Où l'argent ne fait pas le bonheur mais tout de même

L'été commençait à s'essouffler lorsque l'on reçut une lettre marquée du sceau du comte d'Arétria, cet amiral royal disparu depuis une dizaine de jours. Les rumeurs avaient couru à son sujet, et dans les ports on racontait qu'il aurait subi la félonie de l'un de ses anciens officiers, un certain Lacandre, ou Lycurgue, qui aurait pris le vaisseau amiral de la flotte et aurait fui, l'Amiral dans les cales, jusqu'à Meca. La lettre, envoyée à Marius d'Islaïl, l'intendant d'Arétria venait lever les doutes et confirmer les soupçons.

"Messire, commençait la lettre, je suis Lysandre Delacouture, ancien capitaine de la Glorieuse Marine de la Couronne. J'ai pris ma retraite et travaille à présent en tant qu'entrepreneur maritime indépendant. J'ai en ma possession le seigneur amiral Gilrad d'Islaïl, qui croupit dans mes cales. Je le sais comte d'un fief fort bien doté et d'une popularité consdérable auprès de ses gens. Ainsi, je pense qu'une rançon de deux cents cinquante milliers de souverains est raisonnable pour un homme d'une telle envergure. Le lieu de rencontre est prévu pour dans deux semaines, sur l'île de Meca, où il ne vous sera fait aucun mal, tant que vous ne cherchiez point à causer quelque grief. Je me rends compte du poids d'une telle rançon, aussi vous permettrai-je de venir avec des diamants. Les vôtres sont réputés et j'espère que vous saurez satisfaire ce petit caprice d'enfant en m'en offrant une poignée."

L'intendant était devenu pâle...
L'intendant savait ce que voulait dire cette lettre. Gilrad était fier, et ne se serais jamais laisser échanger contre de l'argent. Il aurait préférer mourrir. De plus, il n'aurais jamais permis que des hommes viennent le libérer... surtout sur lîle de Meca, qui regorgeait de pirates, et confier une somme pareille a des homme, c'était juste de l'argent volatilisé. Il ne se serait jamais fié a la parole d'un pirate non plus.

La lecture de la lettre avait provoquer un choc dans le ventre de l'intendant. Il venait de se rappeler que le compte avait laisser une lettre a lire dans une telle situation. Elle se trouvait dans le deuxième tirroir a droite dans son bureau.
L'intendant avança sa main tremblante vers le dit-tirroire. Il tourna la clef et un cliquetit se fit entendre. Il tira le tirroir et découvrit un lettre, cachetée du seigneur Gilrad. Il brisa le sceau, ouvrit l'enveloppe et commença a lire:

"Très cher intendant du moment;
Si cette lettre est ouverte, c'est qu'il est en train de m'arriver malheur, ou qu'il est déjà arrivé. Sache avant tout que si je suis mourrant, loin d'ici, ou déjà mort, cette lettre t'es destinée. Elle est mon testament. Je savais que ma vie serait courte. Mais ne t'en fais pas, j'ai vécu heureux, et j'ai profité!
Maintenant la démarche a suivre: Je suis mort ou sur le point de mourrir, donc je voudrais un enterrement. Glorieux si possible, ventant mes victoires et mes joies, les choses bien que j'ai faites ici, a Arétria... Enfin bref, la succession maintenant...
Tu sais où trouver l'argent necessaire au bon fonctionnement du compté en attendant la succession des terres et de mes biens.
Je sais que cela ne va pas te plaire...mais je lègue tous mes biens a Aranel d'Actellys. Il était mon mentor, il m'a tout apprit. Il est le seul membre de ma "famille" et il saura comment dirriger ces terres. Il y a de forte chances que ces terres se militarisent queque peu... Aranel en ce moment s'occupe beaucoup de l'Armée du Divin... Mais ce serait un honneur d'acceuillir le QG ici, Arétria n'en sera que plus sûre.

Je n'ai plus que deux choses a te demander: Va quérir Aranel, et laisse moi mourrir en paix.

