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 Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]

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Baoht Dal'Serakh'Ahn
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Baoht Dal'Serakh'Ahn
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MessageSujet: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeMer 12 Mai 2010 - 4:23

Nom/Prénom : Baoht Dal'Serakh'Ahn des Himrelth, dit Tael’Chath, le bon feu
Âge : 980 ans
Sexe : Mâle
Race : Drow
Particularité : Des cheveux couleur feu, des yeux dorés, un visage grossier pour un drow.

Alignement : Neutre.
Métier :Obok M'thain d' Valas, haut prêtre du dieu sorcier
Classe d'arme : Magie

Équipement : Baoht garde de son passé militaire certains objets d’un temps passé. On peut parler de deux choses, qui seules sont importantes pour Baoht. Il s’agit, premièrement, de son armure du C’nros. Cette dernière, enchantée au cœur du Puy, semble avoir été forgée dans un acier rougeâtre qui dépeint bien l’Art qu’il maîtrise, le feu. D’une grande robustesse, cet acier a été forgé à la manière des elfes : légère et maniable, elle ne pose pas de souci à un praticien de l’Art. L'armure, d'un matériau rare et d'une technique de forge spécifique à une poignée de maîtres forgerons créant leurs armures, dit-on, dans le feu même du volcan d'Elda, était d'un caractère inaltérable quant aux feux magique et naturel. Sa conception, rude quoique richement sertie, n’offre qu’une extravagance : l’aspect du casque, qui fait penser à une créature monstrueuse. Certains prétendent que Baoht Kthanyb, admiratif des faits d’armes d’Alder’Aak Dolerian, aurait cédé à une mode assez diffuse dans l’ost de ce dernier, qui consiste à porter un masque terrifiant au combat.
Secondement, il porte un pendentif qu'il a pris sur le cadavre du mage elfique Caranthir : c'est un bijou constitué de deux feuilles de vigne stylisées de fines émeraudes taillées. Enchanté ou pas, Baoht n'a jamais pu le savoir. Il le porte juste par orgueil.

Description physique :
Loin des canons drows, Baoht a un visage grossier, taillée à grand coup de hache. Ce n’a pas toujours été le cas, mais les transformations qu’il a subi à cause de la magie qu’il pratique a un prix, et cette déformation physique en fait partie. Son nez autrefois aquilin a pris des dimensions grotesques, tandis que son regard autrefois rouge sang à pris la couleur de l’or, enfermant son regard dans ce teint ambré. On peut y lire la chaleur de son ambition et la flétrissure des siècles qui sont passés devant eux. Sa chevelure, naguère longue et blanche comme l’argent, a pris la teinte du feu. Elle est maintenant rousse et courte, et bien souvent enrichie de lourds bijoux. Sa gueule, longue, sans lèvres, cache deux rangées de dents blanches et solides, celle d’un prédateur. Cette mâchoire puissante et large est souvent déformée par un sourire torve, infini et moqueur, brisée par un menton non moins large et la barbe de feu qui ronge les extrémités inférieurs du faciès absurde de ce drow.
Malgré son air peu avenant, il n’hésite pas, lorsqu’il ne porte son masque hideux et son armure rougeâtre, à se vêtir des parures les plus riches. Orgueilleux elfe noir issu des Prima Sanguis, il ne veut pas, malgré son exil et sa déchéance, qu’on oublie ses origines et son histoire, qu’il pense pouvoir rappeler par des atours fastueux, la plupart du temps recouvert de runes réservées au haut prêtre du dieu sorcier.

