A Diantra la grande, rencontre imprévue... [privé]

Diantra.... Enfin! Cela faisait tellement longtemps qu'il souhaitait s'y rendre. Il n'avait eu que de brefs aperçus des terres humaines. Le dernier remontait à cette guerre contre le peuple qu'il haïssait. Et depuis, il était resté en terres elfiques. Puis il s'était enfin décidé à prendre la route... Et il ne le regrettait pas. L'immense capitale humaine s'étendait devant lui, fourmillant d'activité. Certes les villes elfiques n'avaient rien du tout à lui envier, mais pour une cité humaine, elle était superbe. Le haut château ou résidait les seigneurs de la villes surplombait les nombreuses habitations repartis de manière judicieuse. Cette ville avait été pensée à sa création, cela ne faisait aucun doute...

Après un tel voyage, l'elfe souhaitait prendre un peu de repos, même si la matinée s'achevait à peine. Une telle cité, humaine de surcroit, ne devait en aucun cas manquer de tavernes. Il n'eut en effet que peu de chemin à faire avant de tomber sur plusieurs établissements. Il choisit de se rendre dans une taverne de taille moyenne, tant pour éviter les trop grandes foules que la petite vermine des bas fonds.

En entrant, il sentit immédiatement ce qui caractérisait un tel lieu: odeur d'alcool et de fumée, rires sonores, nombreuses conversations. La civilisation humaine était décidément fidèle à ce qu'on lui avait dit.
Sans sourciller, il prit la direction d'une table vide, et s'assit. De son emplacement, il pouvait balayer l'ensemble de la taverne et de ses occupants. Le tavernier était un homme plutôt costaud, une épaisse moustache étirant son sourire jovial. Il portait un tablier de cuir sale, et courrait d'un bout à l'autre du comptoir pour servir ses clients, plusieurs choppes dans chaque main. De jeunes gens qui servaient aux tables aidaient le gros bonhomme, mais eux aussi n'avaient pas le temps de réellement souffler, tant les demandes et les clients semblaient être nombreux en cette journée. La majorité des dits clients étaient humains. Seuls quelques uns semblaient pouvoir appartenir à la race elfique, encore que cela ne soit pas si évident. Soit ils essayaient de le cacher, soit il s'agissait de demi elfes, dont les traits elfiques étaient peu visibles. Manifestement, tous semblaient venir ici en groupe, et chacun avait une personne avec qui converser, un ami à qui raconter une anecdote ou un sujet quelconque. Et pourtant, une personne attira son regard. Une personne qui se détachait de la foule ambiante, et qui n'était pas une habituée de la taverne...

Un serveur interrompit ses pensées, demandant si l'elfe désirait quelque chose. Il commanda un verre d'hydromel, comme à son habitude, et le serveur repartit toujours aussi débordé. Finesil reprit alors ses observations, ses yeux bleus suivirent les moindres mouvements de la personne, et il ne fit rien pour dissimuler son regard des autres occupants... Ni même de celle qu'il observait.

Combien de temps ses pas n’avaient pas croisés ceux d’une foule, de l’odeur et du bruits des autres êtres vivants ? Mais il ne fallait pas se leurrer, malgré son statu de semi solitaire, les vivres commençaient à lui faire cruellement défauts. Voila, ce qui coûtait de voyager sans cesse, parfois il fallait faire des compromis et rentrer à nouveau dans la civilisation. C’est devant Diantra que ses yeux noisettes se postèrent, du moins c’est ce qu’elle en pu en lire sur l’écriteau d’un fort bon goût. Mais elle n’était pas là, pour admirer l’architecture et l’environnement, si toutefois cela ne lui déplaisait pas trop. Son espèce pouvait avoir une once d’élégance malgré elle.

Un lourd soupire quitta ses lèvres et Elorena replaça correctement son sac, d’un geste visant l’agilité et élégance, rien avoir avec des manières plutôt bourrues dont certains voyageurs trop fatigués par le temps et l’usure faisaient preuve, à l’instant même ou son regard s’y déposa. Elle du par contre, prendre quelque peu d’élan, imaginant que celui-ci pourrait l’aider à affronter à nouveau la masse grouillante d’humain.

Descendants les quelques rues et échoppes, la belle observa avec attention et minutie ce qu’elle pourrait emporter de mangeable, de pas trop lourd et de fortune. Les hurlements des commerçants vendent les mérites de leurs produits, ne l’agaçaient pas, étrangement cela lui rappelait de bons et mauvais souvenirs. Les yeux quelques peu dévoyés, elle acheta tout ce dont elle avait besoin, pour quelques jours et nuitées. Mais sans doute que trop souvent éloignées de la vie citadine, la magie qu’elle opérait sur elle commençait à faire son petit effet. Elle s’était promit de rester seulement quelques heures puis de repartir bien avant le zénith. Pourtant, elle s’étonna de cette envie naissance de se balader d’avantage de voir silencieuse les autres bouger, de vivres.

Malgré les années d’exils dont elle avaient emmagasiner depuis un long moment maintenant, rien ne semblait avoir changer, les gens se comportaient toujours de la même manières, s’inquiétant de soucis superficiel et s’amusaient sur le dos des autres. Décidément rien ne changeait, l’ont pouvait quitter un monde pour en chercher un autre, que rien ni le temps ni les guerres pouvaient effacer, l’habitude étaient une chose sacrée et si démodée en même tant chez ces confères, quelle autre races pouvait sans vanter mieux que l’humain, ce côté désinvolte et tellement instable.

Bousculée par un marchand massif portant lourdement quelques blés, elle fut brutalement sortie de ses pensées, observant l’homme avec attention lui lançant un regard aussi froid que du marbre. L’homme s’excusa de sa maladresse pourtant, réaction lentement et discrète, l’ancienne soldats déposa ses fins doigts sur sa bourse, prouvant ainsi qu’il ne lui avait rien voler mais sans pourtant que l’homme sans apercevoir et ne soit prit d’un soudain intrait à la vexation. Elle en avait eut des situations semblables ou subitement ce qui n’était qu’une petite bousculade se transformait facilement en élément de foire et cela, elle devait l’éviter, n’aimant pas être la proie des regards en tout genre, manquant cruellement de distraction et ainsi se faire plus facilement dépouiller.

Sans dire un mot, elle baissa un peu le visage et continua sa route. C’est vers une petite auberge… plutôt moyenne par meilleure réflexion, qu’elle jeta sont dévolu. Acheter de la nourriture n’était pas mal, mais la soif se faisait sentir.

Aaahhh, l’auberge. Que dire dessus, endroit quelque peu obscur où les barbes côtoyaient aussi bien les assassins que les nobles. Un vrai bazar, l’alcool coulait aussi rapidement qu’une fontaine abreuvant avec rapidité et excellence ses hôtes, trop presser, trop exaltée. Les odeurs de fumé d’herbe, montaient quelque peu vers le plafond laissant une couche fantomatique picorer les yeux. Cela faisait tellement longtemps…
Son entre fut quelque peu discrète, c’était si simple. Elle n’était pas bien grande, si trop petite pour se faire remarquer par des maîtres nains. Son agilités ainsi que sa souplesse, lui donna facilement raison de la foule et prit place au comptoir de bois. Le service semblait demandeur en ce moment, au point qu’elle du attendre quelque instant avant de voir un homme massif semblant souffrir de sa course.

