Enfin tu es à moi...

Elle pouvait en avoir rêver, cauchemarder même. Avoir fantasmer, s'être surprise tremblante de désir entre ses draps, penser tout connaître de son propre corps et bien...non en fait. On dit souvent que le fantasme ne supporte pas la réalité. Que la deception est elle qu'elle laisse amère. Oui, mais là, elle était loin, très loin d'être deçue. Comment vouliez vous qu'elle arrive a conserver un semblant de contrôle sur elle ? Mmmh ? J'aimerais vous y voir tiens. Elle en avait rêver des nuits, voir des jours même et là...Tandis qu'elle mordillait allégrement la lèvre inférieure de l'hybride, elle se prenait a penser que ces rêves a la con était bien en dessous de la réalité. Son ventre la brulait littéralement, ses seins se tendaient presque douloureusement et elle n'avait qu'une seule envie, etre prise et tout de suite.

Sirya maintenait en permanence un tel contrôle sur elle même que lorsqu'elle le perdait...Elle devenait pratiquement incontrolable et ne savait plus mesurer ses élans. En d'autre terme, monsieur l'hybride avait gentiment réveillée la succube qui dormait d'ordinaire.

Elle gémit en sentait , enfin, ses doigts sur sa peau, partant elle aussi a la découverte du corps mâle qui se pressait contre le sien. Alors si il lui restait un semblant, je dis bien un semblant ,de maitrise, il s'envola a cet instant précis où elle étala sa paume sur les monts d'un pectoraux divinement dessiné. D'aussi loin qu'elle se souvienne, elle n'avait jamais désiré un homme comme elle le voulait lui. Et le temps d'abstinence qu'elle c'était imposé par fierté ne faisait qu'ajouter a ce désir. Mais bien que totalement débridée, la demi n'en restait pas moins une maitresse femme qui entendait bien mener le jeu.

Elle entrouvrit les paupières, revelant un brasier sans nom étincellant au creux de ses iris, descendit une main tentatrice le long du ventre plat du Second et glissa les doigts sous la ceinture. Un demi sourire vint ombrer ses lèvres. S'arrimant fermement au pantalon, elle réussit ( un exploit songera-t-elle plus tard ) a s'arracher aux délices qu'il faisait pleuvoir sur sa peau, et le traina par la ceinture jusqu'au lit. Elle le poussa, l'enjamba et se colla langoureusement a lui dans un gémissement étouffé.

-Je décide, tu suis.

susurra-t-elle dans un ultime souffle le défiant franchement d'aller a l'encontre de ses envies brulantes.

Y'a pas à dire, les gémissements d'une femme, il n'y avait pas meilleur aphrodisiaque. Alors les gémissements d'une fille comme Sirya, il y avait de quoi réveiller la libido d'un mort. Fort heureusement, Gabriel n'en avait pas besoin. Il se sentit frisonner quand les doigts de la jeune femme coururent sur sa peau nue et retint à grand peine un gémissement quand sa main descendit le long de son ventre, vers des promesses délicieuse de plaisir. Sauf que Sirya ne faisait jamais ce à quoi on s'attendait. Et au lieu de glisser sa main dans le pantalon, elle agrippa la ceinture et se recula légèrement. Cassant le trip de l'hybride au passage. Il lui lança un regard embrumé de désir et surpris.

- "Qu..."

Il ne termina pas sa phrase alors qu'elle l'entrainait jusqu'au lit, le tenant toujours par la ceinture. Et lui suivait, docilement, interloqué par la tournure qu'elle faisait prendre aux évènements. Ce qui explique sa passivité alors qu'elle lui grimpait dessus, faisant pétiller le regard de l'hybride. Elle ne voulait pas s'avouer vaincue et voilà qu'elle voulait commander au lit! Il esquissa un sourire. Quelle femme! Horripilante, mais jamais ennuyante!

- "Et tu ne veux pas que je t'appelle Maîtresse en plus, non? Il te manque le fouet et les menottes..."

Moui, il ne fallait peut-être pas lui donner trop d'idées quand même. Ses mains continuèrent de parcourir le corps souple qui se collait à lui, se glissant sous le pantalon pour commencer la rondeur d'une fesse musclée...

