Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé]

[rp : suite de ce rp ci, se déroulant bien avant la guerre à Diantra]


Aelene poussa la porte de l'auberge du Cheval Noir le cœur battant. Enfin, enfin elle allait savoir si elle poursuivait des chimères ou si ses frères étaient là. Rhazad et elle n'avaient pas mis trois jours, mais cinq, à atteindre la ville. Essentiellement à cause de la pluie qui n'avait pas tardé à les tremper jusqu'aux os. Dans ces conditions, il était difficile d'avoir un sommeil récupérateur et leur progression s'en était trouvée ralentie. Lorsqu'enfin ils aperçurent les murailles de la ville, le comportement d'Aelene changea et le jeune homme pu la voir à nouveau telle qu'elle était avant leur rencontre. Froide, pour ne pas dire glaciale, distante, et fixée sur un seul but, trouver l'auberge où ils avaient rendez-vous. La nuit tombait lorsqu'ils parvinrent enfin à destination et Aelene ne prononçait plus un mot depuis un bon moment.

Juste avant d'entrer, elle se retourna néanmoins vers le forgeron, pour lui souffler avec une pointe d'inquiétude :

" Je t'en prie : évite la confrontation avec eux, même s'ils te provoquent, ce que Calym ne va pas manquer de faire pour te tester et surtout ne lui fais pas confiance. "

Enfin, il n'y avait pas de raison pour que face à son frère, Rhazad ait soudainement l'impression de se sentir à l'aise. S'attendant au pire, Aelene était très tendue. Puis elle poussa la porte, retrouvant tout son sang-froid.

A l'intérieur, la soirée commençait tranquillement. Un bon feu réchauffait la pièce, deux serveuses tournaient au milieu des clients et, dans un coin, un barde chantait. Il était assez peu écouté, mais mettait une ambiance agréable. Visiblement, les clients de l'établissement n'étaient pas des plus recommandables. On pouvait se douter qu'ici, les demis ne faisaient pas forcément exception et que les mercenaires étaient pléïade. L'aubergiste, derrière son comptoir, regarda entrer les deux nouveaux venus et Aelene baissa le capuchon de sa cape pour le dévisager d'un air impassible. Il ne pouvait que la reconnaitre, ses frères et elle avaient suffisamment passé de temps ici pour ne pas hésiter. C'était un homme costaud, jeune, du genre à pouvoir mettre lui-même à la porte ceux qui l'ennuyaient. Suffisamment coriace aussi pour ne pas donner à la milice les informations qu'on lui confiait. Peu de choses devaient l'impressionner mais il sembla tout de même surpris de voir la jeune femme.

Celle-ci vint se planter devant lui et sans ciller, après l'avoir salué d'un bref signe de tête et demanda simplement :

" Un message ? "

Il parut hésiter, sans doute parce qu'elle était sans ses frères, mais le regard qu'elle lui lança le dissuada de poser des questions. Il hocha la tête, plongeant une main sous le comptoir :

" C'est arrivé il y a trois jours. "

Aelene s'empara du message et fit un énorme effort sur-elle-même pour ne pas se montrer déçue. De fait, quand elle montra le parchemin à Rhazad, on aurait dit que la nouvelle ne lui faisait ni chaud ni froid : c'était le message qu'ils avaient envoyé. L'aubergiste ouvrit la bouche mais se ravisa, visiblement plus habitué à écouter qu'à parler en présence des Triplés. Aelene le remercia d'un nouveau signe de tête, sans l'ombre d'un sourire et posa quelques pièces sur le comptoir :

" Une chambre pour cette nuit et deux repas chauds à notre table. "

Nouvel air légèrement indécis de l'aubergiste dont le regard passa alternativement de l'un à l'autre de ses deux clients... puis il finit par obtempérer à la vue des pièces.

" Je vous dirai quand elle sera libérée. "

L'argent venait d'être fraichement volé par la jeune femme, juste avant d'entrer. Si les bourgeois étaient suffisamment stupides pour laisser leur escarcelle apparente, elle n'allait pas se priver... Ça avait été vite fait, tellement rapidement, dans une légère bousculade, que Rhazad n'avait pas dû s'en rendre compte et la victime pas d'avantage.

Aelene entraina Rhazad au fond de la salle, vers un renfoncement. C'était une habituée du lieu, de toute évidence et elle hocha même la tête au passage d'un ou deux autres clients. Elle avait l'air on ne peut plus fermé, elle le savait. Ce n'était pas de la comédie, ou alors, on pouvait considérer que c'était le rôle de toute sa vie. Elle se demanda un instant ce qu'aurait fait Rhazad si elle n'avait jamais joué le personnage de Josh en sa présence. Il l'aurait fuie, probablement, comme tout le monde. Elle s'assit, dos au mur et face à la salle, pour observer ce qui s'y passait et sembla se plonger dans ses pensées. Ils n'avaient donc pas eu le message. Soit parce qu'ils n'étaient plus là, soit parce qu'ils n'étaient pas revenus depuis, soit parce qu'il ne s'était jamais agit d'eux. L'air toujours impénétrable, elle attendait, semblant avoir oublié le forgeron. Lorsque la serveuse apporta deux assiettes, ces dernières contenaient de la viande hautement épicée : l'aubergiste connaissait ses clients. La jeune femme laissa repartir la serveuse et jeta un coup d'œil à Rhazad :

" Désolée, question d'habitude, je n'ai pas pensé... "

Il faut dire que le repas était le dernier de ses soucis pour le moment. Elle était fatiguée, déçue tout en gardant un peu d'espoir malgré tout et pourtant, elle gardait un visage tellement impassible qu'on l'aurait crue de glace.

S’achevait maintenant le long voyage qu’avait duré la traverser jusqu’à la capitale humaine. En effet ses cinq jours de route ne furent pas de tout repos puisqu’ils avaient étés coincer dans les chemins boueux pendant un long moment. La température c’était quelque peu amélioré depuis, mais pas au point de sauter de joie. Au bout du cinquième jour, ils finirent par apercevoir les murailles de la ville. Le jeune homme eu un large sourire à l’intention de la jeune femme, mais n’arrêta pas sa course pour autant. Ils devaient gagner la ville au plus vite, afin de s’informe de la condition de ses frères et aussi pour qu’ils puissent se trouver un endroit ou demeurer le temps que leurs recherche sois fructueuse. Il savait que le visage renfermer de sa compagne n’était que façade, puisqu’elle espérait beaucoup de ce voyage et lui aussi.

Lorsqu’ils arrivèrent finalement à l’endroit designer par la jeune femme, le jeune homme parcourut la pièce du regard en cherchant quelconque personnes qui pourrait ressembler à ses frères. Il avait hoché la tête au propos de la jeune femme et commençait réellement à se demander quel tête ils pouvaient bien avoir. Leur sœur était d’une beauté à couper le souffle pour lui, mais peut-être que ses frères allaient être loin derrière elle. De la façon qu’Aelene décrivait Calym, le forgeron n’était pas très rassuré. Il avait beau avoir un sang froid hors du commun, lorsque quelqu’un le cherchait réellement, il ne tardait pas à le trouver. Le jeune homme allait cependant faire un effort auprès de Calym, si c’était ce que la demoiselle attendait de lui.

Le regard du jeune homme se posa finalement sur l’aubergiste, alors que le sien les détaillaient. Cela ne devait pas être la première fois qu’il voyait la jeune femme, mais avait son capuchon, ses traits étaient beaucoup plus difficiles à reconnaître. Heureusement celle-ci retira son capuchon permettant ainsi à l’aubergiste de mieux voir ses traits. Sur les traits de l’aubergiste, il pouvait y lire de la surprise. Ce qui étonna un peu le forgeron, mais il n’en laissa rien paraître. Rhazad déposa son regard sur le parchemin, alors que la jeune femme lui tendait, c’était en effet le même qu’ils avaient envoyé il y a quelques jours.

Malgré la déception de la jeune femme, Rhazad savait qu’elle avait un grand besoin de sommeil. Ils n’avaient presque pas dormie ses derniers jours dus aux mauvaises conditions météorologiques. Un lit au chaud ainsi qu’un repas chaud ne pouvait pas leurs faires du mal. De plus, avec les informations que l’aubergiste leurs fourniraient ensuite, peut-être qu’ils allaient être en mesure de retrouver les frères de la jeune femme. Le jeune homme savait que ce n’était pas le bon moment pour tenter une approche envers la demi, puisqu’il savait qu’elle était fort déçue par la découverte de ce message. Elle aurait surment préférer que le message ne se rendre pas plutôt que d’arriver trop tard.

" Je vous dirai quand elle sera libérée. "

Hochant la tête, ils gagnèrent finalement une table dans l’un des coins de la pièce où ils purent attendre leur commande. Les gens ne prêtaient pas réellement attention à ses deux individus, puisqu’ils n’avaient rien de bien spécial, mis à part la demi qui avait du sang drow, rien d’anormal. De plus, la carrure du forgeron aidait parfois à se faire respectés dans ce genre d’endroit. Alors qu’ils prenaient place à la table, le jeune homme s’assit tout près de la demoiselle et déposa doucement sa large main sur la sienne. Certes, sa main couvrait amplement celle de la demoiselle, mais il voulait la rassurer, lui dire sans le dire, qu’ils ne devaient pas abandonner après cette échec. Seulement, la demi était tellement absorber dans ses pensées qu’il doutait qu’elle eu connaissance du contact de sa main sur la sienne.

Retirant sa main lorsque les assiettes arrivèrent, le forgeron jeta un regard vers sa compagne. Il eu comme le pressentiment que la viande était beaucoup plus épicer à cette auberge qu’a la précédente. Il n’allait tout de même pas se plaindre parce que celle-ci était trop épicer, alors qu’ils avaient mangé des repas sec la plupart du temps. Prenant une bonne bouchée, le jeune homme ouvrit grand les yeux en sentant le goût qui se rependait dans sa bouche. Sois l’aubergiste avait échappé tout le contenus des épices, sois les drow avaient le sens du goût moins développer que les humains ou simplement que c’était par goût personnel. Alors qu’il entamait sa dernière boucher, l’aubergiste se fraya un chemin parmi ses clients et vint directement à leur table. Le jeune homme commença par la jauger du regard, puis se calme un peu. Rien ne servait de s’énerver.

- Votre chambre est fin prête. Lorsque mes clients auront quitté l’auberge pour la nuit, je viendrai à votre chambre pour répondre à vos questions.

