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| Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] | |
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Auteur | Message |
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Rhazad
Humain
Nombre de messages : 328 Âge : 32 Date d'inscription : 17/02/2009
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Jeu 31 Déc 2009 - 4:51 | |
| Le jeune homme n’avait pas su trouver les mots exacts, mais il pouvait voir un net changement de comportement chez la demoiselle, alors qu’il prononçait ses quelques paroles. Le jeune homme avait parfois commencé à perdre espoir, mais il se rappelait sans cesse l’épisode du navire en se disant qu’il ne pouvait simplement pas croire que la demoiselle était complètement retournée à son ancienne vie. Alors qu’il était désormais entrain de lui avouer qu’elle lui manquait terriblement, il senti quelques choses s’enfoncer dans son dos sans savoir quoi. C’est alors qu’il senti le poison se répandre dans son corps petit à petit sans qu’il puisse lutter contre l’évanouissement. Il avait entraperçu la demoiselle ouvrir la bouche, mais sa vision commençait à devenir trouble à force que le venin se rependait. Essayant d’y lutter du mieux qu’il le pouvait, il sentait son corps s’alourdir de plus en plus et fini par s’évanouir face à la jeune femme.
Il n’avait presque aucune sensation, mais pouvait tout de même sentir qu’on le bougeait afin de retirer ce qui l’avait rendu ainsi. Se sentant tourner sur le dos, il entendit vaguement la mercenaire qui était entrain de chercher quelques choses dans ses effets. Le forgeron essayait de lutter du mieux qu’il le pouvait, mais le poison continuait de ce répandre dans son métabolisme. Cette sensation était semblable à une douce caresse qui l’entraînait inéluctablement vers une mort certaine. Il se senti de nouveau retourner pour se retrouver avec la tête poser sur les genoux de la jeune femme. Il essayait de retrouver ses esprits le plus rapidement, puis su qu’il était entrain de prendre le dessus lorsqu’il entendit la voix de la mercenaire qui s’élevait dans la nuit.
" Rhazad ! "
Il n’avait su répondre la première fois, mais le voici qu’il reprenait de plus en plus ses esprits jusqu'à être capable de bouger un minimum le bout de ses doigts. C’était déjà un début, minime, mais c’était déjà sa. Prenant soin de ne pas trop brusquer ses gestes, il commença par bouger un peu ses mains, puis chacun de ses membres pour en vérifier la mobilité, puis senti qu’il le soulevait pour le mettre dans une position assise, assez brusquement, mais il savait que la situation était urgente. Alors qu’il ouvrait les yeux, son regard vint se poser dans celui ce la jeune femme où il pouvait y lire une grande détermination, mais aussi de l’inquiétude face à ce qui venait de se passer. Il se doutait bien de qui pouvait être derrière tout ça, mais attendait tout de même que ce sois elle qui l’éclaire sur la situation. Il n’en pouvait déjà plus et cela faisait à peine cinq jours qu’il jouait la comédie et voilà qu’il avait été à deux doigts de la mort. Pour quelqu’un qui espérait une petite vie tranquille, il était loin d’y être, mais préférait sa que d’être éloigner de la demie.
Tandis qu’il bougeait ses mains, ainsi que ses membres pour essayer de retrouver le maximum de ses capacités, le jeune homme senti les mains de la demoiselle se poser sur ses épaules, ce qui attira de nouveau son regard azur à ce planté dans les yeux flamboyant de la demoiselle. On aurait dit qu’a cet instant, deux élément ce faisaient la guerre, mais c’était loin d’être le cas. Les doutes qui l’avait assaillit pendant tout le voyage furent confirmer par les paroles que la mercenaire prononça alors;
" Tu as reçu une fléchette empoisonnée, de Calym. C'est un avertissement, d'accord ? "
Le forgeron hocha lentement la tête en signe d’affirmation. Ça pour avoir compris, il avait très bien saisit ce que Calym essayait de faire passer comme message. Crispant la mâchoire, il se retenait d’éclater de rage et d’aller lui faire savoir ce qu’il pensant réellement de tout. Se concentrant sur la suite des paroles, sa rage ne dit que s’intensifier. Il allait recommence ce petit manège afin faire en sorte que le forgeron ne soit plus dans ses pattes, mais il s’en servait jusqu'à ce que son frère soit près de lui. Rhazad serrait toujours les poings alors que le regard de la demoiselle se détachait du sien. Au lieu de se frustrer après la situation, il devrait plutôt profiter du temps dont ils disposaient afin d’être ensemble. Respirant un bon cou il laissa son regard courir sur la silhouette qui se trouvait à quelques centimètres à peine de lui, mais essaya tout de même de ce concentré sur ce qu’elle essayait de lui dire. Calym n’était pas un homme à prendre à la légère, encore moins lorsqu’il avait un intérêt personnel dans la mission. Pour cette mission, c’était de retrouver son frère et peu lui importait s’il devait amener à l’abattoir celui pour qui le cœur de sa sœur battait. Le forgeron aurait presque cru possible une amitié entre eux, mais un ami n’aurait pas cherché à profiter de leur amitié pour ensuite le tuer.
Laissant finalement sa colère de côté, il accueillit à bras ouvert l’initiative de la demoiselle lorsqu’elle vint à l’enlacer. Refermant ses bras musculeux autour de sa fine taille, il sourit en se disant que ses cinq jours d’attende en avait valu la peine. C’est vrai que la nuit était prometteuse. Il n’aurait pu souhaiter mieux comme mort en fait. Se décollant doucement sa la demoiselle, il prit son menton entre ses mains pour plonger son regard dans le sien, puis se penchant finalement vers son visage, il en vint à effleurer ses lèvres pour y déposer un tendre baiser qui en disait long sur ses envies. Il savait que le temps pressait, mais le temps d’un baiser n’allait quand même pas les tuer, vu la situation. Il senti son cœur manquer un battement tandis que ses lèvres se ressoudaient à nouveau contre celle de la mercenaire. Après un moment à l’embrasser ainsi, il mit fin au baiser en plongeant son regard azur dans le sien.
-Je voulais simplement savoir si j’avais retrouvé tout mes sens et je crois que oui, dit-il avec un demi sourire qui en disait long.
Il avait quand même le droit d’en profiter un peu, non? Il venait de frôler la mort, alors que pouvait-il vraiment lui arriver de pire? Reprenant finalement son sérieux, il pensait à la meilleure solution envisageable. Comme Calym désirait voir le jeune homme mourir, le meilleur moyen serait de lui faire savoir qu’il est bel et bien mort et qu’elle n’a rien pu faire pour le sauver. Ainsi, il serait satisfait et croirait être une fois pour toute débarrasser de ce gêneur qu’il était. Deux possibilités s’offraient réellement à eux. Soient ils jouaient la comédie jusqu’au bout, faisant croise au mercenaire qu’il était mort et ne risquait plus de le gêner, soient ils revenaient tout les deux au campement, l’air de rien. Mais la deuxième possibilité était d’avantage risquer que la première. De plus, les effets que son sa contenait n’était pas essentiel pour lui et le seul objet qui pu été d’une quelconque valeur, il le portait sur lui et se trouvait à être son épée.
Finissant par hocher la tête, il releva les yeux vers la demoiselle. Il lui exposa son plan dans son entièreté. Convenant qu’il devrait suivre le groupe à une distance respectable afin de ne pas être repérer. De plus, elle devrait lui laisser un petit indices à chaque endroit afin qu’il ne perd pas la progression du petit groupe jusqu'à son terme. Puis les jours où les mercenaires arriveraient pour faire l’embuscade au convoi, Rhazad viendrait leur prêter mains forte histoire de pouvoir aider le seul frère en qui il pouvait encore avoir confiance. Son plan n’était pas sans faille, mais c’était forcément le meilleur qu’il avait eu dans l’urgence de la situation. Il fini d’élaborer son plan avec un léger sourire, fier de lui.
-Je sais que ce n’est pas le meilleur des plans, mais cela risque tout de même de fonctionner, qu’en dit-tu?
Il avait posé ses mains sur la taille de la demoiselle en attendant d’entendre son verdict. Après tout c’était elle la spécialiste pour ce genre de chose. Calym devait se poser certaines questions, mais elle n’aurait qu’a lui dire qu’elle avait dû se débarrasser du corps pour ne pas éveiller les soupçons des voyageurs qui passerait par là. Seulement, s’il lui demandait de lui montrer le contenant qui contenait l’antidote, cela risquait de poser problème. Sans s’en rendre compte, les mains de Rhazad caressaient machinalement les hanches de la demoiselle alors qu’il réfléchissait. Ses yeux firent un tour rapide pour s’assurer que personne ne regardait. Toujours rien. |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Jeu 31 Déc 2009 - 13:56 | |
| Lorsque Rhazad se décolla légèrement d'elle pour l'embrasser, Aelene sentit son cœur s'accélérer. Cinq jours qu'elle avait envie de ses lèvres contre les siennes et qu'elle se faisait violence pour n'en rien laisser paraitre. C'était tout ou rien, elle le savait, et elle avait préféré couper totalement les liens qui les unissait pour parvenir à garder ses distances. Comme en plus, elle avait compris que Calym jouait également la comédie, elle avait espéré maintenir ainsi le statu-quo. Elle ne savait pas trop ce que son frère avait pensé obtenir en agissant de la sorte, mais elle avait fini par craindre le pire, même si jusque là il se tenait tranquille. Enfin, pour le moment, cela était le dernier de ses soucis et elle gouta à la chaleur des lèvres du forgeron avec un plaisir d'autant plus grand que cela lui avait terriblement manqué.
Aelene sourit à son trait d'humour malgré la situation. La jeune femme s'était un peu laissée emportée, mais, à présent, il était plus que temps de prendre une décision. Laquelle ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Le pire, pour elle, aurait été que le demi et l'humain en viennent à s'affronter directement. Non seulement elle n'avait pas la moindre idée de qui l'emporterait, mais en plus elle ne pouvait souhaiter la mort de l'un ou l'autre. Elle aimait Rhazad plus que tout au monde, mais Calym resterait à jamais son frère.
Cependant, le forgeron ne semblait pas à court d'idée et il eut tôt fait d'exprimer le fond de sa pensée à Aelene qui essaya de voir où cela les mènerait. Lorsqu'il eut terminé, elle garda un petit instant de réflexion avant de prendre ses mains dans les siennes en se moquant gentiment :
" Comment veux-tu que je réfléchisse dans ces conditions, hein ? "
C'était vrai, elle ne pouvait pas réfléchir froidement si elle le sentait aussi proche d'elle ! Elle avait retrouvé le sourire, heureuse de voir un semblant de solution s'offrir à eux. Néanmoins, elle avait quelques remarques à faire et elle les lui exposa aussitôt :
" Il y a un gros écueil dans ce que tu proposes : tu n'es pas mort. Calym me connait trop bien. Il verra que je joue la comédie s'il y a un tel écart entre la réalité et ce que je lui raconte. "
Oui, même si son frère ne pouvait comprendre ce qu'elle ressentait, il savait que son acte entrainerait une réaction de la part de la jeune femme. La mort du forgeron à plus forte raison. Déjà qu'elle avait passé cinq jours à décliner en étant séparée de lui, Calym devait se douter que le voir disparaitre la choquerait durablement.
" En revanche... Ce que je peux lui faire croire, je pense, parce que c'est aussi ce qu'il espère, c'est que tu t'es lassé et que tu es parti après que je t'ai soigné. Il aura autre chose à faire que de te courir après et moi, je pourrai toujours jouer à celle qui est plus furieuse que peinée de ce qu'il a fait... "
Son regard sembla flamboyer tout à coup dans le noir et sa voix se durcit :
" Je suis effectivement furieuse, il n'aura aucun mal à le comprendre, crois moi. "
Même si Calym s'était douté qu'elle pourrait le soigner, il était allé trop loin et elle ne laisserait pas passer. Elle avait bien une idée de comment l'empêcher de recommencer, mais elle la garderait en dernier recours parce que cela ne les avancerait à rien. Elle se calma un peu et reprit :
" Si ensuite tu reviens, tu pourras arguer avoir changé d'avis et ça évitera qu'il ne te tue de fureur pour avoir été trompé, ce qui serait d'autant plus dur pour lui qu'il se rendrait compte que je lui ai aussi mentit. On se fait confiance, tous les deux, vois-tu ? Disons que... C'est difficile à expliquer, surtout après ce qu'il a fait, mais à aucun moment on ne s'est trahi. Je ne lui ai jamais menti comme cela. "
C'était vrai. Elle faisait un pas de plus pour se séparer de ses frères en faveur de Rhazad, c'était un fait. Les Triplés étaient loin d'être toujours d'accord les uns avec les autres, mais ils tenaient à dire la vérité. Au pire, il s'agissait de mensonges par omission qui ne duraient jamais bien longtemps tant ils se connaissaient bien. Aelene savait que Calym comprendrait assez vite qu'elle lui cachait quelque chose, mais elle avait sa petite idée pour qu'il parte sur une fausse piste. Elle soupira :
" Mais tu n'auras plus rien à manger et tu voyageras seul. Attention aussi à la distance, parce que Calym et moi avons une meilleure vue qu'un humain... Je tacherai de te laisser des traces. Si... si nous ne nous retrouvons pas pour une raison ou une autre... l'auberge du Cheval Noir restera un point de rencontre. "
Elle essayait de tout envisager. Hors de question qu'ils passent leurs prochaines années à se chercher à travers tout Miradelphia ! Déjà que recommencer à ne plus se voir durant cinq jours lui paraissait déjà trop dur !
" Et il va falloir vraiment se séparer cette fois. " remarqua-t-elle à contrecœur.
" Si ça te convient, je crois qu'on a fait le tour... "
Bien. Inutile de se torturer d'avantage en essayant de trouver la solution miracle. Elle trouvait déjà que Rhazad avait été bien inspiré en proposant cela. Quittant soudain son air soucieux pour un sourire, elle reposa les mains du forgeron sur ses hanches et se pencha vers lui pour l'embrasser doucement avant de déclarer avec un petit sourire espiègle :
" Bien, maintenant je n'ai plus besoin de me concentrer ! "
Hum... Elle ferait mieux de retourner au campement avant que Calym ou les autres ne se posent des questions. Mais tout d'abord, elle savait comment fonctionnait son frère : il savait qu'à sa vue elle bouillirait d'une colère mal contrôlée et il n'avait sans doute pas envie d'aller à la confrontation avec elle. Il savait qu'il valait mieux la laisser se reprendre, que le forgeron soit mort ou non. Ensuite, indépendamment de Calym, il y avait le fait que Rhazad allait devoir partir et qu'elle en le verrait plus pendant quelques jours. Du coup, elle n'avait aucune envie de se lever et de retourner au campement. Lui passant les bras autour du cou, elle murmura en perdant son sourire :
" Tu sais, tu me manques déjà. "
Elle aurait aimé passer le restant de ses jours là, avec lui. Qu'il n'y ait personne à aller sauver et que pour une fois tout aille bien dans le meilleur des mondes. Enfin, il lui restait un petit espoir quant à l'avenir : qu'ils délivrent Arcam et que celui-ci comprenne leur situation. Lui pourrait peut-être faire comprendre à Calym que chercher à assassiner le forgeron ne changerait rien aux sentiments d'Aelene et qu'il contribuerait juste à éloigner la jeune femme de son frère. |
| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Ven 1 Jan 2010 - 9:21 | |
| Le forgeron avait encore le contact humide des lèvres de la demoiselle contre les siennes, alors qu’il achevait de lui raconter l’entièreté de son plan. Il devait se contenir du mieux qu’il le pouvait, car selon lui, il aurait pu y passer la soirée qu’il ne s’en aurait même pas rendu compte. Le jeune homme cherchait à tout prix à éviter la confrontation avec le mercenaire. Un homme mort n’était pas vraiment utile lorsqu’il s’agissait d’aider afin de libérer un être important pour sa compagne. De plus, il aurait mal vu affronter Calym, sachant pertinemment que si l’un deux mourrait, la demoiselle n’allait tout simplement pas s’en remettre. Son plan allait être profitable pour tout le monde étant donner qu’il évitait une confrontation certaine avec le demi, vu la rage qui bouillait toujours en lui mais que la présence de la demoiselle apaisait et d’un autre côté, il allait pouvoir prêter main forte lors de l’attaque envers les drows. Le seul point négatif étant qu’il n’allait pas pouvoir plonger son regard dans ses yeux flamboyant, laissé courir celui-ci sur les courbes gracieuses et délicates de la demie pendant une durée indéterminée. Serait-il réellement capable de se séparer d’elle, sachant que pendant cinq jours il avait eu tout les misères du monde à retenir ses envies et elle n’était qu’a quelques mètres à peine de lui?
Sentant les doigts fins de la demie empoigner ses larges mains, il eu un large sourire suite à sa remarque. Si elle savait ce dont il avait vraiment envi, elle ne saurait plus où donner de la tête. Mêlant doucement ses doigts aux siens, il attendit avec impatience le résonnement de la demoiselle sur la situation qu’il venait d’élaborer rapidement. C’était le seul plan qui lui était venu en tête et puis la situation n’était pas vraiment propice pour le résonnement. Le forgeron écouta avec attention les paroles de la demoiselle et fit une légère moue en ce disant que son plan allait tomber à l’eau avant même d’avoir eu lieu. C’était vrai qu’avoir passez plus de soixante quinze année auprès de ses frères, cela se ferait remarquer dans le comportement de la demoiselle si celle-ci en venait à mentir sur la réalité des choses. Il fronça légèrement les sourcils, réfléchissant, mais continua tout de même d’écouter les propos de la demie qui lui exposait les faiblesses de son plan.
" En revanche... Ce que je peux lui faire croire, je pense, parce que c'est aussi ce qu'il espère, c'est que tu t'es lassé et que tu es parti après que je t'ai soigné. Je pourrai toujours jouer à celle qui est plus furieuse que peinée de ce qu'il a fait... "
Le jeune homme n’avait aucune raison de croire qu’elle ne réussirait pas, vu ce qu’il venait de faire. Un fin sourire vint naître sur les lèvres du forgeron en voyant l’air furieux de la demoiselle. Malgré le fait qu’elle pouvait réellement avoir l’air intimidante sans avoir un être furieux, ce petit air faisait toujours effet sur le forgeron qui resserra doucement ses mains sur les siennes. Elle devait enchaîner sinon toute concentration allait céder place au désir ardent qui lui brûlait les lèvres. Comme si elle lisait dans ses pensées, elle enchaîna sur un point cruciale du plan; son retour.
" Si ensuite tu reviens, tu pourras arguer avoir changé d'avis et ça évitera qu'il ne te tue de fureur pour avoir été trompé, "
Le forgeron hocha lentement la tête, assimilant l’information. De plus, il savait que confronter Calym après avoir combattu avec des drow allait le désavantager. Il ne cherchait pas non plus à lui faire la guerre. Il comprenait l’attachement du mercenaire envers sa sœur et comprenait qu’il ne désirait pas spécialement qu’un forgeron vienne se mêler de son commerce de mercenaire. Seulement, les choses changeaient et c’était parfois pour le mieux. Après tout, Aelene n’allait pas totalement les quittés et puis, Rhazad était même d’accord avec l’idée de se joindre à leur groupe. Il n’était pas le plus discret des hommes ni même le plus intelligent, mais son bras était puissant et pourrait être utile. Le jeune homme comprenait la confiance qui régnait entre le frère et la sœur et ne cherchait pas non plus à briser ce lien, mais le comportement de Calym le laissait parfois légèrement perplexe. Certes, il lui en voulait pour avoir essayé de le tuer, mais comprenait tout de même son geste, fait assez étrange. Il ne voulait pas non plus que la fatrie qui avait été unie pendant plus d’un quart de siècle, se dissous par sa faute. Le forgeron appréciait le geste de la demoiselle en sa faveur, mais il ne voulait pas qu’elle en souffre. Est-ce que leur vie pourrait se dérouler sur les routes ou bien était-il préférable de prendre domicile? Mettant ses interrogations à plus tard, il se concentra de nouveau sur les directives de la demoiselle.
" Mais tu n'auras plus rien à manger et tu voyageras seul. Attention aussi à la distance, parce que Calym et moi avons une meilleure vue qu'un humain... "
- Ne t’inquiète pas pour moi. Je saurai trouver de la nourriture et pour la distance, j’avais pensé à une demi-journée de marche ou une journée entière. Certes, je devrais accélérer la cadence lors de la dernière journée afin d’arriver attend pour vous aider, mais je suis près à le faire.
Le plus important pour lui était d’être utile sans pour autant gêné les autres dans la mission. S’il manquait de nourriture, il n’aurait qu’a voler à des commerçant du coin, cela ne lui plaisait pas trop, mais il n’aurait d’autre choix puisqu’il se doutait que son sac allait demeurer au campement, vider de son contenus par les autres mercenaires ou même par Calym. Il avait pu observer la capacité des demies pour la vision nocturne lors des derniers jours ainsi que sur le navire lorsque la demoiselle avait vu le navire ennemi avant qu’il n’arrive sur eux. Cela pouvait être avantageux dans certaine situation, mais dans celle-ci c’était plutôt le contraire. Il sourit lorsqu’elle prononça le nom de l’auberge dans laquelle il avait passé la dernière nuit. Elle n’avait pas à s’inquiétée de ce côté-là il ferait tout le continent simplement pour la retrouver, mais mieux valait avoir un point de rencontre et attendre patiemment. Cependant, il ne croyait pas que l’aubergiste allait être du même avis tant qu’au lieu de rendez-vous, Rhazad n’avait pas eu l’air de lui faire une très bonne impression.
" Et il va falloir vraiment se séparer cette fois. "
Le cœur du forgeron manqua un battement, alors qu’il envisageait la séparation. C’était simplement impossible pour lui d’envisager quelconque séparation avec elle. Cela avait déjà été l’horreur pendant cinq jours alors qu’il pouvait la voir, comment ferait-il pendant cinq autres jours sans pouvoir la voir? La moue de contrecœur fut vite remplacer par un large sourire lorsqu’il sentit ses mains se poser sur les hanches de la jeune femme et lui rendit son baiser avec une nouvelle ardeur.
" Bien, maintenant je n'ai plus besoin de me concentrer ! "
- Je crois en effet, que tu devrais te concentrer sur autre chose…, dit-il en effleurant ses lèvres du bout des siennes.
Son sourire s’élargie encore plus en sentant les bras de la demoiselle s’entourer autour de son cou. Comment pourrait-il la laisser partir maintenant qu’elle se trouvait aussi près de lui? Si elle croyait lui facilité la tâche ainsi, elle se trompait. Couvrant ses lèvres de doux baisé, il serra légèrement ses hanches, trop occupé pour penser à autre chose, mais écouta tout de même les paroles de la semi avec attention.
" Tu sais, tu me manques déjà. "
- Et tu crois réellement que je vais te laisser partir?, dit-il en souriant
Sa remarque se voulait amusant malgré la situation. Elle allait tellement lui manquer qu’il aurait presque envi de la soulever pour la déposer sur ses épaules et l’amener avec lui jusqu'à Diantra. Seulement, son frère devait être sauvé et il se doutait bien qu’elle n’aurait pas la tête à profiter du temps avec lui si ses deux frères étaient loin de porter. De plus, malgré la rencontre peu amical qu’il avait fait avec Calym, il avait hâte de pouvoir rencontrer Arcam, celui qui allait le comprendre et même plaider sa cause après du mercenaire s’il en avait envi. Le forgeron mis ses pensée de côté alors qu’il se dit que la femme qu’il aimait était désormais à porter de main, il aurait amplement le temps de pensé à ce genre de détail pendant qu’il serait seul. Il prit doucement la mercenaire par la taille, puis avec un petit sourire, il la souleva en la déposant sur ses jambes pour réduire la distance. Plongeant son regard azur dans le sien, il s’y attarda un moment, puis posant ses mains sur les reins de la demoiselle, il leva son visage vers le sien pour effleurer ses lèvres du bout des siennes. Prenant son temps pour faire durer l’attente, il commença par mêler son souffle chaud à celui de la demoiselle, puis passa doucement le bout de sa langue sur les lèvres de la demie. Finissant par céder lui-même, il prit doucement les lèvres de la jeune femme entre les siennes pour les embrasser tendrement et avec passion.
