Enfin arrivé!

Elle était enfin arrivée en ville, la citée humaine, la capital. Cela n’avait rien de comparable avec tout ce qu’elle connaissait, tout était si grand, si beau et admirable. L’elfe au visage tel le marbre ne dit rien, admirant au loin, de la place, le palais, cet immense édifice ou un roi vivait en paix avec ses filles et sa compagne. Peut être même avait t’il des pages et des serviteurs en masse.

Tout a sa contemplation elle fut bousculer par un badaud qui passait par la. Revenant a la dur réalité des choses elle soupira, remontant sa capuche rouge sang sur son crane pour laisser son visage dans l’ombre de celui-ci. Avançant au gré du flot que continuait la masse du peuple en train de vaquer a leurs commerces, achat et babillage elle se retrouva rapidement hors de cette dernière. Juste a coter d’une échoppe ou des pommes rouge a l’odeur alléchante se trouvais un tonneau.

Un nouveau soupir et elle sortie sa main de sa cape, laissant visible sa peau de nacre et sa main bandée en partie. Déposant une pièce dans la main de la marchande elle demanda d’une voix mélodieuse et délicate comme celle d’un ange.

« Pourriez-vous me donner une de vos pommes et puis je me reposer sur le tonneau prés de votre échoppe ? Le temps que je me remette de ma longue marche. »

A cela la marchande acquiesça de la tete avec un grand sourire, que Révérie était bien incapable de lui rendre. Elle prit la pomme et pris place sur le bois, croquant à pleine dent dans le fruit. Il était doux, sucré et juteux, d’ailleurs elle passa le dos de sa main sur ses lèvres charnue, effaçant ainsi toute trace du liquide translucide. Une odeur cependant attira son attention, quelque chose de fruité, de connue, une chose comme… Du vin. Le tonneau sur lequel elle était assise embaumait l’entourage d’une senteur de vin elfique.

Dans l’ombre de sa cape ses yeux virairent au rouge et le gout délicieux de la pomme devins un fruit amer et indélicat. L’odeur de vint lui piquait les narines et à nouveau sa vision des choses se troublait. Prenant une ample respiration elle ferma ses paupières pour à nouveau jouir de la magnifique couleur blanche bleutée de son regard. Se relevant elle prit soin de replacer a nouveau sa capuche, a la fois pour cacher son visage et pour éviter le mordant astre solaire. Il lui fallait a présent trouver l’auberge, et cela ne serait pas aussi simple que ça.

Au premier badaud passant a sa portée elle cru d’abord voir un demi elfe, mais non, c’était bel et bien un humain, rasé de prés, l’air altier et un visage assez beau. Cela la fit presque rire intérieurement qu’un humain ressemble tant au elfe alors qu’elle aurait aimée être comme lui, une simple humaine sans soucis. S’approchant doucement de l’humain elle repoussa légèrement sa capuche, lui offrant son regard des plus spectaculaire pour lui parler d’une voix tout a son habitude froide mais pure comme le Crystal.

« Excusez moi messire, pourriez vous m’indiquer ou trouver une auberge ? Je ne sais trop me diriger dans une telle ville… »

L’humain l’observa un long moment, de plus en plus profondément jusqu’as se qu’un de ses sourcilles bouge a peine, il était choqué intérieurement et seul une personne aussi impassible de Révérie était capable de deviner les infimes émotions d’un visage aussi calme. Avait t’il comprit ? Peu importe qu’il soit au courant ou non, il n’est qu’un humain âpres tout. Passant une fois sa main dans ses cheveux de neige elle repoussa plus encore les tissus dévoilant totalement son visage tout en ramenant sa seconde main sur sa hanche.

« Je vois… je ne suis pas plus avancée et vous non plus dirait’ on. Il faudrait cependant que je me renseigne pour trouver gîte et couvert pour ne point avoir à rester trop longtemps sous se soleil qui brule ma peau et mes yeux sans la moindre vergogne. Vous qui y voyez correctement ne pourriez vous point me guidez le temps d’être à l’ abri de ses rayons ? »

Son visage neutre repris place dans l’ombre de la capuche qu’elle replaça de ses mains fin et délicate mais abimer par on ne sait qu’elle usure étrange. Ce n’est pas la paume qui était abimée mais le dos de la main et ses phalanges presque jusqu’aux doigts. Soudain son regard se voila d’une pensée visible mais son visage n’en montra rien et elle dit d’une voix toujours aussi chantante.

