Une p'tite chasse ? [Réservé]

L'hiver se rapprochait à grand pas, et c'était une préoccupation . Les troglodytes n'y verraient pas beaucoup de différences, certes, mais on s'en préoccupait, notamment via les fêtes et les banquets qui jonchait cette saison froide. Les autres, les nains qui vivaient dans la nature hostile de la Nanie, étaient plus inquiets. Ils terminaient d'acheminer leur provision pour une saison dure, hibernant bien malgré eux dans des maisons certes creusées, mais qui n'offraient pas la chaleur et la résistance des cités souterraines nanesques.

Lorsque l'hiver s'installait, les grands-veneurs s'installaient eux aussi. Dans une grotte modeste abandonnée, ou dans un village qu'ils saignaient à blanc lorsqu'ils étaient sans le sou, entretenant chasseurs et montures sur les réserves des malheureux paysans. Le travail se faisait plus rare, et les voies devenaient périlleuses sinon totalement inaccessibles. Ce n'était pas une bonne période pour ces compagnies itinérantes, payés pour voyager et voyageant pour être payés. Ceci étant, Argrym avait décidé d'honorer le plus de primes et de demandes possibles afin d'assurer un hiver plus tranquille à ses hommes, allant même jusqu'à se risquer dans des lieux où il n'avait pas habitude d'aller.

Kirgan en faisait partie. Argrym n'était pas un homme de la cour, ni même des cités. Il n'appréciait que modérément le train de vie des urbains, qui vivaient de bière et d'obscurité. De plus, il n'avait pas gravé son nom sur le mur des lois du nouveau roi de Nanie, qu'il considérait comme trop éloigné de ce qu'il pouvait promettre en son nom. S'aventurer près de la capitale royale n'était donc pas une partie de plaisir pour ce semi-proscrit, mais il avait trop besoin de vivres pour négliger une chasse au scorpions. Un petit village de paysans avait offert une grosse somme pour qu'on les débarrasse d'un essaim de scorpions qui frayaient dans les environs. Riche de son commerce de houblon avec la capitale, le village voulait s'assurer la plus grande sécurité possible, requérant bras et esprits tranquilles pour la récolte prochaine.

Argrym était donc parti sur le dos de sa monture, Rilhde la vouivre, accompagné de l'un de ses frères d'armes, lui même grand-veneur, à la recherche des scorpions. Ils cherchèrent d'abord dans les sommets, au sein des grottes petites et des terriers abandonnés, pour ensuite s'activer, l'appréhension au coeur, autour des hautes routes qui reliaient Kirgan au reste de la Nanie. Ce fut plus le bruit que la concentration anormale de scorpions géants qui attirèrent les deux grands-veneurs. Un nain, un fou sûrement, combattait seule un essaim entier. Plongeant en piquée sur le lieu du combat, les deux vouivres foncèrent sus aux scorpions, qui s'entassaient sur la route exiguë et vertigineuse.

Argrym perça la boite cranienne d'un scorpion de sa grand'lance, qui s'était enfoncé dans le sol rocailleux de la voie. Délaissant son arme de charge, il fit reculer d'un coup d'aile Rilhde, sa vouivre. Celle-ci, toujours situé à proximité de l'essaim, fit pleuvoir son acide délétère sur les énormes insectes, suivie par l'autre vouivre, qui s'en donna elle aussi à coeur joie. La carapace des scorprions fondaient comme glace au soleil, et les quelques mastodontes qui résistèrent au venin des deux dragons nains furent gratifiés de carreaux d'arbalète. Les grands-veneurs, hors de portée des dards meurtriers mais assez proches pour s'accorder une précision parfaite, infligèrent aux scorpions encore en vie de lourdes pertes. Mais d'autres venaient, installés plus loin dans la petite route, chargeant le nain fol ou tentant de s'approcher assez près des vouivres.

"Dégagez !", cria Argrym, qui craignait que le guerrier ne se fasse tuer par ces insectes de plus de trois mètres de long, chargés d'assez de venin pour tuer un hanglyosi adulte sur le champ.

