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| Le régent et la damoiselle [Jena] | |
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Hanegard Kastelord
Ancien
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| Sujet: Le régent et la damoiselle [Jena] Sam 20 Mar 2010 - 17:49 | |
| Un groupe d’une petite cinquantaine de cavaliers chevauchait à vive allure en direction de la citadelle d’Alonna. Peu boisée, la région comportait surtout de vastes plaines parsemées de fermes isolées ou de petites villes. Par moment, quelques collines guère élevées rompaient la monotonie du paysage. En arrivant au sommet de l’une de ces buttes, les cavaliers purent au loin apercevoir une massive citadelle enveloppée par les derniers lambeaux de la brume matinale. Ils firent halte l’espace d’un instant pour admirer le spectacle qui s’offrait à eux.
Alonna.
C’est donc ça.
Z’avez vu ces remparts ?
Ouaip, c’est du solide ou je m’y connais pas. Même avec des mangonneaux, les démolir serait pas simple.
Et une triple enceinte en plus.
De vrais saletés les enceintes multiples, tu t’fais dégommer par les archers de tous les côtés.
On dit que le sang des milliers de soldats qui moururent ici cimente les pierres, capitaine
Hanegard Kastelord, ancien capitaine des légions noires de Serramire et désormais seigneur régent d’Alonna, lâcha un ricanement sardonique en entendant cette dernière réflexion :
Je m’intéresse plus aux vivants qu’aux morts Sargril. En avant !
D’un geste, il ordonna à sa troupe de reprendre la route et à nouveau laisser vagabonder ses pensées. Nommé par le roi Trystan régent d’Alonna, Hanegard avait quitté Diantra sitôt le tournoi achevé pour venir au plus vite prendre son nouveau poste. La cour avait le temps de s’amuser des exploits des chevaliers sur la lice de joute, mais lui-même ne pouvait pas s’autoriser ces divertissements. Le raid des mages du C’nros avait prouvé la vulnérabilité de la baronnie et le régent était bien conscient de l’ampleur de la tâche qui l’attendait.
De fait, depuis la destitution de l’ancienne baronne, Pearla, Alonna était comme tombée dans une profonde léthargie. Son armée, pourtant en bien meilleur état que ce qu’Hanegard avait pu voir à Serramire, ne sortait plus de ses garnisons. L’absence d’autorité centrale avait créé un vide qu’il comptait bien combler, et combler vite ! Ayant fait un détour par Serramire pour remettre les rênes de l’armée entre les mains d’Adrian Khaar, l’ancien capitaine était parti au grand galop pour Alonna. Afin de ne pas affaiblir les forces encore affaiblies du marquisat, Hanegard s’était contenté de ce petit groupe d’escorte de soldats de la légion noire pour l’accompagner, veillant toutefois à ne prendre que des vétérans des campagnes qu’il avait menées depuis l’époque du siège d’Oësgard.
Ces rudes légionnaires en qui il pouvait avoir toute confiance seraient ses yeux et ses oreilles dans la baronnie. Hanegard partait avec un a priori favorable, la légion noire où il avait servi ayant autrefois été sous les ordres de Pearla, elle n’avait pas aussi mauvaise réputation en Alonna qu’en Oësgard. Bien sur, les seigneurs locaux risquaient de voir d’un mauvais œil débarquer ce militaire à l’allure sévère. Mais que cela leur plaise ou non, le régent était leur nouveau maître, et malheur aux récalcitrants ! La patience et le pardon ne faisaient pas partie des qualités de l’ancien guerrier des montagnes.
Une heure plus tard environ, la petite troupe arriva aux portes de la citadelle.
Dernière édition par Hanegard Kastelord le Dim 28 Mar 2010 - 19:35, édité 2 fois |
| | | Jena Kastelord
Ancien
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Mar 23 Mar 2010 - 20:40 | |
| Etre la demoiselle de compagnie de Dame Camillia n’était pas de tout repos, bien au contraire. La noble cousine de Pearla d’Alonna avait un sale caractère, parfois difficile à supporter. Il était d’ailleurs rare qu’elle reste plus d’un mois au même endroit. Elle aimait faire des surprises à ses amis et à sa famille, qui se seraient bien passés de sa présence… Depuis la mort de son époux, Camillia jouait les veuves éplorées et tentait de se faire inviter à toutes les fêtes mondaines dans lesquelles toutes sortes de ragots et de petits potins circulaient. Jena devait suivre sa maîtresse sans broncher, sans même penser à protester. Chose qu’elle faisait très bien. La dernière idée de Dame Camillia était d’aller en personne présenter ses hommages au nouveau régent de la Baronnie d’Alonna. Depuis le disparition de sa cousine, il n’y avait plus personne pour gérer cette baronnie et un nouveau régent venait d’être nommé. L’idée de la grosse femme était de s’attirer les faveurs de ce nouveau régent. Elle ne cacha pas à Jena pendant le trajet qu’elle espérait pouvoir se le mettre dans la poche afin de pouvoir asseoir sa propre autorité politique. Après tout elle était de la famille de la baronne et pour elle le titre devait lui revenir. Si elle pouvait compter sur le soutient du régent, alors elle pourrait bientôt prétendre à la baronnie d’Alonna et faire ce qu’elle avait toujours aimé faire…commander. Jena supporta le flot de parole de sa maîtresse pendant tout le trajet. Lorsqu’elles arrivèrent enfin à la citadelle d’Alonna, demeure du nouveau régent, on leur apprit que celui-ci n’était pas encore arrivé mais qu’il était attendu pour le jour même. Dame Camillia, bien connu dans la citadelle demanda à ce qu’on lui prépare sa chambre habituelle, celle qu’elle occupait à chaque visite qu’elle faisait à sa famille. Il fut fait selon ses ordres le plus rapidement possibles car même ici on connaissait les crises de colère que cette imposante dame pouvait avoir. Jena suivit sa maîtresse jusque dans ses petits appartements, et l’aida à installer ses affaires.
- Jena, aide-moi je te prie. Je réfléchis, vois-tu, à la meilleure façon de rattacher cet Hanegard à ma cause. Il faudrait trouver quelque chose qui lui montre à quel point je peux me montrer généreuse à son égard s’il m’aide à reprendre ce qui est à moi de droit. - Hélas, madame, nous ne connaissons que trop peu cet homme. Il est donc difficile d’imaginer ce qu’il aime.
La grosse dame s’installa sur un grand fauteuil près de la cheminée et fit approchait sa suivante d’un signe dédaigneux de la main. Une fois devant sa maîtresse, celle-ci lui fit signe de tourner sur elle-même avant de lâcher un soupir et de sourire de toutes ses dents.
- Mais voyons jeune idiote, il suffit de lui offrir ce que tout homme désire. Tu es plutôt mignonne et bien faite, même si je déplore que tu ne sois pas plus grande. J’ai une idée brillante et tu vas m’aider.
Jena se figea. Lorsque sa maîtresse commençait à se lancer dans ses idées il n’y avait jamais rien de bon pour elle. Cependant elle avait hâte que cette histoire s’achève. Elle était persuadée que jamais Dame Camillia ne deviendrait Baronne d’Alonna et mieux valait pour le peuple que cela ne se fasse jamais. Personne ne laisserait une femme aussi méchante et manipulatrice prendre la tête d’une baronnie, car elle était capable de déclarer la guerre à Diantra la minute suivant l’acquisition de son titre. La grosse dame se leva et s’avança vers sa demoiselle de compagnie.
- Je veux que tu sois agréable au régent, que tu lui cèdes tout ce qu’il te demandera. D’ailleurs, il n’y a pas une minute à perdre. Le domestique a dit qu’il arriverait dans la journée. Je veux que tu sois dans sa chambre avant qu’il n’arrive pour qu’il puisse profiter de tous tes charmes dès qu’il mettra les pieds ici.
Jena sentit son cœur se tordre dans sa poitrine. Elle tenta de se convaincre que sa maîtresse ne lui avait pas demandé une chose pareille pourtant elle avait beau essayer de se réveiller, elle restait plongé dans cet affreux cauchemar. La jeune femme sentit la colère et l’indignation monter en elle, comment cette ignoble femme pouvait-elle se servir d’elle de la sorte. C’était la première fois qu’elle lui demandait une chose pareille.
- Votre grâce, tenta-t-elle de protester, vous ne pouvez pas….je ne veux pas faire…vous n’avez pas le droit de….
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle reçut une gifle magistrale. Sa maîtresse n’avait rien perdu de sa rapidité et elle savait frapper fort.
- Comment oses-tu, hurla-t-elle en la giflant à nouveau, je t’interdis de me parler ainsi tu m’attends. Tu es a moi et si je veux que tu ailles dans le lit de cet homme tu iras. J’ai tout les droits sur toi, je te rappelle que tu m’appartiens et que tu feras ce que je te dis de faire. Maintenant tu vas aller dans sa chambre et faire tout ce qu’il faudra pour plaire à cet homme est-ce bien clair ?
- Très clair madame, murmura la jeune femme.
Des larmes de douleur et de colère lui piquèrent les yeux. Mais devant Dame Camillia il n’était pas question de verser une larme. Elle n’aurait jamais imaginé que les ambitions de sa maîtresse la pousseraient dans le lit d’un homme. L’imposante dame s’approcha de la petite table et attrapa une clochette en or qu’elle agita fermement. Presque aussitôt un domestique se présenta à la porte et s’inclina en attendant ses ordres.
- Vous allez accompagner ma demoiselle de compagnie dans la chambre du régent. Dites-lui que je lui offre tous les plaisirs que Jena pourra lui donner et dites lui bien que c’est de la part de Dame Camillia d’Alonna.
Le serviteur s’inclina et sortit de la pièce attendant de l’autre côté de la porte que Jena sorte pour l’escorter. Alors qu’elle se résignait à suivre le domestique, sa maitresse lui saisit fermement le bras et l’attira vers elle, le visage rougit par la colère.
- Si j’apprends que tu n’as pas été à la hauteur de mes espérances, je te jure de te faire regretter d’être née. J’espère mettre bien fait comprendre.
Jena hocha la tête, trop terrifiée à l’idée de ce que pourrait bien inventer sa maîtresse pour lui faire payer son refus. Chaque pas qui l’approchait de cette horrible chambre était un supplice. Comme pouvait-elle se résigner à cela ? Pourtant elle n’avait pas le choix et elle devait faire ce que lui avait ordonné de faire Dame Camillia. Bien que cela la répugne au plus au point.
Après un long dédale d’escaliers et de couloirs, le domestique la fit entrer dans une chambre aux murs recouverts de tapisserie brodée. Il s’inclina avant de disparaitre. Surement partait-il prévenir quelqu’un de la situation. Peut-être allait-il même attendre le régent en personne pour lui signifier la présence de la jeune femme. Jena resta debout, dos à la porte. Maintenant qu’elle était seule elle pouvait se permettre de pleurer, cachant son visage dans ses mains tremblantes. Sa maîtresse ignorait surement qu’elle n’avait jamais connu un seul homme dans sa vie et que cette nuit elle devait s’offrir à un inconnu, à la réputation de guerrier féroce. Comment ne pas trembler de peur?