Ses paroles furent prononcées bassement afin que personne ne puissent les entendre. Ils avaient déjà assez d’ennuis, pas obligé d’en rajouter. Remerciant l’aubergiste d’un hochement de tête, le forgeron tourna son regard vers le visage impassible de la jeune femme. Lorsqu’ils seraient rendus dans la chambre, il devra essayer de lui redonner un peu le moral. Ayant tout deux finis leur repas, le jeune homme se leva en premier, puis empoigna les effets de la demi. Il ne voulait pas lui rajouter une charge supplémentaire, pas après la déception qu’elle avait vécu ce soir. Il lui sourit amoureusement et se fraya de nouveau un chemin qui leurs permettraient de gagner leur chambre. Gravissant les escaliers un à un, Rhazad finit par trouver la chambre qui leur avait été assigné. C’était forcément la chambre qu’elle utilisait avec ses frères.

Ouvrant la porte afin de permettre à sa compagne de passer, il la referma aussitôt en barrant celle-ci. Simple mesure de précaution qu’il avait apprit à adopter à l’ancienne auberge. Déposant finalement les effets de la demoiselle sur une chaise, il déposa les siennes non loin, puis se tourna vers celle-ci. Enjambant les quelques pas qui les séparaient, Rhazad prit le visage de la belle dame qui partageait maintenant sa vie et chercha dans ses yeux la lueur qu’il avait vu au moment où ils avaient quitté leurs nids douillet. Il effleura doucement les lèvres de la jeune femme avant d’y déposer un tendre baiser qui démontrait tout son attention envers elle.

- Je t’aime. Je te promets que nous allons tout faire ce qui est en notre pouvoir pour les retrouvés. Parole de forgeron.

Il déposa un nouveau baiser sur ses lèvres en retirant doucement la cape de la demoiselle. Elle devait avoir prit froid avec toute cette pluie qui était tombé pendant leur voyage. Désormais, il allait prendre soin d’elle comme jamais avant quelqu’un en avait prit soin, mais pas au point de l’étouffer. Il était lui aussi tremper et quelques gouttelettes glissait de ses cheveux châtain. Cependant, il ne remarquais pas tout ses détailles, trop concentrer à plonger son regard azur dans les yeux flamboyant de la jeune femme.

Lorsque Rhazad déposa main sur la sienne, Aelene dut se faire violence pour rester de marbre. Pas ici, elle ne pouvait pas se laisser aller à ses sentiments, elle avait une image à respecter dans cette auberge. Si elle n'eut pas la moindre réaction, intérieurement, cette marque d'attention lui réchauffa le cœur et lui donna la force d'attendre en silence. L'aubergiste qui revint un instant plus tard eut des paroles qui firent froncer les sourcils à la jeune femme. Qu'avait-il à dire au juste ? Attendre jusqu'à la nuit que... Hum, elle doutait avoir la patience, mais elle ne dit rien, estimant qu'il valait mieux se mettre les idées au clair avant toute chose.

Ils finirent par terminer leur repas et par se rendre dans la fameuse chambre. Aelene commença par en faire le tour, allant jeter un œil à la fenêtre, comme elle faisait toujours pour s'assurer de leur sécurité, elle eut un vague signe de tête satisfait en voyant que Rhazad avait barré la porte. Revoir cet endroit était étrange, elle avait l'impression d'agir mécaniquement, s'efforçant de juguler un mélange de déception et de curiosité vis-à-vis de ce que dirait l'aubergiste. Lorsque Rhazad s'approcha d'elle et l'embrassa, elle eut l'air de sortir d'un état second et de prendre conscience qu'elle n'était pas seule. Elle soupira après qu'il l'eut embrassée et posa sa tête contre son large torse en se blottissant dans ses bras. Maintenant qu'ils étaient seuls, elle se laissait à nouveau aller, se laissant bercer par les paroles du forgeron. Elle le laissa retirer sa cape et relâcha son étreinte.

Enfin quoi, elle n'allait pas attendre comme ça alors que l'aubergiste avait dit qu'il répondrait à leurs questions... c'est qu'il avait quelque chose à dire, non ? Sinon... Ou alors non... il ne fallait pas se faire trop d'idée... Elle détestait cette attente ! Elle fit quelques pas, indécise, tournant comme un lion en cage, puis ouvrit la porte en lançant à Rhazad :

" J'y vais, c'est idiot de tourner en rond... Je reviens. "

Elle s'était recomposé un visage impassible et disparut dans l'escalier sans lui laisser le temps de répondre. Elle n'avait pas demandé au jeune homme de l'accompagner, car elle avait remarqué que sa présence perturbait l'aubergiste. Et pour cause, les Triplés étaient rarement, pour ne pas dire jamais accompagnés de quelqu'un d'autre. Alors, déjà qu'elle était sans ses frères... Il allait répondre à ses questions, et maintenant, pas dans des heures, elle n'était pas d'humeur à patienter gentiment. Et puis, surtout, si elle avait été avec ses frères, il ne se serait jamais permis de la faire attendre et il ne fallait pas perdre les bonnes habitudes. Les Triplés n'avaient pas choisit cette auberge comme lieu de rendez-vous pour que le gérant prenne des libertés. Eux, il lui rendaient deux trois services, mais lui, il avait intérêt à faire vite et bien ce qu'on lui demandait. Aelene le connaissait assez, pour avoir traité avec lui plus d'une fois et elle savait que lui remettre les idées en place ne serait pas plus mal.

Cinq minutes plus tard, alors que la jeune femme n'était pas encore revenue, une silhouette toute vêtue de noir s'encadra dans la porte. Un peu plus grand qu'Aelene, plus musclé aussi, il avait néanmoins des traits si proches d'elle qu'il ne pouvait y avoir aucun doute pour Rhazad : il s'agissait d'un de ses frères. Et ce dernier n'avait pas l'air content du tout de trouver quelqu'un dans sa chambre. Ses yeux rouges flamboyant, il toisa le forgeron, demandant d'une voix forte :

" Tu viens pour l'annonce ? Autrement, tu dégages, cette chambre est réservée. "

C'étaient les mêmes intonations qu'Aelene, mais en beaucoup plus agressives. Sa main posée sur le pommeau de son épée - qui ressemblait comme deux goutes d'eau à celle de la jeune femme, encore une fois - il avait l'air prêt à la tirer si besoin était. Il gardait plus ou moins le même air fermé, sauf qu'en plus il semblait contrarié d'avoir à régler ce soucis. Soucis équivalent au fait de trouver un rat dans son lit : c'était désagréable, mais ça se chassait vite fait, et à coups de pied - ou de lame - s'il le fallait. Le nouveau venu détaillait donc Rhazad de l'air de se demander si ce rat quitterait le navire de lui même ou s'il faudrait lui faire comprendre plus clairement ce qu'il en était.

" Réponds vite, l'humain. "

Ce dernier mot était dit avec beaucoup de mépris et peu de patience. Le fait que le forgeron soit une montagne de muscles n'avait pas l'air de l'impressionner. Le demi était taillé tout en finesse, un peu comme sa sœur, mais il avait des dizaines d'années d'entrainement derrière lui dans un environnement drow et une hargne qui le donnait gagnant. Enfin, du moins, c'était ce qu'il semblait clairement penser, la modestie ne faisant sûrement pas partie de ses qualités. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, le genre d'expression mauvaise qui ne laisse rien présager de bon. Et s'il s'amusait un peu avant de laisser repartir cet imbécile d'humain ? Ce dernier avait l'air assez costaud pour ne pas se briser ne deux minutes, ça pouvait donner un peu de piment à la soirée et s'il se tenait à peu près, il pourrait peut-être lui faire une proposition.

Voilà qu’elle montrait réellement ce qu’elle ressentait. Il pouvait comprendre que la réputation qu’elle et ses frères avaient mise pour la bâtir ne devait pas s’éteindre dû à une petite marque d’attention. La serrant contre son cœur, il lui frotta un peu les bras afin de lui donner un peu plus de courage. Il se tourna alors vers ses effets tandis que la jeune femme commençait à faire les cent pas dans la chambre. Il se doutait bien qu’elle pensait à l’aubergiste et que cela n’allais pas rester ainsi jusqu'à la fermeture de son commerce. Il sourit en voyant que la jeune femme ouvrait la porte, il savait qu’elle aurait craqué et que l’attente lui était interminable.

" J'y vais, c'est idiot de tourner en rond... Je reviens. "

Se tournant vers elle, lui hocha doucement la tête en suivant la silhouette de celle-ci jusqu'à ce qu’elle disparaisse dans les marches. Il gagna la chambre et retira sa cape pour qu’elle puisse sécher auprès de celle de la demoiselle. Alors qu’il était entrain de vérifier que toutes ses armes étaient en très bon était, le jeune homme entendit quelques craquement derrière lui. Empoignant son épée à lame rouge, il se tourna vers la silhouette imposante d’un homme qui ressemblait énormément à Aelene. Il fit immédiatement le lien avec la demoiselle et fronça légèrement les sourcils en voyant que lui aussi portais une arme. Soutenant le regard du demi, le forgeron en déduisit que celui-là c’était Calym. L’air pas très commode, le jeune homme n’allait certainement pas essayer de négocier avec lui pour le moment, pas avec ce qu’Aelene lui avait dit comme mise en garde.

" Tu viens pour l'annonce ? Autrement, tu dégages, cette chambre est réservée. "

Le jeune homme fixait le frère de la jeune femme avec un léger trouble. Les intonations étaient tellement semblables que le doute ne pouvait l’assaillir. Il ne devait surtout pas le provoquer, pas avec l’air qu’il avait dans les yeux. Le jeune homme ne croyait pas ses yeux, voilà quelques minutes, l’aubergiste leur disait que ses frères n’avaient pas pris compte du message et le voila qui se retrouvait face à face avec l’un d’entre eux. Sois l’aubergiste avait voulu les couvrir ou bien ils n’avaient réellement pas prit compte du message qu’ils avaient envoyés et étaient arrivé en ses lieux quelques minutes suivant leur entrer. La main posée sur le pommeau de l’épée n’échappa pas au regard du jeune homme qui empoigna fermement la sienne entre ses mains. Il avait beau avoir promis à la jeune femme qu’il ne chercherait pas les puces avec Calym, mais celui-ci l’attaquait, il serait près. Le forgeron soutint le regard observateur du frère de sa compagne et ne broncha pas lorsqu’il eu fini son petit examen.

" Réponds vite, l'humain. "

Devait-il parler ou s’abstenir étant les mises en garde de la demoiselle? Il ne voulait pas prononcer des paroles qui pouvaient provoquées des remous avec son frère et il voulait encore moins se battre avec lui pour une première rencontre. Seulement, s’il ne prononçait rien, forcément qu’il allait se faire charger et qu’un combat s’engagerait. Dans un cas, comme dans l’autre, il devait vite faire un choix, sinon l’affrontement serait irréversible. Devait-il lui parler de la jeune femme ou bien faire croire qu’il était un homme qui cherchait des mercenaires. Il choisit plutôt l’option de l’honnêteté, puisqu’il ne voulait pas de représailles.

