Recrutement et rencontre [Lante]

Début de l'histoire


Cela faisait maintenant une semaine que Aetius et Gorak était partis du chemin escarpé dans les falaises d'Arkan. Ils s'étaient tous les deux décidés à partir dans une ville où afflue un très grand nombre de gens. Ceci afin de monter une troupe et de marcher sur des contrées dévastées par la guerre et la désolation. Chercher des frères d'armes était une tâche qui s'avérait plus dur que ce que Gorak avait pensé. Certain venaient les voir et se proposer, mais après discussion, il arrivait vite qu'ils se rendent compte que la personne était un buveur incapable de combattre ou un pilleur tueur ou pire encore, un violeur qui ne pensait qu'à dévaster. Toutes ses rencontres vaines et ces difficultés ralentissait le travail de recrutement. Ils avaient tout de même trouvées une petit troupe prêtes au combat, mais trop petite pour s'y lancer. Ainsi Gorak et Aetius les avaient invités à les attendre le temps de trouver d'autres hommes. Ceux avaient décidés de faire mieux que d'attendre. Ils avaient décidés de faire des recherche de leur cotés aussi. Cette petite troupe paraissait très motivée! Ainsi la prospection allait être grandissante et peut être que bientôt ils auraient enfin une troupe capable de marcher sur Oësgard.

Gorak était heureux de revenir dans sa ville de naissance. Il avait peu revoir des anciens amis et de la famille. Tous furent surpris de ce qu'il était devenu. Il était fort et puissant maintenant. Ces yeux inspiraient le respect, il avait un caractère fort maintenant, et il savais se faire respecter. Au cours de soirées auprès de ses amis, Gorak put raconter son histoire et ses différents périples. Tous ceux qui l'entouraient l'admirait. Gorak fut heureux de revoir ses anciens amis. Mais au fond le nain éprouvait un profond chagrin pour tous ces gens qui ne son jamais sortis de Lante, tous ces gens qui n'ont jamais vus la beauté des paysages de part le monde. Il sut qu'entre ses anciens amis et lui, une barrière s'était dressée. Le monde avait changé, lui aussi, ses amis non. Il sût qu'après son départ de Lante il ne reviendrait jamais les voir. Il les aimaient, il ne se sentait pas supérieur à eux, mais il ne pouvait plus penser avec eux. Même les anciennes beuveries ne l'enchantait plus guère.
Gorak alla tout de même voir sa mère, cela faisait de très nombreuses années qu'il n'avait pas vu son visage. Dans son ancienne maison, rien n'avait changé, tout était à sa place. Les outils de son père dans un coin, toujours un tonneau de bière dans un autre, les odeurs douces de l'orge, la rudesse de la table en pierre, le sourire triste de sa mère, le feu jamais éteins, son lit tel qu'il l'avait quitté. Il fut content de revoir sa mère, mais ne s'attarda pas à ses cotés, tous ceci était du passé maintenant pour lui, et il avait tellement à faire à Lante.

Avec toutes ces retrouvailles, Gorak en avait presque oublié l'ennemi qui leur avait promis vengeance, ce drow que Aetius avait renvoyé d'une manière noble. Cet être détestable était resté bien loin de ses pensées. À Lante, ils ne risquaient pas grand chose, il y avait de très nombreuses personnes prêtes à tuer du drow, qu'ils aient de grandes ou petites jambes.

Le temps passait, Aetius et Gorak voyageaient à travers toutes la ville pour trouver de fiers et honorables et guerrier. Entre deux recrutement, les deux compagnons prenaient tout de même le temps de se reposer et de boire un verre dans un des nombreux débits de boisson que connaissait Gorak...

Gorak et Aetius étaient assis à une table ensemble, le nain avait sortit sa pipe et fumait de manière paisible et reposée, il prenaient ensemble un peu de bon temps, du repos. Aetius s'était lancé à expliquer à Gorak la nécessité d'avoir des sapeurs auprès d'eux. le nain écoutait le chevalier qu'il commençait à apprécier et même respecter. Il avait aimé leur voyage et leur recherche. Toutes ces discussions le passionnait. Le voyageur nain écoutait donc son ami parler de sapeurs, une fois son discours terminé, il cogita un peu le discours qu'il venait d'entendre, réfléchit un peu, bu une gorgée de bière, ouvrit la bouche pour répondre, bu une gorgée de bière, vida même sa chope d'un trait et enfin répondit:

- Je t'ais entendu mon ami mais ... (Gorak scruta le fond de sa choppe d'un regard perdu) nous venons pour sauver un peuple, pas raser un pays. Tes sapeurs mettront en place de magnifique moyen de tenir un siège et d'effrayer les gens, mais il faudra prendre gare à la manière dont nous utiliserons ces machines. Bien sûr il nous faut des sapeurs, même les meilleurs qu'il soit, mais il faudra bien leur préciser qu'il nous faudra un minium de dégâts de civiles. Nous ne voulons pas de dum!