« Pour un humain vous avez un accent elfe des plus prononcé, c’est rare je trouve. Je manque a tout mes devoir, je me présente, Révérie Méthérence. »

Elle s’inclinât avec une grâce et une souplesse rare, somme si son corps était aussi peut retenue d’articulation d’un pantin de bois. Puis elle se redressa cherchant du regard de l’ombre.

« Je vous propose un marché, trouvons l’auberge ensemble et je vous offre un bon repas et un peu de compagnie si le cœur vous en dit. Cela vous intéresse ? »

Beaucoup trop de monde, de bruit, de lumière, si on lui avait dit que son périple en quittant le monastère se limiterai a ses souffrances elle serait restée cloitrée dans sa chambre tout juste étoffée d’un lit et d’un coffre pour tout ameublement. Mais il avait fallut qu’elle se réveille et ouvre les yeux, la vie ne lui permettrait pas de demeurer la bas oisive. Elle était la main armée des prêtres qui aurait besoin de son soutien ou de sa protection et par conséquent sa vie serait faite de voyage… sans oublier qu’au final, elle ne savait rien sur celle a qui elle ressemblait… une mère ? une sœur ? Seul le temps lui en apprendra peut être plus. Cette pensée aiguisa ses sens et ses yeux se tintèrent de rouge sang et elle baissa le regard, posant sa main contre son front en inspirant amplement… Pourquoi fallait t’il qu’elle soit ainsi ?...

Eldis ne quittait pas la jeune femme des yeux. Il ne savait quoi penser d'elle. Elle n'était pas nerveuse en sa présence, contrairement à Alydaëlle. Elle avait noté son accent elfique, le qualifiant de rare sans plus. Rien ne transparaissait dans sa voix chantante. Soit elle dissimulait bien ce qu'elle ressentait, soit cela ne la gênait pas. Avait-elle été élevé par des Sylvains? Ou bien était-elle beaucoup plus tolérante que ses congénères? Aucun moyen de le savoir.

Eldis nota deux choses étranges. La jeune femme lui avait révélé que ses yeux et sa peau craignaient le soleil. Si elle voulait lui faire du mal pourquoi faire part de ces faiblesses? Pour qu'il baisse sa garde? Peut-être pas.
Le soleil tapait dur, mais Eldis y était habitué, aussi ne le gênait-il pas. Ca n'avait pas l'air d'être le cas de la femme. Elle n'avait vraiment pas l'air à l'aise en plein jour. Elle dissimulait son visage et ses mains pour les cacher des rayons du soleil.

Ses mains... Il avait remarqué quelque chose d'étrange à leur sujet. Elles étaient abîmées. Etait-ce à cause du soleil? Peu probable. Elles n'étaient pas déséchées, plutôt usées, comme si l'on les avait frappé. Signes de tortures? Il n'en savait rien et ne laissa rien paraître de son étonnement.

La jeune femme s'inclina avec une grande souplesse et se présenta. Son nom n'était ni Sylvain ni Drow. Il sonnait plus comme un nom humain. Curieux. Décidément, cette femme était étrange et pleine de mystère. Mais pourtant elle dégageait une aura qui lui donnait envie de lui faire confiance. Elle ne dissimulait rien, juste elle ne disait que le nécessaire. Elle était franche, directe et généreuse voulant lui offrir un repas. Eldis avait plutôt envie de lui faire confiance.

Soudain quelque chose passa dans son regard. Eldis ne pu voir ce que c'était, mais elle baissa la tête, respirant difficilement. Elle ne se sentait pas bien. Il s'approcha d'elle, inquiet et posa la main sur son épaule, cherchant son regard.

"Est-ce que ça va?"