Du bout de ses doigts, il en vint à les glissés sous le chandail de la demoiselle afin de venir caresser ses reins. Ses lèvres embrassait toujours celle de la jeune femme, parfois entre couper de doux baiser qu’il venait poser dans le cou demie. La douceur de sa peau lui faisait toujours autant d’effet et il laissa échapper un long frisson, alors que ses lèvres s’unissaient de nouveau avec celle de la demoiselle. Qu’aurait-il pu espérer de mieux comme nuit, si on oubliait l’attentat contre sa vie? Rien. Il était tout simplement au paradis et son cœur ne cessait de battre la chamade contre son torse. Attirant un peu plus la jeune femme contre son torse, il aurait tellement voulu la faire sienne encore une fois, mais l’endroit était mal choisi pour ce genre de chose. De plus, il se doutait bien que Calym allait commencer à avoir des doutes et qu’il pourrait revenir d’un moment à l’autre. Ce fut à contre cœur qu’il mit fin au baiser, mais laissa tout de même son souffle haletant souffler sur les lèvres de la jeune femme. Il devait lui demander une dernière chose avant qu’il ne ce sépare définitivement et devait la mettre en garde tout de même. Essayant de calmer les battements de son cœur, il essayait d’aligner deux mots l’un après l’autre, mais avec cette proximité toujours présente entre leur deux corps, cela devenait de moins en moins évident.
- Avant que nous nous séparions, j’aimerais que tu vérifie l’état de mon dos. Depuis quelques jours il me lance et je ne veux pas perdre de temps à aller voir un médecin.
Il n’avait pas voulu l’inquiété avec ses problèmes de dos, alors il c’était simplement contenter de faire comme si la douleur était absente, mais là sa devenait près impossible vu la situation. Il savait qu’elle était compétente pour ce genre de chose, puisque c’était elle-même qui avait soigné son dos et il ne désirait pas particulièrement que quelqu’un d’autre le touche.
- La seconde chose que je voulais te dire et non là moindre; Je t’aime Aelene et je risque de souffrir le martyre pendant notre séparation puisque tu est indispensable à ma vie.
C’était dit avec une sincérité extrême et son regard azur c’était plonger dans le sien pour qu’elle voit à quel point il l’était. Ses bras musculeux l’empoignait toujours et ne risquait pas de la quitter à moins que ce ne soit elle qui s’éloigne. Sa bouche se trouvant toujours à quelques millimètres de la sienne, pour ne pas dire qu’il effleurait ses lèvres, il finit par les embrasser de nouveau, avec une envie non dissimulé. Voilà que son cœur recommençait à s’emballer tandis qu’il fermait les yeux afin de mieux profiter du baiser. Pourraient-ils un jour ne pas être déranger par des marins alcoolique, un aubergiste mécontent, des mercenaires, un frère qui tentait de le tuer? Est-ce que seulement un jour ils auraient une vie paisible, sa, Rhazad en doutait, mais il s’en fichait. L’important c’était d’être avec la jeune femme et ça, pour le reste de ses jours.
Dernière édition par Rhazad le Sam 2 Jan 2010 - 3:07, édité 1 fois |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Ven 1 Jan 2010 - 16:32 | |
| Rhazad semblait se concentrer sur ce qu’elle racontait et il ne souleva pas d’objection aux modifications qu’elle apportait à son plan initial. Quand à ne pas s’inquiéter pour lui, Aelene n’en était tout simplement incapable. Savoir qu’il serait là, quelque part, mais invisible, ne lui plaisait pas du tout… et c’était pourtant la seule solution qu’elle voyait pour le moment. Pour la nourriture, elle avait pensé à « oublier » le sac du forgeron derrière elle, mais si quelqu’un la remarquait, leur plan risquait de tomber à l’eau bêtement. La seule chose qui la consolait un peu c’est que, contrairement à lui, elle préférait ne pas être sans cesse tentée par sa présence. Elle penserait sans doute sans cesse à lui, mais au moins, elle ne risquerait pas de craquer parce qu’elle aurait fait la bêtise de croiser son regard azur qui lui faisait perdre la tête.
Ayant fait le tour de la question, Aelene se détendit un petit peu, ce qui n’était pas forcément une très bonne idée si l’on considérait qu’ils auraient mieux fait de se dépêcher. La proximité du forgeron et ses baisers, le contact de ses mains eurent tôt fait de lui faire oublier son habituelle prudence. Ne pas la laisser partir ? Elle aurait aimé que ce soit possible, seulement, ils savaient tous deux ce qu’il en était. Et puis, c’était lui qui allait s’éloigner le premier. Elle, elle attendrait que Calym se lasse et vienne la chercher, le temps de se préparer à jouer la comédie, le temps aussi de se calmer assez pour ne pas s’en prendre à lui dans un accès de colère. Les Triplés s’étaient déjà disputé, Calym et Arcam en particulier, mais jamais elle ne s’en mêlé de cette façon. Savoir que le demi puisse vouloir s’en prendre à Rhazad était une chose, qu’il le fasse, sous ses yeux de surcroit, en était une autre et cela la mettait hors d’elle.
La jeune femme retrouva le sourire lorsque Rhazad la souleva pour la déposer au plus près de lui. Ce n’était sans doute pas du tout une bonne idée et elle aurait mieux fait de le lui faire remarquer, mais cela faisait déjà cinq jours qu’elle se contrôlait et cette fois, c’en était trop. Elle sentit son souffle sur ses lèvres et se retint un bref instant de l’embrasser, avant de céder en même temps que lui. Comme cela lui avait manqué ! Resserrant un peu son étreinte, elle oublia en une fraction de seconde où ils se trouvaient et ce qui risquait de se passer si Calym ou un autre mercenaire débarquait. Elle avait juste envie de prolonger ce baiser, et rien d’autre ne comptait plus. Son cœur s’accéléra peu à peu alors qu’elle ne faisait rien pour le repousser.
Aelene frissonna lorsqu’elle sentit les doigts de Rhazad se glisser sous sa chemise. Elle avait fermé les yeux pour continuer à l’embrasser tendrement et, s’il continuait ainsi, cette tendresse se transformerait vite en passion. Lorsque le jeune homme mit fin au baiser, elle eut l’impression de n’entendre que les battements de son cœur qui se mêlait à leur souffle. Elle ne voulait pas qu’il s’éloigne. Pas maintenant. Et pourtant, c’était exactement ce qui allait se produire, comprit-elle avec désespoir. Ils n’avaient déjà que trop trainé. Elle soupira, baissant la tête, essayant de se calmer un peu, ce qui n’était pas évident vu qu’ils étaient toujours aussi proches l’un de l’autre.
La voix du forgeron la ramena un peu sur terre :
« Avant que nous nous séparions, j’aimerais que tu vérifies l’état de mon dos. Depuis quelques jours il me lance et je ne veux pas perdre de temps à aller voir un médecin. »
Aelene fronça les sourcils, le désir cédant la place à l’inquiétude. Elle s’était fait du soucis lors du petit combat improvisé par son frère, sachant que le forgeron était déjà blessé. Elle avait hésité à lui demander s’il allait bien, mais avait renoncé sachant que s’ils commençaient à se parler, elle ne pourrait plus jouer son rôle. La preuve était là, d’ailleurs. Il avait suffit qu’ils se retrouvent quelques minutes pour que tous ses efforts d’insensibilité tombent à l’eau devant le jeune homme. Au final, elle n’était pas tellement plus raisonnable que lui !
« La seconde chose que je voulais te dire et non la moindre. Je t’aime Aelene et je risque de souffrir le martyre pendant notre séparation puisque tu es indispensable à ma vie. »
La demi retrouva le sourire en entendant ces mots et se laissa à nouveau embrasser sans vouloir y opposer une quelconque résistance. Comment pouvait-elle se montrer raisonnable quand elle se trouvait dans ses bras ? En sachant pertinemment ce qui se passerait si elle ne l’arrêtait pas – et ne s’arrêtait pas elle-même - de suite ! Dans un effort de volonté, elle mit fin au baiser et planta ses yeux dans le regard azur du forgeron, souriante mais avec une pointe de sérieux :
« Et moi j’espère ne plus jamais voir dans tes yeux une lueur de doute concernant l’amour que je te porte ou l’envie que je peux avoir de te voir… Je t’aime Rhazad, même si parfois j’ai un comportement… étrange. Je t’aime, n’oublie jamais ça. »
Elle avait vu son expression lorsqu’il l’avait retrouvée un instant plus tôt. Elle ne savait pas trop ce qu’il craignait, mais il y avait une espèce de distance qui lui avait fait encore plus de mal que de devoir jouer la comédie. Elle ne voulait pas qu’il doute d’elle, pas plus qu’elle ne doutait de lui. Elle avait pourtant mis du temps à croire que son amour puisse être possible, mais à présent, elle lui avait offert sa confiance et souhaitait que ce soit réciproque. Elle garda ses yeux plongés dans les siens un instant, ne voulant s’en détacher. Elle avait envie de l’embrasser à nouveau. Une envie irrésistible de rester près de lui et pourtant… Elle se mordit la lèvre et se força à se reculer, rompant leur étreinte à contrecœur.
« Montre-moi ton dos… Et tiens toi tranquille, sinon nous n’en aurons jamais fini, ma... prudence a des limites. »
Oui, s’il recommençait à l’embrasser, elle ne répondait plus de rien et ils finiraient sans doute par payer très cher leur inconscience. De toutes façons, s’il était blessé, il y avait plus urgent. Fort heureusement, l’obscurité ne gênait pas la demie et elle récupéra le sachet de poudre dans son escarcelle. Elle avait commencé à renouveler le remède en partie, durant ces cinq jours, la plante qu’elle utilisait étant assez commune à travers la plaine. Commençant à soigner le forgeron, elle s’efforça de se concentrer sur cette activité, de crainte de perdre à nouveau le fil de ses pensées. Ca s’était déjà produit une fois, dans des circonstances presque semblables… et il valait mieux qu’elle cesse de suite d’y penser car pour un peu, elle aurait regretté la cale sentant le renfermé mais où ils avaient au moins un peu de temps à eux. Rangeant le sachet, elle replaça la chemise et, à regret, se recula encore un peu.
« Nous n’avons que trop trainé. Cinq jours… ce n’est rien du tout, hein ? »
Le ton employé était tellement dénué de toute conviction que c’en aurait pu être comique. Mais Aelene ne riait pas. Elle se força à se relever et fit quelques pas pour tenter de se remettre les idées en place.
« Je vais rester là et attendre Calym. »
Elle ne le regardait plus, préférant garder ses distances. S’ils s’embrassaient à nouveau, toute sa résolution serait aussi vite soufflée… Elle recoupait visiblement leur lien et tentait de se mettre dans son nouveau rôle tant bien que mal.
Lorsque le forgeron se fut enfin éloigné et eut disparu, elle put laisser libre court à toute la colère qui s’était accumulée contre son frère. Lorsque ce dernier vint enfin en se demandant ce qu’elle devenait, la conversation fut brève, mais houleuse. Un instant plus tard, devant le reste de la troupe, il ne paraissait plus rien. Aelene se renferma dans sa bulle et le voyage reprit.
…
Trois jours plus tard, ils atteignirent la forêt. La jeune femme reprit un peu d’espoir, estimant que si Rhazad était parvenu à les suivre jusque là, les pister dans les bois serait beaucoup plus simple. Les traces qu’elle laissait à l’envie derrière elle était assez facilement repérables et avec un peu de chance, il penserait à réduire progressivement leur distance de marche étant donné que les arbres faisaient un camouflage parfait. Marchant la dernière, elle se hasarda même à laisser tomber « par mégarde » un peu de nourriture emballée. De toute façon, depuis quelques jours, elle n’avait plus très faim. Ses pensées étaient constamment tourmentées soit par Arcam et son sauvetage, soit par le forgeron et le risque qu’il ne parvienne pas à les rejoindre.
…
Calym fit un signe de tête à l’adresse d’un des mercenaires pour qu’il reprenne sa position. Ils étaient en embuscade, attendant l’arrivée du convoi drow. Aelene avait passé les dernières heures à prier pour le retour de Rhazad et la réussite de l’opération, mais le premier n’arrivait pas et la seconde se révélait hasardeuse maintenant qu’ils étaient face à elle.
Bruit de sabots et de roues qui tournent… Les sombres approchaient. Postée en avant, Aelene se tenait perchée sur un arbre. Elle devait donner le signal de l’attaque à moins qu’elle n’observe un changement imprévu dans l’organisation du convoi. C’était elle aussi qui bloquerait la route lorsque les drows seraient tombés dans l’embuscade. Elle ne voyait pas les autres, mais tous savaient que les sombres risquaient de les repérer facilement s’ils bougeaient le moindre cil.
Un cheval, tirant une charrette où se trouvaient des marchandises, apparut. Attachés derrière venaient les esclaves, les mains et les pieds entravés sans pour autant que leurs liens les empêchent de marcher. Il étaient encadrés par cinq drows armés et à l’air visiblement méfiants. Ils s’attendaient à être attaqués, la jeune femme en aurait mis sa main à couper : ils avaient l’instinct pour ça. Pourtant, ils avaient gardé l’itinéraire initialement prévu, c’était donc qu’ils n’étaient sûrs de rien, à moins qu’ils ne leur tentent un piège. Elle eut un choc en reconnaissant l’un des esclaves : la barbe et les cheveux mal taillés, la lèvre ouverte et la moitié du visage disparaissant sous un hématome, Arcam était presque méconnaissable. Mais il marchait et, à en voir son allure, il n’était pas gravement blessé. Si on lui fournissait une arme, peut-être même se battrait-il pour sa liberté. La dizaine d’autres esclaves semblaient trop hébétés et harassés pour être utiles d’une quelconque façon, à moins que l’énergie du désespoir ne les anime.
Jetant un dernier regard pour s’assurer que rien d’autre ne suivait le convoi et que leurs chances étaient réelles, Aelene donna le signal de l’assaut avec sang froid. Il fallait que ça réussisse. Pour Arcam et parce que s’ils échouaient là, les drows continueraient vers le Puy. Si elle devait se rendre là-bas, elle n’était pas sûre de revoir Rhazad. Déjà que son absence se faisait cruellement sentir ! Pas tant qu’elle ne voulait pas aller combattre sans lui, mais savoir simplement qu’il était vivant et près d’elle aurait été un soulagement.
Le signal, donc. Puis elle bondit de son perchoir, dégaina son épée, et ce fut le chaos.
[hrp : bonne année ! :D ] |
| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Sam 2 Jan 2010 - 9:51 | |
| Le jeune homme avait lentement senti la barrière mentale de la demie céder, alors que leurs lèvres s’unissaient. Cela faisait cinq jours que le désir était présent dans chacun d’eux, mais qu’ils essayaient de le repousser du mieux qu’ils le pouvaient. Le seul avantage qu’il y avait d’être séparer, c’est qu’ils ne risquaient pas de ce trahir par cette envi constante qui les animaient alors qu’ils ce tenaient à proximité. La sentant frissonner entre ses bras, il eu un léger sourire. Il n’avait aucune envi de s’éloigner d’elle ni même de rompre la proximité qui c’était installer entre eux en quelques minutes à peine, mais Calym risquait d’avoir des doutes et revenir sur les lieux afin de vérifier s’il avait réussi son attentat ou bien que le forgeron ai décidé de déserter. De plus, il ne comptait pas se battre avec lui, gardant ses forces pour l’embuscade. Le désir montait en lui tandis que leurs lèvres s’embrassaient tendrement. Voulaient-ils en restés à de doux baiser ou aller plus loin? Malheureusement, ils ne pouvaient pas se le permettre. De plus, ses requête avait été formulé de sorte à ce qu’elle ait le temps d’observer ses plaies et ainsi de lui permette d’éviter le pire pendant qu’il se retrouverait seul. Il avait vaguement aperçu le sourire sur les lèvres de la jeune femme, alors qu’il lui faisait savoir une nouvelle fois ses sentiments pour elle. Il aurait pu le faire des millions de fois, mais ses envies reprenait vite le dessus sur sa lucidité.
Alors que leurs baiser reprenait de plus belle après avoir formulé ses requêtes et que ses doigts caressaient les reins de celle-ci avec un peu plus d’intensité, voici que la demoiselle rompit le contact en s’éloignant un peu. Le forgeron pouvait voir que c’était à contre cœur et que sa lui prenait tout sa volonté pour reprendre la prudence qui les avaient quittés pendant un moment. Les yeux du forgeron vinrent se poser dans les yeux flamboyant de la jeune femme tandis qu’un fin sourire se dessinait sur ses lèvres, mais avec une pointe de sérieux tout de même.
« Et moi j’espère ne plus jamais voir dans tes yeux une lueur de doute concernant l’amour que je te porte ou l’envie que je peux avoir de te voir… Je t’aime Rhazad, même si parfois j’ai un comportement… étrange. Je t’aime, n’oublie jamais ça. »
C’était vrai que pendant les quelques moment où sont regard c’était poser sur elle, un doute était survenu au fil des jours. Son intention n’avait pas été de la blesser, mais elle jouait tellement bien la comédie devant lui, que son cœur n’avait su dissiper le doute qui l’avait envahi quelques instants plutôt. Avec un léger sourire et hochement de tête, il lui fit comprendre que plus jamais il ne douterait de quoi que ce soit les concernant. Elle avait son entière confiance et il n’aurait même aucun mal à mettre sa vie en péril si elle affirmait qu’il ne risquait rien. Le forgeron c’était découvert une dépendance beaucoup plus prononcé qu’il n’aurait pu le croire envers la demie, cherchant toujours une proximité entre eux. Et lorsque ce n’était pas le cas, son corps se languissait du sien et une profonde tristesse l’envahissait alors. C’était cette dépendance qui l’avait mené à douter, mais il se promit qu’a l’avenir, il ne douterait plus et ferais en sorte de contrôler cette envie d’être prêt d’elle à tout moment. Après tout, il ne voulait pas paraître comme Calym le percevait, c’est-à-dire comme un chien. Soutenant son regard en ne réduisant pas la proximité établis, il eu une petite moue en sentant qu’elle quittait ses bras pour s’en éloigner un peu. Il fallait bien que quelqu’un sois prudent, vu la situation.
Essayant de mettre son envi de côté, il déboutonna rapidement sa chemise afin d’offrir une vue d’ensemble à la demoiselle pour qu’elle puisse le soigner rapidement. Il eu tôt fait de sentir les doigts fin et délicat de la jeune femme contre la peau chaude de son dos. Comment feraient-ils pour ne pas céder? Mystère. Mais ils le devaient tout de même. Se concentrant sur un point au loin, le jeune homme attendit qu’elle eu fini de le soigner pour remettre sa chemise sur ses épaules et la reboutonna de sorte à pouvoir faire face à la demoiselle sans lui donner quelconque envie. Lui faisant finalement face alors qu’il reboutonnait le dernier bouton, il essaya de maintenir la distance qui c’était maintenant immiscer entre eux. Cela aurait pu paraître facile d’un point de vu extérieur, mais en réalité, le forgeron retenait ses membres avec la plus grande des volontés. Si ce n’était que de lui, ils auraient passé encore quelques minutes ensemble, mais Calym risquait de revenir d’un instant à l’autre, les forçant à ce séparer définitivement.
« Nous n’avons que trop trainé. Cinq jours… ce n’est rien du tout, hein ? »
Le ton employé par celle-ci montrait clairement que les cinq jours allaient être une pure torture pour chacun d’eux. Il se demandait même comment ils allaient faire, mais devrait tout de même le faire. Les yeux du forgeron la suivirent du regard alors qu’elle lui annonçait qu’elle attendrait Calym. Comprenant que le signal était désormais lancé, le jeune homme acquiesça quelques pas vers la plaine, puis posa une dernière fois son regard sur la silhouette de la demie. Bientôt, ils allaient être réunis de nouveau et il devrait voir cette séparation comme ultime épreuve à leurs sentiments. Avec lenteur, le jeune homme se détourna finalement, puis marcha sans s’arrêter jusqu'à ne plus apercevoir la silhouette de la jeune femme. Il pouvait savoir qu’elle, elle le voyait toujours et décida donc de marcher d’avantage afin de s’assurer que ça ne sois plus le cas. À mesure que ses pas l’éloignait d’elle, il avait envi de rebroussé chemin et la prendre dans ses bras, mais continuait quand même de marcher, regardant devant lui. Le lendemain, le forgeron prit soin de passer par le campement pour vérifier s’ils avaient laissé ses effets et fit une légère moue en voyant que celui-ci n’y était plus. Se remettant en route, il amorça la première journée de calvaire…
…
Le soir du troisième jour, le forgeron avait poussé un peu plus la cadence afin d’atteindre le bois et ainsi pouvoir réduire la distance qui le séparait d’avec le groupe de mercenaire et ainsi la distance qui le séparait de sa belle. Le jeune homme n’avait eu aucune difficulter à repérer les indices laisser par la demoiselle afin qu’il sache vers où orienté sa route pour la suite du voyage. De plus, il savait que lorsqu’il serait rendu en forêt, le pistage allait être d’autant plus facile vu les trace qu’ils laisseraient derrière eux. Pendant la route, il avait rencontré une petite caravane contenant divers armes et effets pour le combat. Le forgeron avait prit soin d’assomme le petit vendeur et avait subtilisé un bouclier ainsi qu’une lame qu’il avait considérer apte à servir. Il aurait cru bon d’en apporter une si Arcam était en mesure de se battre. Il n’espérait pas grand-chose de ce côté-là, mais préférait ne pas prendre de chance. Alors que ses pas suivaient les traces dans le sol, il trouvait parfois de petit sachet de nourriture enveloppé dans quelconque effet. Un léger sourire flottait sur ses lèvres alors qu’il mangeait la nourriture laissé par la demie. Décidément, il n’aurait sût trouver meilleure compagne. Même séparer, elle prenait soin qu’il mange un petit quelque chose pour garder des forces. Il espérait cependant qu’elle aussi se nourrissait. Le jeune homme avait diminué la distance qui les séparait afin de pouvoir être présent pendant l’attaque du convoi et la couverture des arbres lui prodiguait un excellent camouflage.
…
Le jeune homme avait prit soin de ce lever un peu plus tôt, connaissant désormais à peu près le rythme du groupe et ayant calculé les jours, il en était venu à la conclusion que l’attaque ce ferais dans la journée. Alors qu’il marchait déjà depuis une bonne heure, il entendit distinctement les paroles des mercenaires alors qu’ils partaient en direction du convoi. Le forgeron c’était dissimuler parmi le feuillage et gardait un œil attentif sur chacun d’eux, surtout sur la silhouette de la demoiselle. Il ne sut retenir un léger sourire lorsque son regard azur c’était poser sur sa silhouette, mais il devait tout de même rester prudent. Calym devait ce douté de quelque chose, il devait donc rester dissimuler et remettre un peu de distance entre lui et le groupe. Alors que celui-ci partait pour aller à leur rencontre, le forgeron les suivit le plus furtivement possible, puis lorsqu’ils se mirent en position pour l’embuscade, le jeune homme se dissimula derrière un large arbre, suivant les instructions de loin. Ils pouvaient maintenant percevoir le bruit de sabot qui s’approchait dangereusement du lieu d’attaque. D’où il était, le jeune homme pouvait voir nettement la jeune femme qui se trouvait percher sur un arbre, mais essaya de se concentrer sur le but de la mission. Il empoignait fermement le petit bouclier qu’il avait trouvé et sa lame à double tranchante de l’autre main. Il devrait se tenir loin de la demoiselle pendant cette attaque, car il ne saurait dire si sa rage allait éclater et qui allait être le malheureux à la recevoir.
