Des Chaotiques en Serramire, serait-ce la fin ? Mais pour qui ?

Dès le petit matin, le Duc fit rapatrier 12 000 de ses hommes à Serramire, en 6 unités de 2000 hommes. Il n’y avait pas eu de batailles, et les hommes se devaient de regagner leur territoire laissé vide, sans ces Berthlidois.


Mais dans la forteresse de Versmilia, où des soldats Berthlidois séjournaient. Les miliciens envoyèrent des éclaireurs le long de la frontière, pour la surveiller et ne pas se laisser surprendre. Un homme dans la trentaine sur son cheval d’un noir nuit chevauché vers un petit hameau pour passer la nuit, quand enfin la silhouette de plusieurs maisons se dessina, l’humain loua les Dieux et accéléra vers les premières habitations. La porte de la première était entrebâillée et ne tenait plus que sur un seul gond. Au milieu de la première place, se trouvait un berceau où le cadavre d’un nourrisson reposait. L’humain cria pour voir s’il y avait encore quelqu’un, mais personne ne lui répondit. Il sortit de la maison et courut vers une autre puis une autre avant de découvrir une multitude de cadavres qui pour la plupart étaient vidés de leurs sang ! Gertron, tel était son nom, paniqua et sauta sur son cheval pour se rendre vers le village le plus proche, c’est à dire Yarsette pour prévenir la population sur l’attaque du petit hameau. En route, le petit être bleu se perdait en conjectures. Il n’avait jamais vu des bandits aussi sanguinaires ! Peut être que c’était des Oësgardiens qui avaient attaqué ?! Ou alors des drows, comme le Duc l’avait prédit ! Mais dans tout les cas, il fallait informer les autorités et armez les gens. Et bien sur, partir à leur rencontre, les trouver et les éliminer. Au petit matin, il pénétra dans le village et cria

- Nous sommes attaqués ! Prévenez les Berthlidois et armez les miliciens !

Les gens le regardèrent alarmé, en ces temps de guerre où une attaque des drows était imminente d’après sa Seigneurie le Duc, la populace le crut sans d’autre façon et déjà des miliciens commencèrent à s’armer. Des messagers montèrent sur leurs chevaux et se dispersèrent pour informer les villages voisins de la présence ennemie. Un messager vers Tisïac, un autre à Tosmania, un troisième à Gordac et un dernier fit même le trajet jusqu’à Versmilia. Arrivé à ces villes, ils se firent relayés par d’autre qui devaient propager l’information. Un messager fut même envoyer prévenir les alliés.

Les miliciens commencèrent à s’armer et des troupes se formèrent.

Hier encore, nous pensions qu'un Mal frappait notre territoire déjà bien amoché par les Guerres Civiles. La Guerre, qu'est-ce que cette notion ? Elle a beaucoup de visages différents. Je suis le Capitaine de la Quatrième Milice du Grand Duc de Serramire. C'est ainsi qu'il nous a ordonné de le nommer depuis son ascension au trône de Serramire. Mon nom est Trilahan Cholin. Originaire de cette même ville que mon Duc, je me suis engagé dans son Armée une fois en âge de quitter le foyer de mes parents. La Guerre, pour tout Humain digne de ce nom, est une atrocité. Je ne comprendrais jamais ceux qui vivent pour elle, pour se battre, pour risquer leur vie. J'ai ma famille, ma propre famille. Quel père de famille ne craindrait-il pas de perdre sa petite femme et ses enfants en quittant son foyer pour un peu de boulot ? Nous pensions tout d'abord que des Drows ou des brigands s'étaient infiltrés en Serramire et étaient à l'origine de ces massacres... Mais que penser lorsque l'on retrouve en personne un cadavre mutilé comme si une bête avide de sang s'en était abreuvée ? Multipliez ce résultat par quelques centaines et commencez alors à trembler. Ce nom, depuis Alonna, fait trembler nos cœurs et fait palpiter les plus fous d'entre nous. Ces cadavres... Nous y retrouvions les mêmes traces que ceux d'Alonna, il y a deux ans et demi. Ils sont de retour... Ceux dont nous découvrîmes ce nom lors de ce triste massacre. Le Chaos.

Depuis qu'ils sont en Serramire, c'est-à-dire quelques semaines. Les rapports ne font que de se multiplier. Approximativement, nous comptons leur présence au nombre de mille âmes. Nos Milices sont prêtes et nous sommes tous en place. Six Milices de deux mille hommes assurent désormais la sécurité en Serramire et les grandes villes aux alentours. L'ennemi est réputé pour frapper comme l'éclair avec une force destructrice. Un Inquisiteur du Temple de Tari a su repérer des traces magiques. Une puissance magique inimaginable menacerait nos terres... Une armée de mages ? Quelle drôle de stratégie. Oui, quelle drôle de stratégie que de déployer une majorité de Mages. Le corps à corps saurait nous apporter la victoire, à moins d'une surprise de taille ? Vraiment, la Guerre... Quelle calomnie... Quand aura-t-elle engendrée assez de souffrances et de misères ? Quand aura-t-elle engendrée assez de morts d'innocents qui n'avaient rien demander d'autre qu'une vie paisible et harmonieuse sous les faveurs des Cinq Grands ? Quand est-ce que nous tous, Hommes, Nains, Sylvains, Drows... aurons-nous l'intelligence et la volonté pour tuer la Guerre et préserver nos peuples de la dévastation imminente ? Les peuples qui se sacrifient meurent à causes d'idéaux. Ceux qui les sacrifient vivent par les intérêts apportés par ces mêmes idéaux. La Guerre, c'est absolument tout cela.

La Guerre déclarée... Nous prendrons notre courage à deux mains et nous l'étranglerons.

Ce soir, la bataille se déroulera non loin de Yarsette. Un petit village qui n'avait rien demandé et qui connaîtra l'horreur de ces engeances. Vraiment, j'aurais tant préféré combattre contre des Drows. Il est difficile de l'avouer mais ils paraissent bien plus humains à côté de ces Chaotiques rencontrés il y a deux ans. L'ennemi est en vue et comme prévu... Ceux qui portent l'épée, la lance ou la hache ne sont pas très nombreux. Quel sort nous réservent-t-ils ? Mes lèvres tremblent et il ne me reste plus qu'un seul mot à prononcer pour débuter le bain de sang.

Chargez !

Cette nuit, mon coeur et mon âme en sont déjà deux fidèles témoins, Trilahan Cholin ne sera plus qu'un preux et vaillant souvenir dans le coeur de ceux qui survivront à cette bataille.