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 Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]

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Thorgrim Le Blanc
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MessageSujet: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeVen 16 Juil 2010 - 13:46

Spoiler:

Thorgrim le Blanc:

Nom: Throgrim fils de Baldin
Surnom: Le Blanc (à cause de sa barbe incroyablement blanche)
Âge: 167 ans
Sexe: Mâle (il est bien sûre déconseiller de vérifier).
Race: Nain
Particularité: Ben plusieurs mais rien qui mérite de spoilier la Background ou la fiche. Quoique il a une barbe blanche comme neige.

Alignement: Compagnie de la Lumière
Métier: Forgeron & Armurier (surtout Armurier)
Classes d'armes: Lorsqu'il porte une arme c'est toujours de type corps à corps (mais c'est rare, bien qu'il sache ce battre, il reste un forgeron avant toutes chose).

Équipement: Je vous épargnes l'attirail du forgeron, décrit plus bas. Ses armes son deux imposant marteau de guerre qui ne sont en rien des armes d'apparat malgré l'esthétique travaillée. Comme il est forgeron il possède à loisir autant de hache qu'il en veut (ou il peut en fabriquer presque autant qu'il le souhaite). Mais il préfère ses deux marteaux. Les deux images postées ci-dessous devrait rendre compte de leur forme précise. La description écrite est disponible dans le description physique. Il possède aussi un magnifique casque orné de deux cornes d'ivoires dont le blanc ne semble jamais pouvoir s'altérer.

Le casque est recouvert de feuilles dorée dans son ensemble. Si l'on excepte quatre longues bandes de métal hérissé de minuscule piquant dont la couleur argentée souligne subtilement la valeur et la qualité. Ce casque est sommes toutes classique en dehors des matériaux précieux qui le compose et lui a été offert il y a bien des années pour récompenser sa bravoure et ce, bien qu'il ne fasse pas partie de la caste des guerriers. C'est pour cela qu'il ne le porte que rarement, préférant le garder sous le bras, considérant que n'étant pas un guerrier et un soldat, il n'a pas vraiment le droit de le vêtir en toute occasion.

Spoiler:


Caractère:

Thorgrim est un personnage d'apparence réservée voir taciturne. Et il est vrai que sur son lieu de travaille qui est aussi le lieu ou il exerce au jour le jour sa passion, il est extrêmement distant, terriblement sérieux, parfois irascible et très concentré. Sa forge doit être réglée comme une horloge et ceux qui y travaillent se doivent de donner chaque jours le meilleur d'eux-même. C'est par une discipline de fer, qu'il possède naturellement, qu'il est devenu ce qu'il est. Malgré cette dureté apparente c'est pourtant un être compréhensif, attachant et doté d'un cœur immense. Pas vraiment le genre à tuer à la tâche ses employés ou à les exploités sans vergogne. L'ouverture d'esprit reste également une caractéristique immanente au personnage, comme le prouve l'opinion nuancée qu'il a du peuple elfique (et de tous les peuples) en comparaison de bien de ses frères. Il ne s'arrête jamais à la première impression, cherche toujours à allez au fond des choses et à connaître avant de juger, il applique tous ces préceptes avec la même rigueur qui a fais de lui le nain qu'il est aujourd'hui. En contre partie il est très difficile de le faire changer d'avis lorsqu'il s'est forgé une opinion ou construit un jugement (comme c'est le cas chez beaucoup de nain).

Sociable, il aime la compagnie, mais ne supporte pas les trouble fête et les mauvaises langues. Il ne s'énerve que très rarement et ne s'est jamais montré violent (en publique). Cependant il est bon de ne pas le provoquer ouvertement ou d'éviter les comportements belliqueux. Bien qu'il ait rarement besoin de faire régner l'ordre et le respect à coup de poing, il n'en reste pas moins certain qu'il n'hésiterait pas un instant si cela s'avérait réellement nécessaire. Même s'il ne cherche pas particulièrement et ouvertement la célébrité, le respect ou la notoriété. Il n'en reste pas moins qu'il est connu au sein des clans nains. Il n'aime guère les marques de déférences trop prononcées et ne supporte pas ce qu'il appelle « les courbette inutiles de politicien humain ». Un respect sincère et latent pour son œuvre, son statut et son âge lui suffiront amplement et le toucheront bien plus que si on se jetait à ses pieds. Qui plus est Thorgrim est profondément convaincu que ce genre de chose ne peut que fonctionner dans les deux sens. Aussi il est plus que probable qu'il vous rendes la sympathie et le respect que vous lui témoignerez. C'est finalement un compagnon agréable, qui n'hésite pas à dire ce qu'il pense sans jamais verser dans la provocation et toujours dans le respect de l'autre, tout en étant soucieux de ne parler qu'en temps et en heure (art difficile que personne ne maîtrise vraiment...). Même si certain ont toujours du mal à accepter la critique. Les seuls exceptions étant ceux qu'il méprise cordialement, ses paroles peuvent en ce dernier cas devenir des armes, tels des lames parfaitement affutées.

