Hamanduil Elandriel [Druide]

Prénom/Nom : Hamanduil Elandriel
Age : 525 ans
Sexe : Masculin

Race : Elfe
Alignement : Neutre

Métier : Druide
Animal totem : Le tigre blanc
Classe d’arme : Magie

Particularité :
Hamanduil dispose d’un don aussi rare que précieux pour un druide. Il peut de façon innée communiquer avec n’importe quel animal par voie d’images mentales. Ces images sont simples et doivent être bien sur être compréhensibles par l’animal. Envoyer l’image d’un cerf buvant l’eau d’un lac à un loup ne déclenchera guère de réaction… tout au plus le loup croira qu’Hamanduil désire partir en chasse. La même image envoyée à un cerf a de bonnes chances d’indiquer à l’animal que le druide cherche une source d’eau. Mais bien sur, rien ne garantira jamais que l’image sera bien comprise, ni d’ailleurs dans le cas inverse qu’Hamanduil comprendra ce que veut lui faire saisir l’animal.

Description physique :
Hamanduil mesure quasiment deux mètres de haut, il est d’une rare maigreur… malingre dirait un humain… pas de doute, il s’agit bien d’un elfe. Pour autant, le croire faible serait une erreur, sa minceur cache une force nerveuse sculptée par des années de vie à la dure en forêt. Ses longs cheveux châtains cascadent dans son dos et entourent son visage ascétique aux traits taillés à la serpe. Ses yeux bleus d’azur semblent toujours fixer son interlocuteur quelques centimètres à l’intérieur de son crâne, sensation dérangeante s’il en est. Si une humaine ne lui jetterait qu’un regard dédaigneux, une elfe estimerait sans doute qu’il est plutôt bel homme… pardon… bel elfe.

Description mentale :
Comment décrire la mentalité d’un druide ? Pour toute personne n’étant pas adepte de la voie de la nature, ils peuvent sembler étranges, distants, lointains… puis brusquement changer d’attitude et devenir terrifiants et agressifs. Mais de fait, leur comportement est tout à fait logique. Ils sont les protecteurs, les garants de l’intégrité de la nature, et à ce titre ils en ont pris les mêmes rythmes lents. Mais que l’on menace leur protégée et ils déchaineront leur colère sur l’imprudent. Hamanduil n’est pas différent, et peu lui importe les rois et les seigneurs, les ambitions et les conspirations, les hauts faits et les lâchetés… la nature sera toujours là lorsque les empires se seront écroulés et que les grandes batailles auront sombré dans l’oubli. Vous ne menacez pas la nature ? Alors vous n’avez rien à craindre de lui. Dans le cas contraire, priez vos dieux qu’Hamanduil vous accorde une mort rapide.

Équipement :
Hamanduil n’a guère d’équipement, les biens matériels ne l’intéressant pas. Une sacoche qu’il porte en bandoulière contient diverses plantes soignantes qu’il récolte au gré de ses pérégrinations ainsi qu’un couteau bien aiguisé. Une peau de tigre blanc nouée autour de la taille et un collier fabriqué avec les griffes du même animal rappellent à tous que le seigneur des chasseurs est son totem. Mais mis à part cela, Hamanduil se contente de ce que lui offre la nature au jour le jour.

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Histoire - Partie 1 : Enfant

A la lisière de la forêt d’Aduram, sur un petit chemin de terre, un carrosse gisait lamentablement sur le flanc. Oh, pas un carrosse de la noblesse, d’ailleurs aucune arme n’était gravée sur ses flancs. Non, il s’agissait d’un carrosse qu’auraient pu utiliser des bourgeois ou de petits châtelains pour leurs déplacements. Enfin là, le carrosse en question était dans un piteux état, et trois cadavres mutilés gisaient aux alentours : deux elfes, un couple vraisemblablement, et un humain, sans doute le cocher du véhicule.

Et au milieu du carnage, un enfant d’une dizaine d’année tout au plus, petit être abandonné seul au milieu de nulle part. Les traits de son visage et sa minceur de roseau révélaient clairement son ascendance elfique. Il venait de voir ses parents se faire tuer par les bandits, mais il ne pleurait pas… pas encore… les larmes viendrait plus tard, lorsque le choc serait passé. Juste avant l’attaque, sa mère l’avait caché sous le siège passager, et les bandits n’avaient pas pensé à aller regarder là. Une distraction à laquelle il devait la vie.