-Oh tu pourrais faire ça ?

Susurra-t-elle s'appliquant à gouter chaque centimètre de la peau ambrée de l'hybride de la pointe d'une langue mutine. Il avait un goût et un parfum inimitable qui enflammait ses sens. Sa peau était brulante, son ventre se tordait de douleur délicieuse et elle se demanda si elle pourrait se refréner un peu, juste un pour pouvoir prendre son temps. Las, elle doutait franchement d'y arriver tant son envie de lui s'imposait. Elle allait finir par en crever si ça continuait. Ah il pourra se vanter de l'avoir totalement grisée, mais elle refusait de se laisser dominer. Ok, il avait gagné la bataille sensuelle qu'ils se libraient a mot couvert et avait fini par la faire céder sans lui concéder un seul point, mais s'ouvrait un nouveau set qu'elle entendait bien mener et remporter...Ou pas...songea-t-elle en sentant les doigts mâles du Second se faufiler sous la ceinture de son pantalon.

Elle se redressa soudainement, offrant sans pudeur l'éclat nacré de ses seins fermement attachés a son buste fin. D'une main posée sur sa poitrine, elle l'empêchait de se relever a son tour et de l'autre, elle entreprit de défaire son pantalon a lui. Ses gestes tremblaient de désir et elle dût batailler quelque seconde avant d'arriver a ses fins. Il se dressait, fier et brulant, décuplant si possible les flammes qui lui dévoraient le ventre. Elle se mordit la lèvre pour étouffer un gémissement et l'emprisonna entre ses doigts fins. Les yeux fermement ancrés aux siens, elle s'appliqua a le faire gémir. Putain, elle ne pourrait pas tenir longtemps a ce rythme quand même ! C'était un enfoiré, un canon, mais un enfoiré quand même. Puis, elle se pencha pour le gratifier d'un baiser incendiaire.

-Tu me paiera ça, tu le sais ?

Il eut un sourire carnassier...

- "Non, je ne pourrais pas et cela t'ennuierait vite."

Ah ça, il lui fallait un mâle, un vrai, qui ne cèderait pas à ses caprices de princesse et lui tiendrait tête, faisant de chaque fois un défi. Et ça, il pouvait le lui offrir facilement.

Enfin, là, ce qu'il voulait le lui offrir, c'était bien autre chose et elle semblait d'accord à sa façon de le toucher, de le caresser, de le goûter du bout de la langue. Il sentait le sang bouillir dans ses veines. Sang qui migrait vers une partie bien précise de son anatomie. Elle se la jouait dominatrice, l'agrippant par la ceinture pour le mener jusqu'au lit où elle prit les choses en main. Sauf qu'il n'était pas décidé à rester passif, oh que non, il voulait qu'elle gémisse et se torde, avant de l'implorer de la prendre.

Alors ses mains glissèrent sous le pantalon de la jeune femme, épousant les formes de ses fesses fermes. Elle se redressa, offrant à son regard la vue de ses superbes monts jumeaux d'une blancheur exquise. Sa main pâle posée sur son torse musclé l'empêchait de se redresser, du moins théoriquement, mais il n'avait pas l'intention de désobéir cette fois-ci et la laissa se débattre avec son pantalon, avec un sourire amusé aux lèvres, mais une flamme ardente dans le regard. Surtout quand elle libéra sa virilité en dardant un regard brûlant dessus. Il était en effet à sa merci. Et ça ne le gênait pas. Son regard s'étrécit et son souffle se coupa quand elle la prit entre ses doigts fins... Et elle réussit même à lui voler un gémissement de plaisir.

Puis, elle l'embrassa et lui jura qu'il lui paierait cette faiblesse.

- "Il me tarde d'y être..."

Sa voix n'était pas aussi assurée qu'il l'aurait voulu. Il prit le poignet de la jeune femme entre ses mains et l'écarta doucement mais fermement :

- "Doucement... Je ne peux pas tout contrôler et tu ne voudrais pas louper ça..."

Il se redressa alors, glissant une main derrière la nuque de Sirya, avant de l'embrasser. Puis, il la prit par la taille et la fit basculer sur le côté, caressant ses seins, avant de descendre du lit et de se laisser tomber à genoux pour approcher une partie plus intime de son corps, non sans l'avoir délesté de son pantalon.

