Préface : Miradelphia et la Baronnie d’OësgardMiradelphia. Un nom emplit de grandeur et nourrit de douceur. Un nom qui gagne les rêveurs et donne naissance aux plus grandes légendes de nos comtes. Terre et Mère de nombreux êtres, c’est un nom qui façonne notre Origine et notre Fin. La Terre de nos ancêtres et de nos enfants, la Terre qui regorge du sang de nos frères et sœurs, la Terre qui gouverne notre vie et notre âme. Elle porte les êtres de la corruption et de la haine et ceux de l’amour et de l’innocence.
Chaque être porte un germe qui amène à la rancœur ou au partage, à la paix ou à la guerre. Et à chacun le devoir de combattre et comprendre. A chacun le devoir d’admettre et d’aimer. Malgré tout, les lueurs profondes et sincères des combats ont perdues de leurs éclats, de leurs forces et de leurs convictions. Le ravage n’est détenu que par la flamme la plus noire, par le doux baiser d’Elenwë et par l’étreinte sincère d’Arcamenel. Les tambours de guerres résonnent et c’est au plus profond du cœur de chaque peuples que se déchire les limbes de la vie.
Tout à un début et une fin, tout ce qui naît meurt et tout ce qui vit détient le pouvoir. Les grands êtres dominent les grands royaumes et les autres suivent l’infernale décadence de la guerre au rythme fracassant des épées s’entrechoquant. Les dernières étincelles s’emballent et les battements se font plus intenses.
C’est ce nom aussi simple que magistral qui donna consistance au passé, qui donne gout au présent et qui façonnera bientôt le futur de chacun.
Alluvyen, Visions Anciennes - Miradelphia
Le domaine de Baronnie d’Oësgard fut établit à plusieurs centaines de lieues de Diantra, Citadelle des Hommes. Dans les profondeurs de la Plaine d’Atral, proche des frontières de la forêt d’Aduram. Après les années de paix et la reprise des hostilités entre les Drows, les Hommes, les Efls et les Nains, tout devenu plus difficile. Les routes marchandes qui bordaient la plaine d’Atral étaient en proie à de multiples assauts et les combats faisaient rage. Un homme, Wilfrid Oësgard s’autoproclama serviteur du peuple et décida de protéger les routes marchandes avec une poignée d’homme.
Son charisme, sa force et son courage impressionna bientôt les bourgades et villages de la vallée, des fermiers le rejoignirent dans sa tâche et avec l’aide de l’armée royale, il sécurisa bientôt les routes marchandes de liaisons. S’installant à proximité des routes, il massa ses troupes dans un avant poste et entreprit de continuer son œuvre.
Remarqué par le Roi d’antan, il obtenu le statut de Baron par sa bravoure et sa combativité. Il forma le domaine de Baronnie d’Oësgard. La renommé ne fut pas de grande envergure, mais tout ce qui empruntait les routes de liaisons marchandes se savaient protégés. Au fil du temps et de rudes combats, le Domaine subsista et persévéra. Trois Barons se succédèrent pour honorer le serment du Baron Wilfrid. Le dernier en date fut Grinack Oësgard Troisième du nom.
Sa mort et les ravages de la guerre mirent fin au domaine et leurs chants se perdurent. Des centaines d’années par la suite, plus rien ne subsiste de l’histoire de la Baronnie d’Oësgard. Seules quelques archives jaunies subsistent sur les faits d’armes des Barons d’Oësgard, gardés dans les bibliothèques royales. Les traces se sont effacés et éteintes, les limbes de souvenirs des anciens ont perdurent de leur vivacité et finalement ce n’est plus qu’un murmure perdu dans le vent.
Chapitre I : Le Dernier SuccesseurLors d’une expédition marchande escortée par Grinack en personne, celui-ci trouva un enfant au cœur de la forêt d’Aduram. Un enfant au ton blême et pâle sur le point de mourir âgé de quelques années. Aux premiers abords terrifiés par ses chevaliers en armure, il finit par se soumettre à leurs soins. Le Baron hypnotisé, voir ensorcelé par cet être, décida de l’emmené avec lui.
Il prit l’enfant sous son aile n’ayant point d’héritier. Il l’appela
Veldrin en honneur à sa rencontre fortuite.
Veldrin est nom elfique, cela signifie « Destin ».