HJ : C'est un poste HJ, mais bon, on fait dans l'ordre suivant pour pas s'emmeler les pinceaux :

- Nordem
- Argrym
- Beyla

Comme ça pas de difficultés, donc on attend Beyla maximum 5 jours et le sixième, si y'a toujours pas de post, je prends le relais^^

Et bravo pour ton poste Argrym, j'ai l'air d'un playmobil à côté^^

Lors d'un énième coup de hache que je donnais à l'une de ces saloperies sur pattes, je pus sentir un courant d'air contraire à celui qu'il sentait depuis une dizaine de minutes. Donc j'attendis d'être un minimum en sûreté puis je levai la tête, et je pus apercevoir en levant la tête deux Wyvernes chevauchés par deux Nains. Voilà des gens qui ne savent pas trouver un terrain de chasse à eux tous seuls et qui squattent ceux des autres ! Mais laissez-moi les zigouiller tous seuls, je suis un "grand" garçon, maintenant ! Quand les deux guerriers descendirent de leurs destriers volants, l'un d'eux prit une lance et la lança en plein dans la tête d'un des scorpions géants alors que j'allais le zigouiller d'un bon coup de hache bien placé !

Puis, il s'approcha dangereusement de la troupe des scorpions géants, ce qui risquait de gâcher de beaucoup le plaisir que j'avais jusque là à triquer quelques bêtes au dard mortel ! Puis il me poussa hors de la troupe en me disant de dégager ! Quoi ? Moi, dégager ? Le laisser tuer tous les scorpions et être le seul à se procurer du plaisir ? Il veut que je le tranche et que je mette ses organes à frire sur un service en porcelaine ? Va crever, je bougerais pas ni ne m'enfuirai : je suis un Nain ! Je me débrouillais très bien tout seul et chaque scorpion se retrouvait hors service une fois que je leur refilais un de mes jolis coups de hache circulaires ! Bah, après tout de la compagnie ne peut pas faire de mal : plus on est de fous, plus on se fend la poire, par Ikthor ! Et trois, c'est une limite raisonnable, mais pas vraiment à dépasser, sinon ça finit par faire peu de viande pour beaucoup de monde !

Et là, comme si c'était pour me foutre en rogne, voilà une naine, arbalétrière de surcroît ! UNE ARME A DISTANCE ! C'est pour les elfes, ce genre de conneries ! Un nain, un vrai, ça joue de la lance à la limite, de la hache, de la massue, du marteau, mais de l'arbalète et de l'arc, c'est indigne d'un nain ! N'importe quoi, les naines d'aujourd'hui ! Et en plus, elle avait zigouillé un autre scorpion géant d'un bon coup d'arbalète ! Bon, certes, mais un coup d'arbalète quand même ! Ne me laissant pas faire, je saute sur le dos d'un scorpion, à quelques centimètres de son dard imposant et mortel ! En effet, même s'il n'est pas imprégné de son poison mortel, rien qu'un coup de ce dard pourrait m'empaler et faire de moi de la viande sur brochette ! Je me colle aux pinces de la monstrueuse bête et remue ma hache au dessus de ma tête, la technique naine par excellence pour impressioner les mômes ! On pouvait entendre mes rires et voir mon sourire élargi comme si je retombais en enfance ! Puis, essayant de ne pas me faire tuer, je décide de la tuer en la décapitant : elle reste décontenancée quelques secondes avant de s'écrouler, vidée de son sang. Le sang du scorpion gicle dans tous les sens et atterit sur mes habits, mon armure et même mon visage ! De toutes façons, le sang de scorpion ne contient pas le venin qu'il promène sur son dard !

Beaucoup d'insectes étaient tombés, tous de différentes raisons : Corps à Corps pour moi et l'autre rabat-joie, à distance pour la Naine qui imite les bouffeurs de buissons, et la magie pour le copain du rabat-joie, sans doute le rabat-joie adjoint ! Au bout de quelques minutes d'intense combat comme je les aime, je me retrouvai encerclé par les dards de 4 scorpions ! Ils tournaient autour de moi avant de m'attaquer à l'unisson, et je souriais avec une lueur assassine dans les yeux, sur le point de m'amuser à un point presque jamais atteint. Je commence à danser sur un pied tout en chantant des "LALALALA". Les scorpions, très intelligents, se demandèrent pourquoi il avait atteint un tel niveau d'euphorie. J'éclatai de rire puis je fis tourner avec une seule main la grosse hache, puis sans prévenir, je sautai sur la tête d'un scorpion et le décapitai. Puis je sectionnai son dard, afin de garder le souvenir de cet intense et Ô combien amusante bataille !