- "Me voilà à genoux, profite, cela ne se reproduira pas souvent."

Et il s'appliqua à la faire gémir, comme elle l'avait fait gémir.

Elle faillit gémir de frustration alors qu'il écartait sa main. Ah ouais mais non ! C'était elle qui décidait ! Enfin....euh...

Elle se fit avoir, bêtement en plus, perdue dans la chaleur de son baiser, elle n'avait pas sentit le lit basculer, elle n'avait pas sentit les draps toucher son corps. Par contre, elle ressentit le glissement de son pantalon avec une acuité décuplée. Elle l'aida même en se tortillant avant de se retrouver bloquée.

Sirya avait voulu reprendre les choses en main et c'était laissée prendre au piège sulfureux qu'il lui avait tendu. Ses doigts sur son ventre l'empechait de faire un seul mouvement. Elle avait bien essayé de se soustraitre a la caresse qu'il avait l'intention de lui offrir mais se fut peine perdue. L'enfoirée lui avait habilement bloqué les hanches. Elle pouvait toujours esssayer de serpenter, c'était peine perdue.

-A ge...

Elle fut incapable de finir sa phrase, un éclair de plaisir lui coupant littéralement le souffle. Ah nan !

-Gabe...Je..Non arrêtes !

Malgré elle, ses doigts plongèrent dans la chevelure drue du Second, l'encourageant alors qu'elle sentait le contrôle de la situation lui échapper.

-Attends...Gabe....

Ridicule tentative, surtout lorsque le plaisir s'intensifiait de manière incontrolable. Son corps se cambra de lui même et elle se rendit compte que les gémissements qu'elle entendait venait d'elle. Oh elle tenta bien de l'arrêter en tirant sur sa tignasse mais...avouons le ses mains n'étaient pas coopératives. Une nouvelle fois, elle tenta de se soustraire a la subtile et délicieuse torture mais, une nouvelle fois, la large main lui barrant le ventre lui interdisait le moindre mouvement de fuite. Elle haletait.

-Attends...Je...Arrêtes...il...Je...

Ah, trop tard...Une vague brulante née de ses cuisses se répandit dans tout son être, brisant sa conscience avec violence et sa phrase se termina dans un cri. Ah mais n'allez pas croire que cela lui suffisait, bien au contraire, cette jouissance brutale et dévastatrice n'avait fait qu'attiser la faim démentielle qu'elle avait de lui. Par Arcam, si on pouvait crever de désir, elle mourrait dans l'instant !

Même alors qu'il était perdu dans un océan de luxure, il s'arrangeait pour ne pas perdre la face et ne pas la laisser avoir l'ascendant sur elle. Oh, il lui accordait ce qu'elle voulait, l'écoutait, mais retournait immanquablement les intentions de Sirya contre elle-même. Retors, il l'était, sans aucun doute, mais c'était de bonne guerre. Il s'attaqua à son intimité, avec quelques coups de langues adroits, l'entendant avec ravissement gémir, la sentant se tortiller sous la délicieuse torture qu'il lui infligeait. Elle avait beau protester, tenter de s'échapper, il la bloquait dans une étreinte d'airain.

Elle le supplia d'arrêter, mais il sentit qu'elle était prête à avoir un plaisir inédit et ne l'écouta pas, savourant sa victoire alors qu'elle atteignait l'orgasme. Ce ne fut pas très long et il sentait qu'elle était désormais plus que prête à l'accueillir. Il n'avait pas l'intention de lui laisser de répit.

Il la relâcha, l'observant pantelante, avant de se redresser et de l'attirer à lui, l'embrassant presque voracement :

- "Je te laisse 20 secondes de répit."

Il sourit de façon diabolique, avant de forcer Sirya à se remettre debout et de s'emparer de nouveau de ses lèvres, son souffle se faisant plus court. Il plaqua Sirya contre le mur, caressant sa cuisse fuselée, avant de prendre sa taille entre ses mains et de la soulever, pour une raison évidente.

- "Fin du répit..."

Et alors, il entra en elle, assez brutalement, la tenant fermement contre lui pour commencer ses va et vient.

