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 Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]

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MessageSujet: Re: Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]   Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 11 Fév 2010 - 16:33

Elle s’était attendue à bien des punitions, pour son coup d’éclat. Une gifle, un coup, n’importe quoi, du moment qu’elle pouvait avoir mal, elle aurait été certaine que l’idée aurait séduite Gabriel. S’être trompé ne la soulagea pas, ne l’étonna pas, ne l’ébranla pas plus. Son regard ne s’adoucit pas alors que Gabriel se détendait, comme ramené à la réalité par les propos de sa nièce. Mais ça aurait été trop simple, et elle était bien placée pour le savoir, rien n’était jamais simple. Gabriel lui faisait face, fort de sa supériorité physique, protégé par son arrogance et la certitude qu’elle ne pouvait rien contre lui, et pourtant, elle l’avait touché en plein cœur, c’était évident. Elle recula la tête quand il tendit la main, et grimaça quand il la toucha. Ce n’était pas grand-chose, juste quelques cheveux à peine serrés entre ses doigts, mais elle avait eu l’impression de le sentir comme s’il s’était égaré sur sa peau.

Soumise à un stress intense, Katalina était inconstante. Elle pouvait se perdre dans les affres de la peur la plus terrible et irraisonnée qui soit, avant de se servir d’un élément déclencheur pour libérer une colère qui bien souvent lui permettait de reprendre un semblant de contenance. Mais chaque redressement de tête était un redressement de moins, et elle savait très bien qu’il arriverait un moment où elle ne pourrait tout simplement plus tenir tête à ce nouveau cauchemar. Gabriel s’en était pris à ce qui avait longtemps été son sanctuaire, sous soutien. Sa famille avait été son unique repère, sa raison qu’elle avait trouvée de faire tout ce qu’elle avait pu réaliser. Elle avait déjà commencé à s’en détacher, quand son Gardien l’avait emmenée à Alëandir…

« Vous lui devez bien plus encore, pour vous en être ainsi pris à sa fille. »

C’était bas, c’était mesquin, c’était dangereux, surtout, mais elle était presque à bout. Il n’arrêtait pas de parler de sa mère. Pour une fille qui n’avait jamais vraiment fait son deuil, c’était une chose difficile à supporter. Katalina avait accepté la mort de celle qui l’avait mise au monde, mais ne pouvait s’empêcher d’éprouver une pointe de regret et de culpabilité quand elle repensait à elle. Se sentir coupable à cause de son ravisseur était quelque chose de difficilement acceptable à ses yeux. Et, étrangement, se voir placer une épée de Damoclès au dessus de sa tête en permanence n’était pas le meilleur moyen de calmer Katalina. Il l’avait drogué, certes, il avait malmené son poignet, mais au final… Force était de constater qu’elle n’avait rien. La jeune noble avait pris des risques toute sa vie, et elle avait bien souvent appris dans la douleur. Il avait fallut qu’un drow la capture pour qu’elle fasse attention à sa sécurité hors des villes. Si elle s’en sortait, il y avait fort à parier qu’elle ne s’aventurerait plus jamais en ville sans une bonne protection.

A chaque fois, c’était une partie de son inconscience qui s’envolait. Et c’était bien dommage, car il fallait parfois savoir être inconscient.

Pour autant, elle ne faisait pas l’erreur de sous-estimer Gabriel et son potentiel destructeur. Il pouvait en effet, et sans la moindre difficulté, écourter sa vie. Mais elle gardait aussi à l’esprit que le faire n’était pas sans risque. D’une part, il fermait la porte à un moyen d’atteindre son père, et d’autre part, il s’attirait irrémédiablement les foudres d’un Gardien. Katalina connaissait assez bien Aerandir, désormais, pour savoir que s’il se mettait en tête de châtier l’hybride, rien ne pourrait l’en empêcher, pas même elle. Aussi, s’il voulait pouvoir profiter de sa vie une fois son passé enterré, elle devait rester en vie. Il affirma ne rien demander de plus qu’un peu de compréhension. Qu’elle ne le haïsse pas pour ce qu’il avait fait, et qu’elle reconnaisse qu’il avait ses raisons de le faire. « Nhil » aussi avait ses raisons, ce n’était pas pour cela qu’elles étaient bonnes.

« J’aurais voulu vous rencontrer en d’autres circonstances, Gabriel. Mais le choix vous appartenait, je n’avais pas mon mot à dire. »

Elle connaissait une bonne partie de l’histoire, désormais, et pouvait l’affronter avec un peu plus de sang froid. Elle retint de peu la terrible accusation qui lui chatouillait la gorge. « J’imagine que votre sang drow ne vous a pas plus laissé de choix que vous ne m’en avez laissé. Il a du aimer une vengeance baignée de sang… Déjà que l’homme n’a pas besoin d’aide pour en arriver à de telles extrémités, j’imagine que je ne peux pas vous en vouloir. » Elle en pensait chaque mot, chaque syllabe, mais elle savait aussi qu’il réagirait très probablement assez mal à pareil affirmation. Elle était toujours assise, en position de faiblesse, elle n’aurait pas même le temps de bouger avant de recevoir le coup fatal.