"- Que désire la petite dame ? Un verre d’eau peut être !?"

L’humour masculin, ça non plus ça n’avait pas changer, déposant devant elle sa long épée et son sac, un simple sourire sans véritable attention marqua son visage et elle tapota le rebord en bois comme pour réfléchir à cette demande dont elle avait déjà résolu l’envie.

- Non noble parleur, opter plutôt pour de l'hypocras rouge aux 4 épices …
"- …fort bien…"

L’hypocras était une boisson quelque peu étrange, dont les ingrédients pouvaient en effrayer plus d’un, mais si elle devait rester quelques heures de plus, il lui fallait bien ce breuvage de plante et miel pour savourer cette engeance de bières.

Enfin servie, elle en bu une gorgées passant son regard d’éclaireur, furtivement sur les quelques clients. Décidément c’était la ruer, quelque chose de spéciale animait ce jour ? Intriguée de savoir un peu pourquoi tant d joie, elle se mit à écouter d’une oreille réservée les conversations, il fallait bien se tenir au courant des choses. Mais rien ne semblait démontrer une sorte de fête ou de quelconque effervescence de joie.

Pourtant, malgré sa discrétion, elle se senti observer. Comme une légère brise sur sa nuque. Elorena, se retourna pour mieux voir ce qui pouvait lui faire ressentir cette étrange impression, mettez ça sur l’instinct à force celui-ci avait appris à se développer.

C’était un homme du moins, au loin c’est ce qu’elle en vit, assit seul à une table. Le connaissait-elle ? Un ancien ? Non, il semblait trop « parfait » physiquement parlant. Un elfe ?? Ici, rare étaient ceux qui ne se cachaient pas. Pourtant, celui- là ne cessait de la regarder. Décidément c’était son jour de choses imprévue dont habituellement elle n’y aurait pas prêter grande attention, sans doute que trop « ensemble » d’éteignait sur son esprit.

Elle bu une autre gorgée de sa boisson, ce qu’elle aimait pas avec les étranger, c’est ce qu’il avait en tête, soit il détroussait, soit il venait pour partager un moment. Mais lequel ?

Finissant son verre, elle redemanda au patron un second, puis le prit replaçant son arme contre son dos. Méfiance était une chose qu’elle avait apprit dans l’art de la guerre et trop souvent cela lui plaisait de voir que parfois, ils n’avaient pas eut tore.
Sans plus attendre, elle offra à cette homme un regarde digne du : « tu me veux quoi !? » sans même sans approcher, toujours placée dos au comptoir mais face à l’observateur, seulement de temps en temps ses yeux regardaient les autres gens, oui, il semblait seul…

Après plusieurs longues minutes, pendant lesquelles l'étrange femme humaine avait lentement bu sa boisson, elle finit par s'apercevoir du regard inquisiteur de l'elfe. Du moins devait-elle le considérer comme tel, car sa réponse fut également un regard, mais chargé de doute et de reproches, comme si elle ne supportait pas ce qui se passait. Elle était manifestement peu ou pas habituée aux tavernes, car ce genre de situations n'étaient pas exceptionnelles. De plus, ses vêtements laissaient présager qu'elle revenait d'un long voyage... Et l'elfe ne serait en aucun cas étonné qu'elle soit ici de simple passage, prête à repartir sur les routes. Elle cherchait à se faire discrète. Cela n'était pas bien difficile étant donné les soulards qui les entouraient. Mais Finesil n'était pas de ceux là. Les cris et les jurons le laissaient indifférents. Un événement quelconque semblait être célébré, mais les ragots et autres rumeurs de ce genre de taverne ne l'intéressait que peu pour le moment.

S'avançant, il appuya ses deux bras sur la table. La jeune femme lui faisait désormais face, et malgré quelques regards vers le reste des clients, elle restait la majorité du temps braquée sur l'elfe. Mais elle semblait craintive... Quoi de plus normal? Il aurait pu être un brigand, qui cherchait à attirer son attention pour ensuite la détrousser... Ou pire! Finesil n'avait pas revêtu son armure, trop encombrante, et avait enfoui ses vêtements elfiques sous de vieille étoffe dont l'état laissait à désirer, espérant ainsi passer inaperçu. Mais ses traits elfiques, ainsi que sa longue épée apposée sur le poteau de bois à ses côtés laissait facilement deviner qu'il n'avait rien du petit malandrin des tavernes.

Le serveur revint, et déposa le verre d'hydromel sur la table. Celle ci était de piètre qualité... Rien de surprenant. Peu de clients devaient commander ce genre de boisson. Les nains et les humains lui préférait le vin ou la bière. deux alcools lourds et sans gouts, dont le seul intérêt était qu'il saoulait facilement s'il était consommé en grande quantité. Les humains avaient beau être capables d'œuvres d'art, ils étaient parfois à peine plus civilisés que des barbares.

La femme continuait à l'observer, sans pour autant changer d'expression. La main de l'elfe se releva sur la table, et d'un petit signe discret, l'invita à le rejoindre. Le sourire qu'il lui adressa avait pour but de lui faire comprendre qu'il ne lui ferait aucun mal, et qu'il n'en avait ni après elle, ni après sa bourse. Il avait déjà côtoyé bien des personnes durant sa vie, et n'avait jamais réellement eut de soucis de diplomatie, mais cette femme semblait bien plus prudente que la majorité des gens. Si elle ne venait pas, l'elfe serait sans aucun doute forcé à se lever, ce qui attirerait davantage l'attention sur lui, et donc tôt ou tard sur la femme. Peut être pensera t-elle à cela, et qu'une table isolée était bien plus discret que la compagnie d'un elfe avec une énorme épée dans le dos accoudé au comptoir d'une taverne et exposé aux yeux de tous.

Son autre main saisi le verre d'hydromel, qu'il porta à ses lèvres, et après une lente gorgé, il reposa le récipient, attendant une réaction quelconque...

Une gorgée puis une autres, Elorena faisait celle qui ne voyait pas pourtant son attention portait toujours vers cet étranger. Décidemment, il ne voyait qu’elle, la preuve fut ce geste dont il apparu à la jeune femme comme une sorte d’invitation. Mais avant de faire quoi que se soit, elle regarda plus en détail et en découvrit que celui-ci n’était pas un malandrin ordinaire, un voyageur encore moins. Quelques pensées rapides voguaient dans son esprit pesant le pour et le contre de cette situation quelque peu particulière. Aux yeux des autres, cela n’aurait rien de bien étrange, une femme allant vers un homme. Ne pouvait soulever pas plus d’interrogations que ça. De plus s’il venait à elle, les choses se compliqueraient, les regards omniprésents seraient là, pour la broyer sous leur jugement et cela elle ne le voulait, mais alors ne le voulait pas du tout.