Dernière édition par Jena le Mer 24 Mar 2010 - 11:46, édité 1 fois |
| | | Hanegard Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Mar 23 Mar 2010 - 20:47 | |
| Halte ! Qui êtes vous ?
Les gardes à la grande porte de la citadelle ne semblaient pas vouloir laisser passer la petite troupe aussi facilement. Soi dit en passant, le rôle d’un garde à la porte est de veiller à ce qu’aucune personne dangereuse ne puisse rentrer… et une cinquantaine de cavaliers en armure à l’air revêches peut se classer dans la catégorie des visiteurs à risques. En tout cas, la surveillance ne se relâchait pas trop à Alonna… un point positif pour la garnison.
Sortant de ses sacoches de selle la missive de Trystan, Hanegard la brandit devant le nez du bonhomme et répondit d’une voix forte :
Je suis Hanegard Kastelord, régent d’Alonna par la volonté de notre roi.
Les gardes n’eurent pas besoin de lire la missive en détail pour comprendre que le guerrier disait vrai. Des documents portant le grand sceau du royaume, on n’en voyait pas tous les jours… et les nouveaux venus portaient bien l’uniforme réglementaire des légionnaires. Les gardes de la porte se mirent immédiatement au garde à vous et saluèrent leur nouveau seigneur et maître. La réputation d’Hanegard l'avait précédée à Alonna et tous savaient qu’il ne s’agissait pas d’un chef facile. Un chef apprécié de ses hommes car juste et prêt à partager avec eux les dangers et les rigueurs de la vie de soldat, mais un chef dur tout de même.
Méfiant par ici hein chef ? demanda Sargril alors qu’ils passaient sous le massif corps de garde.
On peut les comprendre, Alonna a subi plus que son lot d’invasions par le passé.
Hanegard et ses hommes passèrent la première enceinte et traversèrent la ville jusqu’à la deuxième muraille. Le même processus de vérification recommença, et il en fut de même pour les défenses intérieures. Alors qu’ils rentraient enfin dans le cœur de la citadelle, après avoir passé la troisième muraille, le régent observa en détail les défenses de la citadelle. Il devait admettre qu’Alonna constituait une place forte redoutable comme il en avait rarement vu. Des murmures derrière lui confirmaient ses impressions :
… plusieurs mètres d’épaisseur les murailles…
… vu les tours de gardes ?…. archers… feu croisé…
…assaut direct serait une folie… seul un siège pourrait…
Arrivant dans une cour intérieure, Hanegard descendit de cheval et salua militairement les officiers de la garnison qui s’étaient réunis pour l’accueillir. La nouvelle de son arrivée devait bruisser comme un vent de tempête à travers toute la ville désormais. Le commandant de la garnison, un vieux soldat blanchi sous le harnois s’avança et demanda :
Monseigneur, désirez vous que nous vous montrions vos appartements ?
Nenni. Il y a plus urgent. Réunion de tous les officiers dans dix minutes.
Dix minutes plus tard, les principaux lieutenants d’Hanegard et les officiers de la garnison d'Alonna étaient réunis dans la grande salle du conseil, une pièce en longueur recouverte de tapisseries relatant de grandes victoires. Armes et armures occupaient chaque portion de mur non recouverte. Aucun doute, les conseils qui s’y tenaient devaient souvent être des conseils de guerre.
La réunion, pour brève qu’elle fut, permit à Hanegard de se faire une idée de l’état des forces d’Alonna. Une idée plus positive que ce qu’il avait tout d’abord craint. Les vagues de désertions qu’avait connu Serramire n’étaient pas ici d’actualité. C’était par apathie et désintérêt que l’armée ne réagissait plus, pas par faiblesse. Eh bien, les choses allaient changer ! Se levant, le régent abrégea les dernières explications sur les forts de l’arrière pays et ordonna :
Bien, messieurs j’attends un rapport complet de nos effectifs demain à l’aube. Ensuite je passerai en revue la garde palatiale et quelques régiments de la garnison. Pour l’instant, je vais aller me reposer, que quelqu’un m’indique où se trouvent mes appartements.
Suivant un domestique, Hanegard traversa couloirs et corridors jusqu’à la chambre de l’ancienne baronne. Tout au long du chemin, le domestique parut sur le point de vouloir lui dire quelque chose, sans oser passer le pas. Dans d’autres circonstances, Hanegard l’aurait interrogé pour connaître la raison de son trouble, mais la fatigue du voyage pesait sur ses épaules et il aspirait à trouver un lit.
Le régent pénétra dans sa chambre, referma la porte… et se figea. Tête baissée, lui tournant le dos, une jeune femme sanglotait doucement. S’avançant doucement, il demanda :
Hmm… excusez moi… mais… qui êtes vous ? Et que faîtes vous dans ma chambre ?
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| | | Jena Kastelord
Ancien
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Mar 23 Mar 2010 - 21:07 | |
| Alors qu’elle était seule, il lui aurait été facile de fuir. Ouvrir la porte et partir en courant, ne pas demander son reste et s’évaporer dans la nature. Mais Jena avait trop d’honneur pour se conduire comme une voleuse. Bien qu’en cet instant il lui parut plus préférable de jouer les lâches. Alors qu’elle commençait à se dire qu’elle n’avait jamais eut meilleure idée et qu’il était temps pour elle de la mettre en application, la porte s’ouvrit. Tout son corps se raidit et elle tenta, tant bien que mal, de taire ses derniers sanglots. Une voix s’éleva alors, grave, mais pas agressive. Elle aurait pu croire qu’il s’agissait d’un domestique mais les paroles qui suivirent lui confirmèrent que c’était bien le propriétaire de la chambre qui venait de rentrer. Jena redressa la tête et essuya d’un geste de la main les larmes qui avaient coulé sur ses joues. Lentement, elle se retourna et retint un cri de surprise. L’homme en face d’elle était immense. Sa barbe fournie lui donnait un air féroce. Malgré son imagination débordante, elle n’avait pas imaginé un seul instant que le régent soit si imposant, tant au niveau de sa carrure, que par la force et le caractère qui se dégageait de lui. Ses bras se remirent à trembler. Joignant ses mains devant elle pour essayer de contenir les tremblements la jeune femme baissa la tête, ne pouvant soutenir un moment de plus le regard interrogateur du soldat. Aucun domestique ne l’avait mit au courant de la situation…C’était donc à elle de lui expliquer ce qu’elle faisait dans sa chambre ? Comment ne pas mourir de honte après une chose pareille.
- Je….Je suis envoyée….par ma maîtresse, Dame Camillia d’Alonna , commença-t-elle par dire péniblement, Je…
Elle leva un instant les yeux mais rien n’y faisait. Comment pouvait-elle se donner à un homme qui aurait pu lui briser un os avec seulement deux doigts. Elle n’avait aucune expérience et elle devait se rendre agréable à un homme qui lui faisait terriblement peur. A ce moment comme tombé du ciel, le domestique qui l’avait escorté jusqu’à la chambre du régent entra avec un plateau sur lequel était disposé des boissons et quelques fruits. Le domestique leva la tête et croisa le regard de la jeune femme qui lui implorait en silence de l’aider.
- Mon Seigneur, déclara-t-il comme s’il s’apprêtait à dire une banalité, cette jeune femme vous…enfin, euh et bien Dame Camillia vous offre les charmes de cette jeune femme.
Le domestique s’inclina et s’éclipsa avant d’avoir à entendre la suite. Jena s’était totalement pétrifiée. Hanegard aurait pu lui arracher la tête d’une simple gifle s’il l’avait voulu. Voilà qu’elle passait pour une vendeuse de charmes, une catin au bas mot. Elle n’était rien de tout cela, et elle n’avait jamais voulu devenir ce genre de marchandises. Sentant ses joues rougir de honte Jena baissa à nouveau la tête. Espérant qu’un miracle se produirait, espérant que l’homme ne se mette pas en colère.
La conduite de sa maîtresse était totalement déplacée. Le régent était à peine arrivé qu’elle essayait déjà de mette quelqu'un dans son lit dans le seul but de s’attirer ses faveurs. Hanegard aurait eut largement de quoi s’énerver. Et les soldats n’étaient pas connus pour leur calme et leur douceur. Seulement Jena ne pouvait pas partir. Si elle retournait auprès de sa maîtresse…elle n’osait imaginer ce que celle-ci lui ferait… Mais elle pouvait s’attendre au pire. |
| | | Hanegard Kastelord
Ancien
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Mer 24 Mar 2010 - 8:34 | |
| Le domestique parti, Hanegard resta seul avec la jeune femme. Pas très grande, ses longs cheveux noirs mettaient en valeur son visage fin et délicat. Son corps ravissant n’était guère caché par sa robe légère qui moulait ses formes. Oui, à n’en pas douter, la damoiselle était très séduisante et fort au gout du régent. Toutefois, Hanegard sentait le malaise qui émanait d’elle, une peur qu’elle ne contrôlait que difficilement. Selon toute vraisemblance, elle le craignait.
Le guerrier ne pouvait pas lui en vouloir. Sa robuste carrure alliée à son visage mal rasé et aux traits tirés par la fatigue, encore taché par la poussière du chemin, le tout agrémenté de l’odeur de cheval et de celui de l’armure… pas vraiment un prince charmant n’est-ce pas ? En tout cas, il n’aurait pas volé un bon bain, et s’était réjoui d’apprendre que ses appartements privés en étaient équipés.
Poussant un soupir, le régent s’assit sur l’un des deux massifs fauteuils qui trônaient devant la cheminée et fit signe à la jeune femme de prendre place en face de lui. Il se sentait gêné lui aussi, car il n’appréciait pas qu’on lui offert cette jeune femme terrorisée en pâture. Pour qui le prenait-on ? Pour une brute sans cervelle qui réfléchissait avec ce qu’il avait dans son caleçon ? Croyait-on donc pouvoir l’influencer avec un joli corps dans son lit ?
Es préjugés ont la vie dure, se dit Hanegard. Parce qu’il venait des clans des montagnes et qu’il avait fait ses preuves à la tête des armées de Serramire, la maîtresse de son… invitée surprise… avait du le prendre pour un barbare sans cervelle tout juste bon à massacrer à tour de bras et à violer les femmes des vaincus. De fait, ce genre de comportement ne lui correspondait pas. Depuis la mort tragique de Liliana, Hanegard n’avait guère fréquenté la gente féminine, se contentant de visite épisodique aux prostituées des bordels de luxe de Serramire ou de Diantra. Il y trouvait la satisfaction du corps mais le régent doutait de pouvoir retrouver un jour l’amour qu’il avait porté à sa défunte femme.
