Pierrick Savoran
Humain
Nombre de messages : 114 Âge : 35 Date d'inscription : 05/11/2009
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| Sujet: Raekh d'Oësgard [Baron d'Oesgard] Jeu 5 Nov 2009 - 19:37 | |
| Nom/Prénom : Raekh Nebelheim, dit le Loup Gris de Nebelheim. Âge : 39 ans Sexe : Masculin Race : Demi-drow Particularité : Frère jumeau de Shaelyss Nebelheim. Des rumeurs et des croyances populaires courent à son sujet, prononcés et répandus par ceux qui l’ont croisé… Par son teint grisé, ses yeux qu’on dit de loup, et le récit d’un combat à mort, seul contre un de ces animaux, on le dit possédé par l’esprit de l’animal vaincu, portant sa force et son ardeur au combat, d’où son surnom.
Alignement : Neutre-Mauvais Métier : Prince Baron d’Oësgard Classe d'arme : Corps à corps.
Équipement : Reflet de sa souveraineté, de son arrogance et de sa supériorité, ses effets personnels sont d’une richesse surprenante dans un pays en crise. Outre l’armure de plate, œuvre déjà âgée de quelques années, un bel ouvrage des meilleurs forgerons d’Oësgard, flanqué de l’oiseau bicéphale sur le plastron, une gueule de loup gravé à même une des épaulières, d’usage pour la guerre, restaurée pour servir à sa nouvelle condition. Une épée deux mains parfaitement équilibré assez simple dans sa conception, elle est uniquement utilisée pour le combat, n’a pas de rôle d’ornement. De part son nouveau titre et sa souveraineté acquise, il put ajouter quelques symboles d’un règne affirmé. D’abord, l’Epée d’Oësgard, une lame superbe dont la garde ramène à l’emblème du pays, divisé en quatre branches, gravé pour représenter les têtes et les ailes de l’oiseau bicéphale au yeux de rubis, agrémenté de fils d’or, le manche semble fait de plume et le pommeau rappelle la queue de l’animal. Une couronne assez simple et loin des superbes œuvres des rois, a été ajouté à sa demande, faite d’argent et de bronze, elle porte comme l’armure les deux symboles qui sont les siens, l’oiseau bicéphale et entre les têtes, une gueule de loup aux yeux d’or et semble faite de plume.
Description physique : Si son caractère tend en certains points à celui d’un loup, son physique est celui d’un ours, puissant et massif, ne mettant aucun doute quant à sa grande virilité mais il n’en a pas le pelage. Il est grand, plus que beaucoup d’humain, atteignant les deux mètres sans grande peine pour une carrure athlétique et large, ne cachant pas un instant la puissance qu’il possède, la musculature saillante développée et pas une once de graisse en trop, dessinée par ses formations guerrières, aidés par des gènes sombres. Il n’est pas homme que l’on rate, imposant sa présence par cette force dévoilée autant que par une attitude impériale, se tenant toujours droit, fier, renforçant plus encore le sentiment d’infériorité que l’on a à se retrouver face à ce colosse. De longs et larges bras se terminant en d’impressionnantes mains pouvant autant être de redoutable armes et faire preuve d’une force écrasante que d’une délicatesse et d’une tendresse à l’égard de sa sœur, renforçant pour elle, autant que par la taille de son frère et amant, le sentiment de sécurité quand il la prend ainsi contre lui, lui permettant même d’apprécier la toute puissance qui se dégage de lui quand il la porte. De longues jambes aux cuisses musclées soutiennent l’ensemble, lui permettant même des courses rapides et élancées sur une courte distance, mais pouvant soutenir une course modérée sur une longue durée, très pratique pour une chasse et une traque comme il en a tant fait… Sa course modérée d’ailleurs, est comparable à la démarche du loup testant un troupeau pour trouver une proie, assuré, arrogante même. Dans l’ensemble, il n’est que très peu poilu, comme ses ancêtres elfes, sa peau grisant, terne, origine avec son regard de son surnom, le Loup Gris. Ensuite, son visage… Aussi expressif que peut l’être le corps lui-même, il témoigne d’une agressivité certaines, constamment mauvais et dur, froid allant même jusqu’à effrayer, attendri uniquement en présence et sous les soins et l’influence de Shaelyss, il est de ceux dont on se souvient, nous avertissant d’un regard, appelant au respect autant que l’aspect massif de l’homme. Un visage carré aux traits droits et durs, appuyés exprimant le plus souvent une dureté éprouvée, comme taillée dans la roche par des années de bagarres, d’entrainements physique intense mais aussi son caractère sauvage, mauvais, méprisant la plupart des