Donc il était clair, deux choix s’offraient à elle à présent. L’ignorer, finir son verre et repartir sur les routes comme sa tête lui avait si bien chantée cette mélopée depuis son arriver où alors choisir une autre voie, celle de l’inconnu qui par ailleurs qui se trouvait être cet homme.

Depuis qu’elle avait foulée le pied dans Darianta, elle n’avait fait qu’écouter son cœur, chose qui autre fois restait scellé et parfois devait sans doute se taire. Malgré cela encore une fois, elle l’écouta : Pourquoi pas ? Se dit-elle. Qu’ai- je à perdre à par le néant ?

C’est donc ainsi que le choix fut fait, la brunette prit son verre entre ses doigts et glissa lentement sur le recoin en bois, quelques piécettes d’argents qui feraient bien l’affaire pour compenser ses consommations, ce qui sembla plaire à outre exagération à l’homme de l’établissement. Étrange individu que celui-ci. N’avait-il pas l’habitude qu’on le paye ? Si c’était le cas, elle regrettait presque sa dépense, mais elle n’y ferait rien car le geste fut déjà encaissé et classé.

Le plus dur restait à venir, non pas aller vers cette personne qui l’invitait. Néanmoins le passage difficile, entre les divers corps saoulés et enivrés de bières ne sachant parfois plus distinguer une quelconque différence entre la terre ferme et la mer. Humain et nains semblaient avoir un malin plaisir à ce petit jeu de buverie, ce qui ne l’étonna pas. Dans l’armée ont savait aussi s’amuser et obtenir par cet amusement quelque champion. Ce dont elle était incapable, quelques alcools bien forcés avaient vite raison d’elle bien, et se finissait souvent par un trou noir dont le passé s’effaçait brutalement, oubliant les actes de la veille.

C’est par quelques gestes agiles et forts souples qu’elle réussit à se faufiler entre les masses mouvantes et parfois surprenantes par leur relent de stabilité ou de perte d’équilibre nonchalante. Divers tour sur elle-même, fit la raison d’un homme trop grand pour elle qui ne l’avait même pas vu. Ce petit manège fort dansant avait pour but d’éviter la perte de son verre et de son excellent breuvage que l’éventuel écrasement de sa chaire contre la puanteur abondante de cet endroit. malgré ces longues traversées elle avait toujours prit soins d’elle, elle restait une femme avant tout, même si ces vêtements par endroit ne pouvaient en dire d’avantage, le bas de sa cape avait mal vécu les terres arides et poussiéreuses du Sud. Néanmoins le reste était parfaitement présentable, rien de noble, toutefois convenable. Puis elle n’était pas ici pour complaire à la populace masculine ce n’était pas son but, qui sait un jour pendra t- elle le temps de s’y changer. Pour l’heure, son esprit n’en voyait aucunement l’avantage d’être dans ses meilleurs jours.

C’est donc vêtu ainsi qu’elle arriva devant l’homme, posant sa main sur le dossier de la chaise en face de lui. La communication n’était pas clairement son fort, elle n’avait jamais été diplomate et sans doute ne posséderait cette compétence.

- Del Elorena pour vous servir.

Dit- elle sur un ton plus neutre que jamais. Ceci n’était qu’une phrase dite par pure politesse, et non qu’elle en pensait les moindres contours. Disons le, elle ne savait pas comment se présenter. Elle n’avait rien de ces femmes qui avait pour habitude les cours de noblesse et de grandes maisons.

- Et vous être ?

Tout en finissant sa phrase, elle avait reculée la chaise et y prenait place, posant son sac à ses côtés ainsi que ses deux épées. Tout en tenant entre ses doigts le verre, étrange moins que voila, cela lui permettait de se concentrer sur une chose réelle pour avoir un semblant d’aisance et non de gêne occasionnée par son manque crucial de paroles. Elle tapota doucement l’écrin en fer forger, pas par impatience mais simplement par reflex, une sorte de petit occupation dont elle en avait presque oubliée son utilité, un tic banal.

Une chose pourtant toute bête, elle ne voyait pas trop quoi lui dire à cet homme là. Parler de la pluie et du bon temps aurait été une chose sans doute quelque peu amusante, mais elle ne disait rien le regardant sans véritablement le fixer, elle ne fixa pas une seule fois les yeux de l’inconnu, sorte de respect qu’elle portait aux gens quand le moment d’entre courtois venait à elle.

La jeune femme sembla saisir la situation. Après un instant d'hésitation, elle se décida à rejoindre l'elfe. Sa traversée de la taverne ne fut pas sans encombres, les soulards étendus sur le sol constituants des obstacles parfois peu prévisibles, sans compter ceux qui étaient proches de la bousculer. Elle eut beaucoup de mal à conserver son verre parfaitement vertical, et plusieurs fois le liquide failli se déverser sur le sol.
Lorsqu'elle parvint enfin devant la table, sa première réaction fut de poser son verre et de saisir le dossier de la chaise. Puis, sans aucun autre détour, elle s'annonça d'un ton des plus neutres.

- Del Elorena pour vous servir.

Vêtue de manière simple, elle avait tout d'une voyageuse. Sa cape avait subit les aléas des intempéries, et ses vêtements dans l'ensemble n'étaient pas des plus voyant.

- Et vous êtes?

Sans attendre la réponse, elle s'assit sur la chaise, déposant un sac de taille respectable ainsi que deux lames. Elle prit alors son verre dans sa main, et d'un geste commença à tapoter dessus. Manifestement, elle était mal à l'aise, et une seul fois son regard se leva vers l'elfe pour le dévisager.
Finesil prit le temps de l'observer. Jeune humaine, peut être une vingtaine d'année, aux cheveux sombres, aux yeux noisettes et à la peau légèrement tannée. Elle ne devait pas être habituée aux conversations, car la plupart du temps les aventuriers à son image évitaient bien souvent la civilisation préférant la solitude des chemins et des grands espaces.
Sans changer de position, l'elfe eu un petit sourire. Pas un sourire méchant ou qui viendrait à cacher quelque chose, mais plutôt de ces sourire légèrement moqueur qui cherchent à mettre à l'aise.

"Hé bien mademoiselle, avant tout, je tiens à demander votre pardon pour la manière dont je vous ai abordée. Je me nomme Finesil Telemnar, et je suis actuellement de passage dans la grande capitale humaine. J'avoue que votre attitude a quelque peu attiré mon regard. Vous n'êtes pas une habituée des tavernes, me tromperais je? Aussi, j'ai pensé que deux êtres dépaysés se tiendraient peut être davantage compagnie que tous ces soiffards avides de boissons pestilentielles..."

Il prit son verre et en avala une petite gorgée avant de poursuivre

"Ne soyez pas aussi intimidée. Je comprends que vous ne sachiez pas à qui vous avez affaire. Néanmoins, je ne suis ni un voleur, ni un assassin, et si j'ai déjà tué, c'est par pure nécessité. De plus je n'ai jamais portée ma lame sur l'un des vôtres, et j'espère ne jamais avoir à le faire. Car vous avez sans aucun doute remarqué que je ne suis pas de ceux de vôtre race. Si les tensions entre les nôtres ont parfois été palpables, je n'ai jamais vraiment su les comprendre. Des histoires d'aristocratie sans importance..."

