Pour une fête (pv : Intendant de Diantra)

*Fichue intendance. Devoir engager des démarches administratives pour ça...*

Noémie fulminait. L’amphithéâtre était dès à présent terminé. Il ne manquait plus que l’inauguration, et pas des moindres : Noémie voulait organiser une fête en l’honneur de cette construction. Une fête grandiose, quelque chose de nouveau, de jamais vu !!! Mais hélas, son projet se heurtait à d’éternelles démarches administratives.

Recontrer l’Intendant de Diantra...Quelle barbe ! Quel ennui ! Noémie avait mieux à faire que de rencontrer des gens plus stupides les uns que les autres pour obtenir un vieux bout de papier sentant la poussière et le renfermé. Le monde était en perpétuelle évolution, pourquoi toujours ralentir les processus par une administration lente et révolue?

Portant sa belle robe pourprée, les cheveux lachés, Noémie traversa le couloir innondé de lumière. Noémie détestait le soleil, il avait la facheuse habitude de lui griller la peau. Notre dame des possibles préférait de loin la nuit, là où elle pouvait voir les feux d’artifices et les doux sons des fêtards et des spectacles. Le bureau de l’Intendant était au fond de cet immense couloir. Des gardes un peu partout.

*Et bien, il frise la paranoia celui-là...*

Dame Amaranth n’avait jamais rencontré l’Intendant de Diantra. Du moins, le nouveau. Le dernier qu’elle avait connu était un vieux croulant. Si facile à manipuler. Même pas eu besoin de s’allonger sous la table. Encore plus facile que ce qu’elle avait espéré. En son for intérieur, la dame aux masques espérait que ça serait aussi facile. Après tout, elle avait une fête à préparer. Des choses mille fois plus intéressantes à faire.
Brume ne l’accompagnait pas cette fois-ci. Le jeune homme s’occupait d’affaires plus importantes aux yeux de sa maîtresse. Il formalisait les derniers détails d’une affaire des plus audacieuses.

Noémie n’était pas armée, à ce que l’on pouvait voir. Après tout, qui pouvait penser qu’elle put être dangereuse ? Elle le cachait si bien. Ses mots, sa verve et ses atouts valaient bien une épée ou un marteau de guerre d’Oesgard. La dame arriva enfin aux portes du bureau de l’Intendant. Légère appréhension, maîtrisée par une crispation des mains. Les deux gardes hésitèrent à la laisser passer. Le regard qu’elle leur jeta leur fit comprendre qu’elle ne souffrait d’aucune remarque.

Personne ne se mettait sur le chemin de dame Amaranth sans en subir les conséquences.

Elle entra prestement dans le bureau de l’Intendant. Le valet n’eut pas l’occasion de l’introduire auprès de l’homme car elle se présenta avec une révérence. Un manque de politesse à la fois élégant et trahissant invariablement le fait qu’elle appartenait au peuple en des temps meilleurs.

“Dame Amaranth, pour vous servir Intendant. Ou plutot...pour vous soumettre une requete.”

Clair net et précis. Autant aller vite, elle n’avait pas de temps à perdre. Le monstre de pragmatisme de la jeune femme ne souffrait pas de palabres en cet instant.

Aranel était dans son bureau, une grande salle aménagé assez richement, avec des tapisserie accroché au murs et quelques tableaux. L'ancien intendant avait tenu à faire de ce bureau un endroit assez luxueux, il y avait passé beaucoup de temps mais cette décoration n'aidait pas du tout l'actuel intendant qui la détestait.

Et oui c'était cela le bureau de l'intendant un endroit riche et luxueux qui devait donner une idée fausse de la personne qui y était. L'ancien intendant avait en effet élaboré une théorie foireuse sur le besoin de faire sentir que l'intendant avait beaucoup de moyen, ce qui n'était pas vraiment vrai ni faux, enfin Aranel faisait avec, mais il comptait bien changé la décoration dès que les vieux habitués de la bâtisse le laisserait un peu tranquille.

Depuis qu'il avait acquis le poste, Aranel avait du passer plusieurs heures à supporter les trois vieux fonctionnaires qui lui expliqué que faire, comment le faire,... que de propos que le baron connaissait à peu prés, enfin en tout cas s'il avait besoin de quelques choses il irait le demander au lieu de subir des leçons.

