Réunion des chefs des armées, préparation guerrière l Pv | Terminé |

La guerre ! Je n'avais vraiment pas besoin de cela en ce moment. Les drows étaient nos ennemis les plus dangereux, ils nous avaient attaqué il y a quelques mois et nous ont prouvé leur détermination à voir la race des Hommes anéantis. Et voilà, que Baudoin d'Oësgard remettait en cause une alliance entre Serramire et l'armée des divins, et cela ne s'arrêtait pas que là, non ! Il remettait aussi en cause mon autorité après que j'eus mis en place un édit concernant tout le duché. Edwyn m'aurait conseiller de prendre mon cheval, d'aller vers Oësgard et parlementait avec le baron mais parlementer n'est pas mon fort et je n'aurais fait qu'empirer le choses. J'avais pourtant prévenu ce baron parjure à trois reprise mais têtu comme il est, il n'a fait qu'à sa tête. La guerre a donc été déclaré, c'était regrettable sincèrement, les drows devraient resté nos seuls et véritable ennemis et inévitablement, les hommes perdront cette guerre.

Mes pages commencèrent à écrire des missives et les envoyèrent à Alonna, Odelian, à Osto et même à Sainte-Berthilde. Des crieurs furent envoyer dans toutes les villes, villages, hameaux et bourg. On prévenait les gens de la guerre imminente au nord, à la frontière avec Oësgard. On soulignait l'affront fait à leur bon duc, et ajoutait que Oësgard voulait priver Serramire d'un allier de poids en lui coupant l'accès au duché alors que les drows sont là, attendant peut être seulement que l'hiver passe pour un nouveau raids. Les gens n'étaient étaient révoltés, tous connaissaient les différents conflits qu'il y avait eu lieu avec l'Oësgard au cours des siècles. Pour l'instant, aucune levée. Il n'y avait que l'armée professionnel qui se mettait en mouvement, la population elle ne prendra les armes que plus tard lors des premiers raids. Certains étaient ravis, pensant que la guerre était un bon moyen de faire richesse même si le duc avait donné des ordres précis de ce côté là et d'autres ne voulait que montrer leur assiduité et force.

Les petits villages aux alentours de Serramire furent vidés, les gens allaient s'abriter en la capitale apportant toutes leurs richesses avec eux. Ils ne voulaient pas prendre de risque même si on ne craignait pas de raids de la part des Oësgardiens.

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Dans mon château. Assis dans la salle de réunion, aux hauts murs tapissées d'une tapisserie rouge, un lustre au plafond. Aucune fenêtre, la seule ouverture est une grande porte de chêne et derrière elle se tenait bien droit, six gardes de l'ordre. Au milieu de la salle une table ronde - et non pas rectangle - et neuf chaise. Sur chacune d'elle était inscrit le nom de celui qui devait s'y assoir. Au point opposé à la porte, se trouvait ma chaise et en allant par la droite on trouvait Aranel, Pearla, Anima, Cloé, Minos, Ardamis, Edwyn et ma gauche Kelgar. Il y avait un représentant de chaque branche de mon armée et les allier. Le capitaine de la garde de Sainte-Berthilde et le chef de l'armée des divins. Peu à peu, les gens commencèrent à entrer. Je saluai chacun d'eux avec tout le respect que je leur devait. Lors de cette réunion, on devait traiter des plans d'attaque et des mesures à prendre.

Le Duché de Serramire semblait si calme, ce matin. Comme toutes les autres journées que la jeune femme avait passée ici, d'ailleurs ... Tout était ... Normal. Qui donc se serait douté de tout ce qui se préparait, s'il n'avait été au courant des dernières nouvelles, et avait seulement jeté un œil à la cité avant de reprendre sa route. Telles furent les pensées de Cleo MacOway, alors qu'elle passait de nouveau les dernières minutes précédant la réunion en compagnie de Miko, le Deronay, qu'elle ramenait doucement à son point de repos.

La matinée avait été chargée d'entraînements en tout genre, de missives envoyées par les troupes d'archers laissées dans d'autres cités humaines, afin de se tenir au courant de la situation alentour.