Je me retrouvai face à un scorpion alors que les deux autres étaient allés attaquer les autres nains. Je pris ma hache et la planta dans le sol, puis je regardai le scorpions dans les yeux. Sans prévenir, je sortis la hache du sol, la plantai dans la tête du scorpion, se ruai vers lui et prit la hache avant de partir de la tête du scorpion au dard ! En sautant au sol, la bête était déjà sectionné en deux dans le sens de la longueur. Je me mis à rire avant de marcher tranquillement mais assez rapidement vers une petite meute de scorpions qui commençaient à s'agglutiner près de l'autre nain incapable de s'amuser. Je me mis à courir, la hache en l'air et criant pour les surpendre.

Je me mis à côté du nain qui m'avait sommé tout à l'heure de dégager, puis je regardai les deux scorpions qui nous regardaient fixement. Je prenais un malin plaisir à les zigouiller, ces bestioles là. Je pris ma hache puis léchai la lame tâchée de sang, tout en évitant de me couper la langue ou de tomber sur la partie imprégnée de venin. C'était une ancienne coutume de guerriers nains, mais d'habitude prévue contre les ennemis doués de conscience, afin de faire des avertissements qui souvent sont transformés en sanctions. Puis, je regardai le nain à côté de moi puis je lui souris tout en lui demandant une simple question :

"Tu prends le quel ? Celui de droite ou de gauche ? Moi, je m'en fous, tant que j'en zigouille un..."

HJ : Petit message aussi, désolé, mais je viens de changer de style de forum, j'ai toujours un peu de mal avec ce genre de changements :D

Faisant pleuvoir une pluie de carreaux, les deux grands-veneurs continuaient à injurier intérieurement le comportement du guerrier nain, situé quelques pieds plus bas, au cœur de la mêlée avec les scorpions géants. S’empêtrant de plus en plus dans une bataille où le surnombre était avéré, il s’adonnait aux coutumes de la caste des guerriers, s’adonnant à des chants et des gestes d’intimidation sans sens lors d’un combat contre une bête. Par Néra, qu’Argrym pouvait détester ces énergumènes. Les guerries l’ennuyaient autant qu’ils le dégoûtaient. Eux et leurs vantardises, leurs alcoolismes et tout le reste.

Peu enclin à laisser le choix à son partenaire d’infortune, Argrym fit volter sa vouivre pour que celle-ci se retrouve en dessous des deux scorpions qui les menaçaient, Argrym et le guerrier. Reculant la tête avec bruit, elle fit jaillir un jet d’acide énorme, lequel vint s’abattre sur les deux scorpions, dont la carapace semblait fondre sous l’effet du liquide délétère. Son compagnon rejoignit d’un coup d’ailes Argrym, criant un ‘’Ouais !’’ féroce, l’arbalète tendue vers le ciel. Retournant au cœur du combat, on fit vomir aux reptiles une nouvelle gorgée de venin sur une nouvelle famille de scorpions se dirigeant, sans prendre conscience des torrents mortels que déglutissaient les vouivres, vers le guerrier nain.

Argrym avait repéré, alors que la bataille faisait rage, la présence d’un étrange nain, situé dans les hauteurs. Armé, comme eux d’une arbalète, quoique à coup unique, il luttait pour enrayer que l’avancée des scorpions sur le guerrier nain. Elle lui lança même une corde, espérant ainsi l’extraire de la route envahie et des dards acérés. Idée intéressante, certes, mais aux effets temporaires. Les scorpions étaient connus pour grimper n’importe quelle roche plus rapidement qu’un chamois. Certaines cités du sud installaient même des roches froides, lissées à l’extrême, pour que ces immondices ne puissent s’introduire dans les villages et ravager les demeures naines. Malgré tout, les deux grands-veneurs continuaient à chasser les scorpions pestant de devoir protéger un guerrier nain trop téméraires pour anéantir un tel essaim avec des moyens plus appropriés.