La jeune femme ne répondait pas, tentant de reprendre son souffle. Eldis regarda autour de lui, et avisa une rue adjacente. Là-bas ils auraient de l'ombre. La prenant par l'épaule il l'aida à avancer.

"Allons par là. Nous y trouverons de l'ombre."

Il espérait que c'était le soleil qui lui faisait cet effet. Si ce n'était pas le cas, il ignorait ce qu'il pourrait bien faire pour l'aider. Se frayant un chemin à travers la foule, Eldis conduisit la jeune femme jusqu'à la rue. Cette dernière était à moitié dissimulée dans l'ombre. Avisant un tas de caisses vides, il conduisit la jeune femme jusqu'à celles-ci et la fit s'asseoir dessus. Il la regarda inquiet.

"Ca va mieux?"

L’homme s’inquiétait pour elle de toute évidence et elle garda le visage bat le temps de se reprendre. Une fois à l’ombre elle se sentit très vite beaucoup mieux. Comment vous expliquer cela… imaginer qu’en vous ce tiens une lutte entre votre sang et vos instincts et pour adversaire votre esprit et vos croyances qu’enfants certains vous ont inculqués. Délicat non ? Quand en plus vous devez aussi penser a votre peau qui brule, votre faim, le stresse de vous retrouver perdue… il y a de quoi baisser ça garde et faiblir pour finalement courber la volonté sous la charge de sentiments qui vous assaille et laisser libre cour au duel qui s’opère en vous.

Enfin, tout cela s’apaisa rapidement une fois la plupart des soucis envolés et elle repoussa sa cape pour la faire tomber sur la caisse ou elle avait trouvée support. Elle se dévoila ainsi, portant une armure de cuir noir mais des plus étrange, faite comme une armure drow mais graver d’argent au symbole sylvestre. A cela venait s’ajouter une paire de botte de la même manière, laissant ses cuisses libres de tout mouvement. De même, ses épaules et ses articulations en général ne souffrait pas de la présence du tissu fait pour lui laisser une totale liberté de mouvement. Petite chose étrange, a ses hanches une simple pochette de cuir ou devait se trouver de l’argent et peut être autre chose et une gourde en peau de chèvre la jouxtant. Mais pas d’arme, pas de bouclier, ni dague, rien… Au vue de l’étroitesse de l’armure et du peut de couverture qu’elle offrait aucun doute qu’elle ne pouvait pas non plus l’avoir cachée.
Ses yeux de nouveau blanc au reflet bleu elle resta cependant de marbre quand elle remercia l’humain.

« Merci messire, je ne suis point habituée à ses grandes villes et je me sentais perdu bien que je sois plus à mon aise chez les humains. »

S’étirant de toute sa longueur, enfin du moins de son environ mètre soixante dix. Elle était plus frêle et de musculature plus nerveuse que l’aurait laissée devinée l’épaisse cape et ses épaules bien plus menue, mais un simple coup d’œil a la cape expliquerait le pourquoi. A l’intérieur se trouvait un petit renfort en cuir lui donnant plus large stature.

« Vous me semblez bien étrange pour un humain, bien trop… comment dire… Elfique non ? Enfin, c’est moi qui me permet de dire cela… je suis bien mal placée. Bref, merci une fois encore pour m’avoir conduite a un peu d’obscurité Messire l’inconnu.»

Puis âpres un moment de silence elle plongea ses yeux irréel dans ceux de l’humain, comme pour sonder son âme, lui demander avec le plus grand des calmes.

« Je me demande bien qui vous êtes… et pourquoi un homme comme vous qui avez l’air d’avoir jusqu’as présent vécu loin d’ici avez voyagé … »

Sa voix n’était ni étrange, ni sombre, mais dénuée de toutes intonations quel quelles soit.

Eldis regardait la jeune femme reprendre contenance. Elle commençait à respirer de nouveau normalement. Apparemment c'était bien d'ombre dont elle avait besoin. Eldis soupira doucement, soulagé. Elle lui avait fait une belle frayeur.