Il l’aima comme son propre fils, l’éleva comme un digne héritier. Etrangement, il évolua différemment dans sa physionomie. Il disposait de traits physiques peu communs. Sa peau d’un pâle marqué ne changeait pas de couleur malgré les heures passés sous le soleil chaud de l’Eté. Ses oreilles pointus, laissait songé à un Elf, pourtant c’était étrange, cela ne collait pas. Dans les premières années de sa vie dans le fief d’Oësgard, le garçon ne fit pas attention à ses différences, il vivait insoucieusement.
Grinack décida cependant que le garçon ne devait sortir de leurs domaines sous aucun prétexte aux vues de ses différences physiques significatives.
Il le plaça sous la tutelle d’un percepteur en guise d’enseignement. Dame Lysis Oësgard, femme du Baron était un peu réticente face au garçon, sa différence et le fait qu’il n’était pas de sa chair, coupa légèrement l’entrain du Baron. Mais elle aussi finit par tomber sous le charme de ce jeune garçon. Elle tomba amoureuse et devint rapidement sa mère.
C’était plutôt un garçon turbulent, plein d’énergie et d’enthousiasme. Il voulait découvrir le monde et la joie de son percepteur Leyän, il disposait d’une avidité de connaissance assez importante. Malgré ceci, il était souvent absent lors des leçons. Disons qu’il prenait du retard, il était toujours a farfouillé dans la bibliothèque se nourrissant des comtes et légendes d’Antan. Il avait aussi la fâcheuse tendance à se coucher sur l’herbe pour profiter du soleil bien nourri du domaine.
A chaque fois son percepteur le réprimandait et il aillait pleurer dans les jupes de sa mère en disant que son percepteur était méchant bonhomme.
Veldrin était un bon élève mais trop indiscipliné au gout du percepteur. Enfermé entre les murs de pierres de sa demeure et sous bonne garde, il demeurait cloitré dans l’ignorance et l’insouciance. Il croyait que le monde était aussi magnifiant que la vie qu’il menait.
Pendant plus de sept années il vivat à un rythme nourrit par la noblesse et le statut de sa famille adoptive. Il oublia tout de ces différences et se considéra comme le Fils de Grinack d’Oësgard.
Chapitre II : Les JumellesPlus il grandissait, plus sa ferveur pour la découverte du monde augmentait. Il désirait plus et priait son percepteur de l’emmener découvrir le monde.
Le Domaine d’Oësgard bien que principalement axé sur les forces militaires disposait de lopins de terres destinés aux victimes de la guerre et aux différents réfugiés qui affluaient à certaine période de l’année. Parmi le dernier arrivage de réfugiés, deux jumelles elfiques rejoignirent le domaine. Bien qu’interdit de sortir de sa villa, le jeune
Veldrin les rencontra dans une de ces escapades nocturnes habituelles. Poussé par le poids de sa solitude et par son envie de découvrir le monde, il n’avait pas tardé à trouver les failles des murs qui entouraient sa demeure.
Il était déjà tard et la lune dispensait son halo de lumière léger sur la plaine, les deux sœurs aimaient à regarder la lune rénovatrice et la nuit porteuse de songes inconnus. La légère humidité qui emplissait l’air donnait un chaque respiration du garçon une trace visible dans l’air. Son cœur palpitait, et le goût du risque ou l’idée de se faire prendre faisait montée son adrénaline, il adorait ça.
Au détour de la villa du Baron, il aperçut sur une roche assez massive, deux jeunes filles assises, les bras dans l’une de l’autre. Sous le clair de lune, il sursauta et fut émerveillé de leurs beautés. Il avait vu beaucoup d’humaine depuis son arrivé, mais elles étaient différentes, fines, sveltes, les oreilles aussi pointus que le sienne. Eprit par ce spectacle et par la quiétude qui l’envahissait, il s’approcha soigneusement et par maladresse trébucha sur le sol. Les deux filles hoquetèrent de surprise devant cette arrivée fantomatique.
Elles regardèrent l’inconnu les yeux écarquillés, l’une se réfugiant derrière l’autre. Elles étaient presque identique, le reflet d’un miroir. La seule distinction visible était le petit grain de beauté qui se tapissait au creux du haut de la lèvre inférieure gauche de celle qui se tenait le plus en retrait. Elles étaient blonde, les traits fins, âgées à vue de nez d’environ huit à dix ans. Elles possédaient des yeux marron, intenses et profonds.
Le jeune
Veldrin se releva assez rapidement et s’abaissa légèrement.
Je suis désolé, je ne voulais pas vous faire peur…Mais vous êtes…Euh…Les deux jeunes filles se regardèrent interdites. Celle ayant le plus d’assurance, se leva et s’approcha au niveau du mystérieux interlocuteur.