« Quand souhaitez vous vous mettre en route ? »

Elle ne disait pas oui, ne disait pas non… Mais elle voulait savoir, tout de même. Pas pour s’y préparer, mais pour estimer s’il était possible qu’Aerandir arrive à temps et la sauve d’un voyage dont elle ne voulait pas. Elle ignorait de quoi exactement était capable le Gardien, mais elle pouvait toujours supposer… Il ne lui restait plus d’autres choix, de toute façon. Avec de la chance, son ravisseur prendrait cela pour un acquiescement muet, et il se détendrait jusque là. Elle n’avait plus qu’une chose à faire, au final : gagner du temps. Elle pouvait mettre sur le dos de la drogue qu’elle avait prise une faiblesse qui l’empêcherait de bouger, mais cet argument ne tiendrait pas longtemps. Il lui faudrait alors trouver autre chose. Et si, par malheur, il la forçait à partir avant que son Gardien ne soit venu la chercher, elle n’aurait qu’à trouver un moyen de lui laisser un message… n’importe lequel.

Elle y parviendrait, elle n’avait pas le choix.
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MessageSujet: Re: Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]   Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata] - Page 2 I_icon_minitimeLun 22 Fév 2010 - 21:07

Elle recula encore quand il approcha sa main. Elle fuyait son contact et un instant, il hésita. Finalement, il demanda avec une pointe d'ironie :

- "Je me demande si tu fuis toutes les caresses des hommes ou seulement les miennes... Je ne te toucherais pas Katalina. Bien que tu sois une jeune femme absolument magnifique, je n'en oublie pas que nous avons le même sang dans les veines. En partie du moins..."

Il faillit ajouter que l'inceste n'était pas dans ses défauts mais se rappela au même moment que c'était un mensonge, même s'il ne l'avait pas fait sciemment. L'image de Kassandra dansa devant ses yeux un instant et il s'amusa à chercher des similitudes entre les deux sœurs qui ne se connaissaient pas. Si Katalina savait... Mais Gabriel ne lui apprendrait pas. Il avait promis de ne pas trahir Kassandra.

Étonnamment, il fut blessé par la réponse perfide de Katalina. Cela le toucha réellement en plein coeur. Elle avait sans doute raison. Il ne s'énerva pas. Il semblait que sa colère était envolée et que Katalina réussisse à se frayer un chemin jusqu'à son âme. Comment s'y prenait-elle pour réussir là ou tant d'autres avaient échoué? Mystère... Mais Katalina était très attachante et il aurait aimé la connaitre en d'autres circonstances, se présenter à elle sous un meilleur jour. Hélas, elle n'en aurait pas l'occasion.

- "C'est vrai, mais je crois que je n'ai plus rien à racheter."


C'était trop tard. Cela lui fit un choc qu'elle formule tout haut ses pensées concernant leurs rencontres.

- "Excuse-moi, 25 ans à fréquenter la racaille m'ont fait perdre toute notion de bienséance et de politesse."

Il se redressa alors qu'elle demandait quand il souhaitait partir. Son visage se durcit et il perdit toute expression de bienveillance pour redevenir un geôlier totalement neutre.

- "D'ici une heure, le temps que ton organisme se remette de la drogue que tu as ingéré."

L'hybride se tut de nouveau, bien résolu à ne plus échanger une parole avec sa prisonnière. Seulement, un léger bruit le fit tourner la tête vers l'entrée et il ferma les yeux alors que le Gardien d'Arcamenel faisait son entrée. Dommage... Si près du but et voilà qu'un amant vengeur allait lui voler sa propre vengeance. Il lança un regard à Katalina et sourit.

- "Il semblerait que finalement, tu ne fasses pas le voyage avec moi. Dommage..."
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MessageSujet: Re: Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]   Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata] - Page 2 I_icon_minitimeMar 23 Fév 2010 - 17:22

Katalina ne préféra rien dire, quand il assura qu’il ne la toucherait pas au vu de leur sang commun. Elle ne put s’empêcher de se demander ce qu’il se serait passé si ce sang n’avait pas existé… Surement la réponse ne lui aurait pas plu, après tout il n’était sans doute pas agréable d’apprendre dans la même journée qu’on avait un oncle et que ce même oncle était un potentiel violeur. Pour parvenir à garder un semblant de calme, elle essayait de ne pas penser à leur lien de parenté, mais la chose n’était pas aisée. Certes, Gabriel était un homme violent, porteur de la violence des drows de part son ascendance, mais il était aussi devenu ainsi par la faute de son demi-frère. Dans sa main, elle serrait la chevalière qu’il lui avait donné pour prouver ses dires, preuve irréfutable et ô combien lourde à porter.