Le jeune homme pouvait vaguement apercevoir les charrettes qui passait dans le petit chemin et les esclaves qui leurs faisaient suite. Arcam était l’un d’entre eux et il le savait, mais lequel? Il n’aurait su le dire, puisque tous était dans un sale état. Laissant tout de même la deuxième épée dans le fourreau qui pendant à ses côtés, le forgeron fut ravie lorsque la demoiselle donna finalement le signal. Tout se passa légèrement au ralenti, les mercenaires sortir de leur cachette, puis surprit, les drows n’eurent pas le temps de sortir leur épée pour la plupart, mais avait tout de même réussi à éviter quelques coups grâce à leur rapidité. Sortant finalement leurs armes, le combat s’engagea finalement. Le jeune homme pouvait maintenant sortir de sa cachette, puis au pas de course vint assener un violant coup de lame dans le dos de l’un des sombres. Celui-ci eu un léger gémissement de douleur en sentant la lame s’enfoncer dans la chair de son dos. Le chaos qui régnait désormais était total. Si la demoiselle n’avait pas repérer sa présence jusqu'à présent, elle pouvait désormais le voir, prêt à ce battre mieux que jamais. Le jeune homme serait prit d’une rage uniquement s’il était blesser sévèrement, mais pour le moment, tout allait bien. Le mercenaire avec lequel le drow était entrain de se battre finit par perdre la vie suite aux assauts répéter de celui-ci. Le forgeron resserra lentement sa prise autour de la garde de ton épée, puis bloquant l’attaque du drow, il pivota sur lui-même en lui assenant un coup de lame qui vint endommager le flanc droit du sombre.
Alors que le grand gaillard lui bloquait un nouveau coup, le sang gicla, puis le drow s’effondra à ses pieds, laissant échapper un dernier râle de douleur. Il découvrit alors le visage du demi-elfe qui le narguait ave un léger sourire. Malgré la situation, le jeune homme eu un vague hochement de tête à son intention pour le remercier. Deux d’entre eux avait déjà perdu la vie, il n’en restait plus que trois ainsi que les esclaves qui étaient tous apeuré par ce qu’il voyait. Le regard du forgeron vint se poser sur un drow qui se trouvait toujours dans la petite charrette. Celui-ci cherchait à sauver sa peau, mais aussi à amener avec lui le plus d’esclave possible. Si la charrette continuait sa route, elle allait finir par écraser la demoiselle qui était chargé de bloquer le convoi. Il fit rapidement le tour du regard, tous étaient trop occuper à combattra pour se préoccuper du fuyard. Le jeune homme s’avança donc vers le lien qui retenait les esclaves, puis il le coupa d’un geste sec, ce qui permit aux esclaves d’aller se mettre à couvert des arbres. Voyant que son chargement était rendu nettement plus léger, le drow tourna la tête vers l’importun qui venait de mettre son entreprise en échec. Un rictus de colère pouvait se voir sur le visage du drow qui empoigna son épée et sauta à quelques mètres à peine du forgeron, le fixant toujours avec ce regard flamboyant qu’il connaissait désormais.
Se remémorant les ordres de Calym, il se souvient que combattre un drow lorsqu’on était humain n’était pas chose facile, pour ne pas dire impossible. Le drow ne prit pas de temps à charger le forgeron qui perdit pied sous la force de l’assaut. Bloquant la lame grâce à son bouclier, celui-ci céda malheureusement sous le deuxième assaut et la lame fin entaillé la cuisse du forgeron qui serra les dents pour ne pas crier. Il roula au sol pour éviter les attaque, puis se remettant sur pied, il pivota sur lui-même pour venir assener un violant coup de bouclier sur la mâchoire du drow qui céda sous la violence de l’attaque. Tirant le bouclier plus loin, le jeune homme crispait toujours la mâchoire et essayait de combattre la douleur qui palpitait autour de sa plaie. Le sang coulait légèrement, trempant son pantalon d’un liquide cramoisi. Le sombre était désormais dans une colère facilement perceptible vu ses muscles qui tremblait. Le forgeron sorti sa deuxième lame du fourreau en attendant patiemment que celui-ci attaque le premier. Il savait qu’il était désavantagé par sa jambe et par la rapidité hors norme des drows, mais il savait qu’il pouvait le faire. De plus, les mercenaires allaient bientôt avoir achevé les autres et viendrais lui prêter main forte. Il n’était pas prêt à mourir ici, pas après avoir parcourut des miles à pied pour sauver Arcam et être enfin auprès de la jeune femme. Sentant une nouvelle détermination qui vibrait dans tout ses muscles, le forgeron se mit en position de défense, puis attendit avec une certaine impatience l’assaut du sombre.
Celle-ci ne se fit pas attendre, mais le forgeron la dévia avec une certaine difficulté. La lame du drow réussi néanmoins à entamer la chair du forgeron, qui était désormais blesser au bras et à la cuisse. Cette vive douleur provoqua chez lui un élan d’adrénaline qui commença à embrumer l’esprit du forgeron alors que sa rage éclatait. Ses coups étaient répétés, précis et rapide. Le drow avait peine à suivre la cadence tellement celle-ci avait augmenté. Le forgeron n’était plus maître de son corps et si quelqu’un venait à se trouver sous sa lame, il allait avoir de sérieux ennuis. La seule pouvant réussir à calmer cette rage était Aelene. Il se souvenait vaguement sur le navire avoir réussi à percevoir le son de sa voix et maitriser cette rage pour aller lui prêter main forte. Ne ce souciant pas de la douleur provoquer par les légères entailles que le drow réussissait à faire, le forgeron enfonçait sa lame dans les flancs de celui-ci. Rare était ceux qui avait droit au spectacle d’une telle rage, mais celle-ci pouvait être d’avantage destructrice lorsque les ennemies étaient beaucoup plus nombreux, mais contre un drow, c’était nettement avantageux. Finissant par donner un violant coup de pied dans le ventre du drow, celui-ci perdit pied grâce à une pierre, puis venant se mettre à ses pieds, le forgeron acquiesça un léger sourire en lui tranchant net la tête. Cette image n’était pas de tout beauté, mais elle était nécessaire. Il savait que les drow reprenaient vite leurs forces, alors pourquoi risquer que celui-ci parle.
Les effets secondaires de la rage faisaient désormais leur effet. Commençant à vaciller légèrement le jeune homme prit appuis sur sa lame, mais sombra vite dans l’inconscience sans pouvoir y remédier. Ses entailles saignaient mais rien de grave de ce côté-là, cependant la blessure à la cuisse était beaucoup plus profonde et celle du flanc risquait de s’infecter si rien n’était fait. De plus, les lames des drows étaient tous enduit de poison assez puissant. Celui-ci se rependant lentement, mais surement dans le corps du forgeron qui n’avait plus la force de lutter.
Dernière édition par Rhazad le Dim 3 Jan 2010 - 21:15, édité 3 fois |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Sam 2 Jan 2010 - 16:34 | |
| Aelene ouvrit les yeux en sentant qu'on la soulevait. L'esprit embrumé, elle reconnut pourtant Arcam. Il la portait, elle ne savait trop pourquoi, mais elle avait mal partout... Blessée, le poison, l'informa vaguement son cerveau qui fonctionnait au ralenti. Elle devait lui dire quelque chose, c'était important. Plus important que tout le reste.
" Arcam... "
Ce n'était qu'un souffle, mais son frère comprit qu'elle essayait de lui dire quelque chose et s'arrêta de marcher pour tendre l'oreille. Aelene lutta contre les ténèbres qui menaçaient de l'envahir. Elle sentait que ses mains étaient poisseuses, de sang probablement.
" Il y a Calym et... et Rhazad. "
Il ne savait pas qui c'était, évidemment. Faisant un effort pour se rafraichir les idées, elle chercha quoi préciser. il lui semblait que ses idées étaient inconsistantes. impossible de les saisir. Rhazad... Cette pensée lui ramena un semblant de lucidité et elle réussit à poursuivre :
" Il... il a une lame rouge. Il... "
Elle voyait des étoiles danser devant ses yeux et murmura finalement un "s'il te plait" avant de perdre à nouveau conscience.
...
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, ce fut pour s'apercevoir qu'ils avaient quitté les lieux du combat. Tout était calme. La jeune femme avait encore du mal à mettre ses pensées bout à bout, mais elle finit par se souvenir du dernier visage qu'elel avait vu. Son frère. Elle avait l'impression que sa tête allait exploser et son corps la brulait à de nombreux endroits, mais elle réussit tout de même à appeler :
" Il y a... quelqu'un ? "
Un mouvement sur sa droite laissa apparaitre Arcam et elle sentit une vague de soulagement l'envahir. Il était vivant et avait l'air en bonne santé. Sa barbe avait plus ou moins disparu, ses cheveux ne ressemblaient plus à une tignasse informe et tombaient à nouveau librement sur ses épaules.
" Réveillée, petite sœur ? Je commençais à me demander... "
Le ton était léger quoique soulagé. Il lui souriait et posa une main sur son front pour voir si elle avait de la fièvre. Un peu, sans doute, elle ne se sentait pas bien. Pourtant, elle était curieuse, ou plutôt inquiète, de savoir où ils se trouvaient. Elle était allongée sur un lit improvisé de feuillage ; au dessus de leur tête, des branches entremêlées devaient les protéger de la pluie. Le jeune homme surpris le regard de sa sœur et son sourire s'élargit :
" Je nous ai fait une jolie cabane, comme quand on était gamins, tu te souviens ? "
Aelene hocha vaguement la tête, avant de se rendre compte que ce n'était pas une bonne idée. Elle se sentait au bord de la nausée et sa tête tambourinait désagréablement. Essayant d'être un peu plus lucide, elle s'efforça de se concentrer sur ce qu'il allait ajouter.
" Calym va bien, quoiqu'il reprend connaissance mais repart aussi vite dans ses rêves... L'autre gars aussi va pas trop mal. Enfin, j'espère que c'est bien celui dont tu voulais que je m'occupe, parce que c'est un sacré morceau, j'espère en pas l'avoir trainé jusque là pour rien. "
Il disait cela sans animosité. De toutes façons, tel qu'elle le connaissait, il aurait sauvé ceux qu'il pouvait qu'elle le lui demande ou non. Elle ne se sentait pas en état de vérifier qu'il ne s'était pas trompé, elle était bien obligée de prendre son mal en patience, et pourtant, l'angoisse de le savoir abandonné sur les lieux du combat lui nouait le ventre.
" Rhazad. Il s'appelle Rhazad. " souffla-t-elle en fermant les yeux pour ne plus voir les branches danser devant ses yeux, ce qui lui donnait envie de vomir.
La tête lui tournait. Le poison des drows n'était pas léger. Elle se sentait sans aucune force mais maintenant qu'elle était réveillée, elle ne pouvait se résoudre à repartir au pays des rêves
" Blessés ? " reprit-elle en ouvrant les yeux dans un effort pour se reprendre.
Si Arcam semblait aussi serein, c'était que Calym allait relativement bien. Autrement, elle savait que son frère aurait été effondré. Le jeune homme perdit tout de même son sourire, le temps d'énumérer :
" Toi, tu es quasiment guérie, parce que tes plaies étaient très superficielles. Mais comme elles étaient nombreuses, tu as eu droit à d'autant plus de poison. Tu devrais te sentir mieux, à présent. Calym fait surface par intermittence, il avait une belle blessure au bras, mais maintenant c'est en bonne voie de cicatrisation. Quand à ce... Rhazad, une plaie à la cuisse et l'autre au flanc, il avait aussi de drôle de blessures au dos, mais ça devait être plus ancien. Lui aussi a bien guéri, mais le poison a bien fait son effet. Il a parfois repris connaissance mais n'est jamais lucide. "
Elle hocha doucement la tête, soulagée. La description des plaies au dos de Rhazad la rassurant sur le fait qu'il s'agissait bien de lui. Elle eut même un petit sourire, puis se demanda où ils étaient. Suivant la logique de sa sœur, qu'il connaissait assez pour ça, Arcam reprit :
" Tout va bien. J'ai installé notre petit campement ici... Ça fait presque deux semaines, Aelene. Le poison vous permet d'émerger de temps en temps, parfois d'avaler un remède, du bouillon, mais rien de plus. "
La jeune femme soupira : son frère, avec la meilleure volonté du monde, n'était pas un guérisseur expérimenté. Mais au moins, il avait pu soigner leurs plaies et même si elle se sentait épuisée, elle se doutait qu'il avait fait son possible pour l'alimenter. Sans compter qu'ils avaient eu une chance énorme qu'Arcam puisse avoir l'antidote et tous les sortir de là.
Elle se souvenait à peine du combat... Elle s'était retrouvée face à un drow, pour autant qu'elle se rappelle, et cherché à se rapprocher d'un autre mercenaire pour attaquer de concert. Puis Elle avait vu Rhazad arriver et la déconcentration lui avait valu manquer être tuée par son adversaire. Elle avait échappé à de nombreux coups, mais la plupart du temps de justesse et les estafilades empoisonnées s'étaient multipliées, jusqu'à ce qu'elle comprenne que les lames étaient empoisonnées. Il était un peu tard, à ce moment et elle voyait déjà trouble. Quand elle avait perdu connaissance, elle avait été persuadée que la mort allait l'emporter. Elle avait perdu de vue Calym et Arcam depuis un moment et aperçut avec effroi Rhazad qui semblait emporté par sa rage. Enfin, si au moins ça lui permettait de s'en sortir vivant, avait-elel pensé avant de s'évanouir.
Aelene était partie dans ses rêves un instant, elle sursauta soudain en soufflant :
" Si... "
Qu'avait-elle voulu dire ? Il lui semblait que ses idées n'avaient pas de suite. Un instant plus tôt, elle avait quelque chose d'important à faire savoir et tout à coup... Arcam attendait, patiemment. La jeune femme retrouva le fil de ses pensées et affermit un peu sa voix, pour poursuivre.
" Si Calym reprend connaissance... Protège Rhazad. Protège-le de Calym. S'il te plait. "
Arcam répondit mais sa voix se fit plus lointaine... La conscience d'Aelene s'échappait, la plongeant à nouveau dans l'inconscience. Par la suite, elle se souvint avoir émergé à nouveau deux ou trois fois pour boire quelques potions au goût indéfini. le temps s'étirait... Quand elle ouvrit les yeux en ayant enfin l'impression de réfléchir correctement, elle commença par observer les branches au-dessus de sa tête. Tout était calme.
" Arcam ? " Sa voix était déjà beaucoup plus sûre, elle s'en rendit compte avec plaisir.
Seuls les gazouillis d'un oiseau lui répondirent. La jeune femme se sentait faible, mais au moins elle n'avait plus vraiment mal nulle part et elle avait enfin les idées claires. Elle finit par s'asseoir en tailleur et promena son regard sur le campement improvisé. Il y avait un feu de camp qui brulait doucement, avec quelques buchettes à côté en prévision. Deux bols de bois grossièrement taillés ainsi que des flèches qui n'étaient pas encore terminées. Visiblement, Arcam, en deux semaines - ou plus, elle n'aurait su dire - avait eu le temps de s'installer. L'abri était rudimentaire mais suffisant pour les protéger de la pluie et en dessous, outre le "lit" d'Aelene, s'y trouvait trois autres couches, dont deux étaient occupées.
Le cœur de la jeune femme ne fit qu'un bond. Elle se leva, mit quelques secondes à trouver son équilibre et s'approcha du lit le plus proche. Calym. Il dormait, mais elle fut heureuse de voir qu'il avait un souffle régulier. S'étant assurée qu'il allait bien, elle alla jusqu'au lit suivant. Rhazad. Elle s'agenouilla à ses côté et lui caressa doucement la joue. Lui aussi semblait bien se porter, au vu des circonstances. Et surtout, ce qui leva enfin ses craintes, c'était bien lui, Arcam ne s'était pas trompé. Ce dernier n'était pas là et elle supposa qu'il était parti chasser.
" Enfin réveillée ? "
Calym s'était assis sur son lit. il avait les traits un peu tirés, mais semblait en meilleure forme qu'elle.
" J'pensais que ce serait nous qui nous occuperions d'Arcam... finalement, on lui a donné bien du soucis. Une chance qu'il ait été en forme, autrement, je sais pas c'qu'on serait devenu. Il t'a dit qu'il a convaincu les mercenaires qui restaient de ne pas demander l'argent que je leur avait promis ? Il aurait mieux fait de les tuer, parce que bonjour la réputation qu'on va avoir ! M'enfin tu connais Arcam ! Fidèle à lui-même ! "
Aelene n'était pas étonnée, mais elle préféra changer de sujet, n'étant pas assez en forme pour débattre.
" Tu es debout depuis longtemps ? "
Calym acquiesça en se levant, repoussant la cape qui lui avait tenu lieu de couverture.
" Trois jours. Tu vas voir, une fois sur pied, ça va beaucoup mieux ! "
Elle sourit, devinant que de toutes façons, il refuserait de montrer le moindre signe de faiblesse s'il pouvait l'éviter. Il posa un bref instant le yeux sur Rhazad et un éclair de haine les illumina.
" Je vais faire un tour. "
Eh bien ! Voilà qui promettait d'être simple ! Aelene le regarda disparaitre dans la forêt en secouant la tête et reporta son attention sur le forgeron. Si seulement il pouvait se réveiller ! Savoir qu'il était visant était en soi un immense soulagement, mais le voir ouvrir les yeux aurait été bien plus rassurant. Elle lui prit la main pour le plaisir de glisser ses doigts entre les siens et resta assise à ses côtés. De toutes façons, elle se sentait trop fatiguée pour faire autre chose et elle préférait attendre le retour d'Arcam. Elle remarqua qu'on était au milieu de l'après-midi si on en jugeait par les rayons du soleil qui perçaient à travers la frondaison. Ce fut à ce moment qu'elle réalisa : ils avaient réussi. Depuis le temps qu'elle cherchait à retrouver ses frères, c'était enfin fait. Ne restait plus qu'à voir Rhazad sur pied et son bonheur serait parfait... en admettant qu'elle oublie deux minutes Calym et ses états d'âme.
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| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Dim 3 Jan 2010 - 9:36 | |
| Alors que le forgeron sombrait dans l’inconscience, ses yeux eurent le temps d’apercevoir la silhouette de la demoiselle qui était étendue sur le sol. Malgré sa lutte pour résister à cette douce sensation d’abandon qui le prenait, il ne pu y résister bien longtemps. Lorsque le frère de la jeune femme transporta le corps de Rhazad, celui-ci n’eut conscience de rien, ni même des bruits qui l’entouraient tellement il était sonner. La première fois qu’il c’était réveiller sous le couvert de feuille, le combat était terminer depuis maintenant trois jours, mais le jeune homme ne resta que quelques minutes réveillé tellement la fièvre lui prenait ses forces. Les premières jours, le jeune homme n’avait prononcé qu’un seul nom et le répétait sans cesse. Certes, il divaguais légèrement, mais Arcam pouvait facilement comprendre que c’était le nom de sa sœur que cet inconnu prononçais. Parfois il sentait une sensation lointaine provoquer par les soins qu’Arcam lui prodiguait, mais il n’avait pas assez de force pour remuer le moindre de ses muscles, ni même pour ouvrir ses paupières. Il devait laisser sa vie entre les mains d’un homme qu’il ne connaissait pas, mais en qui la jeune femme avait une confiance aveugle, donc cela lui suffisait. De plus, ses songes étaient parfois entre couper par de vive reprise de conscience, il se réveillait alors en sueur avec le souffle légèrement haletant. Pendant ses moments de conscience brusque, le forgeron pouvait apercevoir son entourage, mais ses sens étaient toujours embrumer, alors sa vision n’avait rien à envier. Parfois, il sentant un liquide chaud filtrer entre ses lèvres et il reconnaissait là le goût d’un bouillon.
Plusieurs semaines s’étaient écoulées avec la même petite routine pour celui-ci. Sommeil agités, reprise de conscience brusque et retour dans le monde des songes pour une durée indéterminée. Alors que la demoiselle se trouvait à proximité de sa personne, elle pouvait voir la respiration du forgeron qui se faisait parfois haletante, mais retrouvait rapidement un rythme lent, preuve que son sommeil était réparateur. Il retrouvait peu à peu ses sensations, puis finit par sentir une douceur inhabituelle contre sa main. Lentement, il reprenait conscience de son environnement, puis sentait plus distinctement que quelque chose lui empoignait la main. Commençant à remuer lentement les doigts, il un léger sourire lorsqu’il senti la main douce et fine qui lui enserrait la main. Il n’y avait pas de doute à avoir, c’était bien ses doigts à elle, il aurait pu y mettre sa main à couper. Prenant soin de ne pas faire des gestes brusque, il tourna lentement la tête vers l’endroit où elle se tenait, puis il ouvrit lentement les yeux pour poser son regard azur sur sa personne. Épousant son regard contre sa silhouette il en vain à croiser ses yeux flamboyant, mais le jeune homme avait reprit une expression sérieuse qui ne lui était pas habituelle.
- Qui…es-tu..?
Ses mots avaient été prononcé avec tellement peut de conviction et peu de force, qu’on doutait facilement de son jeux. Il pencha lentement la tête sur le côté en continuant de la fixer avec cet air inconnu. Puis lentement, il acquiesça un sourire. Jamais il n’aurait pu oublier cette femme avec qui il avait passé près d’une semaine en mer et maintenant un temps indéterminé à voyager pour chercher son frère. Il voulait simplement la rassurer avec sa petite blague, mais il ce dit que celle-ci n’était peut-être pas propice à la situation. Il serra doucement sa main dans la sienne sans pouvoir décrocher son regard du sien.
- Tu croyait réellement que je pouvait oublier l'amour de ma vie, mon amour?
Il n'avait pas quitter son regard et ses lèvres laissait toujours entrevoir le même petit sourire. Il était sincère dans ses paroles et la demoiselle ne devait pas douter de cela. Avec lenteur, il s’appuya contre un coude, puis se mit en position assise du mieux qu’il le pouvait. Il dû s’y reprendre à trois fois avant d’y arriver, mais réussi finalement. La douleur lui avait tiré quelques grimaces, mais rien de trop grave. C’est alors qu’il vit que son corps était couvert de bandage dont trois majeurs qui se trouvait au flanc, à la cuisse et à l’avant bras. De plus, ses cheveux couleur de jais était ridiculement long et lui collait à la peau, contrastant avec ses yeux couleur océan. Il devait être dans un état peu présentable face à la demoiselle, mais l’important pour le moment n’était pas à son état, mais elle. Levant doucement sa main libre, il en vint à caresser avec douceur la joue de la jeune femme avec un léger sourire aux lèvres. Voilà plusieurs semaines qu’ils étaient séparés et se retrouvait finalement, dans des états peu présentable, mais tout de même. Le regard du forgeron avisa finalement les bandages qui couvraient aussi le corps de la mercenaire. Fronçant légèrement les sourcils, il reprit sa main et prenant le visage de celle-ci entre ses larges mains, il plongeant son regard dans le sien, l’air inquiet.
- Est-ce que tu vas bien? T’es plaies vont-elles bien?
