Uulpharau'n
Drow
Nombre de messages : 11 Âge : 31 Date d'inscription : 09/07/2010
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| Sujet: Yw'Yqö [Protectrice d'Eraïson, sur les terres d'Ardamir] Ven 9 Juil 2010 - 15:03 | |
| ~ Nom/Prénom ~ Yw'Yqö Yqaëndé
~ Âge ~ 121 années sous le Soleil (d'une apparence de 24 ans, environ)
~ Sexe ~ Féminin.
~ Race ~ Elfique.
~ Particularité ~ Une certaine empathie lie Yw'Yqö aux murmures de la nuit.
~ Alignement ~ Neutre.
~ Métier ~ Protectrice d'Eraïson & Capitaine d'Honneur de l'Archerie.
~ Classe d'arme ~ A distance & Défensif.
~ Équipement ~ Le clan des Yqaëndé est de toute éternité voué à l'archerie, aussi bat-il sur la cape d'Yw'Yqö la longue ramure cerclée d'un arc du meilleur frêne, tandis que quelques flèches élèvent leur empennage sous la bandoulière d'un carquois. Une courte dague à lame d'acier, tranchante comme le souffle d'une mante, vient sa balancer sur la cuisse de l'Elfe, et c'est là tout l'attirail porteur de mort que la douce Yw'Yqö déploie. Sur son frêle corps sont jetés des tuniques de cuir fin, œuvre de quelque maître artisan du Sud d'Eraïson, manteau de feuilles épousées au cœur de la forêt. Nulle armure, nulle lourde maille n'enserre l'aimable silhouette de l'Elfe sous les bois. De longues bottes à fouler les buissons, deux gants d'archer qui courent au long de ses bras blancs, voilà comment va la Protectrice en son domaine.
~ Description physique ~ Les Yqaëndé sculptèrent au fil des siècles, entre la rumeur du sang et le chant des arcs lancinants, une gloire qui parcourt aujourd'hui encore les nuitées d'Eraïson, et sur le doux visage sans haine de l'ultime héritière affleurent les mémoires du clan blond. L'on chercherait en vain sur cette face opalescente comme l'astre nocturne une quelconque balafre des vieilles luttes, de ces estafilades barbares qui labourèrent le crâne d'aïeux immémoriaux. Mais sur la peau comme le miroir des lacs semble passer encore le spectre d'antiques peurs, et lorsque chantent les oiseaux de proie, ou les cornes des Hommes, ressurgissent les rudesses d'une fratrie déchirée par les âges. De blonds cheveux qui souvent ruisselèrent d'ocre souffrance, le doux sourire qu'adressèrent les proies à leurs assassins, et, entre ces souvenirs, la terrible clarté de pupilles ouvertes sur l'horreur. Il n'est pour seule chronique des Yqaëndé que le visage de la belle Yw'Yqö.
~ Description mentale ~ Cette Elfe à l'œil d'océan, cette silhouette superbe de douceur, cette voix qui à la nuit répond aux astres, sous ses soupirs renferme le plus doux des esprits. Unique héritière d'Aënsor Yqaëndé, elle fut longtemps "l'ombre aux étoiles" pour les Elfes d'Eraïson, tant ses pas la portaient des jours durant loin des demeures du Beau Peuple. Veilleur fugitif sous les astres, murmure porté dans le vent, elle fut l'admiratrice du céleste ballet des astres, et reçut de ces baladins stellaires l'étrange esprit de celui qui chante seul. Douce comme les belles constellations, portée par la constance du lac miroitant, Yw'Yqö porte en son cœur la calme mesure du dompteur d'oiseau. Et si elle apprit à cracher la mort par des flèches à l'empennage sanglant, c'était pour écouter chanter la douce élégie d'une corde vibrant au vent... Pourtant, lorsque roule le tonnerre des périls, sous la grêle de mort d'une guerre au berceau, le doux esprit d'Yw'Yqö cède à l'horrifiante panique de celui qui craint le fer. Puisse la bataille fondre sur Eraïson, que l'Elfe fera entendre la mélopée de son arc. Mais si la mort aux longues langues s'empare du domaine et moissonne ses fils, l'ultime héritière d'Aënsor aura une lourde lutte à livrer pour combattre ses démons... ou elle s'en retournera à l'abri de ses cimes, jusqu'à ce que les haches enténèbrent ses yeux de pourpre.