Elle installa le Deronay aux côtés de sa colonne habituelle, où était posé un grand bac remplie d'une eau claire, changée du matin. L'animal y plongea son museau, alors que sa compagne prenait la direction du château : il était temps de se rendre à la réunion. Marchant dans les couloirs, elle pensa un instant à la situation décrite dans la missive qui lui avait été envoyée : la guerre. Elle ne pensait pas avoir à en vivre une de sitôt, se concentrant sur l'histoire avec les drows.

Plongée dans ses pensées, elle manqua de se tromper de salle. S'arrêtant devant la grande porte, elle regarda les soldats posés devant la salle, l'un d'entre la dévisageant un instant. Elle soupira brièvement, avant d'hocher la tête.

" Cleo MacOway, Chef des Fendeurs. Je sais ... Je ne suis pas en avance. "

Elle poussa donc la porte d'entrée d'un air déterminé, pénétrant dans l'enceinte du lieu où se déroulait la réunion. Plusieurs personnes s'y trouvaient déjà, qu'elle salua d'une marque de courtoisie et de respect.

" Monsieur le Duc ... Pardon de ce léger retard."

Cleo prit ensuite place à la table, silencieuse, observant la scène d'un air neutre. Qui lui était si habituel.

Voilà, mes invités entraient les uns après les autres et bientôt tous seront présent pour que cette réunion puisse enfin débuter. Pearla, baronne d'Alonna mais aussi général des légions noirs entra dans la pièce en première - après Edwyn-, elle me salua comme un vassal se le devait pour son suzerain et prit place à sa chaise près de celle d'Aranel. Edwyn puis moi la saluèrent en retour puis tout de suite après ce fût au tour de l'envoyé de Sainte-Berthilde. Capitaine de la garde et cousin du marquis, à son tour il se présenta devant moi.

- Je vous connais Keldar, votre renommé nous est parvenu. Bienvenue en Serramire malgré ces temps sombres, et je suis ravi que Sainte-Berthilde ai répondu présente et que l'alliance de nos deux maisons soit toujours aussi forte.

Et en même temps que le cousin du marquis ou décalé d'une seconde, entra Minos. Minos était le chef des chevaliers de Turquois. L'ordre d'élites de Serramire et celui qui faisait sa fierté. Minos était un grand blond, sans doute dans les mètre quatre vingt quinze. Il était le plus âgé de l'ordre et peut être aussi le plus puissant d'entre eux. Il abordait sa fière armure dont les pierres turquoises brillaient, il salua l'assemblé et prit place sur sa chaise. Il avait tout de suite réunit ses chevaliers et envoyait d'autres aux frontières notamment à Versimilia, le fort le plus proche de l'Oësgard.

Et tout de suite après entra Aranel, le chef de l'armée des divins et lointain parent de la famille Serramiroise et non Séraphine. Des salutations échangés et l'on ne s'attarda pas en d'autres formules inutiles, en même temps que le demi-elfe, la représentante de l'ordre des magiciens poussa les grandes portes. Cette dernière remplaçait Anima, qui ne pouvait venir pour des raisons inconnu, elle s'installa à sa place, celle que devait aller à la demi-elfe qui avait partagé ma couche il y a quelques mois. Vint ensuite le capitaine de l'ordre des gardiens et quelques minutes plus tard Cleo, cheffe des archers de Serramire. Ce que j'aimais chez ces gens là, c'étaient qu'ils ne se perdaient pas en salutations inutiles et hypocrites. Souriant à tous, je prit la parole.

- La réunion peut commencer.

Je me tut pour voir si quelqu'un voulait dire quelque chose, avant de reprendre la parole.

