissa cependant aucun répit au silence.

Ainsi, vous me voyez bien peinée d’une telle considération à mon égard… Ah ! La douleur n’est que plus accrue lorsque le monde vous déconsidère. Mais… peut être pourrions nous songer à oublier ces quelques écarts de déconsidération… si toutefois vous savez montrer votre respect et votre générosité envers moi, sans y manquer, j’entends bien.

La duchesse s’approchait dangereusement de son invité. Les courbes de son corps se balançaient lentement au grès de ses pas, dans une séduction prononcée. Un sourire naissait doucement sur ses lèvres pulpeuses. Elle effleurait presque son invité, et plongeait son regard dans le sien.

Que puis-je faire pour durcir vos facultés, et alléger votre tâche ? Qu’attendez-vous de moi, Varlar?»


Dernière édition par Ashenie De Sephren le Lun 11 Mai 2009 - 13:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeJeu 30 Avr 2009 - 17:46

Vraiment, Varlar détestait les femmes qui s’amusaient à jouer aux marchandes. Les méthodes qu’elles utilisaient étaient toujours déloyales et sans une once de respect envers l’adversaire. On ne charmait pas un concurrent, ça ne se faisait pas. On pouvait le menacer, faire pression sur lui par divers moyens plus ou moins honnêtes, mais on n’essayait pas de lui faire croire qu’un peu de gentillesse ouvrirait miraculeusement les doux draps du lit, surtout pas celui d’une duchesse. Le négociant n’était pas dupe, il ne poserait pas la main sur Esidenir, à moins bien sur d’être désespéré au point d’envisager un séjour à l’ombre.

Mais, même en sachant cela, la tactique de la duchesse portait ses fruits. Comme il se refusait à reculer, il sentait le frêle corps s’approcher toujours un peu plus, et il crut même sentir un pan de sa robe frotter contre son pantalon. Dire qu’il résistait insensible aurait été mentir, mais il parvenait pourtant à garder la tête froide. Il lui suffisait d’imaginer la tête de Katalina s’il apprenait qu’il avait bradé deux apparats complets. D’un autre, il ne voulait pas non plus imaginer sa fureur si elle apprenait qu’il avait laissé passer une telle occasion. Il était coincé entre le marteau et l’enclume, en somme. D’un côté, une duchesse avide de son or, de l’autre une négociante… avide de son or.

Car Esidenir avait beau dire, il n’était pas dupe. Si effectivement elle avait les moyens d’offrir un enterrement digne d’un Roi à feu son mari, elle entendait le faire à moindre prix.

- Pardonnez mon impudence, elle n’était pas l’expression de ma volonté..

Malgré ces paroles rassurantes, le regard qu’il reçu en retour n’était guère avenant. S’il avait du parier sur la réaction exacerbée de son interlocutrice, il aurait dit sans hésiter qu’elle jouait la comédie. Une très bonne comédie, d’ailleurs, qui ne laissait présager rien de bon. Fallait-il donc que toutes les femmes qu’il devait côtoyées soient des tragédiennes de génie ? Et puis, d’un coup, sans qu’il comprenne vraiment comment, elle était là, si proche qu’il aurait suffit de se pencher pour la cueillir. Sauf qu’elle était un fruit dangereux, et qu’il n’avait aucunement l’intention de la déloger de sa branche.

Il ne se permit aucune expression qui aurait pu être mal interprétée et retournée contre lui, que ce soit de gène ou même de désir. Imperturbable, au moins en surface. La duchesse aurait aussi bien pu s’éreinter contre un mur, sauf que le mur était en fait bien fragile, et que seul l’extérieur subissait sans broncher. Car le cœur de l’homme bouillonnait, et il ne pouvait que maudire cette faiblesse qui était l’envie.

- Mais… Je n’attends rien de vous.

Son visage se teinta d’étonnement, montrant ainsi que lui aussi était un acteur plus que passable. Il en profita pour faire un pas en arrière, avec souplesse et aisance, ce qui lui permit d’effectuer une très légère révérence.

- Les Dieux m’en soient témoins, je n’aurais jamais eu l’arrogance d’attendre quelque chose de votre personne, Duchesse.

Il se redressa, et put jouir du répit que lui avait offert sa petit manœuvre, même s’il se doutait que ça ne durerait pas longtemps. Aussi enchaîna-t-il rapidement.

- Vous avez exprimé un désir, et je puis vous affirmer que je suis à même de le satisfaire. Et comme votre plus grand désir est d’offrir un enterrement digne de l’homme qu’avait été votre époux, paix à son âme et damnés soit le peuple drow qui nous l’a arraché bien trop tôt, c’est devenu le nôtre. Et comme l’or ne semble pas être un problème, ce que je comprends tout à fait, nous vous proposerons ce qu’il y a de mieux…
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeDim 3 Mai 2009 - 10:55

L'or enrubanné Esidenir


Le visage de la duchesse s’éclairait doucement au son de la voix de Varlar, si délicat et délicieux. Elle caressait doucement l’homme du regard, perdant ses yeux délicieux dans ses traits rudes et froids. L’homme avait rompu la proximité, et elle avait sereinement accentué ce manque d’une légère moue, délectable au plus haut possible, laissant ses lèvres pulpeuses séduire tous les aléas masculins, dans un naturel déconcertant. Elle écoutait sereinement les mots de l’homme, les lèvres en emphase, la poitrine bombée, les yeux luisant d’un éclat surhumain…

La révérence de Varlar permettait à la duchesse de découvrir les aléas de son corps. Avec délectation, elle souriait, en gardant la dignité et la douceur d’une femme de haut rang, presque inaccessible, et pourtant désirable au plus haut point. Le dévouement de cet homme était remarquable, et elle admirait, un instant, la décence avec laquelle il abordait les hautes affaires. Quoi que délicieuse, la duchesse aparaissait sous son jour le plus radieux, agréable été douce. Aussi, à peine eut il fini qu’elle se retournait avec grace vers Ludmilla, jeune servant d’à peine quatorze années.

« - Ludmilla, apportez donc un peu de thé rose, afin que notre invité soit à son aise. Vous partagerez bien un peu de thé, n’est-ce pas ?

La duchesse souriait, ne laissant pas le temps de réponse. Ludmilla s’était éclipsée après une courte révérence, souriant à Varlar avec émotion. La duchesse se rapprochait alors de Varlar, tournant lentement autour de lui.