Chassant ces tristes souvenirs de son esprit, il se reconcentra sur le présent et sur le problème qui se posait à lui. Il ne voulait point prendre de force la jeune femme, mais il était toutefois bien conscient que s’il la renvoyait, elle serait sans aucun doute sévèrement punie par sa maîtresse. La jeune femme, dont il ne connaissait même pas le nom, à croire qu’elle n’était qu’une marchandise, un pion dans le jeu politique d’Alonna, s’était assise en face de lui, les mains croisées sur son giron. D’une voix douce, Hanegard lui fit remarquer :
Ma Dame, votre maîtresse, si elle fait preuve de goûts dans le choix de ses damoiselles ne fait pas preuve d’une compassion débordante au vu de la façon dont elle vous traite… Et si elle croit que je suis ainsi manipulable, elle me connaît bien mal. Je ne suis pas ce genre d’homme.
Se passant une main sur le visage, le régent poursuivit :
Dans l’affaire, je ne connais même pas votre nom, comment vous appelez vous ? |
| | | Jena Kastelord
Ancien
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Mer 24 Mar 2010 - 11:32 | |
| Le régent n’eut presque aucune réaction aux paroles du domestique. Il se contenta d’aller s’asseoir dans l’un des imposants fauteuils trônant devant la cheminée. D’un signe de la main il lui indiqua le fauteuil en face du sien pour qu’elle s’y installe. L’homme semblait fatigué, marqué par un voyage à la rude comme seul les soldats en connaissaient. Il était difficile de ne pas se sentir apeuré devant le physique imposant du régent, pourtant une fois assise en face de lui, elle sentit ses nerfs se calmer. N’ayant plus à lever la tête pour le regarder elle se sentait déjà un peu plus à l’aise. Comme elle l’avait prévu, le régent n’apprécia que très moyennement le geste de sa maîtresse. Que n’aurait-elle donné pour que cette grossière manipulatrice puisse l’entendre. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres et elle se permit même un commentaire.
- Ma maîtresse est connue pour n’avoir aucune pitié, pour personne et encore moins pour les gens à son service.
Se rendant alors compte des paroles qu’elle venait de prononcer, Jena leva les yeux vers le régent. Une nouvelle fois ses mains tremblèrent, bien que cette fois elle pouvait mieux le dissimuler.
- Oh, excusez moi mon Seigneur, je n’aurais jamais du…parler ainsi de ma maîtresse, finit-elle dans un murmure en baissant les yeux.
S’il rapportait les paroles de Jena à Dame Camillia elle n’aurait certainement plus grand-chose à espérer. Elle savait que sa maîtresse était capable de rendre sa vie infernale et de lui faire regretter tous les jours d’avoir été aussi insolente. Alors que le régent se laissait aller contre le dossier du fauteuil, il lui demanda toujours avec douceur comment elle s’appelait. Voilà encore une chose qu’elle avait oublié de faire dès son entrée. Elle n’avait pas encore eut le temps de se faire à l’idée qu’elle allait finir dans la couche d’un inconnu pour satisfaire sa maîtresse. Aussi lui avait-il été difficile de suivre les règles de bienséance et de politesse à la lettre.
- Je me nomme Jena mon Seigneur. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous être agréable mon Seigneur ? demanda-t-elle d’une voix un peu moins tremblante.
Malgré le sourire qu’elle lui adressa, on pouvait sentir qu’elle n’était pas encore totalement à son aise, bien qu’il y ait eut du progrès depuis son entrée dans la chambre du régent. Après tout la résignation permettait souvent d’évacuer la peur.
- Si vous le souhaitez je peux vous aider à retirer ce qu’il vous reste d’armure, et je peux vous préparer un bain pour que vous puissiez vous détendre après ce long voyage
Voilà, c’est ça, il fallait qu’elle s’imagine qu’elle n’était pas là pour réchauffer les draps du régent. Elle n’avait qu’à penser qu’elle n’était là que pour le servir comme elle aurait servit sa maîtresse ou son défunt époux. Ses mains cessèrent alors de trembler, mais pour combien de temps ? Cela était plus difficile à prévoir. Car il lui paraissait impossible de sortir de cette chambre sans avoir fait ce que lui avait ordonné sa maîtresse. Bien que cela la répugne au plus haut point. |
| | | Hanegard Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Mer 24 Mar 2010 - 13:44 | |
| Hanegard eut un petit rire amusé : Ne vous inquiétez pas Jena, je ne répéterai pas à votre maîtresse vos paroles, que j’approuve entièrement. En tout cas, la peur que ressentait la jeune femme envers Dame Camillia n’était pas feinte, et cela rendait déjà la cousine de l’ancienne baronne antipathique au nouveau régent. Utiliser ainsi la jeune femme comme un appât à sa lubricité, voilà qui contrevenait fortement au sens de l’honneur du régent. Se penchant, Hanegard ouvrit un petit buffet à côté de son siège. Il avait la gorge sèche à cause de… de la poussière du chemin. Oui. Voilà. Rien à voir avec la poitrine de Jena que moulait sa courte tunique. Juste la poussière du chemin… Fouillant dans les bouteilles, le régent mis la main sur un vieil alcool nain. Se servant un verre, il y trempa les lèvres et claqua la langue d’un air appréciateur. Robuste mais pas désagréable. Hanegard se sentait plus détendu désormais. Après tout, prendre un bon verre et un corps chaud avant l’aube, qu’est-ce qu’un homme pouvait désirer de plus ? Le seul problème venait du fait qu’il ne prendrait guère de plaisir avec une Jena non consentante. Enfin, à chaque minute ses soucis. Avant tout, au bain ! Souriant à sa… eh bien… servante ?... il répondit : Oui, excellente idée, préparez moi donc un bain et venez ensuite m’aider à me déshabiller. |
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Mer 24 Mar 2010 - 14:29 | |
| Pendant ce temps, un pigeon solitaire accomplissait bravement son devoir. Sans savoir ce qu'était la bravoure, ni même le devoir.
Tout ce qui traversait son esprit actuellement, s'était ces fameuses graines qu'il recevrait à l'arrivée, après qu'on lui aurait enlevé ce tube de métal froid qui ballotait à chaque coup d'aile
Un peu plus tôt c'était un flêche, qui avait bien faillit lui traverser l'esprit, mais heureusement pour lui il avait réussit à l'éviter au dernier moment Ce qui n'était pas le cas des deux autres.
Aussi n'avait t'il à présent plus rien à craindre maintenant que la zone de bataille était loin derrière lui.
A part peut-être cet ombre menaçante venue du ciel, bientôt accompagnée par un cri strident reconnaissable entre tous. Un faucon pèlerin. Ceux qui disaient que le ciel serait un monde à jamais à l’abri de la guerre ne savent rien de la vie d’un pigeon ou encore d’un papillon, ou de toute autre créature volante. Car ce qui se déroulait actuellement dans le ciel d’Alonna était une véritable bataille aérienne.
Le faucon piqua soudainement tandis que le courageux pigeon effectuait une savante roulade de coté pour l’éviter et se rétablissait très vite pour reprendre de la vitesse. Durant ce cour laps de temps le faucon avait reprit de l’altitude et fonçait de nouveau sur sa proie. La faible avance du pigeon se réduisit très vite et bientôt les deux guerriers se retrouvèrent bec à queue. Chacun faisant de terribles embardées, soit pour éviter l’autre, soit pour tenter de rester dans son sillage. Et si le pigeon était moins rapide il était plus agile aussi parvint t’il à éviter la mort pendant plusieurs minutes.
Pourtant la fatigue engourdit bientôt ses ailes et ses manœuvres de plus en plus désespérés. Mais voila qu’à l’horizon apparaissait son objectif, son refuge. Cette vision agit comme un stimulant et il piqua soudain vers les bois situés un peu à sa gauche, toujours suivit par le faucon.
Les deux oiseaux prirent de la vitesse, le faucon plaqua ses ailes contre son corps et gagna quelques centimètres, puis encore quelques uns… Il ouvrit le bec ...
Trop tard le pigeon atteignit la cime des arbres à cet instant et piqua vers le sol avant de redresser quelques mètres avant l’impact, puis, sans ralentir il reprit la direction de la citadelle ou l’attendait son salut. Il continua ainsi à slalomer entre les branches tel un virtuose de la voltige avant de sortir une nouvelle fois à l’air libre. La citadelle n’était plus très loin maintenant, plus que quelques coups d’ailes et…
L’ombre réapparut soudainement. Le faucon avait continué sa route au dessus des bois jusqu’à l’orée avant de reprendre son jeu mortel. Cette fois la partie était pour lui. Il redoubla d’effort et les claquements de son bec raisonnèrent aux oreilles du pigeon par-dessus les sifflements du vent comme des coups de fouet.
Mais tout à coup le pigeon ouvrit ses ailes et les plaça perpendiculairement au sol, opposant une forte résistance, le faucon, surprit par cette manœuvre ne réagit pas assez vite et emporté par son élan il dépassa sa cible qui profita de cette instant d’égarement pour pendre de l’altitude, arrachant à ses muscles fatigués des cris de douleur et au risque de se faire rattraper.
Puis il replongea subitement, une fois l’altitude voulue acquise, droit vers la citadelle.
Une centaine de mètres au dessus du sol un violent courant déstabilisa l’oiseau. Il perdit soudain le contrôle de sa trajectoire et partit en vrille en direction du sol. Il tenta de se rétablir en ouvrant les ailes mais l’une d’elles se retourna sous la force du vent. Ses yeux s’écarquillèrent. Sa dernière vision fût celle de deux yeux jaunes et brillants fonçant vers lui. Il ressentit ensuite un violent choc au niveau du dos, et sombra dans les ténèbres.
Deux humains, plongée dans une discussion très sympathiques sursautèrent à l’unisson lorsqu’un bruit de vitre cassée retentit dans la pièce.
Ils furent encore pus surprit lorsqu’ils virent que le projectile était un pigeon en très sale état. Et leur surprise attint son comble lorsque la fenêtre se fît défoncer par un Faucon lancé à pleine vitesse, projetant partout dans la pièce des débris de bois et de verre.