- Disons simplement que je suis accompagné d’une personne qui devrait vous être familière.

Le regard du forgeron soutenait fièrement celui du demi qui se trouvait en face de lui. Son regard ne démontrait aucune hargne envers lui, mais ne montrait pas non plus un quelconque respect, pas pour le moment du moins. Les gens qui méritaient le respect de Rhazad, étaient ceux qui lui en donnaient et présentement, l’homme qui se trouvait en face de lui, était plutôt entrain de s’amuser avec lui comme s’il était un animal de foire. Desserrant finalement son étreinte autour de son épée voyant que le danger était rendu moindre, le jeune homme arpenta la pièce et vint se poster près de la fenêtre pour laisser courir son regard azur sur les rues passantes.

- Vous n’avez qu’à attendre ici, elle ne devrait pas tarder à revenir ici. Elle désirait tellement vous retrouver que…Enfin…Attendez.

Il ne voulait pas s’étendre sur le sujet et encore moins face à lui. Il avait d’avantage sa nature drow que sa nature humaine, ce qui ne plaisait pas réellement au jeune homme. Se tournant vers l’arrivant, il croisa les bras sur son torse, mais s’en plus. Des bruits de pas commencèrent à ce faire entendre dans l’escalier et ceux-ci se rapprochaient de plus en plus du lieu où ils se trouvaient.

Calym, car c'était bien lui, finit par se rendre compte que Rhazad le regardait étrangement. Le demi avait toujours été d'humeur querelleuse, à chercher volontiers les ennuis pour peu qu'il se sente en position de force, ce qui était le cas la plupart du temps vu son sang drow qui lui assurait force et agilité d'une part et sa confiance en lui d'autre part. Néanmoins, il n'était pas du style à foncer bêtement dans le tas, il n'avait rien d'un gros balourd qui agit avant de penser. Quelque chose dans l'attitude du forgeron le retint un instant.

" Disons simplement que je suis accompagné d’une personne qui devrait vous être familière. "

Le visage de Calym se ferma brusquement et il claqua la porte derrière lui pour ne pas être dérangé avec son interlocuteur. Il n'y avait pas beaucoup de personnes qui pouvaient lui être familières : son frère et sa sœur, mais il ne pensait visiblement pas à ça, et des clients plus ou moins recommandables. Il était sur la défensive, même s'il manifestait plus d'agressivité que de peur et il manqua tirer son épée en poursuivant avec hargne :

" Ah ouais ? Quel genre de personne ? "

Finalement, la tranquillité du forgeron réussissait à le canaliser un peu. Le fait qu'il ne montre aucun signe de faiblesse, aussi, le forçait à rester sur ses gardes sans passer à l'action. Pas pour longtemps, Rhazad avait intérêt à s'expliquer.

" Vous n’avez qu’à attendre ici, elle ne devrait pas tarder à revenir ici. Elle désirait tellement vous retrouver que…Enfin…Attendez. "

Calym se figea, réfléchissant visiblement à toute allure. "Elle". Il n'y avait pas beaucoup de femmes susceptibles de vouloir le retrouver. Ou alors, c'étaient de parfaites inconscientes et elles n'y seraient pas parvenu. Il n'y en avait qu'une... et elle ouvrit la porte à cet instant.

Faisant volte face, Calym faillit sortir son épée, et s'arrêta juste à temps. Aelene resta figée un instant. Bizarrement, il n'y avait aucune trace d'émotion sur le visage de l'un et l'autre, ils se contentaient de se fixer intensément, comme s'ils communiquaient par la pensée. La tension était palpable même s'il était visiblement hors de question de s'épancher dans la joie des retrouvailles, ce qu'ils ressentaient allaient bien au-delà de ça et ça se passait d'agitation inutile. On aurait presque pu entendre les "Tu es vivant ! Tu vas bien ? Ou est Arcam ? Sais-tu si il est vivant ?" Car il n'y avait pas trace du second frère et Calym finit par lâcher à mi voix :

" Je sais où il est. "

La jeune femme hocha la tête lentement, craignant le pire au ton employé. Puis tous deux semblèrent sortir de leur transe et prendre conscience que Rhazad était toujours là. Aelene semblait à la fois immensément soulagée et devenue de glace. Elle était sans même s'en rendre compte, redevenue comme au temps des Triplés. Elle dévisagea un moment le forgeron, d'une expression où l'on pouvait se demander si elle n'allait pas lui signifier qu'il pouvait retourner vivre sa vie de son côté... Puis elle sursauta légèrement, comme si elle prenait conscience de la situation. Le moment était délicat et elle avait eu beau le tourner et le retourner dans sa tête, elle n'y avait trouvé aucune solution. Redevenant un peu plus naturelle, elle alla prendre la main de Rhazad, se plaçant à ses côtés, faisant un effort pour rester calme et ne pas trop laisser paraitre de sentiments. D'ailleurs, c'était réussi, car elle garda un air à la limite de l'impassibilité pour faire les présentations :

" Calym, je te présente Rhazad. Rhazad, voici Calym. "

Elle n'ajouta rien. Déjà, le demi devait accepter le fait qu'elle ait révélé leurs prénoms à un étranger. C'était en soi une grande première de la part de la jeune femme, qui dénotait une confiance absolue en Rhazad. Calym prêta à peine attention à celui qu'on venait de lui présenter et fronça un instant les sourcils en regardant sa sœur - qui soutint son regard sans lâcher le forgeron - comme s'il l'analysait, avant de sembler décider de balayer ses questions.

" Siyo, ves al. "

C'était bien le dernier de ses soucis, visiblement, on pouvait le ressentir sans même parler drow. Pour une raison ou une autre, il ne jugeait pas utile de s'étendre sur le sujet. Elle lui aurait présenté une nouvelle paire de bottines qu'il aurait sans doute présenté plus d'intérêt. Ce n'était pas que son regard fuyait celui de Rhazad, mais tout simplement qu'il jugeait qu'il n'y avait rien à voir.

" N'utilise pas cette langue. "

Aelene restait glaciale, mais intérieurement elle était furieuse que Calym écarte volontairement Rhazad de la conversation. Ce dernier continua sur le même ton, mais en daignant ne plus utiliser le drow, s'adressant à sa sœur qui semblait surprise de tant d'indifférence :

" Faut qu'on parle. Tu le laisses dehors ? "

C'était un ordre présenté comme une évidence, pas une demande ou un conseil. C'était le ton utilisé pour remarquer qu'il valait mieux laisser un chien à la porte pour ne pas l'avoir dans les jambes. Aelene n'avait pas lâché la main de Rhazad et il put sentir qu'elle se crispait malgré son vernis d'impassibilité. Elle abandonna le forgeron pour s'approcher de son frère. Mesurant ses mots, faisant un gros effort pour se contenir, elle lâcha simplement, avec calme :

" Non. Il reste. Où est Arcam ? Tu peux parler devant Rhazad, je lui fais confiance. "

Ce n'est qu'à ce moment que le demi se décida à montrer qu'il avait bien vu le forgeron et qu'il le dévisagea d'un air froid.

" Eunn mal'ai... "

Une insulte, vu le ton employé. Aelene se crispa à nouveau et mit toute son énergie à se contrôler, craignant d'envenimer la situation. Elle ne voulait plus perdre de temps, elle avait besoin de réponses sur Arcam et ne supportait plus cette attente. Maintenant qu'elle était si proche du but, c'était de la torture de différer encore les explications sur le sort de son frère. Calym n'avait pas l'air de s'en rendre compte et ça la rendait malade. Quant à Rhazad... Elle savait qu'en prenant ouvertement sa défense, ce serait pire que tout, elle ne savait plus que faire : Calym lui faisait peur quand il se comportait de la sorte.


[hrp : dis moi si tu trouves que j'avance trop vite. Le fait de jouer 2 persos me fait avancer dans les répliques plus rapidement. Si ça te gène, fais moi signe je ralentirai. ]

Le jeune homme avait eu le temps de voir le visage de Calym se fermer au moment où il avait prononcé les paroles comme quoi quelqu’un de familier l’accompagnait. Il ne fit même pas un geste de recul en voyant que le frère de sa compagne venait de fermer la porte derrière eux. Celui-ci avait l’air sérieux et n’avais plus l’air d’avoir l’intention de se battre avec l’importun qui occupait sa chambre. Mais le ton était encore plus agressif qu’il y a quelques minutes. Comme s’il semblait inquiet sur les personnes que Rhazad avait pu rencontrer, mais celui-ci ce contenta simplement de mettre un sexe sur la personne en question. Le regard azur du forgeron avait délaissé l’air figer de Calym pour venir se poser sur le semblant de paysage qui s’offrait à lui. Il se tourna vers la porte au moment où celle-ci s’ouvrit, découvrant ainsi la silhouette de la jeune femme. Le forgeron avait beau essayer de se canaliser, il réussi avec peine à rester où il s’était placer, afin de ne pas brusquer Calym pour ces retrouvailles. Un petit sourire vint naître au coin des lèvres de Rhazad, tandis qu’il voyait pour la première fois le frère et la sœur se confronter du regard. Ils avaient tout les deux la même expression, pour ne pas dire inexpression dans le cas présent.

" Je sais où il est. "

Arcam en conclut Rhazad, Le jeune homme aurait presque préférer tomber sur le moins costaud des frères que sur le pire en premier, mais au moins le pire était fait. Il croisa alors le regard flamboyant de la jeune femme, qui semblait légèrement absent. Il fronça les sourcils en ce demandant si elle ne l’avait pas oublié complètement et avait oublié la nuit qu’ils avaient passé ensemble, il y a de cela cinq jours. Seulement le sursaut qu’elle laissa échapper, lui signifia bel et bien qu’elle n’avait pas réellement oublié, mais simplement qu’elle pensait à comment le présenter à son frère. C’était une chose de le vivre avec des gens qui ne les connaissaient pas, mais maintenant c’était une question de famille. Sans vraiment s’en rendre compte, le jeune homme avait une légère appréhension sur la réaction de Calym. Il sourit légèrement en sentant les doigts délicats de la demoiselle dans les siens, mais soutient tout de même le regard de Calym au moment où la jeune femme les présentaient l’un à l’autre.

Le forgeron fronça les sourcils en entendant le frère de la demie prononcer des mots en drow. Il ne connaissait pas cette langue et savait encore moins comment elle était employée. Le jeune homme avait tout de même étendu la tonalité à laquelle Calym avait prononcé ses paroles et serrant légèrement la mâchoire. Il n’en avait que faire de lui en fait, tout ce qui l’importais présentement c’était que retrouver Arcam. Il comprenait parfaitement, mais un semblant de politesse ne l’aurait pas tué. Aelene avait bien fait de le prévenir, puisqu’il avait horreur qu’on lui manque ainsi de respect. Au moins, la jeune femme avait compris ce que pouvait ressentir Rhazad présentement, à ne pas comprendre la langue qu’il employait, puisque la voilà qui demandais à son frère de ne pas parler le drow. Appréciant cette subtil marque d’attention envers lui, le jeune homme serrant légèrement la main de la jeune femme dans la sienne.