Description mentale :
On pourrait penser, en se laissant consumer dans ce drôle de regard, à la fois torve et doré, que cet homme-là est un fou. En effet, ses mimiques grotesques, son visage monstrueux pourrait faire penser au premier drow venu que cet individu a été frappé par les dieux de folie. Il ne faut cependant pas compter sur cela. Bien qu’arrogant et souvent colérique, comme c’est souvent le cas dans le tempérament des pratiquants du feu, il n’oublie pas d’être un être rongé par l’ambition, un personnage sinistre par la patience qu’il a pu acquérir dans le désert de sel à l’est des terres stériles. Ayant passé plus de deux siècles au sein des barbares, à vivre parmi eux, s’accouplant même (d’après certains) à eux, il a décuplé ses envies de puissance, tant au niveau politique que spirituel. Triste exemple, il a sacrifié ses enfants dès leur naissance à Valas, son dieu, par acte de foi. Autrefois attaché aux cultes de Valas comme d’Uriz, il a à présent tourné toute sa personne vers l’adoration du dieu sorcier, qu’il croit être le dieu primordial.
La patience ingénieuse de cet être maléfique peut s’illustrer dans la lente sélection génétique qu’il a pu faire dans les terres stériles pour décupler les affinités magiques de certains Zurthans qu’il aurait choisi. Pendant trois siècles, il a peu à peu choisi les plus enclins à l’art du feu pour les dresser et apprendre d’eux comme le ferait un savant sur des cobayes. Il n’oublia cependant pas de mêler l’utile à l’agréable en établissant un culte à sa propre personne chez ces barbares. La mégalomanie de Baoht a donc atteint un point important, mais se elle s’ébat librement chez les Zurthans, elle se réfrène au Puy, où il a à faire à ses pairs, ou du moins, des obstacles pouvant l’empêcher d’atteindre le rang de dieu dont il rêve.

Histoire :On était passé des fumées de l’herbe à pipe de l’Ilharn à celles des encens du Temple de Valas, le dieu sorcier. Je me rappelle encore de ce jour glorieux pour Baoth Tael’Chath, lorsqu’on lui annonça la mort du haut-prêtre, son neveu, Gen’Dal Azenar Tenghreed, mort dont il avait été l’auteur exclusif. Les conséquences d’un tel acte furent rapidement visible : le Temple nomma l’assassin Haut Prêtre Baoht Tael’Chath. Les prêtres du dieu sorcier, grands comme mineurs, s’étaient agenouillé à son passage jusqu’à l’autel victimaire. Ils s’étaient tous encapuchonnés, avaient dissimulé leur corps indigne dans des atours riches, recouverts de glyphes millénaires. Dans le petit Naos du Faerl Qu’Ellar, la demeure des magies, les litanies sacrées et les volutes de fumée tournoyaient autour des colonnes noires. Les torches, brillant d’une flamme bleue, offraient à la sombre pièce un aspect étrange, irréel, dont les voix monocordes du clergé renforçaient son atmosphère onirique.

Rejoignant l’autel d’un pas lent, calculé, l’Ilharn, Baoht Tael’Chath, resplendissait dans la lumière bleuâtre. Cet elfe noir pesait de tout son corps, qui atteignait les sept pieds, sur l’assemblée. Recouvert de la robe de Haut-Prêtre, avançant vers son nouveau statut, il ne se départait pas de ce petit sourire narquois qui le caractérisait tant. Glissant indolemment vers les trois marches de l’autel sacrificiel, ses yeux d’or brillaient d’un éclat lugubre où se combinaient son ambition démesurée et son âge millénaire, tandis que sa chevelure et sa barbe de feu luisaient dans l’éclat océanique que donnaient les torches à cette cérémonie d’accession à la charge sacrée. Grande, musculeuse, sa stature dominait la salle et semblait luire d’une couleur indéfinissable et troublante. Sous ses robes d’apparat, on pouvait deviner ses marques, les cicatrices qui écrivaient à même son corps l’histoire de son existence.

Je savais ce que se disaient les profanes ou les prêtres les moins introduits dans les affaires du Temple. Comment un drow si bizarre pourrait prétendre même à la charge sacrée, à l’Archiprêtrise du dieu sorcier ? Comment un être à la carrure si balourde, au visage si grossier pouvait-il même vivre au sein du Puy ? C’était sans compter sur le nom de Baoht Tael’Chath, sur ses soutiens, sur son histoire.