Mais sur le sol, accroché à la patte du pigeon quelque chose brilla d’un éclat différent du verre brisé… _________________ Ombre fugace Maître de ton destin -Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D. Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/ |
| | | Jena Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Mer 24 Mar 2010 - 14:54 | |
| Jena ne se fit pas prier, elle quitta son fauteuil et après un rapide coup d’œil, aperçue une petite porte qui devait sûrement mener à une petite pièce prévue pour la toilette du résident de cette chambre. D’un pas leste, elle pénétra dans la pièce et constata avec étonnement qu’un domestique avait déjà pris soin d’allumer un feu dans la petite cheminée et d’approcher de celle-ci un grand baquet rempli d’eau. La jeune femme y trempa les doigts et constata que l’eau était tiède, bien que plus froide que chaude. Devant les flammes, un seau en bois était rempli et dans celui-ci l’eau était bien plus chaude. Sans hésiter, la jeune femme versa le seau d’eau dans le baquet, espérant que la température augmenterait un peu. Il y eut une légère amélioration, maintenant l’eau était plus tiède que froide. Se dirigeant vers une petite table, Jena coupa dans un bloc de savon un morceau de la taille de sa main et le laissa tomber dans le bain. Il ne fallut que quelques minutes pour que l’eau prenne une légère teinte crémeuse. Signe que le savon se dissolvait rapidement dans l’eau. Le temps qu’elle aille aider le régent à se dévêtir, l’eau serait à bonne température. Du moins elle l’espérait. Et puis il lui sembla qu’un soldat devait sûrement plus avoir l’habitude de se laver dans les rivières lors des longues campagnes de guerre et qu’Hanegard saurait apprécier la température de ce bain. Retourna dans la chambre elle s’approcha du fauteuil du régent - Le bain est près mon Seigneur, puis-je vous aider à vous dévêtir. Le régent se leva et, une nouvelle fois sa taille surpris la jeune femme. Inspirant discrètement, elle commença à défaire les attaches qui retenaient sa lourde cape. Sans lever davantage les yeux, elle passa ensuite à sa chemise qu’elle déboutonna en tentant de masquer le mieux possible sa gêne. Elle du se mettre sur la pointe des pieds pour faire glisser le tissu sur les épaules du régent. Face au vaste torse, Jena fut étonnée de voir le nombre de cicatrices qui parcourait le haut de son corps. Il n’y avait pourtant rien de surprenant à cela. Pourtant, elle ne put retenir sa main de suivre l’une d’entre elle du bout des doigts. Alors qu'il lui sembla que le temps s'était figé, Jena sursauta violemment en entendant des bruits de verre. L'une des fenêtres de la chambre avait volé en éclat, laissant entrer un pigeon pas loin de la mort et un grand faucon. Par réflexe et surtout à cause du sursaut qu'elle avait eut, elle se retrouva presque contre le régent, la tête tournée vers le pauvre pigeon gisant au sol. N'osant plus bouger, elle regarda le rapace s'approcher de sa petite proie. C'est seulement à c'est instant qu'elle remarqua un petit objet scintillant attaché à la patte de l'animal.
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| | | Hanegard Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Mer 24 Mar 2010 - 21:01 | |
| Hanegard se laissait faire tandis que la jeune femme le dévêtait. Sa cape d’abord, puis sa tunique. Une fois qu’il fut torse nu, Jena fit une pause. Doucement, presque tendrement, elle effleura du doigt l’une des cicatrices qui parsemait son torse. Le régent était particulièrement fier du fait que la plupart de ses cicatrices se trouvait sur son torse et non pas dans son dos, signe qu’il n’était pas homme à fuir le combat. Et de fait, depuis le temps où il servait comme simple guerrier de son clan jusqu’à celui où il se retrouva en charge de la légion noire de Serramire, Hanegard avait toujours participé au combat en première ligne, s’exposant sans retenue ni souci de sa propre sécurité.
La cicatrice qui semblait tant attirer l’attention de la damoiselle lui venait d’un grand ours des montagnes. La tradition voulait dans les clans que le passage à l’âge d’homme se fasse aussi par la preuve du courage, et affronter un de ces terribles prédateurs en constituait une preuve irréfutable. Par la suite, Hanegard avait à plusieurs reprises accompagné de jeunes guerriers lors de ces rites, et ce fut lors d’une de ces chasses qu’il récolta cette cicatrice qui lui barrait le côté gauche de la poitrine. Frissonnant légèrement, le régent se rappela que ce jour là il avait frôlé la mort de près… ce jour là et bien d’autres depuis.Ils restèrent ainsi plusieurs secondes, la main de Jena posée sur le torse d’Hanegard, leurs yeux se fixant, se mesurant peut être… le charme fut brutalement rompu par le bruit de bris de verre qui se fit entendre. Ses instincts de guerrier reprenant le dessus, le régent poussa rapidement d’une main Jena derrière lui tandis que de l’autre il saisissait le poignard qu’il portait à la ceinture.Précaution bien inutile, le bruit avait été causé par un pigeon agonisant qui tentait en vain d’échapper à un grand rapace. Le faucon s’approcha à petit pas de sa proie avant de s’arrêter brusquement lorsque Hanegard s’approcha. Poussant un cri de colère et de dépit, il s’envola rapidement par la fenêtre, abandonnant à regret son repas.Un éclat lumineux à la patte du pigeon attira l’attention d’Hanegard. Il reconnut le petit objet… une capsule servant à transporter les messages. S’agenouillant, le régent décrocha le tube en métal qu’il dévissa. Une missive finement roulée s’en échappa. La dépliant, Hanegard se mit en devoir de lire ce qui y était écrit. Hésitant un instant, le régent parut sur le point de sortir de la pièce, puis regarda dehors la nuit qui tombait et soupira. Trop tard pour agir aujourd'hui, murmura-t-il à voix basse. [HRP : le contenu de la missive sera dévoilé dans : https://miradelphia.forumpro.fr/baronnie-d-alonna-f91/appel-a-l-aide-t12971.htm]
Dernière édition par Hanegard Kastelord le Lun 29 Mar 2010 - 19:43, édité 3 fois |
| | | Jena Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Ven 26 Mar 2010 - 8:28 | |
| L’interruption soudaine du pigeon avait visiblement autant surpris le régent qu’elle. Assez fermement il l’avait saisit par le bras pour la tirer derrière lui avant de dégainer son poignard, près à faire face au moindre danger. Après une seconde qui parut s’éterniser, Hanegard rengaina son arme et fit peur au rapace. Jena n’avait pas bougé d’un pouce, réalisant alors que c’était la première fois que quelqu’un voulait ainsi la protéger. Pour le régent ce devait être naturel, se jeter ainsi entre elle et le ‘danger’ devait être banal, habituel. Pourtant cela toucha la jeune femme plus qu’elle ne l’aurait imaginé, trop habitué qu’elle était à devoir se défendre toute seule. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle observait le soldat torse nu, détacher de la pate du pigeon une petite capsule scintillante à la lueur des flammes de la cheminée. L’homme savait visiblement de quoi il s’agissait car il commença à dévisser la capsule puis en sortit un petit parchemin roulait. Pendant qu’il reportait toute son attention sur le message, Jena s’occupa de ramasser la cape et la tunique qu’elle plia soigneusement avant de la poser sur l’un des deux fauteuils. Cette petite occupation lui permit de reprendre un peu de contenance car elle se souvint alors qu’une minute plus tôt elle était en train de caresser du bout des doigts le torse d’un homme qu’elle ne connaissait pas. Elle n’arrivait pas à se sortir de la tête la raison de sa présence dans cette chambre et son geste, si futile, la fit rougir. Hanegard parut un instant sur le point de quitter la chambre mais se ravisa. Comme il lui tournait toujours le dos, Jena s’approcha de lui et posa sa main sur son bras.
- Souhaitez-vous toujours prendre un bain mon Seigneur ?
Un signe de la tête du soldat lui confirma qu’il n’avait pas changé d’avis entre temps. Revenant se placer face à lui, elle lui fit signe de s’asseoir pour qu’elle puisse retirer ses chausses. Visiblement fatigué par son voyage, Hanegard se laissa totalement aller entre ses mains. Une fois qu’il fut installé sur le fauteuil qu’il avait quitté quelques minutes avant, Jena s’agenouilla face à lui et délassa ses chaussures avant de les retirer l’une après l’autre. Jena se redressa lorsque le régent se leva, attendant visiblement qu’elle termine ce qu’elle avait commencé.
Imaginer le vieil époux de sa maitresse…elle s’était occupée de lui faire prendre ses bains...souvent….elle devait imaginer que c’était lui… Plus facile à penser qu’à faire. Le régent était bien plus imposant que l’époux de Dame Camillia, et mieux bâti également. Le tout était de ne surtout pas croiser son regard. Elle fit courir ses doigts sur la taille d’Hanegard, défit les boutons qui retenait le pantalon et le fit descendre le long de ses jambes. Voilà, c’était fait, et maintenant il fallait éviter de regarder ce qui, à l’évidence, n’aurait aucune ressemblance avec son défunt maître. Et pour cela, elle prit tout simplement le chemin de la petite pièce juxtaposée à la chambre. Trempant les doigts dans l’eau, Jena se tourna vers la porte.
- Vous pouvez y aller mon Seigneur, l’eau est très agréable.
Le savon qu’elle avait fait tomber dans l’eau avait coloré l’eau, la rendait presque laiteuse. Et un agréable parfum s’en dégageait. A n’en pas douter, le régent ne pourrait qu’apprécier d’y prendre un bain. |
| | | Hanegard Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Ven 26 Mar 2010 - 10:50 | |
| Tandis que le régent réfléchissait à la suite qu’il lui faudrait donner à la missive qu’il venait de recevoir, Jena s’activait à lui enlever ses lourdes bottes de cavalier, non sans mal. Portez les mêmes chaussures en chevauchant pendant plusieurs jours et elles finiront quasi-soudées à vos pieds. Ayant réussi à venir à bout des récalcitrantes, la jeune femme se mit en devoir de lui ôter ce qu’il restait. Ses doigts effilés défirent les boutons du pantalon qui tomba bientôt au sol. Dans la légion noire, la pudeur n’a guère sa place. Difficile de parler d’intimité lorsque l’on s’amasse à plusieurs centaines dans des camps temporaires. Chiottes communes, bain dans la rivière la plus proche, une tente personnelle pour les officiers gradés uniquement… pas franchement un camp de vacances. Et cela avait été le quotidien d’Hanegard depuis des mois. Autant dire qu’il se sentait comme un roi dans la chambre de l’ancienne baronne, pourtant assez spartiate par rapport à ce qui pouvait exister dans le Sud du royaume où les nobles rivalisaient d’opulence et de faste. Mais là, en l’occurrence, il n’était pas en compagnie de ses soldats mais en celui d’une jeune damoiselle fort jolie et assez légèrement vêtue qui lui avait été envoyé pour son plaisir et qui venait de le déshabiller. Tout naturellement, son corps commençait à envoyer des signaux tous azimuts. Enfin des signaux… d’excitation… physiques. Hmm… comment dire… eh bien… le désir qu’il ressentait pour Jena apparaissait comme… évident… enfin… gaillard. Oh et puis bon, vous comprenez non ? Passons plutôt à la suite ! Ce fut donc avec un certain soulagement qu’Hanegard entra dans l’eau savonneuse. Poussant un soupir de contentement, il ferma les yeux et se laissa aller, cherchant vaguement la dernière fois qu’il s’était senti aussi détendu. Cela devait remonter à longtemps. Après s’être échappé des mains de sa tortionnaire drow, Ilinsar Veldrin, qui l’avait capturée et torturé à l’époque de la destitution du Duc Merwyn, Hanegard avait passé des mois à maintenir une certaine cohérence à Serramire tout en luttant contre le puissant Syndicat, donnant de lui-même plus souvent qu’à son tour. Et ensuite, chevauchée jusqu’au tournoi de Diantra, ennui lors de ces joutes auxquelles il lui avait fallu assister, et de nouveau chevauchée jusqu’à Alonna. Oui, décidément il n’aurait pas volé un petit moment de détente. Se passant la main sur sa barbe fournie, le régent se rendit compte qu’il ne s’était plus rasé depuis son départ de Diantra. Ce n’était guère gênant tant qu’il était sur les routes en compagnie de ses soldats, mais le régent d’Alonna se devait d’être un peu plus élégant tout de même. Il hésita un instant à s’en charger lui-même, puis ouvrit un œil et demanda : Jena, sauriez vous me tailler la barbe ? |
| | | Jena Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Ven 26 Mar 2010 - 15:39 | |
| Jena s’était approchée du feu, rajoutant quelques bûches pour éviter qu’il ne s’éteigne, pendant que le régent entrait dans le bain. Ce dernier laissa échapper un soupir, ce qui fit à nouveau sourire la jeune femme. Quelque chose chez le soldat l’apaisait, se trouvait en sa compagnie ne la gênait plus autant qu’au début. Lorsque les flammes reprirent leur vigueur, Jena se tourna vers le bain et chercha du regard les serviettes qui auraient du se trouver dans la pièce. Un petit meuble à sa droite en était rempli et elle en sortit une pile. Elle remarqua alors, non sans amusement, qu’aucune ne devait être assez grande pour le régent. En essayant de se déplacer le plus silencieusement possible, la jeune femme retourna près du feu et posa les serviettes sur un tabouret pour qu’elle soit légèrement chaude lorsque le régent sortirait du bain. Ce dernier l’appela alors, lui demandant si elle pouvait lui tailler la barbe.