Ils parlaient depuis un moment déjà, et plus le temps passait, plus Katalina commençait à cerner le personnage. Et elle ne se gêna pas pour lui faire partager ses suppositions. Un simple coup d’œil sur le visage du demi-hybride suffisait à se rendre compte qu’elle voyait juste la plus part du temps, mais ce n’était pas pour la réjouir, loin de là. Au contraire, plus elle parlait, et plus elle se faisait polaire, sans réellement savoir pourquoi. Peut-être parce qu’elle se rendait compte de la faute de son père, peut-être parce qu’elle lui en voulait d’avoir choisi la « voie facile », celle de la vengeance et de la violence, ou peut-être parce qu’elle aurait voulu le connaître dans d’autres circonstances. Elle se découvrait un oncle mais savait qu’elle n’aurait jamais l’occasion d’apprendre à le connaître. Quand il l’exprima à haute voix, elle secoua la tête… Par dépit et non pour le contredire, et ne put s’empêcher de lâcher une nouvelle accusation, alors que ses doigts jouaient machinalement avec la chevalière.

« Je n’arrive pas à comprendre, pourquoi avoir agi ainsi ? Vous aviez en votre possession bien plus qu’il ne vous en fallait pour me rencontrer. »

Il ne servait plus à rien de parler, désormais. S’il l’avait relâché, alors peut-être en aurait-il été autrement, mais elle se résigna à enterrer sa relation avec Gabriel avant qu’elle n’ait pu naître. Elle n’avait plus qu’une idée en tête, trouver un moyen de rejoindre Aerandir. Sans savoir si c’était la meilleure chose à faire, elle se décida à retarder au maximum leur retard, et demanda à son ravisseur l’heure à laquelle il comptait se mettre en route. Elle acquiesça simplement quand il lui annonça qu’ils attendraient une heure, le temps que la drogue s’élimine naturellement de son organisme. Mais elle n’eut pas le temps d’imaginer une façon de repousser l’échéance que, d’un même mouvement, ils tournèrent la tête vers la porte, alors que la serrure se brisait dans un léger mat et que les murs tremblaient légèrement.

L’homme qui passa la porte désormais ouverte était Aerandir, et pourtant, ce fut quand elle posa son regard sur son visage que Katalina ressentit la peur la plus intense de sa dure journée. Jamais elle ne l’avait vu ainsi… Il était la colère incarnée, déchaînée. Elle pouvait le voir rien qu’au pli de ses lèvres, au froncement de ses sourcils, à la légère frénésie de ses gestes. Elle lança un regard à Gabriel et vit qu’il souriait. Avait-il compris, lui aussi, que tout était fini ? Elle ne trouva pas la force de lui répondre, et reporta son regard sur son Gardien, esquissant un pas pour le rejoindre, mais s’arrêtant rapidement, hésitante.

« Aerandir ? »

Elle n’avait besoin que d’un signe, d’une réponse, d’un mot et elle se jetterait dans ses bras. Mais elle ne s’en sentait pas la force alors qu’elle doutait même qu’il l’entende. Elle aurait tant voulu simplement l’enlacer et tout oublier… Et, même s’il l’avait droguée, même s’il avait maltraité son poignet à tel point qu’il l’élançait toujours un peu, elle s’inquiétait pour Gabriel. En sachant la part de responsabilité de son père dans toute cette histoire, elle aurait préféré qu’il puisse s’enfuir et qu’elle n’entende plus jamais parler de lui. Encore une fois, le destin se jouait d’elle.
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MessageSujet: Re: Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]   Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata] - Page 2 I_icon_minitimeMar 23 Fév 2010 - 22:40

La fureur possède son propre rythme, mon propre chant. Mélodie enragée coulant au coeur même de ses veines, suintant dans l'or en fusion de ses iris enflammées. La quête fut furieuse et enragée, elle a admiré le déchainement, adorée l'éclat sauvage de la haine pure, jumelle éternelle de l'amour. L'un ne va pas sans l'autre. Frères ennemis séculaires qui dormaient dans le coeur de chacun, qui faisaient tourner le monde depuis sa création. Et en cet instant suspendu dans le temps, c'est le masque grimaçant de l'outrage, de la violence, du sang qui erre sur le visage du Serviteur. Une ire écarlate qui explose dans la note explosive qui passe ses lèvres, qui percute les murs en un ricochet mortel, qui pliera a sa volonté le bois le plus solide.

Il entends la musique apeurée, dicerne la terreur, intonation haïe qui fera couler le sang fussent ils cinquante...Et soudain...

L'âme s'étiole, se dissipe pour disparaître, enlacée par une conscience bien plus puissante que la sienne. Un esprit auquel il a offert sa vie, enchainé a une prison d'airain dont personne ne pourrait s'échapper, une voix qui le berce depuis sa naissance a la nuit, une volonté forgée dans les méandres fantasmagoriques des consciences mortelles et immortelles. Une voix qui lui intime le silence, l'oblige au recul et il cède, car il n'est que le Serviteur.

L'aura change, subtile, impalpable, étrangère et pourtant si présente en chacun des êtres présents, un écho langoureux et suave. L'iris se pare de reflet oublié, valse d'écarlate et d'or, océan déchainé sous le soleil couchant, éclatant d'horreur et de douceur entremêlées. La présence force l'espace, distorse le temps et impose son rayonnement devant les ombres éparses. L'image se brouille, vacille et s'incline devant le Divin qui s'offre aux regards. L'empreinte n'est plus celle d'un homme, elle n'est pas celle d'un éternel, elle est bien plus grande et immense, tel un brasier furieux échappant aux brides de la nature, répendant sa chaleur sur le monde, embrasant voracement les âmes. Les traits se tordent, matière malléable entre les doigts immortels, semblables et pourtant différents. Le sourire qui s'affiche est étrange, entre rictus rageur et amusement enfantin. Le vice chevillé a la lèvre supérieure, la douceur ancrée dans les plis délicieux de la lippe inférieure. Un mélange intemporel.