" Faut qu'on parle. Tu le laisses dehors ? "

Le ton employer encore là n’était pas emprunt d’une quelconque marque de respect, plutôt comme si on traitait un chien bâtard. Autant lui pouvait être frustrée, qu’elle aussi l’était pas l’indifférence de son frère. Rhazad cru que Calym aurait préférer un drow purement satanique pour compagnon à sa sœur, qu’un forgeron humain et tendre envers elle. Il suivit les gestes de la demoiselle tandis que celle-ci se dirigeait vers son frère afin de mieux le confronté. Calym avait l’air d’être le dirigeant de ce groupe, mais le forgeron n’allait certainement pas ce laissé ainsi écarter de la sorte.

" Non. Il reste. Où est Arcam ? Tu peux parler devant Rhazad, je lui fais confiance. "

C’est alors que Calym lui portais finalement un semblant d’attention, mais c’était uniquement pour lui jeter un regard froid et dur, comme si le forgeron était dénuer d’intérêt pour lui. De plus il recommençait à employer la langue don Rhazad n’y comprenait rien. Soupirant, le jeune homme se dirigea vers son sac qu’il avait déposé dans un coin de la pièce. Sa patience avait une certaine limite et le mercenaire venait de l’atteindre. Le soulevant et le plaçant sur ses épaules, le jeune homme se dirigea vers la porte, mais s’arrêta face à la demoiselle en y déposa ouvertement un baiser sur ses lèvres. Cela pouvait bien envenimer les choses, le forgeron s’en moquait. Calym l’avait provoquer par le ton de ses paroles, maintenant il allait le provoquer à sa façon. Il plongea son regard azur dans celui de la jeune femme avec un petit sourire afin de l’apaiser.

- Je vais aller louer une autre chambre, je vais t’attendre à l’extérieur, puisque je ne suis qu’un chien en cavale.

Se tourna à peine vers le mercenaire, le jeune homme prit la porte en se dirigea vers la salle commune. Il descendit les marches en cherchant l’aubergiste du regard. Le jeune homme laissa son regard parcourir la pièce, puis réussi finalement à trouver l’aubergiste qui parlait avec quelconque client. Il se fraya un chemin jusqu'à lui et lorsque l’aubergiste l’aperçu lui-même, il alla en retrait afin de ne pas apeurer ses clients.

- Qu’est-ce que vous me voulez encore

- J’aimerais vous louez une chambre supplémentaire pour la nuit, je craint que ma présence n’en dérange plus d’un.

L’aubergiste le regard un moment, puis se dirigea derrière le comptoir en prenant l’une des clés qui pendant après un trousseau. Il la tendit à Rhazad sans même demander un montant allouer. Il ne préférait pas négocier avec ce genre de gens. Empoignant la clés, le forgeron se dirigea vers la chambre indiqué, puis ouvrit la porte en toussant légèrement. Cette chambre avait l’air beaucoup moins propre que la précédente et sentais le renfermer. Ouvrant grand les fenêtres, il maudit l’aubergiste dans sa barbe. Tout ce qu’il pouvait faire maintenant, c’était attendre la jeune femme ou bien se voir délaisser afin qu’ils puissent retrouver Arcam. Se couchant sur le ventre, il prit l’une des oreillers en main en la glissant sous sa tête, tête tourner vers la porte. Placer ainsi, il pourrait la voir arriver et pourrait par la même occasion récupérer du petit voyage qu’ils avaient fait pour venir en ces lieux.

Le jeune homme c’était coucher depuis longtemps et attendait la venue de la jeune femme depuis un moment. Cependant, celle-ci ne revint pas avant tard dans la nuit. En effet, le forgeron dormait à ce moment là, mais en entendant la porte s’ouvrir, il laissa échapper un léger grognement en se tournant vers la porte, puisque lorsqu’il eu reconnue sa compagne, il se redressant dans le lit en se frottant légèrement les yeux afin de se réveiller. D’après le nombre de temps que le jeune homme avait dormi, il en conclut que l’heure était plutôt avancer lorsque la conversation c’était finalement terminer. Il fut soulagé de voir que la demoiselle était seule. Après la façon dont Calym l’avait traité, il saurait mal vu fraterniser avec et dormir dans le même lit que sa sœur alors que le regard du frère était poser sur eux. L’expression du visage que la demoiselle arborait, ne le rassurait guère. Fronçant légèrement les sourcils, le jeune homme s’approcha de la jeune femme au moment où celle-ci s’assit sur le lit. Elle avait l’air épuisée de la conversation qu’elle avait tenu avec son frère.

" Il pensait que tu étais un contrat. Que je te manipulais pour je ne sais quelle raison. C'est pour ça qu'il a réagi de façon aussi calme. "

Cette révélation fit hausser un sourcil au forgeron qui plongea son regard azur dans le regarde flamboyant de la jeune femme. C’était ainsi que fonctionnait Calym alors. Il croyait que sa sœur amadouais le forgeron afin d’en tirer un quelconque profit. C’était peut-être comme cela qu’elle fonctionnait avant, mais il savait pertinemment que la peur que la demoiselle avait éprouvé lorsqu’il avait voulu lui faire l’amour la première fois n’était en rien simuler, alors il savait qu’il était le premier et le seul à qui elle c’était offerte de la sorte et cela le rassurait. Il la regarda s’allonger, puis attendit qu’elle continue d’elle-même la suite de leur rencontrer, même si celle-ci ne lui conviendrais forcément pas. Le jeune homme l’écouta tout au long qu’elle débita la mésaventure de son frère Arcam. Ainsi, il était prisonnier. Un froncement de sourcil accueillit la dernière phrase de la demoiselle. Il ne préférait pas imaginer Arcam dans un mauvais état, déjà qu’il ne l’avait jamais rencontré. Le nombre de drow n’était pas suffisamment élever, mais il savait que ceux-ci avait une longueur d’âge sur eux, même sa compagne était plus vieille que lui. La suivant toujours dans son ordre de pensée, il la regarda lorsqu’elle s’assit en voyant la regard dur qu’elle essayait d’adopter.

" Calym part demain matin avec ses hommes, des mercenaires qu'il a recruté. Tant qu'ils seront payés, ils feront ce qu'on leur dira. Ils sont une dizaine, et c'est déjà limite pour s'opposer à des sombres. Calym a prévu le départ pour demain. Enfin, pour ce matin, au lever du jour, à présent. "


Le jeune homme laissa planer un léger silence en attendant la suite. Il n’aimerait forcément pas ce qu’il allait entendre, mais il devait l’entendre le dire pour être sur que ce qu’il pensait allait arriver. La réponse ne tarder pas à arriver.

" J'en serai. "

Le forgeron détourna le regard du visage de compagne pour le laisser se perdre dans le vaste étendu qui constituaient la pièce. Il ne voulait pas être séparé d’elle, mais il savait pertinemment que c’était impossible de lui faire changer d’avis, surtout avec le regard ferme avec lequel elle l’a dit. Le jeune homme hocha lentement la tête, comme si l’idée s’insinuait en lui. Il ne pouvait pas la quitter, alors lui aussi serais du voyage et même si elle ne le voulait pas, il en serait. Il pouvait comprendre que leurs rapprochement serait très limiter puisque les hommes considéraient toujours les femmes comme étant inférieur, mais il pouvait savoir que sa compagne n’était en rien inférieur et qu’elle aurait quelque choses à leurs prouver. Il tourna ses yeux d’azur vers le visage doux et fin de la demoiselle afin d’écouter ce qu’elle avait à dire.

" Je... je ne veux pas qu'on se sépare, mais je ne sais pas si ce serait une bonne chose que tu viennes... enfin, je ne sais pas si tu veux venir, déjà, je ne t'impose rien. C'est juste que... "

Un sourire vint éclairer les traits de Rhazad. Il aimait tellement lorsqu’elle délaissait ses barrières d’impartialité face à lui. Il voulait qu’elle soit elle-même et qu’elle démontre ce qu’elle ressentait. Il ne voulait pas non plus lui imposer un mode de vie, puisqu’elle était habituer au sien, mais les moments où elle se laissait transparente envers lui, était selon lui, les plus beaux moments. Le jeune homme la regarda, tandis qu’elle lui expliquait le fonctionnement de Calym. Malgré les apparences, le forgeron trouvait que l’expérience et la méthode de Calym, n’avait rien à se reprocher. Elle était efficace et grâce à elle, il pourrait mener leur tâche à bien. Le jeune homme contais fermement participer à l’excursion. Jamais il ne pourrait se séparer plus de quelques heures avec Aelene et encore moins savoir qu’il y avait possibilité qu’elle ne revienne jamais. Délaissant finalement ses réflexions lorsqu’il eu décidé de l’accompagner, le jeune homme glissa lentement ses mains autour de la taille de la demie et l’attirant contre lui afin de la rassurer. Ainsi près d’elle, jamais il ne pourrait lui arriver quoi que ce soit, puisqu’il la protégerait peut importe où elle irait. Repoussant doucement ses cheveux, il déposa quelques fins baisers sur sa nuque afin de la rassurer.

- Je compte t’accompagner peut importe où tu iras et tu ne pourras jamais m’en empêcher. Et si, par le pur des hasards, je devais mourir là-bas et bien j’aurais au moins connu le paradis sur terre.

Ses paroles avaient été murmurées de sorte à ne pas effrayer la jeune femme. De sa large main, il en vint à glisser ses doigts le long se ses reins en une douce caresse. Il voulait la rassurer un maximum et profiter de sa nuit avec elle, puisque c’était forcément la dernière qu’ils pourraient passée ensemble avant un long moment. Avec un petit sourire, il s’appuya contre son coude, puis prit doucement le menton de sa compagne pour lui faire tourner la tête vers lui et effleura tendrement ses lèvres contre les siennes avant d’y poser un baiser qui démontrait tout l’amour qu’il pouvait lui porter. La regardant dans les yeux il ne pouvait s’empêcher de sourire en la regardant ainsi.


- Je t’aime

Le jeune homme était particulièrement heureux de voir la jeune femme s’abandonner ainsi dans ses bras. Pour parler honnêtement, les heures qu’il avait passé sans elle, était des heures perdues pour lui. Elles lui avaient tellement semblé longue que le temps c’était presque arrêter à ses yeux. Alors, ne pas l’avoir près de lui pendant une aussi longue durée, jamais il ne supporterait. Elle aurait beau avoir les arguments les plus convaincants, il n’allait pas la laisser partir dans lui. Encore moins comme avec une bande de mercenaire qui demandais que ça, une femme…Rhazad laissa échapper un petit rire lorsqu’il entendit la demoiselle rire sous ses baisers. Ça semblait si simple lorsqu’ils étaient simplement ensemble. Le jeune homme savoura le baiser de la jeune femme avant de soutenir le regard flamboyant de celle-ci. C’était comme si les deux éléments s’affrontais pour ne faire qu’un à la fin.