En revanche, je pense qu'il nous faudra un grand nombre de guerriers, les cités que tu me décrit doivent être très bien gardées, il faudra faire attention à notre ennemi, et ne jamais le soupeser. Tu vise combien de guerrier pour mener cette quête? Penses que nous en aurons bientôt fini ou qu'il faille aussi chercher dans d'autres villes? - Cela dit en passant, je pense que nous trouverons sur notre chemin des guerriers valeureux acceptant de nous accompagner!-

TAVERNIER! Une autre choppe je vous prie!

Il faisait soif!

Les paroles de Gorak firent naître une moue pessimiste sur le visage d’Aetius. Ce dernier, s’il était d’un naturel jovial et confiant, s’assombrit face aux suppositions de son compagnon. Le chevalier, malgré son jeune âge, avait été de toutes les guerres. Des escarmouches de son duché à la guerre civile, en passant par les assauts drows sur Alonna et Oësgard, ce dernier avait pu contempler de ses yeux la laideur de la guerre. Le râle des mourants, la pluie de cendres, les crépitements des flammes avaient été autant d’assauts qui avaient fait vriller la moralité du chevalier. Il avait, un temps, nié la nature profonde des batailles, simples préliminaires aux champs de cadavres comme de ruines, funestes festins offerts aux charognards de toute race. Il se rappelait encore les paroles d’un de ses frères d’armes lorsqu’ils forcèrent la populace à évacuer leurs villages alonniens. « Les chevaliers, c’est fait pour tuer. » Il lui avait offert ce triste apophtegme alors qu’Aetius tentait de l’empêcher de trancher la tête d’un homme qui, trop éloigné du front ou trop peu au courant des usages drows, manifesta son refus d’abandonner son foyer en crachant sur le chevalier. Plutôt que de lutter contre ces pratiques, le chevalier au Kerkand s’enfonça dans une salvatrice résignation. Il avait, en quelque sorte, sacrifié sa naïveté de damoiseau pour sauver sa santé mentale d’être humain, cet animal qui survit à tout.

« Certes, engagea le chevalier avec mollesse, les soldats ne doivent pas se laisser aller. Quant à nos effectifs, nous ne sommes pas riches, et au nombre nous substituerons la valeur. Je connais la qualité des soldats nains, et nous devons user de celle-ci à notre avantage. Un petit nombre de sapeurs et de fantassins, unis sous notre bannière et gagnés à notre cause, pourraient être plus efficaces qu’un millier d’Hommes. La discipline et la rapidité des manœuvres naines sont réputées, tout comme leur endurance tant au combat qu’à la marche, ou encore leur artifice. Avec une troupe de deux cents soldats et sapeurs, soudée et rapide, nous pourrons faire tomber des forts mineurs dans la plus grande surprise, arrivant de nulle part et repartant aussitôt. De même, notre faible nombre naîtra l’embuscade, qui sera facile et meutrière. J’ose espérer que le peuple d’Oësgard, enthousiasmé par nos victoires, renforcera notre armée. »

Aetius ne pouvait s’astreindre à l’option que proposait son compagnon d’armes nain. Jodir l’avait longuement entretenu sur les manières de guerroyer des nains, et il avait lui-même pu assister à des assauts ou des contre-attaques menées par des troupes naines. Se pensant, comme toujours, plus intelligent que les autres, Aetius ne voulut point laisser d’autres s’occuper d’une phase aussi délicate que le recrutement de leurs hommes, ou plutôt de leurs nains. Ainsi, le chevalier répliqua à son ami.

« Messer nain, je crains qu’il ne nous faille nous diviser cette tâche, qui est cruciale. Soutenons-nous mutuellement et accompagnons-nous, afin que nous puissions échanger nos opinions sur la valeur des hommes qui nous feront face et qui combattront, pour certains, à nos côtés. De plus, tu parles la langue naine, contrairement à moi, or il me serait difficile de recruter qui que ce soit à Lante sans connaître un seul mot de nanesque. »

Et sur ce, les deux compagnons s’engagèrent plus profondément dans Lante, cherchant parfois au hasard des tavernes, le plus souvent en s’orientant sur les recommandation et les noms que lui avait confié Jodir, ce forgeron qui était l’hôte d’Aetius dans le pays du petit peuple.