Elle retira sa cape et Eldis put la contempler entièrement. Elle était plus fine et moins musclée qu'on ne pouvait le penser au premier abord. La cape était rembourrée, donnant l'illusion d'une stature plus forte. Eldis l'avait compris en l'emmenant à l'ombre. Il avait sentit le rembourrage sous ses doigts lorsqu'il l'avait prise par l'épaule. Elle devait s'en servir comme moyen de dissuasion.

Ce qui l'étonnait par contre c'était son équipement. Il n'avait encore jamais vu d'armure comme la sienne. Elle était en cuir noir, mais doté de symboles sylvestres. Elle laissait une grande liberté de mouvement à son propriétaire. A la regarder, Eldis se demandait si elle n'avait pas été faite sur mesure.

Mais la chose la plus curieuse n'était pas tant l'armure que l'absence totale d'arme. Eldis avait beau regarder, il n'en voyait pas. Etrange. Elle portait une armure mais pas d'arme. Au vu de sa musculature, elle devait savoir se battre, et le fait qu'elle porte une armure le confortait dans cette idée. Alors où cachait-elle ses armes? Pas sur elle c'était sûr. Dans sa cape? Peu probable.

Eldis renonça à chercher quand la jeune femme se mit à parler. Comme il l'avait deviné, elle était habitué à cotoyer des humains. L'ironie de la chose le faisait sourire intérieurement. Un humain plus à l'aise avec des elfes, et une Demi-Drow, plus à l'aise avec des humains. C'était le monde à l'envers.

Lorsqu'elle mentionna son caractère elfique, Eldis ne pu s'empêcher de sourire. Cela étonnait tout le monde, quoi de plus normal. Une telle chose ne se voyait pas tous les jours. La regardant en souriant il répondit :

"Il n'est nullement besoin de me remercier. C'était tout naturel. Mais je n'ai guère eu le loisir de me présenter"

Il recula, et s'inclina gracieusement devant Révérie.

"Je me nomme Eldis Gil-Assan."

Il se releva avec élégance.

"Comme vous l'avez si bien deviné, je ne suis pas un humain comme les autres. J'ai été receuilli et élevé par des Sylvains. Jusqu'à il y a quelques semaines encore, je n'avais encore jamais quitté mon village."

Son visage se fit doucement plus grave, lorsque les souvenirs des dernieres semaines s'imposèrent à son esprit.

"Quant à ma présence ici... Disons, que j'ai un problème que je dois résoudre ici, si je veux pouvoir être tranquille."

Ne souhaitant pas s'attarder sur le sujet, il sourit de nouveau.

"Si vous allez mieux, que diriez-vous d'aller chercher une auberge. C'est moi qui vous invite."

Bien, elle ne s’était pas trompée, il était bel et bien proche des elfes, peu être plus qu’elle ne l’eu cru au départ mais moins qu’as son premier regard. Apres tout, souvenez-vous, elle l’avais tout de même prise pour un demi-elfe. Vous de voyez pas ? Non mais vous avez vraiment une mémoire d’autruche hein, il faut tout que je vous rappelle. Donc quand elle l’avais vu avant de lui demander le chemin d’une auberge, vous voyez ? Enfin ? ha pas trop tôt. Bref…

L’inconnue se présenta, sa voix chantante et son nom sonnait faux aux oreilles de l’elfette, et oui, imaginez vous une humain flanqué d’un nom elfe et une demi elfe/drow, entichée d’un nom humain… qu’elle ironie du sort tout de même. Passant une fois de plus sa main dans ses longs cheveux blancs elle tentait en vain de les rendrent plus dociles et moins enclins à partir flotter au gré du vent. Pour la suite aucune révélation des plus spectaculaire, il resta mystérieux, mais il avait raison âpres tout non ? Elle n’était qu’une demi drow, même si un peu de sang d’elfe partageait se corps qu’elle haïssait.

« Enchantée Eldis Gil-Assan, ravis d’avoir eu la chance de vous interpeller dira t’on ? … »

Elle était a l’aise avec lui, pourquoi ? Aucune idée, il était simplement hors du conflit qui existait entre elle et les autres races, mais en ayant toute fois un fort lien avec. Elle pris a nouveau la parole, reprenant sa cape.