Voyez… Je n’attends pas moins de vous que la douceur du merveilleux, car… On m’a bien vanté vos mérites, Varlar, et votre nom apparaît dans les bouches de mes vassales, ici, à Langehack. Les femmes vous apprécie, j’en déduis que vous n’avez pas été inactif au près de notre petite cour… Je suis ainsi ravie de disposer de vous pour cette commande unique, dont j’attend la plus rapide satisfaction. Mais peut être… pourrais-je alléger vos tourments, et combler vos attentes, afin de faciliter votre tâche ? »

Les doigts de la duchesse avaient savamment effleuré la joue de Varlar, finement, et subtilement. Ses doigts étaient doux, et habile, avant de se retirer fébrilement. Un sourire animait les lèvres pulpeuses de la duchesse, et ses yeux s’étaient perdus dans ceux de Varlar. Mais déjà, elle se retirais sous les pas de la servante, si près de lui fusse t-elle pour respirer son haleine. Elle s’éloignait, tournant le dos à l’employé, exposant ses courbes douces, et sa nuque délicate. La servante servait deux tasses de thé, et en portait une à Varlar, en rougissant…


Dernière édition par Ashenie De Sephren le Lun 11 Mai 2009 - 13:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeMer 6 Mai 2009 - 16:24

Si ça n’avait pas été contre-indiqué pour la suite des opérations, Varlar se serait permit de soupirer. L’attitude de la duchesse commençait à le peser et il hésitait quant à la conduire à suivre pour la suite. S’il y avait une chose dont il n’avait aucune envie, c’était bien de prendre le thé, aussi accueillit-il la proposition de la duchesse avec une dignité distante, la remerciant tout de même une fois que la servante se fut retirée.

- Votre générosité m’honore, ma Dame.

Il regretta rapidement le discret regard qu’il lança à la porte par laquelle s’était enfuie la jeune femme, car quand il reporta son attention sur Esidenir il était déjà trop tard. Souriante, douce et hautement désirable, elle s’était plantée devant lui et l’observait avec malice. Il se refusa cette fois de se reculer, la manœuvre ayant déjà montré ses limites. On n’échappait pas à tant de perfidie. Il écouta d’une oreille distraite ce qu’elle avait à lui dire, répondant à son sourire par un masque de neutralité, quand sa seule envie aurait été de passer sa main à sa hanche et de la faire taire en emprisonnant ses lèvres…

Sauf qu’agir ainsi aurait été désastreux, aussi bien pour lui que pour le comptoir. Même si elle se laissait faire, ce dont il doutait, la servante pouvait revenir à tout moment et à les surprendre. Si une telle chose arrivait, et si Esidenir avait alors affirmé qu’il l’avait forcé, le scandale qui en résulterait pouvait provoquer une tôlée telle que Katalina serait contrainte de mettre un terme à ses affaires en Langehack. Et il ne doutait pas que la dame était assez sournoise pour avoir demandé à sa servante de quitter la pièce dans cette seule optique.

Il résista à l’envie de reculer la tête quand les doigts graciles s’approchèrent de sa joue, pour les effleurer. Elle jouait avec lui, et il était dans l’incapacité de réagir. Il ne remarqua même pas le retour de la servante, occupé qu’il était à contrôler ses élans. Il ne fit pas non plus attention à son air rougissant, parfaitement compréhensible. Elle avait du rentrer quand sa maîtresse le touchait, et elle devait avoir l’impression d’être de trop dans cette scène haute en couleurs. Lui jetant un rapide coup d’œil, il se saisit de la tasse.

- Merci.

Il reporta ensuite son attention sur la duchesse, qui avait cette fois décidé de lui exposer son dos. Il ne savait pas vraiment si c’était mieux ou non, mais au moins se tenait-elle éloignée.

- Vous aurez les objets de vos désirs incessamment sous peu, duchesse, ne vous inquiétez pas.

Il se permit un sourire qu’il voulait rassurant, reprenant par habitude cette voix agréable et charmeuse qu’il avait peu à peu développée. Se faisant, il entrait dans le jeu de son interlocutrice, tout en se doutant qu’il avait de grandes chances de le regretter amèrement. Mais subir n’était pas non plus la meilleure des stratégies. Pris entre le marteau et l’enclume - ou, de façon plus terre à terre, son désir et ses affaires - il avait du improviser.

- Pour autant, même si cela m’en coûte, je vais devoir vous demander quelques financements. Votre demande est d’importance, je n’ai pas le choix, même si j’aurais préféré aborder ce sujet uniquement une fois la demande traitée.

Il inclina légèrement la tête.

- Faites moi confiance, et vous aurez un apparat que même le Roi jalousera. Vous avez ma parole.
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeDim 10 Mai 2009 - 11:23

L'or enrubanné Esidenir


La duchesse écoutait passivement les discours de Varlar, sous le soleil illuminé d’un sourire. Elle dévoilait amplement sa taille serrée par le corsage habile, au lacet richissimes, et ses courbes magnifiques. La lumières semblait même accentuer la séduction de cette apparition, laissant couler son écume lumineuse sur la nuque de la belle duchesse. Dans une posture avenante, son dos était cambré, ses épaules tirées vers l’arrière, laissant deviner sa poitrine et sa croupe en emphase. Ses voiles multiples, filtrant la lumière, laissait une certaine dignité émaner d’elle. Elle se laissait lentement porter par l’étrange parfum de séduction qui enivrait la voix de Varlar, dévolue au ciel azure de l’extase. Son sourire ne faisait que s’accroître. Dévolue aux brumes passionnels, et des nuages menaçants, aux murmures envoûtants.

La duchesse restait silencieuse un instant. En vérité, elle se mordait la lèvre inférieur, l’humidifiant doucement, afin qu’elle luise à la lueur du soleil. Le silence s’intensifiait, et la duchesse s’adonnait à un jeu de séduction marquant. Pourtant innocent, le jeu consistait à laisses ses fromes se mouvez légèrement, de façon presque artistique, afin d’y attirer le regard. Sa voix sensuelle rompait enfin le silence, et un sourire étirait encore ses lèvres.

« - Si le roi jalouserait mes apparats, et que votre but est atteint à la perfection qu’on vous connait… je parierai encore que ses serviteurs jalouseraient votre réussite chaleureusement récompensée…, peut-même que le roi ne trouverai pareil bonheur en compagnie de sa reine… que celui que je peux vous offrir… car je suis disposée à rendre un hommage magnifique à mon défunt mari…

La duchesse se retournait lentement, découvrant sa poitrine merveilleuse en emphase par ce doux corset, se mouvant au rythme de sa respiration. Elle s’avançait de nouveau, les yeux et les lèvres luisants. Sa bouche pulpeuse offrait tout le désir qu’un homme pouvait éprouver. Epousant les courbes de la séduction, elle était délectable au plus haut point. Sa voix sensuelle reprenait dans un souffle parfumé et délicat, alors qu’elle s’approchait de lui, essayant de troubler ses sens et sa virilité. Elle l’effleurait presque.

- De quoi avez-vous le désir et la nécessitée ? Je suis prête à y mettre tous les moyens… afin de soulager au mieux votre trouble…»
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeLun 11 Mai 2009 - 15:23

La tournure des événements ne plaisait pas du tout au concerné, et il sentait que la situation lui échappait peu à peu. Plus que tout, il ne voulait pas être payé « en nature » de ses services, comme semblait le presser la duchesse. La bougre le sous-entendait de plus en plus fortement, à un point qui en devenait caricatural. Tout deux savaient qu’il ne se passerait rien entre eux, et Varlar n’avait pas envie de voir ses jambes se balancer au grès d’une corde parce qu’il avait laissé ses passions parler quand elles auraient du se tenir tranquille. Mais il n’en continua pas moins sur sa lancée, ponctuant sa déclaration d’un sourire entendu.

- Je peux faire des miracles quand on m’en donne les moyens.