-Le présent fait a mon Serviteur ne peut lui être retiré sans déchainer l'orage des passions amères et vengeresses...Les larmes de l'Eternel vous épargnerons le sang.

Le miel coule sur cette langue, filet d'or qui résonne avec profondeur entre ses quatres murs salis, un tempo sans âge qui martèle l'espace avec force, vibrant jusqu'aux fondations même de l'être.

-Mais le prix sera l'amusement, petites marionnettes, défier l'improbable n'est pas sans dangers, devenez l'éclat de ma distraction ou le rictus macabre de sa fureur. Choix divertissant et chemins divergeants. Le sourire parera mes traits lorsque se débattrons, prit dans les limbes de mon jeu, les âmes inébranlables.

La cascade cristalline qui s'échappe de ses lèvres mêle cruauté et amusement. Il s'approche, tel un danseur errant sur les lignes soyeuses d' un nuage, on dirait qu'il vole tant ses gestes respirent la grâce, mais la violence imprime son pas, une volonté effroyable qui ne souffrira aucune opposition.
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MessageSujet: Re: Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]   Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata] - Page 2 I_icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 12:15

- "Je ne suis plus de ton monde depuis que j'ai été noyé Katalina... Je n'aurais pas pu t'approcher si facilement... Et m'aurais-tu écouté si je l'avais fait?"

Il soupira, se passant une main dans son épaisse tignasse acajou, si semblable à celle de Kassandra, maintenant qu'il y songeait. Il retira bien vite sa main à cette pensée dérangeante.

- "Peut-être m'y suis-je mal pris, en effet... Mais il est trop tard pour revenir en arrière, n'est-ce pas? Tu ne me pardonneras pas ma brutalité, ni le fait que j'ai détruis tes dernières illusions... Nous ne serons jamais oncle et nièce... Qu'il en soit ainsi."


Il se tut, laissa une échéance à Katalina, avant d'être brusquement interrompu par un homme. Un homme qui irradiait de pouvoir divin et qui était dans une rage noire. Si Gabriel avait été moins endurci, peut-être aurait-il tremblé de peur. Mais ce ne fut pas le cas. Sa seule pensée fut qu'il avait failli réussir, et qu'on lui volait sa vengeance alors qu'il était si près du but. Il y eut une flamme de colère, puis de la résignation. Etait-ce de la bravoure, du courage, face à une mort imminente? Il parla alors à Katalina avec une pointe d'humour. Celle-ci n'avait plus d'yeux que pour l'homme qui s'encadrait dans la porte. Aveugle, mais tout puissant... Investi des dieux. Sacré adversaire. Mais se faire tuer par le dieu de l'amour manquait légèrement de panache. Dommage.

- "Si je meurs Katalina, sache que toute cette histoire n'est pas terminée et que d'autres viendront te livrer d'autres vérités déplaisantes..."

Il pensait à Kassandra qui ne manquerait pas de trouver Noah... Voir sa fille. Oh non, la mort de Gabrile n'était pas la fin de toute cette histoire sordide.

Ce n'était que le commencement.

Droit comme un i, il ne sortit même pas son sabre. Peut-être aurait-il réussi à toucher le Gardien avant que celui-ci n'utilise sa magie divine... Peut-être. Mais rien n'était moins sûr. Et où était Syria? Où avait-elle merdé? Le Gardien l'avait-il tué pour se venger? Cette pensée l'attrista malgré lui... Aussi chiante soit-elle, il était fortement attiré par elle et ne voulait pas être la cause de son trépas.

Il se concentra alors sur les paroles du Gardien, nébuleuses. Le présent de son Serviteur... Il écarquilla les yeux d'horreur... Etait-ce Arcamenel lui-même qui parlait à travers la bouche du demi elfe? Le présent de son Serviteur, c'était Katalina, évidemment. Les passions amères et vengeresses... Evidemment, Gabriel allait trinquer. Il le savait et avait accepté le risque. Mais il cilla quand le dieu parla d'éviter de faire couler le sang. Pourquoi tous ces religieux étaient-ils si mystérieux dans leurs paroles?

Le dieu parla alors d'un choix... Drôle de choix. Devenir la cible du dieu, ou laisser la fureur de l'homme amoureux se déchainer. Franchement... Pas de quoi se réjouir. Gabriel ne voulait pas vraiment se bouffer une malédiction divine. Mais ce n'était que le dieu de l'amour, qu'allait-il lui faire? l'empêcher de tomber amoureux un jour? Et alors? Mais voilà qu'il parlait d'âmes... au pluriel. Syria?

- "Alors punis-moi. Je savais les risques que je prenais..."