Mais ces derniers temps les trois vieux le laissait un peu plus tranquille, sans doute en voyant que le demi elfe savait à peu prés gérer ses fonctions mise à part quelques erreurs vite corrigé. Aranel avait beaucoup à faire, mais il aimait bien cette fonction, elle lui donnait beaucoup d'épanouissement ce qu'il adorait.

Mais récemment le baron avait du supporter des flots de personne venant faire des demandes, des simples plaintes du voisin d'à coté qui salissait la boutique de son voisin, jusqu'à des fous qui se disait illuminés et qui croyait avoir découvert un secret ancestral, que de personne embêtante qui l'insupportait plus qu'autre chose.

Alors quand la porte de son bureau s'ouvrit et qu'une femme entra sans même prendre le temps de se faire annoncer cela failli le mettre hors de lui. Il tourna son regard vers les deux gardes posté devant la porte et à un regard il comprit que la femme était entré ici en furibond, et bien celle là avait du toupet, si elle ne l'aurait pas intrigué à ce point et si elle avait était du sexe opposé il l'aurait envoyé au cachot une petite heure histoire de lui faire gouter ce que valait le fait d'entré ainsi dans ce qui était un bureau privé.

Mais les manières de la femme faillit la faire sortir sans entendre ce qu'elle avait à dire, enfin puisqu'il en était ainsi, le baron fit un signe à son valet, ce dernier comprit et vint se planter devant la femme lui cachant ainsi la vu, tandis que l'intendant gardé les yeux sur ses papiers, rien d'important quelque papiers d'administration, enfin heureusement qu'il n'était pas en train de travailler sur des projets se voulant secret sinon la femme aurait bien finit au cachot.

Aranel resta plongé dans ses papiers laissant la femme attendre durant a peu prés un bon quart d'heure, il avait veillé avant d'un rapide coup d'œil à ce qu'aucun papier ou document important ne trainer, enfin rien, tout était mis en sécurité dans son bureau. Après avoir finit d'écrire deux lettres il posa sa plume et plaça les papiers dans une petite pochette.

Le bureau était bien moins décoré que la pièce, seul quelques livres et quelques parchemins vierge trainer avec un encrier et trois plumes différentes.

Aranel se leva et le valet se déplaça à ce bruit retournant se poster prés de la porte.

-Dame d'Arma...Armanth je crois expliquez moi donc votre requête.

Aranel jouer les barons d'Oësgard en ne faisant pas asseoir son invité, cette femme l'avait mis en boule pour la journée, alors sauf si elle arrivé à le convaincre sinon elle pourrais aller demander sa requête aux rats du cachots.

Noémie patienta, calmant sa colère par le simple fait de rester debout comme un piquet pendant près d’un quart d’heure. Au début, elle avait tiré la langue au valet lui barrant le passage, mais elle s’était vite rendu compte que celui-ci en avait aussi marre qu’elle. Penchant sa tête sur le côté pour mieux distinguer le nouvel intendant, il s’avera être un bâtard d’elfe...comme Noémie en fait.
Le monde était petit. Les bâtards au milieu des hommes, les elfes dans leurs forêts, au final, tout le monde s’y retrouve.

Après 15 minutes d’attente interminable, à détailler les moindres faits et gestes de l’homme et ayant fini depuis longtemps de percer les secrets cachés du valet, le nouvel Intendant de Diantra consentit à lui accorder cette entrevue.

Noémie prit une longue inspiration.

“Vous n’êtes pas sans savoir que je mène le projet de reconstruction de l’ancien amphithéâtre de Diantra avec l’aide de nombreux mécènes et des quelques guildes qui nous ont accordé leur soutien. Les rénovations sont terminées et il me faudrait votre aval pour que mes employés et moi-même puissions organiser une fête digne de ce nom en l’honneur de cette merveille d’art et d’architecture.
Nous avons déjà les fonds nécessaires et les préparatifs sont quasiment terminés. Il ne nous manque plus que votre accord.”

Clair, net et précis. Sans fioriture, sans embellissement inutile. Autant aller droit au but.

La jeune femme resta immobile durant le temps d'attente, avant de sortir son baratin, elle parlait comme si tout était joué, alors à l'insolence fallait-il ajoutait la bêtise. Aranel la regarda parlait les mains croisé, les yeux prêtant attention à ses moindres apparences de sentiment, quêtant surtout un petit éclat d'une émotion qui l'aurait trahit dans son regard.

