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 Au bord de l'écume...une escapade solitaire [Anthinéa]

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Énéon Nar'Pheliar
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MessageSujet: Au bord de l'écume...une escapade solitaire [Anthinéa]   Au bord de l'écume...une escapade solitaire [Anthinéa] I_icon_minitimeSam 25 Juil 2009 - 11:17

Citation :
L'obscurité est généreuse...et patiente...et elle gagne toujours...

...elle gagne toujours parce qu'elle est partout...elle habite le bois qui brûle dans l'âtre, et la bouilloire qui chante sur le feu...elle est sous votre chaise, sous votre table, et sous les draps de votre lit. Marchez en plein soleil, à midi, et l'obscurité vous accompagne, attachée à la semelle de vos chaussures. et plus vive est la lumière...plus noire est l'ombre qu'elle projette...

...cette même obscurité coule à travers la pâleur délicieuse de vos chaires...elle vous enveloppe de ses bras de porcelaine et vous murmure des mots de pouvoirs au coin de l'oreille...l'obscurité est le voile de la destiné, l'océan de louange sur lequel vogue les nefs éternelles de notre ligné...l'obscurité est votre amour...votre joie, votre souffrance. L'obscurité est en vous mon fils, pour toujours et à jamais...

...et l'obscurité gagne toujours.


Nergal Nar'Pheliar, "À mon fils", année de la Furie Filante.

Ses prunelles couleur minuit scintillaient tel deux billes d'obsidienne...étrange germes cristalines nimbées d'ébène et dont la rutilance ne se résolvait qu'à la transparence glaciale de ses cornées. Insensible à la pluie battante qui lui lacérait le visage en une myriade de petites perles translucides, le bel archange des ténèbres continuait son asenscion à travers les allées remplies de Jaelot, petite ville portuaire vaste de cinq-cent âmes...derrière lui, un contingent de cinquante hommes fermait la procession...et comme le beau ténébreux qui les guidait, tous avaient quitté la cité mère pour longer la côtes...et entamer un périple qui les mènerait droit au sud, loin des tour blanche de Diantra et de ses bras salvateur...les légion du Libérium se rendait au frontière Drow, "Les portes de l'Enfer" comme certain s'évertuait à les appeller...et de là, au Fort de Merior, afin assurer la sécurité des rares villages d'hommes subsistant encore à l'aurée des bois d'Anaeth, et dont la forte proximité avec les Terres Stériles avait, plus d'une fois, incité les Drow à lancer leur raids meurtriers. Jaelot était en effervescence, les gens se pressaient dans les ruelles pour ne serait-ce qu'apercevoir les armures argentées des légions du Liberium...devant eux le passage s'ouvrait sur des révérences et des acclamations tandis que des applaudissements et des vivats raisonnaient du haut des balcons...

...mais Énéon n'entendait rien de tout cela...ses iris caramélisées restaient perdues dans l'éternité...observant un point situé au-delà du visible tandis que derrière lui les soldats de Diantra chevauchaient avec une assurance litigée entre fierté et arrogance. Sa chevelure couleur minuit cascadait en de fines trainées d'encre sur la douceur raffinée de son minois d'albâtre...masquant la beauté sauvage qui en émanait et...le S sinistre qui lui striait la joue et l'arcade, souvenir lointain d'un passé dominé par les affres de la peur...la perte et la souffrance. Un passé qu'il avait enfouis sous les cendres chaudes du brasier qu'il avait dans le coeur, et qui n'était désormais plus qu'un murmure dont les échos se répercutaient avec tristesse contre les parois de sa poitrine d'Apollon, meurtrie par les burins de la guerre. Au yeux de Diantra ce strie anguleux n'était qu'un symbole de plus pour souligner la légende qu'il était devenu...la légende du guerrier lunaire que le royaume des Hommes avait engendré. Mais pour Énéon...pour Énéon elle n'était qu'une pantomime divergente...elle était la preuve matérielle de la barbarie des Drows...elle était le vestige d'une malédiction intemporelle portée à l'égard de sa ligné dégénérescente...héritage meurtrie qu'il avait abandonné il y a de cela des années et dont l'ultime souvenir se résolvait aux larmes qu'avait jadis versée Asthéa Nar'Pheliar lors de cette nuit sanglante...et au dernier regard qu'elle lui avait accordé tandis qu'elle lui murmurait avec tristesse "Je t'aime Énéon..."