Il n'osait pas parler de Syria. Peut-être avait-elle échappé au dieu après tout. Inutile de mettre Aerandir sur ses traces si tel était le cas. Mais il doutait que la pirate s'en tire à si bon compte... Gabriel laissa alors échapper un rire :

- "Toi plus que quiconque dois savoir ce que la vengeance peut engendrer dans le coeur des hommes! Tu déchaines les passions, exacerbes les sentiments... Alors lis dans mon âme, découvre le poison qui ronge mon coeur face aux méfaits d'un homme qui a détruit plusieurs vie par son égoïsme!"

Gabriel se tenait bien droit, se dressait de toute sa hauteur alors que son regard brillait d'une sorte de défi.

- "Ce que j'ai fais, ce que je comptais faire, je l'ai fais en toute connaissance de cause. Je n'ai qu'un regret : que tu m'empêches de terminer ma mission, si prêt de mon but."

Il regarda de nouveau Katalina et sourit.

- "Tu as de la chance d'être aimé d'un homme qui puisse te protéger à ce point. Mais il ne te protègeras pas de la vérité, ni des fourberies de ton père. Je regrette, mais ce n'est que le commencement."
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MessageSujet: Re: Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]   Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata] - Page 2 I_icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 17:29

Lueur éblouissante, déchirant le voile doré, le crépuscule s’invita dans les prunelles aveugles, porteur de mille nuances, vecteur de bien des puissances. Katalina ne bougeait plus, rendue impuissante par cette vision cruelle. Elle avait déjà croisé ce regard une fois, et avait passé les semaines suivantes à chercher les reflets pourpres dans les yeux de son Gardien, profondément marquée par cette première rencontre avec le divin. Son appel était tombé dans l’oreille d’un sourd, Aerandir ne lui avait pas répondu et pour cause, il n’était plus là. Elle porte une main à ses lèvres tremblantes, alors qu’Arcamenel lui-même parlait par les lèvres du sang-mêlé.

« Pitié, non… »

Voir ainsi la volonté de l’homme qu’elle aimait être balayée avec tant de désinvolture… Devenir une simple marionnette, soumise à la volonté d’un autre, fut-il un Dieu… En et instant, Katalina aurait préféré qu’il ne franchisse pas la porte. Elle aurait trouvé un moyen de s’échapper seule, et il n’aurait pas eu à subir cela pour elle. Si elle avait fait plus attention, au lieu de se lancer seule dans les rues d’Erac, rien de tout cela ne serait arrivé. Mais il était trop tard, désormais, et elle allait devoir assister à ce qui allait suivre, impuissante. Elle ne le quittait pas des yeux, espérant le voir reprendre le contrôle… Espoir mort né, elle n’était pas dupe. La voix de Gabriel s’imposa à son esprit, la détournant quelques secondes de la vision écrasante qui s’offrait à elle. Elle tourna la tête vers son oncle, et son cœur se serra, étrangement. Et cela n’avait rien à voir avec la promesse qu’il lui faisait que toute cette histoire ne faisait que commencer. Qu’il n’était que le premier.

« J’aurais voulu vous rencontrer dans d’autres circonstances… »

La scène était irréelle… Les deux mortels se fixaient, plus proches que jamais alors qu’en face se tenait un Immortel. Quel charisme ! Alors, voilà ce qu’on ressentait quand on faisait face malgré soit à une âme divine ? Elle avait beau être coincée dans un corps mortel… Elle le transcendait, s’affranchissant de ses limites, le dotant d’une aura qui n’appartenait pas à ce monde. Le présent fait à son Serviteur… Elle, sans aucun doute. Ainsi, voilà ce qu’elle était pour le Dieu de l’Amour ? Un simple cadeau, qu’il avait offert à Aerandir. Le demi-elfe en avait-il conscience ? Respirant à peine, elle écoutait chaque parole, qui s’imprimait dans son âme, et elle savait qu’elle se souviendrait de chaque syllabe de ce discours jusqu’à ce que Tyra l’emporte finalement.

Il s’approchait, et elle n’avait qu’une envie : s’enfuir. Qu’allait-il faire ? Elle connaissait assez bien son Gardien, désormais, pour avoir saisi en partie la nature du Dieu qu’il servait, et elle pensait soupçonner avec justesse quels trésors d'imagination Il pouvait déployer. Ce n’était pas juste… Pourquoi rien n’était-il jamais simple ? Pourquoi Gabriel n’était tout simplement pas venu à elle ? Sa chevalière était la clé de toutes les serrures qui pouvaient le séparer d’elle, et il n’en avait pas pris conscience. Surement voyait-il en l’objet plus un fardeau qu’une aide. Surement… Elle observait tour à tour l’homme qui l’avait enlevée et celui qui était venu la sauver. Elle observait Gabriel accepter son sort, tout en accusant Noah de tous les tords. Elle ne savait plus quoi faire, plus comment réagir. Mais elle savait déjà une chose : Noah paierait pour ce qu’il avait fait. Son père allait devoir assumer toutes les conséquences de ses actes. Elle le devait à Gabriel, qui avait passé vingt cinq années de sa vie à s’enfoncer toujours un peu plus dans les ténèbres. La vengeance était devenue si obsédante qu’il avait été près à risquer le courroux d’un Gardien. Elle fit un pas en avant, les yeux perdus dans le soleil couchant.