- Bien sur mon Seigneur.
Farfouillant dans les tiroirs, elle trouva une lame à raser et un autre bloc de savon. Jena s’approcha du bain et s’installa sur le rebord. La position n’était pas des plus confortables mais elle n’en aurait pas pour très longtemps. D’une main experte, elle émietta le savon et trempa rapidement les copeaux, dans le creux de sa main, dans l’eau du bain. En se frottant les mains, elle obtint une mousse blanche et épaisse qu’elle étala sur les joues du régent, en lui adressant un sourire amusé. Tout de suite, avec cette épaisse barbe blanche, il avait l’air moins intimidant ! Elle se rinça les mains et posa le petit bloc de savon par terre. Elle prit alors la lame à raser et se tourna vers le soldat. Presque instinctivement, celui-ci lui tendit sa joue. La jeune femme commença doucement par un côté. Ce n’était pas la première fois qu’elle rasait quelqu’un aussi le régent n’eut à décompter aucune coupure. Mais sa barbe fournie donna plus de travail à la jeune femme, qu’elle ne l’aurait imaginé . Lorsque le haut des joues fut raser, elle rinça la mousse avec un peu d'eau du bain puis, saisit une paire de ciseaux et commença à tailler le reste de l'épaisse barbe. Au bout de quelques minutes le travail fut terminé. Elle se leva et se tourna vers le tabouret sur lequel elle avait posé un peu plus tôt les serviettes et….
- Ahhhh
Son pied glissa sur le savon, la paire de ciseaux vola de l’autre côté de la pièce et il y eut un grand Plouf. Jena tomba en travers de la baignoire. La tête contre le rebord et les jambes pendant de l’autre côté, complètement trempée. Aussi inattendu que sa chute, elle éclata de rire. Se retrouver ainsi dans le même bain que le régent alors que sa maîtresse l’avait envoyé réchauffer son lit… Voilà une chose à laquelle Dame Camillia n’avait sûrement pas pensé !
- Oh…pardonnez-moi mon Seigneur, je suis vraiment…
Plouf… Elle avait vainement tenté de sortir du bain en se hissant, mais ses mains avaient glissé sur le rebord et elle était retombée à nouveau. Cette fois elle tenta de contenir son rire, après tout elle était en train de déranger le régent alors qu’il essayait de se détendre. Et puis cela n’avait rien de drôle de passer pour une maladroite. Il était peut-être inutile qu’elle retente de sortir du bain toute seule. Il ne lui restait plus qu’à attendre un coup de main du régent. La situation, sous cet angle, l’embarrassa alors, teinta ses joues de rose.
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| | | Hanegard Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Ven 26 Mar 2010 - 20:53 | |
| Hanegard n’avait jamais apprécié outre mesure de laisser sa gorge exposée à la lame d’un barbier, et en général il s’occupait lui-même de cette tâche quotidienne. Mais il faisait confiance à Jena et se laissa faire. La jeune femme était fort adroite une lame à la main, et bientôt la barbe fournie du régent revint à une longueur plus conventionnelle. Un fin collier agrémenté d’une moustache, qui lui donnait un air sévère convenant à sa fonction, mais au moins il ne ressemblait plus à un barbare tout juste sorti de son clan natal.
L’une des premières règles qu’il avait apprises après sa nomination était en effet qu’un chef se doit de toujours garder une certaine distinction, même dans les situations les plus difficiles. Le troufion de base peut se permettre de négliger son apparence, mais jamais Hanegard n’avait toléré parmi ses officiers de relâchement sur ce sujet… ni d’ailleurs sur aucun autre. Il ne fallait pas voir là une envie de faste comme en ont certains chefs issus de la noblesse qui passent plus de temps à participer à des grandes parades qu'à combattre sur un champ de bataille, mais le régent estimait qu’un minimum de tenue s’imposait pour rappeler à chaque instant qui commandait.
Ce bain était décidément une bénédiction, et Hanegard sentit ses muscles se décrisper peu à peu. La sueur, la poussière et la saleté du chemin s’en allaient à grande eau, lui laissant enfin le sentiment d’être propre après cette semaine éprouvante de cavalcade ininterrompue sans aucun confort. Pour être un soldat entraîné à vivre à la dure, le régent n’en appréciait pas moins un peu de confort lorsque celui-ci se présentait à lui.
Se relevant, Jena voulu attraper les serviettes posées un peu plus loin, dérapa sur le morceau de savon, et… la seconde d’après, atterrit dans la baignoire dans une grande gerbe d’eau qui éclaboussa le sol tout autour. Après un instant d’hésitation, elle éclata de rire, rire auquel fit joyeusement écho Hanegard. La situation se trouvait être pour le moins cocasse, et l’hilarité du régent redoubla lorsque la jeune femme tenta de se relever en s’appuyant sur les bords du bassin, bien inutilement car elle ne trouva pas de prises suffisante et retomba dans l’eau.
Quasi bloquée en travers de la baignoire, Jena ne pouvait plus s’en sortir sans un coup de main. L’attrapant sous les aisselles et sous les cuisses, Hanegard se releva avec son précieux fardeau dans les bras. L’aidant à se se remettre debout, il se retrouva face à elle dans la baignoire, de l’eau jusqu’aux cuisses. Sortant de son bain, éclaboussant encore un peu plus le sol qui de toute façon était déjà trempé, le régent attrapa une serviette qu’il se noua rapidement autour des reins.
D’un regard, il détailla la jeune femme face à lui, qui commençait à grelotter dans ses vêtements mouillés. Vêtements qui moulaient de façon très intéressante ses courbes d’ailleurs… D’un ton mi-taquin mi-intéressé, le régent lui ordonna :
Vous voilà trempée ma chère. Enlevez donc ces vêtements. |
| | | Jena Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Ven 26 Mar 2010 - 22:13 | |
| Alors qu’elle ne savait pas vraiment comment allait réagir le régent, elle fut ravie de le voir rire à son tour. Elle se sentait moins stupide. L’eau était tiède mais un peu trop froide au goût de la jeune femme. Le régent passa ses bras sous elle et la souleva tout en se relevant. Délicatement il la posa les pieds dans l'eau. Sans un mot il sortit de la baignoire et noua une serviette autour de sa taille. Jena commençait à grelotter de froid malgré la chaleur des flammes de la cheminée qui réchauffer la pièce, et sa robe gorgée d’eau, commençait à lui peser. Relevant le bas de sa robe, la jeune femme enjamba le rebord de la baignoire et rejoignit Hanegard sur le sol trempé. Lorsqu’il lui demanda de retirer sa robe, elle sentit un nœud se former dans son ventre. Il le lui avait demandé toujours avec douceur mais elle avait bien sentit l’ordre cacher derrière les mots.
Elle se revit alors dans la chambre de sa maîtresse quelques heures auparavant, quand elle lui avait dit les yeux pétillants qu’elle voulait mettre le régent dans sa poche et que pour cela, Jena ferait parfaitement l'affaire. Camillia savait-elle alors que sa demoiselle de compagnie sacrifiait ce qu’elle aurait préféré offrir à son époux. Mais avec sa maîtresse, mieux valait obéir. Sa vie à l’heure actuelle ressemblait plus à celle d’une domestique, voir même à celle d’une esclave. L’imposante femme n’avait de respect pour personne mais l’avantage était qu’elle ne manquait de rien. Elle était nourrie, logée et vêtue noblement. Elle pouvait faire la conversation à de grandes dames et participer aux soirées et aux bals dans lesquels sa maîtresse se pavanait. Mais cela valait-il ce qu’elle s’apprêtait à faire ?
Levant les yeux vers le régent, elle détailla un moment son visage. Malgré son air sévère, sûrement acquis après de longues années de commandement, il avait un certain charme. Maintenant qu’il était propre et rasé de frais ses traits étaient plus visibles et la jeune femme pouvait mieux apprécier la profondeur de ses yeux. Après tout pourquoi pas lui ? Obéissant à son ordre Jena défit les lacets de son corset, le retira et le posa sur le rebord de la baignoire. Elle fit pareil avec sa jupe complètement trempée et après un cours instant d’hésitation, elle finit par faire glisser sur ses épaules les fines bretelles de sa chemise de lin blanc qu’elle portait en dessous, la laissant tomber jusqu'à ses chevilles.
Jena se retrouva nue, offrant au régent tout le loisir que pouvait lui procurer la vue de son corps. Cependant, elle ne tarda pas à attraper une serviette sur le tabouret et à l’entourer autour de sa taille. Après tout il n’y avait pas de raison pour qu’ils ne soient pas tout deux à égalité. La jeune femme ramena ses cheveux sur son épaule gauche et les entortilla rapidement pour les égoutter. Malgré le feu, Jena frissonnait encore. Ce n’était franchement pas le moment de tomber malade. Maintenant il s’agissait de ne pas trop faire attendre le régent. Bien que cela nécessita, pour elle, une plus grande préparation autant physique que psychologique.
Lui faisant à nouveau face, elle lui sourit. Combien d’homme à sa place aurait été aussi patient ? Car elle n’était pas stupide au point d’imaginer que le régent la laisserait partir tranquillement. Il était homme d’honneur et elle pensa qu’il ne la forcerait pas si elle se refusait à lui. Pourtant il n’en restait pas moins un homme à qui on venait d’offrir les charmes d’une jeune femme. Il avait passé des jours en compagnie de soldat et devait avoir des besoins insatisfaits. Mais comment ne pas prendre peur ?
Une inspiration….une expiration…. Un pas…. Deux pas….