hommes et laissant à penser qu’il est plus âgé que sa sœur. Un nez aquilin, des pommettes légèrement creusées, un front large en partie couvert, des lèvres fines rosées et ternis, les oreilles légèrement effilées dissimulées par ses cheveux. Une chevelure épaisse et mi-longue, effilée châtain clair, de rares mèches blanches, héritage encore des sombres, couvrant généralement une partie de son visage, un collier de barbe très bien et quotidiennement entretenu. Enfin, ses yeux… Ils sont semblables à ceux d’un loup, d’un jaune dorée magnifique et rare, ayant même la profondeur des animaux, semblant sonder l’âme jusqu’à atteindre le cœur, détaillant, déshabillant les êtres et donnant toujours cette impression désagréable à qui le croiserait, sauf sa sœur, bien entendu… Ils expriment le plus souvent son mépris, sa sauvagerie et une note de folie, de furie bestiale et sont à l’origine de son surnom, des légendes courant à son propos.
Description mentale : Voyez le loup battant les bois enneigés, sa démarche élégante, arrogante, hautaine, se pavanant devant les troupeaux… Voyez le, cherchant la faiblesse, affichant sa force et poussant à bout la proie jusqu’à l’abattre… Voyez la tendresse d’un mâle dominant pour sa femelle et l’agressivité du loup quand un prétendant touche à son territoire… A l’image des rumeurs circulant, pareil au noble animal, ainsi peut-il être vu… Sombre bête sous les traits humains, incarnant la sauvagerie animale modérée, contrôlée mais parfois libérée et déchainée, broyant l’opportun qui s’attirerait son courroux, Raekh incarne même dans son comportement les traits des canins sauvages. Il est arrogant et fier, conscient de sa supériorité, il en fait l’étalage et n’aurait point d’hésitation à soumettre et rappeler à l’ordre l’imbécile qui le contredirait sans y être opposé. Respectueux des hiérarchies, loyal envers ceux qui sont au dessus de lui, il sait où est sa place et la garde avec soin, il est bien sûr en proie à des désirs de grandeur, à l’égoïsme, mais assez réfléchis pour ne pas risquer la sienne dans une tentative idiote… Pareil à ses congénères canins, il sait déceler la faille, la faiblesse dans la masse et sait l’exploiter, mais pour ne pas risquer les séquelles, il possède la patience du chasseur patientant dans les fourrés, attendant la moindre inattention propice à une mort sans tâche. Fidèle à celle qui a su se saisir de son cœur plus que nul autre, il est éperdument amoureux de Shaelyss, un amour qu’il sait incestueux, condamnable par les mœurs mais ça ne lui importe pas. Il est par ce sentiment devenu fou mais pas idiot, acceptant, se plongeant même avec joie dans une enivrante folie, dans la luxure et la passion des corps, les torrents des désirs qu’il se plait à contenter, autant les siens que celui de celle qui le reçoit. Il en est devenu jaloux, très possessif autant que protecteur, véritable bouclier avec elle malgré sa vie de courtisane, il n’aurait aucune hésitation à briser un prétendant l’ayant outragé, sauf si elle l’arrête. Elle est la seule à savoir et pouvoir dompter l’animal, mais ce n’est pas là une obéissance aveugle, il la connait assez bien pour repérer les demandes qui sont les siennes, et celle qu’on tente de lui imposer. Au-delà du canin évolue la luxure des sombres origines, et le vice dans une forme des plus pures. Il est mauvais et souvent sadique, grand adepte des tortures, appréciant la souffrance et son goût exquis, mais son plaisir est dans la provocation de celle-ci… Il aime à se jouer des femmes, leurs offrant d’abord un plaisir immense, fruit d’une nuit torride et agitée, parfois éprouvante quand il désire mettre à mal les plus délicates, mais plus encore, c’est l’idée même de savoir qu’au-delà, sa douce sœur en serait jalouse, allant jusqu’à s’occuper de ses compagnes d’une nuit, leur faisant regretter d’avoir ne serait ce qu’approcher ce qui lui appartient… Pour autant, même avec ces rumeurs, il va de lui-même à la rencontre des dames, les flattent, les courtisent sans gène ni retenue pour le simple plaisir de taquiner et rendre à Shaelyss ce qu’elle lui donne en allant dans la couche d’un autre… C’est un petit jeu entre eux, mêlant le plaisir à la souffrance et la tentation, trouvant même l’extase dans des simulacres de punitions et de vengeance, jouant sur l’impatience et le désir avant de la combler plus encore…