~ Histoire ~
I. A douze décennies de ces jours-ci… De Maître Aënsor Yqaëndé à Soldasys Esylias, salutations.
Il m’est en ce jour une grande joie au cœur, comme Arcamenel le Très-Haut a béni ma demeure de ses rayons de lune pour féconder ma lignée. Sous la voûte des arbres est venue à ce monde une fille, de la lignée d’Yqaëndé, et Yw’Yqö sera son nom.
Il m’est connu votre dévouement et votre loyauté, ami, et je vous sais heureux en ce jour de voir mon domaine fleuri de cette naissance. Sachez qu'à ce jour mes prières iront au Dieu Amant, pour que votre lignée soit à son tour resplendissante de nouvelles vies.
Il ne m’est au cœur que la volonté de vous assurer, Maître, mon frère, de l’amour qu’est le mien pour votre bonté.
II. Le couperet des sages frappe en aveugle.
A Maître Soldasys Esylias, à Maître Aënsor Yqaëndé, à Maître Dolyath Eno, respectueuses salutations.
Quoique le ciel encore soit perlé sur nos jours, il est une ombre qui toujours plus s’avance depuis les monts, et le parfum de déchéance des Elfes Sombres y apporte le nom.
En vos domaines des terres d’Eraïson, la clarté doit s’assombrir sous vos yeux comme vient la noirceur de l’Est, et notre Peuple a à trembler que le Protectorat Oriental qu’est le vôtre ne faillisse sous les premiers assauts. Il n’est malheureusement plus de Protecteur pour guider vos armes, et le Baron Jonathan n’a plus été vu sous le Soleil depuis de longs mois. Nul ne sait si quelque flèche l’a rappelé au royaume de nos frères tombés, mais en ce crépuscule nous ne pouvons lui offrir l’heur de ses funérailles.
Eraïson demeure donc sous la garde de vous trois, Maîtres, car Arcamenel n’a point visité la couche de Jonathan pour y faire fleurir un nom sous le Protectorat. Les ombres s’amoncellent, et l’urgence se fait ressentir, jusque dans le frémissement de nos frères les arbres, de porter une nouvelle tête sous le titre de Protecteur. Nous en appelons à la raison de vos trois sagesses pour élever le plus digne d’entre vous à cet honneur, et ce avant que dix soleils ne se soient couchés, tant la pénombre semble progresser à chaque instant.
Quelque guerre qu’il puisse survenir, Eraïson devra porter les armes sous l’égide d’un Protecteur.
III. Haine des parvenus.
De Maître Soldasys Esylias à Maître Dolyath Eno, salutations.
La nouvelle de l’évanouissement de Jonathan hors de ces contrées m’est, tout comme à vous, j’en suis assuré, Maître, une cruelle douleur au cœur. Toutefois, l’ombre s’étend jusque sous notre ciel, et plus que jamais la défense d’Eraïson préoccupe mes pensées.
Il est ordonné au plus digne des trois Maîtres de ces terres de faire sien notre domaine, et je vous sais qui nourrissez, à l’instar de mon âme, l’ardent désir que justice soit révélée dans cette cruelle extrémité où nous nous trouvons forcés. Quelque grand que soit son cœur, vous savez tout comme moi, ami, que Maître Aënsor Yqaëndé n’est point de celui à se voir auréolé de l’atour du Protecteur. Si tenté que nous ne connaissions ses étranges affinités avec les Hommes de Scylla, et s’il ne vous était point venu les récits de l’ombre de bataillons Drows foulant en paix son domaine, je vous exhorte à contempler la sauvageonne qu’est sa fille. Cette Yw’Yqö n’est qu’errance et duplicité, marchant sur les berges de lacs, bravant les ombres jusqu’aux Terres les plus stériles du Sud. Et combien de Gardes du Fort Ellyrion n’ont vu, à la nuit avancée, passer cette silhouette sans arme sur les contreforts des herbages Sombres ?