Intrigué, l'elfe marqua une nouvelle pause. Elle n'était pas d'ici, cela sautait aux yeux. Pourtant, son port et sa manière de se tenir faisait vaguement penser à quelque chose. Elle n'avait pas été toujours une simple vagabonde, il en était sûr.

"Mais dites moi, sans vouloir vous offenser, qu'est ce que vous amène en un tel lieu?"

Magnifique quelqu’un qui avait de la parole ! Ce qui détendu quelque peu notre jeune amie, elle qui ne savait pas quoi dire, lui semblait parler pour deux. Son intuition avait vu juste, c’était bien un de ces grands elfes, dans une capitale humaine ? Pourquoi pas… il n’était pas le seul, mais était bien le seul à ne pas se cacher. Beaucoup d’assurance vibrait de cet être, se genre de chose dont elle avait vu mainte fois en tant que soldat. Donc sa première impression d’avoir affaire un quelqu’un d’évoluer, n’était pas fausse, un homme qui savait des choses et avait subit la soif de la connaissance, même si cela devait être fort banal chez les elfes. ce qui n’était pas vraiment le cas côté humain, soit l’éduction, soit le travail avant même d’avoir pu comprendre le sens de ce mot.

Dans son cas l’éducation fut brève et n’en avait que reçu bon nombres de la guerre et des bavardages d’anciens beaucoup trop vieux pour arriver à se taire. Elle appris bien plus dans ses nombreuses péripéties à travers le monde que son passée n’avait pu tenter de l’éduquer.

Elorena avait une sorte d’admiration pour ce peuple, dont elle avait un spécimen fort intriguant devant ses yeux. Elle ne lui montra pas, écoutant sagement comme pendant une leçon ce qu’il avait a dire sans aucune fois l’interrompe. Tout ce qu’elle fit, fut de boire une gorgée de son verre, regardant quelque peu l’accoutrement, plutôt simple de son hôte. Subitement, il demande ce qui l’avait amener ici, dans cette ville ? Cela semblait si étrange, était- elle hors norme parmi eux que cela demandait des explications ? La jeune femme releva le visage, vers le Finesil du moins c’est le prénom qu’il avait donné. Elle l’observa simplement, relevant légèrement les sourcils comme pour s’étonner d’une telle question, même si elle n’était pas surprise, juste curieuses de ce qu’il pouvait bien s’imaginer.

- Et bien cher monsieur… je suis ici pour boire un verre, me détendre simplement. Mon voyage a épuisé mes réserves et je suis venue quérir, nourriture et eau. Rien de bien farouche en soit.

Elle bu un peu et regarda ceux qui se roulaient à terre dans un léger coma d’alcool, semblant se débattre avec des serpents imaginaires, ce qui la fit légèrement sourire, pas moqueur mais plus proche désespoir pour ses confères. Même si en réalité, cela ne la touchait guère elle n’était pas du genre à aider cette sous classe de personne, mais parfois pouvait être assez amuser de les voir chanter, ou déblatérer des choses dont ils n’auraient pas souffler mot entant que sobres. La jeune femme sans quitter cet étrange mouvement ondulatoire que faisait le saoulard pour éviter elle ne sait quoi d’imaginaire, continua parler à son hôte, d’une voie distante et douce :

- Je serais déjà repartie…si… je n’avais subit la magie de cet état. Je me suis sentie attirée, et fini par visiter cet endroit dont il faut bien le dire, dégage quelque peu de noblesse, malgré ce que l’ont voit ici… dur à imaginer qu’ils sont ceux dont cette ville à eux besoin pour s’élever…

Enfin elle étonnant ses yeux noisettes de spectacle intriguant et revenu sur l’elfe.

- Et vous, je doute fort bien que les pitreries humaines vous soit tellement agréable que vous être venu pour cela. Je me trompe ? D’ailleurs, je ne vous en veux pas pour votre façon de l’interpeller, je vais dire ceci : « j’ai vécu bien pire, croyez moi ». Je l’aurai mal prit venant d’un homme « normal » sans vous offenser.

Encore une gorgée et elle repose son verre, croisant les jambes, se posant plus confortablement sur son siège montrant qu’elle commençait à se détendre d’avantage. Ce n’était pas du à la boisson, mais plutôt à cette sensation que son opposant dégageait, il mettait vite en confiance ou alaise, qu’importait c’était lui, qui arrivait par des petits sourire et belles paroles à le renre moins nerveuse.

- Vous n’être pas du genre à vous cacher… pourquoi ne faite vous pas comme les autres ? Dit-elle quelque peu intriguée, voyant les autres elfes se cacher dans leur capes ou même essayer de passer inaperçu ou plus humain.

Manifestement, l'elfe avait fort bien joué la chose. Il état toujours difficile d'aborder quelqu'un d'une autre race. Les nains venaient parfois à mépriser la race elfique, les humains les admiraient tout en les craignant, sans parler des drows qui les détestaient purement et simplement. Seuls les demi elfes n'avaient aucun à priori, sans aucun doute parce qu'ils possédaient eux même un peu de sang elfique, et avaient déjà côtoyé des elfes par le passé.
La jeune femme se détendit quelque peu, preuve que le discours de l'elfe l'avait mise à l'aise. Tant mieux, car il ne tenait pas à avoir affaire à quelqu'un qui se contenterait de se méfier de lui. Il n'était pas là pour cela.

Elle disait être là pour un verre, et pour se ravitailler. Quoi de plus normal. Après plusieurs mois de voyage, un petit retour à la civilisation ne faisait jamais de mal, et les tavernes restaient encore les lieux les plus vivants de ces grandes cités humaines. Elle se détendit encore davantage, prenant une nouvelle gorgée de son verre. Manifestement, elle était soulagée de constater qu'elle avait affaire à quelqu'un ne lui voulant aucun mal. Lorsqu'elle aborda la manière qu'il avait eut de l'interpeler, elle fit une remarque des plus pertinentes quant à la gente masculines de la race humaine.

"Rassurez vous, je comprends vos craintes. Néanmoins, et si vous me permettez ces paroles, ceux de mon peuple ne sont pas aussi passionnés que les mâles de votre race par disons... les attraits de la féminité. Si tous ne sont pas ainsi, beaucoup se comportent étrangement. Je ne pousserais pas plus loin le discours là dessus, mes mots risquant de vous blesser. Mais je n'estime guère la manière qu'on les hommes d'agir par instants..."

Il saisit son verre et but un moment, avant de constater que son verre était vide. Il fit alors signe à un serveur avant d'écouter la question de la jeune femme. Celle ci lui valu un petit sourire. Elle faisait preuve de perspicacité, à n'en pas douter, et Finesil s'était bien reconnu dans ses dires...