PS: avant que la succession n'ai lieu, tu peu te servir dans ma cave... je sais a quel point tu es amateur d'alcools"

La dernière phrase du compte avait laisser un léger sourire sur le coin des lèvres de l'intendant, malbré la boule au fond de sa gorge.

Il savait quoi faire. Sa seule mission étais de récupérer le corps de son seigneur, et de lui offrir un enterrement digne de son nom. Il commença a rédiger la lettre de réponse, qui fut brève.

"Le compte ne souhaite pas accéder a votre requête. En revanche, je vous prie de nous faire parvenir son corps."

L'intendant attacha la missive a la patte d'un pigeon, et regarda l'oiseau s'éloigner en direction de lîle des pirates.

Il s'attaqua ensuite a la lettre pour Aranel...

Une semaine plus tard environ, ce fut un nouveau pigeon qui vint amener à Arétria un message portant le sceau comtal. L'enveloppe de peau était tachée par ce qui semblait être du sang séché. Lorsque l'on apporta la lettre à Marius d'Islaïl, la sinistre hypothèse qui accompagnait la provenance de ce sang fut confirmée. A l'intérieur de la missive gisait un pouce, le pouce droit, plus précisément. On avait dû couper d'un coup le pauvre membre avant de l'enfoncer avec la lettre dans l'enveloppe. Le sang avait envahi le vélin.

"Messire Intendant, mes salutations. J'ai été très désappointé d'apprendre que vous refusiez de sortir des griffes d'un forban tel que moi un homme tel que votre neveu. J'espère que les villageois arétriens n'interprètent pas cet abandon d'un oncle vis-à-vis de son parent comme une trahison. C'est ici ce que pensent les hommes de Meca, mais je suis persuadé qu'ils ne pensent pas comme les hommes de la Péninsule.

J'ai bien entendu votre souhait de voir le corps de votre parent rapporté à Arétria. Vous voulez sûrement pouvoir être sûr que j'ai bien enfermé dans mes cales votre neveu, ou bien voudriez-vous donner une sépulture décente à ce dernier. Malheureusement, comme vous ne semblez pas prompt à libérer le comte, vivant comme mort, je me vois dans l'obligation de refuser au futur cadavre d'être ramené par bateau, car cela me coûterait beaucoup et ne me rapporterait rien.

Cependant, comme j'ai un peu de respect pour les morts, j'ai décidé de vous renvoyer votre neveu en plusieurs voyages, par missive voire par convoi, afin de ne pas risquer l'un de mes hommes sur vos terres. Bien sûr, je garderai en vie votre neveu jusqu'à ce que mes hommes ne lui ôtent quelque membre vital. Alors il mourra. Mais ce sera pour lui le plus grand des soulagements. Sachez, seigneur, qu'une telle libération n'arrivera pas avant des semaines. En espérant que vous puissiez vivre sans rêver ses cris comme je puis les entendre.

Lysandre Delacouture."

L'intendant avait reçu la lettre quelques jours après avoir envoyer la sienne.

La lettre était tachée de sang, un pouce gisant a l'intérieur. Les écritures étaient quasiment illisibles, mais le viel homme en comprit la majorité:si il ne payait pas, c'était en morceaux que Gilrad lui reviendrait.
Une larme coula sur son visage, il pensait a ce que disait Lysandre. Une vrai torture psychologique. Il n'était pas responsable des souhaits du compte, mais c'est lui qui provoquait ses tortures.
L'intendant ne voulait pas que Gilrad, son neveu, souffre davantage.Il rédigea la lettre:

"Lysandre Delacouture, je tenais a vous dire avant toutes choses que vos actes sont abominables.
Le compte m'a donner une marche a suivre dans ce cas de figure, et je la respecte. Cependant, je ne puis imaginer les tortures que vous lui faites subir... Je vous envoie ma solde mensuelle, mais ne puis vous en envoyer davantage, sinon, en libérant le compte, c'est moi qui cours a la mort, déshonorant la famille. Je ne veux en aucun cas etre responsable de ce drame. Si vous souhaitez davantage d'argent, adressez vous au roi, lui vous récompensera si vous ramenez Gilrad en entier. En espérant que Ce n'est pas le doigt du compte..."