...pour la dernière fois.

Cette image avait été gravé au fer rouge dans les abîmes de son coeur...mais c'était également elle qui lui avait permis d'utiliser la colère avec une parcimonie exacerbée sur les champs de bataille...et de trouver en elle un carburant qui ne s'épuisait jamais. La fureur brut de sa volonté...

...dominée par les volutes immatériels de sa prescience de guerrier...don héréditaire dont avaient jouis tous les Nar'Pheliar.

Plissant avec légèreté ses paupières de nacre, notre belle incarnation du Dieu de la nuit chassa les dernières effluves d'une existence perdue, concentrant une brève attention sur la main gantée de cuire qui venait de se poser sur son épaule...


Valerient : "Il se fait tard, Caporal...même si la chaleur apportée par les autochtones a de quoi faire gonfler le plus souple des orgueils...je crains qu'elle ne puisse soulager un ventre vide..."

Un imperceptible sourire coulissa sur les lèvres du ténébreux dont les prunelles emplie de magnétisme n'avaient pas quitté le visage de son second.

Énéon : "Hmm...j'avais déjà songé à ce type de formalité seulement...j'ignorais que tu allais m'en faire part aussi tôt."

Coulant un regard vers la colonne de soldats, Éné demeura silencieux un instant...et finit par soupirer de sa belle voix de basse.

Énéon : "Soit...je te charge de trouver une taverne assez vaste pour supporter le poids de cinquante âmes."

Valerient : "...et vous, que ferez-vous...?"

Un question secondaire mais d'avantage axé sur une étrange suspicion. Le sourire s'évapora lentement du doux minois d'Énéon qui se mua en une expression de profondeur acide.

Énéon : "Je fuirais mes responsabilités l'espace de quelque heures..."

Valerient lui décocha une oeillade appuyée...que le corbeau soutint avec un calme insupportable. En d'autres circonstance, la réponse du jeune homme aurait pu paraitre ostensible voir-même provocante. Mais Valerient conaissait assez Énéon pour voir que cela était d'avantage dû à un mal-être tabou qu'à une quelconque forme de caprice...un mal-être lui-même dominé par les frasques de son caractère proprement réservé...car Éné était jeune...tellement jeune pour supporter le poids des responsabilités qui pesaient sur ses épaules...et du pouvoir qui était le sien...ce même pouvoir qui consumait tout sur son passage, et dont il avait peur de se servir...

...le pouvoir qui avait corrompu Nergal, et...la race sombre des Elfes Noirs...

...laissant la bride de sa monture entre les mains de Valerient, Énéon dissimula la beauté farouche de son visage derrière les ombres de son capuchon...et s'évapora à travers la maëlstria vivante du port de Jaelot-sur-mer...
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Anthinéa Nar'Pheliar
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MessageSujet: Re: Au bord de l'écume...une escapade solitaire [Anthinéa]   Au bord de l'écume...une escapade solitaire [Anthinéa] I_icon_minitimeSam 25 Juil 2009 - 20:15

Cela fait des mois, bientôt presque une année qui était sur le point de s'écouler depuis que ses pas l'avaient guidé vers la grande capitale de Diantra. Là bas, Anthinéa avait dû réapprendre à vivre et à placer la fierté qui était la sienne de côté. Et que le chemin fut rude pour y arriver, que le voyage avait été long, fastidieux et emplis de compromis. Lorsque vous étiez une femme qui n'avait connu rien d'autre que le luxe, le confort et une bourse toujours bien rempli à votre ceinture, que vous n'aviez rien d'autres à faire qu'apprendre, lire, écrire ainsi que de posséder une bonne éducation, comment feriez-vous une fois que vous perdrez tout cela en une seule nuit? Comment feriez-vous si du jour au lendemain tous les membres de votre famille avaient été assassiné ou brûlé vif avec tout ce qui était vôtre? Si Anthinéa n'avait été qu'une simple femme capricieuse dans cet univers de brute, peut-être aurait-elle perdu la raison, peut-être que son égo aurait été tellement blessé que la mort lui aurait semblée plus douce que de continuer fatalement à vivre. Seulement, Anthinéa était aussi une Nar'Pheliar et les Nar'Pheliar sont des individus qui étaient élevés dans une discipline stricte, autant les hommes que les femmes. On leur assombrissait le coeur, on faisait du mépris une force rageante qui pourrait les encourager à rester en vie et à survivre. On faisait éperdument comprendre qu'un Nar'Pheliar ne se pouvait d'être faible. Etait-ce cela qui avait permis à la jeune femme se s'échapper de Gadar Narzùl? Non... un nom ne vous sauvait pas la vie.