Mais laissez-moi m’introduire. Je suis Magdyr, esclave de l’Ilharn, tout comme mon père le fut et comme le père de mon père le fut avant nous autres. Je suis l’un de ses favoris, non pas à cause de mon affinité avec le Trantz Chath, le vrai feu, cette magie qu’il nous enseigne depuis des temps que je ne saurais imaginer, mais bien parce que je suis son conteur, son scribe, son archiviste, comme mon père le fut. Depuis tout temps, mes ancêtres directs ont été les confidents de l’Ilharn, et chacun a laissé ses écrits au sujet de notre père mystérieux. De ce fait, j’ai pu lire ces journaux, m’abreuver des témoignages de mes ancêtres et l’enrichir des enseignements que l’Ilharn a bien daigné m’offrir, me repaître de ses souvenirs et ses secrets. Je connais tous ses témoignages, je pourrais les réciter si le seigneur Baoht Tael’Chath me le demandait, comme je pourrais me tuer pour lui.

Notre existence remonte à plus de dix générations, soit près de trois cents ans, lors de l’Alliance entre l’Ilharn et nous autres, les Zurthans. Mais son existence à lui débute il y a plus de neuf cents ans, pendant une ère inconcevable pour nous autres, simples mortels. Il naît d’une illustre famille noirelfique, dans un clan craint et qui brigue bien souvent les plus hautes charges, notamment militaire, entouré d’esclaves aux apparences rares et exotiques, de la soie douce des vêts sacrés et de l’acier des armures. Il est un être faible, un gringalet indigne de son nom qui souffre d’un mal bien insolite, une maladie qui dévore son corps et son âme. Son sang est brûlant, son corps sue en permanence. On parle de maladie, mais c’est impossible ! Les drows, supérieurs à nous, ne connaissent pas ce mal. On s’interroge dans le clan sur ce fléau si étrange. Passé la sixième année, beaucoup veulent l’abattre, craignant que ce mal ne se répande, tandis que les anciens, plus prudents, conseillent de trouver un remède à cette malédiction, de peur que la nouvelle génération connaisse également ces maux. Sorciers et devins se pressent à la porte, charlatans de bas étage se donnant en spectacle. On lui prescrit philtres et médecines. Du sang de coq, de la poudre d’ivoire, de la myrrhe, des épines d’or en travers du corps, rien n’y fait. Les hauts-prêtres eux-mêmes n’arrivent à résoudre l’étrange feu qui se repaît de ce cadavre sur pattes.

L’enfant est incapable de rien. Il se tord dans ses convulsions périodiques, de plus en plus fortes. Bientôt, le clan se résout à sa mort, visiblement agité par la malédiction qui s’est abattu sur le garçon déjà âgé. On fait savoir la nouvelle et on demande l’avis des sages de la race sombre, le crime d’un enfant étant l’un des plus sacrilèges. Mais alors que la nouvelle se répand et que la vie du bambin est sur le point de s’écourter, un drow vient visiter la demeure du clan. Danyrr Tael’Chath, Ditronw Da’re de la C’nros, examine l’enfant et promet de le sauver si la famille le lui laisse. Celle-ci, ravie, l’abandonne à ce sorcier renommé. Ainsi, le Phord’Ur prit le garçon brûlant dans ses mains longues et fines et partit.

Danyrr Tael’Chath était un illustre mage de guerre. Redouté dans la C’nros, il sévissait en un temps où l’école du Feu dominait. Parmi les plus sauvages prosélytes de l’art du Feu, il avait été dressé par le Prime Sorcier lui-même et tous le concevaient comme son digne successeur. L’Ecole du Feu, proche des armées dans son adoration du dieu de la guerre et forte de sa puissance brute, régnait alors sans rivale. Les adeptes des autres écoles, bien qu’admis au sein de la C’nros, ne jouissaient pas des grâces du Prime Sorcier qui, souvent, avait recours à Danyrr Tael’Chath pour éliminer les praticiens de l’art devenu trop ambitieux ou trop doués. C’était une période de précarité pour les arts sombres, mais la stabilité relative qu’imposait la suprématie du Feu offrait à la C’nros une efficacité redoutée et très appréciée des instances dirigeantes.