Ainsi Aetius l'avait décidé, et comme Gorak avait tout son temps, il accepta son refus. Ils sortirent tous les deux de la taverne et commencèrent leurs recherches au sud. Ils trouvèrent une petite caserne sur les recommandations de Jodir l'ami de Aetius. Là, Gorak frappa avec force sur la porte en chêne érigé ici il y a des centaines d'années et dont la voute avait vu passer des centaines de soldats dont le maître du jeune aventurier -chose que Gorak ignorait totalement-. Au coups du nain, une voix âgée et dure répondit:

-Quel être ose frapper à cette porte avec autant de force? J'espère pour lui que ce sera un azul sinon mon az le découpera fin, le nain ouvrit la porte et contempla les deux aventuriers. Son regard racontait le jugement qu'il était actuellement entrain de porter sur eux, vous me semblez être durak, entrez, de la bière sera servit et on vous écoutera.

Les deux compagnons acceptèrent l'invitation et entrèrent dans le fort. De l'intérieur, le bâtiment était encore plus grand. Le bâtiment était rectangulaire et laissait ouverte une cour au milieu pour les entrainements extérieurs. Événement extérieur mais profond. Gorak vit une chose qui le submergea de par sa magnificence. Le sol avait été creusé. La cour était à des dizaines de mètres sous leur pieds. Ils étaient tous sur une sorte d'échafaudage qui dépassait des bâtiments et qui donnait donc sur l'intérieur de la cour. À certain endroit on pouvait voir la roche à travers les constructions qui composaient le fort. Quand on arrivait par la rue, on ne voyait que trois étages, mais le bâtiment en comportait six. Si Gorak savait ce qu'était un iceberg, il aurait trouvé une magnifique ressemblance avec ces roches glacées.
Ainsi, les trois être descendirent le long de la parois en direction de la cour intérieure. Là une table était dressé avec une choppe pausé dessus. La table donnait sur une zone où s'entrainaient des nains à l'art de l'arbalète. Le vieux nain les firent s'assoir à la table:

-Asseyez vous! Le chef devrait pas tarder à arriver, il aime regarder les apprentis s'entrainer. Je vais demander à ce que l'on vous apporte des bières.

Gorak sourit, une venait à peine de quitter la taverne et voilà qu'un autre bière était amenée à apparaître! Les deux aventuriers s'assirent et constatèrent de la précision des apprentis. Ces nains étaient habiles pour tuer, cela se voyait très bien. Non loin de là, d'autres nain s'entrainaient au lancer de haches. D'autres nains encore attirèrent l'attention de Gorak, ceux-ci semblaient s'entrainer à l'art de la construction. Tant de métiers étaient en travaux ici, c'était très prometteur.
Un nain aussi haut que large arriva alors, et d'une démarche trompeusement inhabile, il s'assit à la table du chef. Il posa trois bières sur la table. Il bût une gorgée, et posa le regard sur Gorak.

-Toi tu sembles fort! Tu as eu un maître qui a dû t'apprendre beaucoup pour que tu en sois où tu en es. Mais ta formation n'est pas encore finie. Elle sera finie quand tu n'aura pas besoin de venir me voir. Peut importe, vous êtes là, et je ne pense pas que vous soyez là pour m'écouter. Vous êtes ici dans le plus grand fort de Lante, nous sommes en communication avec plusieurs autres forts. En bref, à nous tous, on peut fournir une très belle armée à quiconque le désire et en a les moyens.

-Gloire à toi chef nain. Je suis Gorak Daleneï et voici mon compagnon Aetius d'Ivrey. Nous sommes à la recherche de nains pour mener une quête dans une région assez éloignée. Il me faut des nains précis, intelligents et forts. Leur moral doit être durak! Pour l'instant nous n'avons rien à offrir, mais cette quête rendra riche quiconque la réussira.

-La maison ne prête qu'aux quêtes qui en valent le coup. Raconte moi donc ce que vous compter faire. Si cela a un intérêt, je te prêterais des guerriers qui seront à tes ordres. Il ne faudra juste pas oublier qu'il sont à moi et que si les choses tournent mal, ils se retournons contre vous pour rejoindre ce fort.

Ainsi, les deux nains parlèrent longuement de la quête concernées. Après deux ou trois chopines, le vieux nain daigna enfin prêter ces soldats. Aetius exposa alors sa tactique et par conséquent le nombre de nain qu'il voulait et quel devait être leurs métiers.
Les deux compagnons finirent donc leur journée avec leur armée enfin trouvée, leur tactique fixée et leur moral au plus beau fixe. Ils étaient près.

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