- La situation au nord est critique, très critique. Baudoin d'Oësgard interdit l'accès de ses terres à l'armée des divins. Rappelons que l'armée des divins est une armée indépendante mais qu'elle a été précieuse à notre peuple lors de la guerre dernière contre le peuple sombre. Et ainsi, ils nous privent nous peuple humain d'un précieux allié par un simple coup de tête. Nous avons discuté pendant des semaines, nous avons essayé de le dissuader de toutes les façons à part la guerre. Nous avons parlementer, menacer mais rien à faire. Si nous partons en guerre aussi rapidement, nous risquons de faire des ravages et que l'on ne pourrait éviter et laissons la frontière ouvertes aux peuples sombres. Pourtant si l'on veut garder l'armée des divins parmi nous précieux alliés, il nous leurs ouvrir nos portes. Et la guerre reste le seul moyen de faire changer d'avis au baron. Le roi, roi des humains et suzerain, m'a envoyé une lettre qui est arrivé il y a quelques heures. Il me demande ou plutôt m'ordonne de ne pas partir en guerre sous peine de grave répercussion, et j'imagine qu'il essayera de m'assassiner ou m'écarter du trône ducale. Et là, l'affaire s'élargit à l'échelon nationale. Et l'on ne se risquerez surement pas à une guerre civile, je préfère encore abdiquer que risquer cela alors que les drows sont à nos portes et qu'ils attaqueront surement une fois l'hiver fini. Donc, je me dis que je devrais ne pas lancer l'assaut contre la baronnie. Que pensez-vous ?

Une fois ma tirade fini, j'attendais de voir les réactions de mes invitées.

Une fois s'être assise à sa chaise, autrement dit aux côtés d'Aranel, le chef de l'armée des divins, dont elle fait également parti, elle le salua, comme chacun des autres membres du conseil, elle ne les connaissait pas tous, mais avait déjà entendu parler de chacun d'entre eux, autant les avait-elle salua, avec tous le respect qu'on devait à une personne de haut rang, mais ne s'attarda pas la dessus. Un silence tomba alors dans la salle, lorsque tous furent à leur places, et Pearla posa son regard sur Merwyn. Ce-dernier prit la parole, et commença un long récit, la baronne ne retint que l'essentielle, visiblement le débat se porterai sur la décision d'attaquer ou non, chacun donnerait surement son avis, ma la décision final sera prise par Merwyn, elle jeta un regard autour d'elle, voyant que personne ne s'apprêtait à prendre la parole, elle décida de donner son avis la première:

-Pour ma part, je pense que la guerre n'est guère raisonnable, car les conséquences seront terribles, une guerre signifie de lourdes pertes dans les deux camp, on ne peut s'autoriser un tel massacre, surtout avec la menace drows, qui n'attend qu'une seul occasion pour attaquer, de plus ce n'est surement pas le moment de se mettre des ennemi dans notre propre camp sur le dos. Pour vaincre la guerre contre les drows on n'aura besoin de précieux allier, qui pourront se retourner contre nous si jamais on attaquer Oësgard, notamment le roi. Je te conseil plutôt d'exécuter des pression sur le baron d'Oësgard, diplomatique comme économique, comme par exemple empêcher le commerce fluvial, une de leur plus grande richesse. Cela évitera la guerre et permettra peut-être de raisonner le baron d'Oësgard.

Elle avait clairement dit ce qu'elle pensait, il faudrait être vraiment sot pour ordonner un assaut, surtout avec la menace drow, cela serait une énorme erreur qui coutera très cher au duc, si la bataille avait lieu, elle espérait vivement que non, déjà qu'Alonna avait subit de considérable perte militaires, elle ne voulait pas voir son armée diminuer encore une fois, pour une histoire si banal, du moins c'est ainsi qu'elle concevait les choses.

Par les cinq dieux, par la grande voix, par toutes les choses surnaturelles de Miradelphia, il était en retard ! Combien de fois avait-il été en retard dans sa vie ? Une ? Deux fois ? Et encore, même ces retards avaient une excuse qui le discréditaient du mot paresse et on savait pertinemment que c'était un homme d'action à la ponctualité plus que réelle. Mais là, non seulement il n'avait aucune excuse valable, vu que son retard n'était dû qu'au célèbre "Encore deux minutes, et je me lève...", il ne pourrait donner cet excuse à son Suzerain Monsieur le Duc de Serramire, à part s'il voulait passer pour un gros flemmard, ce qu'il ne voulait aucunement ; et deuxièmement, il était en retard et à un rendez-vous décisif de surcroit ! Non, le Sénéchal n'était pas d'humeur ce matin-là...