Mais revenons à l’enfant Baoht. Contraint par Danyrr Tael’Chath, il ne tarda pas à pratique, malgré la douleur que cet exercice lui infligeait, l’art des flammes. A la souffrance des premières fois succéda un exutoire à la chaleur lancinante qui torturait sans cesse son corps malingre. Peu à peu, et via la maîtrise de l’élément d’Uriz, l’enfant dissipa la souffrance. L’Art du Feu ne tarda pas à devenir la seule médecine capable d’atténuer la chaleur qui le dévorait. Les entraînements, durs pour un garçon, que lui faisait subir Danyrr, étaient une délivrance. L’élève était doué, avide de contrôler cet élément qui était en lui. Les années passèrent, et l’adolescent rejoignit les rangs de la C’nros. Il y fit merveille, renforçant d’autant plus le clan du feu et ne vivant plus que pour lui.
Il était, à l’époque, comme tous les autres mages de guerre. Son visage émacié épousait parfaitement son corps mince. L’étude de l’Art ne lui offrait que peu de temps pour soigner son apparence. Il ressemblait à n’importe quel drow. Sa longue chevelure blanche s’accordait à un regard de sang typique des elfes noirs et cascadait derrière un visage somme toute régulier d’où émanait la beauté pervertie des elfes. Rien ne pouvait prédire son aspect actuel, son visage large et sauvage, ses yeux sans pupille et d’or pur, sa barbe ou encore ses cheveux à l’image du feu.

Bientôt, il fut de toutes les batailles, participant à la bataille des cendres au côté du Cinquième Ost, à l’avancée de Léandre de Soltariel, aux raids contre les Zurthans. Cette vie de voyages, il la mena pendant des siècles, ponctué par les guerres et les intrigues. Arrogant petit sorcier, il jouissait de la protection de ses compagnons, du Ditronw Da’re et du Prime Sorcier lui-même. Mais, alors qu’il s’avilissait dans les duels et les guerres, faisant montre de ses pouvoirs terrifiants, il en oublia la basse politique. Bientôt, le Prime Sorcier fut tué à cause de dilemmes familiaux. Danyrr Tael’Chath accéda au rang de son ancien maître et bouleversa la politique de son clan. Les autres écoles, pendant ces siècles, s’étaient développés pour enfin pullulé. Leurs praticiens s’encanaillaient et s’organisaient, rivalisant bientôt contre l’école du feu. La magie des ombres, la véritable magie noirelfique, était la plus susceptible de détrôner la Flamme et Danyrr Tael’Chath, dans une position de faiblesse, fut forcé de prendre en considération les représentants les plus influents de cette branche de l’Art. A la répression s’était succédé la tolérance. Une tolérance qui lui a été fatale.

Les mécontents étaient nombreux au sein du C’nros. Les ambitieux des autres clans fourbissaient leurs armes, prétextant de la faiblesse du nouveau Ditrow Da’re et voulant se venger de ce dernier, qui avait tué tant de maîtres. De l’autre côté, les plus extrémistes du clan du Feu, se défiaient de leur nouveau maître, qui ne résistait plus face à leurs ennemis naturels. Baoht était de ceux-là. La faiblesse de son ancien maître le dégoûtait. Trop orgueilleux pour comprendre que leur clan était en pleine déliquescence, il défia Danyrr en duel et le tua.

Succédant à feu son maître, son règne débuta par une vague de duels sanglants. Baoht affronta divers membres des autres écoles dans ces duels, comme de nombreux autres pratiquants du Feu. Cette guerre larvée, loin de renforcer l’école du feu, finit par lui faire perdre tout soutien extérieur et beaucoup de ses alliés comme de ses apprentis moururent. Observant ce climat tendu au sein du C'nros, les autres dirigeants en vinrent même à penser au meurtre de Baoht Tael’Chath. L’affaire aurait pu finir dans un banal assassinat si la guerre ne se profilait pas contre les cousins d’Anaëh.