Et merde ! Oui voilà y avait pas d'autre mot que celui là, alors qu'elle retombait sur les draps, haletante, tremblante et l'esprit au point nébuleux. Sa poitrine se soulevait a un rythme effréné et il y avait comme de l'incrédulité dans ses yeux. Bon, elle l'avait pensé doué, mais pas a ce point...Syria n'eut même pas le temps de dire ouf qu'il repartait déjà a l'assaut et...qu'elle réagissait au quart de tour. Bon, tout le monde connait l'expression « etre folle de désir » oui et ben là, elle en comprenait pleinement le sens.

Bon, il allait la tuer...20 secondes...euuh...Elle compta pas mais on était loin du compte quand même. Son dos mordit un peu brutalement le mur, mais elle s'en moquait comme de sa première paire de chaussette, trop occupée a laisser ses mains errer avec frénésie sur le moindre centimètres de peau nue a sa portée. Merde, elle aurait les lèvres marquées demain...Pensée diffuse qui ne s'imprima pas avec force dans son esprit. Sirya était désir et envie brulante en cette minute et elle aurait maudit Gabriel dans toute les langues si elle pouvait encore aligner deux pensées cohérentes, ce qui était loin d'être le cas.

-Ca fait pas 2...

Oh remerde ! Son souffle se bloqua lamentablement alors qu'une vague de plaisir encore plus puissante que celle d'avant la traversa...Il la prit avec brutalité mais elle ne songea même pas a lui en tenir rigueur, bien au contraire, elle aimait cette fougue là, sauf qu'elle faillit jouir aussitôt et ne dut son...euh..salut qu'a un gros effort de volonté...Celle qui voulait au moins en profiter un minimum. Mais pas sur qu'elle résiste bien longtemps. C'était trop bon, trop brulant, trop...parfait pour qu'elle puisse y opposer une quelconque résistance bien longtemps. Et plus se n'était pas a la hauteur de fantasmes, c'était bien au delà. Un comble !

Elle gémissait sous sa danse, soumise a ses hanches qui lui imposait un rythme sauvage. Et cette fois, oui, elle déposa les armes. Totalement, complètement et ce, dans un cri presque bestial alors qu'elle se retrouvait une seconde fois balottée par une mer de jouissance violente et brulante...Bon avouons le, sans le dire, jamais elle n'avait eut autant de plaisir qu'avec lui...Mais chut, sa fierté lui interdisait de le dire et même, elle ne devait pas le penser !

- "Non."

Non ça ne faisait pas 20 secondes, mais il était incapable de tenir plus longtemps. Il la prit avec force et sauvagerie, à la hauteur de son désir dévorant pour elle, de sa frustration des dernières semaines dans la peau d'une femme, à dormir près de Sirya sans jamais la toucher. Il était le mélange de trois sangs différents et c'était le sang drow qui prédominait en cet instant. Il pulsait dans ses veines réveillant les plus sombres penchants de son être. Il besognait Sirya avec application, avec fougue, indifférent au fait qu'elle pourrait avoir mal. Mais d'après ses gémissements, ce n'était pas de la douleur mais du plaisir pur.

Elle ne pesait rien dans ses bras puissants. Le mur les bloquait et l'empêchait de s'enfuir face aux coups de butoir de l'hybride. Il la sentit se contracter et pousser un râle de plaisir. Il la suivit, rejetant la tête en arrière alors qu'il se libérait enfin de la pression et oubliait tout l'espace d'un instant. instant magique qui s'évapora, ne laissant qu'une bonne fatigue et des jambes un brin flageolantes après la violence de cet orgasme. Essouflé, il s'éloigna du mur, Sirya toujours accrochée à ses hanches, tout aussi pantelante que lui. Il rejoignait le lit et se laissa tomber dessus, relâchant les fesses de la demie elfe.

- "Putain, ça faisait un bail que j'avais pas prit mon pied comme ça."

Très romantique n'est-ce pas? Mais c'était un compliment... rustre, mais quand même. Elle avait été un bon coup, comme on dit vulgairement. Et si il était rassasié, il doutait de pouvoir se passer de cette nouvelle drogue. En parlant de drogue... Il grimaça, sa vieille douleur à la jambe se rappelant à son bon souvenir après cet effort. Il repoussa Sirya, doucement, avant de se relever et de chercher ses herbes magiques pour endormir cette satanée douleur. Il se foutait que Sirya le voit faire. Personne ne connaissait sa dépendance, sa faiblesse, mais Sirya savait déjà presque tout sur lui et là, il n'avait pas le courage de la foutre dehors.