Pour finir la bière reste comme tous nain qui se respecte une passion à part entière et sa « dégustation » une activité régulière. Le seul sujet sur lequel il tend à devenir véritablement agressif voire violent est sa défunte femme (son histoire étant connue par tous les nains, même le plus stupide sait que ce genre de chose ne s'aborde pas et que quiconque aura le malheur de fouiner dans le passé se verra promptement corrigé, ce n'est donc jamais arrivé), d'abord irascible, insisté sur les lourdes circonstances qui l'ont privée à jamais de son épouse ne peut que mener dans une impasse. La mort de son épouse à déchirer à jamais son cœur en deux et s'il garde encore l'envie et la joie de vivre, ses yeux ont perdu un peu de cet éclat farouche qui y brillait autrefois. Le jour de sa mort est traditionnellement un jour de congé pour ses employés et un jour de recueillement et de prière pour Thorgrim qui n'est pourtant pas le nain le plus pieu. Ce jour là, Thorgrim le blanc ne retient pas ses larmes et abandonne sans complexe toute dignité pour se laisser allez et tenter d'alléger le mal qui le ronge (comprenez bien, il se noie dans l'alcool).

N.B: On lui attribue une certaine sagesse qu'il pense lui toute relative et qu'il ne croit pas posséder réellement. « La vraie sagesse n'est pas mienne, la vraie sagesse est indéfinissable et ne peut être personnifié. Nous en possédons tous une part à notre façon, qui se révèle selon tel ou tel situation. Les seules choses que je possède véritablement sont un certain discernement et de la patience...Beaucoup de patience, car c'est là, la plus grande qualité du forgeron. »

Physique:

Nain d'environ un mètre cinquante (ce qui en fais quelqu'un de relativement grand parmi les siens) pour à peu près nonante kilos (de muscle bien évidemment...), il n'a rien 'exceptionnel si ce n'est ses mains aussi grande et large que des fers à gaufre, faisant parfois plus penser à des spatules que de véritables mains. Le métier de forgeron étant ce qu'il est, il possède aussi ce qu'aucun décrivent parmi ses frères comme « une charpente massive » ce qui chez les nains veut dire qu'il possède des bras puissant et épais comme de grosses bûches, des épaules plus large que la moyenne (mais pas trop) et un force impressionnante. Certain ajouteront (les médisants) que comme tous nain, il a la peau du ventre bien tendue, gonflé à bloc par sa consommation frénétique de bière. Mais la vérité est qu'outre ce « petit ventre », caractéristique chez un nain, c'est une véritable masse de muscle, les années passées à manier le soufflet, le marteau, les tisonniers, les énormes quantités de charbon et les lourds seaux de minerai l'ont façonné, taillé, comme un rock, une véritable falaise. D'une endurance au dessus de la moyenne, d'une force peu commune, il entretien sa forme physique avec minutie, seul les guerrier les plus rigoureux et discipliné peuvent se targuer d'atteindre de tel pic de forme.

Son visage est mangé d'une barbe impressionnante et parfaitement blanche, si l'on excepte l'un ou l'autre poil roussi de ci de là. Une myriade de petite tresses s'y promène, fermée par de petit cylindre doré qui brille légèrement à la lueur des torches. Ses cheveux sont longs eux aussi et laissé au vent lorsqu'il n'est pas dans sa forge. Son visage parcheminé est illuminé par deux petit yeux gris acier qui lui donne un regard dure et froid de prime à bord. Il y brille une lueur farouche empreinte d'intelligence et de volonté pure. Cependant l'observateur attentif remarquera que quelques chose semble éteint au fond de cet océan de métal et de feu, comme s'il manquait une pièce au puzzle. Son nez est plus large que long (comme souvent chez les nains) et ses lèvres sont à peine visible sous le monticule de poile que forme sa barbe.