" Ne dis pas ça... Ne dis pas que tu me suivras partout... Je... "

Le jeune homme ne dit rien à ses mots, puisqu’il était extrêmement déterminer à la suivre peu importe où elle irait, même si ce lieu était la mort elle-même. Le forgeron soutient de nouveau son regard, maintenant le contact qui s’était établit plutôt entre elle et lui.

" Si tout se passe bien, nous intercepterons le groupe dans la forêt. Mais si par malheur nous les ratons et qu'ils parviennent au Puy... Calym et moi, nous irons. Mais pas les autres et surtout pas toi. Ce serait du suicide. Pour mon frère et moi... nous connaissons les lieux et des demis peuvent passer. Pas un humain, ce serait... "

Le jeune homme continua de la regarder dans les yeux en ayant la ferme intention d’écouter l’entièreté du résonnement de sa compagne. S’assoyant afin de mieux comprendre et l’écouter, il ne la quitta pas des yeux lorsqu’elle continua sur sa lancer. Il voyait clairement à son ton sérieux, qu’elle allait lui dire quelque chose qui n’allait pas être particulièrement plaisant. Le forgeron garda un regard impassible en entendant les mots de la jeune femme. Peu importe les paroles qu’elle pouvait lui prononcer, il ne changerait pas d’avis. De plus, il avait la ferme intention de lui demander quelque chose, mais cela devait attendre après le voyage. Il ne voulait pas lui demander de façon précipité. Enfin, il se concentra de nouveau sur les dire de la demoiselle. De plus le ton qu’elle employait ne laissait aucune marge de manœuvre à Rhazad. Le jeune homme regarda sa compagne alors qu’elle essayait une fois de plus à maîtrisez ses émotions.

" Je t'aime, Rhazad, je ne veux pas te perdre, et encore moins par ma faute, je ne le supporterais pas. Tu ne mérites pas de te retrouver embarqué dans de telles histoires... "

- Je savais pertinemment qu’en tombant amoureux d’une mercenaire cela allait être risqué, mais je ne compte pas rester les bras croisés comme un chien. Je t’aime plus que tu ne pourras jamais l’imaginer.

Ses paroles pouvaient avoir l’air dur, mais elle avait été dite avec une douceur qui caractérisait bien Rhazad et loin de lui l’idée de mettre un ultimatum entre lui ou son frère. Il voulait l’accompagner, c’est ce qu’il ferait. Peu les importent les obstacles qu’ils auraient à surmonter tout les deux afin d’être ensemble et heureux, il allait les affronter. La jeune femme lui plaisait énormément parce qu’en même temps d’être impulsive, elle était une femme réfléchis qui ne prenais jamais une décision à la légère. Elle était la seule à provoquer un tel remous de sentiment en lui et la seule qui pouvait faire en sorte d’accélérer les battements de son cœur juste en croisant son regard flamboyant. Il ne comptait pas la quitter, pas maintenant, ni jamais.

Alors qu’il s’attendait à devoir s’expliquer sur d’avantage de point, le forgeron fut surpris de voir la jeune femme s’approcher de lui afin de lui donner un doux baiser qu’il lui rendit avec un peu plus d’ardeur. Quel genre d’homme pourrait résister à des lèvres aussi douces que celle-ci et tellement bonnes à embrasser. Lui il ne le pouvait simplement pas. Un léger frisson lui parcourut l’échine tandis que les doigts fin et délicat de la demie caressaient son torse à travers le tissu de sa chemise. Ce simple contact lui aurais suffit pour le moment, mais il frissonnât d’avantage en sentant la froideur des doigts sur sa peau. Elle avait, elle aussi, des arguments très convaincants… Avec un léger sourire, le forgeron glissa une main sous ses fesses et la souleva en la couchant sur le lit et se mit lentement sur elle. Mêlant son regard ardent avec celui de la jeune femme, il effleura tendrement ses lèvres afin que leurs soufflent ne fasse plus qu’un. Le jeune homme glissa ses doigts long et muscler entre ceux de la demoiselle en les plaquant doucement sur le lit en unissant finalement leurs lèvres un doux baiser. Ses ardeurs étaient à nouveau éveiller, c’était comme s’ils se retrouvaient à nouveau dans la chambre de l’auberge précédente, commençant à peine à s’apprivoiser. Mettant fin au baiser d’une façon délicate, le jeune homme caressa doucement les reins de sa compagne en la laissant parfois courir le long de son ventre. Une question lui brûlait les lèvres et il avait envi de la poser maintenant. Elle était beaucoup trop présente, depuis la nuit qu’il avait passé ensemble. La regardant droit dans les yeux, il déposa quelques fins baiser sur ses lèvres.

- J’ai une question à te poser…

Il avait murmuré ses quelques mots tout en l’embrassant dans le cou. Remontant lentement vers son oreille pointu, il laissa son souffle chaud courir le long de ses oreilles pendant un moment, puis l’effleurant doucement avec le bout de son nez, il murmura;

- Lorsque tout cela seras rentrer dans l’ordre et que nous seront ensemble tous les deux. Est-ce que l’idée te déplairait d’avoir…un …un enfant avec moi…?

Il avait rougit suite à ses paroles, puisque c’était quand même quelque chose de très solennel à demander. Et il n’était pas sûr à 100% que la jeune femme serait prête à avoir un enfant, avec lui du moins. Il avait terriblement peur qu’elle prenne peur et quitte la chambre sans qu’il puisse s’expliquer. Afin de la retenir en quelque sorte, il laissa ses bras muscler et son corps en suspension au dessus d’elle. Si elle voulait quitter cette entrave improvisée, elle devrait le repousser et il savait qu’elle en était capable. Surmontant néanmoins sa gêne, il plongea son regard d’azur dans le sien en sentant tout de même ses joues prendre une teinte roser. Il avait peur, mais respecterais sa décision.

Le jeune homme avait l'air contrarié par les réponses qu'Aelene lui assenait, mais elle ne se voyait pas faire semblant de voir la vie ne rose. Tout cela était bien trop compliqué pour qu'elle le nie. Elle craignait l'avoir blessé alors qu'elle ne le voulait en aucun cas et fut soulagée lorsqu'il lui sourit. Non, il ne s'attendait pas à une réponse aussi longue, mais il l'avait prise par surprise et elle doutait que garder de telles pensées pour elle eut été une bonne chose. Ou alors elle serait vraiment retourné s'enfermer dans sa carapace et il aurait été bien difficile de l'en faire ressortir.

" Je suis désolée... c'est juste que ça me parait tellement... tellement compliqué... "

Elle se serra contre lui avec plaisir, continuant à réfléchir à la question, lorsqu'il proposa un nom... Josh ? La suggestion lui tira un petit rire, et elle secoua la tête :

" Tu as de drôles d'idées... "

Elle aimait son humour qui avait le don de lui faire retrouver le sourire. Le regardant s'allonger, elle continua néanmoins à tourner et retourner sa question dans sa tête.

" Je crois... "

Que voulait-elle dire, au juste ? Comment lui faire comprendre ce qu'elle ressentait ? Elle ne voulait pas qu'il croit qu'elle le rejetait d'une façon ou d'une autre, car ce n'était absolument pas vrai. Seulement, il allait beaucoup trop vite pour elle, c'était indéniable.

" Je crois qu'en fait, je n'ai jamais pensé à ce genre de chose. Tu sais, comme certaines petites filles qui se disent que plus tard elle se marieront avec le prince charmant et qu'elle auront beaucoup d'enfants... C'est un truc d'humain, je crois avoir vu ça à Diantra... "

Elle s'allongea près de Rhazad, s'appuyant sur un coude, son autre main se posant sur lui et murmura en souriant :

" Le prince charmant je l'ai trouvé, mais je n'ai jamais anticipé quoi que ce soit... "

Avec une pointe d'inquiétude elle ajouta doucement :

" Laisse moi juste un peu de temps : je n'ai pas l'habitude de croire aux contes fées. "

Mais alors pas du tout. Autant les histoires d'horreur, elle avait baigné dedans depuis toujours, autant l'idée même de fonder une famille avec l'homme qu'elle aimait lui paraissait aussi probable que repeindre le ciel en rouge. Et pourtant... Si... si elle oubliait les contraintes pratiques, qu'en pensait-elle vraiment ? Elle vint se nicher contre lui en avouant finalement, de la même façon qu'elle aurait reconnu avoir envie de pouvoir faire quelque chose de parfaitement délirant :

" Ce serait merveilleux, une famille... "

Elle soupira, se morigénant intérieurement : voilà qu'elle se laissait aller à des rêves insensés. Tout ce qu'elle lui avait objecté n'avait donc aucun fondement ? Bien-sûr que si, et elle eut mieux fait de s'en souvenir avant de se retrouver dans les ennuis jusqu'au cou ! Seulement, avec le forgeron, tout paraissait tellement simple ! Pour lui, elle était prête à croire à n'importe quoi, la question étant de savoir si c'était bien raisonnable. Dès qu'elle l'avait rencontré, elle avait compris qu'il valait mieux par moment qu'elle réfléchisse pour deux. En même temps, c'était cette impulsivité, cet optimisme qu'elle appréciait chez lui et qui contrebalançait si bien son côté organisé tellement contraignant.

Blottie contre lui, Aelene se rappela soudain qu'ils n'avaient que quelques heures devant eux pour se remettre de leur trajet et être prêts à repartir le lendemain. Devoir faire plusieurs jours de route en compagnie d'autres mercenaires et d'un frère qui avait sans doute l'irrésistible envie de tuer le forgeron ne lui disait rien, mais ils n'avaient pas le choix. Elle finit par fermer les yeux, essayant d'imaginer ce que pourrait changer un enfant dans leur vie.


...

Et un petit enfant sombre, effronté et gambadant, jouant dans les couloirs du Puy. Demeure luxueuse de drow. Trois petits gamins humains se ressemblant comme trois gouttes d'eau, crapahutant en forêt. Un bébé aux oreilles pointues et au regard azur regardant avec de grands yeux écarquillés une populace en colère. Une ribambelles d'enfants drows errant seuls dans les rues de Diantra. Une fillette pleurant...

...