Tellement de questions se bousculait dans sa tête, mais il ne pouvait pas les poser tous en même temps. De plus, c’était sont premier moment de total lucidité, alors la tête lui tournait encore un peu. Seulement, il était trop heureux pour être raisonnable et se recoucher. Ses mains caressaient toujours le visage de la jeune femme avec douceur et tendresse. Comme elle lui avait manqué. Était-il possible de manquer à quelqu’un comme elle lui avait manqué? Possible, puisqu’elle avait réussie. La douceur de ses lèvres lui manquait, sans s’en rendre compte, il les fixait depuis un long moment, avec envie. Faisant rapidement le tour du lieu, le forgeron voulait s’assurer que Calym n’était pas dans les parages. Le spectacle ne lui aurait pas plu et encore moins s’ils voyaient les deux amoureux s’embrasser devant lui. Constatant avec une certaine satisfaction que celui-ci était sorti, il redirigea son attention sur la jeune femme tout en penchant sa tête vers la sienne. Aurait-il la force d’y résister encore quelques secondes? Il en doutait, mais se força tout de même. Commençant par effleurer ses lèvres, il la tenta encore un peu du bout de la langue, puis fini par l’embrasser en fermant lentement les yeux pour profiter au maximum de cette douceur tellement appétissante. L’envie du forgeron ne faisait que croître en lui, tandis que ses mains avaient doucement quitté le visage de la demie, pour venir caresser la cuisse de celle-ci. Qui aurait pu lui reprocher un tel acte? Après plusieurs semaines à ce privé de la sorte.
Le jeune homme embrassait la jeune femme depuis un moment déjà, puis s’arrête un moment sans décoller ses lèvres des siennes. Il ouvrit les yeux, puis recula lentement la tête pour réfléchir. S’il était encore en vie ainsi que la jeune femme aussi et qu’il avait été soigné par un homme dont il ne reconnaissait pas les traits, cela signifiait qu’ils avaient réussis. Son air était à la fois peu sur de sa constations, mais à la fois surprise que leur entreprise aie fonctionné. Agrippant une nouvelle fois le visage de la jeune femme entre ses larges mains, le forgeron planta son regard dans le sien avant de poser son front contre le sien.
- Nous avons finalement réussis…
Il était tellement heureux que ses lèvres venaient déposés de fins baisées sur les lèvres de la mercenaire. Jamais il n’aurait cru possible que cela puisse fonctionner, mais c’était tout le contraire! Seulement, alors que sa joie explosait au grand jour, sa tête commença à lui tourner d’avantage et il commençait à avoir la vue qui se brouillait légèrement. Il voulait rester éveiller, mais son corps demandait encore un peu de repos et pour une première journée de totale lucidité, il avait réussi à l’être énormément. À contre cœur, il se rallongea avec douceur, mais ne quitta pas la demoiselle des yeux. Les traits de son visage lui avait tellement manqué et la douceur de sa peau… Il rêvait déjà du prochain moment de conscience qu’il aurait. Sa main était revenue prendre sa place initiale dans celle de la jeune femme et la serrait légèrement. C’est alors qu’une ombre vint couper la lumière que la porte filtrait. Celle-ci était imposante, mais paraissait inconnue au jeune homme et même s’il aurait voulu l’identifier, le sommeil le gagnait de plus en plus. |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Dim 3 Jan 2010 - 20:58 | |
| Un sourire éclaira le visage d'Aelene lorsque Rhazad ouvrit les yeux en tournant la tête vers elle. Ça faisait un bon moment qu'elle était à son chevet, attendant le retour de ses frères en rêvassant. Le forgeron choisissait bien son moment pour se réveiller !
" Qui…es-tu... ? "
La question lui fit manquer un battement de cœur avant qu'elle ne se rende compte qu'il lui jouait la comédie. Elle prit un air faussement vexé pour rétorquer :
" Tu es cruel ! "
Le ton n'y était pas d'avantage, il y avait bien trop de tendresse dans sa voix ! Oh ! Elle ne lui en voulait pas, elle était bien trop heureuse qu'il se réveille enfin ! Lorsqu'elle le vit s'agiter, elle eut en revanche un air réellement inquiet et le soutint comme elle put pour qu'il s'essaye sans trop de difficultés.
" Tu ne devrais pas t'agiter... "
Après tout, ils n'étaient pas pressés. Elle-même se sentait encore dans le brouillard et avait du mal à garder les idées claires. Si elle allait bien ? Oui, compte tenu des circonstances. Elle hocha donc la tête en lui souriant, trop heureuse de le voir à nouveau pour cacher sa joie :
" Oui, je viens de me lever, à vrai dire. "
Elle ne reconnaitrait jamais qu'elle était épuisée, elle n'avait pas été élevée comme ça. Celui qui montrait sa faiblesse finissait mort en un rien de temps... Mais sa pâleur pouvait donner une idée de son état de fatigue. De toute façon, elle était plus préoccupée par l'état du forgeron que par le sien.
" Mes plaies sont beaucoup plus superficielles que les tiennes, d'après ce que m'a dit Arcam. Je devrais bientôt pouvoir enlever mes bandages, alors ne t'inquiète pas pour moi. "
Elle surprit le coup d'œil qu'il lança alentour et, rapprochant ses lèvres des siennes, murmura en souriant d'un air amusé :
" Ils sont sortis depuis un petit moment, si c'est ce que tu te demandes. "
Il avait l'air d'avoir oublié leur état à tous les deux et, même si elle avait encore un peu de mal à tenir debout, elle n'avait aucune envie de le repousser. Il n'avait jamais été le plus raisonnable des deux, mais cette fois, elle n'allait pas l'en blâmer. Pour une fois qu'ils étaient enfin tranquilles... Elle l'embrassa donc avec douceur, heureuse de pouvoir à nouveau le serrer dans ses bras. Que ses frères arrivent à cet instant ou non était bien le dernier de ses soucis. Elle ne savait pas dans quelles dispositions était Arcam, mais elle n'avait pas envie de se poser la question maintenant. Néanmoins quand elle sentit sa main glisser sur sa cuisse, elle se mit à rire en se reculant un peu et le gronda gentiment :
" Doucement, nous venons à peine de nous réveiller ! "
La voix de la sagesse ? Non, c'était plutôt qu'elle recommençait à voir danser des étoiles devant ses yeux. Elle n'avait pas envie d'interrompre ce moment parce qu'elle se serait évanouie. Ce fut à cet instant qu'il sembla réaliser quelque chose.
" Nous avons finalement réussi… "
Aelene retrouva le sourire, hocha la tête d'un air ravi qui ne disparut que lorsque le forgeron se rallongea malgré lui. Elle aussi, aurait mieux fait de retourner sur son lit, mais elle n'en avait aucune envie. Elle ne lui avait pas lâché la main et luttait pour rester encore un peu auprès de lui.
" Enfin debout ? "
Elle releva la tête vers Arcam qui revenait, suivi de Calym. Ce dernier portait le gibier qu'ils venaient de chasser à l'arc et fit semblant d'ignorer le couple pour aller préparer le repas à l'extérieur. Son frère s'approcha de Rhazad pour voir comment il allait.
" Il va falloir qu'on parle, Aelene. Calym m'a dit... "
Aelene le coupa en se levant brutalement, ce qui lui valut un vertige désagréable mais ne l'empêcha pas de chuchoter sèchement :
" Calym ne sait pas de quoi il parle ! "
Arcam baissa le ton, pas plus impressionné que ça, et rétorqua gentiment :
" C'est pour ça que je dis qu'il faut qu'on parle. Je veux ta version. Il désigna d'un signe de tête le forgeron endormi. Et j'aimerais bien lui parler aussi... Bon allez, tu ferais mieux de retourner dormir un peu avant le repas. "
" Mais... "
" Pas de "mais", au lit ! "
Aelene grimaça, se faisant l'effet d'une gamine qu'on aurait envoyé dormir alors qu'elle voulait continuer à jouer. Seulement Arcam avait raison : si elle ne se dépêchait pas de se rallonger, elle allait s'évanouir là, ce qui ne l'avancerait à rien du tout.
Quand elle rouvrit les yeux, un peu plus tard, il faisait nuit. Elle n'aurait su dire depuis combien de temps elle dormait mais nota qu'elle avait un peu d'appétit. Ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps, lui semblait-il. Calym dormait, Rhazad aussi, apparemment. Arcam, qui veillait encore, finit par lui donner sa part du repas et elle retomba ensuite assez rapidement dans ses rêves.
Lorsqu'elle se réveilla la fois suivante, elle se sentait beaucoup mieux. Arcam était dehors, occupé à tailler des flèches et Calym était absent. La jeune femme pris le temps d'aller voir si le forgeron allait mieux et, le laissant dormir, elle décida qu'il était plus que temps d'aller parler avec son frère. Si lui ne se rangeait pas à ses côtés, elle ne savait ce qu'elle pourrait faire ! En sortant dans la lumière du jour, elle s'aperçut qu'elle était nerveuse : drôle d'impression, cela ne lui arrivait pas souvent. Seulement, d'une certaine façon, il lui semblait qu'elle jouait un peu sa vie. La réaction d'Arcam comptait beaucoup pour elle et surtout, si lui aussi se montrait hostile au forgeron, elle ne savait pas comment elle devrait alors réagir.
Quand elle retourna sous l'abri improvisé, un instant plus tard, elle avait l'air un peu perplexe. Au cas où Rhazad serait à nouveau éveillé, elle s'approcha de son lit. De toutes façons, même s'il dormait, elle avait envie de le voir. Rien que le voir pour savoir qu'il était là.
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| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Jeu 7 Jan 2010 - 6:56 | |
| Le jeune homme avait apprécié la marque d’humour de la demoiselle. Au moins elle n’avait pas mal prit sa blague. Il fut content d’apprendre que les blessures de la jeune femme n’était que superficielle et allait guérir rapidement. Il pouvait désormais se reposer sans avoir la crainte de se réveiller et de ne plus la retrouver près de lui. De plus, il fut ravi de constater que la jeune femme était en meilleure forme qu’il ne pouvait l’être et allait récupérer beaucoup plus rapidement que lui. Le sommeil eu une fois raison de lui, alors qu’Arcam entrait dans le repère improvisé. Il n’eut pas conscience de la conversation qui se passais dans l’abrie et ne senti pas d’avantage la demoiselle qui retournait prendre place sur sa couche de fortune. Le forgeron eu quelques moments de conscience et avait remarqué avec regret que la demoiselle avait regagné sa couche afin de se reposer à son tour. Le regard du forgeron c’était poser sur la silhouette qui se trouvait près du feu. S’y attardant un petit moment, il remarqua qu’un petit plat contenant du gibier avait été posé près de lui, souriant il mangea du mieux qu’il le pu, puis retomba dans un sommeil réparateur.
Si tout allait pour le mieux, ils pourraient quittés leur abris dans peu de temps pour regagner Diantra où autre lieux. Peu lui importait, maintenant qu’il n’avait plus à cacher ses sentiments envers la jeune femme. Le forgeron avait des moments de conscience de plus en plus fréquente, ce qui lui permettait de prendre connaissance de son environnement et parfois d’aller jusqu'à la coucher de la jeune femme lorsque celle-ci était endormie. Les moments étaient rares lorsqu’il pouvait la regarder dormir et il en profitait au maximum, lui caressant parfois le visage, puis lorsqu’il sentait que ses forces le quittaient peu à peu, il retournait s’allonger. Alors que plusieurs jours c’étaient à nouveau écoulés, il se réveilla et constata que l’abrie était vide de toute présence. S’appuyant sur l’un de ses coudes, il fronça légèrement les sourcils en regardant la couche inoccupée de la jeune femme. La seule chose qui réussissait`à le maintenir calme, c’était qu’il entendait des bruits de voix provenant de l’extérieur. Se disant qu’il serait préférable de les laisser entre eux, le jeune homme se recoucha en fermant les yeux. Il entendit vaguement un bruit de pas qui s’approchait de sa couche, puis une présence qui demeurait près de lui.
Lorsqu’il ouvrit les yeux, il vit que la demoiselle avait un regard légèrement perplexe. Le forgeron se mit en position assise sans quitter la mercenaire des yeux. Il savait qu’elle venait d’avoir une conversation avec son frère et il se doutait que sa avait un certain rapport avec eux. Glissant une main derrière le dos de la jeune femme, Rhazad désirait savoir ce qu’Arcam avait dit à propos de leur relation, si c’était bien de ce dont ils avaient parlé. Il savait qu’il était le plus humain des deux frères et le jeune homme désirait réellement que celui-ci comprenne les sentiments de sa sœur envers lui. Fronçant les sourcils, il ne pouvait plus attendre.
- Qu’est-ce que Arcam à dit…? Si c’est bien de ce que je crois que vous avez parlé…
Même lui n’était pas tout à fait sûr de savoir si le frère et la sœur avait parlé d’eux. Son regard azur était poser sur la silhouette de la jeune femme et sa main ne quittait jamais le dos de celle-ci. Maintenant que les semaines avaient passé et que son corps avait reprit une bonne forme physique, il pouvait se permettre de rester beaucoup plus longtemps auprès de celle-ci. Attendant la réponse de celle-ci, le jeune homme pencha lentement la tête vers elle en commençant par humer son parfum, puis il se pencha d’avantage en venant caresser l’oreille pointu de la demoiselle avec le bout de son nez. Il savait que cette partie du corps était particulièrement sensible chez les demis et ceux de race pure et il ne manquait pas d’en profiter. Laissant son souffle chaud courir le long du cou de la semi, il en vint à déposer plusieurs baisers avec un léger sourire. Comme la douceur de sa peau lui avait manqué. N’y tenant plus, il mit doucement une main sur la cuisse de la demoiselle, puis avec la force de ses bras il vint la déposer sur ses jambes, c’était comme s’ils reprenaient là où ils avaient dû laisser quelques semaines plutôt. Il eu une légère grimace en sentant de la pression sur sa plait, mais continua quand même de sourire. Ses larges mains vinrent caresser les reins de la demoiselle, puis son regard azur se plantait avec insistance dans le regard flamboyant de la demie. Levant doucement sa main pour venir caresser le visage de la jeune femme, il approcha ses lèvres des siennes, puis avec un souffle léger, il déposa un tendre baiser sur ses lèvres pour commencer.
Le forgeron ferma les yeux pour profiter d’avantage du baiser qui se prolongea pendant un long moment, sans qu’aucun des deux n’eurent l’envi de le rompre. Seulement, alors que ses lèvres quittaient celles de la demoiselle pour venir déposer quelques baisers dans le cou de celle-ci, le bruit d’une lame qu’on tire d’un fourreau se fit entendre et le jeune homme n’eut pas le temps de réagir que celle-ci se trouvait déjà contre sa gorge. Fronçant légèrement les sourcils, il releva ses yeux vers l’importun, puis son cœur manqua un battement en voyant le visage de Calym. Entre les deux frères, il devait tomber sur le moins commode des deux! C’était bien sa chance. Retirant doucement ses mains de sur la jeune femme, il vint repousser la lame avec le bout de sa main en prenant soin de ne pas le quitter du regard. La confrontation qu’il espérerait tant ne pas avoir à confronter, allait avoir lieu, maintenant. Trop concentrer sur ses gestes auprès de la jeune femme, le jeune homme n’avait pas entendu les bruits de pas qui c’était fait discret. Attendant patiemment que la demoiselle eut quitté la place sur ses jambes, le forgeron se mit debout en se retrouvant de nouveau la gorge contre la lame du mercenaire. Il détestait cette situation et espérait fortement qu’Aelene ou qu’Arcam intervienne en sa faveur. Après tout, quel mal y avait-il à embrasser la femme qu’il aimait? De plus, il était persuadé que Calym ne se serait pas gêné auprès d’une femme si lui aurait là. Enfin, la question n’était pas là, mais plutôt à savoir comment ils allaient en venir à un compromis? Une garde partager peut-être? |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Jeu 7 Jan 2010 - 19:19 | |
| Malgré ses inquiétudes, Aelene sourit en voyant que le forgeron était en état de s'asseoir dans son lit et elle vint s'installer à côté de lui, prenant garde à se déplacer doucement pour ne pas le faire souffrir. Son sourire s'épanouit sur ses lèvres quand elle le sentit glisser une main dans son dos, mais elle reprit une expression plus sérieuse en entendant sa question.
" Il veut te parler. "
Elle avait l'air de ne pas trop savoir quoi en penser et elle ajouta en haussant les épaules, désolée :
" Je crois qu'il attend de te connaitre un peu pour se décider. Il me fait confiance, mais bon... "
Elle ne garda pas un air désolé bien longtemps et sourit à nouveau lorsque Rhazad se rapprocha d'elle. Son cœur s'accéléra instantanément et elle se demanda par quel miracle il arrivait ainsi à la faire chavirer. Deux secondes plus tôt elle s'inquiétait et là, elle n'avait qu'une envie, qu'il la serre dans ses bras. Elle laissa échapper un petit rire lorsqu'il la chatouilla et se laissa bien volontiers porter pour s'asseoir sur ses jambes.
" Tu n'es pas raisonnable. " remarqua-t-elle avec bien peu de conviction.
Oh... elle non plus, vu qu'elle l'enlaçait présent et laissait courir ses doigts fins dans son dos. De toutes façons, le baiser la coupa dans ses protestations qui étaient plus là pour la forme qu'autre chose. Elle ferma les yeux, savourant le moment avant de rompre le contact et de tourner les yeux vers son frère.
La jeune femme était devenue livide. Elle se leva avec souplesse, planta ses yeux dans ceux de Calym. Son ton était tellement neutre que c'en était saisissant :
" Range cette épée. Tout de suite. "
Le demi repoussa sa lame, alors que le forgeron se dégageait. Puis ce dernier se leva et Calym remonta l'épée à nouveau.
" C'est vraiment ce que tu veux ? " reprit Aelene sur le même ton dénué de la moindre parcelle de vie.
Le frère et la sœur s'affrontaient du regard. Calym retira une nouvelle fois sa lame et déclara d'un ton glacial :
" Whol dos. Usstan ja'hai vrine'winith nindel. Usstan ja'hai malar. Taudl Aelene, Usstan shlu'ta noamuth ussta dro whol dos, jhal Usstan h'ros ja'hai ukta. "
La jeune femme perdit son masque impassible et le dévisagea avec un mélange d'incompréhension, de tristesse et de colère.
" Ele ? "
" Ol zhah fridj biu rivvil. Usstan z'klaen sslig'ne dos. Nin. Usstan kyorl ukta. "
Sur ce, il rengaina son épée, adressa un sourire mauvais chargé de mépris à Rhazad et sortit de l'abri. Aelene avait l'air sur le point de s'effondrer, juste retenue par la colère qui bouillonnait en elle. Sa voix se fit tremblante :
" Il veut se battre avec toi, il t'attends dehors. Il ne t'acceptera jam... "
Arcam fit irruption l'air presqu'aussi contrarié qu'Aelene.
" Va faire un tour, je voudrais lui parler. puis se tournant vers Rhazad, tu as un moment avant d'aller mourir bêtement ? "
Le jeune homme était agité, mal à l'aise. Aelene sembla hésiter puis hocha la tête :
" Je te fais confiance. "
Il soupira, comme si l'affirmation ne faisait qu'ajouter à ses tourments.
" Je sais. "
La jeune femme s'approcha de Rhazad, lui prit la main et sembla hésiter... puis elle se força à le lâcher et disparut à l'extérieur. A quelques mètres, Calym s'étirait.
A l'intérieur, Arcam avait l'air de ne plus savoir où se mettre. Il finit par se planter devant le forgeron et le dévisager de son regard franc. Il avait la même façon de se comporter qu'Aelene quand elle laissait un peu voir son vrai visage. Sauf que chez lui, ce devait être une habitude plus ancienne. il était incontestablement le plus humain des trois, parce que c'était quelque chose qu'il désirait de tout son être.
" Rhazad... Je peux te tutoyer ? ... Tu m'as beaucoup fait réfléchir, tu sais... J'ai toujours voulu qu'on s'intègre aux humains. Je ne te connais pas, mais j'imagine que si Aelene... t'apprécie, c'est pour de bonnes raisons. Pour ça, tu as mon soutien. "
Il passa une main dans ses cheveux, soupira et secoua la tête avant de continuer :
" Mais Calym va te tuer. Ou alors toi, tu finiras par le tuer sur un coup de chance. C'est ça que tu veux pour Aelene ? Si tu l'aimes vraiment... "
Il alla jeter un bref coup d'œil à l'extérieur pour vérifier que sa fratrie s'occupait d'autre chose et ne pouvait entendre et revint se planter devant le forgeron, avec l'air de celui qui a été forcé de faire un choix qui ne lui plait pas mais sait qu'il y est obligé s'il veut limiter les dégâts.
" Pars. Pars pendant que tu le peux encore. Vous avez fait une erreur, Aelene et toi, il est temps d'arrêter les frais. Tu t'imaginais quoi, au juste ? Que Calym allait tout à coup t'accepter pour faire plaisir à sa sœurette adorée ? Ne te méprends pas, c'est un drow dans l'âme : la sœurette adorée, il l'aurait violée depuis longtemps si elle ne garantissait pas l'équilibre de notre fratrie. Il te tuera, et devant elle pour bien lui faire comprendre sa façon de penser. Tu peux le voir comme un monstre, mais il reste notre frère et je ne vois pas comment te ménager une place parmi nous, même avec toute la meilleure volonté du monde. Je regrette. Crois moi, ce n'est pas faute d'en avoir envie. "
Il avait parlé vite, ayant manifestement déjà ressassé tout ça depuis un moment. Coupant court aux protestations, il ajouta :
" Et ne me dis pas qu'elle va partir avec toi ! Oh, je veux bien croire qu'elle le ferait... Mais honnêtement, tu vas lui offrir quoi mis à part ton amour ? Ici, elle a une vie qui n'est peut-être pas rose, mais c'est une mercenaire qui mène sa barque plutôt bien. On fonctionne comme ça depuis des dizaines d'années. Autrement... ce sera quoi ? une mercenaire ? Une femme, demi qui plus est, seule ? Avec toi ? Il va falloir vous bâtir une nouvelle réputation ? En étant une demie ? Ou alors, encore mieux, tu vas ouvrir une jolie petite forge chez les humains pour qu'elle ait tout le loisir de se faire constamment rejeter et traiter comme une moins que rien ? Elle le fera, elle l'a fait ! Pour moi, parce que je ne voulais pas comprendre que les humains resteront dans leur majorité des acharnés contre les drows. Calym et elle ont subi l'humiliation, pour moi... Jusqu'à ce qu'on parte pour sauver nos peaux ! C'est ça que tu veux pour elle ? Lui faire revivre ça ? Tu as bien réfléchi ? "
Il commençait à s'échauffer en rappelant ses souvenirs et s'efforça de baisser d'un ton pour continuer, mais il bouillait de colère, comme Aelene quelques instants plus tôt.
" Et dans vingt ans, quand tu commenceras à vieillir et qu'elle restera jeune, parce que nous vieillissons beaucoup moins vite que des humains, tu continueras à t'accrocher à elle une fois à moitié croulant ? Tu auras envie de lui infliger ça aussi histoire de l'achever ? Qu'elle élève vos gamins, considérés eux-aussi comme des monstres, toute seule au milieu d'étrangers qui n'hésiteront pas à la pendre quand tu seras trop faible pour la protéger ? Bon sang ouvre les yeux ! Tu vis dans quel monde ? Tu n'as jamais vu ce que les tiens faisaient aux demis ? Tu vas lui imposer ça sous prétexte que tu l'aimes ? "
Il se calma un peu et secoua à nouveau la tête.