Il n'était pas aussi goujat quand même.

Il mit l'herbe à mâcher dans sa bouche, avant de revenir sur le lit et de s'allonger, les bras derrière la tête, un sourire satisfait aux lèvres.

- "Alors, tu regrettes d'avoir cessé de brider tes envies?"

Ah Gabriel et sa délicatesse !

-J'ai toujours apprécié ton lyrisme Gab'.

Echevelée et légèrement beaucoup pantelante, Sirya avait un mal de chien a retrouver son souffle et chaque fibres de son corps hurlait d'une douleur délicieuse. Cela dit, elle jeta un regard cynique sur l'hybride et plissa les lèvres en une moue presque hautaine.

-Moui, je l'avoue, c'était pas mal.

Sale petite menteuse, songea-t-elle en retenant un soupir de pur lascivité. C'était mieux que pas mal...c'était...euh...et bien disons le, il n'y avait pas de mot. Elle se passa une main dans les cheveux et tentait tant bien que mal de récupérer un semblant de maitrise. Bon, ok, elle ne s'était pas attendu a ça, même si elle en avait rêvé des nuits entières. Finalement, elle se baissa et réupéra sa chemise qu'elle enfila sans éprouver le besoin de la fermer. Puis, elle marcha vers la fenêtre qu'elle ouvrit en grand, laissant filtrer l'air frais de la nuit. Voilà, un bon bol d'air ! Ouais enfin, c'était sensé lui remettre les idées en place...Raté. Nouveau soupir agacé avant qu'elle ne se détourne de la vision de la ruelle pour poser les yeux sur Gabriel qui...évoluait complètement nu et sans gêne. Sirya serra quelque peu les dents. Hé ho ! Non là stop ! C'est bon quoi ! On pouvait passer a autre chose nan ? Et ben nan...Ma pauvre Sirya, tu es mal barrée on dirait. Elle s'accouda a la fenêtre dos a la rue et le regarda machonner ses feuilles. Elle savait ce que c'était mais haussa un sourcil étonné.

-Tiens je ne te voyais pas manger ce genre de truc.

Énonça-t-elle d'une voix égale, elle le suivit des yeux alors qu'il allait prendre ses aises sur le lit. Oh putain ! Elle pouvait pas lui dire de dormir par terre...si ? Non, évidemment, d'autant plus qu'elle en avait pas envie. Mal barrée. Elle haussa une épaule :

-C'était ça ou te regarder baver partout. Je me suis dévouée dirait on.

Finit elle par dire avec un air indifférent. Ben voyons, comme si il allait tomber dans le panneau...Ca aurait pu marcher avec un autre, mais Gab la connaissait un peu de trop maintenant pour cela fonctionne correctement.

-Je te préviens, je prends le droit.

- "Oui je sais. Tu préférerais une grande déclaration d'amour comme quoi tu es la femme de ma vie, que ta beauté a ravi mon cœur et que je ne saurais plus me passer de toi?"

Il lui lança un regard tout à fait sardonique alors que ces paroles, si belles dans la bouche des amoureux semblaient ridicules dans la sienne. Il n'était pas fait pour tomber amoureux. Il n'était pas amoureux de Sirya, il la désirait juste avec une force qui le laissait pantois. Elle hantait son esprit, mais ce n'était que du sexe. Rien d'autre. A moins qu'il ne sache aimer qu'ainsi. Il eut un petit sourire satisfait alors qu'elle approuvait que c'était pas mal. Pas besoin de se froisser pour ça, Sirya minimisait tout et ne lâcherait jamais qu'elle avait trouvé ça fantastique. Imbus de lui-même? Oui, sûrement, mais si ses paroles disait quelque chose, ses actes, ses gémissements, son corps frissonnant, lui en avaient dit une toute autre et il se fiait davantage à cela. Et puis ses maîtresses ne s'en étaient jamais plaintes au contraire. Il faillit faire une remarque concernant Kassandra, mais se retint. Pas besoin de mettre le feu aux poudres.