Après une demie heure de course dans les rues bondées de la capitale du Duché de Serramire, il arriva devant l'immensité de la demeure du maître des lieux. Une fois arrivé devant les gardes, ceux-ci relevèrent leur lance, se mirent au garde à vous et laissèrent passer leur supérieur afin d'entrer dans le palais. Il ouvrit la grande porte brusquement et y entra en courant. Mais, comme si il devait respecter ce lieu comme un endroit de culte, il s'arrêta net, remit sa chevelue ordonné devenue complètement en bataille, essuya avec le dos de sa main le mince filet de transpiration qui gouttelait sur son front, reprit tranquillement et rapidement son souffle, se gifla doucement pour faire partir la rougeur sur son visage, et commença à marcher, toutefois d'un pas toujours rapide, mais qui lui était caractéristique, qu'il soit en retard ou pas.

Malgré le fait qu'il avait souvent affaire aux affaires de paperrasserie et que par conséquent il devait rentrer souvent au palais royal, il était toujours soufflé, étonné par sa beauté et ses murs, reliés d'une tapisserie faite de feuilles d'or, de marbre et d'autres pierres précieuses à certains endroits, notemment sur les grandes poignées de porte et sur les grandes barreaux d'escaliers assez présents dans le palais : rien que pour accéder au bureau du duc, il ne fallait pas moins gravir et descendre 5 escalier et Allerion avait beau être un sportif de qualité et avait beau détenir une excellente condition physique, il prenait toujours deux minutes de repos devant le bureau du duc afin de ne pas se présenter comme les garçons des rues qu'on trouve à la pelle : il ne voulait que faire bonne impression.

Une fois arrivé devant la grande porte où dérrière siégeait la réunion, il reprit une dernière fois son souffle, remit une énieme fois sa coiffure en place et appuya sur la poignée de la grande porte et poussa celle-ci. Effectivement, il avait un retard conséquent : pratiquement tout le monde était là : Gilrad d'Islaï, Pearla d'Alonna, Clao MacOway et bien d'autres et se tenait, en bout de table, semblant trôner devant tous les autres, le Duc de Serramire, serein en toutes circonstances. Il entra dans la pièce, baissa la tête en signe de respect et d'excuse et ajouta :

"Veuillez excusez mon retard, j'ai eu un empêchement."

Il passa dérrière les personnes et prit un siège à la droite du Duc, et s'assit en ayant pris soin de poser la claymore sur le dossier du siège histoire d'éviter que la lame aiguisée de l'épée à deux mains fasse de la chaise une passoire de fortune. Il regarda le duc et se mit à parler en ayant pris soin de vérifier que tout ait pris la parole : il ne voulait pas se faire lyncher après :

"Monseigneur, sachez qu'en tant que Sénéchal de vostre armée, je ne puis en aucun cas prendre décision, quelle qu'elle soit. Toutefois, si vous eussiez suggéré mon avis, je suis d'accord avec un grand nombre de nos invités : on ne doit pas déclarer la guerre, en tout cas, pas aussi précipitemment. Vous n'êtes pas sans savoir que l'ancien Sénéchal fut assassiné et que comme pour l'ancien capitaine, on soupçonne des Drows être à l'origine de ces deux atrocités. Cependant, ces actes peuvent être isolés et donc point décidés par le haut commandement Drow. Ils sont sauvages, je vous l'accorde, mais pas idiots. Je pense qu'il faudrait trouver un compromis, tel qu'un blocus comme l'a si bien suggéré Monsieur Keldar de Sainte-Berthilde, et d'attendre que ça se calme. Le cas échéant, c'est alors que je serais tout avec vous pour me battre, au péril de ma vie et de mes hommes. Mais sachez, Monseigneur, que vous êtes seul juge. Si vous jugez bon de combattre dés aujourd'hui, alors je vous suivrai, quoi que vous fassiez."