-Et bien vous tombez parfaitement bien, vous m'éviterez de vous faire venir, je vous demanderez justement d'avoir tout les comptes de la rénovations, les plans du bâtiments, le nombre de personne alloué au travail, vos futurs projets,... toute les informations en rapport avec la reconstruction de l'amphithéâtre, et j'aurais aussi besoin du nom des guildes vous ayant aidé, je convoquerait chaque guilde de Diantra dans mon bureau pour obtenir ses informations, et je les vérifierais aussi, alors pas de faux...

Aranel en effet compter bien mieux administrer la ville, pour cela il devait avoir toutes les informations disponibles sur les guildes, et comptait bien demander au SSR leur soutient pour savoir quelle guilde ne lui révélait pas tout, soit quelle guilde avait des secrets.

-La vrai question aurait été, « avant de faire les préparatifs et de réunir les fonds pourrais-je avoir votre accord », si je refuse vous ne feriez rien, préparatifs fais ou pas, donc déjà expliquez quand aura lieu cette fête, ou,... toutes les informations relatif a cette dernière.

Une fête, voilà qui pourrait être intéressants, il faudrait alloué le service de quelques espions. Enfin déjà Aranel devait envoyer quelqu'un à l'amphithéâtre, un homme sûr, sans doute un ADiste, pour vérifier que tout était normal. Noémie avait beau paraître une gentille femme, ses motivations étaient obscur, son comportement étrange, pas celui d'une femme voulant juste la beauté de l'art, et apparemment Erestor l'avait discrédité au yeux de la noblesse a son bal, sans doute pour une bonne raison, donc Noémie aurais droit à une petite enquête. Les SSR avait peut être même déjà enquêter sur elle.

Noémie sourit aux dires de l’Intendant.

“Vous êtes en train de remettre ma bonne foi en doute. Pour un défenseur des arts et comme nouvel Intendant, je vous trouve bien prétentieux. Mais bon, je suppose que je devrai composer avec vous à l’avenir. Quant à ce que vous demandez, vous trouverez tout le nécessaire dans les archives. Vous n’avez en aucun cas besoin de moi pour cette tâche administrative. Vos laquais s’en chargeront fort bien.”

Noémie ne cilla pas quand il l’accusa implicitement de faire des faux. Après tout, ce n’était qu’un nouvel Intendant, il ne connaissait pas les us et les coutûmes de la fonction. Le dernier Intendant avait été beaucoup plus conciliant auparavant. Avec cet homme, on pouvait faire tout et n’importe quoi sans qu’il pose de questions. Il faut dire qu’il était passablement atteint d’une dégénérescence qui le rendait faiblard. Le pauvre, il n’avait pas succombé à la peste.

Si Noémie avait eu un coeur, elle en aurait presque versé une larme.

Elle reprit rapidement le fil de la conversation. L’Intendant n’aurait que ce qu’elle voudrait bien lui laisser savoir. Les espions courraient les rues, mais Noémie avait toujours su leur donner les informations qu’ils désiraient avoir pour cacher ses véritables intentions. C’était plutot amusant. Son réseau personnel était étendu dans tout Diantra et l’informait rapidement des changements, des bons tuyaux, ... Elle n’entrait pas directement dans le jeu, se contentant de relacher les informations au moment opportun, les confiant à des gens qu’elle jugeait digne de les avoir. Ou bien, elle parvenait à déclencher des séries d’évènements catastrophiques. L’araignée était fermement accrochée à sa toile et jouait des multiples fils, comme si au bout se tenaient des marionnettes humaines.

La SSR était parfaitement renseignée sur tout et n’importe quoi, mais jusqu’à présent, Noémie s’était contentée d’évoluer en marge de leurs activités. Elle ne menaçait en rien le pouvoir royal. Elle s’en fichait comme de sa premiere paire de pendants d’oreilles. Ils n’intervenaient pas plus dans ses activités qu’elle n’intervenait dans les leurs. Noémie n’était pas d’une fibre à vouloir renverser un système qui jouait en sa faveur.

“J’ai pris la liberté de récolter les fonds et les moyens de faire cette fête sans votre accord pour la simple et bonne raison qu’elle résulte d’un accord commun de ceux qui financent le projet. Si vous lisez le contrat de rénovation il est formellement stipulé qu’une fête aura lieu en l’honneur de cette construction. Bien entendu, les nobles sont invités, mais le peuple sera aussi au rendez-vous. Les invitations ont déjà été envoyées, n’en avez-vous pas reçu ?”