"Pourquoi donc me cacher? Nous ne sommes pas en guerre avec les vôtres. De plus, il est plus suspect de se cacher et d'être discret que de se fondre dans la foule. Et si je ne doute pas qu'aucun de ceux qui nous observent n'ont pas deviné à quelle race j'appartiens, je doute qu'ils n'aient pu soupçonner qui je suis en réalité. Cependant, je n'entreprends aucune conversation, car ceux de votre race sont encore très méfiants à notre égard, et beaucoup donneraient cher pour que nos relations se réduisent au strict minimum. Ce qui est idiot, à mes yeux. Nos deux peuples ont des ennemis similaires et des intérêts communs, alors pourquoi se nuire? Enfin, il en est ainsi et pas autrement.
Quant à la raison de mon voyage, disons que je n'avais jamais eu l'occasion de quitter les territoires elfiques pour me rendre en une cité humaine, à une seule exception prêt, aussi ai je décidé qu'il était temps de combler cette lacune, et de venir observer par moi même ce peuple dont je n'ai pu avoir le temps de voir que peu de représentants jusqu'à ce jour. J'ai toujours aimé voyager, et si j'en ai déjà eu l'occasion, ce ne fut que dans certaines circonstances qui ne me permirent pas d'en profiter... "

Il repensa alors à ces événements tragiques. S'appuyant contre le dossier de sa chaise, il pencha légèrement la tête en arrières, ses cheveux d'argent tombant en cascade le long de ses épaules. C'était il y a quelques temps, mais cela semblait encore si proche...

Elorena tourna le verre dans sa main libre, l’observant comme si, il s’agissait d’un jouet en bois, sans grande important mais qui occupait l’attention. Les peuples étaient clairement différent, et ce que l’elfe lui avait répondu fit naître, un sourire en coin, discret mais il était là, elle non plus ne préférait pas savoir d’une manière ou d’une autre la finition de sa théorie mal elfe et mal humain. Elle dit simplement, sans perdre son petit sourire :

- Alors, dans ce cas je préfère garder mon innocence à ce sujet là et n’en demanderait pas tant. Parfois il faut mieux, ne pas savoir certaines choses et puis ne dit ton pas qu’il faut mieux croire que savoir ? Toute vérité ne sont pas bonne à dire d’une certaine manière et pour ce qu’il est du comportement mal des races, je préfère garder mes illusions pour moi-même et non en comprendre les contours. Qu’importe, les préférences tant que l’ont reste correcte ce qui semble être votre qualité, cela me suffit amplement, monsieur.

Portant ses doigts à ses lèvres, d’une manière penseuse. Elle écouta le monologue de son vis à vis, aucune fois elle ne broncha et ne le coupa. C’est seulement quand il sembla nostalgique, que la jeune femme le regarda. Au début elle semblait intriguée puis en comprenait bien vite que cela devrait être des pensées plutôt obscures que d’heureux événements surgissant subitement du subconscient. Décidément, elle était reine dans le domaine de refaire revivre les mauvais instant des gens, sans même le vouloir.

- Navrée, sans le vouloir je vous faire penser à de mauvaises choses. Ce n’était pas mon attention.

La jeune femme voulait s’excuser, même si cela pouvait paraître quelque peu dérisoire, pourtant les mots avaient été plus rapide qu’une quelconque envie de parler. Disons que parfois sa politesse était plus ardente que la lumière. Néanmoins rien en sonnait faux, elle pensait chaque mots, mais parfois se disait que son comportement jugeait de la bizarreries ou pire du ridicule. Qu’importait, les mots avaient été lancés et le passé déjà loin, le présent n’avait d’égal que les futurs mots qu’elle allaient prononcer.

- Sans vous manquez de respect, vous dite que vous ne venez que trop rarement sur les terres humaines ? Pourtant, je dois admettre que mon petit doigt me dit que cela semble étrange… sur le faite que vous me semblez porter de belles armes, et vous possédé l’assurance d’un homme d’arme, je me trompe ou ce métier vous est indifférent ?

Elle avait ressentit ce qu’elle connaissait sans doute qu’inconsciemment, ce qu’on désirait le plus éviter dans le monde, revenait nous hanter, nous rappeler pourquoi certain justiciers avaient choisi la voie d’un exil… mais elle n’en démontra aucune, méchanceté ni de déplaisir. Elorena était juste, très curieuse de cet elfe qui cherchait compagnie auprès d’un être humain, dans une ville humaine… sans doute que sa curiosité était puéril, mais n’avait elle jamais croiser d’autres choses que des monstres et des humains dans sa vie, donc il était normal qu’une nouveauté face naître en elle question et intrigue, la soif de savoir n’était pas totalement éteinte en elle.

Sous le teint de la plaisanterie, elle parla tout en demande aussi une autre boisson :

- Et vous n’avez pas peur de moi ? Je suis peut être qu’un assassins hors pair usant de son « charme » pour vous détrousser… Vous semblez tellement sur avec moi. En tout cas je suis forte aise de vous savoir plutôt « bon », du moins c’est ce que je ressens, ou alors vous être un manipulateur de grandes renommée, mais grâce à vous je côtoie un peu autre chose et cela me plait, désolée d’être aussi libérée mais trop longtemps j’ai marchée seule pour ne pas reconnaître après quelques mots ceux qui ont le privilège de me parler.

Elorena n’alla pas plus loin dans ses paroles quelques peu libertines de sentiment, elle voulait juste dire qu’elle était contente de pouvoir échangés quelques mots avec une personne digne de paroles plus élèves de tout ce qu’elle avait pu rencontrer dans les forets et autres endroits plutôt malfamés. Mais là, elle devait se taire, sinon sans doute que ses paroles pourrait traduites dans d’autres sens dont elle ne désirait pas invoquer. Elle se contenta juste, de sourie gentiment, comme apaisée de la situation et envieuse de savoir un peu de chose.

Des souvenirs revenant hanter? Il y avait un peu de cela. Mais un peu seulement. L'elfe ne regrettait en rien le rôle qu'il avait joué, car celui ci était juste à ses yeux. Ce qu'il regrettait était que la guerre n'était pas achevée. Loin de là...
La jeune femme voulu s'excuser de sa maladresse. Finesil leva une main devant elle, en signe de compréhension.

"Ne vous excusez pas. Vous n'y êtes pour rien. Nous avons tous des passages douloureux de notre vie, qu'il est parfois difficile d'effacer. Cependant, celui auquel je songeais n'était en rien le pire..."

Elle n'insista pas, et porta la conversation sur un autre sujet. Retournant les doutes que Finesil avait essayé d'immiscer en elle, elle jouait des mots avec lui, tout en lui faisant comprendre que sa compagnie lui plaisait. Elle n'avait manifestement vu aucun elfe de sa vie, et la compagnie lui faisait défaut, elle qui semblait parcourir les routes en solitaires, loin de toute ville. Pourtant ses paroles étaient fluides, comme quelqu'un qui avait jadis côtoyé bien des gens et vécu autrement. Sa solitude n'était certainement pas anodine.
Lorsqu'elle évoqua les armes et l'assurant de Finesil, son visage jusqu'alors un peu éteint fut à nouveau éclairé d'un petit sourire.