Le plus souvent il est vêtu très simplement, de son tablier de forgeron, une ceinture maintenant un pantalon de cuir brun et souple (la toile prend feu bien trop facilement pour être porté dans une forge), de même que ses bottes, le tout dénué de tout ornement, si ce n'est la boucle de la ceinture qui est imprimée du sceau des forgerons, un marteau et une enclume (ce qui n'a rien de particulièrement étonnant ni originale). En dessous de son tablier il ne porte qu'une simple chemise, mais faite d'un tissu épais, qui malgré la chaleur le protège des cendre brûlante qui s'envole parfois des foyers. Il a les manches retroussées jusqu'au coude et ses mains ainsi qu'une partie de ses avant bras son protégé par des gants, de cuir eux aussi et souvent brun ou noir (difficile de le déterminer au delà de deux utilisations de toute façon), qui lui permette de travailler le métal en toute sécurité. Ses cheveux (aussi long que sa barbe) sont tressés, de grosses tresses elles-même nouées dans son dos par un lien de cuir, il en va de même pour sa barbe qui, elle, est nouée en une seul tresses massive. Et ça pour éviter de voir l'un ou l'autre s'enflammer trop facilement.

Cependant lorsqu'il n'est pas à la forge, il se contente bien souvent d'un simple pantalon de toile, de botte de cuir noir toute simple et d'une ample tunique de lin ou de laine, serré à la taille par la ceinture à la boucle dorée marquée de l'emblème des forgeron qu'il ne quitte que rarement. Si le temps l'exige, il y rajoute une cape de peau (de loup, d'ours...) ou de tissu épais doublé à l'intérieur, attachée par de belle chaînette en argent.

Enfin il y a sa tenue d'apparat (comprenez qu'il ne porte pratiquement pratiquement jamais sauf lors de certaine circonstance très particulière), une cape rouge portant l'emblème du marteau et gravée de différente rune dans ses coins, située entre une double ligne blanche qui encadre le tout. Un col, en fourrure d'ours rehaussé d'hermine, magnifiquement traitée vient fermer la cape. Sa tunique bleu lui descend jusqu'au genoux et est resserrée par une ceinture autrement plus travaillée que celle qu'il porte habituellement. Son cuir brillant est orné au niveau de la boucle par deux marteau en or , croisés, qu'un cercle d'argent vient souligné, incrusté de petite pierre précieuse. Les marteau eux-même sont saisissant de réalisme et ressemble trait pour trait au deux lourds marteaux attachés à cette même ceinture. L'un, un marteau de forgeron finement décoré de dorure et de runes mystérieuses disposées sur les deux faces latérales, de couleur noir et de forme rectangulaire, ils semblent frémir d'énergie contenue. L'autre, de forme circulaire, couleur argent, est décoré par six imposants cercles doré s'alignant sur toute la longueur de l'arme et gravés de rune. Au centre plusieurs émeraudes, parcourant toute sa circonférence luisent dangereusement. Tandis que ses deux plats sont frappé de la même rune de puissance. Le manche du premier est recouvert d'une bande de tissu rouge qui cache une garde solide et se finit par un bout arrondi recouvert d'une feuille de métal puis d'or. Le manche du deuxième n'est lui recouvert de ce même tissu rouge qu'en bas du manche et se termine lui aussi par un ornement métallique fait lui de cuivre et d'or. En dessous de la tête, l'enchâssement est de métal, finement décoré. Ces deux marteaux* sont des pièces unique, qu'il a forgé lui-même et fais gravé de rune par le meilleur des mages.



Sa tunique bleue est décorée de fil d'or et dans le bas d'une rangée d'arche pleine et dorée. Sa ceinture est doublée de fourrure à l'intérieur afin d'éviter tous fortement. Les manches sont marquée d'une bande de tissu blanc sur lesquels court différente rune. De beau gants vert recouvre ses mains, eux-aussi ornés de divers symboles, dans les tons bruns cette fois. Et il porte enfin de magnifique botte noir de très grande qualité. Un casque (qu'il porte sous le bras) symbole de son appartenance (passée il est vrai, mais pour un nain, on a pas été, on est) à la caste des guerriers, dans laquelle il a été accepté suite à divers fais d'arme (voir Histoire). Parfaitement poli, son casque s'orne de deux puissantes cornes de taureau, recouverte au niveau des pointes d'une petite boule d'or, comme toute la partie supérieur également recouverte de feuille d'or.. Divisé en quatre, dont les différente partie pleine sont dorée, les quatre bandes du casque sont argentées et recouverte de petite pique, tandis qu'entre les deux yeux le symbole d'or du Dieu Morgar trône et descend le long de son nez dont il constitue la protection. La base des cornes est elle aussi cerclée d'or. Le plus souvent il le porte sous le bras, ne se considérant pas comme un membre à part entière de la caste guerrière, bien que ce casque lui ait été remis par le roi lui-même. Enfin un cordon pourpre surmonte sa ceinture et enserre sa large taille.

Son dernier vêtement d'importance est le tablier blanc à cordon pourpre qu'il revêt souvent lorsqu'il est auprès du roi. Il porte alors les même bottes que lorsqu'il revêt son costume d'apparat et les même gants. L'insigne de sa caste est gravé sur son tablier à l'endroit du cœur.