Elle prit une courte pause. Tout était vrai, c’était stipulé clairement dans le cahier des charges de la rénovation de l’amphithéâtre. De plus, les invitations avaient déjà été envoyées depuis une semaine. L’intendance en avait reçu une, mais manque de chance, elle était restée coincée sous une pile de lettres de doléances du bureau du nouvel intendant. Les rumeurs colportées par son réseau avaient été formelles. Les habitants de Diantra avaient hâte de voir le chef-d’oeuvre. Déjà dans les rues, les discussions allaient bon train pour savoir quelles innovations les rénovateurs allaient leur montrer. Quelques commerçants avaient colporté la rumeur qu’il y aurait un feu d’artifice en l’honneur de l’amphithéâtre. D’autres, avaient assuré que l’alcool coulerait à flot, que des saltimbanques joueraient dans les rues, exposants leurs numéros sous le regard ébahit des milliers de gueux.

Noémie laissait les rumeurs courir. Après tout, elles entrenenaient le mythe et le mystère de cette fête. Une fièvre avait déjà envahi Diantra, encore sous le choc de la bataille d’Alonna. Les gens voulaient se divertir, oublier le quotidien, voir leurs espérances en matière de divertissement comblées. Noémie était là pour leur donner du spectacle. Et quel spectacle !!!

“Cette fête aura lieu dans un peu plus d’une semaine, ici-même à Diantra. Les préparatifs sont terminés depuis belle lurette, de même que la pièce maîtresse : l’amphithéâtre. Nous comptons faire un festival dans la majeure partie de la ville. Ne vous inquiétez pas du comment, j’ai les choses bien en main. Il me semble que vous aussi vous appréciez l’art, c’est pourquoi je vous demande de nous prêter main forte. Après tout, nous manquons de gardes. Combien êtes-vous pret à nous en donner pour surveiller l’ensemble de Diantra ? Je suppose que nous aurons une aide financière de votre part. Vous n’êtes pas le genre d’homme à vous opposer à la promotion de l’art je présume?”

Aranel commençait à fulminer dans son coin, tout cela l'énerver au plus haut point cette saleté de femme entré comme si elle était le roi, l'importuner avec des requête stupide, et maintenant jouer l'ironie.

*Et bien tu va avoir du mal à faire ta fête toi *

Aranel se demandait comment l'ancien Intendant, un homme de BIEN, très COMPETENT, très bien formé, qui faisait attention à TOUT. Comment avait-il pu laissé Noémie faire des projets ainsi alors qu'elle était plus maladroite qu'un mouche aveugle.

L'ancien intendant, était un homme assez jeune, la trentaine, formé à la cour il avait hérité de la fonction après quelques un de ses exploit diplomatiques. Aranel l'avait quelque peu connu, il s'agissait d'un homme brave et fidèle au roi qui voulait avant tout le bonheur des Diantriens.

Aranel hérité donc d'une ville stable et bien organisé, bien qu'il manquait quelque trucs que le baron comptait bien mettre en place rapidement.
Alors le fait qu'une femme telle que Noémie est pu obtenir la reconstruction de l'amphithéâtre, elle avait sans doute du vendre son corps pour cela, le seul bon point qu'elle avait, mais l'aura malsain qui planait autour d'elle la rendait affreuse aux yeux d'Aranel.

-Je suis en effet bien prétentieux, et vous ma chère être complètement décalé, vous arrivez ici sans frapper ou vous faire annoncer, vous me demander une requête, et vous supposez que vous devriez composer avec moi? Non vous devriez passer par moi pour quoi que se soit, et cela pour votre propre liberté, vous êtes dans cette ville sous ma juridiction, donc sachez à l'avenir que vous n'êtes rien du tout, juste une rénovatrice d'un amphithéâtre, alors apprenez à restez à votre place. Pour les informations je les auraient, déjà j'enverrais quelques hommes aujourd'hui même à l'amphithéâtre ou vous me confierez toutes les informations que je leur aurai demandé, c'est à dire tout ce que vous avez, cela sera étudié et comparé, et à la moindre bizarrie je vous envoie au cachot pour vous apprendre à vous présenter selon les bonnes manières.