Affaiblis par le roi noirelfique Dak'Taëth, ces derniers virent bientôt fondre les armées drows sur leurs bois. Ces derniers, retrouvant les arbres éternels d’Anaëh, sentirent leur haine originelle se décupler. Cette guerre fut courte, certes, mais son intensité resta dans les annales de tous les peuples. Baoht Tael’Chath, commandant une section de mages du C’nros attachée aux osts envoyés pour détruire l’armée elfique, combattit Caranthir lui-même, celui qu’on surnommait, parmi certains elfes, le mage le plus puissant de tous les temps. C’était il y a trois cents ans, pourtant, le seigneur Baoht n’a de cesse d’en parler et toujours, dans ses yeux, on peut y lire la terreur la plus pure. Ce fut le dernier combat qu’il livra en tant que Prime Sorcier et sûrement le plus éprouvant qu’il n’eut jamais à endurer. Lui et une douzaine de mages avaient réussi à acculer le Grand Mage, l’isolant du reste des armées elfiques. Sans soutien ni obstacle aux alentours, Caranthir put, une ultime fois, offrir un aperçu de l’étendue de ses prodigieux pouvoirs. Terre, eau, air et feu tournoyaient autour de lui, se répandaient sur les mages drows comme des chiens affamés. Des cieux pleuvait la foudre, une foudre rouge comme le sang. Il y tombaient des tornades et une pluie de glace. Le chaos était sans pareil, l’abomination totale. Les sorciers tentèrent bien de résister au flux infini de magie que vomissait le mage elfique, mais rien n’y fit. Ils ne purent que parer, encaisser les chocs, subir les blessures sans broncher. Peu à peu, les attaques s’affaiblirent. Cela avait duré des heures, et malgré les renforts d’autres sorciers noirelfiques, il n’était plus que quatre face au Grand Mage. Celui-ci, aussi farouche qu’un sanglier acculé, résistait encore, usant des maigres réserves qui lui restaient pour sauver son existence. Bientôt, il sombra face au C’nros, qui se jeta sur lui comme des charognards sur un cadavre. Tout était enfin fini.

C’est à ce moment que Baoht Tael’Chath comprit qu’il s’était trompé. Tout ce qu’il avait pu apprendre dans les grimoires des Premiers Mages de la sombre race, tout ce que lui avait appris son maître ou encore le Prime Sorcier, tout était faux. La magie qu’il connaissait était artificielle, encombrée de fioritures inutiles, infestées des spéculations de sorciers faillibles. On pensait renforcer l’Art alors qu’on s’écartait de son principe directeur, qu’on l’alourdissait de parures sans intérêt. Il avait goûté, pendant cette bataille, à un avant goût de la magie pure, et maintenant il savait. Rendu fou par cette déclaration, il disparut dans la forêt d’Anaëh tandis que ses hommes découpaient le cadavre de Caranthir, craignant quelque résurrection importune. Sa disparition subite et mystérieuse fut suivie d’une réapparition du même acabit. Rejoignant un de ses disciples, il se présenta à lui sans armure ni habit. Son regard était celui d’un fou, comme ses propos. Il lui expliquait que l’Art du Feu était fondé sur des mensonges et qu’il fallait chercher sa vraie source, son principe. Son disciple le rejeta violemment et se rit de lui, disant que son voyage prolongé dans la forêt d’Anaëh avait fait de lui un elfe bouffeur de salade. Frappé par les moqueries de son disciple, il partit sans rien dire et rejoignit les terres stériles.

L’histoire du Prime Sorcier Baoht Tael’Chath s’arrête ici et je ne la tiens que des faits qu’il a pu raconter à mes ancêtres et à moi. Maintenant commence l’Alliance de Baoht aux Zurthans. Nous autres, Zurthans, ne sommes qu’une race faible et barbare, aux mœurs rudes et aux instincts bestiaux. De tout temps notre race fut asservie par les elfes noires, et ce à juste titre. Nous étions nés pour être des esclaves, je le sais à présent. Rien en nous n’était digne d’intérêt, sinon la magie que nous pratiquions. C’est l’Ilharn Baoht Tael’Chath qui nous le fit comprendre. Notre magie remonte à un autre âge où notre race était celle de puissants sorciers capables de rivaliser avec les dieux. Mais la déchéance nous a frappé, sûrement à cause de notre arrogance. Alors, nous sommes devenus d’ignares bergers, incapables de rien. Une poignée d’entre nous possédaient les secrets de l’ancien âge et leur transmission les avait corrompu.