Histoire : Cette histoire commence voila un peu moins de quarante ans avec une femme… Tout commence dans l’extase et dans les méandres d’une folie interdite, symbole d’une déchéance annoncée et d’une vie consacrée au plaisir… Courtisane qu’elle était à la cour de plus grands d’Oësgard, la voila dans les bras d’un sombre assaillant, jouissant sous sa virilité affirmée et puissante… Eperdue, elle s’offrait à lui, gémissant, criant même sa joie et son bonheur, le plaisir de cette relation passionnée, consommée, se délectant de chacun de ses assauts rudes. Il n’y avait là que le désir assouvi et charnel, mais quand tout fut terminé, portant en elle la descendance de son divin partenaire, son monde s’effondra et elle ne le retrouva plus que dans ses songes condamnables. Très vite, la gourmandise porta ses fruits et les rondeurs annonçant la vie apparurent, son plaisir n’en était que plus grand et elle trouvait dans sa grossesse le souvenir de ce mâle qui, plus qu’aucun autre, l’avait conquise entièrement. Très vite, quand les premières traces apparurent, on s’empressa de la marier, tentant d’évincer les possibles rumeurs sur l’engeance qu’elle portait en son ventre, et le malheureux élu fut le Seigneur de Nebelheim, héritant de cette pauvresse à la gourmandise sans limite, ne trouvant guère la jouissance voulue dans les bras de cet homme, mais aussi de l’héritage des ravages délicieux du sombre personnage, l’engeance qui bientôt naitrait sous le signe du plaisir, destinés à briller dans ce monde de la courtisanerie. Neuf mois s’étaient écoulés depuis qu’elle avait vécu le plus délicieux moment de sa vie, et vinrent enfin au monde ses deux enfants, car l’héritage était double, deux beaux enfants appelés à régner un jour dans les plus prestigieuses cours du royaume, un garçon, une fille… Un éprouvant mais passionnant instant et le visage ravi, fou d’une mère voyant en ces enfants le plus précieux cadeau de l’homme qu’elle aima le plus, espérant toujours qu’il revienne la chercher, la promesse double d’un avenir radieux sous les sulfureuses ailes de la luxure.
Oh, les toutes premières années furent tant banales qu’il n’est pas très utile de les détailler, il n’est bon à savoir que le fait que la mère prit grand soin de ses enfants, dès leurs naissances, mais leur mère voyait sa nature la rattraper, et bientôt, très vite en fait, son compagnon forcé ne suffit plus, et nombreux nobles, au cours des années eurent le plaisir de la voir s’inviter dans leurs couches. En somme, un début de vies des plus normales dans le monde joyeux de la courtisanerie. Non, vraiment, les toutes premières années sont peu intéressante, c’est plus tard, vers l’âge de neuf ans, mais le corps lui ne suivait pas ce cycle, porteur d’un développement plus lent de part le sang croisé, que des évènements arrivèrent, annonceurs d’un avenir immoral et violent. En effet, il n’était pas rare que les deux enfants se promènent pour jouer, et certains de ceux qu’ils croisaient, plus jeunes ou plus vieux provoquaient régulièrement des altercations… Les raisons étaient diverses, par chamailleries mais aussi par moqueries car à l’époque, il n’était guère possible de cacher les oreilles effilées, le teint de la peau et les yeux aux couleurs particulières. Ainsi, quand ils ne s’en prenaient pas directement à Raekh, c’était sa sœur qui était ennuyée, ainsi, souvent le jeune garçon se retrouvait embarquer dans des disputes, des bagarres où il souffrait autant qu’il faisait souffrir, car si son héritage ralentissait sa croissance, déjà, il développait des capacités physiques supérieur, mais aussi une hargne et une agressivité inhabituelle. Six années durant, ces altercations furent régulière, vint même le temps où il était celui qui frappait le premier, attaquant et ne se contentant plus de répondre et de défendre, mais ces luttes n’étaient pas sans conséquence, bien entendu. Si il développa pendant ces années les prémices d’une combattivité et d’une violence héréditaire, il vit s’accroître l’affection pour sa sœur, sous la forme d’un fort et inébranlable souci de protection, amenant même à une forme d’abnégation, n’ayant point la crainte de prendre les coups si c’était pour l’en préserver, en réponse, il recevait ses soins, malgré sa jeunesse, c’était elle qui nettoyait et s’occupait des possibles blessures que provoquaient ces combats, mais de tout cela, de ces maltraitances, de ces mauvais traitements naquit la graine d’un mépris décuplé par la malveillance grondant dans ses origines de la race humaine, et de tout ces êtres qui se mettaient sur sa route.