Cette Noémie l'avait mis hors de lui, elle n'avait rien dans le crâne apparemment, rien du tout, elle avait besoin de son accord et venez ici avec des manières de drow, et encore certains auraient été plus poli, et maintenant elle cherchait à lui apprendre son travail.

*Je te la ferais bouffer ta bonne foi *

Aranel fulminer, néanmoins il gardait un visage impassible, calme sans aucune expression de l'énervement si ce n'était une petite veine sur son front qui semblait plus actif que d'habitude. Et ses mains trembler légèrement, mais glisser sous le bureau la femme ne pouvait pas les voir.

Demain Aranel mettrais tout les moyens disponibles pour trouver ne serais-ce qu'un seul truc à lui reprocher, pour l'envoyer passer quelque temps à l'ombre, il trouverait bien quelque chose et la SSR devait aussi avoir quelque chose, cette femme aller avoir droit à une spéciale cachot-rat.

Et la cerise sur le gâteau, voilà qu'elle jouer la menace maintenant, cette femme n'avait vraiment rien dans la tête. « Ceux qui financent le projet », si elle croyait qu'il allait se plier parce que certaines personnes avaient était assez stupide pour payer une inconnu pour rénover un vieux monuments de Diantra, et bien cela les regardent, Aranel avait le choix de savoir si oui ou non cette fête aurais lieu.

D'un coté il y avait le coté apaisants de cette fête, mais le fais qu'elle est lieu dans toute la ville prenait une ampleur un peu trop disproportionné. Noémie croyait qu'elle pouvait arriver ici et faire ce qui bon lui semble de Diantra, elle n'avait donc vraiment rien dans sa petite tête de demi elfe, une honte pour leur race.

Une invitation, comme s'il avait besoin d'une invitation, il n'y avait aucun lieu publique à Diantra qui lui était interdit et il aurait besoin de l'autorisation de cette femme pour aller voir la fin de la reconstruction de l'amphithéâtre, et voilà une bêtise de plus.

Il faut vraiment être la reine des gourdes pour cumuler tant d'erreur, ou alors vouloir vraiment finir au cachot. Le plus drôle se serait qu'elle y finirait bien, mais pas tout de suite, dès qu'elle ferais une petite faute, un manquement à une loi, elle serait arrêté et enfermé pendant au moins un bon jour, et cela à chaque fois.

*Bonne chance saleté de bourgeoise, tu finiras à manger tes os au fond d'un cachot, fais bien attention à ne jamais manquer aux lois, car même pour la plus mineure des faute je ferais en sorte que tu passe dans les geôles, encore et encore *

-Que voulez vous que cela me fasse que quelques mécènes est payé, ils payent et après? J'ai rien signer, rien payé, donc cela me regarde pas j'ai le libre choix de choisir si oui et si non je vous accorde le droit de faire votre fête, mais avant je veut déjà que vous me disiez qui vous a financez, et quelques guildes vous aident? Et aussi de qui êtes vous vassal? Le régent elfique?

Aranel reprenais un peu de son calme qui ne dura pas longtemps, « cette fête aura, AURA », non elle aurait peut être lieu, nuance, et cela continua, un défilé de parole stupide et peu, même pas du tout réfléchis, elle se croyait sans doute en train de parler à son serviteur cette folle, faudrait pas qu'elle inverse les rôles quand même, elle était soumise à son autorité tant qu'elle serai à Diantra.

-Non, la fête aura peut être lieu dans un peu plus d'une semaine, et cela devra aussi attendre même si vous avez mon accord, après le mariage de la comtesse de Scylla, et après la fin de l'automne en général, donc votre fête ne pourra avoir lieu qu'en hiver, au début si je vous accorde la permission. Pour l'organisation je veut tout les plans, personne engagé, activités prévu,... TOUT, avant de me prononcer. Et que croyez-vous? Que vous êtes la seule à faire dans l'art, je ne suis pas là pour financer des fêtes, je me contrefiche de votre organisation, vous aménagez Diantra, la réparait c'est très bien, mais je me fiche de ce que vous comptiez faire pour l'art, je ne sais même pas quelle courant vous suivez, quelle type d'art vous défendez et vous voulez que je vous mange dans la main, apprenez à doser vos paroles et à savoir demandez une requête après vous pourriez essayer de jouer avec la rhétorique. Pour l'aide financière vous pouvez toujours l'attendre, vous croyez que j'ai de l'argent à jeter pour des fêtes, on est en temps de guerre mon ami, les drows veulent toujours notre mort, alors vous pensez bien que j'ai autre chose à faire avec l'argent de la ville, déjà aidez le peuple, au lieu de le bercer d'espoir avec une fête, car tout cela est beau mais ce n'est pas vous qui les nourriraient, ce n'est pas vous qui combattraient la famine ou la peste, alors n'attendez pas d'aide financière de la ville, si je dois payer pour une fête je préfère l'organiser moi même, alors fournissez moi tout les documents, informations,... tout ce qui concerne votre projet, la rénovation,... et après je verrais mais arrêter de continuer à faire les préparatifs car si je dit non cela restera non,