Néera était bien cruelle d’avoir faite Esidenir aussi désirable. La main du pauvre marchand le démangeait de venir supporter dans un effort secourable la joue soyeuse de son interlocutrice. Belle, elle l’était, et elle le savait. Il était piégé, et devait subir le jeu malsain d’une dominante. S’il la repoussait, elle se montrerait vexée et irait voir ailleurs, ravie du mauvais tour qu’elle venait de lui jouer. Au contraire, s’il se laissait faire, alors il y avait des chances pour qu’il ait à faire des sacrifices afin d’étouffer un scandale.

- Mon seul désir est de vous satisfaire, et je n’ai qu’un seul besoin pour cela.

Autant pour continuer son rôle que comme réponse aux provocations indélicates de son interlocutrice, il avança légèrement la tête. L’échange de regard prit le pas sur le reste, il en vint même à oublier le corps qui collait presque le sien. Seul comptait les deux iris ducale.

- Avancez moi les fonds dont j’ai besoin, et Diantra ploiera devant la puissance de Langehack.
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeJeu 14 Mai 2009 - 23:48

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La proximité de la duchesse et du marchand s’accentuait par cette délectable atmosphère de sulfure qui régnait d’une main de maitre sur le deux corps, soumis à la divinité luxuriante et magistrale. Les peaux évocatrices de leurs désirs respectifs se frôlaient, et la duchesse trônait, maîtresse même de la magnificence et de l’absolu, au sein d’une dictature de pureté. Belle, pourtant suave et câline, le joyau étincelant qu’elle était subissait la lourde réputation au masque saint, frigide et dévot, bien repenti de toutes ces vilénies de cour qu’elle eu pu entrevoir plus jeune. Pourtant, elle s’offrait presque à Varlar avec la même candeur qu’Ashenie, dont le tact manquait certainement à ces événements d’une suavité dénudée. Un fin sourire se dessinait sur ses lèvres…

Mais l’homme était plus audacieux qu’elle encore, et satisfaisait son orgueil de le savoir enclin à tomber dans ses filets. Leurs visages se frôlaient, et leurs corps s’égaraient. Les tissus doux de la robe d’Esidenir se frottaient avec caresse sur la virilité de l’homme tandis qu’elle tentait d’extraire naturellement sa main des plis de sa robe. Elle sentait sur son visage s’épandre le souffle chaud de Varlar, et se faisait encore plus délicate. Ses yeux se brumaient d’étoiles, ses lèvres s’entrouvraient, et ses pommettes rougissantes soulignaient tout son attrait. Belle, féminine, envoûtante, divine, elle prenait une expression presque vaincue par le désir, savamment jouée, et dévolue à Varlar. Le charme de l’homme n’était peut être pas opérant… Son souffle se mêlait à celui de Varlar, et ses lèvres susurraient doucement aux siennes, assoiffées d’envie. Sa voix sulfureuse se marquait d’une émotion notable, œuvre de l’apparente tempête qu’elle feignait en elle.

« - Les miracles seront votre, Varlar, et je vous donnerais les moyens nécessaires à l’entreprise que vous réaliserez, afin d’assurer la puissance de Langehack, et la votre… Je n’ai qu’un… besoin …pour mes opération… C’est vous ! Vous êtes l’unique qui puisse faire de cet acheminement… de rêve… une senteur de paradis… Varlar… On m’a tant conté votre puissance, que je ne vous imaginais pas si triomphant... Habile… viril… »

Ses lèvres effleuraient doucement celles de Varlar, et sa main caressait sa nuque, et ses cheveux, tandis que leur haleines se mêlaient délicatement. Les yeux mouillés d’Esidenir se confondaient à ceux de Varlar. Son corps se faisait pressent, et se blottissait suavement contre lui, effleurant adroitement et amplement sa virilité de façon ingénue.
L’attaque de la duchesse était portée…

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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeMar 19 Mai 2009 - 22:17

… une attaque qui toucha durement un homme sous-estimant son adversaire. Oh, il ne doutait pas que la duchesse saurait se montrer pleine de surprises, mais il y avait surprise et surprise. Sentir ses lèvres effleurer les siennes avait quelque chose… d’enivrant, il ne put résister à l’envie d’en caresser la douce surface d’une langue aventureuse, avant de se reprendre et de se reculer. La main ferme sur sa nuque lui empêcha un recul suffisant à son goût, et tout ses sens en alerte l’empêchaient désormais de réfléchir clairement. Or c’était de cela dont il avait besoin, réfléchir. Gagner du temps, s’échapper de cette situation infernale.

- C’est un plaisir que de savoir que je pourrais vous aider à vous montrer telle que vous devez l’être, ma dame…

Une phrase à double sens, dans la situation présente, car il avait aidé Esidenir à se montrer sous son vrai jour. Ce qu’il découvrait désormais l’affolait et… l’attirait ? Certainement, qui ne l’aurait pas été ?

- Mais le temps file et personne ne peut l’arrêter, ou en tout cas pas ma modeste personne. Vous et moi ne voulons pas prendre le risque de voir votre commande ne pas être prête à temps, n’est-ce pas ?

Gagner du temps, faire ce qu’il fallait faire et profiter après, si elle était toujours aussi emballée par la question. C’était la seule chose qui lui était venue à l’esprit, aussi devrait-il s’en contenter. Ses mains, qui n’avaient pas encore bougé, le démangeaient. Il avait si peu à faire pour cueillir ce fruit interdit - et surement empoisonné – et pour profiter de son délicat mais néanmoins ferme arome. Car il ne doutait pas de l’expertise d’une telle femme en la matière. Lui-même n’était pas dénué de talent, et il était certain qu’une nuit en sa compagnie risquait d’être une des plus belles de sa vie… mais le réveil risquait d’être dur.

- Réglons dans un premier temps les détails inconfortables et l’être, laissez-moi faire ce qui doit être fait. Pour Langehack et votre Gloire. La journée est certes longue, dame, mais elle est malheureusement destinée au labeur… La nuit, par contre, nous appartient.

Juste sortir, il allait avoir tout le loisir de réfléchir aux conséquences d’une soirée avec la femme la plus puissante de Langehack alors qu’il ferait ce qu’il fallait faire pour remplir cette commande de taille. Il choisirait ensuite la conduite à suivre…
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeVen 22 Mai 2009 - 16:18

L'or enrubanné Esidenir

Esidenir souriait avec passion. Elle le possédait de toute sa volupté féminine. Doucement, sa poitrine effleurait avec suavité les formes de son invité. Sa virilité même était échaudée, tactilement, dans un toucher insoupçonnable, et pourtant belle et bien existant. Et si elle lui semblait acquise, elle gardait une malice mystérieuse dans ses yeux noisette. La langue de Varlar effleurait les lèvres de la duchesse, semblant éprise du toucher même. Ses lèvres entrouvertes lui avait parmi de répondre à l’assaut, venant caresser sa langue aventureuse avec la sienne, dans un parfum exquis, magnifique présent qui laisserait un goût de sulfure dans la bouche de Varlar.