Quel don pour l'improvisation ! Toutefois, dans ce cas, Improvisation avait rimé avec Sincérité. En effet, tout ce qu'il avait dit, même s'il en avait déjà oublié le début était la stricte vérité. Et d'ailleurs, le Sénéchal haïssait comme les Drows ce qui caractérise ces derniers : l'hypochrisie, l'agressivité, le mensonge, le Chaos. Et malgré le fait qu'il n'aimait pas la guerre et qu'il préférait régler des problèmes par la diplomatie, ce qui est impossible avec des êtres non évolués tels que les Drows, il n'était pas possible des les résoudre dans ce cas là. Donc, si le Duc décidait de se battre pour l'humanité, alors Allerion serait prêt à payer de sa vie et de celles de ses hommes pour garantir la vie de millions d'autres êtres humains. C'est un grand tribut à payer, mais il était prêt à payer, quel qu'en soit le prix.

"Si la guerre est inévitable : alors je requiers le soutien de toutes les armées humaines et nos filliales d'armée qui, malgré que je sois le Sénéchal, n'ont des comptes à rendre qu'au Seigneur Merwyn."


HJ : Désolé, pas trop d'inspi en cette matinée, je suis fatigué et je carbure au café^^

Embarrassante, la situation du baron l’était assurément. Son marquis mandait ses osts afin de marcher sur Oësgard, dont le suzerain s’était, paraît-il, révolté. Fournir une réponse aurait été plus aisé si Semoras n’avait fait proclamer les mêmes édits qui valaient au sire Baudoin d’être taxé de félonnie. Aussi, se contenta-t-il de recruter des reîtres, par l’intermédiaire de l’ineffable famille Malachia et de veiller au bon entretien des forts de son fief. Puis, constatant que, contrairement à ce que certaines déclarations ou faits laissaient entendre, Aegar de Sainte-Berthilde ne désirait nullement punir, par les armes, son vassal, Olyssea se vit d’autant plus contraint de donner sa réponse

Après tout, nul besoin d’être doté de qualités prophétiques pour deviner qu’une fois le conflit achevé la défection du baron risquait de lui valoir moult horions de la part du marquis. Cependant, pour Semoras, il était hors de question de risquer son armée dans les terres oësgardiennes, d’autant plus pour un conflit à l’intérêt des plus discutable. Aussi, il ne partit pour Serramire qu’accompagné d’une centaine de ses vassaux ainsi que de leur suite, tout rutilants sur leurs montures dont l’harnachement était, jusqu’aux têtières, accordé au blason familial. Suivaient huit cents de ces mercenaires tout droits sortis des bas-fonds d’Ydril, de Diantra ou encore d’Erac. Certes, ils avaient fière allure dans leurs costumes bouffants aux couleurs vives et avec leur bourse judicieusement placée entre les cuisses, en signe de leur virilité, mais pas un n’arborait un surcot frappé du loup olysséen.

Ainsi, le baron ne trahissait pas ses serments, mais ne se privait pas de montrer que la chose n’était guère à son goût.

Cela dit, on ne pouvait lui reprocher de fournir une armée de bleus. Arbalètes, épées courtes ou longues, hallebardes et dagues n’avaient, assurément, plus aucun secret pour ces gredins. Des vies, on ne doutait pas un seul instant qu’ils en avaient déjà arraché. L’ost ne rivalisait sûrement pas, en taille, avec ceux des autres sires engagés dans l’affrontement mais son expérience dépassait, de loin, celle des conscrits.

A leur arrivée à Serramire, le baron eut tout le loisir de constater que, à l’exception d’Etherna, tout le marquisat était réuni. Mieux valait donc faire acte de présence et ne pas trop se distinguer à l’heure actuelle. Tandis que les reîtres se dispersaient, sous la houlette de leurs capitaines, dans ce que la ville comptait de tavernes et autres bordels, la noblesse olysséenne gagna le palais où Semoras se joignit au conseil. Il ne prit pas la parole mais se contenta, au lieu de cela, de se poster au côté de Keldar, l’envoyé de Sainte-Berthilde. Olyssea ne douta pas un seul instant que le marquis, suite à l’absence de réponse de la part du baron, avait compris le désaccord de ce dernier.