La jeune femme avait toujours été une forte tête, dérogeant aux règles que lui instauraient son père, se moquant et provoquant les pauvres bougres d'imbéciles qu'étaient la majorité de ses précepteurs, individus arrogants et mysogynes. Elle connaissait mieux que quiconque les passages voilés aux yeux du monde qui pouvait la conduire à l'extérieur des murs de sa chambre et de la cité. Pouvait-on en attendre moins de la part d'une princesse rebelle du passé? En tout cas, c'était ces multiples effronteries qui lui avaient indirectement sauvé la vie. Son oncle se moquait bien, l'ayant même offert à son fils sans son consentement, sa vie n'avait rien représentée même le jour du massacre de Gadar Narzul car elle ne la devait qu'aux domestiques présents et quelques rares soldats qui la prévinrent de l'intrusion des drows, avant que tous ne périrent.... Et Enéon... son époux... où se trouvait-il à ces instants critiques? Pourquoi l'avait-il abandonné? Elle qui avait commencé à lui faire confiance, pendant des jours et des jours cette pensée la tortura. Est-ce que son existence n'avait également rien représenté aux yeux de l'homme qui l'avait conduite à l'autel? Voilà bien une nostalgie et une émotivité qui ne lui ressemblait pas pourtant....pourquoi ces réponses lui tenaient-elle autant à coeur?

Alors que la demoiselle avait finalement réussi à réorganiser sa vie au mieux, reprenant une vie de noble repentie, ayant offert ces services à la Reine elle-même afin de redorer son blason, son égo et tout ce en quoi elle avait toujours cru jusque là, ses sombres souvenirs la taraudaient encore.... et bien plus le jour où elle crut entendre le nom d'Enéon au détour d'un couloir. Parlait-on de lui? Etait-ce son époux vivant ou simplement un homonyme? Combien d'hommes pouvaient prétendre portait ce même singulier prénom? Une coïncidence? Il y avait beaucoup trop d'interrogation pour qu'elle reste dans les bras urbains de la grande Diantra, bien trop qui la maintenait prisonnière de ses réflexions. Des réponses, toujours des réponses... et enfin la vérité dévoilée.

S'armant de tout son courage et sa témérité, Anthinéa avait pris ses armes au poing ainsi que tout l'argent qu'elle avait à sa portée pour entreprendre un bien long voyage qui la guiderait vers un fameux soldat. Son intuition la guida jusqu'à atteindre le port de Jaelot-sur-mer, un village portuaire bien plus que modeste. Toutefois, peut-être qu'elle rencontrerait la nécessité de prendre un bateau pour s'aventurer encore plus loin si elle échouait ici. Pourquoi tant de résolution? Car toutes ses incertitudes commençaient à la rendre folle et il était plus que tant pour elle de recommencer à vivre normalement, à avancer vers un avenir qui ne serait pas hantée perpétuellement par le passé.... si cela était possible.

Cependant, une fois arrivée sur place, la nuit était tombée et Anthinéa était épuisée de son entreprise. Il serait plus sage pour elle de trouver une auberge dans ses moyens pour la nuit. Qu'importe si le confort serait moindre, elle avait déjà dormi à la belle étoile sur un tapis de mousse, elle avait déjà dormi à même des fêtus de paille... Maintenant, ce genre de détail ne représentait plus rien... Toutefois, l'électron libre qu'elle était ne pouvait s'empêcher d'être attirée par le parfum de la mer et de l'écume. La grande bleue était si splendide illuminée par les rayons d'argent de la lune. Lassive et soupirante, elle préféra alors opter pour quelques minutes de répis auprès des eaux calmes de la mer Olienne.

Près de là, elle rabbatut alors la capuche qui lui couvrait la tête, dévoilant sa longue chevelure obsidienne. Ses joues se voyaient ainsi agréablement flattées par le vent, une brise comme une caresse sur sa peau laiteuse.


" Si seulement mon esprit pouvait être aussi apaisé... "

Respirant alors une bonne bouffée d'air frais, son regard parut tout aussi soudainement triste et mélancolique... si seulement... si seulement....
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