Il se reculait lentement, sans doute pour ne pas céder, tandis que la duchesse entreprenait une légère caresse, subtile, dans le creux de son cou. Elle écoutait ses paroles avec une telle fièvre dans les yeux, irrésistible, semblant entièrement dévolue, non pas à une simple nuit, mais à des heures et des heures durant d’effleurement célestes, et jusqu’à en trouver l’aube. L’enterrement du duc était il un prétexte pour le rencontrer, ou tombait-elle réellement sous l’emprise de Varlar à la seconde où elle l’entrevoyait. Si elle était réputée pour sa vertu, il était étrange qu’elle lui cède ainsi. La duchesse de Langehack ne pouvait pas être si dissolue, oh non ! Avait-il quelque chose de divin, un charme fou qui oserait défier les lois sociales…

Elle ne semblait plus voir que lui, n’appartenir qu’à lui. Dans ses yeux semblaient s’épandre des millions d’étoiles. Et son toucher se faisait plus délicat, au niveau de son bas ventre, qu’elle laissait passer dans un rapprochement délicat et sensuelle, collant sa poitrine rebondie sur le torse robuste de Varlar. Ses yeux étaient toujours prisonniers des siens, et ses lèvres si proches de cueillir les siennes.

Sa voix s’élevait en un murmure suave et sensuel, animée d’un désir indéniable. Elle le susurrait entre ses lèvres pulpeuses et rebondies, distillant bien tout le venin du plaisir. Comment l’homme eut il pu résister… ? Elle avait, bien sûr, tous pouvoir de ne pas le discréditer aux yeux du monde, et au près de sa maîtresse. Après tout, celle-ci jouirait d’une importante notoriété si elle daignait profiter de cette relation naissante.


« - Mon doux Varlar… cessons donc de nous tourmenter… et je vous accorderait une forte récompense, en vue des efforts que vous daignerez effectuer afin de me satisfaire. Pour l’heure… votre organisation est réputée, telle que vous pouvez donner immédiatement quelques ordres, afin de vous alléger la tâche. Mes serviteurs transmettrons le message, naturellement, et le temps ne comptera plus pour nous… le jour sera notre, mon dieu… Nous constaterons l'étendue de votre puissance... »

La duchesse se tenait à quelques centimètres de ses lèvres, éperdue de son regard. Sa main se faisait pressante dans une cavité sensible, tandis que l’autre descendait habilement sur son torse.
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeSam 23 Mai 2009 - 19:32

Le jeu d’Esidenir portait ses fruits, elle faisait vibrer Varlar au rythme de ses doigts et de ses paroles. S’il avait été moins méprisant envers la gente féminine, peut-être aurait-il pu voir clair dans le jeu de la sulfureuse femme, mais il les avait toujours pris pour des objets de plaisir, et même s’il en avait payé le prix fort une fois ou deux, il semblait qu’il n’apprendrait jamais. Il lui aurait suffit, une fois la commande prise, de s’effacer, et d’envoyer une première note dans les jours qui auraient suivi. Il lui aurait suffit, mais en agissant ainsi, il se privait de l’occasion de faire sienne une duchesse… Tout ce qu’on lui avait appris, tout ce qu’il avait compris de lui-même s’effaçait derrière cette alléchante promesse. Contre ses pairs masculins, il faisait un marchand redoutable, mais contre une femme, il commettait des bourdes dignes d’un débutant… Quoi qu’un débutant pouvait avoir plus de jugeotte. Heureusement pour lui, le commerce restait une activité presque exclusivement masculine, et c’était tant mieux.

En cet instant, Varlar se réduisait à deux émotions. Tout d’abord, le désir, impérieux, féroce, qui demandait satisfaction sur l’instant. Tout son corps se tendait au passage des mains habiles de la duchesse, et il brûlait d’envie de prendre l’initiative, de la faire taire et de remplacer ses paroles perfides par des gémissements soumis. Néera, qu’il détestait les femmes qui croyait être assez forte pour berner un homme ! Passant une main sur la nuque de la femme la plus puissante de Langehack et l’autre sur le bas de son dos, il s’empara de ses lèvres entrouvertes et en gouta enfin toute la saveur. Ensuite venait le doute, pernicieux et cruel, en retrait et toujours prêt à gâcher l’instant. Il ne pouvait s’empêcher de voir une Katalina furieuse d’un tel manque de professionnalisme, et pour tout autre que lui, Varlar aurait tout à fait été d’accord. Sauf qu’il savait ce qu’il faisait. Repoussant toutes ses interrogations futiles, il la pressa contre lui. Il aurait tout le temps de transmettre ses ordres plus en détail plus tard, en effet.

« Je suis à vos ordres, ma Dame… Indiquez-moi à qui donner mes instructions. »

Séducteur, il l’était et incarnait parfaitement l’idéal libertin, bien qu’au final, dans le cas présent, c’était bien lui le séduit et non Esidenir. Jamais marié, à toutes les femmes et à aucune en même temps, il comptait bien faire jouir la duchesse de son expérience en la matière, sans accepter qu’il n’était pas à l’origine mais bien la victime de ce qui allait se jouer. Consentante, mais quand même, s’il avait pu ouvrir les yeux, Néera seule sait ce qu’il aurait pensé de sa prestation. Prenant finalement l’initiative, sans même lui laisser le temps de répondre, sa main quitta sa nuque pour soutenir sa jumelle dans le bas du dos, tandis que ses lèvres venaient explorer sa gorge.

Il conclurait cette affaire, et s’il pouvait s’offrir une nuit de délice en plus de tout cela, il n’allait pas s’en priver…
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeLun 25 Mai 2009 - 5:49

L'or enrubanné Esidenir

Varlar semblait sur le point de craquer, peu à peu, et la duchesse sentait les effluves de son corps se presser au sien, et son sang affluer, affolé par ses caresses sadiques. Elle poursuivait avec éclat son hypocrisie douce, et trônait sur ce duel incessant. Elle s’agrippait doucement à lui, le bout de ses doigts effleurant la virilité du commerçant. La poitrine d’Esidenir se gonflait à mesure de sa respiration battante, et elle semblait éperdue du regard de Varlar. Là, prisonnière de ses bras, elle gisait contre lui, sans défense apparente…

Un geste, si bref, presque anodin venait s’ajouter aux caresses. Varlar la tenait pourtant fermement, mais elle tentait de le repousser d’une force fébrile, dernier rempart à sa vertu. Sa main sur son torse émettait une légère pression sur Varlar, féminine, délicate et hélas peu suffisante pour calmer les ardeurs d’un homme. Ses doigts pressaient également sa virilité, uniquement pour s’extirper, comme il paraissait. Mais en vain, Varlar cueillait ses lèvres avec passion, blottissant le corps de la dame contre le sien, à nouveau. Ses yeux brillaient d’un éclat démesuré, désireux, éclatant… Il la pressait avec force contre lui, viril, tandis que la fragile féminité de la dame cachait le plus grand savoir faire.