" J'ai été amoureux, je sais ce que c'est de voir des petits nuages roses partout. Je vous comprends, contrairement à Calym... Mais ça ne change rien à notre environnement. Maintenant... Aelene est une grande fille, je n'irai pas choisir sa vie à sa place comme le fait Calym. Seulement, je pense à elle et je n'ai pas envie qu'elle vous voie vous entretuer. Je t'offre une porte de sortie pour limiter les dégâts avant que ça ne dégénère. Si tu veux partir maintenant, je peux éloigner Calym le temps qu'il faudra. Je peux éloigner Aelene aussi si tu le souhaites. Sinon... Eh bien va, mais je ne te laisserai pas tuer mon frère. "
Ce n'était pas une menace, c'était une constatation. Il attendit, les bras croisés, une décision de la part du forgeron. il avait parlé sincèrement et fait son possible pour arranger les choses. Si Rhazad ne pouvait pas comprendre ça, il ne pourrait rien y faire. Il ne craignait pas vraiment pour Calym, mais il espérait être assez rapide pour empêcher ce dernier de tuer le forgeron. Il ne laisserait pas tuer son frère, mais il ne voulait pas non plus que sa sœur voit un tel spectacle. Que l'humain s'en aille, ça vaudrait mieux pour tout le monde ! Aelene finirait par s'en remettre, elle avait des dizaines d'années devant elle.
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| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Sam 9 Jan 2010 - 8:26 | |
| Le forgeron fixait le mercenaire, tandis que le frère et la sœur s’affrontaient du regard. Après un moment de silence pesant, Aelene prit la parole, aussitôt reprise par Calym qui se prononça dans une langue inconnue du forgeron. Le jeune homme compris aussitôt qu’ils étaient entrain de se parler dans leur langue maternelle; le drow. L’ambiance était lourde dans le petit abri improvisé qu’avait hissé Arcam. Il continua de regarde le demi, alors que celui-ci rangainait son épée pour le regarder avec un regard charger de mépris. Le forgeron aurait eu envi de lui dire sa façon de penser, mais se retient en le voyant quitter l’abri. Il n’avait saisi aucune des paroles qu’ils avaient échangées, il se tourna donc vers la demoiselle en l’interrogeant du regard pour savoir sur quoi la conversation portait. Sa réponse ne se fit pas prier et eu tôt fait de glacer le sang du forgeron. Il aurait pu s’attendre à tout sauf à sa. Détournant le regard, il chercha un moyen afin d’éviter une confrontation qui allait lui être fatale et quel ne fut pas son soulagement lorsqu’il vu Arcam entrer dans l’abri. Il croyait que lui allait avoir une solution à son problème, puisqu’il était le plus humain des trois. Celui-ci ne tarda pas à faire sortir la jeune femme, ce qui inquiéta un peu Rhazad, l’air de rien. Il profita du contact léger, mais trop bref de la jeune femme contre sa paume, puis la laissa quitter à contre cœur.
Le jeune homme resta debout, planta son regard dans celui d’Arcam, alors que celui-ci prenait la parole. Il hocha brièvement la tête pour lui permettre de le tutoyer, puis l’écouta d’une oreille plus qu’attentive. Seulement, après ses paroles presque encourageante, le demi vint lui enlever tout espoir lorsqu’il lui fit comprendre qu’il n’avait aucune chance contre Calym et du coup, aucune chance de gagner son respect. Il savait que le respect que pouvait éprouver le mercenaire envers quelqu’un était chose plus que rare, ci ce n’était pas dit impossible. Le vagabond devait admettre que celui-ci avait raison lorsqu’il lui dit que le mercenaire allait sois le tuer ou bien il le tuait sur un coup de chance. Il savait parfaitement que ni l’un ni l’autre ne céderais Aelene aussi facilement. Il réfléchissait à tout allure, alors que le demi allait vérifier que personne n’était en fonction de pouvoir écouter leur conversation, puis lorsqu’il se planta devant lui, le jeune homme planta son regard dans le sien en attendant patiemment qu’il continu son discours. Cela faisais plusieurs semaine qu’il le préparait, alors aussi bien qu’il le dise au complet.
Les paroles prononcées par Arcam eurent l’effet d’un coup de poignard en plein cœur du jeune homme. Il lui demandait sérieusement de quitté la jeune femme, après tout ce qu’ils avaient vécus ensemble? Le jeune homme détourna le regard lorsque le mercenaire lui dit ce qu’il imaginait. En effet, c’était ce qu’il espérait au plus profond de lui-même, mais ne l’avait jamais dit à voix haute. Il avait préférer attendre, croyant que le temps aurait pu faire les choses, seulement, il c’était tromper. Le pincement au cœur du forgeron ce changea rapidement en un feu bouillant alors qu’Arcam disait que son frère aurait violer la demoiselle. Parce que d’après lui, elle n’avait pas déjà assez enduré de ce côté là? Serrant la mâchoire ainsi que les poings, ses ongles s’enfoncèrent dans sa chair, laissant perler de fines gouttes de sang. Désormais, son image de Calym était celle d’un drow complet, pas un simple demi, mais un drow à part entière qui n’hésiteraient pas à utiliser la pire des bassesses pour garder sa sœur. Heureusement pour lui, il n’en avait pas profité pendant qu’il était entrain de lutter pour sa vie. Le message aurait pu être clair pour un simple humain, mais le jeune homme ne comptait pas partir aussi facilement, les arguments devaient être convaincants et même encore, il doutait qu’Arcam lui fasse changer d’avis, malgré ses bonnes intentions.
Comme s’il lisait dans ses pensées, il poursuivit avec beaucoup plus de conviction cette fois. L’ensemble des paroles de celui-ci était sans réplique. Beaucoup trop rapide pour que le jeune homme puisse lui expliquer sa façon devoir les choses. Il avait l’intention de fonder une famille avec la demoiselle, mais le mercenaire eu tôt fait de lui clouer le bec tandis qu’il parlait du passer de celle-ci. C’était vrai qu’il ne connaissait pas Aelene depuis longtemps et son passer avait encore des secrets pour lui, alors il n’aurait pu comprendre si Arcam ne l’avait pas éclairé. Elle avait donc déjà habité chez les humains et avait été humiliée? À ces paroles, le jeune homme perdit tout la rage qui bouillait en lui, mais son esprit fonctionnait à vive allure. Il voulait savoir tout…C’était dans ses moments, qu’il haïssait sa propre race. Comment pouvait-il comparer des demis comme eux à de simple bâtard de Drow?
" C'est ça que tu veux pour elle ? Lui faire revivre ça ? Tu as bien réfléchi ? "
Relevant les yeux vers le mercenaire pour croiser son regard, il avait l’air indécis, même douteux.
- Bien sûr que non, ce n’est pas ce que je souhaite pour elle. J’aimerais sincèrement qu’elle soit heureuse! J’ignorais cette partie de son histoire…
Détournant son regard une nouvelle fois, il commença à marcher dans l’abri, réfléchissant. Ses paroles avaient étés prononcer avec force, comme s’il voulait se convaincre lui-même qu’il pourrait y changer quelque chose. Il cessa de marcher, pour entendre de façon concrète les prochaines élocutions d’Arcam. Le jeune homme avait déjà pensé à cet aspect de leur relation. Le fait qu’il vieillise à chaque année, était en sois problématique, mais pour le moment, il était jeune, beau et en santé, alors ils avaient le temps de réfléchir à une solution. Si les paroles blessaient Rhazad, celui-ci n’en montrait rien, se contentant de serrer la mâchoire comme un bon petit chien qu’on réprimande. Il ne savait que répondre, sachant beaucoup trop que cela était véridique. La suite des paroles n’étonna pas Rhazad en sois, puisqu’il savait que le mercenaire était facilement en mesure de se trouver bonne épouse, mais savait aussi à quel point cela avait dû être dur pour les deux autres.
"Si tu veux partir maintenant, je peux éloigner Calym le temps qu'il faudra. Je peux éloigner Aelene aussi si tu le souhaites."
Le jeune homme croisa à son tour les bras sur son torse, en pleine réflexion. Il ne pouvait tout simplement pas partir. Pas après tout ce qui venait d’arriver et surtout pas après l’épisode de l’auberge, plutôt mourir que de la laisser ici et refaire sa vie sans elle. Finissant pour trouver une solution, il ne démontra en rien sa joie, mais releva son regard vers celui de l’homme qui se trouvait face à lui.
- J’aimerais que tu fasses venir Aelene. Sa la concerne après tout et Calym peu bien attendre encore quelques minutes.
Celui-ci avait déjà entendu près de trois semaines, alors quelques minutes y changeraient quoi? Il attendit patiemment que le mercenaire s’acquitte de sa demande, puis se tournant dos à la porte, il attendit que la jeune femme vienne le rejoindre dans l’abri. Il voulait se retrouver seul auprès d’elle afin qu’ils puissent discuter de ce qu’il en adviendrait. Lorsqu’il entendit un bruit de pas léger derrière lui, il se tourna vers la silhouette de la jeune femme avec un air inquiet et sérieux qu’on lui voyait rarement. S’approchant d’elle, il essuyant doucement ses mains pour enlever le sang qui les tâchait, puis prit lentement les mains de la demoiselle sans la quitter des yeux.
- Il désire que je parte…
Ses mots avaient été prononcés avec douceur pour ne pas provoquer une colère certaine chez elle. Déposant lentement son index sur les lèvres pulpeuses de la jeune femme, il essayait ainsi d’éviter une quelconque objection de sa part. Il voulait lui faire par de l’ensemble de la conversation qu’il avait eu avec Arcam. Alors qu’il lui relatait celle-ci en omettant certain détail sur le viole de Calym envers sa personne et quelques autres détails, il cherchait à voir une quelconque réaction chez la jeune femme. Mais, il avait un plan…Il espérait fortement que celui-ci avait ses chances de fonctionner. Caressant doucement son visage du bout des doigts avec un regard absent, il expliqua son résonnement à la jeune femme.
- Étant donner que mon corps subit le vieillissement et que ton cycle est beaucoup moins rapide que le mien, je crois que nous devrions demander l’aide d’un mage.
La demoiselle devait forcément s’interroger sur les intentions du forgeron. Un mage? Pour quoi faire?
- Nous pourrions ainsi demander un sortilège de ralentissement afin que je vieillisse au même rythme que toi. Qu’en dis-tu?
Le vagabond planta son regard dans celui de la mercenaire en attendant une réponse affirmative. Il espérait tellement que cette dernière solution marche pour eux deux, mais il savait aussi qu’un frère déchaîner l’attendait à l’extérieur pour le découper en petit morceaux. Ils devaient vite prendre une décision, mais avant, le jeune homme se pencha vers le visage de la jeune femme pour y déposa plusieurs tendre baiser avec un léger sourire. Ainsi, s’il devait mourir dans les prochaines minutes, il aurait gouté au paradis pour une dernière fois. |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Dim 10 Jan 2010 - 11:44 | |
| Arcam avait à peine prêté attention aux protestations de Rhazad. Bien-sûr que cet andouille ne voulait que du bien à Aelene, le demi avait bien vu comment il la couvait du regard ! Seulement, les bonnes intentions ne faisaient pas tout et pour lui, ce gars était un doux rêveur qui allait droit au devant des ennuis. Comment lui faire comprendre ça ? Le demi avait donné tous les arguments qu'il avait, même si ce n'était pas de gaité de cœur. Une partie de lui même ne pouvait s'empêcher de se dire que si sa sœur avait trouvé l'amour, elle méritait d'en profiter.
" J’aimerais que tu fasses venir Aelene. Ça la concerne après tout et Calym peut bien attendre encore quelques minutes. "
Ça, Arcam en doutait un peu, il connaissait l'impatience de son frère. Mais il tiendrait promesse. Il hocha la tête, l'air navré.
" Je suis désolé. Je préfèrerais qu'il en soit autrement, crois-moi. "
Puis il sortit à l'extérieur et faisant signe à Aelene d'y retourner, il se chargea de son frère. La jeune femme, elle, avait l'air particulièrement inquiète en entrant dans l'abri. Visiblement, la situation la touchait et elle ne pouvait s'empêcher de jouer nerveusement avec ses doigts. Avoir vu Calym se préparer pour le combat tout au long de l'entretien n'était pas pour la rassurer, évidemment. Elle n'avait même pas essayer de discuter avec lui, sachant pertinemment que rien ne pourrait changer l'avis de son frère. Qu'est-ce qu'elle ferait s'ils s'affrontaient réellement ? A force de tourner et retourner le problème, elle avait finit par prendre une décision et ce fut le cœur lourd qu'elle rejoignit Rhazad.
L'expression du forgeron ne fit qu'accroitre l'inquiétude d'Aelene. Elle ne savait pas ce qu'avait dit Arcam, mais elle commençait à avoir des doutes. Si ce dernier avait voulu régler le problème simplement... La façon que Rhazad eut de lui prendre les mains ne l'apaisa pas non plus, d'autant qu'il confirma ses craintes. Elle n'était pas en colère : elle était triste. C'était la première fois qu'elle avait l'air aussi malheureuse depuis qu'elle avait rencontré le forgeron. Il posa un doigt sur ses lèvres pour la faire taire, mais elle n'avait de toutes façons rien à répondre. L'impression d'avoir une boule dans la gorge, elle craignit un instant d'avoir les larmes aux yeux. Depuis quand pleurait-elle ? Ça ne lui ressemblait pas du tout, mais ces temps-ci, elle avait les nerfs à fleur de peau. Enfin non, il n'y avait pas trace de larme, mais c'était bien la seule chose qui manquait pour montrer ce qu'elle ressentait.
Elle le laissa poursuivre et dut avouer qu'elle reconnaissait bien là Arcam. C'était tout à fait lui d'essayer de contenter tout le monde en limitant les dégâts. Sauf qu'il avait oublié un paramètre : elle aimait Rhazad et il était hors de question qu'elle le laisse partir. Quand à son raisonnement sur leur âge... Son visage s'éclaira soudain d'un petit sourire amusé, comme si cela n'était qu'une plaisanterie. Visiblement, elle ne savait plus trop où elle en était, mais elle finit par se calmer pour expliquer :
" Arrête de te torturer : c'est un faux problème. Nous ne sommes pas des drows qui resteront en théorie immortels. Nous vieillissons environ... trois fois moins vite qu'un humain, je pense. Ça signifie que si tu as actuellement une vingtaine d'année, dans... vingt ans, comme le dis Arcam, tu seras encore dans la force de l'âge et moi j'aurai l'équivalent d'une trentaine d'années, l'écart n'est pas si grand. Et même s'il se creuse un peu avec le temps, il me semble que les humains ont souvent des épouses plus jeunes qu'eux et vivent très bien malgré tout. Arcam exagère le problème, et toi aussi ! "
Elle secoua la tête, retrouvant un air beaucoup plus triste, quoique assuré. Pour elle, il n'y avait vraiment aucun soucis à ce propos. D'accord, plus le temps passerait, plus l'écart se creuserait, mais ça ne lui paraissait pas aussi important. Cela dit, si pour lui c'était gênant...
" Écoute, si ça t'ennuie vraiment, nous pourrons essayer de trouver ce fameux mage, en admettant qu'il existe. Mais autrement, je ne veux pas que tu fasses des expériences bizarres pour moi. "
Après tout, s'il était possible de ralentir son vieillissement, tous les humains le feraient déjà, non ? Leur vie était tellement courte en comparaison des drows ou des sylvains ! Elle lâcha ses mains, croisa les bras et fit quelques pas, contrariée. Non, la question de leur vieillissement ne l'inquiétait pas vraiment, en revanche, la décision qu'elle avait du prendre... Elle avait l'impression d'avoir un nœud à l'estomac.
" J'ai réfléchi. "
Elle regardait à l'extérieur, à la sortie de l'abri. Calym et Arcam s'étaient éloignés, sans doute, le second devant essayer de convaincre le premier de patienter. La gorge serrée, elle finit par expliquer sans oser regarder Rhazad, lui tournant toujours le dos, pour qu'il ne voit pas à quel point elle était bouleversée :
" On ne peut pas rester. Calym va finir par te tuer, ou alors c'est toi qui le fera, je ne veux pas à avoir à vous séparer. "
Sa voix se brisa, indice bien suffisant pour donner une idée de l'état de désespoir dans lequel elle se trouvait. Elle continua néanmoins, tournant toujours le dos à Rhazad et fixant obstinément sans le voir, un point, quelque part, dans la forêt :
" Arcam est libéré, à présent, ils peuvent très bien s'en sortir sans moi. Il vaut mieux qu'on parte. "
Tout ça pour en arriver là. Elle aurait voulu n'avoir jamais à faire un tel choix. Elle avait espéré pouvoir tout concilier, que Calym pourrait comprendre, ou du moins tolérer sa relation avec le forgeron. Mais même Arcam la désapprouvait ! Oh, pas pour les mêmes raisons, lui cherchait plutôt à la protéger et à vrai dire elle ne pouvait que le comprendre parce que si les rôles avaient été inversés, elle aurait fait de même. Et pourtant, elle n'avait pas voulu y croire. Même en ayant été séparé d'eux, elle n'avait voulu qu'une seule chose, les retrouver. Une fois cela fait, ils auraient reprit leur vie d'avant. Et puis Rhazad était arrivé et avait tout bouleversé... Elle avait eu l'impression de renaître et il était à présent hors de question qu'elle ne le quitte. Seulement, se séparer de ses frères une seconde fois, même si Calym se comportait de façon odieuse, restait un déchirement.
Quant on parle du loup... Impatient de tuer celui qu'il considérait comme un insecte à écraser, Calym surgit soudain avant qu'ils n'aient pu réagir. L'air agressif, il voulu passer la porte et ouvrit la bouche pour dire quelques chose, mais il fut coupé violemment par la jeune femme qui s'interposa, l'empêchant d'entrer. Toute sa tristesse s'était muée en colère et ses mots claquèrent, le pétrifiant sur place :
" Vrine'winith ol ! Dos kyorl, nin ! "
Elle avait hurlé, furieuse. Son frère la dévisagea ne reculant, puis finit par battre en retraite sans protester. Un instant elle avait repris des manières de drow et défiait quiconque de la contrarier. Il ne comprenait que la force et, pour cette fois, la détermination de sa sœur l'avait emporté. D'ailleurs, cela donna une idée à la jeune femme sur la meilleure façon de procéder. Elle tremblait de fureur et se retourna vers Rhazad en ajoutant sèchement :
" Je vais leur annoncer que nous partons. Il devra s'y plier. "
Elle avait parlé durement et c'était tout à fait le comportement qu'elle avait toujours eu avec ses frères, en particulier au Puy. Pleurnicher en parlant de ce qu'elle ressentait ne risquait pas de les avancer à quoi que ce soit, vu que face à de la faiblesse Calym ne pouvait faire montre de scrupules. Si elle voulait la paix, il fallait qu'elle lui fasse comprendre qu'il n'avait pas le choix, même si elle devait se battre et le briser pour ça. Elle était déterminée, comme si elle était prête à partir en guerre, ne restait plus qu'à attendre l'assentiment du forgeron.
D'ailleurs, elle se calma un peu en se rendant compte quel spectacle elle devait lui donner. Elle n'aimait pas lui montrer son côté drow, la violence dont elle pouvait faire preuve. Elle ajouta donc plus doucement, quêtant son approbation :
" Si... cela te convient, évidemment. "
Elle avait fait son choix et, à présent, même si c'était douloureux, elle était prête à aller jusqu'au bout si Rhazad le voulait aussi. Calym ne lui avait pas laissé le choix. |
| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Mar 12 Jan 2010 - 7:43 | |
| L’atmosphère avait été des plus lourdes lorsque la demoiselle était entrée dans l’abri et le jeune homme pouvait voir que la situation ne l’enchantait guère. De plus, il pouvait clairement voir que la demoiselle n’avait jamais été aussi malheureuse depuis qu’il la connaissait. Il avait mal de la voir ainsi, mais essayait quand même de trouver une solution, car il ne voulait pas non plus la quitter. Cependant, alors qu’il lui expliquait la situation par rapport à leur âge, son expression changea du tout au tout comme si s’était le cadet de ses soucis. Malgré tout, le forgeron était content que cela puisse lui changer les idées pour un petit moment, mais il se demandait pourquoi cela l’amusait? Le forgeron cessa donc de parler en attendant des explications de la demoiselle. Il fut content d’apprendre que les demis n’allait pas rester d’apparence jeune tout leur vie, mais cela le tracassais tout de même. En fait la chose qui le tracassais d’avantage, c’était de devenir un poids pour la jeune femme et ne lui servir à rien. Et le fait qu’il puisse vieillir ne l’enchantais pas tellement vu le métier qu’il exerçait. Il secoua doucement la tête pour se concentrer sur les paroles de la jeune femme.
" Et même s'il se creuse un peu avec le temps, il me semble que les humains ont souvent des épouses plus jeunes qu'eux et vivent très bien malgré tout. "
- C’est vrai, mais tu es seulement plus jeune que moi en apparence. Ce qui signifie que j’ai choisi une femme d’âge mûre.
Cette remarque ne se voulait pas blessante, seulement amusante. De plus la différence d’âge entre eux ne lui causait aucun problème. On pouvait facilement observer leur différence d’âge dans leur comportement. Rhazad était beaucoup moins prudent et avait tendance à prendre les risques à la légère, contrairement à la demoiselle qui primait la prudence vu son expérience et savait parfaitement comment réagir dans des situations parfois, complètement désespérer. Il plongea son regard dans celui de la mercenaire en voyant que son expression avait de nouveau adopter des signes de tristesse. Il eu un léger sourire en voyant que cela ne lui dérangeait en rien et qu’elle ne voulait pas qu’il subisse des choses étranges pour elle. Le jeune homme se demandait bien comment on pourrait ralentir le cycle de vieillissement d’un humain, étant donner que le corps était faire pour se détériorer avec les années. Mais, les questions ses questions n’étaient pas importantes pour le moment. Un demi-drow attendait dehors furieux et avec une envie de le tuer qui pouvait se sentir même sous l’abri. Il ne fit aucun geste pour retenir la jeune femme alors qu’elle commençait à marcher, l’air contrariée.
" J'ai réfléchi. "
Se tournant soudainement vers elle, le forgeron avait peur de ce qu’il pourrait entendre. Peu de la perdre forcément. Mais il savait qu’il n’avait en aucun cas raison de douter d’elle ni de ses sentiments et la question concernait forcément ses frères, en particulier Calym. Alors qu’elle prenait la parole, elle se trouvait dos à lui, ainsi le jeune homme ne pouvait voir son visage.
" On ne peut pas rester. Calym va finir par te tuer, ou alors c'est toi qui le fera, je ne veux pas à avoir à vous séparer. "
Une expression d’abord surprise passa sur le visage du vagabond, puis fit place à un visage de tristesse. Il ne pouvait pas réellement comprendre ce que la jeune femme endurait, mais elle faisait cela pour lui et cela le touchait au plus au point. Alors qu’il entendit sa voix se briser, il s’approcha lentement d’elle, mais s’arrêta soudain en entendant la suite. C’était vrai que la situation allait être compliquée s’ils restaient tout les deux. Une journée sur deux, il allait risquer d’y laisser sa peau avec Calym. Mais si seul lui partais, le demoiselle n’allait tout simplement pas s’en remettre ou bien elle l’oublierait, mais serait dans un état second pendant un long moment. Le jeune homme ne voulait pas non plus la laisser seule. La solution que la mercenaire proposait était certainement la meilleure pour tout le monde.