« Une affaire pour être en paix n’est ce pas… je pense qu’en savoir plus ne me serais d’aucune utilité. Pour ce qui est d’aller a l’auberge l’utilité s’en démontre d’avance et je ne puis qu’accepter, même si je vous suis redevable. Accepteriez-vous d’être mon guide ? Du moins de me permettre de me tenir a votre épaules pendant que vous marchez en pleins jours, je pourrais ainsi garder la tête basse. »

Replaçant sa cape elle déposa sa main sur l’épaule bien plus haute que la sienne et continua à parler.

« Pour m’avoir confié un peu de vous je vous en offre tout autant. J’ai moi-même été recueillit enfant mais pas par des elfes, j’ai été trouvée prés d’un monastère, se sont le père supérieur et un frère qui m’on élevée comme leurs filles. D’où mon nom étrange… C’est assez pour une première révélation dirons nous.»

Pleine de mystère et de contradiction, une étrange femme. Elle restera la main posée sur l’épaule de l’humain qui pourra ainsi la guider parmit la foule a la lumière sans qu’elle n’en souffre trop. Elle se maudira une fois de plus et gravera dans son esprit de ne plus voyager que la nuit, des brigands ou des assassins seraient sans aucun doute moins sadique que l’astre.

« Pourriez-vous me décrire se que vous voyez, j’adorerai voir une aussi grande citée en pleins jour. »

Sa voix s’atténua pour disparaître, laissant tout à son aise l’humain lui parler ou rester silencieux. Il était libre âpres tout non ?

Eldis avançait dans les rues, la main de Révérie sur son épaule. Il avait accepté de lui servir de guide à travers la ville ensoleillée. La pauvre était quasiment aveugle en plein jour. Le soleil lui brûlait les yeux et la peau. Quelle malédiction! Eldis ne pouvait imaginer son calvaire. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était le lui épargner en la guidant.

Il se sentait étrangement en confiance avec elle. Tous deux avaient tant en commun. Enfants ils avaient été recueillis et élevés par un peuple qui n'était pas le leur. Lui par des elfes, elle par des humains. D'une certaine manière, il devait être sans doute la seule personne à savoir un tant soit peu, ce qu'elle ressentait du fait d'avoir vécu dans un monde qui n'est pas le sien. Il s'attarda sur cette pensée. Quel monde pouvait être sien? Elle n'était ni Sylvaine, ni Drow, mais un mélange des deux. Les deux peuples haïssait les personnes comme elle. Alors qu'aurait été sa vie si elle n'avait pas été recueillie par les humains? Elle serait probablement morte à l'heure qu'il était. Elle avait eu beaucoup de chances... comme lui. Si ces parents adoptifs n'étaient pas passés par le lieu du massacre de sa famille, il serait mort lui aussi.

Le hasard était quand même bien étrange. Deux êtres aussi uniques qu'eux, qui se retrouvent dans une ville bondée de monde. Une drôle de coïcidence que ces deux-là ce soient rencontrés. A moins que ce ne soit pas une coïncidence. Etaient-ils destinés à se rencontrer?

Alors qu'ils marchaient dans les rues, Révérie lui demanda s'il pouvait lui décrire la ville, ne pouvant la voir de ses propres yeux. Eldis n'avait encore jamais fait ça. Il ne savait pas par quoi commencer, surtout qu'il n'était pas familier des grandes villes. Mais il voulait faire plaisir à la Demi-Drow.

Il se rectifia. Cette appelation ne lui allait pas. Elle était injurieuse selon lui. Révérie était autant Drow que Sylvaine. Elle ne méritait pas qu'on la considère comme appartenant aux Drows, surtout après ce qu'il venait d'apprendre. On ne pouvait la qualifier de Demi-Elfe non plus. Tout son sang était elfe, même s'il venait de deux souches différentes. Le seul terme qui lui convenait vraiment, qui ne soit ni injurieux ni dégradant, était l'appelation d'elfe, tout simplement.

Revenant au présent, Eldis se mit en tête de décrire du mieux qu'il pouvait la ville qui se présentait sous ses yeux.