Enfin sa démarche est le plus souvent calme, son attitude incite à la confiance et chacune de ses paroles est empreinte de force et de conviction. Il n'a pas besoin de se pavaner pour faire honneur à son statut et son rang, son assurance et son aura naturel (du moins elles le sont aujourd'hui) s'en charge pour lui.

NB: Mis à part les runes ayant été frappées sur ses armes, aucune ne renferme un quelconque pouvoir magique.

*[Même si leur puissance dépasse de loin celle d'une arme classique ou de certaine armes magiques, ce sont essentiellement des armes utilisée pour l'apparat. Il possède une collection de hache, de hache à double tranchant, à deux mains, de marteau de guerre à deux mains et de toute les sortes possible et imaginable, d'urgosh, de double marteau et de double hache et même d'épée (en tous genre), de double lame, de bouclier, de lance ect... Qu'il entrepose en lieu sûre et qui constituent ses plus belles réussite. N'ayant pas de destinataire au départ, certaine d'entre elle, valent une fortune, il attend simplement que le guerrier adéquat se présente, auquel cas, il la lui donne le plus simplement du monde, non sans exiger une garantie qu'elle reviendra à son créateur s'il meurt (attitudes typiquement naine et inimaginable dans d'autre race). Ses critères sont tellement élevés qu'une seul à été distribuée à ce jour, à l'un de ses amis les plus chère. On dit qu'il en possède trente de ce type, valant une véritable fortune. Et qu'elles sont forgée selon des pulsions et son instinct, qui lui intime le travail et la réalisation de tel ou tel œuvre. Mais lui-même n'en parle jamais et il est difficile de lui soutirer de quelconque informations.]




Dernière édition par Thorgrim Le Blanc le Lun 19 Juil 2010 - 14:27, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeVen 16 Juil 2010 - 13:47

Histoire:

C'est une sensation une émotion diffuse qui me guide et m'incite à saisir ma plume. Il m'est difficile d'expliquer ce qui me pousse soudainement à vouloir écrire ici les premières bribes de ce que d'aucun pourrait appeler des mémoires. Mais toujours est-il que je n'ai ni l'envie ni la capacité de combattre cette étonnante pulsion, après tous et vu mon âge il est peut-être temps de penser à laisser la trace de mon passage en ce monde et il est peut-être temps de penser à faire profiter de ma modeste histoire les générations future. Ce sera en tout cas une épreuve difficile pour moi qui n'ait jamais eu de prédisposition à la littérature et qui nait l'habitude que de rédiger des livres de compte. Aussi, je demanderai au lecteur attentif et au puriste qui parcourt les quelques pages de ce grimoire de bien vouloir être indulgent, car je ne suis pas et ne serai jamais un grand conteur et c'est le seul souci de transmission du vécu et de l'expérience qui me pousse à me plonger dans cette expérience somme toute complètement nouvelle pour moi.

Je dois dire avant de commencer, que je suis Thorgrim le Blanc, Maître Artisan forgeron et conseiller, de sa majesté Garmin, roi du bon peuple nain dont je suis bien évidemment l'un des humbles représentants. Ma tâche à l'heure où j'écris ces lignes outre donc de servir de conseiller à sa majesté, est de diriger, superviser et guider les dizaines de forgerons les plus aguerris du royaume qui travaillent pour les forges royals. La forge représente la plus grande partie de ma vie, ma plus grande passion et mon métier. Mais il serait réducteur de croire ou d'avancer que ma vie se limite ou énorme soufflet, au marteau, enclumes, pinces, cisailles et autres instruments de la forge. J'ai eu la chance d'avoir une vie qui jusqu'ici me semble pour le moins bien remplie et pleine de joie et de découverte, bien que le chagrin, la tristesse et l'affliction ne m'aient en contre partie pas épargnés non plus.

Mais chaque chose en son temps, commençons par les débuts, qui ne sont probablement pas la partie la plus intéressante, mais qui comme toujours conditionne d'une certaine façon le reste de mon parcours.


...