Un évènement eut lieu dans cette période, qui ne laissa finalement pas de véritables marques mais qui amorcerait plus tard un changement majeur…Quand il eut douze ans, son père mourut d’un mal que les guérisseurs n’avaient pas su reconnaître, ni soigner… On leur dit, à lui, sa sœur et sa mère qu’ils avaient eu beau tout tenter, il ne semblait pas vouloir guérir. Sans doute le fait de savoir sa femme plus souvent dans la couche d’un inconnu que dans la sienne, ce sacrifice d’une vie gâchée se perdant et profitant aux autres, les nouvelles de ce fils illégitime mais pourtant successeur et l’inefficacité de possibles punitions pour le redresser furent de bons arguments pour ne pas rester parmi eux. Cette mort n’eut que peu d’impact pour l’enfant, un proche fut nommé régent de ce domaine, ne tardant pas à devenir l’un des amants favoris de la mère, jusqu’à ce que Raekh soit en âge de prendre les choses en main. Ce n’est qu’à quinze ans, toujours à cause de la croissance lente, que l’éducation commença véritablement pour le jeune garçon… Cela amena à un changement, il n’y avait dès lors plus les petites bagarres enfantines, rien de plus qu’une formation minutieuse et rigoureuse pour le préparer à un futur. Son enseignement fut étendu, lecture, écriture, le développement d’une culture large, l’équitation, la chasse, le combat à l’épée, les stratégies militaires mais aussi progressivement les manières et les choses de la noblesse et de la courtisanerie, avec l’âge. Avec les années grandissaient et évoluaient ce qui était à l’origine d’un protectionnisme… Et si sa sœur recevait l’enseignement et l’éducation des femmes du monde et de la cour, il n’était pas si surprenant de découvrir un prétendant ayant voulu s’attribuer les faveurs de sa sœur se retrouver la fuyant, semble t-il molesté quelques jours après que sa sœur lui en ait fait le récit et la confidence. Les réactions ne furent jamais mauvaises, au contraire, touchée du comportement de son frère, elle le lui témoignait et en retour, il décida d’être franc même là-dessus, la prévenant de ses actes, glissant même parfois le récit des pleurnicheries et des faiblesses de ceux qui faisait les coqs autour d’elle. Ainsi, continuait la glissade vers une folie où la vertu et les mœurs sont absents, laissés sur le palier.
C’est à vingt et un an, malgré que son corps ait des airs de jeune adolescent, qu’il entra dans l’armée personnelle de son défunt père… Il n’y avait là qu’une continuité de sa formation militaire, et malgré sa jeune apparence, les prouesses que son corps pouvait mener mais surtout, cette ardeur à la bataille, même dans le moindre entrainement lui firent gagner le respect de ses pairs. Les choses allaient bon train pour lui, comme pour sa sœur, les habitudes se gardaient, les soins qu’elle lui donnait, la protection qu’il lui offrait, rien ne changeait.
