Entre Drows, on se comprend...

*Tu t'es gourré de chemin.* susurra l'ami à l'oreille de Légion.

-Ferme-là, Fléau, répliqua-t-il au squelette. Je sais très bien où je vais.

Bien entendu, le squelette ne releva pas ces paroles. En fait, il n'avait rien dit, rien entendu. Depuis des décennies, Légion avait prit l'habitude de répondre au squelette qu'il avait nommé Fléau, alors que le vrai qui parlait était en fait... Dans sa tête.

Légion ralentit la marche, portant la main à sa bouche masquée pour dissimuler un énorme toussotement, puis reprit sa route, suivi de son macabre compagnon. Il regarda par dessus son épaule pour regarder le squelette, qui regardait droit devant lui sans poser de questions insolites. Il était sage comme une image, et aussi utile qu'une épée dans sur un champ de bataille. Il lui devait la vie beaucoup de fois. Mais Fléau-S (le squelette) ne prit pas la peine de lui rappeller qu'il était son sauveur, dû à son manque de cervelle.

*Non, Légion. C'était vers la droite... Je le sais.*

Exaspéré, le nécromancien se retourna pour asséner un coup de bâton directement au crâne su squelette avant d'aboyer:

-Comment peut-tu le savoir? Toi qui me suis sans cesse? Tu n'as même pas d'yeux pour regarder une carte convenablement... Alors arrête avec tes balivernes!

Le squelette se releva sans rien dire, prêt à poursuivre sa route. Finalement, Fléau s'était tut. Enfin.

En fait, Légion commencait à croire ce que son ami lui disait. Depuis des heures il marchait sans apercevoir le moindre signe de vie alors qu'il aurait du rencontrer un village perdu non loin de l'embranchement. Il ne voulait simplement pas donner raison au squelette. Il le suivait, donc il n'avait rien à dire. Mais il ne voulait quand même pas mourir perdu... Ça aurait été stupide...

*Bordel...* pensa Légion.

Il se retourna vers le squelette pour lui commander:

-Vérifie les environs. J'ai envie de savoir si je me suis vraiment perdu, comme tu dis. Ratisse un kilomètre à la ronde, puis revient au moindre signe de vie.

Fléau-S aquiesca, puis partit aussi vite que ses maigres jambes squelettiques lui permirent. Légion regarda le squelette disparaître lentement de son champ de vision.

*Tu penses trouver quelque chose?*

-Je l'espère... Je n'ai pas le goût de finir dans ce trou perdu à tourner en rond.

*...Je suis obligé d'être en accord avec toi*

Légion s'accota sur son bâton, attendant son sinistre laquais partie chercher pour leur survie à eux deux...

Le marais était un lieu bien insolite pour quelqu'un qui n'en avait jamais connu. En réalité, c'était, pour à peu près n'importe qui, un lieu des plus lugubres et épeurants. Pourtant, certains êtres s'y aventuraient sans aucune peur, la plupart ignorant même la nature et le sens de ce mot. Luinil faisait partie de ces personnes. La jeune Drow avançait à vitesse constante sans faire aucun bruit, cherchant quelque chose à faire. Elle entendit bientôt du bruit et s'arrêta afin d'écouter ce que c'était. Ses longues oreilles pointues aux aguets, elle écouta attentivement. Il s'agissait de bruits de pas, deux personnes à en juger ce qu'elle entendait. L'une des deux était.... quelque chose d'inhumain. À en juger par le son que produisait ses pas, la jeune Espionne aurait pu dire que c'était quelque chose de squelettique. En écoutant un peu plus attentivement, Luinil se rendit compte qu'il y avait une conversation. Elle se rendit rapidement compte qu'une des deux personnes parlait toute seule. La Drow haussa un sourcil en affichant un sourire quelque peu diabolique. Un vrai fou dans ce cas-là. Elle sentit qu'elle allait s'amuser.

La Drow sauta silencieusement pour se hisser sur une des larges branches d'arbres qui ornaient les marais. Sautant d'arbre en arbre, la jeune assassin avança à grande vitesse dans un silence des plus complet, faisant bien attention pour ne pas faire tomber une seule feuille par sa propre faute. Elle trouva rapidement ce qu'elle cherchait. La cible était seule désormait. Elle scruta les alentours et trouva son acolyte: un squelette! Luinil n'était pas si loin du compte quand elle pensait à quelque chose de squelettique. Se fondant dans l'ombre, elle inspecta de ses yeux blancs la personne qui allait lui servir de distraction et qui lui permettrait de s'entraîner. Cette personne portait un capuchon sur la tête qui lui cachait le visage. Assez grand et large, il était beaucoup trop grand pour un Humain et trop costaud pour un Elfe. Et puisqu'il était dans les parages et encore indemne, Luinil en déduisit qu'il s'agissait d'un Drow, et vu le squelette, sûrement d'un Nécromancien.

Luinil attendit un instant, scrutant les environs afin de trouver une issu de secours si besoin était. Non pas qu'elle ait l'intension de fuir, mais il lui faudrait sûrement changer d'endroit où attaquer, sinon elle serait une cible trop facile. Également, elle ne savait pas trop commencer ce débarasser du squelette ni à quoi s'en tenir avec lui. Allait-il l'attaquer, défendre son maître? Allait-il être facile à tuer ou pas. L'endroit o`elle se trouvait était un marais, il y aurait donc des cadavres. Mieux vallait sûrement rester au dessus du sol, acr à terre elle serrait sûrement plus vulnérable.