Ma naissance comme toute naissance parmi le peuple nain marque un jour de fête et d'allégresse dont ma pauvre mère épuisée par l'accouchement d'un petit être rond de prêts de cinq kilos, n'a pas du beaucoup profiter. Je suis nés et j'ai grandi à Kirgan, la capitale a toujours été et restera toujours mon véritable foyer. Mon père était un lieutenant de l'armée royale, fier et fort il me semble qu'il a toujours été respecté, du moins à son niveau et pour ses compétences de guerrier et sa capacité à diriger efficacement les quelques nains qu'il avait sous ses ordres. Ma mère elle était une naine sans histoire (autant que peut l'être une naine du moins), tenancière d'une des innombrables tavernes de Kirgan, qui sans être de renom à toujours il me semble, servi de la bonne bière et accueillie des soirées mouvementées et chaleureuse. L'argent n'a jamais manqué grâce à ce commerce toujours florissant dans les citées naine, étant petit, il n'était pas rare que je passe quelques heures dans la taverne avant d'aller me coucher, écoutant les guerriers chanter (bien que ma chère mère aie toujours pris soin de m'épargner les soirées trop arrosée et les chansons un peu trop osée) leur grave et puissant chant de bataille. Je crois bien qu'à l'époque je connaissais pratiquement tous les compagnons d'armes de mon père qui avait fait élire domicile à toute la garnison dans notre humble taverne (ma mère ne s'en n'est jamais plein en commerçante avisée...).

C'est mon père qui, le premier, me donna la passion des armes. Une passion dont l'aspect fabrication et esthétique m'intrigua très vite bien plus que le maniement en lui-même, qu'il ne cessa pour autant jamais de m'enseigner avec ardeur et assiduité. Je me souviens d'innombrable soirées où j'allais me coucher, les mains calleuses, les paumes presque à vif d'avoir manié hache ou marteau sous la férule de mon paternel dont les injonctions guerrières résonnaient en moi toute la nuit en général. Il me fallait savoir manier une arme car disait-il souvent:

« Un nain qui ne sait pas manier la hache ou le marteau, c'est presque aussi grave qu'un nain qui ne boit pas! »

Déjà à cet âge ma préférence alla au marteau, dont la simple puissance, l'incroyable robustesse et l'imposante stature me fascinèrent dès mon plus jeune âge. Bien sûre il y a une grande différence entre ces lourds marteaux de guerre que j'appris au fil du temps à manier (à deux puis progressivement à une main) et ceux que j'utilise encore aujourd'hui dans ma forge. Il ne s'agit bien sûre pas du même instrument. Mais c'est là, sur les terrains d'entraînements improvisés ou aménagés rapidement par mon père que naquît ma future passion, d'abord sous la forme d'une curiosité aussi maladive que dévorante qui au fond m'a toujours un peu caractérisé.
Comment fabriquait-on ces armes, on trouvait-on le métal qui les constituait, qu'est-ce qui leur donnait leur magnifique tranchant, ce reflet d'argent qui m'hypnotisait. Ces questions, au début des plus simples et des plus élémentaires, se complexifièrent rapidement au point que mon père ne put bientôt plus y répondre. L'art de la forge n'avait jamais attiré ce fier guerrier qui, s'il considérait hache, marteau et bouclier comme ses plus proches amis et ses meilleurs anges gardien, ne se souciait guère de leur histoire et de leur esthétique ou de leur secret.

« Tant que ma hache tranche le cou des Drows aussi simplement qu'elle tranche une motte de beurre, ça me va, le reste c'est des histoires de forgeron et je les laisse à leur forge. »

Mais peu à peu, il commença à comprendre quel serait le chemin probable que j'emprunterais. Et aussi loin que je m'en souvienne ne s'y opposa jamais et l'accepta naturellement, conscient qu'il s'agissait en définitive et quoi qu'ils disent, de ma propre décision.


...

À l'âge de quinze ans je découvrais le bonheur (du moins c'est comme ça qu'on me l'avait vendu) d'avoir un frère, puis dix ans plus tard un peu avant de partir, celui d'avoir une soeur. Chose extrêmement rare s'il en est et qui fût cette fois un véritable bonheur pour toute la famille. Je me permets de souligner ici, que mes parents se sont connu très jeune et se sont liés par la pierre vers l'âge de soixante-cinq ans, ce qui peut paraître être un très long délai, mais on ne plaisante pas avec des choses aussi sérieuses, ce qui est gravé dans la pierre l'est à jamais. Et ma mère, cette sainte femme, n'a jamais fréquenté d'autre nain depuis la mort de mon père, car il n'y a tous simplement pas d'autre nain pour elle...Si ce n'est ses fils. Ils avaient septante ans quand je suis nés, quatre vingt-cinq quand Dolan est arrivé et donc quatre vingt-quinze quand Milena a vu le jour. Du fait de mon départ rapide après la naissance de cette dernière, je n'ai jamais été très proche de Milena, mais Dolan et moi avons toujours partagé beaucoup de choses.