« Aerandir… Divin Arcamenel… »

Elle laissa sa voix mourir, ne sachant déjà plus quoi dire. Elle n’était même pas sûre de savoir à qui elle parlait. Arcamenel guidait le corps, certes, mais où était la conscience de son amant ? L’entendait-il ? Elle en doutait.
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MessageSujet: Re: Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]   Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 25 Fév 2010 - 12:04

La danse des gestes est rapide, langoureuse et empreinte de douce violence. Les lèvres s'incurvent alors que s'éveille la pathétique raison. Nul mieux que lui ne peut comprendre...Il rit, le Divin, il rit car il est le père de ce qui se joue dans ce monde. L'affrontment des hommes jusqu'à leur union, il décide, il joue sa propre pièce, il tire les ficelles de l'improbable. Le souffle divin passera les lèvres, chaud et sucré, il caressera les traits de l'hybride, suprême mélange qu'il a rendu possible par un jour de colère éternelle. L'amusement valse dans le soleil couchant, écarlate dorée du regard immortel.

-Tu joue sur mes propres partitions, gare aux fausses notes, elles pourraient rendre la mélodie éternelle.

Il approche son visage de celui de l'homme, iris sensuelles et démoniaques qu'un éclat cruel habite, scrute longuement la pièce maitresse de son jeu. Oui, il s'amusera, lui que l'ennui ronge parfois. Qu'importe le pretexte, qu'importe l'eden du commencement. Le visage se plie, se tord et laisse éclater la moquerie enfantine qui anime le Divin.

-Les reflets se confonderont. Les coeurs valseront et s'animeront sur le chemin de la tromperie. Cage d'illusions dont la clé residera dans ton propre coeur. Quand a elle...Je lui offre les ouragans indomptables et les tempêtes insondables...

La main s'étale sur la poitrine, caresse aussi douce que violente tandis qu'a l'oreille impie se verse les frémissements du rire absolu alors qu'il sait l'aura frissonnante d'une servante s'encadrant dans la porte.

-Que le jeu commence...Sois heureux, tu vis encore.

Ultime sarcasme, divine plaisanterie qu'importe, il les verra s'ébattre, se perdre et peut être, trouvé. Peut être. L'Eternel est sage dans son jeu, marque étrange d'absolution pour leur crime. Il leur a épargné le sang versé dans la haine, il leur offre une porte ouverte sur leur âmes. L'amour est si instable, telle une mer déchainée aux remous immortels. Coule le miel ou s'égoutte l'acide, la ligne ancestrale de la balance ne cessera jamais d'osciller sous ses pas.

Il s'éloigne, appelé par la sonate émouvante d'un présent offert voilà des siècles. L'ombre de ses pas glisse sur le sol alors que se tends la main secourable qu'il décide de tendre. Maitre des tromperies, souverain de la cruauté, il est aussi enfant adorable et sage repentit. Valse des masques au tempo immortel. Peu le comprenne mais tous le connaisse, soumis comme tant d'autre, comme ses frères et soeur eux mêmes a son bon vouloir.

-Chut. Ne trouble pas la marche du temps et sois spectatrice. Tyra ne s'invitera pas dans la toile tissée de mon amusement.

Traits enfantins ou diaboliques, difficile de le savoir, tant l'océan miroitant reflète de reflets contraires.
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Sirya
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MessageSujet: Re: Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]   Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 25 Fév 2010 - 22:19

Et merde ! Merde ! Merde !

Elle aurait du réagir plus vite ! Elle aurait dût sentir la boulette arriver mais non, il avait fallu qu'elle finisse une lettre a sa mère et qu'elle ne s'inquiète pas de voir le Gardien s'en aller précipitament après qu'une espèce de lion ailé soit venu lui voleter autour. Oh, elle s'était bien douter de quelque chose en distinguant les traits crispés d'Aerandir. Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre qu'il était fou de rage. Cela dit, elle avait eut beau le voir, elle n'avait pas percuté tout de suite, l'ayant regardé quitter le temple perplexe. Elle aurait très bien pu ne rien savoir si elle n'avait pas intercepté la conversation de deux prêtres parlant d'une colère en marche et gare a celui qui s'en était prit a la compagne du Serviteur. Là, là, elle avait tilté et surtout, saisit toute l'horreur de la situation.

Ils étaient dans une merde immonde !

Elle avait quitté le temple quelques minutes après le Gardien, espérant le prendre de vitesse, mais apparement, il connaissait mieux Erac qu'elle puisqu'il arriva bien avant. La populace la regardait courir dans les rues tout en secouant la tête, pensant certainement avoir a faire a une folle, mais elle n'avait cure de tout cela. Elle fini par quitter le centre de la bourgade et s'engagea dans une vieille ruelle, les yeux fixés sur une vieille batisse qui ne payait pas de mine, batiment abandonné par ses propriétaires et que Gabriel avait élu au rang de gêole préovisoire. Ils venaient de se fourer dans un pétrin pas possible, songea-t-elle en descendant les marches menant a la cave...

Elle allait débouler telle un ouragan dans la pièce lorsque l'éclat presque trop...irréel d'une voix la stoppa net.