Sirya s'éloigna et enfila sa chemise avant de tenter d'éteindre l'incendie qu'il avait fait naitre en elle en ouvrant la fenêtre. Peine perdue, que ce soit pour elle ou pour lui, même si son corps alangui était momentanément rassasié. Et de nouveau douloureux. Sans aucune gêne (pourquoi en aurait-il éprouvé d'ailleurs? Il n'avait rien qui puisse lui faire honte), il alla jusqu'à ses effets et en tira sa fameuse drogue qu'il prit sans faire attention à Sirya, qui pourtant, n'avait rien manqué de son petit manège.

- "Il y a plein de choses que tu ne me voyais pas faire. Et ce n'est pas pour le plaisir, si c'est ce que tu t'imagines."

Et s'il retourna sur le lit, ce n'était pas par pur plaisir, mais seulement parce que rester debout allait accroitre la douleur et qu'il risquait bien de boitiller. Une faiblesse qui lui faisait horreur. Encore une trace de la félonie de Noah. Il s'allongea sur le lit, prenant ses aises, avant de replier légèrement sa jambe anciennement blessée.

- "Quelle noblesse d'âme! C'est gentil d'être venu à mon secours."

Son ton était cynique, amusé aussi devant sa mauvaise foi évidente.

- "Tu ne peux plus me mentir sur ce genre de sujet Sirya, je commence à trop bien te connaître."

Sous la glace, brûlait un volcan et il avait fort envie d'y goûter encore un peu. Elle parla alors de dormir ensemble et il se redressa à demi, dardant la glace de ses prunelles sur elle.

- "A ta guise."

Galant, il se poussa du côté gauche, avant de lancer, amusé :

- "Il y a du progrès, tu ne m'envoies plus dormir sur le parquet."

-J'adorerais. Mais tu perdrais soudain tout interet a mes yeux. Avoues que se serait dommage n'est ce pas ?

Pour un peu, elle aurait exploser de rire tellement ce genre de mots acidulés ne convenaient pas dans la bouche de Gab. L'imaginer en amoureux transi avait le don de faire monter un irrésistible fou rire dans la gorge de la prêtresse.

-Amoureux transi...Par Arcamenel ! Je crois que si ce jour vient je t'acheverais moi même Gab'.

Sure ? Mmmh...Bon autant ne pas se pencher sur le sujet. De toute façon l'hybride n'était pas le genre d'homme a tomber amoureux, Sirya était sure qu'il ne savait même pas ce que c'était tiens ! Enfin, chassons ces pensées, elle ne voyait pas en quoi l'idée d'un Gaby amoureux était aussi risible que dérangeante.

-Ta jambe alors ?

Et bien quoi ? Sirya connaissait moultes plantes et celle ci agissait comme une drogue mais permettait un soulagement de la douleur presque instantannée. Cela dit, elle ne se rendit pas compte de se griller elle même. Gab cachait si soigneusement sa blessure qu'il était impossible de la connaître...A moins de l'observer...Longtemps...Idiote.

-Oui, je trouve que je suis particulièrement généreuse.

Mouais, on allait dire ça. Elle savait parfaitement que ni elle ni Gabe n'était dupe mais cela soulageait sa fierté qu'elle le pense. Façon de parler. Et il enfonça le clou s'attirant un regard a geler les volcans de Miradelphia. Espèce de petit enfoiré arrogant ! Elle detestait quand il avait raison !

-J'y ai pensé Gabe, mais quelque chose me dit que je me serais retrouver sur le palier dans le plus simple appareil. Alors autant je ne suis pas pudique, autant je n'ai pas envie de me faire violer par la moitié de l'auberge.

Bougonna-t-elle en sautant a son tour dans le lit, puisqu'il lui avait gentiment laissé la place. Cela dit elle ajouta :

-Mais ne rêve pas, c'était sympa de coucher avec toi, mais ça ne sera pas une habitude.

Bon, était elle seulement sure de ça ? Bonne question. Dans la merde je vous dis, dans la merde !

- "Dommage, c'est le mot."