"Vous souhaitez vous présenter comme une "assassine" venue là pour me détrousser, n'est ce pas? Du moins c'est ce que vous souhaitez me faire croire. Auquel cas, il serait bien étrange que ce soit moi qui vous ait invité à me rejoindre, alors que manifestement vous vouliez garder vos distances vis à vis des autres personnes de cette taverne. De plus, vous n'êtes pas habituée aux endroits peuplés comme celui ci, alors qu'un roublard est coutumier des foules ou il trouve ses proies. Enfin, je n'ai rien de valeur sur moi, exception faite peut être de ma lame, mais celle ci, vous auriez bien du mal à vous en emparer, je pense.
Quant à moi, je n'ai rien du grand manipulateur dont vous parlez. J'aime simplement à découvrir les gens tels qu'ils sont."

La question de son statut le gênait un peu. S'il acceptait de divulguer sa race, son métier était lui plus contraignant, car peut de gens apprécieraient de l'apprendre en cette cité. Certes, la jeune femme qui lui faisait face semblait totalement étrangères aux autres, mais il ne la connaissait que depuis quelques minutes tout au plus. Et si son instinct comme son cœur lui disaient qu'elle était digne de confiance, il ne devait pas pour autant prendre de risque inconsidéré.

"Pour revenir à mon arme, je possède celle ci depuis fort longtemps. Elle a été forgée par un grand artisan, qui en a fait une œuvre unique, encore que sa puissance ne soit pas la plus grande de ces terres, loin de là. Mais cette lame m'appartiens et elle est telle que je suis le seul à pouvoir la manier au mieux. Elle a été taillé pour ma main et mon style. Aussi, sa valeur marchande est davantage due à sa beauté qu'à son utilité.
Mais revenons en aux soupçons de votre... petit doigt. Vous pensez que je suis déjà venu en terres humaines? Cela est pourtant vrai. Quant à mon port et mes équipements, qui vous dit que je ne me donne pas un air, tout en ayant dérobé cela à un soldat sur la route? Les hommes d'armes ne sont pas rares, et lorsqu'ils tombent dans une embuscade, ils n'ont pas le temps d'user de leurs techniques de combat. Je peux très bien être un roublard vivant de ses rapines..."

Allait elle douter après cela? Difficile à croire. Contrairement à ceux de son peuple, elle semblait bien plus perspicace et soupçonneuse. Cependant, plusieurs choses en elle étaient fort intrigantes. Finesil ne pouvait ôter de sa pensée le fait qu'elle n'avait pas toujours été ce qu'elle paraissait être.

"Mais dites moi, vous aussi, n'avez pas été jadis une autre que celle que vous voulez être maintenant? Alors je vous propose une chose... Vous êtes une humaine très intelligente pour les vôtres, à en juger par vos dires. Je ne sais si le peu de temps qu'a duré notre discussion suffit à vous jauger, mais je fais confiance à mes sentiments. Aussi, j'accepterais d'en dire davantage, si toutefois vous acceptez d'en faire autant. Je ne cherche aucunement à vous forcer la main, et si vous ne voulez rien me dire, je me contenterais de vous révéler ce que vous voulez. Mais comprenez qu'un échange serait plus équitable..."

Après quelques paroles, Elorena comprit rapidement qu’elle n’était pas la seule à ne pas montrer ce qu’elle était et est réellement. Cela avait quelque chose d’amusent pensa t-elle. Sans le moindre problème, elle avait pu voir que cet elfe était bien, c’était juste une idée de base, car un jugement trop rapide pourrait facilement se faire regretter plus tard. Malgré cela, il donnait confiance, ce qui l’apaisa mais la rebuta légèrement. Une confiance légère ne la dérangeait pas, trop de fois sa confiance avait été trahie et elle ne désirait plus en faire les frais. Néanmoins ici, elle savait que ce n’était qu’un début, et parla sans réelle crainte.

Elle écouta posant ses doigts devant ses lèvres, lui parlant de son arme de ce qu’il pouvait être réellement. Une sorte de voleur qui aurait prit l’équipement d’un soldat, que ce n’était pas rare des hommes d’armes. Oui, il avait raison celui qui ne portait pas d’arme semblait faire partie des gens dépouillés et rejetés par les autres, bien sur que quiconque était armé. Mais elle n’en croyait pas un mot, si lui il était un brigand, alors elle était une reine. Quand il eut fini et demande un échange, cela plut énormément à la jeune femme. C’était une bonne chose et pourquoi pas ainsi étancher sa soif de curiosité.

- Roublard dis vous ? Alors si vous l’être vraiment, je dois dire que vous n’avez pas le physique et encore moins la parole de cette espèce, non j’en doute clairement. Dit elle en souriant penchant légèrement la tête sur le côté. Toutefois, votre « échange » me semble bon, oui pourquoi pas !? Je n’ai rien à perdre, seulement a gagnée sur ma curiosité… comme vous l’avez sans doute compris, j’en étais possédé d’une belle quantité.

Elle se mordilla un peu la lèvre, simple tique tout en réfléchissant à ce qu’elle pourrait demander à cet homme, bien sur il avait poser la question bien avant- elle en répondrait honnêtement, vu que l’échange avait été accepter.

- Pour répondre à votre interrogation, même si je pense que s’en n’est pas vraiment une. Je suis bien une voyageuse et oui, cela n’a pas toujours été le cas. Je vois que vous avez vite compris, mais je pense que je n’ai guère le talent de la fourberie.

Elle bu un peu de son verre et sembla hésitante sur ce qu’elle devait dire vraiment. Puis sans vraiment révéler des choses ni en cachés elle avoua ce qu’elle était d’un simple mot. Elle ne cherchait pas l’intrigue ni le suspense dans caf acon d’être, le mystère si elle en donnait n’était que par pur accident.

- L’armée était ma demeure… vous comprenez fort bien je suppose, vous en avez l’odeur. Du moins l’apparence… c’est difficile pour moi de dire comment je sais ça, disons le que je le sens… mais peut être que je me trompe.

C’est vrai qu’elle avait beaucoup de mal à trouver la chose qui lui disait comment elle pouvait imaginer cet elfe comme soldat. Peut être sa façon d’être, sa fierté, elle ne savait pas, peut être que simplement, instinctivement ils se reconnaissaient entre eux. De toute manière, elle lui avait dit, ainsi les soupçons ce qu’il n’arrivait pas à croire en elle, étaient maintenant disparus. À son tour, elle désirait en avoir un peu plus et demanda :

- Maintenant que vous savez ce détail sur moi, dite moi une chose. J’aime savoir et comprendre tout ce qui n’est pas humain, sans vous vexer. Et d’après les dires, vous les elfes nous comparez souvent comme des gens stupide et assez barbare peu digne d’intérêt… et vous voila à désirez savoir des choses sur moi… Vous être aussi curieux que moi ? Qu’est ce qui vous attire ici ? Sans vanité, je pense ne pas être, la meilleure représentante de « mon peuple » pour partagé la culture… si culture il y a… finissa t- elle de dire sur une pointe de désolation en regardant les saoulards de l’auberge.