Trop tard !

Mais la situation était encore pire que ce qu'elle avait imaginé, car, elle le sentait, son esprit religieux le lui soufflait, ils n'avaient pas a faire au Gardien. Non, c'était pire que cela, bien pire ! Et elle sentit une peur insidieuse pénétrer son corps et une envie irrépressible de fuir qu'elle ne put controler a son grand étonnement d'ailleurs. Et malheureusement, dans les cas là, on ne réfléchit pas et c'est ce qu'elle fit.

Sans un mot, spuisque sa gorge était bien trop nouée par cette foutue peur, elle attrappa...Elle attrappa quoi d'ailleurs ?! Oh la chiotte !

Elle avait saisit les derniers mots prononcés dans cette cave et ce qu'elle en avait comprit n'était pas joyeux du tout. Syria étouffa un juron en découvrant qu'elle ne tenait pas le grand brun auquel elle s'était attendu mais plutôt une magnifique brune aux yeux étincellants...

Dans la merde j'vous dis...

-On se casse.

Finit elle par dire entre ses dents, évitant soigneusement de regarder en direction du gardien de peur de croiser un regard qui la clouerait certainement sur place. La main sur le poignet fin et délicat de...GabrielLE, Syria les entraina tout les deux a l'extérieur, s'enfila dans une ruelle, s'arrêta et...Poussa une série de jurons absolument délicats et soignés.
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MessageSujet: Re: Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]   Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata] - Page 2 I_icon_minitimeVen 26 Fév 2010 - 14:10

L'attention de Gabriel fut un instant portée sur Katalina qui implorait le demi elfe... L'implorait-elle vraiment? A qui s'adressait cette prière? Etait-ce face à l'horreur de la situation, face au châtiment qui attendait l'homme qui l'avait enlevée? Ou bien parce qu'elle découvrait son amant sous un jour qui ne lui plaisait pas? C'était clairement un dieu qui se dressait devant eux, dans le corps d'un mortel. Gabriel ne connaissait pas Aerandir dans son état normal, impossible de juger en quoi il était différent... Mais vu le visage de Katalina, il devait être plus terrifiant que d'ordinaire.

Il haussa une épaule quand elle reprit, visiblement désolée et sincère qu'elle aurait aimé le rencontrer dans d'autres circonstances.

- "Comme tu l'as dit, le choix m'appartenait. J'ai fais une erreur de jugement, aveuglé par ma rancoeur et ma haine, je t'ai vu comme un simple pion pour arriver à mes fins... Et j'ai eu tort."

A quoi bon se battre ou le nier après tout? Katalina était une femme attachante, réellement. Forte et fragile, déterminée... Et sensée. Il savait que son discours avait porté ses fruits et qu'elle allait juger de tout cela en toute objectivité. En effet, il aurait été agréable de se présenter à elle, de dire qu'il était son oncle, en jouant les gantilhommes. Mais il avait perdu cette habitude, il avait effacé son ancienne vie, laissant exploser la brutalité des drows...

Il s'adressa alors à Arcamenel, expliquant son geste, sans pour autant implorer. La réponse fut énigmatique, mais compréhensible. En effet, il était le ùaitre des passions et des sentiments, de sillusions et des trahisons... Gabriel ne pouvait rivaliser sur ce terrain là, mais c'était bien la faute de sa haine s'il était dans ce pétrin. Il se retint de reculer quand le visage du gardien s'approcha de lui. Un mouvement de recul instinctif bridé à temps. Il ne fléchirait pas devant Aerandir. Il ne mourrait pas la tête basse.

Alors, les paroles d'une malédiction résonnèrent aux oreilles de l'hybride. Paroles que son cerveau ne comprit pas, même si son coeur fut certain d'un sort jeté. Il ne se passa rien, rien de visible, rien à ressentir. Mais il y avait quelque chose qui déchirait le voile de la magie pourtant.

Katalina l'appela et il vint, se faisant réconfortant... Mais parler à un dieu était-il vraiment une chose réconfortante? La mort ne s'inviterait pas, mais un jeu venait de débuter et gabriel n'aimait pas savoir qu'il était l'amusement d'un dieu qui s'ennuyait...

Syria débarqua alors en trombe et lui attrapa le poignet pour le forcer à fuir. Il résista quelques secondes, le temps de regarder Katalina une dernière fois... Elle avait toujours sa chevalière... La seule preuve qu'il était bien un Noblegriffon, même bâtard . Le regard qu'il lui lança était profond et brûlant. Ils se reverraient... Dans d'autres circonstances, d'autres lieux, mais leurs chemins se croiseraient encore.

Alors, il se laissa entrainer par Syria qui semblait totalement paniquée, chose qu'il n'avait jamais vu chez cette femme froide et hautaine, toujours si ironique et maîtresse de ses faits et gestes. Quelque chose ne tournait pas rond...

Et bientôt, il découvrirait qu'Arcamenel lui avait arraché sa virilité pour le faire paraître femme aux yeux de tous... insupportable malédiction pour un homme si fier de ce qu'il était et si arrogant...

Le jeu pouvait commencer.