Mais c’était sans compter sur l’Ilharn. S’accouplant à la fille d’un des sorciers de notre peuple, il fit naître le premier de mes ancêtres. L’Alliance entre l’Ilharn et les Zurthans était née. Pendant des générations, l’Ilharn apprit des sorciers zurthans et de nous-mêmes, ses fils. Sous l’influence de cette antique magie, son corps se modifiait. Avide, le Trantz Chath, le vrai feu, violentait l’apparence matérielle des êtres, et le seigneur Baoht la subit lui aussi. Son corps s’épaissit, tout comme son visage, qui devint grossier à force de grimace. Sous l’influence du feu originel, ses yeux, qui devenaient blancs comme la neige parmi notre peuple, passèrent du sang à l’or chez notre Père. Sa longue chevelure prit la couleur du feu, se répandit à l’extrémité de ses joues comme le lierre envahissant. Au bout d’un siècle, l’Ilharn n’avait plus rien du chétif mage drow qui l’était. Il était devenu un géant, un robuste chef de guerre qui vagabondait à la bordure du désert de sel, entouré de ses fils. Plus que tous les autres drows, il terrifiait mes frères, les Zurthans. Nombreuses furent les tribus à s’éteindre sur son passage, qui n’était que massacre et désolation. Il ne survivait que les Zurthans dignes de porter nos enfants, qui grandissaient sous l’ombre éternelle de notre Père Baoht. Ce dernier nous fortifiait, nous apprenait le Grand Art, le Trantz Chath. Beaucoup mouraient sous ce dur enseignement, incapables de recueillir la puissance nécessaire, incapables de faire honneur à notre Père à tous.

Pendant cet étrange pèlerinage, l’Ilharn comprit enfin l’essence de la magie. Le Grand Art, s’il avait changé son corps, s’il l’avait déformé, l’avait rendu lucide. Tout était magie. Les dieux n’étaient que magie, des purs réceptacles de la magie. Elle leur était supérieure, car elle était leur maîtresse. Tout lui était lié et tout lui était inférieur. Pour la contrôler, ou du moins pour se donner l’illusion de la contrôler, il fallait certes la comprendre, mais il fallait également contraindre son corps à la transformation. Le changement était dans l’ordre des choses, une épuration nécessaire pour s’approcher un peu plus du Grand Art.

Cela dura deux cents années. Deux cents années où notre Père vécut parmi nous. Et puis la nostalgie l’affecta. Il fit d’abord bâtir une ville au milieu des terres stériles où nous vivons comme des seigneurs et lui comme un dieu. Beaucoup de Zurthans venaient offrir leurs nourrissons ou leurs filles, et notre Père les acceptaient, si tant est qu’il décelait en eux une pointe de magie. Ils étaient accouplés aux nôtres et rejoignaient notre clan. Les plus anciens de ses fils avaient pris la relève, et c’étaient eux qui éduquaient les plus jeunes avec le même zèle. Malgré son prestige, malgré le nombre de ses tributaires, notre Père se languissait toujours du Puy. Alors, il partit, accompagné de deux cents des nôtres et laissant les autres perpétuer son œuvre.

Revenant en grande pompe au Puy après deux siècles d’absence, transformé par la pratique du Trantz Chath, il fut accueilli comme un inconnu. Certains osèrent même affronter ce drow grotesque qui prétendait être Baoht, l’ancien Prime Sorcier. Et lorsqu’il cria être Baoth Tael’Chath sur un monceau de cadavres fumants, alors on crut ses paroles. De retour au pays, il constata avec amertume le déclin consommé de l’école du feu au sein de la société noirelfique. Ses possessions, faute de protecteur, avaient été pillées par diverses familles, notamment par les membres de sa propre maison. Il ne lui restait rien, sinon son nom, déjà oublié.