Gilrad écoutait ce que chacun avait a dire. Certe, une guerre serait désastreuse pour toute les races, en ouvrant grand les portes du royaume humain aux Drows. Néanmoins, l'amiral fulminait intérieurement, scandalisé par les propos d'Aranel. Ce dernier serait contre un blocus! la seule solution, a ses yeux envisageable pour éviter toutes pertes de vies humaine. Des négociations! Il avait envie de cracher aux pieds de son parrain. Des négociations ne mèneraient pas au châtiment que devait subir le traître!
Gilrad se calma, il n'avait aucune raison de se se faire remarqer. Voyant que tous examinaient la proposition d'Aranel en silence, il se leva, voulant prendre la parole, il prit un ton calme et commença:

-Très cher Aranel, sachez qu'un blocus resterait a mes yeux la meilleure solution. La diplomatie n'a pas portée ses fruits par le passé, et nous nous devons donc de remettre a sa place ce baron qui ne mérite pas son titre. Un blocus mobiliserait nos troupes, certes... mais les pertes seraient infimes. Si guerre il y a, ce que je n'espère pas, elle sera déclenchée par le baron félon, et non par nous, ce serait absurde.

Gilrad s'arrêta, laissant le silence s'installer, puis reprit en regardant chacun des membres de l'assemblée:
-Il semblerait que personne ne veuille de la guerre, c'est un sage choix. On a proposer la diplomatie... Très mauvaise idée. En aucun cas le vil baron n'écoutera nos voix. Vous le connaissez tous au moins de réputation. Le seul choix est de l'étoufer avant qu'il ne gagne de l'importance. Plaçon des hommes a la frontière, bloquons les routes, je me chargerais des voies fluviales. Son commerce ne durera pas sans échange possible. Sans commerce, pas de rentrée d'argent, et donc ses sujets vont l'abandonner!
Même si ce blocus doit durer un an, les troupes seront au nord, et donc prêtes a intervenir plus facilement en cas d'attaque Drows. Le blocus serait sans doute la meilleure solution, et aussi la plus sécurisante face a l'ennemis a nos frontières.

Gilrad se rassit, attendant de voir ce que les autres avaient a dire...

Chacun des invités parla tour à tour sauf Semoras qui venait de se joindre à la réunion. Certaines personne voyaient de mauvais œil sa venue dans la salle, étant donné que l'on le considéré comme un éventuel allié de Baudion le Parjure. La solution la moins meurtrière était le blocus et la majorité des membres était pour après avoir misé le bon et mauvais côté. Voyant que la réunion avait assez duré et qu'une décision devait s'imposer, je tranchais finalement.

- Nous ne pouvons nous permettre d'attaquer Baudoin, et le laisser impuni ne me réjouit guère. L'idée du blocus reste la meilleur et seul solution, nous affaiblissons peut être la frontière humaine mais celle de Serramire sera encore plus renforcé.

Sortant une carte du duché, je l'étalais sur la table devant tous avant de reprendre la parole.

- Nous bloquerons les trafics fluviales avec l'aide de Gilrad, la principale ressource de la baronnie. Aranel se chargera de la partie Hasseroise, Pearla de la région d'Amblère et moi de ma frontière bloquant ainsi les routes. Afin de mettre les troupes en place, il nous faudra minimum cinq jours, c'est à dire que nous commencerons avec le début de l'hiver. Et si jamais Baudoin se montre hostile, les troupes doivent être prête à attaquer les villes. Tout paysan -ou autre qui n'est pas noble- Oësgardien qui traversera la frontière ne pourra plus retourner sur les terres de ses pères avant que Baudoin ne s'avoue vaincu. Je pense avoir tout dit, sur ce messieurs je vous remercie d'avoir répondu à mon appel. J'aimerais bien vous invitez à séjourner si vous n'aviez pas d'autre affaires urgentes mais bon. On se reverra surement bientôt.

La réunion était fini, et Baudoin pâtirais de son avidité lorsque son économie sera réduite à néant.