Quant le jeune femme se réveilla, ce fut en sursaut, autant à cause de coups violents frappés à la porte que par la faute de ses rêves agités. Une voix qu'elle aurait reconnu entre mille hurla de l'autre côté du mur :

" Debout, on part dans une demi-heure ! "

Calym ne prenait pas de gants avec eux et la jeune femme se doutait qu'il lui en voulait toujours, quoique cela ne l'étonne en rien. Elle se sentait reposée, même si ses rêves l'avaient quelque peu tourmentée. Posant les yeux sur Rhazad auprès duquel elle avait dormi, elle retrouva néanmoins le sourire. Ils étaient peut-être pressés, mais elle avait d'abord plus important à faire que se lever : embrasser doucement le forgeron pour lui souhaiter le bonjour. La journée allait être pénible, le temps de trouver ses marques au milieu des mercenaires et de remettre les choses au point avec Calym, mais elel était confiante : le forgeron était là, c'était tout ce qui comptait. Et puis, ils allaient retrouver Arcam, le libérer et tout rentrerait dans l'ordre.

Le jeune homme n’avait pas réellement d’idée de nom, alors il fut content de voir que sa petite blague tira un rire de la demoiselle. La serrant un peu plus fort contre lui, il ne dit rien, de peur de briser cette réconciliation qui avait désormais lieu entre eux. Ils n’avaient jamais réellement eu de chicane, simplement des mots échangés. Alors qu’il s’allongeait, son regard se posait sur la demie qui avait prononcé quelques mots tout en les laissant en suspends. Elle croyait..?

" Je crois qu'en fait, je n'ai jamais pensé à ce genre de chose. Tu sais, comme certaines petites filles qui se disent que plus tard elle se marieront avec le prince charmant et qu’elles auront beaucoup d'enfants... C'est un truc d'humain, je crois avoir vu ça à Diantra... "

Un large sourire éclaira les traits de Rhazad, tandis qu’il essayait d’imaginer la demoiselle en princesse embarquant sur un cheval blanc. Il ne quitta pas la jeune femme des yeux tandis que celle-ci s’allongeais près de lui. Il aimait la complicité qui régnait entre eux. Ils n’avaient même pas besoin de parler pour parfaitement se comprendre. Le forgeron sourit de plus belle en refermant doucement ses bras autour du corps fin et délicat de la jeune femme. Jamais il n’aurait pu être plus heureux qu’en ce moment même.

" Ce serait merveilleux, une famille... "

Il hocha doucement la tête en guise de réponse, puise ferma les yeux en appuyant doucement se tête contre celle d’Aelene avant de plonger dans un long sommeil dans rêve. Avant qu’il rencontre la demoiselle, ses nuits étaient ampli de cauchemars sur les événements du passer, mais désormais, ses nuits étaient réparatrice et dénuer de rêve. Jamais depuis longtemps il avait senti une telle sérénité. Seulement, le lendemain il ne serait forcément pas aussi serein que présentement, puisque la bande de mercenaire allait surment ce demander ce qu’il faisait là et encore plus Calym. Il se demandait comment celui-ci allait réagir en voyant le forgeron. Maintenant qu’il connaissait la nature de la relation que Rhazad et sa sœur entretenait, celui-ci devait être dans une colère noir, beaucoup plus haineux envers le forgeron qu’il ne l’était avant. Le jeune homme s’endormit donc sur une image qui était loin d’être celle qu’il préférait, puis passa le reste de la nuit à dormir paisiblement.

…

Le jeune homme sentit quelques choses de doux et d’humide se poser sur ses lèvres. Comprenant alors que c’était les lèvres de sa compagne, il savoura la douceur du baiser en lui répondant d’une façon tendre et passionné. Il n’avait pas entendu les coups frapper par Calym contre les portes, ni ses paroles, simplement le contact des lèvres d’Aelene contre les siennes étaient beaucoup plus fort que le sommeil. Lorsqu’ils mirent fin au baiser, le jeune homme ouvrit doucement un œil endormi, puis l’autre en essayant de s’adapter à la semi clarté qui régnait dans la pièce. Il su alors que le départ devait se faire rapidement pour qu’ils soient lever aussi tôt. Grognant légèrement pour s’appuyant contre un coude, il plonge ses yeux d’azur dans ceux de la jeune femme, puis avec un petit sourire, il vint déposer plusieurs tendre baiser contre les lèvres de la semi. Il était tellement heureux et profitais de chaque moment avant leur départ pour lui montrer à quel point tout cela vas lui manquer pendant tout la durée du trajet. Il ne voulait pas que les mercenaires prenne la jeune femme pour une faiblarde parce qu’elle se laissait aller avec lui. Le jeune homme se leva ensuite, en se dirigeant vers la salle d’eau afin de pouvoir se nettoyer un minimum avant qu’ils ne partent. Dans le cas, où il voudrait avoir un moment intime avec la jeune femme, rien ne l’empêchait de s’écarter un peu du camp pour en profiter. Du moins, c’est ce qu’il croyait faire en cas d’extrême urgence, mais c’était peut-être aussi trop dangereux pour faire ce genre de chose en territoire neutre.

Prenant soins de se laver, il sorti de la salle d’eau avec une serviette autour du bassin, puis regarda la jeune femme. Il la trouvait toujours aussi belle que la première fois qu’il l’avait. Certes, la première fois, elle était déguiser en homme, mais il parlait de la première fois qu’il l’avait vu en temps que femme. Enfilant un pantalon ainsi qu’une chemise neuve, le forgeron fini de se préparer en faisant glisser le métal froid de sa lame rougeâtre dans son fourreau, puis se tourna vers la demoiselle. Ils étaient près à quitter la chambre d’auberge pour aller passer plusieurs jours, voir plusieurs semaines dans la forêt. Alors qu’ils s’apprêtaient à quitter la chambre une bonne fois pour toute, le jeune homme prit la main de la jeune femme en la faisant doucement pivoter vers lui. Lorsqu’il plongea son regard azur dans le siens, un léger sourire ce trouvait à la commissure des lèvres du forgeron. Se penchant doucement pour effleure délicatement les lèvres de la demoiselle, il laissa échapper un « je t’aime Aelene », avant de déposer un baiser remplit de passion sur les lèvres de sa compagne. Il avait voulu l’embrasser au moins une dernière fois, si l’occasion ne se représentait pas pendant le voyage, mais il savait qu’elle se représenterait par la suite.

Quittant la chambre sans rien laisser derrière eux, ils se dirigèrent donc dans la salle principale où se trouvait déjà Calym et les autres mercenaires. Le jeune homme commença par observer l’ensemble des mercenaires, puis finit son examen sur l’imposant et désagréable frère de la jeune femme. Celui-ci avait l’air déterminé à lui faire payer son attirance pour sa sœur, mais le jeune homme n’allait pas se laisser avoir de la sorte. Il comptait bien passer le restant de sa vie avec celle-ci, quitte à mourir pour ça.

Aelene laissa le forgeron aller se laver avant de faire de même : le trajet ne présenterait surement pas ce genre de petit confort et il faudrait faire avec. Même si elle en avait l'habitude, il n'y avait pas de quoi se réjouir. En revanche, elle aimait marcher à travers de grands espaces, elle ne pouvait le nier. Et puis, elle restait avec Rhazad tout en se portant au secours de son frère et en ayant retrouvé l'autre, c'était l'essentiel. Quant elle ressortit de la salle d’eau, elle avait à nouveau reprit un air plus dur, neutre, s’étant visiblement préparée à ce qui allait suivre. Heureusement qu’elle était poussée par le désir de retrouver son frère, autrement, elle serait bien restée là à profiter du temps passé avec Rhazad ! Se demandant avec inquiétude comment réagirait Calym en voyant que le jeune homme avait bel et bien décidé de s’inviter et – pire encore – qu’elle était toujours parfaitement d’accord, elle enfila ses bottes et passa son épée. La cape compléta son éternelle tenue noire et ils s’apprêtèrent à quitter la chambre. Lorsqu’Aelene sentit la main du forgeron dans la sienne sa belle impassibilité se fendilla et elle l’embrassa à son tour. Combien de temps avant qu’ils ne puissent se le permettre à nouveau ? Plusieurs jours au moins, car elle refuserait de se donner en spectacle, ne serait-ce que pour éviter que Calym ne craque et ne décide de se débarrasser de l’humain. Elle serra un instant Rhazad dans ses bras, soufflant doucement :

" Fais attention à toi. "

Elle craignait le pire, cela s'entendait à sa voix, même si elle avait préféré ne pas le regarder directement pour qu'il ne voit pas son inquiétude. Se forçant à s'écarter, elle reprit son impassibilité et sortit de la chambre en reprenant le contrôle d'elle-même. Se glisser dans son rôle de mercenaire n'était pas bien difficile, vu le contexte. Beaucoup plus simple que jouer les Josh exubérants, c'était évident, même si la présence de Rhazad risquait de la distraire. A cette pensée, elle se demanda un instant comment il aurait réagi s'il l'avait rencontrée avec ses frères. Elle doutait qu'il eut pu se préoccuper d'elle dans ce cas : elle faisait plutôt en sorte de se faire oublier à moins d'être forcée de reprendre les choses en main et, surtout, elle ne lui aurait pas adressé un mot, bien trop enfermée dans le petit monde des Triplés... Il la verrait ainsi pour la première fois. Et si, lassé de l'attendre durant tout ce temps il décidait de l'abandonner ? La jeune femme se colla une claque mentale pour se reprendre : il était un peu tard pour se poser des questions. De toutes façons, elle irait, alors à quoi bon se torturer ?

En cette aube blafarde, la salle de l’auberge était vide à l’exception des participants à l’aventure et du patron qui surveillait. Calym, tout de noir vêtu, trônait au centre, jetant un regard mauvais à tout le monde : cinq hommes et une femme, des humains dans la force de l’âge, de ceux qu’on ne tient pas à croiser au détour d’une rue. L’expression parfaitement neutre, Aelene vint se placer près de lui. La ressemblance était frappante, ne serait-ce que par ce regard flamboyant qu’ils posaient sur ceux qu’ils entrainaient derrière eux. L’un comme l’autre évitait à présent de regarder Rhazad et un silence plutôt lourd s’abattit sur l’assemblée. On attendait… deux derniers arrivants, dont un jeune homme, peut-être un demi-elfe, qui devait probablement participer aussi et qui se posta là, les bras croisés, l’air assez peu gêné par son retard.

Calym vérifia du regard que tout le monde était là et entreprit de rappeler les conditions d’une voix forte. Il avait du charisme, c’était certain, et une façon de présenter les choses avec un calme méthodique qui faisait froid dans le dos.