A vingt-trois ans eu lieu un évènement qui rentra dans sa légende, une rumeur circulant, offrant son surnom, et rythmant même sa vie au-delà, désireux qu’il fut de cultiver cette histoire. Alors qu’il chassait dans les bois, il tomba nez à nez avec un loup… Si l’histoire raconte que l’animal semblait dans la force de l’âge, vigoureux et puissant, et le récit d’un combat épique de la bête contre l’homme, mais la vérité était tout autre… C’était un vieux mâle solitaire depuis peu, la faiblesse de son âge avait amené les jeunes à prendre la place de chef, et il avait été malmené avant d’être banni et chassé. Une patte boitant, il devait errer depuis quelques jours, affamé et affaiblit, sa vie ne tarderait pas à s’achever. Le jeune homme mit pied à terre et s’approcha prudemment de l’animal et une lutte pour la survie commença, bien qu’elle ne dura pas très longtemps. Le loup bondit avec ce qu’il lui restait de force, tentant de s’attaquer à la gorge de son agresseur, mais celui-ci plus vif et rapide s’en détourna pour esquiver un coup mortel et l’animal s’effondra à la réception, gémissant, couinant de douleur alors que le demi-drow l’attrapait au cou, et l’étranglant, riant de voir les tentatives vaines pour échapper à l’étreinte avant de briser sec la nuque de l’animal… Ce n’était là que le désir d’assouvir une pulsion sauvage et primitif, coulant dans le sang. La légende raconte qu’ensuite, il s’empara du cœur de l’animal et le dévora cru, s’imprégnant de sa force et de son essence, de l’esprit du défunt combattant canin, ce qui expliqua le teint grisé de sa peau, et ce regard caractéristique semblable à celui de la bête, inspirant la crainte et le respect, la sauvagerie dans la profondeur d’un regard doré. Bien sûr, c’est là une pure fiction, et il ne changea que parce qu’il appréciait l’image que cela lui donnait… Ainsi la cultiva t’il, et cela s’en ressentirait, plus tard… Mais ce jour là, il devint le Loup Gris de Nebelheim.
Une année passe, et vint un nouvel évènement, la rupture définitive devant la folie d’Arcam et l’immoral. C’était une journée des plus normales, et comme souvent, Raekh se battait, c’était un jeune prétendant, cadet d’une famille de nobles sous la future autorité du jeune homme, qui avait tourné plus que raison, profitant d’une absence du frère pour tenter de s’approprier la belle demoiselle qui déjà était, malgré la jeunesse de ses traits et les récits des jeunes gens agressés, l’une des attractions de la cour d’Oësgard et de Nebelheim. Cette lutte qui, en temps normal aurait du être à l’abri du regard de Shaelyss fut en cette occasion surprit et interrompue par la damoiselle, ce qui précipita la fuite du prétendant, laissant tomber un petit couteau derrière lui. Son corps n’avait pas été épargné, ayant du faire face à un solide gaillard, les vêtements légèrement déchirés laissaient entrevoir des blessures ouvertes, qu’on pouvait en déduire être l’œuvre de l’arme. Pourtant, fier et robuste, son frère se tenait là, ne montrant pas une once de faiblesse… Elle vint le soutenir, malgré ses protestations légères, mais elle était seule à pouvoir aller contre ces grognements sans craindre le moindre courroux. Elle le ramena chez eux, l’entrainant jusqu’à la salle de bain où, fort d’une habitude, elle s’occupa de ses blessures, mais cette fois devait être différente… Chacun avait apprit à désirer, et en ce jour de printemps, Arcam les poussa dans la folie dans laquelle ils sombraient tout deux depuis leurs tendres enfances, et en cette instant, au cœur des eaux troublés par la passion, ils s’unirent pour la première fois, consumant le désir trop longtemps emprisonné… C’était le début de leur histoire, l’embrasement dans les eaux de sentiments immoraux, interdits et pourtant intenses.