Le jeune homme se plaça devant la jeune femme par réflexe pour la protéger de l’intrus qui venait d’entrer et qui n’était autre que son frère. Le forgeron serra la mâchoire en continuant de fixer celui qui voulait tellement lui faire la peau. C’était la première fois que quelqu’un souhaitais autant sa mort que lui. Il fut surpris de voir la colère de sa compagne éclater alors que Calym voulait se frayer un chemin dans l’abri. Cette attitude de fit aucunement peur à Rhazad qui pouvait comprendre la situation. Lui aussi aurait été en colère si son frère ou sa sœur aurait eu envi de tuer la jeune femme. Encore une fois, il ne comprit rien aux paroles de celle-ci, mais se dit qu’au moins, elle avait été clair puisque Calym sortait de l’endroit. Il pouvait clairement voir qu’elle était toujours furieuse lorsqu’elle se tourna vers lui et qu’elle prononça ses paroles sèchement. Pour peu, cela aurait pu le vexer, mais la situation ne permettait pas d’être susceptible, mais d’agir. Il ne voulait pas que le repas du soir soit de l’humain en brochette. Il se détendit légèrement un voyant qu’elle retrouva un semblant de calme, puis sans il s’approcha d’elle afin de la rassurer un peu, de l’appuyer. Certes, ce n’était pas grand choses, mais il voulait au moins qu’elle sache qu’il était là au besoin.
" Si... cela te convient, évidemment. "
- Si…ça me convient? Aelene, tu vas quitter ta fratrie pour moi et cela ne devrais pas me convenir? Je suis conscient que c’est un énorme sacrifice que tu fais, pour moi de plus, alors c’est bien évident que cela me convient.
Le jeune homme la regardait dans les yeux pour lui montrer la sincérité de sa parole, puis se dirigeant vers sa couche, il prit la chemise qui y était déposé, l’enfila rapidement en prenant soin de ne faire aucun geste brusque, puis chercha son épée du regard pendant un moment. Il la trouva finalement dans un coin et alla la chercher en l’accrochant à sa ceinture. Il ne voulait pas risquer d’être découper en morceau avant d’avoir essayer de défendre sa vie. Retournant auprès de la jeune femme, il savait que le spectacle ne l’enchantait guère, mais elle devait comprendre ses précautions. Retournant à ses côtés, il la prit doucement dans ses bras autant pour lui donner du courage et s’en donner à lui-même. Se décollant lentement, il déposa un doux baiser sur ses lèvres avec un léger sourire pour la rassurer.
- Je t’aime Aelene et un jour tu devras m’apprendre le drow, puisque je déteste me faire insulter sans savoir de quoi il en coule. Du moins, cela s’applique si tu est très patiente.
Il essayait seulement de détendre un peu l’atmosphère avant qu’ils quitte le couvert de l’abri. Il savait que désormais, il était pour eux deux de sortir à l’extérieur afin de confronter ses frères. Sortant le premier, le jeune homme attendit que la mercenaire fasse de la sorte, puis planta son regard azur dans celui de Calym. Il savait pertinemment qu’il aurait peut-être dû éviter le geste, mais il tenait tout de même à le faire. Détournant le regard, il vint poser celui-ci sur la jeune femme en attendant que celle-ci prenne la parole. Qui aurait cru possible que le forgeron provoque autant d’émoi? Certainement pas lui.
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| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Mar 12 Jan 2010 - 20:11 | |
| " C’est vrai, mais tu es seulement plus jeune que moi en apparence. Ce qui signifie que j’ai choisi une femme d’âge mûr.
Aelene esquissa un petit sourire à cette réponse, avant de replonger dans ses préoccupations. La façon dont Rhazad se retourna vers elle lui fit comprendre qu'il craignait soudain le pire, mais elle continua pour le détromper : non, elle n'allait pas l'envoyer promener ! Bien-sûr que non ! Seulement, la décision qu'elle avait prise, même si elle ne voyait pas d'autre choix possible n'en était pas davantage aisée.
L'arrivée de Calym la fit sortir de ses gonds mais elle se calma à nouveau assez vite après son départ. Elle ne s'énervait pourtant pas facilement et même, pour autant qu'elle s'en souvienne, pour ainsi dire jamais. Oh, il lui arrivait parfois de hausser un peu le ton, et encore, en général, elle tranchait plutôt doucement avec quelques mots bien placés. Parler froidement avait souvent plus d'influence que hurler comme un possédé. Pire, cela montrait qu'on perdait tout contrôle et jouait en sa défaveur. Du coup, elle s'était surprise elle-même et Calym aussi, très certainement.
" Désolée, je sais pas ce que j'ai en ce moment... " murmura-t-elle à l'intention de Rhazad en baissant les yeux d'un air las.
" Si… ça me convient ? Aelene, tu vas quitter ta fratrie pour moi et cela ne devrait pas me convenir ? Je suis conscient que c’est un énorme sacrifice que tu fais, pour moi de plus, alors c’est bien évident que cela me convient. "
La jeune femme eut un sourire triste, répondant simplement :
" Tu le mérites. "
Elle le pensait. Ce n'était pas plus facile pour autant. Elle se détourna un instant en se mordant la lèvre et respira à fond pour se calmer. Qu'est ce qu'elle avait à avoir envie de pleurer comme ça ? C'était comme les cris : elle ne pleurait pas. Jamais. Un drow, ça ne pleurait pas, elle n'avait pas été élevée comme ça. Passé l'âge de dix ans, elle avait appris à se contenir. Elle finit par faire comme le forgeron, récupérer ses affaires, afin de s'occuper et de se reprendre un peu. Elle n'avait vraiment pas l'air bien, mais elle ne voulait pas le montrer, même si c'était voué à l'échec, ses gestes nerveux en étaient la preuve.
Aelene était tellement empêtrée dans ses pensées que le baiser de Rhazad la surprit presque, sa plaisanterie lui tirant un sourire pâle. Elle se contenta de hocher la tête puis le laissa sortir avant de faire de même. Pour cette fois, elle parlerait encore drow, parce qu'elle savait qu'ainsi ses paroles auraient plus de poids auprès de Calym. Et il lui fallait reprendre assurance sans quoi il profiterait sans scrupule de sa faiblesse. Elle savait comment il procédait pour l'avoir vu faire maintes fois. Quand elle se retrouva face à lui, il était déjà livide de colère d'avoir été chassé et elle n'eut pas besoin de parler qu'il comprenait déjà, en un seul regard, ce qu'elle allait lui dire.
Les Triplés tirèrent leur épée en même temps, à tel point qu'on aurait dit un ballet coordonné par avance. Sauf que Calym avait une lueur de tueur dans le regard. Il était à quelques mètres de Rhazad et Aelene. Cette dernière était livide mais avait réagi au quart de tour et semblait décidée à ne pas rester les bras ballants s'il décidait de s'en prendre au forgeron. Lever son épée contre son propre frère... elle en était malade, intérieurement et craignit un instant que cela se voit. Arcam, lui, devait s'être préparé à les séparer, quoi qu'il se passe, mais elle se doutait que s'il ne se prononcerait pas entre lui et elle, Rhazad, lui, passerait au second plan vis-à-vis de son frère. Deux contre deux si ça dégénérait ? Jamais elle n'arriverait à supporter une chose pareille !
Le rictus de Calym s'accentua et elle comprit qu'il savait ce qu'elle ressentait.
" Dos h'ros xun nindel. "
Elle ne bougea pas, restant en garde, mais elle savait qu'il avait gagné. Arcam, baissa son épée, la rengaina et elle se demanda un instant ce qui lui prenait : refusait-il de prendre parti ? Elle reporta son attention sur Calym qui arborait un sourire de vainqueur. Il lui en voulait à mort, et ce n'était pas une façon de parler. Non seulement il tuerait le forgeron s'il en avait l'occasion mais il lui ferait payer ce qu'il prenait comme une traitrise inqualifiable.
Calym fit un pas en avant :
" Uss... "
Il ne finit pas son mot, son visage se crispa et il grimaça de douleur, portant la main gauche à son dos dans une tentative pour attraper quelque chose. Il articula à nouveau, comprenant avec fureur ce qui lui arrivait :
" Usstan... "
Le poison utilisé sur Rhazad quelques temps plus tôt était visiblement aussi efficace sur un demi. Impassible, Arcam arracha du dos de son frère la fléchette qu'il venait d'envoyer et sortit l'antidote sans se presser. Mais Calym n'avait pas l'air prêt à se laisser fléchir de la sorte. Se retenant de tomber, puisant dans ses dernières forces pour s'exprimer, il planta ses yeux dans ceux de Rhazad pour déclarer d'une voix assassine, quelque peu déformée par la souffrance :
" Je te retrouverai et je te tuerai. "
C'était plus qu'une menace, c'était une promesse. Puis il s'écroula, perdant connaissance. Arcam n'avait pas l'air plus paniqué que ça, quoique franchement contrarié. Il savait ce qu'il faisait, il mesurait le temps dont il disposait pour utiliser l'antidote et remettre son frère sur pied. Avec un sourire un peu crispé, il alla vers Aelene qui était restée figée et la serra dans ses bras, ne cachant pas sa tristesse :
" Bonne chance à vous deux. Prends soin de toi, petite sœur. "
Aelene rengaina à son tour pour lui rendre son étreinte. Elle avait la gorge nouée mais réussit quand même à le remercier d'un regard, puis désignant Calym, elle ajouta, essayant tant bien que mal de garder l'esprit clair :
" Allez, soigne le vite. "
Arcam se débrouillerait pour le retenir. Quitte à l'immobiliser un temps... Elle lui faisait confiance pour ça. Restait à espérer que Calym jugerait son frère plus utile vivant que mort pour traquer le forgeron.
Il était trop tard pour s'en inquiéter, il était plus que temps de tourner la page. Prenant la main de Rhazad, elle se détourna et l'entraina rapidement à travers la forêt. Elle marchait vite, sans le lâcher, agrippée à sa main, mais toujours un pas en avant comme si elle était prête à le trainer de force aussi loin que possible de son frère. Pas un mot, elle se contentait de foncer aussi vite que possible, sans pour autant courir, comme s'ils avaient le diable à leurs trousses, ce qui en soi était peut-être le cas. Quand elle s'arrêta enfin, elle n'aurait su dire depuis combien de temps elle avançait ainsi, comme coupée du monde. Lâchant le forgeron, elle s'adossa à un arbre pour reprendre son souffle. Des larmes ruisselaient le long de ses joues alors qu'elle pleurait en silence. |
| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Mer 13 Jan 2010 - 7:58 | |
| Le jeune homme avait pu sentir le regard plus que triste de la demoiselle alors qu’ils se préparaient à sortir. Il ne voulait pas la presser et elle devrait reprendre son calme avant toute chose, sinon les choses allaient tourner au vinaigre. Alors qu’ils sortaient, le forgeron compris qu’avec le regard de Calym qui se posait sur sa sœur et l’expression de celui-ci, il avait déjà compris ce qu’elle comptait faire. La situation ne l’enchantait pas non plus, mais de là à devoir risquer sa vie tout les jours, cela ne l’enchantait guère. Le forgeron tira son épée en même temps que les autres, prêt à défendre sa vie et celle de la jeune femme si besoin était. Il savait que ses frères n’allaient rien lui faire à elle, alors c’était plutôt pour sa vie qu’il craignait que pour la sienne. Il pouvait facilement voir cette lueur dans les yeux flamboyant du mercenaire. Calym avait réellement envi de lui faire la peau et cela aurait pu se faire sentir cent mètre plus loin tellement il paraissait en colère. Le jeune homme se contentait de le fixer pour être sur de ne pas lui donner un quelconque avantage.
Il regardait silencieusement la confrontation entre le frère et la sœur, ce disant qu’il aurait préférer affronter une autre tempête sur l’océan d’Eris, plutôt que cette situation bien trop lourde. Le mercenaire eu alors un rictus qui ne plus pas d’avantage au forgeron qui continuait de le fixer. Lorsqu’Arcam remit son épée dans son fourreau, le jeune homme cru un moment qu’il laisserait Calym foncer, mais il comprit ensuite pourquoi se geste. En réalité, Arcam préparait le poisson que le mercenaire avait utiliser quelques semaines plutôt. Il vit que Calym s’effondra sur le sol avec un rictus de douleur et au dernier moment il entendit la phrase de celui-ci qui glaça le sang du jeune homme malgré tout. Il n’avait pas l’habitude de prendre les menaces au sérieux, car la plupart du temps c’était des ivrognes qui les prononçaient et Rhazad s’en occupait de suite, mais là c’était une promesse prononcé par le frère de la femme qu’il aimait. Ses paroles comptaient donc d’avantage aux yeux du jeune homme et il savait que la volonté de Calym allait forcément se réaliser un jour. Quand? Il n’aurait su le dire, mais il le savait. Les gestes de son frère n’étaient en rien presser, car il connaissait le temps de réaction de ce poisson.
Le jeune homme rangea bientôt son épée en suivant les gestes d’Arcam lorsqu’il étreignit sa sœur et le remercia d’une légère tape sur l’épaule avant d’être entraîner dans une course folle avec la jeune femme. Le forgeron serra lentement sa main dans celle de la demoiselle en essayant de suivre son rythme tant bien que mal. Celle-ci marchait d’un pas rapide et ce pas était d’avantage rapide vu son sang drow, seulement Rhazad était grand, ce qui lui permettait de faire de grand fouler sans être déranger par ce rythme imposer. Il savait que l’heure n’était pas au caprice, mais à ce dépêché pour fuir la menace qu’était désormais devenu le mercenaire. Après tout, il connaissait maintenant son niveau au combat et il n’avait aucune envi de le confronter en duel. Le regard azur courrait souvent dans les alentours pour s’assurer qu’il n’était pas suivit et se concentrait de nouveau sur le visage de la jeune femme. Il pouvait facilement savoir que la tristesse était peint sur ses traits et que sa hâte de quitter l’endroit aurait aussi pu être une hâte d’y retourner si cette situation ne les en empêchaient. Parfois il trébuchait et parfois il avait le visage crispé par la douleur que la marche forcé lui occasionnait, mais il se rattrapait rapidement pour ne pas gêner leur progression. Lorsqu’ils s’arrêtèrent finalement, la nuit commençait à peine à tomber sur les deux fuyards. Le forgeron essaya de s’orienter tant bien que mal, mais se découragea rapidement en voyant la demoiselle qui pleurais silencieusement contre l’arbre. S’approchant lentement d’elle, il glissa ses larges mains autour de la taille de celle-ci sans la forcer à relever la tête vers lui. Il pouvait comprendre que la fierté de la demoiselle l’empêcherait forcément de croiser son regard, puisqu’elle était entrain de pleurer, mais il ne la forçait à rien.
Après un moment, croyant que la crise de larmes était sur le point d’arrêter, il prit doucement le visage de la mercenaire entre ses mains pour plonger son regard dans le sien. Avec le bout de ses pouces, il vint essuyer les larmes qui perlaient sous les yeux flamboyant de la demie, puis la prit dans ses bras en essayant de lui faire comprendre qu’il était là et qu’elle pouvait pleurer dans ses bras si cela pouvait l’aider. Il ne voulait pas la voir malheureuse pour rien au monde et savait que lui accorder un peu de temps était la meilleure des solutions. La serrant un peu plus fort contre lui pour l’entourer de ses bras muscler, il réfléchit à l’endroit où ils pourraient aller désormais. Ils ne possédaient pas grand-chose mis à part le talent du forgeron à travailler les lames et les armures, sinon ils devraient voler de brave gens pour essayer de se faire un peu d’argent afin d’acheter des vêtements pour lui et de se loger dans une auberge pendant un moment. Le mieux serait peut-être un port pour commencer? Seulement il savait que les triplés avaient l’habitude de se rendre dans une auberge près de l’océan d’Ydril afin de faire du commerce.
Il fronça légèrement les sourcils en se disant que le plus important pour le moment était de distancer Calym, car celui-ci avait la même endurance que sa sœur, s’il n’était pas plus rapide. Se décollant doucement la demoiselle, ils ne pouvaient se permettre de faire un feu, ils devraient donc profiter de la chaleur de l’un et l’autre afin de ne pas geler pendant la nuit. Il prit la main de la jeune femme en s’assoyant contre un arbre, puis la fit s’asseoir entre ses jambes pour la serrer dans ses bras. Ainsi placer, elle ne risquait pas de prendre froid et le jeune homme pouvait s’assurer qu’elle n’allait pas partir. Déposant un fin baiser sur la nuque de celle-ci, il l’enveloppa grâce à la cape qu’il n’avait pas retiré alors qu’ils c’était séparer la première fois. La serrant d’avantage contre son torse, le jeune homme appuya sa tête contre le tronc de l’arbre en fermant doucement les yeux. Il ne dormait pas réellement, seulement reposer ses muscles et particulièrement sa cuisse blesser l’aiderais à avancer plus rapidement afin de distancer les mercenaires. La nuit ce passa ainsi, sans que le forgeron ne prononce aucune parole, sachant pertinemment que la demie n’était pas en état de parler et ne devait guère en avoir envi.
Alors qu’il se réveilla après s’être endormi une heure à peine, il constata que la mercenaire se trouvait toujours entre ses bras et dormait à point fermer. La frustration et la tristesse ressenti la veille devait l’avoir vidé de toute énergie. Le forgeron aurait aimé la laisser dormir plus longtemps, mais ils n’avaient guère le temps. Certes, la forêt était vaste, mais Calym était particulièrement ruser pour la chasse, c’était un mercenaire après tout. Il se leva lentement sans déranger le sommeil de la jeune femme, puis il la prit doucement sur son dos sans la réveiller. S’il pouvait la transporter ainsi pendant un moment, cela leurs permettraient de gagner d’avantage de temps. Cependant, cette progression était particulièrement risquer pour la cuisse blesser du jeune homme. Il n’était pas totalement idiot et savait qu’en faisant cela, il allait l’endommager, mais ce n’était pas le temps de pleurer sur son sort, car celui-ci serait pire si Calym les rattrapaient.
La soulevant donc, il commença par s’orienter, puis lorsque cela fut fait, il commencer à marcher à grande fouler afin de mettre d’avantage de distance entre eux et les mercenaires. L’aube se levait à peine, ce qui leur donnerait un peu de temps. Marchant le plus rapidement possible, Rhazad prenait parfois de légère halte pour reprendre son souffle, mais celle-ci était peu fréquente puisque la jeune femme était très légère à transporter. Alors qu’il faisait une énième pause, il senti que la demie remuait sur son dos, il la déposa donc avec douceur en plongeant son regard dans le sien. Ils se trouvaient désormais au abord d’un petit ruisseau où le jeune homme avait préférer faire halte pour s’abreuver et se laver un peu. De plus, ses plaies auraient besoin d’un bon nettoyage pour s’assurer que la guérison allait bon train. Malgré les traces de verdures qui pouvaient se trouver sur son visage, dû aux branches que son visage avait fouetté, on pouvait tout de même y voir un air radieux. Sa main vint caresser le visage de la mercenaire avec un léger sourire.
- Nous devrions bientôt quitter le couvert des arbres pour se retrouver dans la plaine. Rendu là, nous devrons être d’avantage prudent.
Il avait murmurer ses paroles tellement basses qu’on aurait même pu se demander s’il en avait réellement prononcer. En réalité, c’était parce qu’il avait une sorte de peur froide envers les bruits de la nature vu ce qui les poursuivait. Il voulait au moins tenir la jeune femme au courant de la progression qu’ils avaient dès lors effectué. Avec une lenteur démesurément longue, le jeune homme vint prendre la dague qui pendaìt à son côté afin de venir la porter auprès de son menton. Il entreprenait ainsi de couper sa barbe de plusieurs jours ainsi que ses cheveux qui le gênaient. Certes, le travail n'allait pas être des plus minutieux, mais au moins il serait d'avantage présentable face à quelqu'un. Puisque pour le moment, il avait plutôt l'air d'un homme errant dans les bois depuis plusieurs mois, plutôt qu'un forgeron. |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Mer 13 Jan 2010 - 17:38 | |
| Aelene pleurait, elle n'en revenait pas elle-même. Elle avait pourtant subi nombre d'épreuves au cours de sa vie, mais jamais elle n'avait versé une larme si ce n'était quand elle était toute petite. Peut-être n'était ce pas vraiment une bonne chose de se renfermer de la sorte, mais elle avait toujours fermement retenu ses pleurs en serrant les dents. Seulement, cette fois, elle ne pouvait s'en empêcher. La situation n'était pas pire que lorsqu'elle avait perdu ses frères la première fois, pourtant, mais là, elle avait l'impression d'avoir les nerfs à fleur de peau, elle ne se reconnaissait plus.
Elle avait couru au hasard et, si la fatigue ne l'avait pas arrêtée, elle aurait continué encore longtemps. Le fait que la nuit tombe passa inaperçu pour elle, mais elle réagit tout de même à la présence de Rhazad en se serrant dans ses bras et en essayant tant bien que mal d'étouffer ses sanglots. Elle finit par se calmer un peu et releva les yeux vers lui alors qu'il essuyait ses larmes. Elle lui était reconnaissante de ne pas parler, sachant que si elle essayait de prononcer le moindre mot, elle se remettrait à pleurer. Lorsqu'il s'installa contre l'arbre, elle le laissa l'envelopper et se blottit contre lui, sachant d'avance qu'elle passerait une nuit peuplée de cauchemars. Elle avait déjà l'impression d'en vivre un, alors...
...
Elle se réveilla avec la désagréable impression d'être ballottée, finit par ouvrir les yeux et s'aperçut avec stupéfaction que Rhazad avait dû la porter sur son dos. Elle essayait encore de mettre ses idées bout à bout quand il lui caressa la joue, ce qui acheva de la réveiller. Elle n'en revenait toujours pas : il l'avait transportée alors qu'elle dormait et elle n'avait pas réagi ! Elle qui habituellement sursautait au moindre bruit ! Elle voulait bien avoir été perturbée ou s'être sentie en confiance avec le forgeron, mais on ne perdait tout de même pas de tels réflexes aussi vite ! Elle s'aperçut qu'elle était encore épuisée mais ne dit rien. Les souvenirs de la veille revenaient avec force et elle craignit un instant de se remettre à pleurer. Heureusement, elle s'aperçut cette fois qu'elle avait reprit le contrôle de ses nerfs. Machinalement, elle entreprit de se démêler les cheveux pour ne plus les avoir dans la figure et retrouver, elle aussi, un aspect un peu plus présentable. Elle agissait un peu mécaniquement, tentant de penser à autre chose qu'à ses frères. Ce fut Rhazad qui la tira de ses idées noires :
" Nous devrions bientôt quitter le couvert des arbres pour se retrouver dans la plaine. Rendu là, nous devrons être d’avantage prudents. "
Faisant un effort pour réfléchir, elle fronça les sourcils en demandant doucement :
" Attends... Tu nous emmènes où ? "
Diantra ? Un village quelque part ? Une autre grande ville humaine ? Traverser la plaine avec Calym aux trousses ne lui plaisait pas du tout. Elle ne leva en ouvrant la bouche pour ajouter quelque chose, mais un vertige la surprit, la forçant à s'appuyer sur un arbre. Ce n'était pas possible ! Pourquoi fallait-il qu'elle ait encore des effets dus au poison des drows alors que Calym et Rhazad s'en étaient remis depuis longtemps ? Ou alors elle était juste plus fatiguée, mais alors elle se demandait bien de quoi ! Se sentir en état de faiblesse l'agaçait au plus haut point. Retrouvant son équilibre, elle expliqua son idée en murmurant :
" On va pouvoir ralentir : à partir de maintenant je vais essayer de brouiller nos traces, on va faire plus attention. Et puis, je sais qu'Arcam n'aura pas laissé Calym repartir aussi vite. Il a peut-être l'air très tolérant, mais s'il le faut il le ralentira pour nous laisser assez d'avance. "
Oui, elle lui faisait confiance. Sur ce point là, elle en était certaine, il s'arrangerait pour leur laisser leur chance. Autrement, il ne se serait pas comporté ainsi avec elle lors de leur départ. Il ne comptait pas la revoir avant un bon moment, ce n'était pas pour que Calym, lui, aille les tuer. Puis, se rapprochant de Rhazad, elle passa un doigt sur sa joue redevenue glabre et sourit de façon un peu plus joyeuse, prenant soudain conscience qu'elle était pleinement heureuse de l'avoir à ses côtés :
" On doit avoir une drôle d'allure tous les deux. Plus bandits de grand chemin que... "
Prise d'une idée subite, elle se coupa net. Bandits de grand chemin, la voilà la solution ! Pas le devenir eux-même, non, elle n'avait pas trop envie de finir pendue, mais...