La voix grave de Varlar s’élevait enfin, promettant une échappatoire à Esidenir. Prête à répondre, elle tentait de nouveau de s’extirper, et, comme s’il eut cherché à la faire succomber davantage, ses deux mains se laient en bas du dos de la dame, la prenant définitivement à défaut. Sa résistance jouée se brisait alors en un gémissement aigu, où le soupire trahissait l’extase. Ses lèvres s’entrouvraient, pulpeuses et rebondies, et elle semblait lui être acquise…

La duchesse avait habilement joué sa vertu, preuve même de ce qu’on disait d’elle, et soulignant par la le charme insensible de Varlar. Elle lui avait résisté, et succombé malgré elle. Délicate et sulfureuse, elle donnait l’illusion d’être éprise, et le rêve de toute puissance à Varlar. C’était bien lui qui dominait, en apparence, quoi qu’elle maîtrisait la situation à son insu. Et elle lui offrait le délicat plaisir de croire qu’elle cédait à lui, quand elle en avait refusé tant d’autres… Jouant sur sa fierté masculine, son offrande avait pour but de réveiller les sens de Varlar, et accroitre son besoin de domination. Il devait briser entièrement tout son refus, jeu érotique et sensuel libertin dont se délectent les mâles… Tout son corps se tendait au baiser fougueux et langoureux de Varlar, et elle s’agrippait à lui.

La main d’Esidenir trahissait son désir, pressant l’intimité tendue de Varlar, tandis que l’autre s’affairait à étreindre son dos. Leurs essences se mêlaient, et les sens de la duchesse semblaient en voie d’éclosion. Ses caresses confuses en apparences jouaient sur les points sensibles de cet être au désir grandissant. Ses yeux se fermaient, offrant toute possibilité à Varlar. Elle se laissait lentement aller dans ses bras, et détachait enfin ses lèvres des siennes…

« - Oh !... Varlar… je… »

Non, pas un mot de plus ! Ses lèvres retrouvaient celles de Varlar avec une lueur voluptueuse incessante, continuant l’escalade du mont paradis. Les doigts de la duchesse se faisaient plus subtils dans ses caresses au niveau du bas ventre, alors que son autre main était montée passionnément dans la chevelure de Varlar. Elle semblait de plus se contrôler au contact de cet homme…

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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeJeu 28 Mai 2009 - 20:50

Ah… C’était bien une femme, une vraie, qui après l’avoir attiré là où il ne voulait pas forcément aller, avait ensuite tenté de le repousser. Mais la pauvre avait manqué de conviction, elle avait révélé son véritable visage et ne pouvait désormais plus remettre son masque comme si de rien était. Varlar l’aurait bien laissé faire, pourtant, mais encore eut-il fallut qu’elle le veuille vraiment. Il n’allait pas faire les efforts à sa place, que diable, pas après les petits jeux dont elle lui avait fait grâce. Elle avait voulu jouer, eh bien soit, il jouait, désormais, même s’il devait avouer qu’elle-même n’était pas en manque d’expérience. Ses caresses, ses douces pressions, bien qu’un peu maladroites, n’étaient pas sans effet, et il ne le cachait pas. Un instant, le négociant en vint à jalouser le duc d’avoir joui de ses talents durant si longtemps… tout en le remerciant d’avoir finalement trépassé et de lui laisser la place libre.

Entièrement happé par le jeu subtil de sa « conquête », il en avait presque oublié la raison de sa venue… Deux apparats, complets, capable d’éblouir Diantra et le couple royale. Langehackais avant tout, sa fidélité allait au duc avant d’aller au roi, aussi la demande en elle-même ne le dérangeait pas vraiment. Mais il allait falloir travailler, et travailler dur, pour la satisfaire. Sauf que Varlar ne pensait pas vraiment à ce genre de chose, alors que ses mains parcouraient l’étoffe de la robe ducale, testant ses défenses entrelacées. Des rubans, quelques nœuds… Pas de quoi repousser des doigts habiles et entraînés à ce genre de manœuvre. Mais il n’allait pas les faire céder maintenant, il avait tout son temps. Il n’attaquerait que si on l’en priait… Non, si on l’en suppliait, et ne ferait que les tâter doucement en attendant.

Les mains d’Esidenir faisaient des merveilles, il devait bien l’avouer. Le souffle légèrement accéléré, il gardait quant à lui la maitrise des lèvres ducales, fouillant la bouche de sa langue aventureuse, qui s’entremêlait parfois avec sa voisine. Ses doigts, quant à eux, desserrer un à un les rubans nouant sa robe, petit à petit, passant de l’un à l’autre parfois sans avoir rien changé. Une sorte de jeu, auquel il était certain de gagner. Il y avait joué tant de fois, et il n’avait jamais échoué. Ce qu’il n’arrivait toujours pas à comprendre, c’est que ce n’était pas lui qui menait la danse. Peut-être jouait-il avec plus fort que lui… Bien qu’en revenant en terrain connu, il réduisait l’écart de force.

« Vous vouliez dire quelque chose… ? »

Il avait à peine haussé la voix, profitant d’un instant où leurs lèvres s’étaient légèrement décollées. Une de ses mains abandonna les rubans pour la base de sa nuque, qu’il massa doucement. Au même moment, un nœud manquait de céder, mais joueur, il le laissa en place.
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeMer 3 Juin 2009 - 14:01

L'or enrubanné Esidenir

Les rubans de la duchesse se délaçaient lentement. Exquise, elle semblait attachée aux lèvres de Varlar, sous la puissance qui le guettait. Immense homme dominant, la duchesse semblait avoir perdu le jeu auquel elle s’était adonnée. Et si elle avait apparemment voulu jouer, elle était prise au piège, dans les mains de Varlar. Après tout, peut être était-ce lui qu’elle désirait plus que tout… elle comptait bien lui rendre hommage. Le masque hypocrite de la duchesse la montrait bien soumise malgré elle, conquise du goût des lèvres de Varlar, et de son toucher chatoyant.

Les étoffes glissaient, la peau claire de la duchesse se découvrait. Ses cheveux tombaient en une cascade blonde sur ses épaules, et son dos, et son corps se blottissait contre Varlar. Elle semblait frissonner, et éprouver les tumultes d’une tempête grandissante, dont Varlar était le maître. Ses lèvres pulpeuses adhéraient pleinement à celles de Varlar, et de façon subtile, dans un baiser adroit et délicat. Les senteurs de la duchesse, si raffinées, se mêlaient à la virilité de Varlar.

La duchesse prenait en vérité un malin plaisir à se victimiser de ses attaques, et à feindre une passion, une résistance féminine vertueuse comme il se devait, conquise par le savoir-faire apparent de l’homme. Ses mains habiles feignaient la maladresse, pressant quelques points sensibles, et virils. Chaque toucher étudié savamment cherchait les pointes érogènes de l’homme, et le bout de ses doigts effleuraient avec soin tant sa virilité, que son pourtour, laissant l’homme languir le toucher. Comme pour créer le manque, l’effleurement brûlant et subtile échauffait le bas ventre de Varlar, le caressait avec langueur, et délicatesse, léger et enivrant. Son autre main laissait frémir le torse de l’homme, sa nuque, et ses cheveux.