Noémie marqua une pause.

“Je crains de ne pas pouvoir répondre à la quasi-totalité de vos attentes. En effet, les nombreuses guildes qui nous ont aidé pour les rénovations ne sont pas des plus conciliantes pour ce qui est de donner l’accès à leurs livres de comptes et de plans. Vue la façon dont vous prenez la chose, il est peu probable que je fasse preuve de bonne volonté quant à fournir les documents. Mais vous pouvez toujours discuter avec les chefs de guildes. Je suis sûre qu’ils seront ravis de savoir que vous venez fouiller dans leurs affaires. Quant à moi je me tiens à votre entière disposition pour ce qui est de vous livrer ce qui est de MON ressort.”

Tout se passait pour le mieux en fait. En un sens, elle était rassurée.

“En tant que porte-parole des mécènes et des guildes engagées dans l’affaire, je n’ai aucun contrôle sur ce qui pourrait arriver. Si je suis ici, c’est par pure politesse. Il n’est pas dit que la fête soit repoussée par votre simple volonté. Et quant à vos dires sur les maladies, la nourriture, et tout ce qui s’en suit, il ne me semble pas que la noblesse daigne s’occuper des mendiants et des nécessiteux. La plupart d’entre vous ne pensent qu’à faire la fête. Pour preuve, le mariage de la comtesse de Scylla. Les Intendants devraient remercier des gens comme nous de s’occuper des besoins du peuple. Quand l’aristocratie utilise l’argent pour faire la fête dans ses beaux-quartiers, où est le peuple ? Etrange que les bourgeois soient restés en vie pendant la grande peste, ne trouvez-vous pas? Pourquoi croyez-vous que le petit-peuple meurre en masse ? Parce que l’argent est gaspillé par l’aristocratie. Le peuple n’a rien, et quand on veut s’occuper de lui pour la premiere fois en lui proposant un amphithéâtre et une fête grandiose, on lui refuse ? Je pense que c’est bien le remercier que de l’inviter pour une fois à une fête.”

Elle tourna les talons et se dirigea vers la porte.

“Ne vous inquiétez pas. Vous aurez vos plans et tous les documents qui me concernent, mais pour ce qui est des guildes, vous n’aurez pas leur sourire. Les employés ont trop travaillé pour se voir refuser le bénéfice d’un amphithéâtre. J'ai déjà eu accès aux livres de comptes de l'Intendance, vous dépensez l'argent en fastes et en ostentatoires pour les bourgeois et les nobles. Du moins, les anciens Intendants le faisaient. J'espère que vous ne commettrez pas la meme erreur qu'eux.”

Elle jeta un dernier regard au bureau de l’Intendant et faisant mine de partir, passa sa main sur le bois de la porte et prononça d’inaudibles incantations d’un “mouchard magique”. Ainsi, elle saurait tout ce qui se dirait dans ce bureau. Le “mouchard magique” était un procédé de son invention. Extrèmement pratique et efficace, mais elle ne pouvait pas en contrôler infiniment. Juste une dizaine sans qu’il y ait de disfonctionnement. Ils étaient décelables par magie, mais sinon, demeuraient invisibles à l’oeil nu.

“Pour un nouvel Intendant, se faire mal voir de l’art et du peuple, c’est plutot mal parti. Le dernier Intendant avait compris où était son intérêt. A la prochaine fois mon cher.”

La dame des Possibles s’en fut rapidement loin de portée des gardes pour éviter un retour de flammes et repartit vers son chantier en souriant. L’Illusionniste avait tout entendu de la conversation grâce à une écoute magique liée à Noémie. Tout se passait pour le mieux.

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