Malgré sa pauvreté apparente et son manque de connaissance des hautes sphères drows actuelles, il ne tarda pas à se focaliser sur le clan Tenghreed, qui avait ses entrées dans de nombreux Temples. Ce dernier, fort de nombreuses charges religieuses, faisait partie des Prima Sanguis, tout comme lui. Cette vieille famille du sang le plus pur ne tarda pas à accepter qu’il prenne pour épouse l’une des filles Tenghreed. Et avec le soutien du clan, il brigua une place au sein du Temple de Valas, dont il devint bientôt Grand Prêtre, suivi quelques décennies plus tard par son neveu, Gen’Dal Azenar Tenghreed, qui brigua le charge sacré de Haut-Prêtre du dieu sorcier. Devenu fort influent au sein de ce Temple mineur, notamment grâce à son passé et aux soutiens du clan Tenghreed, il prouva cependant que son adoration pour Valas n’était tiède d’aucune manière. Des trois fils vivants que lui donna sa femme, notre Père Baoht les sacrifia tout trois sur l’autel de Valas Thel’Berith, « le seul vrai dieu », avait-il pour habitude de dire.

Craignant pour leur descendance, les Tenghreed demandèrent à Baoht de sauvegarder l’un de ses enfants, ce qu’il fit, par politique. En effet, mécontent de son sort pourtant confortable, il ne tarda pas à intriguer pour tuer tout membre du clan pouvant lui faire ombrage. Bien décidé à devenir le pater familias de l’illustre clan, il tendit une embuscade au père et à l’aîné de la famille où, avec beaucoup d’entre nous, il les tua sans l’ombre d’une hésitation. Ceci fait, il croyait la route libre pour devenir maître incontesté de sa belle famille. Mais c’était sans compter Gen’Dal Azenar Tenghreed, haut prêtre de son état et petit être cupide et chétif. Ce dernier s’imposa facilement, étant, contrairement à Baoht, de sang Tenghreed.

L’affaire fut réglée il y a de cela trois mois. Nous étions une vingtaine, il était seul. Dans le Noas, il psalmodiait quelque litanie à Valas n’écoutant pas le bruit lourd de nos pas. Baoht était à notre tête, son sourire narquois fiché sur les lèvres. Ses yeux brillaient d’un éclat irrésistible et ses mains déjà s’activaient. Le combat fut sans pitié et une dizaine d’entre nous moururent. Combattant de toute sa puissance, Gen’Dal, cet être chétif, avait été sous-estimé par Baoht, qui encaissa plusieurs des attaques dans la plus grande des surprises avant de réduire littéralement en cendres son neveu sur l’autel de Valas.


Dernière édition par Baoht Dal'Serakh'Ahn le Jeu 20 Mai 2010 - 16:52, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeMer 12 Mai 2010 - 10:01

Je prend.
Les commentaires arrivent en édit de ce post... "bientôt" (ouais, j'suis un ptit peu au lycée, là... What a Face )
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Baoht Dal'Serakh'Ahn
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeMer 12 Mai 2010 - 17:44

J'ai modifié l'armure et le nom, suivant tes recommandations et celles de Tebirahc.
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeVen 14 Mai 2010 - 19:37

Bon, pour cause d'une couille avec la chronologie du C'nros, cette fiche n'a pas vraiment de sens. Laissons tomber Baoht, ce n'était pas un type bien, de toute façon. Razz
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeVen 14 Mai 2010 - 19:44

Euh... C'est à dire ? Quelle couille ? x)

Et donc, tu abandonnes cette fiche ?
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeVen 14 Mai 2010 - 19:48

Il y a un problème entre les règnes de Danyrr et Baoht par rapport à celui de Jarenesh. Voui, j'abandonne la fiche. Enfin non, je répondrai à cette question demain, quand j'y aurai pensé à tête reposée.
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeSam 15 Mai 2010 - 19:58