Sa poitrine se blottissait contre les tissus de Varlar, et elle se découvrait, lentement, superbe créature féminine, et muse du stupre, sous les lents jeux de Varlar. Ses touchers s’intensifiaient, et elle s’enlaçait presque à Varlar. Leurs lèvres s’éprenaient des effluves perditives de la passion, et Esidenir s’agrippait bientôt à Varlar. L’homme en profitait pour élever sa voix, interrogeant, au milieu d’un jeu sadique et libertin. La voix de la duchesse s’élevait alors un en murmure câlin et passionnel, épris de lents soupirs trahissant ses prétendues émotions. La respiration forte, les lèvres en emphase, elle l’effleurait presque…

« - Non… arrêtons cela…Oh ! Je … il me faut être sauvée Varlar... On m’a tant conté... vos facultés… et votre somptuosité est si grande… Protégez moi ! Portez moi jusqu’à vous… Varlar ! »

Au poison du toucher, elle ajoutait celui de la féminité. Ah, quelque libertin qu’il fut, et dominant, il ne pouvait que se réjouir de se poser en protecteur dominant de ce corps frêle et avenant, et d’en disposer égoïstement, uniquement gardien de cette chair. Le murmure de la duchesse s’était éteint en un baiser sulfureux. Elle semblait encline à ces lents reflux du désir, et les feignait admirablement. Sa main s’activait. Il appartenait à Varlar de la porter, de l’emporter dans ses bras…
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeVen 12 Juin 2009 - 18:39

Varlar se savait bon amant. Tout du moins n’avait-il jamais eu le déplaisir d’avoir de mauvais retours quant à la satisfaction de ses conquêtes. Il était un de ses hommes qui assimilaient le corps d’une femme à un instrument de musique exigeant et mystérieux. Il avait appris à y jouer durant les trente cinq dernières années, et avait appris les secrets qui séparaient le simple joueur amateur et le virtuose averti. Il parvenait pour sa part à les résumer en deux mots simples : patience et écoute. Patience, car la femme était, est et sera toujours une adepte du crescendo magistralement orchestré. Se ruer vers leur trésor n’était que très rarement à leur gout. Non, ce qu’elles aimaient, c’était sentir les doux frissonnements se transformer en vagues de plaisirs, puis en raz de marée de bien être. Et il prenait d’autant plus facilement son mal en patience qu’il adorait les voir céder et le supplier de passer à l’acte en lui-même. Ecoute, aussi, car la femme aime à donner des indices discrets et parfois inconscients quant à la conduite qu’elle aimerait voir son compagnon suivre. Certains gémissements avaient plus de poids que d’autres, et il convenait de savoir le jauger à l’oreille.

Et le moment qu’il attendait vint finalement. Voilà qu’elle le suppliait d’agir, alors qu’il faisait durer à l’infini sa lente séance de déshabillage. Seulement, cet aveu n’eut pas le même effet qu’à l’ordinaire, car au même moment les attouchements savants d’Esidenir lui arrachait un léger grognement satisfait, et ce n’était pas le premier. D’ordinaire, son propre plaisir ne venait qu’après la reddition complète de sa « victime », et voilà qu’elle lui arrachait déjà ses premiers râles. Elle feignait peut-être l’émotion et la maladresse, et admirablement bien même, car il s’en était fallu de peu pour qu’il ne remarque rien, mais ses gestes aux allures aléatoires ne manquaient jamais de produire leur petit effet. Ne venait alors qu’une simple constatation : la femme la plus puissante du duché tentait de le manipuler. Loin de le rebuter, cette idée lui arracha un sourire ravi. Il avait oublié Katalina, les comptoirs et même la commande pharamineuse qu’il n’avait même pas vraiment conclu. Seul comptait désormais le défi qui se présentait à lui : dompter la panthère qui se dévoilait à lui.

« Vous sauvez ? »

Sa voix n’était plus qu’un murmure, et Esidenir ne pouvait l’entendre que parce qu’il s’était rapproché de son oreille. Il alla jusqu’à y déposer un chaste baiser et d’y souffler légèrement, laissant son souffle chaud déclencher un frisson prévisible. Il en profita ensuite pour se placer dans son dos, se mettant à l’abri de ses mains perfides, tandis que les siennes s’emparaient de ses hanches et que ses lèvres prenaient pieds sur son cou.

« Mais je n’aspire à rien d’autre que de vous enlevez à ce feu qui semble vous dévorer de l’intérieur. »

De nouveau, il avait parlé plus pour laisser son souffle chaud s’éparpiller sur la peau désormais nue de la duchesse. Ses doigts remontèrent lentement le long des hanches, avant de converger vers la colonne vertébrale et vers les nœuds, qu’ils défirent un à un. Mais il ne fit rien d’autre, n’aida pas l’étoffe à glisser le long des frêles épaules. Ses mains reprirent vie, descendant lentement jusqu’à s’égarer sur le ventre ducal. Il la plaqua alors doucement contre lui, la laissant juger de son propre travail. Il allait s’occuper d’elle, mieux que quiconque avant lui. Il aurait tout le temps ensuite de jouir de ses efforts. Pour le moment, il cherchait juste à la soumettre, à la prendre à son propre jeu.

Il continuait l’exploration de son cou, tout en massant doucement l’étoffe délicate de la robe somptueuse d’une veuve à la recherche d’un peu de réconfort.
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeMer 17 Juin 2009 - 11:42

L'or enrubanné Esidenir


Un murmure, un souffle, un instant… Le frisson se délectait de prendre part du corps de la duchesse, de ses mains avides de chaire. Se sauver, oui ! Il le fallait. D’un léger mouvement de résistance, elle feignait encore le masque de la pureté sur le déclin, presque vaincu sous l’habilité de Varlar. Son épaule roulait, cherchant à se dégager avec souplesse et élégance des lèvres de Varlar. La colombe piégée battait l’aile du désespoir. Le corps de la belle duchesse suivait les courbes de la volupté. Le souffle de Varlar était un poison pour une quelconque vierge, incapable de lutter contre l’hégémonie des hommes, et ces rêves d’amour simples, et loin de toutes menaces du cœur, où les champs de blés sont lit même de la passion. Toute femme rêvait d’amour… ou du moins, était-ce une vérité de la cour.

Si seulement la duchesse avait été l’une d’elle, son frisson eut été sincère… Les jeux de l’amour glissaient au bord de ses doigts, feignant presque les apparences de la vierge, laissant croire que son mari l’avait trop longtemps négligée, ou n’avait jamais céder à ces jeux amoureux, ne trouvant qu’un devoir conjugal loin de tout désir. Le frisson était feint, et pourtant entier et presque visible, en un doux tremblement. L’homme se plaçait dans son dos, osait l’imprenable, posant ses mains sur ses hanches. Habile geôlier du corps, il était convaincu de la tenir, et la duchesse nourrissait ses espoir, et se cambrait son dos, laissant ses épaules ressortir vers l’arrière et la soie de ses hanches effleurer Valar . Elle flattait ses espoirs, le laissant à labris de ses mains, se mettant même à défaut.

Vaincue par l’irrésistible, sa main droite cherchait sa chevelure, exposant la duchesse dangereusement et amoindrissant ses défenses, tandis que l’autre glissait malgré elle sur la main de Valar. La soie de sa robe, savamment appuyée par la position sur sa virilité, glissait doucement sous les mouvements presque imperceptibles de la duchesse, visant à stimuler de nouveau le plaisir du représentant commercial.