Lorsqu’un grand loup sortit des arbres et s’approcha lentement de lui, l’enfant n’osa même pas bouger, terrifié et fasciné à la fois par le superbe animal. Mais le carnassier ne l’attaqua pas, se contentant de lui jeter un long regard de ses yeux d’or qui ne cillaient pas puis de parcourir au petit trot la clairière, comme pour se rendre bien compte de ce qui venait de s'y passer quelques instants plus tôt.

Eh bien, qu’avons-nous là ?

La voix fit sursauter l’enfant, qui se retourna brusquement pour voir un vieil elfe sortir des arbres d'un pas lent. S’approchant, l’inconnu analysa la situation et resta immobile pendant plusieurs minutes, comme s’il réfléchissait aux différentes possibilités qui s'offraient à lui. Puis finalement il se pencha sur l’enfant et le prit avec douceur dans ses bras, l’emmenant avec lui sans mot dire. Ils marchèrent ainsi toute la journée et s’arrêtèrent pour dormir quelques heures dans une petite clairière, aux pieds d’un chêne centenaire.

Durant la nuit, l’enfant réalisa peu à peu toute l’horreur de la situation et les larmes se mirent à couler sur ses joues tandis que son petit corps était secoué de sanglots incontrôlables. Le loup le rejoignit et resta à ses côtés, le réconfortant par sa présence silencieuse. Durant l’espace d’un instant, croisant le regard de l’animal, l’enfant eu comme une image qui s’imprima dans son esprit… un loup qui hurle à la mort... près du corps de sa compagne... la meute qui l’entoure... partageant sa douleur.

Au matin, le vieil elfe s’approcha, les trouvant tout les deux dormant l’un contre l’autre. Se caressant le menton, il demanda :

Que vais-je faire de toi mon garçon ?

Sans trop savoir pourquoi, comme mu par une inspiration, l’enfant répondit :

Ne... ne pourrais-je rester avec vous ?

Hmm, d’habitude je n’aime guère la compagnie, mais Wolf semble bien t’aimer, et peut être est-ce là un signe de la mère.

La mère ?

Le vieil elfe sourit, un doux sourire comme s’il parlait d’un être aimé :

La nature. Tu découvriras avec le temps qu’elle est notre mère à tous, douce et aimante à certains moments, dure et autoritaire à d’autres. Mais dis moi mon garçon, comment t’appelles tu ? Les animaux ne prêtent pas d’importance aux noms, ils savent à qui ils font face, mais même nous autres elfes ne sommes pas si intelligents sur ce point. Le mien est Lómarang… Lómarang Elabriryn. Et le tien ?

Hamanduil Elandriel.

Alors viens avec moi Hamanduil, peut être la mère t’appelle-t-elle à son service ? Seul le temps nous le dira.

Se détournant, le vieil druide s’enfonçant dans les arbres, suivi par son nouvel apprenti.

Histoire - Partie 2 : Apprenti

Lómarang Elabriryn vivait au cœur de la forêt, dans une cabane tout simple, guère plus en vérité qu’un amas de branches mortes. Un jour qu’Hamanduil lui demanda pourquoi il se contentait d’une maison aussi humble, le vieil elfe éclata de rire et montra la forêt qui les entourait.

Ma maison ? Mais mon garçon, ma maison est la plus belle qui soit. Ma maison est tout autour de nous. C’est un palais que je ne quitterai pour rien au monde, plus belle que les demeures des riches marchands, plus grandiose que les châteaux des seigneurs…

Les années puis les décennies passèrent. Au côté de son maître, Hamanduil apprit peu à peu la voie des druides, découvrant et explorant les multiples facettes de la nature. Une formation rigoureuse, parfois incompréhensible sur le moment, mais jamais inutile pour autant. Pendant des mois, sur un ordre de son maître, il resta à contempler la souche d’un arbre coupé par des bucherons, n’arrêtant son observation que pour manger et dormir. Enfin, par un après midi pluvieux, le vieux druide vint s’asseoir à ses côtés.

Que vois-tu dans cette souche mon garçon ?

Une graine portée par le vent… un arbrisseau qui sort peu à peu de terre… la joie des premiers bourgeons… les saisons qui passent comme dans un rêve… la noblesse d’un grand chêne… une ramure défiant les cieux… le chant du vent dans ses feuilles… et…

Et ?