Si près de lui, elle n’eut qu’à lever la main pour toucher son torse. Elle laissa à nouveau courir ses doigts sur lui, caressant doucement sa peau encore humide. |
| | | Hanegard Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Sam 27 Mar 2010 - 14:49 | |
| Sortant à son tour de la baignoire, Jena parut un instant hésiter en entendant les paroles du régent qui lui ordonnait de se déshabiller. Un court combat intérieur parut faire rage en elle, puis elle enleva son corset et sa jupe qu’elle posa sur le rebord de la baignoire. Après une dernière hésitation, elle ôta les fines bretelles de sa tunique qui glissa lentement au sol, dévoilant son corps fuselé. En hâte, elle attrapa elle aussi une serviette qu’elle se noua autour des reins, comme Hanegard précédemment… Hanegard qui justement la dévorait des yeux.
S’avançant, Jena laissa ses doigts parcourir doucement le torse massif du guerrier. Prenant tendrement la jeune femme dans ses bras, le régent l’amena dans la chambre et l’allongea sur le vaste lit. S’allongeant à ses côtés, il laissant sa main glisser sur les seins puis sur le ventre de la damoiselle. Il s’apprêtait à lui ôter la serviette qu’elle s’était nouée autour des reins, dernier rempart de cette délicieuse forteresse… et s’arrêta net.
L’espace d’un instant, Hanegard ne fut plus dans la grande chambre à Alonna mais dans les montagnes du nord, dans une petite clairière où coulait un ruisseau d’eau glaciale au milieu des sapins. Un endroit idyllique apprécié par les amoureux qui venaient s’y ébattre à la belle saison.
L’espace d’un instant, Hanegard se revit, en ce jour funeste où il était entré dans cette petite clairière, l’inquiétude au ventre, n’ayant pas vu revenir sa femme, partie le matin même relever les collets qu’il avait posé la veille.
L’espace d’un instant, Hanegard contempla de nouveau l'affreuse scène : sa femme, sa chère Liliana, allongée morte sur le sol, la nuque brisée, sa jupe relevée. Et à côté d’elle, Orsk, le chef du village qui finissait de reboutonner son pantalon.
L’espace d’un instant, Hanegard se retrouva l’épée à la main, combattant son chef, s’abandonnant à une folie meurtrière, oublieux de tout ce que ses maîtres d’armes lui avait appris, uniquement concentrer sur un objectif : tuer ! tuer ! tuer !
L’espace d’un instant, Hanegard sentit dans ses bras le léger choc lorsque son épée avait tranché le cou d’Orsk. Il se rappela avoir observé avec détachement la chair tranchée par l’acier, les vaisseaux éclater, la colonne se briser, et enfin la tête du chef gicler dans les airs.
Revenant au présent, Hanegard vit la perplexité dans les yeux de Jena. Il compris qu’il s’était figé à l’instant où sa main s’apprêtait à enlever la serviette couvrant l’intimité de la jeune femme. Lentement, à regret, il éloigna sa main. Non, il n’était pas comme cela ! Lui moins que tout autre ne pouvait prendre une femme contre sa volonté… pas après ce qu’il avait souffert à la mort de Liliana. Et il paraissait évident que Jena n’était pas venue s’offrir à lui de son plein gré mais uniquement sur ordre de Dame Camillia.
Jena…
Comment lui expliquer ? Comment lui faire comprendre qu’il la désirait à un point que cela en devenait presque douloureux mais que la prendre sans son consentement réveillait en lui des souvenirs qui le hantaient encore. Roulant sur le dos, le régent hésita un instant.
Je ne suis pas le genre d’homme que votre maîtresse croit, et jamais je ne vous forcerai à coucher avec moi contre votre gré. Je ne veux pas que vous couchiez avec moi pour échapper au courroux de Dame Camillia. |
| | | Jena Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Sam 27 Mar 2010 - 17:54 | |
| En un instant, Jena quitta le sol. Elle n’avait pas l’air de peser bien lourd dans les bras du régent. Ce dernier l’entraîna dans la chambre et la déposa sur le grand lit. Il s’étendit près d’elle et commença à la caresser, toujours avec la même douceur. Si près de lui elle pouvait sentir son souffle, elle pouvait plonger son regard dans le sien. Jena aimait ses caresses, elle aimait également entendre son cœur battre sous la peau qu’elle touchait. Alors qu’il descendait sa main pour retirer la serviette, Hanegard se figea. Elle vit ses yeux se voiler comme si l’espace d’un instant il ne la voyait plus. Il semblait ailleurs. Fronçant légèrement les sourcils, surprise qu’il s’arrête si brusquement, elle attendit. Mais au lieu de retirer le bout de tissu qui masquait encore son intimité, le soldat roula sur le dos et fixa le plafond. Les mots qu’il prononça alors lui confirmèrent qu’il n’était pas le type d’homme à prendre une femme de force. Il était près à refuser le plaisir charnel qui lui était offert, juste parce que Jena n’était pas venue de sa propre volonté.
La jeune femme se coucha sur le ventre et se redressa sur ses coudes, observant le visage du régent. Sa peau contre la sienne la réchauffait, faisant disparaître les derniers frissons qui la parcourait. Avec tendresse, elle tendit sa main et passa ses doigts dans les cheveux encore mouillés du soldat. Elle remonta jusqu'à toucher doucement le visage de cette homme qui lui avait fait tant peur à son arrivé.
- Vos paroles me touchent mon Seigneur.
Jena lui adressa un sourire pour accompagner ses paroles. Le regard du régent la fit rougir. Elle était à moitié nue, dans le lit de cet homme et ce dernier refusait de la toucher parce qu’elle n’était pas venue à lui de son plein gré. Elle n’avait pas pu ignorer le désir qu’elle avait lu dans ses yeux quelques minutes plus tôt. Pourtant, il faisait abstraction de ses envies pour elle.
- Je me moque des colères de ma maîtresse. Si j’avais vraiment voulu partir, je l’aurais déjà fait depuis longtemps quoi qu’elle puisse me dire ou me faire.
Ces mains continuaient à caresser le visage et les cheveux du régent. Et plus elle parlait, plus elle se rendait compte d’une chose.
- Si je suis là, près de vous dans ce lit, c’est parce que j’en ai envie.
Jena fut surprise par ses propres paroles, mais elle ne laissa rien paraître. Maintenant qu’elle venait de le dire, elle se rendit compte qu’elle aurait très bien pu partir. Dès le moment où elle avait vu le régent entrer elle aurait pu sortir en courant. Tant pis si pour cela elle devait essuyer les tempêtes de Dame Camillia. Pourtant elle était restée et au fur et à mesure elle avait sentit le désir monter. Elle ne s’en rendait compte que maintenant, à l’instant où il refusait de prendre ce qu’on lui offrait. Elle n’avait plus envie de se refuser à lui, la douceur et la tendresse qu’il lui avait témoigné avait finit par faire fondre ses peurs, bien que quelques unes subsistent toujours. Normal pour une première fois. Légèrement gênée par les mots qu’elle avait prononcés, Jena avait baissé la tête, posant ses yeux sur les mèches brunes de ses cheveux se mêlant à celles d’Hanegard. |
| | | Hanegard Kastelord
Ancien
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Sam 27 Mar 2010 - 20:20 | |
| Roulant sur le ventre, la jeune femme parut réfléchir quelques instants, comme si elle était en train de prendre une importante décision et qu’elle en cherchait à bien en mesurer toutes les conséquences. Allait-elle partir ? Hanegard ne l’en empêcherait pas, quand bien même il désirait qu’elle reste auprès de lui. Lui caressa doucement les cheveux, Jena répondit finalement qu’elle ne craignait pas les colères de Dame Camillia, que ses actions présentes étaient dictées par sa propre volonté, non par celle des autres, et qu’elle n’était dans ce lit avec lui uniquement parce que tel était son désir.
Il y avait chez cette jeune femme une force intérieure qu’Hanegard n’avait pas sentie au premier abord. Cette indépendance d’esprit, cette force cachée plaisait au régent, touchant les fibres les plus intimes de son être. La plupart des demoiselles de compagnie qu’il avait connu depuis son arrivée dans le royaume restait assez effacées, frivoles, et entièrement soumises aux désirs de leurs maîtres. Mais il y avait quelque chose de différent chez Jena, une volonté inébranlable. Par son attitude, ses gestes, elle rappelait à Hanegard les panthères des neiges, ces redoutables prédateurs, mélanges de force et de grâce, craints et respectés par les guerriers des clans des montagnes.
Enlaçant tendrement Jena, Hanegard l’attira contre lui, savourant le suave contact de chaque parcelle de sa peau nue contre la sienne, les longs cheveux de la jeune femme caressant la peau de son visage comme une douce pluie d’été. Lentement, leurs lèvres se joignirent en un long baiser passionné.
Dame Camillia pensait sûrement lui faire plaisir en envoyant dans son lit pour le... hmm, réchauffer... une jolie jeune femme, mais il était peu vraisemblable que la cousine de l’ancienne baronne se soit doutée que Jena serait à ce point en osmose avec les désirs du régent. Hanegard ne pouvait se résoudre à l’idée qu’au matin la damoiselle allait devoir aller faire son rapport à cette mégère, à devoir continuer à lui servir d’instrument dans sa quête effréné de pouvoir. Il devait y avoir un moyen de changer les choses. Après tout, quel intérêt que le pouvoir si on ne s’en sert pas pour ceux que l’on aime ? Oui, Hanegard se rendit compte qu’il pouvait agir, qu’il pouvait changer la vie de Jena et l’arracher aux griffes de sa maîtresse. Il n’était plus seulement le chef des armées, il était désormais le seul maître d'Alonna par ordre de son roi.
Cela ne manquerait pas d’ironie d’ailleurs, car en un sens la ruse de Dame Camillia allait tellement bien fonctionner qu’elle s’en retournerait contre elle. La noble dame avait commis une faute grave : elle avait cru avoir affaire à un militaire brutal changeait de compagne comme on change de vêtements, ignorant qu’en amour Hanegard n’était pas homme à se disperser.
Alors que leurs lèvres s’éloignaient légèrement, laissant leurs souffles se mêler, Hanegard murmura :
Jena... que diriez vous si je vous proposais de quitter Dame Camillia ? De passer à mon service, de venir vivre avec moi ?
|
| | | Jena Kastelord
Ancien
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Sam 27 Mar 2010 - 21:43 | |
| Visiblement, les paroles qu’elle avait prononcées furent appréciées par le régent, car ce dernier enroula ses bras autour de sa taille et l’attira contre lui. Etait-il normal qu’elle se sente si bien dans ses bras alors qu’elle le connaissait si peu. Cependant, après une fraction de seconde, l’homme l’attira un peu plus et instinctivement la jeune femme s’approcha à son tour. Ils échangèrent alors un baiser, d’abord simple, presque enfantin, puis de plus en plus intense, devant bientôt des plus passionné. Peu à peu, elle se laissait aller dans ses bras, sentant la tension et l’appréhension la quitter. Alors que leurs lèvres se quittaient, presque à regret, Hanegard s’écarta légèrement et l’observa avant de lui murmurer qu’il voulait qu’elle reste avec lui…à son service. D’abord étonnée, Jena se mit à rire, imaginant l’énorme tête rouge de sa maîtresse si elle venait à lui dire qu’elle la quittait pour entrer au service d’Hanegard.