Mais déjà, la vigueur de l’homme reprenait, ses mains glissaient, et défaisaient les étoffes serrées, dénudant la peau vierge de la duchesse féline. Les corsages se délaçaient, ses rubans glissaient, les étoffes s’écartaient, laissant pénétrer les mains de la duchesse jusqu’au ventre. Il gageait, la serrant contre elle, la posant devant l’œuvre accomplie, et la peau nue était à présent découverte. La crinoline tombait, emportant la soie avec elle, laissant le corps aphrodisiaque de la duchesse subir les assauts de Varlar.

Blottit contre lui, elle soupirait savamment ce désir, cherchant presque instinctivement son corps de ses mains, et enserrant doucement sa virilité en caresses sulfureuse. Le bout de ses doigts se faisait léger et doux, montait et descendait le long du tissu, parcourant la tension impressionnante du puissant. Presque vaincue, la duchesse distillait doucement son poison, le poussant à la faute, continuant son œuvre sous sa voix délicate, vaincu, et sulfureuse…


« -Oh !... Varlar je… Oh, non… »

Le murmure s’accompagnait de soupires délicats, et corps de la duchesse frémissait visiblement… Un contradiction évidente avec ses paroles...

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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeVen 19 Juin 2009 - 16:05

Il y avait des femmes qui savaient reconnaître leur défaite et se satisfaire de ce qu’on leur donnait. Celles là étaient appréciable, impressionnable, influençable même. Mais celles là n’étaient pas Esidenir, loin de là. Même une fois retranché à l’abri derrière son dos désormais dénudé, Varlar continuait à subir ses assauts subtils et sournois, en attestait sa respiration plus saccadée que d’ordinaire. Il lui fallait réfléchir, et vite, s’il ne voulait pas perdre le peu d’initiative qu’il avait pu jusqu’alors glaner. Cette duchesse n’en était pas à son coup d’essai, quoi qu’elle veuille bien en dire, la première ingénue venue serait restée paralysée devant les habiles avances du négociant. Elle, si elle n’y était pas indifférente, savait les dépasser. Au final, il se jouait une tout autre forme de lutte que les joutes ou les duels au premier sang, mais une lutte tout de même, ou l’exploration des corps était primordiale.

Abandonnant un instant le ventre affamé d’Esidenir, il partit à l’assaut des mains aguicheuses qui flattaient sa virilité. S’en saisissant doucement, il les ramena sur la poitrine découverte et les guida avec science. Le dessein était simple : faire stopper les assauts qu’il subissait et forcer la duchesse à se tourmenter elle-même. Pour aider à faire passer la chose, il continuait lui-même à l’assaillir de douces attentions, baisant sa nuque, ses épaules, et le haut de son dos. Sans la brusquer, il força sa main droite à descendre lentement, s’égarant sur le ventre et à ses limites. Lui-même vint titiller le lobe ducal, laissant de nouveau la chaleur de son souffle irrégulier chatouiller sa peau.

« Concentrons-nous sur votre propre sauvegarde, ma Dame… Je ne serais digne d’être sauvé qu’à la minute où vous serez hors de danger. »

Il aurait été troublant qu’un page ou un domestique entre en ce moment dans la pièce. Guidant les mains d’Esidenir par les poignets, il s’amusait à lui faire explorer chaque partie de son corps, s’attardant sur les zones qu’il savait sensibles. Pour autant, qu’elle tente de se soustraire à son doux joug, il ne s’y opposerait pas. Le but était qu’elle sente doucement le plaisir l’envahir sous ses propres caresses, pas qu’elle se braque. Si elle ne voulait pas, il aurait tout simplement perdu cette petite bataille, et tenterait autre chose pour remporter la guerre. Il parvenait pour le moment à se contenir et à ne pas terminer l’affaire de suite. Il avait une réputation à tenir, et un défi à relever.

« Laissez-vous aller… Laissez-moi-vous sauver. »

Il allait faire plier une duchesse. Ou se perdre en essayant.
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeMer 24 Juin 2009 - 10:24

L'or enrubanné Esidenir

Le corps de la duchesse se cambrait doucement sous l’assaut subtil de Varlar, faignant quelques gémissements, mêlant plaisir et outrage. Si fine qu’elle était, elle avait faiblement lutté de sa force féminine contre Varlar, réduisant la portée de son geste, avant de céder, laissant croire à sa force dominatrice. Guidées par l’homme, les mains de la duchesse effleuraient soigneusement sa poitrine, et glisser doucement. La duchesse se blottissait contre Varlar, fermant doucement les yeux, la respiration ample, gonflant toujours plus sa poitrine sous la délicatesse subtile de l’homme, prêt à la faire céder à tout instant. Habile dissimulatrice, elle feignait une once de résistance afin de ne pas se rendre, et d’obliger Varlar à l’y conduire de lui-même… chose qu’il entreprenait volontiers.

Le souffle de Varlar, ses lèvres glissant sur sa peau, ses murmures… tout était bien trop. A chaque contact, la duchesse feignait un sursaut, soupirant, se blottissant davantage contre le corps viril de Varlar, caressant doucement sa virilité de sa peau, en remuant doucement, feignant la maigre résistance dont elle n’était apparemment pas capable. Sa voix s’élevait doucement, au milieu des soupires qu’elle semblait avoir peine à contenir, sensuelle et délicate, tandis que sa main agrippait doucement ses doigts.

« - Vous… Vous êtes fou ! »

Il la faisait explorer son propre corps, qu’elle connaissait déjà tellement, qu’elle avait déjà exploré, jusqu’aux entrailles même du corps… Le corps de la duchesse frissonnait doucement, sursautait des lors qu’on s’approchait trop près de sa sensibilité. Lentement, le murmure de Varlar faisait son effet, faisant sursauter la duchesse avec véhémence, rougissant à présent lorsque la main de Varlar s’était malheureusement plaquée sur son intimité, par un faux mouvement. Gémissant, la duchesse tentait fébrilement de s’en dégager, émettant hélas des pressions maladroites sur la main de Varlar.

Sa tête se relevait doucement, se blottissant au creux du cou de l’homme qui faisait naitre le feu en elle. Elle rougissait d’autant plus que son regard devenait brasier, cherchant celui de l’homme, perdue et éperdue. Son corps frémissait doucement, et ses lèvres laissaient échapper des cris sous sa propre maladresse, pressant la main de Varlar. Elle suppliait, implorait d’une voix faible d’être épargnée, lorsque son corps la trahissait ardemment. Varlar en possédait la preuve même sur ses doigts…

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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeJeu 25 Juin 2009 - 17:44

Il y avait une chose qu’il ne fallait surtout pas oublier quand on faisait affaire : le rang de l’interlocuteur. Quoi que l’on puisse faire, un badaud à de grande chance de rester un badaud, un commerçant pourra s’enrichir mais il aura du mal à prendre à l’influence d’un noble… et une duchesse, aussi dévergondée soit-elle, restera duchesse une fois la chose belle et bien faite. Sauf que cette règle, évidente et primordiale, Varlar n’y songeait plus un seul instant. Le doux nectar féminin sur ses doigts occultait tout le reste… tout comme la façon dont il avait pu se retrouver à cette place. S’il était tout à fait honnête avec lui-même, il se serait bien rappelé qu’il avait voulu que la duchesse s’aventure dans les uniques contrées où on pouvait trouver de cette merveille, mais il semblait qu’il avait malencontreusement lâché son poignet et s’était lui-même aventuré dans ces terres interdites… Une erreur grossière, pour être honnête… Mais d’un autre côté, si Esidenir daignait rester en place une seconde !