La douleur… le tranchant des haches… la chute d’un colosse… je me suis senti… mal… furieux contre cette destruction… cet outrage… je n’ai… je n’ai pas pu continuer à me concentrer…

Sans mot dire, mais souriant, comme si le jeune homme avait passé un test important, Lómarang se détourna, l’eau de pluie lissant ses longs cheveux blanchis par l’âge et retourna dans sa cabane.

Le jeune apprenti druide approchait de ses bicentenaire lorsque Lómarang lui demanda de se rendre dans une ville humaine pour une vivre durant plusieurs années, afin d’y découvrir et d’y apprendre les mœurs des citadins. Surpris, le jeune elfe voulut l’interroger sur les raisons de cet ordre pour le moins étrange.

Mais maître pourquoi ? Quel bien en ressortirait ? Je ne me plairai jamais parmi eux.

Je ne veux pas que tu t’y plaises mon garçon…
[Bon sang, il avait passé son siècle d’existence et il se faisait toujours appeler « garçon ». Hamanduil se disait parfois que même le jour où il aurait une longue barbe blanche, Lómarang continuerait à l’appeler ainsi]
…je veux que tu découvres par toi-même les torts de ses habitants. Ils défigurent la nature, la martyrisant et la détruisant pour s’amasser dans ces cloaques qu’ils nomment pompeusement « cités ». Ils sont nos ennemis, l’ennemi de la mère, il te faut les connaître pour mieux les contrer.

Et ainsi donc Hamanduil quitta sa chère forêt pour se rendre en terre humaine. Il vécu pendant près de dix ans dans une cité des marches du Nord où les elfes étaient bien tolérés, accumulant petits boulots après petits boulots. Le jeune elfe mettait de l’application dans ce qu’il faisait et apprenait vite, mais il avait toujours le gout amer de la bile à la bouche et rien ne trouvait grâce à ses yeux. A chaque fois qu’il voyait les maîtresses poutres d’une demeure, il ressentait encore l’aura de douleur qui en émanait, ultime mémoire de l’arbre majestueux qui s’était autrefois dressé.

Lorsqu’enfin il pu rentrer chez lui, dans la forêt, Lómarang l’attendait dans son humble hutte, et écouta attentivement le récit que lui fit son élève. Puis, sans lui donner plus d’explication, il le renvoya, se contentant de lui annoncer qu’il n’avait plus rien à lui apprendre et que désormais il ne pouvait plus le guider. Un renvoi assez brutal mais le jeune elfe ne doutait pas de la sagesse de son maître et lui obéit sans barguigner.

Hamanduil s’enfonça donc dans les bois, prenant la direction du Nord, sans vraiment savoir où aller, suivant son instinct. La destination importe peu lui avait souvent répété Lómarang, seul compte le chemin que tu emprunteras pour l’atteindre. Alors qu’il s’approchait des falaises de Kirgan, il s’arrêta, ne désirant pas pénétrer sur le territoire des nains. Avisant une clairière, il s’y installa et attendit…

Au bout de trois interminables journées, sa patience fut récompensée lorsqu’un tigre blanc entra lentement dans la clairière. La patte arrière déchirée indiquait qu’il avait été pris dans un piège posé par un chasseur. La plaie mal refermé l’avait peu à peu affaiblit, l’empêchant de chasser et sonnant de fait l’heure de sa fin.

L’elfe tomba à genoux, émerveillé à la vue de la magnifique créature. Il savait ce qu’il devait faire. La nature est une répétition de cycles, et le vieil animal était arrivé au bout du sien. Il n’y avait nul peur ni nulle colère dans les yeux du seigneur des chasseurs, juste un certain fatalisme. Il savait être au bout de son chemin et l’acceptait avec une noblesse dont peu d’humains ou d’elfes auraient su faire preuve.

Sortant son couteau, l’apprenti druide le plongea dans le cœur du tigre, l’achevant rapidement pour abréger ses souffrances. L’ayant dépecé pour récupérer sa peau et ses griffes qu’il mit dans sa besace, il ouvrit la poitrine du fauve et en sortit le cœur encore chaud. Mordant à pleines dents dans l’organe palpitant, le sang coulant sur son menton, Hamanduil murmura :

Reposes en paix frère tigre. Ton esprit vivra à jamais en moi.

Bien mon garçon, le rituel est désormais accompli. Le tigre blanc t’a choisi et sera désormais ton totem.