Elle n’arrivait pas vraiment à comprendre pourquoi, il tenait tant à échanger, car il avait plus de chose à lui apprendre qu’inversement. Surtout, elle qui portait un œil assez noir sur la civilisation humaine ne se jugeait pas bon guide dans ce domaine. Et encore moins sur elle-même, ne voyant pas réellement qui pourrait porter un intérêt sur sa chute. Ou alors c’était un homme chasseur d’histoire en tout genre, ceux la, elle les avaient déjà vu dans divers villes, demandant de nombreuses chose mais se demandait à quoi cela pouvait leur servir.

- Je n’ai guère de véritable questions ou de demande pour l’instant, mais si vous avez vous-même des interrogations, allez y je vous en prie. Je n’ai rien à rougir de ma vie du moins pas encore.

Étonnant qu'elle accepte ainsi de se confier sans aucune réticence. Mais l'elfe fut on ne peut plus d'accord avec elle lorsqu'elle avança que la curiosité était l'un de ses plus fort traits de caractères. A coup sûr, cette jeune femme devait déjà avoir eu des ennuis à cause de celle ci. Car si la curiosité est une bonne chose et peut être considérée comme une qualité, elle peut parfois se changer en défaut lorsque cela importune certaines personnes. Fort heureusement, l'elfe n'était pas de celles ci. Parler de lui ne le gênait pas, car il était peu probable que cela n'entraine de fâcheuse conséquences dans la situation actuelle. Car si cette femme avait comme particularité sa grande curiosité, Finesil était quant à lui quelqu'un qui réfléchissait au mieux avant d'agir. ce trait, hérité de sa race, lui avait maintes fois sauvé la vie...
Lorsqu'elle affirma avoir appartenu à l'armée, l'elfe fut à demi surpris. Car si elle n'avait rien qui laissait apparaitre son passé à première vue, un soldat savait reconnaitre à sa posture qu'elle avait déjà œuvré dans une armée organisée. Il était toujours difficile d'oublier de tels enseignements, et si les combattants elfes différaient fortement des humains, ils n'en restait pas moins des soldats, des combattants à vie. Ainsi, ce qui fut valable dans un sens le fut aussi dans l'autre, et Del Elorena n'eut aucun mal à comprendre qu'elle avait elle aussi en face d'elle un soldat.

"Ma foi, vous avez vu juste. Je suis en effet un combattant. Mais contrairement à vous, je suis encore actuellement dans l'armée de mon peuple, alors que vous, vous avez manifestement quitté celle du votre."

Il écouta ensuite calmement la question de la jeune femme. Celle ci était certes pertinente, car le peuple elfique s'était toujours considéré supérieur aux autres, de part leur grâce, leur culture, et bien d'autres particularité. Mais Finesil ne respectait pas toujours l'avis général de son peuple.

"Il est vrai que les miens voient souvent les humains comme des barbares, des rustres dénués de gout et de culture. Personnellement, je ne partage qu'à moitié cet avis. Si certains des vôtres sont des êtres sombres au mœurs peu recommandables, ce qui d'ailleurs nous a valu maints affrontements entre nos peuples, d'autres sont plus sages et plus raffinés, et donc digne d'un minimum d'estime. Ceux que vous observez avec tant de tristesse sont pour moi de la première catégorie, mais vous faites assurément partie de la seconde. Et c'est pour cela que je suis venu, pour comprendre ces différences si notables, et tenter d'apprendre le potentiel de votre peuple ainsi que ses qualités.
Maintenant, si vous le permettez, j'aurais moi aussi une question. Vous dits avoir appartenu à l'armée, or votre accoutrement n'est nullement celui d'un soldat, j'en déduis donc que vous n'en êtes plus. Mais avez vous été démobilisée, ou est ce une autre raison qui vous a poussée à quitter ainsi votre premier métier?"

La question pouvait parraitre gênante. Pourtant, si l'elfe et l'humaine semblait ne rien avoir en commun, ce domaine ci était un sujet qu'ils pouvaient aborder puisqu'ils avaient leurs connaissances propres. Finesil observa alors la jeune femme, espérant que sa question n'était ps trop gênante pour elle...

Les paroles Telemnar raisonnaient encore entres les oreilles de la jeunes femme. Elle faisait partie de la seconde catégorie ? Sans doute et sans doute pas pensa t-elle… elle n’arrivait pas à vraiment se donner une place parmi ces classifications, elle savaient que tôt au tard elle avait plongée dans l’une ou dans l’autre à corps perdu. Mais cette petite parenthèse qu’elle enfuya dans un coter de son cerveau pour remettre à plus tard s’intéressa plutôt à la réponse qu’il avait totalement fournie. C’était donc un différent parmi les siens si elle pouvait en dire ainsi de lui, un être curieux d’apprendre et de comprendre ce que les siens dominaient depuis des siècles sans même éprouver un moment de doute sur leur jugement. Mais ça, elle le comprenait étrangement, même elle qui vivait depuis l’âge d’or de l’innocence avec les Hommes, elle avaient eut toujours un peu de mal à suivre certaines choses, mais ne cachait pas moins que malgré elle, elle débordait aussi de leur caractère polyvalent et immoral.

Et puis vint la question qu’elle savait qu’elle ne pouvait y échapper, mais femme de parole, elle avait promit de partager. Néanmoins, les derniers mots de l’elfe la firent sourire tendrement et elle parla :

- Un métier… (Elle bougea futilement la tête de gauche à droite) Jamais, je n’ai vu cela comme un travail, c’est fou l’habitude sans doute ne m’avait jamais fait croire une telle chose. En faite, je suis presque née dedans et pour répondre, je n’ai pas été démobilisée… disons que sur un terme plus poétique : Je fus aveuglée par mes principes, j’ai chaudement prit congé d’eux un soir de lune.

Elle trouvait sa formulation plutôt pas mal à son sens, cela valait mieux que de dire : « bah non en faite, j’ai craquée et après une boucherie, je me suis enfuie et maintenant je suis recherchée par mes « frères » ». Ce qu’elle venait de dire sonnait vrai et ne cachait aucun mensonge, elle avait juste placé ceci dans une manière plus jolie à entendre. Cela faisait maintenant plusieurs années et pourtant, elle pouvait encore aisément sentir l’odeur de l’encens de cette nuit, les derniers mots prononcés, les sourires échangés et même qu’il faisait chaud, tout semblaient s’être passé hier. Toutefois, cette chose révéla un petit attrait qui pendant qu’elle avait parler sans même sans rendre conte avait baisser légèrement les yeux et maintenant les remontaient aux niveaux de lèvres de son interlocuteur.

- Ce qui me fait penser. Chez vous, ça doit être fort différent d’être soldat, non ? Vous connaissez des débordements ? Je suppose… car vous semblez comme dire… aimant votre « métier ». Et c’est quoi votre spécialité ? L’épée sans doute, vu votre admirable exposer sur la fierté de votre arme.

Finissant son verre, elle se reposa correctement dans son siège et fit une petite moue.

- Je vais exagère sur le droit au nombre de question que je peux vous posez, mais cela ne vous tenterait- il pas de sortir d’ici et que nous allions discutailliez dehors ? Dans un air que j’oserais qualifier de pur.