- J’imagine déjà la réaction de ma maîtresse, murmura-t-elle en essayant de contenir son rire.
Dans les bras du régent, Jena avait presque oublié l’existence de Dame Camillia. Elle avait même oublié que le lendemain elle devrait quitter cette chambre pour retourner auprès d’elle. La vieille peau voudrait sûrement un compte rendu détaillé et elle ne se gênerait surement pas pour chercher des preuves. S’assurer que Jena avait fait exactement tout ce qu’elle avait demandé. L’idée de partir était désagréable, presque douloureuse. Elle se sentait si bien en cet instant, libre de faire et de penser ce qu’elle voulait. Hanegard l’aurait laissé partir si elle l’avait souhaité et il n’était pas choqué de l’entendre rire alors que sa maîtresse détestait cela. A moitié allongée sur le régent, Jena remarqua alors qu’il n’avait pas l’air de plaisanter. Ce qu’elle avait d’abord prit pour une blague destinée à sa maîtresse semblait avoir été dit avec une extrême franchise.
- Vous êtes sérieux mon Seigneur ?
L’étonnement se lisait clairement sur son visage. Pourtant lorsqu’elle vit à quel point le régent était sincère elle ne put s’empêcher de lui sourire. Elle n’aurait jamais osé quitter sa maîtresse de peur de se retrouver seule et à la rue. Elle n’avait plus rien, plus personne qui l’attendait. Ses frères avaient fait leur vie chacun de leur côté et cela faisait plus de cinq ans qu’elle n’avait pas de leurs nouvelles. Sa mère était morte quelques années plus tôt et son père…elle ne savait pas ce qu’il était devenu. En clair, depuis ces dernières années, elle n’avait eut que Dame Camillia d’Alonna. Bien qu’elle soit du genre colérique, elle avait toujours veillé à ce que sa demoiselle de compagnie ne manque de rien. Mais aujourd’hui on lui proposait une toute autre existence et le regard du régent ne fit que la rendre encore plus sûre de sa réponse.
- Je vous connais à peine et je n’ai déjà plus envie de vous quitter mon Seigneur. Mais je doute que Dame Camillia me laisse partir facilement.
Elle est du genre tenace, pensa-t-elle rageant déjà contre le seul obstacle qui s’opposait à elle. Jena se pencha et embrassa à nouveau les lèvres d’Hanegard, appréciant chaque seconde le plaisir que cela lui procurait. Lorsqu’ils s’écartèrent, la jeune femme le regarda tendrement et murmura :
- Si on imagine un instant que le choix n’appartient qu’à moi, alors oui, je ne voudrais vivre qu’avec vous. |
| | | Hanegard Kastelord
Ancien
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Dim 28 Mar 2010 - 8:42 | |
| Les lèvres de Jena se retroussèrent légèrement lorsqu’elle s’imaginât l’ire de sa maîtresse en réaction à la nouvelle qu’elle ne serait plus à son service, et elle lâcha un petit rire cristallin. Apparemment, cette idée l’amusait, vraisemblablement à cause du fait que Dame Camillia ne devait pas être une personne pondérée, sachant garder son calme et maîtriser ses émotions même en situation tendue. Plus probablement il s'agissait d'une grosse bonne femme colérique à voix de harengère qui braillait son déplaisir à la moindre contrariété dans un langage de corps de garde. Et en l’occurrence, là elle allait en connaître une, de contrariété !
L’embrassant de nouveau, Jena se lova contre lui avant de murmurer à son oreille qu’elle désirait rester à ses côtés si le choix lui appartenait. Cependant, elle semblait craindre que sa maîtresse ne la laisse pas partir aussi aisément. Certes, aucune loi ne permettait à Dame Camillia de retenir de force une de ses demoiselles de compagnie auprès d’elle, mais elle disposait sans doute encore de suffisamment d’influence à la cour pour tenter d’empêcher ce départ.
Mais cela serait un problème qu'il pourrait traiter. Dame Camillia avait peu être été une personne avec qui il fallait compter du temps de l’ancienne baronne, mais elle ne représentait plus grand-chose désormais. Une nouvelle cour se mettait en place, avec ses nouveaux jeux d’alliances et ses nouveaux piliers. En tout les cas, Hanegard ne comptait pas laisser trop de place aux tenants de l’ancien ordre. Une baronnie neuve avec du sang neuf, tel était son programme.
Serrant tendrement Jena contre lui, la tête de la jeune femme reposant contre sa poitrine, le régent apaisa ses craintes :
Alors considères que tu es à mon service. Je passerai voir Dame Camillia demain matin pour lui expliquer… non, pour lui ordonner de te laisser partir. Et si elle cherche à créer des problèmes, je me verrai forcer de la renvoyer dans son manoir et de lui interdire de paraître à la cour.
Un petit rire aux lèvres, le régent ajouta :
Je crains qu’après sa réaction quelques vitres n’aient volées en éclat dans ses appartements. Mais ce problème se posera demain. Pour ce soir…
Faisant rouler Jena sur le dos, Hanegard lui mordilla délicatement le lobe de l’oreille. Ses lèvres parcoururent le galbe parfait du visage de sa belle, effleurèrent sa gorge. Taquin, il passa sa langue sur une veine qui palpitait au rythme du feu de leur passion. Continuant son exploration de ce corps qui s’offrait sans retenue, il lui caressa les épaules, les seins, s’attarda quelques instants sur les mamelons érigés. Tout en glissant sa langue dans le nombril de Jena, il saisit la serviette qu'elle s’était un peu plus tôt nouée autour des reins.
Lentement, il la lui ôta.
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| | | Jena Kastelord
Ancien
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Dim 28 Mar 2010 - 9:23 | |
| Le régent semblait tenir à ce qu’elle entre à son service, car immédiatement il convint que le lendemain il irait trouver Dame Camillia pour lui annoncer que Jena ne quitterait plus la citadelle d’Alonna et qu’elle ne serait plus sa demoiselle de compagnie. Connaissant le caractère de sa maîtresse, il était certain que toute la ville l’entendrait hurler son indignation. Quand elle était en colère il lui arrivait de perdre toute notion de politesse et son langage habituellement distingué, virait à celui du plus vulgaire vendeur de poissons. L’idée même qu’elle était à présent au service du régent ôta un poids dans sa poitrine. Bien qu’elle ne sache pas encore exactement les termes de ce nouveau contrat, elle était persuadée que ça ne ressemblerait en rien à ce qu’elle vivait avec Dame Camillia.
- Vous pouvez être sur qu’il y aura de la casse mon Seigneur, elle est le genre de femme à jeter ce qui lui passe sous la main.
Jena se souvint alors comment sa maîtresse avait faillit tuer l’un de ses domestiques en lui jetant un vase en plein visage. Juste parce que ce dernier avait malencontreusement renversé l’infusion qu’il lui apportait sur le tapis. Dame Camillia pouvait être extrêmement violente et savait user du fouet avec ses serviteurs. Mais pour l’heure, Jena était plongée dans un bain de tendresse. Hanegard avait roulé sur elle et semblait s’amuser à caresser de sa langue des endroits qu’elle n’aurait pas imaginés aussi sensible chez elle. Laissant échapper un soupir lorsqu’il s’attarda sur ses seins, elle le sentit ensuite descendre sur son ventre. Les mains du régent se posèrent sur la fine serviette qu’il retira délicatement. Jena laissa à son tour, ses mains courir sur ses épaules, lorsqu’il remonta vers elle, la jeune femme joua avec le lobe de son oreille et descendit le long de son cou. Ses mains parcoururent le torse du soldat et s’attardèrent sur la serviette qui l’entourait encore. Il ne lui fallut qu’une fraction de seconde pour ôter le tissu et le laisser tomber au pied du lit.
Alors qu’elle se pressait contre lui, soupirant à chacune de ses caresses, Jena sentit à nouveau la peur nouer son ventre. Ses mains se figèrent dans le dos du régent, tandis que lui continuait à l’embrasser tendrement, toujours à des endroits qui la faisaient frémir. Elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle regrettait son choix, ou pire qu’elle lui avait menti sur son envie de se trouver dans son lit. Ce qui la faisait légèrement trembler en cet instant était tout à fait naturel s’il avait su qu’elle était toujours vierge. Elle vit qu’il la regardait, mais elle ne sut dire s’il était étonné de son arrêt ou s’il attendait tout simplement qu’elle s’explique. Timidement elle murmura :
- Je…Excusez-moi mon Seigneur…Je dois vous avouer que…que je n’ai jamais été dans le lit d’un homme…avant vous.
Cet aveu fait, elle laissa échapper un léger soupir. Peut-être aurait-elle du le lui dire cela avant, peut-être s’en fichait-il complètement, peut-être allait-il s’énerver… Elle ne pouvait imaginer ce que ce genre de paroles pouvaient signifier pour un homme, elle n’avait jamais eu à le dire jusqu’alors, et elle n’était pas très au courant de ce genre de chose. |
| | | Hanegard Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Dim 28 Mar 2010 - 10:53 | |
| Jena parut apprécier les délicates attentions du régent, à entendre les gémissements de plaisir qui s’échappaient de ses lèvres entrouvertes. Lui ôtant également sa serviette, elle se serra tendrement contre lui, échangeant caresses et baisers avec une passion qui grandissait de seconde en seconde.
Tandis que les lèvres d'Hanegard parcouraient la poitrine de sa partenaire, ses doigts lui caressaient les cuisses, se rapprochant peu à peu de son intimité. Hanegard sentit soudain Jena se figer à l’instant où il effleura sa toison pubienne. S’arrêtant, il attendit qu’elle lui explique cette brusque et incompréhensible réticence. Après quelques instants d’un silence gêné, la jeune femme lui avoua d’une voix timide qu’elle n’avait jamais partagé la couche d’un homme avant cette nuit.
Hanegard sentit une sourde colère monter en lui. Pas contre Jena bien sur, mais il se promit que dès le lendemain Dame Camillia allait entendre parler du pays, et qu’elle ne serait pas la seule à élever la voix lors de la "discussion" qui s'annonçait. Traiter Jena avec aussi peu de considération, la jeter dans le lit d’un homme que tous auraient pu croire brutal alors qu’elle était encore vierge… cela montrait vraiment le peu de cas que sa maîtresse faisait d’elle.
Les calculs et les ambitions politiques n’excusaient pas ces genre de comportements odieux indignes d’un pays civilisé. Pensait-elle donc qu’il prenait son plaisir à voler la virginité des jeunes filles dans les villages que son armée traversait ? Cela faisait un peu cliché, mais vu de la cour, sans doute les légions noires portaient-elles une image de ce type. En aucun cas Hanegard ne tolérerait qu’une noble se comporte comme une tenancière de bordel tant qu’il serait au pouvoir.