Pour autant, cet égarement avait produit son petit effet. La dame s’était rebellée, ou du moins avait voulu le faire croire. Mais qui croyait-elle convaincre ? Tout son corps trahissait son émoi, et il n’y avait pas besoin d’être un Varlar pour s’en rendre compte. Ses évasions étaient plus des invitations qu’autres choses, et il comptait bien y répondre… Mais il lui fallait remporter une dernière bataille - si toute fois il en avait déjà remporté une, comment savoir ? Les deux étaient surement persuadés de leur domination sur leur « victime » et rien ne semblait vraiment jouer - afin de mettre fin à toutes résistances futiles.

«Votre Grâce… »

La duchesse n’était pas la seule à pouvoir feindre ce qui n’était pas, mais en l’occurrence, la maitrise de soi et l’assurance toute masculine qu’il dégageait était bien réelles. Il était persuadé que la fin de leur petit jeu approchait et qu’il allait pouvoir vaincre l’effrontée qui avait cru pouvoir se jouer de lui. Pauvre Varlar… Quoi qu’il arrive ensuite, le lendemain matin, il serait de nouveau soumis à l’hégémonie ducale… Sauf qu’il n’en avait plus conscience.

« Dites moi la vérité, Votre Grâce. Qui dois-je croire ? Vos paroles étouffées ou votre corps avide ? »

Mais quelle victoire, s’il parvenait à prendre le dessus l’espace d’une nuit ! C’était à cela qu’il pensait, à cela qu’il tendait. Libertin, certes… Mais Carpe Diem aussi, obnubilé par l’instant présent et par le corps offert. Il le savait, il aurait pu la prendre directement, mais à quoi bon ? Il ne tenait pas à être un amant d’un soir, il tenait à être l’amant qui l’aura fait céder. Plus rien d’autre n’importait.

« Je peux vous sauver de vos tourments, mais pour cela, je n’ai besoin que d’une chose… »

Au début de son petit jeu, il avait lâché les poignets d’Esidenir et était revenu s’intéresser aux pointes durcies trônant fièrement au sommet de sa poitrine épanouie. Mais à mesure qu’il parlait, ses mains étaient descendues lentement, se jouant de ce corps féminin qui se languissait contre lui. De même, sa visage avait lentement remonté, passant des épaules jusqu’à la nuque, pour atterrir au niveau de l’oreille. Quand il souffla ses deniers mots, ses mains s’aventuraient aux frontières de l’intimité d’Esidenir, sans se permettre de les effleurer, alors que l’air chaud véhiculant ses paroles s’engouffrait dans la douche oreille.

« Suppliez-moi… »

Quitte ou double, mais la partie avait assez duré. Tout deux en étaient arrivés à un stade où le corps commençait à influencer la raison. Du moins était-ce le cas pour Varlar.
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MessageSujet: Re: L'or enrubanné   L'or enrubanné I_icon_minitimeMer 8 Juil 2009 - 8:34

L'or enrubanné Esidenir

La duchesse frissonnait à présent, soupirant fortement face aux assauts de Varlar. Ses mains la torturaient abondamment, savantes et délicates, suives et fortes, frémissant sur ce corps de volupté. Les pointes durcies de sa poitrine s’érigeaient sous l’habilité extrême de Varlar, trahissait le désir, et jouaient avec ses mains presque trop tendrement. Un univers rosé tournoyait sous les astres du désir complet, luminescents, délicats. Les arc-en-ciel divers dépeignaient les couleurs sulfureuses de la luxure, où le stupre de mélangeait à l’ivresse des sens, tourbillonnant en un siphon infini dans les yeux de la duchesse.

Lentement, les doigts de la duchesse s’agrippait au corps du viril, tremblant, frissonnant sous ces étreintes luxuriantes et trop câlines. Les parfums ocre des chaires se confondaient en mets divins dignes d’Arcam, berçant les corps dans une intensité voluptueuse, câline et délicate, douce et tendre. Les soupires s’étouffaient, se figeaient sous les lentes caresses sinueuses et tortueuses de Varlar, maître savant de la soumission féminine, que feignait la duchesse peu à peu, sûre de le faire craquer. Les corps souffraient de cette proximité trop intense, unissant deux êtres dans les brumes d’une folie commune, dans les méandres du plaisir.

« -Oh ! V..Varlar…

Sa voix faible trahissait son état, et semblait susurrer à Varlar tout le trouble de la dame. Pourtant délicate et sulfureuse, l’envoûtement combattait l’amère victoire qui semblait sienne. Les sens se tendaient sous l’exquise délicatesse du souffle ducal, permettant un contrôle plus ample à Varlar, assurant qu’elle craquerait, qu’elle résisterait, qu’elle était ces mêmes miroirs contradictoires du désir et de l’ensorcellement, toujours plus délicate et subtile dans ce long labyrinthe des cordes d’enchevêtrement irrésistibles.

Sa main s’égarait, légère et féminine, envole tendre au rythme du vent enjôleur, suivant la torture du maître asservit. Elle se tordait doucement, soumise au bon vouloir de Varlar, et pourtant suivant une hégémonie féminine qui pesait sur lui. Les courbes de son corps se dessinaient sous ses doigts, descendant doucement sur son torse, son ventre, ses cuisses… parcourant, ça et là, les arrondis les plus sensibles du bout des doigts, se maîtrisant à peine. Ou du moins, voulait-elle le faire croire.

Je vous en... supplie…

Sa voix avait repris avec cette même envie, cette même résistance. Son corps s’était tendu sous l’approche de Varlar, pris entre les frissons et les soupires étouffés, gémissant presque sous les douceurs de l’homme, que son cœur commençait tant bien a estimer par son habilité et sa maîtrise. Le souffle du libertin plongeait la duchesse dans une douce folie, la laissant refermer sa main intimement placée, étreignant amplement les tissus et la peau, avec une force féminine et une délicatesse extrême, s’affairant a descendre encore agrippée.

Son visage se tournait vers celui de Varlar, et lui faisait face, avec tout son raffinement et ses siphons perditifs, noyant habilement ses yeux dans ceux de l’homme. S’approchant, elle effleurait ses lèvres avec les siennes, pulpeuses et charnues, délicates et passionnées, dans un regard de braise provenant de l’âme même. Les secondes se suspendaient au dessus de leurs têtes, toujours plus longues, et toujours plus folles. S’effleurant doucement en une longue caresses, leurs lèvres subissaient un contact doux et délicat, envieux d’en connaître les raffinements. La duchesse laissait échapper un souffle passionné et parfumé, perdue dans la folie de Varlar.

Arrêtez… épargnez moi je… Oh je…Oh…!»

Elle raffermissait sa prise, étreignant la virilité de Varlar, collant ses lèvres aux siennes, son corps aux sien. Dans un baiser fulgurent, elle tentait de caresser sa langue, presque amoureusement, passionnée et folle, sentant les vibrations électriques animer le corps de désirs alanguis.

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