Ce n’est pas grave. Qui es-tu ? Ah oui…Au fait moi c’est Arthuria et voilà ma sœur Feldrys.Elle accompagna sa parole à ses gestes, tout en souriant elle pointa de l’index sa sœur qui l’avait rejointe un peu en retrait.
Je suis Veldrin d’Oësgard et j’habite dans la grande maison derrière. Je n’ai pas le droit de sortir mais…Vous êtes des elfes, hein ?Le jeune garçon avait les yeux brillants et observait ses filles avec la lueur d’un nouveau souffle.
Oui…Toi aussi non ?Non ! Je suis humain.Il avait été un peu brutal dans son ton et avait prit une mine renfrognée.
Euh…Pourtant…Tu es bizarre comme garçon toi.La nuit fut longue et ils parlèrent jusqu’au lueur de l’aube.
Veldrin était heureux, il ressentait un sentiment étrange au fond de lui. Il faillit se faire prendre à sa rentrée, mais s’en sortit par chance. Les rendez vous se multiplièrent et bientôt les trois jeunes gens forgèrent une solide amitié entre eux.
Pendant les trois années qui suivirent
Veldrin distingua les deux jeunes filles et apprit à les connaître. Elles firent de même. Arthuria avait un fort caractère mais restait humble, elle savait jouer habilement de la diplomatie et faisait souvent craquer
Veldrin. Joviale et taquine, elle amusait la troupe par ses histoires et ses idées. Sa sœur, Feldrys était assez renfermée, souriante et assez effacé, une lueur d’intelligence emplissait ses yeux. Elles étaient comme le jour et la nuit.
Veldrin était assez turbulent et en réponse à ses caprices du à son milieu sociale, elles l’appelaient : « Petit Gouverneur ».
Elles taquinaient souvent sur le fait qu’il se prenne pour un humain. Ils grandirent et bientôt se virent au grand jour. Lysis était plutôt heureuse de cette rencontre fortuite. Les trois jeunes gens devinrent rapidement inséparables, comme les trois doigts d’une main. Lorsqu’il s’agissait de contester une décision, ils étaient tout trois liés comme jamais, par contre quant ils s’agissait de choisir le jeu du jour, c’était une bien autre histoire.
Leyan accepta après une demande de la Lady du Baron de faire étudier les deux jeunes filles avec
Veldrin. Cela lui facilita les choses, les sœurs avaient une influence certaine sur son apprenti.
Cependant lorsque ces trois là décidaient de partir jouer, ça devenait une vraie catastrophe.
Veldrin ne pouvait toujours pas sortir de sa villa mais ne se gênait pas spécifiquement. Ceci dit, il restait aux abords de la villa craignant trop la colère de son percepteur. Le Baron Grinack était la plupart du temps absent, partit en mission d’escorte ou autres. L’enfant adorait cet aspect, il disait vouloir devenir comme son Père.
Malheureusement il ne connaissait que peu de choses encore du monde qui l’entourait.
Chapitre III : Sa vision des chosesLes années passèrent et le garçon que
Veldrin eut été en fut bien changé. Il avait gagné en maturité dirons nous. Arthuria et Feldrys en étaient d’ailleurs estomaquées, elles faisaient souvent mention de son passé tumultueux pour le rappeler à l’ordre lorsqu’il les sermonnait.
Le jeune homme avait à présent dépassé la vingtaine d’années. Pour être exact il avait vingt trois ans. Il avait gagné en corpulence, mais son véritable changement se trouvait d’un point de vue intellectuel. Le garçon turbulent c’était assagit et avait su canaliser son énergie dans ses études. Il adorait lire et écrire. Le temps l’avait façonné à l’image de livres qui ornaient les grandes armoires de la bibliothèque du petit bastion. Cela avait bien prit plus de six ans avant que le jeune homme devienne assez discipliné mais les résultats n’étaient pas à contester. Il excellait dans les études et sa mère Lysis était assez fier. Son percepteur en était étonné mais avait déjà vu le potentiel du jeune garçon à l’œuvre.
Les trois compagnons liés d’un amour profond et sincère guidé par une amitié sans faille c’étaient assagis ensemble. Arthuria était douée pour les armes alors que sa sœur avait des habitudes plus éloignées, elle excellait dans la magie. L’une comme l’autre défiait souvent
Veldrin dans des concours. Il perdait souvent en prônant le fait que l’esprit est la véritable arme en ce monde. Il était habilité à sortir et le groupe partait souvent à la chasse.