Jamais il n’avait pris une femme de force… non jamais. Enfin… presque jamais...
De fait, une seule fois, dans les salles de tortures du château de Versmillia, à Serramire, il avait violé une prisonnière drow… mais cela ne comptait pas… après tout, ce n’était pas une humaine, ce n’était qu’une engeance du Puy d’Elda, et elle avait auparavant causé la mort de plus d’une dizaine de ses soldats. Non, son comportement à cette occasion n’était pas répréhensible. D’ailleurs il n’y avait guère pris de plaisir physique, savourant surtout l’humiliation qu’Ilinsar avait à ce moment là ressentit. Humiliation que la drow ne lui avait depuis jamais pardonnée.
Mais c’était une drow ! Rien à voir donc…
Allongé aux côtés de la damoiselle, Hanegard lui caressa doucement la joue. La légère crispation sous ses doigts lui indiqua que Jena craignait quelque peu sa réaction. Bien des nobles auraient en effet probablement peu appréciés, habitués à obéir à leurs seuls désirs sans jamais prendre en compte ceux des autres. Souriant, il entreprit de la rassurer quand à ses intentions :
Rien ne vous oblige à m’offrir votre virginité, Jena. Ce moment est trop délicieux pour que je vous le vole. C’est à vous seule, et à nul autre, fusse moi, de décider à qui et quand vous l’offrirez. |
| | | Jena Kastelord
Ancien
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Dim 28 Mar 2010 - 11:53 | |
| Les yeux du régent s’assombrirent, elle put clairement y lire de la colère. Jena ferma les yeux et pesta intérieurement contre elle. Voilà qu’elle avait raté une occasion de se taire. Pourquoi avait-elle eut tant besoin d’exprimer son angoisse ? Elle aurait très bien pu se laisser tout simplement aller dans les bras du régent. Peu de jeunes femmes avaient eu la chance de perdre leur virginité avec tant de douceur et de tendresse. En tant de guerre il était même courant que les femmes de son âge se fassent violer lors des pillages de leur village. Elle avait la chance de se retrouver dans le lit d’un homme qui ne la considérait pas seulement comme un corps bon à prendre, il semblait la respecter, du moins jusqu’à maintenant. Alors qu’elle s’attendait à devoir essuyer son courroux, elle fut surprise de sentir la main d’Hanegard caresser son visage. Elle rouvrit les yeux et vit que la colère avait disparu de son regard et qu’au contraire il lui souriait. Encore une fois les paroles qu’il prononça la touchaient, l’émouvaient. Au point qu’elle sentit sa gorge se nouait et qu’elle sentit une fine larme perler sur sa joue. La jeune femme passa ses bras autour du cou du régent et elle se serra un peu plus contre lui. Elle n’aurait jamais pensé rencontrer un jour un homme qui soit aussi attentif et compréhensif. Elle ressentait tant d’émotions et de sentiments en cet instant qu’il lui était difficile de faire le tri.
- Je vous l’offre à vous mon Seigneur, murmura-t-elle à son oreille, maintenant.
Ses bras toujours enlaçaient autour de son cou elle recula légèrement sa tête pour plonger son regard dans celui du soldat et lui adressa un sourire avant de l’embrasser à nouveau. Elle ne lui avait pas avoué sa virginité pour s’esquiver. Peut-être avait-il pensé que c’était une façon de lui dire qu’elle ne voulait pas gâcher cet instant avec n’importe qui. Jena avait juste voulu apporter cette petite…quoi que importante…précision pour excuser le fait qu’elle ne sache pas vraiment comment il fallait si prendre. Elle avait peur de mal faire.
Serrée contre lui, Jena ne pouvait ignorer l’envie de l’homme qui la tenait dans ses bras. Elle pouvait imaginer l’effort que devait faire celui-ci pour lui laisser encore le choix de s’en aller. Et cela agrandissait encore davantage le respect et les sentiments qu’elle sentait naître pour lui. Ses mains reprirent leurs caresses, lentement sans crainte d’explorer un peu plus le corps qu’elle avait contre le sien. Elle était heureuse de se dire qu’on lui avait enfin laissé le choix. Pour la première fois de sa vie, on lui avait demandé son avis, on lui avait donné le droit de faire ce qu’elle voulait. Et pour le moment, elle ne souhaitait qu’une chose. Sentir leur deux corps se mêler dans un ballet de soupirs et de plaisir. Au diable sa maîtresse et ses complots. Elle oubliait tout ce qui l’entourait, ne concentrant son attention que dans cette chambre, sur ce grand lit confortable, sur ce corps puissant allongé près d’elle.
|
| | | Hanegard Kastelord
Ancien
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Dim 28 Mar 2010 - 13:35 | |
| Une larme…
Une larme isolée perla à la paupière de la jeune femme et coula sur sa joue. Par une larme de souffrance ni de chagrin, mais une larme d’émotion. Elle ne s’attendait sans doute pas à ce que le régent soit près à lui laisser sa virginité alors qu’ils se retrouvaient tous les deux nus dans un lit.
En tant que damoiselle à la cour et quasi-esclave d’une maîtresse ne ressentant aucune compassion à son égard, ce choix qu’Hanegard lui laissait n’en avait que plus de valeur car il s'avérait inattendu. Elle avait lu dans ses yeux qu’elle pouvait se refuser à lui sans qu’il revienne sur sa parole de la prendre à son service et de la protéger des colères de Dame Camillia.
Passant ses bras autour du cou du régent, elle s’installa sur lui et murmura qu’elle lui offrait sa virginité, ici et maintenant. Lui mordillant le cou par jeu, elle s’installa à califourchon sur son amant et laissa ses mains partir à la découverte de ce corps d’homme qu’elle découvrait pour la première fois cette nuit là.
Croisant les bras derrière sa tête et fermant les yeux, Hanegard la laissa profiter de lui, s’abandonnant à ses caresses. Les doigts de Jena glissèrent sur son torse, bientôt suivis par sa langue, explorèrent son ventre musclé, s’aventurèrent plus bas… le régent ne put retenir un râle lorsque les douces lèvres de sa partenaire effleurèrent sa verge tendue.
Hanegard sentit monter son plaisir sous les délicates attentions de Jena. Pour autant, il ne lui fallait pas se ruer sur elle comme un taureau en rut, elle méritait mieux que cela. Délicatement, il allongea la jeune femme et lui écarta les cuisses, dévoilant sa fine toison. Un petit cri s’échappa un bref instant des lèvres de la belle, cri de crainte et de désir alors qu’elle offrait pour la première fois son intimité à un homme.
Écartant les lèvres pubiennes de sa partenaire, Hanegard y glissa sa langue, la taquinant de légères petites touches à peine esquissées d’abord, plus passionnées ensuite. Les gémissements de Jena s’accélérèrent, mais nulle inquiétude ne s’y faisait plus sentir, juste un désir encore inassouvi qui devenait incontrôlable.
S’installant sur elle, il la pénétra lentement, sentant rapidement une résistance. Un mince filet de sang perla entre les cuisses de Jena lorsque le régent força le passage et s’enfonça au plus profond de son intimité. Les ongles de la jeune femme s’enfoncèrent dans son dos au moment où elle sentit la vive douleur lui vriller les nerfs. Le petit cri de souffrance que Jena n’avait pu retenir se transforma rapidement en un gémissement d’extase, et elle resserra encore plus son étreinte.
En cet instant, le monde autour d’eux n’existait plus. Les intrigues de Dame Camillia, la menace drow venue de l’Est, l’équilibre fragile des pouvoirs à Alonna, tout disparaissait, laissant les deux amants voguer dans un tourbillon de passion tandis que leurs deux corps vibraient à l’unisson. Doucement, avec tendresse, Hanegard commença à aller et venir en elle.
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| | | Jena Kastelord
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| Sujet: Re: Le régent et la damoiselle [Jena] Dim 28 Mar 2010 - 14:34 | |
| Lentement Jena se laissa aller à caresser du bout des doigts puis de ses lèvres le corps du régent. Ce dernier sembla apprécier plus particulièrement lorsqu’elle descendit jusqu’à frôler de la langue son intimité dressée. D’ailleurs il y réagit presque aussitôt, reprenant les rênes, il étendit la jeune femme et lui rendit ses caresses, descendant à son tour. Surprise, elle laissa échapper un léger cri, sentant ses mains se crisper sur les draps du lit. Bien vite son étonnement s’envola, lui laissant découvrir un plaisir qu’elle ne connaissait pas jusqu’alors. Hanegard remonta vers elle et instinctivement la jeune femme enroula ses jambes autour des cuisses du soldat. Là encore, elle fut surprise par la sensation qu’elle ressentit alors. Il y avait rien d’agréable au premier abord, juste une vive douleur qui la fit gémir. Sans vraiment s’en rendre compte, elle avait enfoncé ses ongles dans le dos du régent, mais celui-ci ne sembla même pas le remarquer. Très vite la douleur s’atténua, jusqu’à disparaître dans les va-et-vient que commença Hanegard, qui cherchait à chaque fois à aller au plus profond d’elle. Chacun de ses mouvements la faisait gémir de plaisir. Et plus il continuait, plus le plaisir montait, atteignant à chaque fois des sommets. Il lui sembla qu’elle ne pourrait bientôt plus supporter ce corps à corps tant le plaisir devenait intense.
Se retenant de crier, la jeune femme agrippa fermement d’une main le pauvre drap qu’elle malmenait et avec l’autre elle se serra un peu plus contre le régent. Son corps se cambra, la faisant gémir encore plus alors qu’elle ressentait une explosion de plaisir au bas de son ventre. Elle sentit le corps du régent se raidir alors qu’il se délivrait en elle, laissant échapper un râle de plaisir à son oreille.
Le silence dans la chambre était seulement troublé par les deux respirations haletantes. Le corps tremblant de plaisir, Jena déposa un baiser à la naissance du cou d’Hanegard. Elle reprenait son souffle petit à petit, se rendant compte que dans l’extase elle avait totalement oubliée de respirer. Une légère douleur entre ses cuisses vint lui faire froncer légèrement les sourcils. Mais cela était tellement futile en cet instant que bien vite elle n’y pensa plus.
La jeune femme apprécia alors la douceur et le plaisir qui continuait à l’habiter. Lorsqu’elle croisa enfin le regard du régent elle n’eut même pas besoin de prononcer un mot pour qu’il comprenne qu’elle allait parfaitement bien. Aucun mot n’était nécessaire pour qu’il voit qu’elle le remerciait d’avoir été aussi tendre avec elle alors que rien ne l’y obligeait.
Ses jambes toujours serrées autour des cuisses d’Hanegard, Jena leva sa main pour caresser tendrement le visage de celui à qui elle avait offert ce qu’elle ne pouvait réserver qu’à un seul homme. Étonnamment elle était heureuse que ce soit lui. Toujours avec la même tendresse elle déposa un baiser sur chacune de ses joues, sur son menton puis sur ses lèvres avant de lui adresser un sourire rayonnant. |
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