Voilà, modifié.
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Drystan
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeDim 16 Mai 2010 - 9:09

[Avec l'accord de Callista]

Point à modifier :

• La « Guerre » interne au C’nros.
Vu l’ampleur que tu décris… D’après moi, non, les dirigeants n’auraient pas qu’observé et envisagé. Rien que le père de Tebirahc, devant ce bordel indescriptible aurait cherché à y mettre un terme… Le C’nros restant un corps militaire, il est soumis à l’autorité de l’Olath Blada, et celui-ci n’aurait pas laissé ses magiciens être décimés par des guerres intestines inutiles.
Donc là-dessus… Non, désolé… Les massacres et les dirigeants qui bougent pas, impossible.

Voila ce qu’on a décidé, et qu’on pense être une bonne alternative.
Baoht commence son règne de Prime Sorcier, possédant encore à l'époque une autorité sur le C’nros (ce qui n’est plus le cas actuellement, et tu en serais le responsable). Les duels commencent, et très vite, on a des dégâts notables… Sauf que les dirigeants, l’Olath Blada surtout, ne reste pas sans réagir, et la conséquence c’est qu’après réunion et décision auprès du Roi… Il est décidé de séparer le C’nros de l’autorité magique du Prime Sorcier, le mettant totalement et uniquement sous la coupe de l’Olath Blada… Baoht est en même temps menacé de destitution et d’exécution si il venait à vouloir continuer ses duels contre le C’nros et ses membres, ou si il tentait de provoquer plus de soucis.

• Pour la Guerre en Anaëh… Bon, y a encore le souci avec Tebryn, je vais essayer aujourd’hui de faire en sorte qu’on ait le nom du Roi de l’époque, comme ça, ça sera réglé.
Et le commandement d’un groupe du C’nros sera à titre exceptionnel.

• Pour le retour, et le monceau de cadavres... Non. Les drows ont beau être assez violents et brutaux, ils laissent pas passer ce genre de massacre juste pour dire "c'est moi". Là, dans le contexte, ton personnage se fait tuer en conséquence. Donc les massacres pour ton retour, désolé mais ça aussi, tu oublies.
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Baoht Dal'Serakh'Ahn
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeDim 16 Mai 2010 - 14:00

J'ai déjà changé la "guerre" au sein C'nros pour parler d'un climat tendu décoré de duels plus fréquents qu'à la normale. Plus de massacre dans la fiche. Mais si vous voulez, ouais, pour l'histoire de la limitation de pouvoir.

Pour le "monceau de cadavre", c'est une image. Il a dû buter deux trois types l'accusant d'être un imposteur et voilà.
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeDim 16 Mai 2010 - 17:43

Citation :
De l’extérieur, le C’nros ressemblait à un champ de bataille perpétuel, où chaque faux pas menait à la mort de plusieurs sorciers.

Désolé, mais pour moi, ça demeure un champ de bataille, donc une guerre avec beaucoup de pertes... Donc pas possible sans réaction.
Ensuite, pour la division du pouvoir, ça dépend... C'était une proposition pour faire cohabiter ton histoire, en l'atténuant toutefois, et un fait, donc la perte de l'autorité du PS sur le C'nros. Après, ça peut ne pas être le cas, ça se serait fait plus tard... Mais un bordel dans le C'nros provoqué par le PS aurait été une justification.

Pour le monceau... Deux-trois et un tas, y a une sacrée différence visuelle... Enfin bref.
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeDim 16 Mai 2010 - 17:48

La phrase que tu cites a été supprimée.
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeJeu 20 Mai 2010 - 15:12

*Toussote discrètement (sic).* Razz
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MessageSujet: Re: Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas]   Baoht Tael'Chath Himrelth [Haut Prêtre de Valas] I_icon_minitimeVen 21 Mai 2010 - 15:20

On m'a confirmé que tout est bon pour les parties que je pouvais pas traiter, donc... Wualidé, t'connais déjà le chemin What a Face

*Désolé de la lenteur pour traiter la fiche... x) *
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