Encore aujourd'hui, son métier d'ingénieur m'amène à le côtoyer très souvent et il n'est jamais resté insensible au travail du fer et du métal, je pense que s'il avait voulu, il aurait pu devenir un grand forgeron. Milena repris la taverne quand mère (âgé aujourd'hui de 240 ans) arrêta ses activités et si je vais souvent y faire un tour, son travail de tous les instants ne nous permet pas souvent de bavarder vraiment, il est donc difficile, de « rattraper le temps perdu » concept que je trouve d'ailleurs un peu ridicule d'une certaine façon. La vie fait son œuvre et chacun parcours le chemin qui est le sien, le mien se situe près de l'enclume et du marteau pas au chevet et au petit soin d'une sœur qui au demeurant n'en a pas besoin...


...

Rien de surprenant dès lors qu'un peu avant ma majorité, mon paternel épuisé de m'avoir dans les pattes le soir lorsqu'il rentrait se réchauffer et devant mon intention ferme et réfléchie (ou presque) de faire de la forge mon métier, prenne les devant et me trouve bientôt un maître. Un mentor qu'il allât chercher au-delà des mures sécurisant de Kirgan, un vieil ami qu'il avait bien connu et qui tenait sa propre forge tout au Nord-est sur les bords de l'Océan à Almia. Je me souviens encore de visage rond et accueillant de ce mentor qui fût pour moi comme un deuxième père, une barbe rousse ou teintait d'innombrable files blancs et qui tenait sa couleur aux innombrable heures qu'il avait passé devant ses âtres à travailler le fer. Bien qu'il m'avoua plus tard que naturellement il avait tendance à roussir, mais qu'il aimait cette légende qui le faisait passer pour travailleur plus ardu qu'il ne l'était en réalité. Son nom était Belund, ni plus ni moins que l'un des plus grands forgeron de sa génération, qui contrairement à moi maniait la hache comme un cuisinier et non comme un guerrier, mais qui n'avait pas son pareil pour expertiser, armes, outil et tout objet comportant ne fût-ce qu'une once de métal. C'est aussi ce vieux renard qui m'apprit ce qu'était véritablement le sens de l'expression « faire des affaires ». Au fond je pense maintenant qu'il était bien meilleur commerçant que forgeron et que sa génération dont il était l'un des plus fiers représentants dans le monde des forges, devait être de bien mauvaise qualité (sans vouloir me vanter...). Je devais alors avoir un peu plus de vingt-cinq ans et comme un homme je quittais dès lors mon foyer pour faire face à mon avenir.

Dès le début de mon apprentissage, Belund mît un point d'honneur à faire régner une concurrence féroce entre ses trois apprentis (les deux autres avaient du payer pour leur apprentissage, à mon père... Il semblait « en devoir une »). Et il se révéla bien vite un mentor aussi tyrannique que despotique et alcoolique (ou alcoolisé, je ne sais pas très bien qu'elle terme convient le mieux...). Du moins durant les longues journées de travail, le soir venu, la taverne nous ouvrait ses bras et il n'était pas rare que quelques tournées nous soient offerte lorsque la journée avait été bonne.

Nos premiers pas comme apprenti furent laborieux et...ennuyeux, ils nous étaient interdit de toucher aux outils et interdit de ne fussent que penser à vouloir forger le moindre petit bout de pioche ou à réparer quoi que ce soit. Nos journées étaient faîtes d'observation, d'assistanat (ce qui consistait essentiellement en d'incessant trajet entre la remise, l'atelier ou étaient entreposés les outils et la forge pour lui amener ce dont il avait besoin) et de formation à divers matières que nous trouvions alors parfaitement inutile tel que, les mathématiques, la physique, l'art du commerce et l'étude des métaux. Pour cette dernière « matière », il n'était pas rare que Belund nous envoie dans les mines travailler avec certain de ses vieux amis, qui nous prenait sans rechigner avec eux (on ne manque jamais de bras dans une mine). L'une de ses justifications favorite était:

« La relation entre le mineur et le forgeron est aussi étroite que celle qu'il a avec l'ensemble de son atelier. Le mineur est l'un de ses nombreux outils, un outil vivant, colérique, capricieux, terriblement alcoolique, mais néanmoins essentiel. C'est eux qui vous ramèneront les métaux précieux, c'est eux qui, avant vous-même, sont les expert les plus qualifiés pour les identifier et vous devez connaître leur quotidien et leur métier autant que possible. Ne négligez jamais et ne ménagez jamais vos relations avec les mineurs. Ils sont vos plus précieux alliés... »

Et je sais aujourd'hui qu'il avait raison, bon nombre de mes amis les plus chères en dehors des soldats et divers guerriers qui sont mes meilleurs clients où l'ont été sont des mineurs. Se sont des amis proches avec qui je partage une partie, plus ou moins importante de ma passion, les métaux, qui sont la base de nos métiers respectifs. Je ne rechignais jamais à les accompagner, leur conversation m'étaient agréables et apprendre à connaître, identifier, authentifier et estimer les divers métaux extrait de la roche était un domaine passionnant. C'est parce que j'ai passé de longues heures avec eux que j'ai aussi appris à reconnaître et identifier la plupart des gemmes et pierres précieuses.