L’année suivante fut marquée de deux évènements… Le premier le marqua tout de même, c’était la mort de sa mère, se laissant emporter par le chagrin de voir ses enfants avoir plus de succès qu’elle à présent, et se voir reléguer dans l’ombre d’une fille qui obtenait désormais les faveurs des hommes à sa place, bien qu’il n’y en ait aucun pour remplacer son frère, qu’elle retrouvait chaque fois qu’elle le pouvait. Mais ce qu’il ressentait n’était pas ce qu’on pouvait attendre d’un enfant supposé en deuil… C’était la fin d’une régence qui n’avait que trop duré, il décréta et annonça seulement quelques jours après l’enterrement son accession aux trônes de Nebelheim, et par cette déclaration, il sonna le premier des grands succès du couple incestueux, car si il était l’unique à être perçu comme le Seigneur, puisqu’héritier mâle, sa sœur n’était jamais loin, et était aussi respectée et crainte que si elle était la Dame, et dans les coulisses, c’était véritablement le cas, sans qu’une union ne soit prononcée, ils étaient deux à régner, deux éléments d’un même engrenage…
La politique des terres qu’il contrôlait changea radicalement, mais cela prit du temps… Deux années exactement. D’abord, il y eut de nouveaux décrets, des impôts et des taxes supplémentaires, mais du haut de son trône, de la demeure seigneuriale, fort du mépris des hommes et de l’expérience et des rencontres qu’il avait fait lors de son passage à l’armée, il prépara dans l’ombre la clé de voûte de son règne. Cette pièce maitresse de son échiquier fut sobrement nommée Meute de Nebelheim, pour rappeler son surnom, qu’il portait avec fierté. Elle était constituée de soldats à la dignité et l’honneur inexistant, prêt à tout pour satisfaire le Seigneur et leurs pulsions en les modérant selon ses souhaits. Ainsi, rapidement tombèrent des têtes, dans la noblesse, la bourgeoisie et la populace. Quiconque osait s’opposer à Raekh, sa sœur, leurs désirs et décisions furent chasser, retenus prisonniers, juger et exécuter publiquement pour trahison envers le Seigneur de Nebelheim. Les richesses des grandes familles de la région furent, pour celle qui refusèrent la soumission, prise par le couple, et c’est bientôt dans la peur du courroux que les gens vécurent… On encouragea la dénonciation, la récompensant si elle était justifiée, mais promettant le châtiment si on tentait de manipuler ses outils. Bien sûr, il y eut nombre d’abus de la part de la Meute, heureusement limités par sa petite taille, au plus fort, elle avait atteint deux cents hommes et représentaient l’élite et le bras armés de la seigneurie. En quelques années, il avait soumis la région à sa politique de terreur, écrasant et usant des insurrections comme d’exemple. Si les premières années avaient été sanglantes, quand le régime nouveau fut clairement établi, les exécutions diminuèrent, simple rappel à l’ordre. Lui s’occupait grandement de son territoire, préparant également les outils et instruments de l’avenir alors que sa sœur elle aussi avait étendu son ambition depuis qu’ils avaient pris le contrôle, comme l’avait désiré sa mère, elle se fit courtisane de Serramire, participant aux relations futures du domaine, et se voulant devenir la favorite du duc. Un aboutissement de cette quête avant l’heure fut célébré à leur trente-deuxième anniversaire, lorsqu’elle partagea la couche de celui qui, quelques années après serait Duc, Merwyn Séraphin. La conséquence de cette nuit fut des plus étranges, un culte personnel fut érigé par sa sœur à son image et en l’honneur de ce jeune homme… Quelques mots échangés et il ne fit rien pour aller contre cette curiosité mais ne se prêta pas au jeu… Si le jeune homme devenait Duc, il ne serait alors qu’un supérieur hiérarchique qu’il faudrait respecter, mais aucun mortel ne saurait trouver la dévotion que l’on pourrait attribuer à un dieu, comme semblait le faire Shaelyss à présent.
Ainsi, les années passèrent encore, et dans son trône, le Seigneur s’ennuyait à présent… Ses terres ne subissaient plus de grandes révoltes, elles étaient soumises, assujetties par la peur d’une répression, et il visait plus grand… Le rang de baron par exemple. Quand vint l’Insurrection des Barons Dissidents, et qu’il vit Baudoin lever ses armées et partir en guerre contre Diantra, il vit là une occasion en or d’agir et de se saisir du trône et du titre. Il ne prêta qu’un contingent faible à son baron pour faire la guerre et concentra ses efforts sur la cité, car c’est là que tout se passerait… Sa Meute progressivement s’y installa, attendant l’opportunité d’agir, et quand il eut les échos des pas des armées, un messager discret et rapide fut envoyé… Un plan se dessinait pour son accession au trône, pour lui et sa sœur.
(HRP: Oui, y a une légère anticipation vu que quand je commencerais, je ne serais pas encore tout à fait Baron, mais il y a eu mise en accord avec tout les concernés. Pour les questions, est-ce encore la peine de les mettre, sauf pour l'avatar mais je sais plus d'où il vient...) |
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