" Attends, j'ai une idée... "
Pas très sûre d'elle, malgré tout, essayant de passer en revue mentalement tout ce que ça impliquait, elle finit par exposer ses pensées :
" Je... je ne sais pas si ça va beaucoup te plaire, mais je crois que j'ai une solution. Je connais une ville où personne ne se posera de question en nous voyant ensemble, où Calym risque fortement d'être perdu s'il nous traque jusque là-bas parce que personne ne répondra facilement à ses questions et qu'en ville ce n'est pas évident de pister les gens, surtout si on se présente séparément. En plus, il sera inutile de passer par la plaine pour l'atteindre. "
Elle lui laissa le temps d'assimiler les informations et passa au côté négatif de la proposition :
" L'ennui c'est que c'est tout simplement un repaire de bandits. Il y a quelques règles, comme laisser ses armes à l'entrée... enfin tu imagines bien qu'on peut faire passer les plus discrètes. Pas les épées, évidemment, mais les dagues, poisons... Bref, cette ville s'appelle la Dross et se situe dans cette forêt. En quelques jours nous y serions, selon que je m'oriente plus ou moins bien. "
Elle avait conscience que ce n'était peut-être pas une solution très agréable mais ça lui semblait pourtant la meilleure. Quoi d'autre sinon ? Il y avait peu d'endroits où ils pourraient se rendre sans attirer l'attention. Elle avait assez voyagé pour l'apprendre à ses dépends.
" Je ne sais pas ce que tu en penses, mais je ne crois pas que débarquer dans une ville ou un village humain dans cet état soit très futé. Je ne tiens pas à être chassée à coup de fourche par des gens hystériques. Ce n'est déjà pas fameux quand nous... elle soupira, quand je suis présentable, alors ainsi... "
Elle avait au moins les cheveux démêlés à présent, mais elle aurait bien eu besoin d'un bon bain, les larmes avaient séché sur ses joues et ses traits restaient tirés, ses vêtements étaient froissés. Elle se rassit et prit son visage dans ses mains. Ce qu'elle avait sommeil ! Elle avait l'impression que c'était de pire en pire mais, encore une fois, ne dit rien pour ne pas embêter le forgeron. Et puis, de toutes façons, il était hors de question qu'il la porte encore alors que ses blessures n'étaient pas tout à fait guéries.
" Comment vont tes plaies ? " finit-elle par demander en relevant la tête avec une lueur d'inquiétude dans le regard.
Voilà qui avait le mérite de lui faire retrouver ses esprits. Elle n'ignorait pas qu'il n'avait pas encore parfaitement cicatrisé et la course n'avait rien dû arranger. En même temps, elle décida d'essayer de se secouer un peu et entreprit donc de se passer le visage à l'eau, près du ruisseau. En plus, ça avait le mérite de la débarbouiller et de la rendre un peu plus présentable. Elle en profita pour boire un peu et se demanda depuis combien de temps elle n'avait pas mangé avec toute cette histoire. Peu lui importait, à vrai dire, elle n'avait pas envie d'avaler quoi que ce soit.
" Tu veux que je regarde si on peut faire quelque chose ? " reprit-elle à propos des blessures de Rhazad.
Elle n'avait pas très envie de repartir de suite, mais en même temps, ce serait peut-être plus prudent... Elle soupira à nouveau et se dit qu'il était temps de se reprendre en main. Après tout, ils avaient évité le pire. Ils étaient tous les deux en relative bonne santé, Arcam avait été délivré et était maintenant libre d'empêcher Calym de tuer Rha... Non ! Il fallait penser positif ! Donc, ses frères étaient maintenant en mesure de vivre leur petite vie de mercenaire et elle, elle était avec celui qu'elle aimait. Bien. tout allait très bien. Elle sourit au forgeron, contente d'avoir retrouvé le moral et surtout, d'être à ses côtés.
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| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Jeu 14 Jan 2010 - 6:54 | |
| Le forgeron avait déposé le corps de la jeune femme depuis un petit moment, alors qu’elle reprenait ses esprits, il lui fit par de l’endroit où ils se trouvaient désormais. Lorsque la demoiselle lui demanda où est-ce qu’ils les amenaient, il ne sut quoi répondre. Pour dire vrai, il ne savait pas exactement où il avait l’intention de la porter comme sa, mais le mieux était qu’ils s’éloignent le plus rapidement possible de son frère. Il fronça légèrement les sourcils en voyant que la mercenaire avait eu un léger vertige. Était-ce parce que son corps rejeter moins rapidement que celui-ci de son frère où même le sien. C’était une possibilité, mais l’état dans fatigue dans lequel se trouvait la demoiselle inquiétait d’avantage le forgeron. En effet, celle-ci avait des réflexes accrus vu toutes les années qu’elle avait travaillé dans le milieu du mercenariat, mais lorsqu’il l’avait soulevé, elle ne c’était même pas réveiller! Et s’il avait été un énorme drow voulant la tuer, ce serait-elle réveiller? Il en douta pendant un moment. Ils devraient peut-être aller consulter un médecin avant de pouvoir affirmer que c’était autre chose que du poison. Il avait voulu la retenir, mais voilà que l’arbre s’occupait de cela très bien. Il regarda la demoiselle dans les yeux alors qu’elle exposa les directives à suivre pour le reste du voyage. Il ne pouvait pas réellement répliquer à sa, puisque c’était de son domaine et non du sien. S’il en tenait qu’a lui, ils iraient directement à Diantra afin d’essayer de trouver de l’aide, mais il se doutait que la jeune femme ne voudrais pas engager un mercenaire contre son propre frère.
De plus, le jeune homme faisait assez confiance à Arcam pour savoir que les dires de sa sœur étaient vrais. Il s’occupa de sa barbe pendant un petit moment, prenant soin de ne pas se couper pendant que la jeune femme s’occupais de démêler ses cheveux. Il eu un léger sourire lorsqu’il senti les doigts fin et agréable de la demoiselle lui caresser la joue. Comme cela avait pu lui manquer! Jamais il n’aurait cru possible de rencontrer une femme qui lui fasse autant d’effet. Avec un seul toucher ou un seul regard, elle pouvait faire accélérer les battements de son cœur où complètement l’inquiéter, tout dépendait de la situation. Ses yeux se plantèrent dans les yeux alors qu’elle lui disant qu’ils avaient l’air de bandit. Pourtant, il trouvait que son air de bandit à elle lui allait très bien, si besoin était, il pouvait toujours l’aider à prendre un bain, ce n’était en rien pour lui déplaire. Seulement, ce qu’il vit passer dans les yeux de la demie lui certifiait qu’elle venait d’avoir une idée qui pourrait les sauvés d’une mort certaine tout les deux. Attendant patiemment que celle-ci prenne la parole, le jeune homme mis ses idées de bains à plus tard en disant que l’heure des petites plaisirs n’étaient pas encore arrivé. Celle-ci ne tarda pas à développer son idée. Un endroit où même Calym perdrais ses repères? L’idée était intéressante en sois, mais quel pouvait être se territoire don elle parlait? Jamais il n’avait entendu parler d’un tel territoire et encore moins d’un territoire ou une ville où ils pourraient passé inaperçu. Seulement, il se doutait bien que cette ville ne devait pas être sans moyen. Cela serais un avantage certain sur le fait qu’ils ne seraient pas obligé de traverser la plaine à découvert.
Il connaissant assez bien la façon de fonctionner de la jeune femme pour savoir que celle-ci allait énumérer les points négatifs de la situation. Il avait prit le temps de tout assimiler l’information qu’elle lui donnait et attendait avec impatience la suite qui ne tarda pas à venir. Le sang du forgeron se glaça un moment lorsqu’elle lui dit que c’était un repère de bandit. Décidément, ils avaient un art particulier pour aller se planquer aux pires endroits. Le forgeron eu une légère moue en entendant les conditions d’entrée dans ce repaire de bandit. Pourquoi fallait-il donc qu’il délaissa son arme la plus précieuse? Le forgeron hocha lentement la tête en se disant que c’était forcément la meilleure des solutions qui s’offraient à eux et il devait bien y avoir un fichu médecin dans se repaire de bandits!
" Bref, cette ville s'appelle la Dross et se situe dans cette forêt. "
Le jeune homme fronça légèrement les sourcils à ses paroles. La Dross. Il en avait vaguement entendu parler et au départ, il croyait que c’était un repère uniquement consacrer pour le marcher noir et uniquement accessible pour les drows. Apparemment, il c’était tromper sur la deuxième parti de l’histoire. L’idée commençait de plus en plus à l’intéresser vu les circonstances, alors pourquoi ne pas essayer? Il ne désirait pas réellement retourner dans la capitale humaine pour le moment, surtout que la jeune femme aurait beaucoup de difficulté à s’y réadapter. Donc c’était décider, ils devraient se rendre à bas pour commencer à faire un peu de commerce et se faire de l’argent, ainsi au fil des semaines, ils pourront économiser de l’argent et pouvoir s’établir dans un lieu un peu plus calme qu’un repère de bandit. Le forgeron était d’accord avec la mercenaire, les humains pouvaient tellement être insupportables, qu’ils pourraient réellement la chasser. Cette idée le faisait vomir, puisqu’il aurait aimé pouvoir y vivre avec elle, mais il était près à vivre n’importe où, si c’était avec elle.
- Je crois que tu à trouver la meilleure des solutions. Nous irons donc à la Dross pour commencer, nous verrons par la suite.
Après tout, ils n’étaient pas réellement presser, ils avaient la vie devant eux. Il remarqua néanmoins l’air fatigué que te peignait sur les traits de la jeune femme. Aussitôt qu’ils seraient arrivé en lieu sur, il ferait en sorte de la traîner chez un médecin, de gré ou de force, même si la force de l’enchantait guère. Le jeune homme c’était concentrer sur un vol d’oiseau en entendant la voix de la mercenaire. Ses plaies? En réalité, il avait un peu de difficulter avec la plaie qu’il portait à la cuisse et celle du flanc le tirant un peu, mais rien de grave. Il descendit son regard vers celui-ci de la demoiselle en plongeant dans son regard flamboyant avec un léger sourire. Était-il possible qu’ils étaient désormais rendu les deux seuls ensemble? Il n’en revenait pas. Vu les épreuves qu’ils avaient traversé et celles qui les attendaient encore, il avait toujours peine à y croire, mais il était heureux. C’était l’essentiel, non? À son tour, le forgeron eu la bonne idée d’imiter les gestes de la demoiselle afin de pouvoir être un temps soit peu présentable lorsqu’ils arriveraient au repère. Après tout, qui leur garantissait un autre ruisseau jusqu'à la destination. Il prit soin de s’abreuver et eu peur un moment de ne pas en laisser pour les poissons qui pataugeait dans le cours d’eau. La marche l’avait tellement épuisé.
" Tu veux que je regarde si on peut faire quelque chose ? "
- Si cela ne te dérange pas trop, juste changer les bandages et sa devrait aller, du moins, je crois.
Il n’était pas réellement douer pour soigner, mais plutôt pour se blesser. Avec lenteur, il se releva en s’approcha de la demoiselle, puis prit place sur une roche qui était légèrement en hauteur. Lorsque la jeune femme lui sourit, le vagabond lui sourit en retour en se disant que jamais il n’aurait cru pouvoir une meilleure femme que celle-ci. Il déboutonna sa chemise qui le gênait et remarqua que ses bandages avait été légèrement déplacé dû au transport de la demie sur son dos, mais il était content de constater que la plaie sur son flanc ne s’était pas ouverte. Il attendit que la jeune femme fasse son inspection, puis lui permis de vérifier la plaie à la cuisse. Leur proximité l’enivrait une nouvelle fois et sans s’en rendre compte, il laissait ses doigts cours autour de la taille de la semi. Si elle avait une quelconque objection qu’il la touche pendant leur fuite, préférant attendre, elle devrait rapidement lui faire savoir, car sinon il continuerait jusqu’au bout. Alors qu’elle était penchée pour vérifier la plaie qu’il portait à la cuisse, le forgeron courba lentement le dos en commençant par effleurer son nez du bout des lèvres pour ensuite venir mêler son souffle chaud à celui de la jeune femme. Son souffle s’accélérer de plus en plus tandis que ses lèvres se rapprochait dangereusement de celle de la demie. Jamais il n’aurait pu résister bien longtemps à l’envi qui se faisait sentir depuis maintenant plusieurs semaine. Il souda ses lèvres à celle de sa compagne, puis sans rompre le baiser il la souleva en venant la déposer sur la roche pour mieux l’embrasser. Certes, l’endroit n’était peut-être pas approprier pour ce genre de chose, mais ses pulsions allaient plus vite que sa pensée. Ses lèvres embrassaient tendrement celle de la mercenaire, tandis que ses mains venaient se glisser sous son chandail pour caresser la peau dénudé de celle-ci. Comme il pouvait aimer la douceur de cette peau sous ses doigts. Sa gourmandise était tel qu’il avait oublié le frère qui les poursuivait, une mort certaine et une vie de vagabond.
Remontant lentement ses mains, il mit fin au baiser en embrassant la mâchoire de la demie jusqu’à son oreille afin de la caresser du bout de son nez. Il la serra d’avantage contre lui afin de sentir sa poitrine contre son torse dénuder.
- Je crois que tu as raison en disant que je ne suis pas du tout raisonnable. J’ai terriblement envi de…
Il laissa sa phrase en suspend, sachant pertinemment que la jeune femme avait du comprendre ses intentions dès lors qu’il avait commencé à l’embrasser. Ses yeux azur plongèrent dans le regard de celle-ci avec une lueur de désir difficilement dissimulable. En réalité, il n’avait aucune envi de la dissimuler et il souri lentement en effleurant de nouveau ses lèvres contres les siennes. L’environnement était parfois et le ruisseau était assez creux au besoin pour leur permettre de prendre un bain ensemble et ils ne risqueraient pas de se faire attaquer par le frère de la jeune femme, du moins, pour le moment. Le cœur du forgeron battait contre ses tempes tellement le parfum de la demoiselle lui avait manqué et le goût ses lèvres. Il l’avait embrassé quelques jours avant, mais cela ne lui avait guère suffit. Il voulait sentir son corps contre le sien en la sachant en sécurité dans ses bras. Et puis, s’il était un tant sois peu raisonnable, il prendrait le temps de pêcher un poisson, mais il ne l’était pas et sa seule envie restait envers la demie. |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Jeu 14 Jan 2010 - 16:44 | |
| Aelene voyait bien que la suggestion n’enchantait pas spécialement Rhazad et, pour être honnête, elle n’était pas non plus sûre que ce soit une si bonne idée. Bon, d’accord, là-bas, il y avait peu de chance pour qu’on se préoccupe de ses origines familiales, mais en même temps, ça voulait aussi dire que n’importe qui pouvait vivre dans la Dross. Avec ses frères, elle ne se serait pas trop inquiétée, parce qu’elle était dans une logique de mercenariat et qu’elle savait comment se comporter face à des bandits. Comment passer inaperçue pour éviter les ennuis ou au contraire quand hausser le ton pour se faire respecter. A présent, elle était avec Rhazad qui ne connaissait pas forcément ce genre de code et surtout, elle ne se sentait pas dans son assiette. Or, elle le savait très bien, aller exposer sa faiblesse était la meilleure chose à faire si on voulait mourir rapidement. En tous cas, elle ne pensait pas un instant à aller consulter un médecin, estimant qu’avec du repos, ses petites faiblesses passeraient toutes seules. De par son sang drow, elle n’était normalement pas malade, ou du moins, elle y avait échappé durant soixante seize ans, ce n’était pas pour commencer maintenant. Le poison, d’accord, c’était gênant, mais avec le temps, cela passerait.
Bien-sûr, il y avait le risque que Calym fasse le même raisonnement qu’elle en pensant à la Dross, mais d’une part, il s’imaginerait sans doute que Rhazad refuserait la solution, étant donné qu’il le prenait pour un faible, et d’autre part, même s’il débarquait là-bas, à moins d’un hasard malchanceux ou s’ils s’étaient bêtement fait remarquer, il ne risquait pas de les retrouver. En entrant en ville séparément, en donnant de faux noms, en se faisant en plus passer pour une humaine pour sa part le temps d’être entrée pour brouiller les pistes, il ne pourrait pas s’en sortir facilement. A moins qu’elle ne tombe sur une connaissance, ce qui restait possible, auquel cas, ça risquait d’être plus difficile à gérer. Enfin, se réfugier à la Dross, c’était presque comme se jeter dans la gueule du loup en se disant qu’il ne s’en rendra peut-être pas compte et oubliera d’avaler. En même temps, c’était aussi un endroit où personne ne la rejetterait parce qu’elle était différente. A vrai dire, elle ne s’inquiétait pas tant pour elle-même – au fil du temps elle avait appris à réagir en conséquence en tapant du poing sur la table ou, plus souvent, en laissant couler – que pour le forgeron dont elle craignait la réaction. Elle se doutait qu’il ne la laisserait pas se faire humilier facilement. Elle se souvenait de l’épisode de l’auberge où elle pensait qu’il aurait réagi à a place si elle ne l’avait fait.
" Je crois que tu as trouvé la meilleure des solutions. Nous irons donc à la Dross pour commencer, nous verrons par la suite. "
Un petit sourire se peignit sur le visage de la jeune femme. Oui, c’était le plus sage : aller se réfugier là-bas un temps, avant de réfléchir vraiment à ce qu’ils feraient ensuite. Le temps de gagner un peu d’argent, peut-être. On avait toujours besoin d’un forgeron, non ? Quant à elle, elle trouverait bien un petit travail quelque part ou pourrait chercher à voir où en était le marché du mercenariat. C’était l’endroit idéal, pour ça, pour peu qu’on ne craigne pas la concurrence et qu’on arrive à faire sa place. Sans ses frères, elle se demandait quelles étaient ses chances. Elle replongea dans ses pensées en se lavant le visage. L’eau fraiche lui fit du bien, lui rafraichissant les idées, puis elle entreprit de regarder les blessures de Rhazad. De son point de vue, il n’aurait jamais dû la transporter, et elle lui en fit la remarque comme si elle grondait un gamin inconscient :
" Recommence à me porter comme ça et je sais pas ce que je te fais, mais ça va être terrible ! "
Elle n’arrivait pas à rester sérieuse, essayant déjà de se concentrer sur les plaies au lieu de penser à leur proximité. Décidément, elle se sentait assez peu l’âme d’une infirmière, mais pour lui, elle aurait pu y passer sa vie… En même temps, il fallait croire que ce genre de situation les inspirait : elle tressaillit quand elle sentit ses doigts le long de sa taille et se mordit la lèvre.
" Tu ne me facilites pas les choses… " remarqua-t-elle à mi-voix en essayant de garder son calme pour au moins mener l’opération à bien.
Elle avait gardé un ton neutre, mais elle sentit qu’elle s’empourprait malgré elle alors que son corps réagissait aux caresses du jeune homme. Bon, sa cuisse à présent. Se concentrer. Il fallait qu’elle se concentre, sauf qu’il entreprit d’approcher ses lèvres des siennes, lui faisant accélérer le cœur instantanément. De toute façon, elle avait terminé alors… Occupée à l’embrasser, elle ne protesta pas quand il la déplaça. Quelque part, dans un coin de son cerveau, une petite voix lui fit remarquer qu’ils étaient en forêt et en pleine fuite et que, franchement, ils auraient pu attendre avant de se lancer là-dedans. Sauf que ses lèvres étaient occupées à embrasser tendrement le forgeron, c’était difficile de dire quoi que ce soit. Elle frissonna et ferma les yeux quand elle sentit ses doigts sous sa chemise. Ce n’était le moment où elle arguait qu’ils devaient reprendre leur route ? Sans doute pas, car à présent elle sentait son souffle contre son oreille et elle se serra également contre lui alors qu’il commençait à parler :
" Je crois que tu as raison en disant que je ne suis pas du tout raisonnable. J’ai terriblement envie de… "
Pas très difficile de compléter la phrase par elle-même. Ayant toujours des réflexes basés sur la sécurité avant tout, Aelene ouvrit la bouche pour lui faire remarquer que ce n’était pas du tout une bonne idée, mais plonger ses yeux dans le regard bleu azur qui la faisait chavirer n’était pas d’avantage futé si elle voulait parvenir à lui dire non. Encore aurait-il fallu qu’elle ait eu l’air un tant soit peu convaincue, or si lui n’était pas raisonnable, elle allait avoir du mal à l’être davantage. Elle ne put que lui rendre son sourire où brillait le même désir. Sa raison laissa tomber la partie lorsque la jeune femme embrassa à nouveau le forgeron et se laissa envahir par une douce chaleur. Il y avait sans doute son frère qui crapahutait quelque part pour les tuer sans remord, mais, en cet instant, il n’existait plus. La seule chose qu’elle voyait, c’était Rhazad, bien trop proche d’elle pour qu’elle pense à poursuivre leur route. Il était blessé, elle était épuisée, mais ça non plus, ça n’avait plus aucune importance car elle se retrouvait une énergie qu’elle pensait avoir perdue. Elle se sentait beaucoup mieux, tout à coup !
Elle se rappelait pourtant avoir eu peur, terriblement peur. Elle s’était même promis, des années plus tôt, qu’elle ne laisserait jamais personne la toucher. Celui qui s’y risquerait mourrait par sa main, c’était la condition pour ne pas s’effondrer après ce genre de chose. Mais si elle l’avait fait une fois, ce qui justifiait ce serment, elle avait espéré ne jamais avoir à recommencer. Et puis Rhazad était arrivé et, passé quelques instants de panique et d’incompréhension, elle en était venue à se dire que finalement, elle avait peut-être mal compris quelque chose. Elle n’avait pas trop compris quoi, au début, c’était difficile de faire la part des choses. Puis de fil en aiguille… Elle s’était demandé comment elle avait pu en arriver là, durant les moments de repos forcés de sa convalescence. Quand elle s’était un peu remise et qu’il dormait encore, elle n’avait pu s’empêcher d’aller s’asseoir près de lui pour lui caresser la joue en espérant qu’il aille mieux. Il lui avait fait totalement changer sa vision de la vie. Au final, si on exceptait les soucis causés par Calym, elle avait l’impression d’appréhender l’avenir de manière plus sereine. Ce n’était plus une simple succession de jour, c’était du temps passé avec celui qu’elle aimait.
Avec un sourire espiègle, elle fit remarquer doucement :
" J’y réfléchirai à deux fois avant de te soigner, à l’avenir, ma raison à des limites… et tu as trop de facilité à les faire tomber ! "
Pouvait-elle vraiment le lui reprocher ? Non, sans doute pas, elle n’en avait d’ailleurs aucune envie. L’enlaçant, elle l’embrassa à nouveau, doucement, puis plus passionnément. Il n’était visiblement pas le seul à avoir trouvé le temps long. A son tour, elle laissa courir ses mains sur son corps, évitant tout de même ses plaies au passage. Elle sentait son cœur s’emballer et sa respiration s’accélérer. Comment Rhazad pouvait-il lui faire autant d’effet ? Rien qu’en croisant son regard, elle avait déjà l’impression d’avoir plus chaud qu’un instant auparavant ! Raisonnable ou pas, s’il avait de tels arguments, elle ne pouvait qu’y succomber ! Peut-être que sous peu, si Calym débarquait, par exemple, ils regretteraient leur instant de folie, mais pour le moment, ce ne serait pas Aelene qui y mettrait un terme.