" Une dizaine de jours de trajet à pied nous attends, dont un peu plus d’une journée en forêt pour parvenir au point de croisement avec le convoi. Il serait constitué de cinq drow et d’autant de prisonniers en piteux état. Autant dire que ce qu'on veut, c'est que notre frère - il fit un petit geste de la tête vers Aelene en guise de brève présentation - sorte de là vivant ; je crois que Gall veut aussi récupérer son cousin, mais c'est moi qui paye alors vaudrait mieux d'abord vous occuper de mon frère. "

Le dénommé Gall hocha la tête pour signifier son accord, ce genre de détail ayant déjà été discuté auparavant. Le demi reprit la parole :

" Vous pourrez vous servir sur les cadavres et chacun aura sa part, excepté Gall et notre nouveau camarade qui viennent par bonté d'âme. "

Son regard se posa sur Rhazad. Un sourire chaleureux lui étant destiné se dessina sur ses lèvres avant qu'il ne retrouve aussi subitement un air glacial pour s'exprimer sur le montant de la somme accordée aux autres. Difficile de savoir ce qui avait pu provoquer un tel revirement de situation et Aelene gardait une parfaite maîtrise d'elle-même comme si tout était parfaitement normal. Puis Calym donna le signal du départ et tous sortirent, prenant au passage un petit sac de nourriture. Apparemment, deux d'entre eux étaient prévus pour Aelene et Rhazad. Cette dernière murmura quelques mots à son frère avec un air tellement neutre que c'en était inhumain et la réponse fut tout aussi mystérieuse. Peu après, Calym vint marcher près du forgeron, alors que tous traversaient la ville dans le but de la quitter au plus vite.

" Je crois qu'on est partis sur de mauvaises bases tous les deux. Ce serait dommage de tout gâcher, non ? " le ton se voulait franchement amical et ouvert.

A deux pas à peine, la jeune femme marchait en silence sans laisser transparaitre ce qu'elle pensait. Quand son regard croisa celui de son frère ce dernier se figea un instant avant de tendre la main vers le sac de nourriture de Rhazad et de faire l'échange avec le sien. La réponse muette qu'il lui envoya disait clairement " Satisfaite ? ". Toujours souriant, il tendit la main à le forgeron comme pour conclure leur nouvelle amitié. Aelene ne dit plus rien, se contentant d'avancer. Visiblement, elle se comportait comme elle était habituée à le faire, c'est à dire sans montrer le moindre sentiment, et l'opposition avec son frère ne se ferait pas devant quiconque. Si opposition il devait y avoir, car Calym semblait décidé à se comporter de façon sympathique. Peut-être avait-il pris le temps de réfléchir ou bien cachait-il habilement son jeu, encore fallait-il une bonne raison de le faire. En tous cas, il attendait que le forgeron accepte de lui serrer la main en guise de premier pas vers une belle amitié.

Le jeune homme avait apprécié l’attention de la demoiselle à son égard, mais il ne comptait pas la laisser y aller seule et être séparer d’elle. Il savait qu’elle s’inquiétait énormément pour lui, seulement, elle n’avait rien à craindre puisqu’il comptait rester en vie afin de faire en sorte qu’ils puissent avoir une petite famille à eux. Alors qu’ils rejoignaient la salle commune, le jeune homme avait posé son regard azur sur la personne vêtu de noir qu’était Calym. C’était une vraie montagne de muscle avec laquelle Rhazad ne préférait pas se mesurer. Il afficha donc un air complètement fermé et froid à l’égard des autres. Peut-être qu’Aelene allait être surprise de le voir aussi peu chaleureux, mais il n’avait pas envi que les autres gens découvrent leur petit secret et en profite pour quoi que ce soit. Il se prêtait au jeu, comme le frère et la sœur. Plaçant son sac à ses pieds, le jeune homme mis ses mains derrière son dos, près à entendre les ordres de Calym, comme s’il était lui-même un mercenaire qu’il aurait engagé.

" Une dizaine de jours de trajet à pied nous attends, dont un peu plus d’une journée en forêt pour parvenir au point de croisement avec le convoi. Il serait constitué de cinq drow et d’autant de prisonniers en piteux état. Autant dire que ce qu'on veut, c'est que notre frère - il fit un petit geste de la tête vers Aelene en guise de brève présentation - sorte de là vivant ; je crois que Gall veut aussi récupérer son cousin, mais c'est moi qui paye alors vaudrait mieux d'abord vous occuper de mon frère. "

Le jeune homme fit de grand effort pour ne pas tourner la tête vers Aelene au moment où son frère la pointait. Un moindre geste ou un signe pouvait les trompés. Jouer les amants interdits ne l’enchantait guère, mais devoir se frotter à cinq mercenaires et un frère dans tous ses états, ne plaisait pas d’avantage à Rhazad. Il devait d’abord se concentrer sur la mission et ensuite ils pourraient discuter de ce qu’ils feraient ensemble. Le jeune homme tourna la tête vers le demi qui prit à son tour la parole. L’air glaciale qui accueillit la réponse du demi ne fit ni froid ni chaud à Rhazad. Il se fichait éperdument du butin que pourrait leur rapporter une telle expédition. Le seul plaisir qu’il aurait, c’est de savoir la femme qu’il aime toujours en vie et heureuse d’avoir retrouver ses frères. Le signal de départ fut finalement donner. Se penchant pour ramasser son sac, le jeune homme le souleva pour le mettre sur ses épaules et prit le petit sac de provision qui avait été préparé pour lui. Les mercenaires que Calym avait engagés marchaient devant, tandis que le forgeron restait à distance respectable de la demoiselle. Il voulait garder un œil sur elle, sans pour autant laisser paraître quoi que ce soit.

Le jeune homme fronça un instant les sourcils en voyant que le frère d’Aelene se rapprochait de lui. Avait-il quelconque reproche à lui faire sur sa présence ou bien voulait-il simplement discuter?

" Je crois qu'on est partis sur de mauvaises bases tous les deux. Ce serait dommage de tout gâcher, non ? " le ton se voulait franchement amical et ouvert.

Rhazad tourna légèrement son regard vers lui, suspicieux. Alors qu’il traînait son sac de nourriture dans sa main, il fut surprit de voir que Calym l’échangeait désormais avec le sien. Pourquoi avoir échangé? Est-ce que son sac contenait moins de nourriture que le reste des sacs? Il hocha légèrement la tête pour remercier Calym, toujours aussi suspicieux. Le jeune homme se demandait réellement pourquoi le mercenaire changeait ainsi de comportement avec lui. Hier, il avait simplement envi de le couper en petit morceau avec son épée parce qu’il fréquentait sa sœur et maintenant il échangeait son sac de nourriture avec le sien. Lorsque celui-ci lui tendit la main, le forgeron hésita un moment, puis lui serra la main avec le même air glaciale qu’il avait adopté dans la pièce commune. Il ne voulait pas laisser tomber ses barrières aussi facilement. Peut-être que Calym avait déjà un plan derrière la tête pour le faire partir, alors il préférait rester distant pour le moment.

Se concentrant de nouveau sur la route qui se présentait face à eux, le jeune homme se remémora les paroles du mercenaire tant qu’a la durer du voyage. Une dizaine de jour de voyage, ce qui lui faisait en moyenne une dizaine de jours à attendre que l’occasion se présente pour embrasser de nouveau les lèvres de la demoiselle. Comment pourrait-il résister à l’envi de la prendre dans ses bras ou simplement l’envi de l’embrasser pour lui dire ensuite qu’il l’aimait? Un petit soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’ils arrivaient sur la sortie de la ville. Là commençait leur véritable périple et là, commençait l’enfer de Rhazad à devoir attendre. Peut-être qu’ils auraient l’occasion, du moins c’était ce qu’il espérait. La plupart des mercenaires restaient silencieux, mais deux d’entre eux parlaient de leur conquête pour passer le temps. L’un se vantais qu’il avait réussi a mettre deux femme dans son lit, le même soir. Le jeune homme en était un peu décourager, mais souris tout de même en se disant que lui n’en avais eu qu’une seule et qu’elle y resterait.

[ HJ: Encore désoler pour le temps que j'ai mis à répondre, mais je devrait être en mesure de poster plusieurs réponses par semaine comme je suis en conger ^^]

[hrp : chouette :D]


Calym serra la main de Rhazad sans se formaliser de l'hésitation que ce dernier avait eu. Normal, vu les circonstances, il ne se vexa pas.

" Je comprends, remarqua-t-il simplement. Et puis j'imagine qu'on ne t'a pas forcément donné une très bonne image de moi. "

Il parlait d'Aelene, se doutant de ce que sa sœur pouvait raconter sur lui. Il était habitué, il la connaissait assez bien pour savoir ce qu'elle avait pu dire, sous-entendre... Pour un peu, il aurait pu répéter chacun de ses mots sans risquer de se tromper.

" J'imagine... "

Il jeta un coup d'œil à la jeune femme qui marchait d'un air impassible à quelques pas. Elle semblait ne plus s'occuper d'eux, pas plus qu'elle ne s'intéressait aux autres mercenaires. Calym baissa la voix à l'attention de Rhazad, se moquant gentiment :

" J'imagine que tu as eu droit au couplet de "mon frère a plus pris du côté du drow que de l'humain, il est dangereux... Méfie toi"... "

Il eut un petit rire qui ressemblait étrangement à celui de sa sœur, sauf que ce n'était plus de l'imitation mais parfaitement naturel.

" Elle a raison, je ne le nie pas : je suis dangereux, je me considère comme un drow et j'en suis fier. Pour le reste, je te laisse juger pour savoir qui est le plus dangereux. "

Sa dernière phrase était vague, mais il laissa le soin à l'humain de l'interpréter. Sur ces mots, il le laissa, reprenant la tête de la petite troupe.

A présent en plaine d'Atral, ils adoptèrent un rythme de marche plus soutenu. Aelene se comportait de façon toujours aussi renfermée avec les uns et les autres, échangeait à peine quelques mots avec son frère pour décider de la suite des événements avec lui. Ils annoncèrent une première pause vers midi où chacun pu découvrir le contenu de son paquetage de provision. Rien de bien extraordinaire, mais ce serait suffisant. Visiblement, l'échange entre celui de Calym et Rhazad n'avait rien changé car la nourriture était la même. Aelene était restée à l'écart d'eux deux pour manger et lorsqu'ils reprirent leur chemin, elle ne s'en préoccupa pas d'avantage. Visiblement, cette façon de faire était tout à fait volontaire. Elle faisait en sorte de s'approcher le moins possible de Rhazad, quant à Calym, elle ne l'évitait pas vraiment et tolérait de discuter de la route à prendre.