En des temps aussi troublés, vous savez comme moi que d’étranges conjectures jettent les plus terribles hasards. De nombreuses hordes de vagabonds foulent ces terres, et quelle surprise y aurait-il à ce que leurs lames soient tirées aux abords de Maître Aënsor ? Les violentes tragédies de ce monde savent reconnaître les plus dignes de gouverner.
De Maître Dolyath Eno à Terboch’Un-Œil et Vendrock Grise-Dent, salutations.
Au troisième jour du mois, sur la route des Deux Chênes, surgira une fière bande de pillards contre le Domaine de Maître Aënsor Yqaëndé. Mais à leur chef, ce ne sera point quelque brigand aux ongles sales, mais la silhouette élevée et le sang pur de Maître Soldasys Esylias, épée au clair.
Il est dans mes intérêts et ceux de Maître Soldasys qu’Aënsor trace ses derniers pas en ce troisième jour, et que l’on croit à quelque audacieux pillage de bandes orientales. Mais toutefois, il est dans votre intérêt à vous, Messires Terboch et Vendrock, que votre troupe arraisonne les gens de Soldasys, et que deux Maîtres périssent en un même jour.
Si ces paroles se trouvaient pour vous par trop voilées, mon messager aura eu la prévoyance vous confier quelque sac aux belles sonorités d’or, que vos mains sauront apprécier. Et si deux nobles têtes venaient à tomber, deux nouveaux sacs sauraient jaillir entre vos paumes. Il m’apparaît désormais que cela est tout à fait clair, et je ne saurais qu’attendre d’heureuses nouvelles dans les jours à venir… bien qu’il me fende le cœur de demeurer l’unique Maître en tout Eraïson la paisible.
De Terboch’Un-Œil à Vendrock Grise-Dent, salutations.
Trois sacs offerts par Maître Dolyath Eno… mais combien de plus dans les combes de sa demeure ?
Et si le troisième jour voyait la mort de trois Maîtres ?
IV. Le sombre pillage.
Du Capitaine Soëmys Vi’Saëndya, à l’attention des Autorités du Royaume, salutations.
Seigneurs, il est une terrible nouvelle qu’il me faut vous nommer, quoique mon cœur en souffre, tant vive est ma peine à voir ici répandus, sur le lit des herbes, les corps froids de nombre de nos frères. Quelque bande pillarde, aux larges bottes des Sombres, a percé nos défenses jusqu’à la profonde terre d’Eraïson, et le tourment y fut semé en ce troisième jour du mois naissant. Je ne saurais relever comment le massacre s’opéra, mais mes yeux ne peuvent se fermer sur la vision de ces trois nobles corps élevés en terre. Car trois Maîtres sont en ce jour tombés sous les lames des mécréants, et ils avaient pour nom Dolyath Eno, Aënsor Yqaëndé et Soldasys Esylias.
Il semblerait que les pillards eussent déferlé sur le domaine d’Yqaëndé le premier, car il est mort sans arme à la main, pourfendu de quelque horrible manière, et sa Dame à ses côtés souffrit la même fin. Maître Dolyath leur a probablement porté secours avec ses gens, car il est tombé aux côtés du premier, l’épée à la main, et nombre de ses pages gisaient, ensanglantés, à ses côtés. Enfin, quant à Maître Eno, il dut tomber sous le coup de la surprise, séduit en traître par quelque pillard masqué, car il souriait encore lorsque nous le trouvâmes, l’épée passée au travers du cœur.