J'ai passé près de vingt ans avec Belund et je fus son dernier et de sa bouche meilleur apprenti. Parce que j'ai passé dix ans à l'observer avec avidité, à m'instruire sans jamais négliger aucune des matières qu'il m'affectait et que je n'ai jamais renoncé, ne l'aie jamais quitté avant qu'il ait jugé que ce soit nécessaire (ou presque). Parce que la patience, vertu première et indispensable du forgeron, a été la règle et la loi de mon apprentissage, je pense que je suis devenu le forgeron que je suis aujourd'hui et cela je le lui dois. Après cinq ans il nous enseignât les premiers secrets d'une forge, nous apprit à battre nos premiers fers, à modeler les premiers instruments (des choses fort simple, de taille moyenne et sans aucune finesse). Après dix ans il nous confiait des travaux un peu plus ardu, après quinze ans, des commandes plus spécifique qu'il nous laissait traiter seul (bien qu'il ait, je le sais, toujours gardé un oeil attentif sur notre travail). Et après vingt ans, sans cesser de nous enseigner il nous traitait comme des employer à part entière. Quoi que le respect, la distance imposée entre un maître et un élève restait de mise.


Dernière édition par Thorgrim Le Blanc le Ven 30 Juil 2010 - 8:55, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeVen 16 Juil 2010 - 13:47

...

Je fus le dernier à partir, Gamli et Sigund avait fui la forge après seulement quinze ans d'apprentissage, d'autre étaient venus prendre leur place, mais plus jeune, n'avait pas droit au même statut. Moi je faisais mes adieux, non sans émotion, mais je dois le reconnaître avec un certain soulagement (quitter ce vieux tyran avait quelques choses de séduisant...), après vingt ans d'apprentissage. Ce n'était pour autant pas voulu, vingt ans de plus à travailler sous la férule d'un maître aurait au moins été nécessaire avant que je ne revienne à Kirgan. Et dix ans encore après cela, aurait dû être employé à travailler dans un atelier autre que celui de mon mentor, cela aurait du moins été souhaitable pour diversifier l'expérience. C'est du moins ce que je conseillerai au jeune forgeron qui se lance dans l'aventure. Mais mon père malade, semblait lentement quitter ce monde, le mal était d'origine inconnue, une forte fièvre que personne ne semblait pouvoir combattre l'emportait peu à peu. Je su plus tard qu'elle était due à une blessure que tous croyaient guérie, mais qui ne s'était visiblement pas soigner correctement et pendant des semaines avait répandu la mort dans le corps de ce si solide guerrier.

Il mourut deux jours seulement après que je suis revenu, le temps simplement d'un adieu, de quelques mots de réconfort (je ne suis pas doué pour les sensibleries, mais j'avoue que la tristesse fût mon lot pendant quelques temps) et sa vie fût soufflée comme une bougie. Mon frère a pourtant été bien plus affecté que moi, comme ma soeur qui a vingt ans alors, était une parfaite étrangère pour moi et que je découvrais seulement.
Bien que je l'ai vue et revue lors de mes visites régulières, soit dit en passant, mais rien ne remplace les longues soirées d'hiver près d'une cheminée qu'une famille passe d'ordinaire ensemble. À mon père on donna les funérailles qu'il méritait, celle d'un soldat ayant bravement et sans jamais faillir servi la couronne et son peuple, à qui il avait dédier sa vie et la défense. Sans éloge pompeuse, sans discours larmoyant, mais solennellement il fût rendu à Tari. Quant à moi je me réinstallais dans la demeure familiale, profitant de mon retour pour redécouvrir Kirgan, que mon coeur de façon assez surprenante se réjouissait de retrouver. Je n'imaginais pas qu'une cité puisse autant me manquer et pourtant, la capital, Almia n'avait jamais pu la remplacer dans mon coeur. Je n'ai jamais été fasciné par le travail de la pierre et l'architecture, mais une fois fini, les courbe et les puissantes silhouettes des palais et des rues, des maisons, des murailles de Kirgan me remplissait d'un respect que je ne craignais jamais de manifester. Kirgan est une oeuvre d'art, l'âge m'aura au moins enseigné et enfoncé dans le crâne cela et si j'ai toujours su apprécier la cité, c'est aujourd'hui avec un plaisir décuplé que je parcours ses rues et ruelles.