La plaine s'étendait à perte de vue, parsemées de petits bosquets, arbres et ruisseaux où les mercenaires pouvaient remplir leur gourde. Le temps restait gris sans pour autant apporter la pluie, et la progression en était facilitée. A présent, le frère et la sœur avaient l'air concentrés sur une seule chose : trouver Arcam et le délivrer. Quand le soir tomba, ils marchaient à présent côte à côte. Les autres avaient dû s'habituer à leur ressemblance, à leur façon de se mouvoir identique. Quoique la différence la plus flagrante devait être dans leur comportement à l'égard de ceux qui les entouraient. Aelene ne lachait pas un seul mot si ce n'était pour s'adresser à son frère ; ce dernier échangeait régulièrement avec les autres mercenaires. Pour une petite plaisanterie, pour encourager à avancer d'avantage. Même Rhazad avait eu droit à sa part de sourire. Calym avait l'air d'être dans son élément, heureux comme un poisson dans l'eau, excepté quand il reprenait son sérieux pour choisir le chemin le plus rapide. Le mercenaire heureux de parcourir les routes, satisfait d'aller au-devant de l'aventure.

Les Triplés s'arrêtèrent en même temps.

"On va camper là." déclara Calym sans ambages.

" Pas de feu, pour pas se faire repérer. On fait des tours de garde deux par deux, évidemment. Quelqu'un pour commencer ? "

Le lieu était propice au campement improvisé. Un ruisseau à quelques pas, suffisamment de buissons pour couper du vent. Certains, dont Calym, s'installèrent pour manger. Aelene, pour sa part, s'éloigna un peu vers le cours d'eau.

[HJ: J'ai rien dit pour la mise en page, j'ai réussi à bien la mettre xD]

L’effort que faisait Calym ne laissa pas Rhazad indifférent, mais il ne le montra simplement pas. S’il se fiait à ce que sa sœur avait dit de lui, il était le pire d’entre les trois et se croyait d’avantage drow qu’humain. Le jeune homme ne tourna pas la tête vers la demoiselle, alors que son frère lui indiquait clairement ce qu’elle avait pu lui dire sur lui. Les propos de Calym était à peu près les mêmes que sa sœur, mais le forgeron savait ce que pouvait être un « drow », alors il préférait prendre un peu de distance pour commencer avec le mercenaire afin de s’assurer que rien ne lui arrive. La ressemble des rires auraient pu en faire frissonner plus d’un, mais le jeune homme garda son air d’impassibilité qu’il avait choisi d’adopter pendant le voyage. Seulement la dernière phrase que le mercenaire prononça, laissa quelque peu Rhazad perplexe.

" Elle à raison, je ne le nie pas : je suis dangereux, je me considère comme un drow et j'en suis fier. Pour le reste, je te laisse juger pour savoir qui est le plus dangereux. "

Est-ce que cela signifiais quelque chose que le jeune homme ignorait encore? Le plus doux ne pourrait être Calym, puisqu’il était d’avantage drow qu’humain. Plusieurs questions commençaient désormais à ce bousculé dans sa tête. Le comportement du semi était presque à l’opposer de ce que la jeune femme lui avait dit. Secouant doucement la tête, le forgeron se dit qu’il verrait ses questions en temps et lieu avec la demoiselle, alors qu’ils auraient un petit moment à eux seuls. La marche ne dérangeait guère à Rhazad, il en était même habituer, seulement il fut content de prendre une petite pause dans les environs de midi. Son dernier repas remontais à la vieille au soir et n’avait pas prit la peine de grignoter un petit truc avant de quitter leur chambre. Les plaisanteries échangées avec les mercenaires firent un peu de bien à Rhazad, cela lui changea les idées. Il remarqua également que la jeune femme prenait soin de l’éviter à tout pris, malgré ce qu’il pouvait laisser paraître, un léger pincement au cœur se faisait sentir. Il mangea une grande partie de son repas, puis déposa le reste dans son sac, près à reprendre la route.

Ils reprirent donc la route peu après et marchèrent jusqu'à ce que les ombres s’allonge et que le soleil cède sa place à la lune. Le forgeron pouvait facilement voir comment se comportais la demoiselle lorsqu’elle était avec sa fratrie et lorsqu’elle était avec lui. C’était comme si deux personnes complètement différente se partageais un seul et unique corps. Seulement, Rhazad savait qu’elle avait vaincu ainsi pendant près de soixante quinze années et que cela n’allait pas disparaître en deux semaines à peine. Le forgeron aimait la façon méthodique que prenait Calym pour diriger la petite troupe à travers les terres. Le jeune homme se demandait néanmoins si le mercenaire savait à propos de sa rage Bersek et si sa sœur lui en avait glissé un mot pendant qu’ils avaient discutés, mais il avait confiance en la demoiselle, alors il ne croyait pas que celle-ci lui en ai glissé quelconque parole. Lorsque le lieu de campement eu été choisi, le forgeron s’assit sur une bûche se trouvant près d’un petit arbre centenaire, un peu à l’écart des autres. Il n’aimait pas particulièrement la compagnie des autres mercenaires et il savait que ceux-ci n’allait pas faire le voyage de retour avec eux, donc pourquoi se lier d’amitié avec des hommes s’ils allaient mourir dans quelques jours?

" Pas de feu, pour pas se faire repérer. On fait des tours de garde deux par deux, évidemment. Quelqu'un pour commencer ? "

Deux des mercenaires se proposèrent pour commencer le tour de garde, ensuite viendrais le tour de Rhazad avec le demi-elfe. Le jeune homme trouvait que l’endroit était parfait pour le nombre qu’ils étaient. De plus ils n’étaient pas encore assez avancer dans le territoire drow pour ce faire attaquer par ceux-ci. Le forgeron resta assit contre l’arbre qui se trouvait derrière lui et sorti son épée afin de l’affuté un peu plus. Il ne savait pas à quel moment ils allaient rencontrés les convois et il préférait avoir une lame tranchante sous les mains, plutôt qu’une lame bonne à rien. Il aimait beaucoup son épée à lame rouge qu’il avait lui-même fabriqué. Les mercenaires qui étaient occupés à parler de leur butin futur, ne manquèrent pas de remarquer la lame particulière que le jeune homme avait sous la main.

- Eh! Tu peu me dire où tu as trouvé cette lame?

Relevant la tête vers celui qui venait de s’adresser à lui, Rhazad fronça les sourcils en se demandant s’il devait dire la vérité. Il ne pouvait pas demander directement à la jeune femme, puisque sa pourrait paraître suspect et ne pouvait pas non plus demander à Calym. Remettant doucement sa lame dans son fourreau, le jeune homme opta pour l’option la plus simple; la vérité. De plus, il n’aurait rien à craindre de ses mercenaires, puisqu’ils allaient tous mourir pendant l’attaque du convoi, du moins c’était ce qu’il espérait.

- C’est moi qui l’ai forgé…Si tu veux, je pourrais t’en faire une presque similaire, mais avec une lame différente, au retour.

Le jeune homme avait simplement voulu être courtois, mais son regard affichait toujours la même froideur. Son regard vint se poser sur le fourreau qu’il prit soin de ranger parmi son sac, s’assurant ainsi que personne ne vienne la lui prendre pendant la nuit. Les mercenaires qui n’étaient pas de garde commencèrent à s’enrouler dans leur couverture pour essayer de dormir quelques heures afin de récupérer. Le forgeron prit un petit cube de bois dans ses mains et prit son petit couteau en commençant à sculpter le cube de bois. Il n’avait aucune envi de dormir et essayais de s’occuper l’esprit du mieux qu’il le pouvait. Ses yeux n’étaient pas aussi développer que ceux des demis pour voir dans la pénombre, mais les reflets de la lune lui suffisaient amplement. Son regard alla se poser sur la silhouette qui se trouvait près du cours d’eau. Ainsi plonger dans la noirceur les gens ne risquait pas de surprendre son regard, sauf le demi-elfe, mais Rhazad avait bien l’intention de s’acquitter de lui aussi. Ses yeux azur restèrent posés sur le corps de la demoiselle pendant un petit moment, puis se concentrèrent de nouveau sur le petit cube de bois qui commençait à avoir une forme irrégulière. Les cicatrices de sont dos l’élançait un peu parce qu’elles n’étaient pas totalement guérie, seulement il devrait les endurer pendant l’ensemble du voyage.

Le tour de garde avait déjà commencé et les deux gaillards désignés pour monter la garde se tenait sur le qui vive. Le moindre son aurait pu les trahir. Surtout que dans une obscurité comme celle-ci, les embuscades étaient beaucoup plus probables que lorsque le soleil se trouvait à son zénith. Le premier tour de garde se passa sans encombre. La plupart des bruits étaient émis par des animaux nocturnes qui essayaient de trouver quelque chose à ce mettre sous la dent. Lorsque le relais fut donné à Rhazad et au demi-elfe, le jeune homme leva vers lui un regard sans expression, essayant de la cerner. Il n’aimait pas vraiment les fréquentations de Calym, mais si cela pouvait leurs permettent de retrouver Arcam, il n’avait rien contre. Le demi-elfe passait son temps à fixer les humains avec une expression de mépris, mais aucun d’entre eux ne s’en rendait compte, puisqu’ils dormaient. Rhazad tant qu’a lui aurait préférer l’assassiner de suite, mais préféra attendre. Cela passerait mieux pendant l’embuscade que lorsqu’ils étaient au campement.

Les tours de garde passèrent ainsi l’ensemble de la nuit, sans qu’aucun incident ne vienne perturber le sommeil des dormeurs. Le petit sac de provision que l’aubergiste leur avait préparé était fort pratique. Sa leurs évitaient de perdre du temps à chasser pour se nourrir et ainsi écourter la durée du voyage, ce que Rhazad appréciait. Il n’avait pas pu échanger un seul mot avec la demoiselle depuis qu’ils avaient amorcés le voyage et cela ne lui plaisait en rien. Même s’était endormi pendant une partie de la nuit, lors des moments qu’il avait été éveillé, l’esprit du jeune homme vagabondait vers la demoiselle. Il aurait aimé pouvoir l’avoir dans ses bras et sentir son souffle régulier près de lui pendant qu’elle se reposait, mais c’était beaucoup trop risquer que de l’approcher avec les mercenaires présents. De plus, si Calym les voyaient ouvertement se comporter de la sorte, le jeune homme ne donnais réellement pas cher de sa peau.

- Bien, messieurs, nous reprendrons la route dans une vingtaine de minutes, alors soyez près.

C’était Calym qui venait de s’exprimer à voix base, mais assez autoritaire pour rappeler à l’ensemble du groupe que c’était lui qui menait. Le jeune homme releva les yeux vers lui pour juger de son expression et compris qu’il n’avait pas l’air très commode. Il avait l’air de savoir pertinemment ce qu’il faisait et se devait d’être respectés. Sans s’en rendre compte, le jeune homme croisa un moment le regard flamboyant de la demoiselle. Il y attarder un moment son regard azur afin d’y détecter quelconque pensées qu’elle aurait pu essayer de lui transmettre et fini par détourner le regard, préférant prendre ses précautions vis-à-vis des autres.