Luinil était accroupie sur la branche, bien cachée entre les feuillages et branchages, et saisit un de ses couteaux à lancer de la bourse attachée à sa ceinture. Elle vérifia rapidement du coin de l'oeil que son arbalète, installée sur son bras droit, était prête et y inséra cinq flèches avant de se préparrer à attaquer. Sans un bruit, elle lança son couteau vers le Drow et changea furtivement d'arbre afin de ne pas être repérée. Étant maintenant dos au Nécromancien, qui regardait dans la direction d'où elle venait de lancer son couteau, elle lança deux flèches avec son arbalète. Par chance, le mécanisme était très silencieux. Attendant un court moment sur une nouvelle branche, Luinil fouilla dans sa bourse et en sortie une fiole dont le contenu était mauve. Le projetant au sol, celui-ci créa un brouillard très épais. En décrochant son épée, qui était attachée dans son dos, Luinil profita du brouillard pour attaquer le Nécromancien avec sa large épée, une sourire démoniaque sur les lèvres. Elle profita d'un moment de confusion de sa part pour retourner sur un arbre. De là, elle commença à parler, tout en changeant d'arbre, d'un air moqueur.

« J'espère que tu n'as pas peur du Monstre des Marais, car tu vas sûrement le rejoindre »

Sous le masque impassible de Légion, un regard surpris, et incrédule s'afficha lorsqu'il vit un couteau, apparemment sortit de nulle part se ficher directement à ses côtés. Il recula d'un pas puis, assuré que d'autres couteaux ne suivaient pas commenca à scruter les environs, à partir de la provenance de la lame. Mais il n'y avait personne, autant sur le sol que dans les arbres. Peut-être Fléau qui lui jouait un tour... C'était sans doute ça. Fléau aimait s'amuser.

...Mais Fléau n'avait pas de couteau...

Parlant du loup, celui-ci revint, l'impassibilité gravé sur son visage à tout jamais, puis hocha de gauche à droite de la tête, signe qu'il n'avait rien trouvé. Galère...

C'est alors que le bruit imperceptible de deux carreaux d'arbalète sifflant dans l'air se fit entendre. Mais trop tard. L'un se ficha dans sa robe, à quelques centimètres de la jambe et lautre dans le squelette, qui regarda la flèche et la retire sans aucun mal. Les morts-vivants se battaient tant qu'ils pouvaient se battre.

*Tu t'es fait des amis en mon absence?* lui dit Fléau d'un air moqueur.

-Ouais, on joue une partie de cache-cache... Répondit Légion, peu désireux de partir une conversation. Surveille mes arrières, j'ai pas le goût de voir une épée sortir de mon ventre par derrière...

Le squelette obéit, se dirigea derrière Légion puis mit tout ses membres devant lui pour cacher la silhouette du nécromancien pour lui éviter de recevoir une autre flèche. Légion mit une main dans sa robe pour en ressortir un épais grimoire. Il l'ouvrit à la page exacte de ce qu'il cherchait, puis, prononcant l'incantation, formulant des mots et des syllables non conçues pour une gorge humaine, soupira. Les seuls morts enfouies dans les marais n'était qu'à 500 mètres de lui. Ça leur prendrait une dizaine de minutes avant d'arriver. Il prononca le dernier mot de sa phrase pour terminer l'incatation et referma son livre dans un claquement.

Au même moment, un brouillard apparu de nulle part, sans doute accompagné du bruit de verre cassé qu'il avait entendu. Il ne voyait rien autour de lui, mais pouvait au moins voir Fléau. Ça le rassurait. Pourant, il se demandait qui était son aggresseur. Un Drow qui vengeait la mort de son maître? un humain, rapide mais faible et stupide? Un Elfe, ridiculement inférieur aux Drows?

C'est alors qu'il entendit une voix, féminine, lui dire prétentieusement qu'il allait mourir. Légion étouffa un rire amusé, et dit, bien fort et bien haut:

-Entre monstres, Nous allons surement nous entendre. Mais finit ta partie d'hébertisme et montre toi un peu, que je te vois la figure avant de la réveiller sous la forme d'un zombie...

Son antre en était plein. Des gueules des victimes qu'il avait jadis tué, les os des gens qui ne connaissaient supposément pas la peur...

*C'est une femme... J'espère que ton exil ne t'a pas fait oublié le code des gentilhommes...*

-Devant la mort, Fléau, nous sommes tous égaux.

*C'est vrai... Mais elle vivante, mon cher. Vivante et pleine de vie, s'adonnant à son sport favori: La chasse au nécromanciens.*

-J'ai dit devant la mort, Fléau. Pas DANS la mort, idiot. Eh bien qu'elle vienne, je lui réserverait mon meilleur de moi-même. Ne suis-je pas gentilhomme après tout?

Un rire sinistre éclata dans son esprit, qui le poussa à rire lui aussi, d'une voix aussi macabre que le squelette à ses côtés.

Luinil entendit très bien les incantations que le Nécromencien prononçaient et siffla un juron entre ses dents pointues alors qu'elle ne pouvait rien faire pour l'arrêter. Elle fut surtout frustrée de savoir que le squelette avait prit la flèche à la place de son Maître. Voilà pourquoi les Nécromanciens la dégoutait autant, ils n'étaient même pas capable de se défendre ou de se battre eux-même, préférant utiliser quelqu'un d'autre pour se défendre pendant qu'ils récitaient leux petites formules minables et dénuée de sens. Où était le plaisir et la vraie preuve de puissance là-dedans? C'était les invocations qui faisaient tout le boulot, tous ce que leur Maître avait à faire était de leur donner des ordres. En quoi connaissaient-ils la vraie valeur des combats? S'ils étaient touché par n'importe quoi, ils mourraient presque tout de suite!

[DÉSOLÉ JE VAIS CONTINUER PLUS TARD, JE DOIS PARTIR ><" DÉSOLÉE ENCORE! JE CONTINURAI PLUS TARD]

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