Toutes façons, elle pouvait se brosser pour entendre cela de sa bouche un jour! Si cela arrivait, il vaudrait mieux l'achever de suite. Et curieusement, Sirya eut la même pensée ce qui fit rire l'hybride, tant c'était à propos.

- "Ce serait fort charitable."

Cela dit il grimaça.

- "Mais pitié, ne parle plus de ce dieu, j'ai eu ma dose."

Et elle aussi, d'ailleurs. Leur malédiction avait été terrible, lui, si macho, si arrogant, transformé en fille et elle, si froide, transformée en éponge. L'horreur. Cela dit, son rire mourut quand elle parla de sa jambe et il se redressa, aussi vif qu'un serpent, avant de siffler :

- "Comment tu sais ça?"

Personne ne savait, il le cachait soigneusement et on ne devinait sa douleur et sa boiterie que quand la drogue n'agissait plus et seulement en l'observant attentivement. Cela fit tilt dans son esprit et un sourire moqueur ourla ses lèvres :

- "Mais dis moi, tu as passé tant de temps que ça à m'observer? A me dévorer du regard? Petite coquine."

Il ne chercha pas à la détromper quand elle avoua son altruisme en le sauvant de sa frustration. Pas la peine de se battre, il savait de quoi il en retournait. Elle réclama un côté du lit et il lui fit remarquer qu'avant, elle l'aurait foutu sur le parquet.

- "Tut tut tut, allons, je ne suis pas si goujat, je t'aurais donné ton épée pour te défendre."

Il lui décocha un sourire charmeur. Non, il ne l'aurait pas foutue dehors, quand même pas. Et l'idée qu'elle se fasse violer, après qu'ils aient couché ensemble ne lui plaisait guère. Elle était à lui maintenant, les autres n'avaient pas le droit de toucher. Elle s'installa à côté de lui avant de lui faire comprendre que ce petit intermède ne se reproduirait surement plus.

- "Ah oui? On prend les paris? Tu ne tiendras pas une semaine."

Il se tourna sur le côté et sa main vola jusqu'à la poitrine de Sirya, la caressant avec douceur, un brasier dans le regard... avant de la retirer et de se remettre sur le dos, comme si de rien n'était.

- "Bonne nuit Sirya."

Oui enfin comme si de rien n'était... Il devait ignorer cette chaleur au creux des reins.

Sirya haussa les épaules. Arcamenel était son dieu et même si elle avait eu a patir de sa rencontre unique avec lui, elle devait avouer qu'elle l'avait bien chercher. Sa mère n'avait pas fini de lui faire la morale et, sans doute la forcerait elle a aller faire des excuses au Gardien de leur Culte. La poisse !

Elle sourit, mesquine alors qu'il se retournait comme si un serpent venait de lui mordre la fesse avant que son sourire ne s'évanouisse. Crétine !

-Oula, ne vas pas imaginer n'importe quoi tu veux ? Il se trouve que mon boulot, c'est l'observation, c'est tout.

Répliqua-t-elle d'une voix égale. Hors de question d'avouer qu'elle l'avait reluquer plus souvent qu'a son tour ! Il ne manquait plus qu'il se pense irrésistible et elle aurait droit a un Gab si imbu de lui même qu'elle finirait par le tuer. Il était assez arrogant de nature comme ça.

-Tu es décidement trop bon, Gab'

ironisa-t-elle alors qu'il arguait qu'il lui aurait refiler son épée. Ouais, trop bon, vraiment. Cela dit, elle s'installa sur le lit et croisa les bras, mettant au point la situation. Evidemment qu'elle se mentait a elle même mais la réponse de l'hybride faillit l'étrangler. Et que dire de la main qui se promenait lascivement sur sa poitrine ! Non mais monsieur ne doutait de rien ma parole !

Elle l'écrasa d'un regard hautain avant de s'allonger, lui tournant le dos sur un magnifique :

-Connard arrogant !

Oui, avouons le, il lui avait coupé le sifflet. Une semaine ?! Ah OUAIS ! Et bien on allait voir ça môsieur Gabriel ! On vera qui s'infiltrera dans la couche de l'autre en premier !

Rassénée, Sirya se faufila sous les couvertures et entreprit de vouloir dormir du sommeil du juste...Crétin prétentieux !