Décidément Lómarang était le spécialiste des arrivées surprises. Le vieux druide devait avoir plus d’un tour dans sa besace pour l’avoir suivi sans se faire remarquer. En tout cas, il y avait plus que de la satisfaction dans les yeux de son maître… peut être quelque chose comme de la jubilation. De fait, le jugement du vieux druide lorsqu’il avait trouvé l’enfant orphelin deux siècles plus tôt s’était révélé exact… un nouveau défenseur de la nature s’était levé ! Alors qu’il s’apprêtait à sortir de la clairière, Lómarang s’arrêta, se retourna à moitié et ajouta :

Oh, à propos… si jamais je t’appelais de nouveau « mon garçon », corriges moi. Il ne sied point à un druide d’être appelé ainsi.

Histoire - Partie 3 : Druide

Hamanduil ne revint pas vivre avec Lómarang suite au rituel de l’animal. Son vieux maître avait été sa seule famille pour lui pendant ces deux siècles d’existence, mais désormais les deux elfes devaient se séparer, chacun œuvrant de son côté pour préserver la mère. Les yeux légèrement humides, les deux elfes se quittèrent dans la clairière, non loin de la carcasse du tigre blanc.

Adieu mon cher Hamanduil. Puisse la mère veiller sur toi.

Adieu maît... Lómarang

Le druide nouvellement intronisé partit vers l’Est, traversant les territoires elfes et longeant le lac d’Uraal, s’émerveillant à chaque pas des beautés qu’offrait à ses yeux la nature. Il ne ressentait pas le besoin d’établir un foyer comme son maître, préférant laisser ses pas le porter.

Années après années, puis décennies après décennies, il sentit s’accroître ses pouvoirs, comme si son art était resté endormi jusqu’au rituel, attendant que son porteur dispose des connaissances et de la sagesse nécessaire pour les utiliser. Les bûcherons, pillards humains ou drows, tous les intrus apprirent à le craindre. Régulièrement, ils tentèrent de venir à bout de ce gêneur, de cet empêcheur de tourner en rond. De douloureuses défaites s’en suivirent et de nouveaux ossements blanchirent à l’ombre des grands arbres.

Depuis longtemps, depuis le jour où Lómarang l’avait recueilli, Hamanduil savait pouvoir communiquer avec les animaux sans devoir recourir à aucun autre artifice magique. Il se souvenait avoir « vu » une image mentale envoyée par le loup de son ancien maître pour le réconforter lorsque le chagrin de la mort de ses parents l’avait submergé. Pendant près de deux siècles il ne s’en était guère servi, et réveiller ce don lui causa au début de fortes migraines, comme un muscle engourdi qui proteste douloureusement contre le mouvement.

De longs et patients essais lui confirmèrent sa théorie. Avec un peu d’attention, il « voyait » les écureuils lui envoyer des images de cachettes remplies de noisettes, les renards celles de lapins grassouillets la nuque brisée sous leurs crocs, les faucons celles d’un horizon infini dominant les plus hautes cimes des arbres… Hamanduil se rendit compte que les carnivores, en particulier ceux vivant en meute, communiquaient plus facilement et de manière plus approfondie, là où les herbivores en restaient à des besoins ou des sensations très primales : manger, dormir, trouver une femelle, alerter de l’approche d’un prédateur.

Régulièrement, le druide retournait également vers les falaises de Kirgan, cherchant à revoir un tigre blanc, son totem. Durant les trois siècles qui suivirent sa première rencontre avec l’un de ces majestueux félins, il n’eut l’honneur et la joie que d’en rencontrer trois autres : deux mâles et une femelle. Ce fut avec cette dernière qu’Hamanduil se lia le plus, partageant la grotte naturelle qui lui servait d’antre.

A son quatrième voyage, il constata avec joie qu’elle attendait un petit. La rareté de l’espèce des tigres blancs était telle qu’une naissance constituait pour leur protecteur, aussi décida-t-il de rester plus longtemps que ce qu’il avait initialement prévu. Ayant la tigresse à accoucher, il l’approvisionna en nourriture puis resta avec le bébé tigre, veillant sur lui tandis que sa mère allait chasser. Au printemps, il quitta la grotte, laissant la mère et son petit mener leurs vies de leur côté, et reprit le chemin du Sud.

Je prends

Validé, tu connais le chemin Wink

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