Ce fut un craquement sur leur droite qui la fit sursauter brutalement et s’asseoir précipitamment, une main sur sa dague. Il y avait pourtant pas mal de bruits, en forêt, mais celui-là était assez fort pour signaler la présence d’un intrus, humain ou animal. Elle ne s’était pas mise debout, mais avait sortit l’arme de son fourreau et scrutait les buissons.
Puis un écureuil apparut, les observa un instant et disparut aussi vite en montant à un tronc. La jeune femme se remit à respirer et rengaina sa lame. Bon, finalement, elle n’avait pas perdu tous ses bons réflexes. Quoique là, c’était un peu démesuré. Elle fit un petit sourire désolé à Rhazad. Elle n’était quand même pas tranquille ici… Elle se laissa pourtant retomber en arrière et leva les yeux au ciel.
" Je suis un peu nerveuse, je crois. "
C’était un euphémisme, mais reconnaître ce genre de chose ne lui arrivait pas souvent. Cependant, force lui était de constater qu’elle passait d’un extrême à l’autre question émotions. |
| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Ven 15 Jan 2010 - 7:40 | |
| Le forgeron avait eu un petit sourire lorsque la demoiselle l’avait grondé comme un enfant. Il aimerait bien voir ce qu’elle lui ferait s’il recommençait. Le gronder encore une fois? Ou bien prendre l’une des options moins tendres connus par les drow? Il voyait bien que la demie avait de la difficulté à rester sérieuse lorsqu’ils se trouvaient ainsi et il en profita pour venir caresser sa taille. Le forgeron sourit encore lorsqu’elle lui fit la remarque, qui à dit qu’il était là pour lui facilité la tâche? D’autant plus qu’il en avait terriblement envi. Il fut content de sentir les lèvres de la jeune femme contre les siennes alors qu’il la soulevait pour la déposer sur la roche. Alors qu’il prononçait ses paroles qui finirent de lui donner une envi d’avantage croissante, son regard se plongeant dans celui de la mercenaire pour y voir la même lueur de désir. Il ferma lentement les yeux en savourant la douceur de ses lèvres, puis senti que son cœur s’accélérait d’avantage à ce simple contact. Ses mains caressaient toujours les reins de la jeune femme, mais il l’attirait toujours contre lui afin de sentir une proximité grandissante. Tout les soucis qu’ils avaient accumulés jusqu'alors était du passer pour lui, trop concentrer à caresser le corps fin et chaud de la semi.
" J’y réfléchirai à deux fois avant de te soigner, à l’avenir, ma raison à des limites… et tu as trop de facilité à les faire tomber ! "
- Je crois que tu vas prendre plaisir à ce que je me blesse, dit-il avec une lueur moqueuse dans les yeux.
Il aimait bien taquiner la demie et ne manquais pas une occasion de le faire. Leurs lèvres étaient à peine séparer et continuait de se frôler alors qu’il sentait la demoiselle l’enlacer pour l’embrasser de plus belle. Le forgeron lui rendit son baiser avec une passion partager et eu un long frisson en sentant les doigts d’Aelene contre son corps. Le feu qui brûlait alors dans son corps se faisait de plus en plus ardent de minute en minute, tandis que ses mains descendaient lentement pour venir caresser les hanches de celle-ci. Jamais auparavant il n’aurait cru possible que son corps allait réagir autant à de simple caresse, mais il savait que ce n’était pas simplement dû au caresse. Il aimait la femme qui le touchait et elle aussi l’aimait, donc ce n’était pas des simples caresses, mais plutôt une forme d’amour entre eux. Lentement, il retira ses mains de ses hanches en déboutonnant le premier bouton de sa chemise, mais fut vite interrompu par un craquement de branche provenant des alentours. Il fronça les sourcils en se décollant, tandis que la jeune femme en faisait de même pour tirer sa dague. Ils avaient peut-être trop tardé à essayer de jouer les amoureux ainsi?
Le jeune homme scrutait les buissons avec les sourcils froncés. Il n’avait pas tiré son épée, ni sa dague, mais attendait patiemment que l’intrus se montre avant que la jeune femme n’aille le chercher par la peau du cou. Lorsque le petit intrus sorti des buissons pour les dévisagés un moment, le forgeron eu un léger rire en se tournant vers la demie qui avait rengainé son arme. Certes, il ne pouvait pas lui en vouloir, mais un animal aussi petit aurait de la difficulté à leur faire la peau. Et il fut content de constater que s’il eu été un drow sanguinaire qui aurait voulu la tuer, elle aurait tout de même réagie avec des réflexes rapide. Il continuait de la regarder alors qu’elle se laissait aller contre la roche pour dire qu’elle était un peu nerveuse. En fait, il aimait mieux qu’elle soit ainsi, qu’elle soit trop détendue et qu’ils risquent une mort certaine dû à ses arguments très convaincant. Il monta lentement sur le rocher qui était de forme plate, lui permettant d’aller se placer au dessus de la jeune femme avec un léger sourire, puis il planta son regard dans ses yeux sans prononcer un mot. À cette instant il avait simplement le goût de la regarder avec envie et passion. Du bout des doigts, il glissa une main sous sa chemise en venant caresser le bout de ses reins, tandis que de l’autre, il se retenait afin de ne pas écraser la mercenaire. Une femme écraser par une montagne de muscle n’allait pas aller bien loin! Lentement, il se pencha sur elle en effleurant ses lèvres, puis les dévia sans l’embrasser pour venir souffler chaudement près de son oreille.
- Tu crois qu’un écureuil peu nous faire la peau?, dit-il en retenant son envi de rire à nouveau.
Sois l’écureuil cherchait de la nourriture ou bien il était à la solde de Calym et les poursuivait depuis un moment. Était-ce réellement possible d’engager un animal pour rapporter de l’information? Peut-être. Il n’aurait sût le dire. Il remonta lentement sa main pour effleurer la poitrine de la jeune femme avec le bout de ses doigts. Le jeune homme n’était pas complètement idiot. Il savait le privilège qu’il avait eu de pouvoir la toucher comme il l’avait déjà fait et il était reconnaissant à la jeune femme pour cela. Cela pouvait paraître stupide d’être reconnaissant pour ce genre de chose, mais pour lui c’était très important, vu ce qu’elle avait enduré par le passer et signifiait qu’elle lui accordait une grande confiance. Nullement brusque dans ses gestes, il vint soulever la demoiselle en prenant position assise et la déposa sur ses genoux. Il avait une petite idée pour la suite de programme et comptais bien en profiter. De plus, il ne croyait pas que la Dross leur permettrait de profiter d’un environnement aussi calme pour faire ce genre de choses. Ses lèvres en vinrent à effleurer le cou de celle-ci avant d’y déposer plusieurs tendres baisers. Ses larges mains tant qu’a eux s’aventurais lentement dans le dos de la mercenaire en glissant une main dans son pantalon, au niveau de ses fesses.
Le feu qui brûlait en lui et qui avait été interrompu quelques instant plutôt, ne tarda pas à revenir prendre place dans le corps du forgeron. Son cœur battait la chamade, alors que ses mains venaient débouter un nouveau bouton de la chemise noir que portais Aelene. Après tout, si on oubliait qu’ils étaient en fuite et qu’un frère fou furieux les poursuivait, ils avaient tout leurs temps et le forgeron comptait bien en profiter. Bientôt la chemise de la demoiselle tomba sur le sol, alors qu’il s’aventurait sur les courbes délicieusement rondes de la demie. Comment aurait-il pu s’arrêter en si bon chemin? Ses lèvres descendirent lentement vers celles-ci en s’attardant sur le bout afin de prodiguer un réel plaisir à sa compagne. Avec douceur, il prit les mains de la demoiselle pour mêler ses doigts aux siens et captura ses lèvres entres les siennes, savourant leur parfum. Si quelqu’un arrivait et les surprenait, il ne croyait pas que la semi allait apprécier de se retrouver à moitié dénuder ainsi, mais il n’avait pas du tout la tête à rester prudent. Elle lui faisait simplement tourner la tête! En plus, il n’avait jamais été le plus raisonnable des deux.
Avec douceur, il la souleva à nouveau, plaçant ses bras musculeux sous ses fesses pour la garder contre lui et l’attira lentement vers le ruisseau où le courant n’était pas assez puissant pour les transportés. Ainsi, ils pourraient prendre un petit bain ensemble et finir ce qu’ils avaient commencé avant que le petit intrus vienne les dérangés. Sans rompre le baiser, il la déposa au sol près de la berge et défit lentement le pantalon de la jeune femme sans pour autant la brusquer. Il ne voulait pas paraître impatient, ni même trop brusque dans ses gestes. On pouvait facilement voir qu’il la traitait comme une poupée de porcelaine tellement il était tendre et doux dans ses actions et cela déplaisait peut-être à la mercenaire qui aurait préférer un homme beaucoup plus rapide, comme un drow? En fait, il en doutait. Finissant donc de la dénuder, il se laissa dénuder par la douce et il la souleva de nouveau le corps de la demie dans ses bras en descendant lentement dans l’eau tiède. Les sensations de l’eau sur son corps lui prodiguait le plus grand bien et son regard vint se plonger dans les yeux flamboyant qui se trouvait devant lui. Il l’attrapa par la taille en l’attirant contre son torse et l’embrassant tendrement. Baiser qui se transforma rapidement en passion.
- Je t’ai encore portée…Tu compte me gronder comment cette fois-ci?
Un fin sourire naissait au coin de ses lèvres, alors qu’il mordillait gentiment la lèvre inférieure de la demoiselle. Il ne croyait pas réellement qu’elle avait la tête à le gronder et souris en venant caresser les hanches de celle-ci en déposant plusieurs baisers contre ses lèvres. Avec des gestes doux et lent, le forgeron passa lentement sa main sur l’intimité de la demoiselle, puis l’embrassa passionnément en entrant doucement en elle. Il laissa échapper plusieurs gémissements entre les baisers alors qu’il sentait le plaisir monter en lui. C’était maintenant dur de résister, alors qu’il ne faisait qu’un avec celle qu’il aimait et que ses lèvres cherchait désespérément les siennes. À la quête d’un dernier baiser, Rhazad souda ses lèvres au sienne alors qu’il se laissa aller en elle. Il la serra un peu plus contre lui en se laissant aller d’un dernier soupir. Il ouvrit doucement les yeux en les plongeant ceux de la jeune femme. Si sa continuait ainsi, elle allait réellement finir enceinte…Si elle ne l’était pas déjà. En fait cette idée avait effleuré l’esprit du forgeron alors qu’il avait remarqué le vertige de la demie contre l’arbre. Le poison ne lui faisait plus aucun effet, alors pourquoi pour elle sa serais le cas? Remettant ses questions à plus tard, le forgeron entreprit avec des gestes tendre de faire un bain à la jeune femme. Qui pourrait l'en plaindre avec une vue aussi sublime uniquement pour lui? Faisant donc couler l'eau sur le corps de la demoiselle, il la lava avec lenteur en venant parfois déposer de tendre baiser contre sa peau. Comme elle était douce!
Le bain terminer, il fronça légèrement les sourcils en sentant du mouvement entre ses jambes. Il pencha la tête vers l’eau claire du ruisseau en constatant que de gros poissons y frétillaient. Ainsi, ils n’auraient aucune difficulté à se trouver de la nourriture. Les larges mains du forgeron se trouvaient toujours autour de la fine taille de la semi et il plongea son regard dans le sien, rapprochant peu à peu sa tête de la sienne jusqu'à venir coller leurs fronts pour mieux plonger ses yeux dans les siens. Son cœur battais encore la chamade contre son torse, malgré tout, le désir y brûlait encore et s’aurait bien permis de recommencer s’il n’aurait senti la faim envahir son estomac. Embrassant une dernière fois la demoiselle, il s’extirpa de l’eau en prenant doucement la main de sa compagne pour l’aider à sortir elle aussi. Il avait une petite idée de comment réussir à pêcher du poisson avec le peu de matériel qu’ils avaient. Se séchant rapidement, il enfila son pantalon en levant les yeux vers la demoiselle.
- Prend ton temps, je vais m’occuper de la nourriture.
Peut-être ne voyait-elle pas comment il allait faire pour chasser, mais lui avait sa petite idée. Se mettant en quête d’une branche assez solide, il fini par en trouver une et vint s’asseoir au côté de la jeune femme. Rhazad était habile de ses mains et sa la demoiselle pouvait le confirmer! Avec la branche, il la tailla soigneusement en pointe avec sa dague et si cela n’était pas assez solide pour harponner plusieurs poissons, il allait simplement fixer la dague à la branche afin d’avoir une meilleure prise. Terminant finalement son travail, il s’approcha de l’eau et essaya à plusieurs reprises, sans succès. Avec patience, il finit par harponner deux gros poissons qu’il extirpa fièrement de l’eau en les montrant à la mercenaire. En réalité, s’ils oubliaient complètement le monde qui les entourait, ils étaient entrain de mener une petite vie de couple bien tranquille au vu des circonstances. Il déposa les poissons sur la roche avec un air satisfait, puis se tourna vers Aelene.
- Si nous continuons notre route immédiatement après manger, nous seront à la Dross dans moins d’une semaine?
Ses paroles avaient été prononcer avec peu d'entrain, il aurait préférer rester ici avec la demie. Même si l’idée ne l’enchantait guère, il devait tout de meme se concentrer sur les choses importantes pour le moment, c’est-à-dire leur fuite. Pouvait-elle encore attendre? Il en doutait. Comme il aurait voulu ne jamais quitter la chambre de l’auberge! |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Auberge du Cheval Noir. Retrouvailles ? [terminé] Ven 15 Jan 2010 - 21:25 | |
| Aelene secoua la tête d'un air faussement outré en voyant le forgeron rire à propos de l'écureuil. Oh, c'était facile de se moquer, hein ! Qu'est ce qu'il aurait dit s'il s'était agi de Calym ? Elle ouvrait la bouche pour lui faire remarquer qu'ils n'étaient décidément pas prudents, lorsqu'il vint de placer au-dessus d'elle et la fit taire une nouvelle fois. Elle avait tout simplement perdu le fil de ses pensées. Un petit sourire flotta sur ses lèvres alors qu'ils échangeaient un long regard complice. Frissonna quand il glissa ses doigts sous sa chemise, elle eut à nouveau envie de l'embrasser en oubliant ce qui les entourait. La remarque sur l'écureuil la fit sourire alors qu'elle imaginait un bref instant un rongeur tueur les attaquants sauvagement. Puis elle eut un nouveau frisson lorsqu'il effleura sa poitrine. Elle avait l'impression que son cœur battait à nouveau des records de vitesse et elle attira le forgeron plus près d'elle pour l'embrasser passionnément.
Rhazad décidant de s'asseoir, la jeune femme suivit le mouvement sans se poser de question, n'ayant aucune envie de perdre cette proximité qui lui faisait tourner la tête. Les mains du forgeron se promenant sur son corps provoquaient des vagues de chaleur en elle et se retrouver à moitié nue en pleine forêt fut bientôt le cadet de ses soucis. Les lèvres de Rhazad descendant sur sa poitrine lui tirèrent un petit gémissement de plaisir et elle mêla ses doigts aux siens bien volontiers. Elle eut pourtant un coup d'œil interrogateur quand il l'emmena vers le ruisseau. Était-ce bien le moment de barboter dans l'eau froide ? Peut-être bien... Après tout, elle lui faisait confiance, il avait l'air d'avoir de la suite dans les idées sur ce plan là ! En plus, le lieu, légèrement encaissé, donnait l'avantage de se sentir moins exposé ce qui ne put que l'aider à se détendre. Elle déjà suffisamment détendue, vu les circonstances, aurait pu objecter sa conscience, mais, à présent, Aelene n'avait plus du tout envie de jouer la prudence. De toutes façons, c'était un peu tard pour s'inquiéter, à présent.
Elle attira le forgeron contre elle alors qu'il entreprenait de défaire son pantalon. Elle n'avait pas l'air de le trouver brusque et avait plutôt tendance à montrer la même impatience que lui. Finalement, elle montrait beaucoup moins de timidité que la première fois et s'enhardit même à s'attaquer au pantalon du jeune homme qui commençait à devenir gênant. Une fois fait, Rhazad entreprit de l'emmener dans l'eau, ce qui sur le coup ne lui paraissait pas forcément une idée fabuleuse. Un ruisseau, de l'eau vive, c'était en général glacé, même par beau temps. Sauf que là, serrée contre le forgeron, Aelene dut reconnaitre qu'elle était finalement drôlement bien. Leur proximité la réchauffait amplement et elle le laissa l'attirer contre lui en souriant.
Le gronder ? Hum... Elle le lâcha, fit un pas en arrière et demanda avec un air relativement sérieux :
" Et si je décidais de te laisser planté là ? "
Elle ne réussit à jouer la comédie qu'une ou deux secondes. Le regard qu'elle avait laissait clairement entendre qu'elle ne pourrait jamais faire une chose pareille et qu'elle s'amusait juste à le narguer. Elle n'allait pas se punir elle-même, tout de même ! Souriant d'un air amusé, elle l'enlaça à nouveau et l'embrassa passionnément alors qu'il caressait ses hanche, lui tirant des frissons de plaisir. lorsque sa main descendit sur son intimité, elle se serra plus fort contre lui, l'encourageant à continuer. Elle l'embrassa à nouveau, avec plus de force, alors qu'il entrait en elle et sa respiration s'accéléra tandis que la chaleur la consumait.
Elle n'avait plus envie de le lâcher et continua à l'embrasser encore un instant. Quant à prendre un bain... S'ils voulaient repartir un jour, il aurait peut-être mieux valu ne pas se laisser à nouveau tenter. En fait, ce ne fut pas la faim qui calma Aelene, mais la fatigue. Elle n'avait qu'une envie, à ce moment, se blottir dans un bon lit douillet, dans les bras de Rhazad. Seulement, ce n'était pas du tout au programme et elle retint un soupir de lassitude. Elle sortit donc de l'eau à sa suite, entreprit de se sécher comme elle pouvait et se rhabilla en observant le forgeron chercher elle ne savait quoi. Une branche. Pour quoi faire au juste ? Assommer un écureuil ? Attendant de voir ce qu'il mijotait, elle s'adossa contre un arbre et ferma les yeux une seconde. Fatiguée, mais heureuse, un petit sourire flottait sur ses lèvres. Elle se sentait bien, même si elle aurait préféré rester un petit peu plus longtemps dans les bras du forgeron plutôt que le voir forcé de courir après elle ne savait quel gibier. Écureuil sauvage ? Les paupières closes, elle se laissa bercer par les bruits de la forêt. On pouvait quand même noter que sous un relâchement apparent, elle avait sa main posée sur sa dague, vieille habitude qu'elle n'était pas prête d'abandonner. Sauf qu'elle glissait doucement dans le sommeil, peu attentive aux tentatives de pêche du jeune homme.
Quand elle rouvrit les yeux, ce fut au moment où Rhazad sortait les poissons de l'eau. le plouf sonore l'ayant brusquement réveillée. Elle avait dû s'assoupir un moment, elle n'en revenait pas. Elle se secoua un peu en se forçant à se lever et sortit un briquet à amadou de son escarcelle en s'efforçant de remettre ses idées en place :
" Si tu veux les faire cuire... Je n'ai pas très faim moi. "
Non, décidément, elle avait juste sommeil et pas la moindre envie de manger. Oui, seulement, elle savait très bien ce qui allait se passer si elle sautait trop souvent un repas. On pouvait se permettre d'avoir un petit moment de faiblesse quand vivait dans un beau château entouré de serviteurs attentionnés, pas quand on crapahutait à travers la forêt. Il fallait qu'elle s'alimente normalement. Aussi, elle se força à ajouter :
" Enfin, je mangerai quand même un peu. "
C'était vraiment dit à contre cœur et aussi afin d'éviter que Rhazad ne s'inquiète pour son cas. Elle se méfierait davantage du poison drow, à l'avenir... Elle avait horreur de se sentir dans cet état.
" Si nous continuons notre route immédiatement après manger, nous serons à la Dross dans moins d’une semaine ? "
La jeune femme haussa les épaules, essayant de réfléchir. Difficile à dire, elle avait déjà du mal à faire une estimation de l'endroit où ils se trouvaient.
" Je n'en sais trop rien, je ne connais pas vraiment le coin. Non seulement je ne sais pas où Arcam nous avait amené, mais en plus je dormais quand tu m'as emmenée... J'attends de tomber sur un coin que je repère pour me faire une idée. "
Oh, elle avait quand même appris à faire mieux que ça ! Elle devait pouvoir préciser les choses. S'agenouillant par terre, elle dégagea le tapis de feuilles et commença à tracer un semblant de carte avec une brindille.
" Là, c'était le lieu de l'embuscade, Arcam a dit que nous étions à une heure de marche je crois, sans préciser dans quelle direction... elle traça un cercle, donc par là. Ici, la frontière de la forêt, tu m'as dit y être presque arrivé. La Dross est par là. Si je me débrouille bien et repère le sentier qui se situe... elle traça un nouveau trait, par ici, nous pourrions y être dans deux jours avec un bon rythme de marche. Si je me repère mal... Franchement, une semaine pourrait ne pas suffire. La Dross, ce n'est pas une ville avec de grandes routes éclairées qui y mènent. "
Voyant, qu'il n'avait pas l'air enchanté de devoir repartir, elle lui sourit tendrement et précisa pour l'encourager :
" Nous serons tranquilles, là-bas. Les gens ont suffisamment à faire pour ne pas se préoccuper de deux étrangers qui débarquent. On aura tout le temps de... réfléchir. "
C'était cela, oui : réfléchir. Cela dit, elle devait reconnaitre qu'elle n'avait pas non plus la moindre envie de repartir. Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir un bon lit douillet, là, maintenant, en pleine forêt, dormir avec le cui cui des oiseaux et... elle se donna une claque mentalement : elle se transformait en elfe sylvaine ou quoi ? Si elle continuait comme ça, elle allait finir par se faire découper en petites rondelles sitôt arrivée à la Dross ! Elle se mit à jouer avec sa dague, le genre de geste machinal qu'elle faisait lorsqu'elle se sentait nerveuse. Et là, c'était le cas, sauf que ça n'avait rien à voir avec le monde qui l'entourait - quoique la menace de Calym n'arrangeait rien - c'était plutôt sa propre fatigue qui lui tapait sur les nerfs.
" Faudra pas tarder, après. " s'exclama-t-elle brusquement comme pour se réveiller.
Elle n'avait pas encore touché aux poissons, mais bon, elle n'avait vraiment pas très faim. Saleté de poison...
" On suivra un peu le ruisseau. Si Calym parvient jusque là, il ne pourra pas repérer de trace dans l'eau, il aura du mal à savoir où nous serons sortis. "
C'était tout bête, mais ça ne marchait pas trop mal, Calym n'étant pas non plus un pisteur professionnel. A la rigueur, les cartes et ce genre de choses, c'était plus son truc à elle.
" Arrivés à la Dross, il vaudra mieux se séparer pour entrer, on se fera moins repérer. Nous n'aurons qu'à nous retrouver juste après devant la taverne principale pour décider où nous installer. "
Elle y avait déjà un peu réfléchi, elle voulait à présent avoir son avis.
" Je ne sais pas combien de temps nous pourrons tenir sans gagner d'argent et j'avoue que là-bas j'aimerais autant éviter de voler, les gens sont trop méfiants et assez peu naïfs. Sans compter qu'il vaut mieux éviter de se faire remarquer. " |
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