"Je n'ai encore jamais fait ça, mais je vais tâcher de faire de mon mieux"

De retour sur la place du marché, il Regarda autour de lui, cherchant quoi décrire.

"Voyons, nous sommes sur la place du marché. Il y a des étals tout autour avec des gens qui se pressent pour faire leurs courses. Au loin en face, j'aperçois le chateau. Il est gris pâle, et constitué de plusieurs tours. Il est fortifié et il ne doit guère être aisé de s'en emparer même avec une armée. Il est grand, pouvant contenir sans peine plus d'une centaine de personnes."

Il se tourna vers la gauche et s'arrêta. Devant lui, de l'autre coté de la place du marché se dressait une immense structure avec des clochers en pointe, des rosaces et des sculptures. La cathédrale. Son objectif. Eldis ne put s'empêcher d'être tendu en l'apercevant. Les réponses étaient là. S'il voulait savoir pourquoi on en voulait à sa vie, c'était là qu'il aurait des réponses. Il devait s'y rendre... mais pas tout de suite, pas maintenant. Plus tard. Il savait qu'il augmentait le risque de se faire tuer en attendant, mais il ne pouvait mêler Révérie à celà.

La main de cette dernière appuya fortement sur son épaule, le sortant de sa rêverie.

La marche se fit lente, mesurée et la voix du jeune homme parvenait avec délice aux oreilles de la jeune femme, qu’elle avait soit dit en passant des plus longues et pointues, son accent lui inspirait une plénitude des plus indescriptible. Alors c’est la tète basse et le regard clos qu’elle commença à imaginer tout ce qu’il lui racontait. Doucement dans son esprit se dessina une place, large, aux pavés de pierre et au sol de terre battu. Puis les étales apparaissait, les gens, discutant, d’ailleurs l’elfe parvins même a plus ou moins suivre différente conversation pendant qu’elle écoutait l’humain.

Il y avait une femme venue acheter avec sa servante du tissu de belle facture, une ménagère avec ses enfants un peu trop turbulents qui tentait en vain de faire son marché et deux petites filles cachée sous une étale qui se racontait des secrets. L’ouïe de la jeune elfe était fine et sans sa capuche on aurait pu sans mal vois ses oreilles bouger au gré de ses écoutes divers et variées. Puis il lui dévoila sa vue sur le château, qu’elle imagina sans mal pour l’avoir entraperçu malgré la lumière indélicate. Elle, s’imagina l’intérieur, les gens qui y vivaient, la chance indicible qu’ils devaient avoir, sans même s’en rendre compte.

L’humain ne tenait pas rigueur des gens qui se retournait sur son passage, l’observant un peu surpris. La raison des regards était surement diverse et incertaines. Peut être que l’elfe sous la cape rouge sang ne passait pas inaperçu ? Ou le fait qu’il décrive la ville a voix haute. A moins bien sur que se ne soit le fait que Révérie le tienne par l’épaule comme une aveugle… enfin, quelqu’en soit la raison elle ne semblait gêner aucune des deux personnes.

La soudain, sans crier gare plus de voix, l’homme n’avança plus. Relevant lentement le visage elle le regarda, que faisait-il ? Puis elle tourna son regard devant la cathédrale et sans même s’en rendre compte fit un signe de croix et murmura pour elle même.

« Amen »

Elle connaissait cette religion mieux que si elle avait été prêtresse, les moines la sublimaient, du moins c’est ce que lui disait son père. Leurs poings n’était fait que pour servir l’église ou leurs propres foi et conviction. Pour elle les leçons avait surtout eu pour but de la rendre capable de survivre si elle se retrouvait un jour seule… comme aujourd’hui. Quoi que ce fût à moitie vrai, elle n’était pas tout a fait seule à la minute ou je vous raconte tout ça. Oui il y avait Eldis, qui comme elle était surement quelqu’un d’aussi seul et d’aussi perdu. Doucement elle resserra sa main sur l’épaule, non pour lui faire mal mais pour le rappeler à lui.