[Navré, j'ai eu des vacances improvisées.]

Les scorpions refluaient une bonne fois pour toute. Le sol, bien qu’encrassé des cadavres des arthropodes, repenait un aspect normal. Le torrent avait cessé, et le courant avait emmené l’essaim un peu plus lointain. Les survivants se cacheraient, se disperseraient, attendant une victime isolée. La traque serait d’autant plus difficile pour les grands-veneurs de sa compagnie. Son compagnon de chasse s’envola dès la bataille terminée, suivant du plus loin possible les derniers scorpions, qui, il l’espérait, retourneraient dans la crevasse ou caverne où ils s’étaient offert une orgie estivale avant d’abandonnerl e lieu.

Ces nurseries de scorpions géants étaient de véritable bombes à retardement. Heureusement, certains animaux avaient fait des œufs de scorpions un mets choyé, dévorant sans difficulté une grande partie de la portée collective, évitant les quelques vieux scorprions qui n’avaient pas eu la force de quitté ce berceau, qui deviendraient leur tombeau. Mais lorsque les dits animaux amateurs de petits arachnide à aiguillon mortel ne trouvaient pas toutes les cavernes, la région hébergeant le berceau s’infestait, donnant lieu à une panique générale suivie d’un exode de nains ou d’un massacre de villages.

Kaergoch, son compagnon d’armes, avec un peu de chance et de la concentration, repérerait le lieu et préviendrait Argrym. Une fois toute la troupe réunie, ils abattraient toute la colonie avant le printemps, date où ils risqueraient certainement de s’éveiller après un long sommeil, lequel leur aura sûrement donné faim. Avant de rejoindre l’autre chevaucheur de vouivre, Argrym fit volter Rilde, sa monture volante, et piqua sur les deux intrus nanesques. Maîtrisant avec perfection la vouivre, il la fit se poser sur un promontoire rocheux surplombant la position du guerrier et de l’éclaireur. L’atterrissage fut lourd et majestueux. Les dragons-nains avaient quelque chose de terriblement hypnotique. Du moins c’était l’opinion du grand-veneur – une opinion peu étonnante, pour un nain qui avait vécu tant de décennie avec une vouivre.

Une fois immobile, à bonne portée d’arbalète des deux énergumènes, il les toisa un instant, la mine sévère. L’inconscient était plus grand qu’il ne l’avait d’abord pensé. Bien qu’il portât une barbe aussi blanche que la neige, il lui semblait plus jeune que ça. Son armure révélait clairement son rang dans la caste guerrière. Peut-être un vieillard trop vieux pour supporter encore la vie, et trop jeune pour mourir dans son lit. La naine – c’était une naine, nul doute à présent – était bien plus jeune. Portant un équipement léger, on aurait pu déduire qu’elle était une estafette ou une éclaireuse de quelque seigneur, mais les traits dessinés sur son visage laissaient à penser qu’elle était une guerrière berserk, entièrement dévouée à Mogar et au sang versé. Son cas était des plus atypiques. Argrym remballa cependant sa curiosité et dit d’une voix puissante.

"Je suis Argrym Sogrimar, prêtre de Néra et grand-veneur. La prochaine fois que vous venez vous divertir ou essayer de vous suicider avec une horde de scorpions, faites-le lorsque ma compagnie n’est pas dans les parages. On déteste avoir à protéger des nains quand on fait notre travail."

Le chevaucheur fixa le guerrier nain, n’ayant pas grand-chose à reprocher à la Berserk. Au contraire, elle avait su se montrer d’une utilité redoutable avec son arbalète, bien que cette arme ne se trouvait être qu’une vulgaire arbalète à un coup, et que sa position, plus isolée que celle de l’autre, certes, n’aurait pas empêché les scorpions de la paralyser puis de la dévorer. La saison des amours les affligeait souvent d’une faim vorace, il en savait quelque. Bon, il n’avait pas à reprocher grand-chose au guerrier non plus. Du moins au niveau des armes. Mais il n’aimait pas les castes et les troglodytes, alors voir les chiens des seigneurs nains se mettre en travers de sa route et l’empêcher de toucher l’or qu’on lui avait promis contre l’erradication de l’essaim l’irritait fortement.