Les acteurs n'étaient que des marionnettes qui allaient se débattre pour trouver une issue...

[Pu là xD]
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MessageSujet: Re: Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata]   Le parfum de la vengeance est si doux [Syria, Kata] - Page 2 I_icon_minitimeVen 26 Fév 2010 - 23:39

Si Katalina avait pu, elle aurait hurlé sa rage et son désespoir. Pourquoi le sort s’acharnait ainsi contre elle ? Les paroles de Gabriel lui étaient insupportables, tant elles étaient vraies. Oui, il avait fait une erreur de jugement. Pourquoi ne s’en était-il pas rendu compte avant qu’il ne soit trop tard ? Pourquoi avait-il fallut l’apparition vengeresse de son Gardien pour lui faire entendre raison ? Elle ne pouvait pas en vouloir au demi-elfe d’être venu à son secours, lui en était même incroyablement reconnaissant. Sans lui, elle en était certaine, elle était partie pour assister, impuissante, au meurtre de son père… et cette idée lui était insupportable, aussi détestable son géniteur lui apparaissait désormais. Tord, ce simple mot résumait tout. Et plus que la violence somme toute retenue dont il avait pu faire preuve, c’était cette monumentale erreur qu’elle retiendrait de lui.

Mais déjà, elle chassait Gabriel de son esprit pour se concentrer sur… Aerandir ? Non… Ce n’était plus Aerandir qui lui faisait face, du moins si c’était bien son corps, son esprit avait été relégué à un second rôle. Katalina doutait même qu’il soit un spectateur. Il y avait de fortes chances pour que son amant se soit tout simplement effacé devant la présence divine d’Arcamenel. Elle écouta à peine le Dieu, alors qu’il parlait à son ravisseur. Une terrible pensée la saisit, et elle retint un hoquet d’horreur. Dans quel état ressortirait-il de cette expérience ? Son esprit pouvait-il avoir été soufflé… définitivement ? Si tel était le cas… Elle tuerait Gabriel de ses mains, quoi qu’il lui en coûte. N’en pouvant plus, elle l’appela, presque suppliante. Tout ce qu’elle voulait, c’était le retrouver, égal à lui-même… Mystérieux, attentionné, affectueux. Elle ne put retenir un sourire quand il s’approcha d’elle, certaine qu’il était de retour. Mais le divin devait la contredire. Elle ne réagit pas, alors qu’il lui parlait, se perdant presque dans le soleil couchant de son regard. Qu’était-elle, face à Arcamenel ? Petite souris, perdue devant tant d’immensité, piégée dans le jeu intemporel. Elle acquiesça péniblement, incapable de parler, ne souhaitant rien de plus que de détourner les yeux sans pour autant y parvenir.

Et puis, une nouvelle voix lui fournit l’aide nécessaire pour finalement s’arracher à l’apathie dans laquelle elle s’était enfoncée malgré elle, tournant la tête, elle observa deux femmes, l’une tirant sur le poignet de l’autre. Leurs regards se croisèrent, et elle serra inconsciemment la lourde chevalière qui n’avait pas quitté son poing, jusqu’à y imprimer sa forme. Ces yeux, elle les connaissait… Pas depuis très longtemps, mais elle savait déjà que jamais elle ne pourrait l’oublier.

« Gabriel… ? »

Mais il était déjà trop tard, car elles fuyaient. Qui était l’autre protagoniste, Katalina n’en avait aucune idée. Et elle ne désirait pas le savoir. Il y avait plus urgent, comme par exemple le pourquoi de l’apparence surprenante de son « oncle ». Elle tourna la tête si vite vers Aerandir qu’elle crut qu’elle s’était brisé la nuque. Son Gardien avait déjà manié les illusions… Venait-il de recommencer ? Ou plutôt, Arcam. Tout était flou. Le bleu-gris accrocha l’écarlate, et puis…

« Aerandir ! »

Sous ses yeux horrifiés, elle vit le corps soudainement devenu flasque du sang-mêlé s’effondrer sur lui-même. Un cri d’horreur jaillit de ses lèvres alors qu’elle se précipitait vers lui, se laissant tomber à genoux à ses côtés, sans se soucier de la douleur qui lui arracha une grimace. L’attirant dans ses bras tremblant, elle posa sa tête contre la sienne et le berça doucement, tout doucement… Et elle pleura. Elle pleura, fatiguée, épuisée par une journée qui n’aurait du être que bonheur et félicité. Elle pleura à cause de l’état d’Aerandir, à cause de Gabriel, à cause de son père et de la nouvelle vision qu’elle en avait. Dans sa main droite, la chevalière la brûlait. Elle approcha ses lèvres de l’oreille tant aimée, sanglotant légèrement.

« Je suis désolée… si seulement… »

Mais il n’y avait rien à dire, il n’y avait rien à faire. On ne lui avait laissé aucune option, jusqu’au bout elle avait assisté à la catastrophe, impuissante. Aussi continua-t-elle à le bercer, sans chercher à calmer ses larmes. Bientôt, elles se tariraient d’elle-même… mais Katalina continuerait de bercer le corps inconscient, jusqu’à son reveil. Elle ne pouvait le transporter seule, de toute façon.
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