« Eldis ? Auriez vous quelque chose à faire dans se lieu de culte ? Si cela est le cas je puis vous y accompagner. J’ai moi-même une lettre à remettre au père supérieur. Je pensais y aller âpres mais si cela se trouve dans vos priorité je n’y vois aucun soucis. De plus, j’aurais ainsi tout le plaisir de prier ce que je n’ai pas eu le loisir de faire vraiment pendant mon voyage. »

Sur ses mots elle se rapproche un peu de l’humain, lui tenant à présent le bras en le regardant. Une nouvelle fois elle dégageait cette aura paisible, calme et agréable qui vous nourris l’âme et le cœur. Elle avait toujours se visage vide et inexpressif mais sa voix se muait d’infime intonation, elle était en pleine démonstration émotionnel. A tel point qu’une personne émotionnellement non atrophiée aurait presque pu déceler ses sentiments. Ce n’était pas sa faute si elle avait la capacité émotionnelle d’une cuillère à soupe. Elle reprit la parole.

« A moins bien sur que tu ai faim et qu’un repas a la tiédeur d’une auberge te fasse d’avantage envie ? »

Durant un temps incertains il resta plonger son regard dans celui de l’elfe, tout deux partageait une sorte de liens visuel invisible mais palpable par leurs esprits. La jeune femme réfléchissait tout autant que l’humain, son esprit cherchant sans le savoir à comprendre le pourquoi du comment. Puis le fil invisible de rompu net, laissant la jeune femme pendant une seconde perplexe. L’homme regardait à nouveau le monument, l’air lointain, pensif, que pouvait-il bien se tramer dans se crane ?

Il prit la parole, sa voix fit à nouveau se clore les yeux de la jeune femme qui revint trouver refuge dans l’ombre de sa cape couleur de sang. Elle n’avait pas cette accent elfe aussi prononcé, elle se contentait d’avoir un parlé chantant et une voix gracile mais n’y tromperait personne. Ce qu’il dit se révéla intéressant, ou du moins intriguant. Il devait y aller seul, c'est-à-dire, vraiment seul et donc quand Révérie se trouverait suffisamment loin pour ne point savoir ce qu’il tramait derrière tant de mystère Le pire c’est qu’il dit ne pas vouloir qu’il lui arrive quelque chose. Contre toute réaction prévisible chez Révérie elle ria d’une voix cristalline effrayante de pureté. Elle le laissa continuer sur l’idée de l’auberge profitant de sa confidence d’y revenir ultérieurement. Elle prit le temps de s’apaiser de son fou rire, ce qui ne fut pas long, reprenant contenance pour le reprendre sur un point ma fois important.

« Juste avant que vous ne fassiez une erreur, je suis surement bien plus apte a me défendre que vous, j’ai été élevée dans les pires conditions que vous puissiez imaginer. J’ai subit des l’âge de me 10 ans un entrainement plus dur que ce que vous êtes a même de concevoir. Alors pour ce qui est de ma sécurité… ne vous en faite pas. »

Elle s’abstint de parler de la formation la plus rude, cette ou a main nue on vous fessait frapper une planque de bois épaisse d’un pied jusqu’as ce que vous layez fendu. Inutile de vous dire qu’au but d’une heure de se traitement vos phalanges s’en trouvait a vif, sanglante et que chaque coup donné vous arrachait un peu plus de chair ainsi que des hurlements quelque soit votre sexe. Elle se souvenait avoir vue plus de garçon les poings en sang pleurer et appeler leurs mère que de fille…bien qu’elle soit la seule à avoir été présente. Il y avait aussi l’entrainement des jambes, forçant les plus jeune à frotter une banche toute les jours sur leurs tibia pour rendre la peau moins sensible et plus robuste, qu’elle ne s’arrache pas au premier coup contre un arbre au tronc irrégulier et a l’écorce rêche.

Elle sentit une douleur électrisante dans ses mains et les regarda, le souvenir avait été si fort que la souffrance passée lui avait parue si réel. Elle était calme, délaissant ses souvenirs monstrueux contre la réponse destinée au jeune humain.

« Oui, trouvons cette auberge, se sera bien plus simple une fois la bas, on pourra se détendre je pense. »

Elle laissa a nouveau son compagnon de route lui montrer le chemin.

[Suite ici]