Elle observa son verre, dont elle savait qu’elle approchait le neuvième et ce n’était pas très bon signe.

- … ou vous subirez les conséquences du trop plein de verres… et je prévins, il paraît que c’est pas beau à voir, mais surtout à entendre… va savoir pourquoi dit- elle a demi mots ses dernières paroles.

Cela faisait quelques minutes ou peut être deux heures qu’elle était maintenant dan l’auberge, mais dans la conversation, les verres avaient défiler sans qu’elle ne sans vraiment compte, et elle connaissait ses limites et boire de l’eau en ces lieux ne lui plaisait guère. puis une petite balade ne leur ferait pas grand mal, et pourrait toujours revenir plutard.

La jeune femme avait manifestement quitté les rangs de l'armée de son plein gré, du moins c'est ce qu'elle disait. Une désertion, en somme, mais elle l'expliquait par "l'aveuglement des principes". Sans doute entendait-elle par là que l'armée n'était pas forcément ce qu'elle attendait.
D'autant qu'elle ne considérait pas cela comme un métier.

"Pourquoi cela ne serait-il pas un métier? Après tout, nous y consacrons notre vie, nous sommes payés, nous œuvrons pour les autres... N'est ce pas des caractéristiques d'un véritable métier? Enfin, à chacun sa vision, je présume. Car au fond, moi même je ne vois pas cela comme un simple métier. Sans doute nos visions sont influencées tant par notre caractères que par nos cultures."

Elle eut par la suite une réflexion amusante. Différent d'être soldat chez les elfes? Encore fallait-il savoir comment se comportait les soldats humains. Finesil avait eu l'occasion de les observer sur le champ de bataille. Ils étaient tenaces et courageux, un brin fous par moment même. En revanche, la discipline n'était pas leur fort, la tactique était parfois à revoir et ils n'avait guère de chance dans les duels, seul leur nombre faisait leur véritable force. Mais comment vivait un soldat humain dans son quotidien, cela restait un mystère pour lui.

"J'avoue avoir du mal à comparer, tant la connaissance que j'ai de votre armée comporte des lacunes. Nous ne connaissons que peu ou pas de débordements, rares sont les mutineries ou les soucis de discipline. J'ai pu observer les vôtres en combat, mais guère plus, aussi je ne puis pousser la comparaison sans connaissance.
En ce qui me concerne, il n'était en effet guère difficile de deviner que j'étais versé dans l'infanterie. Celle ci n'est pas forcément le domaine de prédilection de mon peuple, mais j'ai toujours aimé à manier les lames. Et celle ci plus que tout autre. Je doute qu'il n'y en ai de pareille pour moi, et c'est un peu comme une âme à mes côtés lorsque je combats."

Écoutant ce que l'elfe lui répondit, la jeune femme finit par proposer de sortir, car manifestement l'alcool lui réussissait peu, et la fumée environnante ne lui convenait guère.

"Vous avez raison, d'autant que le bruit ambiant est quel que peu troublant, il est difficile de s'entretenir dans pareilles conditions.."

L'elfe saisit sa longue épée, qu'il fit basculer d'un mouvement souple dans son dos, puis il sangla les trois lanières qui la maintenait en place. Puis il déposa trois piécettes sur la table, et attendit que la jeune femme soit prêt à le suivre.

Vu que son interlocuteur accepta volontiers de sortir un moment pour s’éloigner quelque peu de cet endroit qui commençait à déteindre sur elle. Del se leva et prit ses deux épées qu’elle croisa derrière son dos et les cacha à la vue de tous par sa cape, puis elle récupéra son sac et le placa sur son épaule. Par simple politesse, elle attendit un moment que l’elfe soit près et alla auprès du gérant payant ses boissons et entama sa traversée vers la foule pour quitter l’auberge.

Quand enfin elle fut dehors, son premier geste consista à prendre une grande bouffer d’air bien plus frais et agréable, avant d'avancer quelque pas et de se retournée pour voir si Telemnar suivait bien. Elle le regarda silencieuse un instant puis sans vraiment savoir où aller , elle choisi une direction au hasard, qu’importait. Elle suivrait les pas de son compagnon du moment, s’il désirait visiter quelque chose de précis.

- En tout cas, je ne pourrais contre dire notre façon d’être dans l’armée. Mais nos débuts sont plutôt… comment dire ça… sévère. À peine le pied en tant que simple soldat, on se fait traîner dans le boue, de longue marche forcée, des courses avec paquetage pendant des semaines sans manger, des combats assez violent avec des armes fictive en bois. Nous sommes souvent traqués dans une discipline barbarique et je vous conseil une chose, ne jamais être le dernier ou pire être faible. Car alors un chien sera mieux traité que vous. Il appel ça alors la discipline et l’instruction.

Pendant quelques instant, elle lui expliqua un peu le fonctionnement, la manière dont les soldats étaient réellement traités au début, qu’on les forçaient à se battre presque comme des animaux pour montrer leur valeur et ainsi atteindre des sommets et enfin à avoir du respect et de la notoriété.

- Puis on nous apprend une chose primordiale, j’ignore si chez vous c’est ainsi. Arrivé à un certain stade de la « formation ». On vous oblige à rester avec un autre soldat, tous les jours toutes les nuits, s’il est blessé, c’est votre faute, s’il est en danger vous avez le devoir d’être là pour lui et vis versa. On appel cela un frère d’arme. Pour ma part je trouve cette situation mauvaise et bien. Bien en temps de guerre, car une horde de frères se battants et bien plus redoutable qu’un armée de solitaire, et mauvaise si vous dépasser la limite…

Elle soupira et lâcha un petit rire pour se récupérée de son égarement dans le passé.

- Enfin voila a peut près les grandes lignes, mais chaque camps à ces différences mais souvent elles restent les mêmes. Et plus vous montez, plus l’ors, le respect, la gloire, l’honneur et le pouvoir sont à vous et ça pour moi ce n’est pas un métier mais une chose très dangereuse. Dont je pense sincèrement que chez vous, ça doit être bien plus raisonnable. Même si je ne doute pas que dans notre longue lignée de chevalier certain sont de très bons éléments.

Elle replaça la capuche de ça cape sur sa tête ne laissant que son regard encore visible quelque peu emmitouflé par l’obscurité que gênerait l’antre de tissu. Elle guettait quand même les environs, sans doute que rare étaient ceux qui pourraient reconnaître une fugitive, mais surtout ceux qui seraient intéressé par sa capture mais la méfiance étaient son lot.

- Mais dite moi, l'infanterie vous faite quoi au juste, car ce n’est vraiment pas courant. Du moins c’est la première fois que j’entends ça venant d’une race comme la votre. Et vous n’avez pas la tête de l’emploi. (Elle lui offrit un petit sourire un coin.) Sans doute que je me fait des illusion, mais vous avez l’air de quelqu’un d’élégant, vous dans ce genre de travail, on vous a poussez dedans quand vous étiez petit ? Où vous avez des tendances d’Hermite à second degré de voyageur ?

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