Cette terrible nouvelle m’écorche l’âme, et je sens faiblir mes bras tant ces trois noms portaient sagesse, dignité et honneur en leur gloire. Toutefois, ma lame est prête à se tirer du fourreau. Déjà, la garde du Capitaine Dovilyae s’est portée à la poursuite des brigands. Nous avons, nous, amassé ici les renforts des proches domaines, et c’est une fière légion qui portera la vengeance des trois maîtres en une terre étrangère.
Avec peine et dévouement, le Capitaine Soëmys Vi’Saëndya, Seigneurs, vous salue.
Du Capitaine Dovilyae Aëth au Capitaine des Gardes Soëmys Vi’Saëndya, salutations.
S’il est, ami, une heure pour les larmes et une pour la vengeance, le glas de la seconde a déjà sonné pour les pillards d’Eraïson. Une braillarde horde de sang-mêlés, le cœur crevassé d’or, a été repérée aux confins des Terres Stériles. Et quelques nombreuses que fussent leurs armes, ils ne furent que famélique gibier sous nos lances d’airain ciselé. Il semblerait qu’ils aient perdu toute leur avance nocturne par quelque altercation entre leurs chefs, et ces deux déchus au sang sale, qui portaient pour nom Tebroch et Vendrock, furent abattus les premiers. Nous brûlâmes leurs corps, et c’est une noire fumée qui s’élève sur les contreforts des Terres de l’Est.
Il me faut toutefois, Capitaine, mettre en lumière l’immense bravoure d’une de nos sœurs. Elle a pour nom Yw’Yqö, de la lignée des Yqaëndé. Et, lorsque nous l’aperçûmes aux confins de la forêt d’Eraïson, il nous apparut qu’elle avait fondé le projet de retrouver et d’abattre seule, de son long arc chantant, les meurtriers de son père. Lorsque nous fondîmes sur les pillards, il m’est cher au cœur que de vous dire que ses flèches abattirent plus de ces couards que trois de nos lances.
Mon ost revient maintenant vers Eraïson, et déjà les premiers murmures des arbres devraient vous le souffler lorsque ce message entre vos mains se trouvera. Avoir abattu d’aussi ignobles meurtriers ne saurait réjouir mon cœur, mais quelque consolation y réside assurément.
V. Élévation.
D’Yw’Yqö Yqaëndé au Capitaine Dovilyae Aëth, salutations respectueuses.
Mon âme a longtemps erré dans le tourment ces jours derniers, et pourtant elle trouve encore chagrin à vous voir ainsi partir. Il m’est connu que vos ordres vous mènent vers Fort Ellyrion, où quelque danger saurait vous attendre, et je prie Arcamenel qu’aucune flèche trop empressée ne vienne ravir le cœur d’un frère qui m’est cher.
Mes sincères remerciements vous sont tout destinés, pour avoir avec tant d’empressement mené campagne contre ces infects brigands. Devant le décès des trois Maîtres de la contrée, sous la désertion de Jonathan, les Sages du Royaume m’ont élevée à l’honneur du Protectorat, et ces lourdes charges viennent préoccuper encore davantage mon esprit peiné. Toutefois, et pour la gloire de Maître Yqaëndé, feu mon père,
Je ne saurais que vous souhaiter, avec reconnaissance et amour, les longues bénédictions des Hauts Dieux sur le chemin de votre vie. Et si quelque ombre revenait hanter les bois de ce qui est mon domaine à ce jour, j’ose espérer que vous seriez Capitaine dans les ordres de ma protection.Bénis soient, frère Dovilyae Aëth, les jours de votre vie.~~~~~ Comment trouves-tu le forum ? : Marron... vraiment marron Comment as-tu connu le forum ? : ... boum. Crédit avatar et signature (lien vers l'image d'origine et nom de l'artiste dans la mesure du possible) : Ici (artiste inconnu au bataillon) ~~~~~ Je crois que mon histoire est légèrement retorse à comprendre... alors, s'il y a besoin de détails, je reprendrai tout cela.
Dernière édition par Yw'Yqö le Dim 25 Juil 2010 - 15:17, édité 1 fois |
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