C'est à cette époque que je connus pour la première fois un autre atelier que celui de Belund et le forgeron pour qui je travaillais alors, je peux le dire aujourd'hui sans crainte était, sans être mauvais, loin d'avoir le talent de Belund. Cependant, il m'apprit à forger des objets d'utilité, des outils et des babioles (ça peut sembler idiot, mais c'est avec les bijoux et les objets d'art, qu'on apprend réellement à manier, tordre et dompter le métal et les alliages) que je n'avais encore jamais eu l'occasion de tenter. Qui plus est, il me laissa une grande liberté et sa forge étant petite et ses commande nombreuses, il m'impliquait énormément dans son travail. Je lui suis aujourd'hui reconnaissant, car je me rends compte aujourd'hui qu'il avait fais alors confiance à un novice, loin d'être un vrai forgeron, en sa basant simplement sur l'évaluation du talent. Ce qui est aussi rare qu'inhabituel, mais qui me fît grandement progresser, bien que j'expérimentais peu, car chaque pièce ratée était soustraite de mon salaire, seul élément qui me fait aujourd'hui encore grincer des dents...

...

Vingt ans durant je travaillais au côté de Grim, vingt ans d'expérience que j'accumulais sans rechigner. C'est durant cette période que je connu Elindë, qui allait devenir ma femme. Elle travaillait dans une échoppe voisine à notre forge, sur cette placette ne s'était développé que des commerce et celui d'Elindë était un commerce de bijou précieux. Il n'était pas rare qu'elle vienne passer commande chez nous ou plutôt chez moi. Alors qu'un jour elle était venue faire réparé un objet non vendu et endommagé et que Grim était absent, j'avais moi-même effectué le travail jugeant que j'en étais capable et que pressée elle n'attendrai sûrement pas le retour du patron. De toute façon c'était précisément ce pourquoi j'étais resté. J'avais si bien réparé l'objet que pas une seule égratignure, pas la plus petite marque n'était visible. C'était un collier d'argent serti d'un superbe rubis, au maillon fin et délicat. Elle fût si impressionné qu'elle promis de venir passer une commande directement chez moi, de certain modèle parmi les moins complexe (certain nécessitaient des mains autrement plus experte que je ne prétendait pas avoir, je n'ai jamais été de ce genre). Ce qui lui faciliterait la vie et nous permettrait des rentrées bienvenue, mais à la seul condition que j'effectue moi même le travail et avec le même qualité que la réparation que je venais de réaliser si ce n'était plus. J'acceptais la proposition sans réfléchir je l'avoue et même si c'était notre première rencontre, l'idée même de revoir cette belle naine au cheveux noir n'était déjà pas pour me déplaire.

Je me souviens que j'ai par la suite un peu angoissé, comment réagirait Grim en apprenant que j'étais le seul à pouvoir travailler sur ces commandes? Il fallait qui plus est avouer que la demande était aussi inhabituel qu'étrange... Pourtant Grim accueilli la nouvel avec entrain et me confia même toute le travail relatif à ce qu'il appelait (comme moi en vérité) les babioles. Les commandes étaient passé longtemps à l'avance et je pris très vite l'habitude de discuter des modèles et des produit, pendant et après le travail avec elle. Très vite nos conversation devinrent moins orienté et peu à peu, j'ai lié avec une facilité que je ne m'explique toujours pas, des liens très étroits avec Elindë. Au bout de quelques années je fus même amené à rencontrer sa famille et je dois dire qu'encore aujourd'hui même si ses parents bien plus âgés que ma mère sont mort, j'ai d'excellente relation avec son père.


...

Après vingt ans de coopération avec Grim, je partis cependant de Kirgan, prêt à me lancer dans une aventure solitaire, à tenir ma propre forge et surtout désireux de connaître un peu d'aventure. Yerond était un nain aventureux, un commerçant qui avait pour habitude de traiter avec les hommes. Et il avait réussi à me séduire au détour d'une bière, lorsqu'il m'avait exposé ses projets d'établir une nouvelle colonie dans les Terres Sombres. Idée aussi idiote que fumeuse au demeurant, mais bien plus de nain qu'on peut l'imaginer écoutèrent. Pourquoi me demanderiez-vous si vous m'aviez sous les yeux? Tous simplement parce que les nains ont aussi leur fierté et leur orgueil et que bien plus encore, nous sommes les premiers conscients qu'un gisement n'est pas éternel. Ceux des terres sombres sont par essences presque inexploité selon nous (puisque nous ne les exploitons pas). Habilement tourné, son discours était convaincant, un aventurier humain, en qui il semblait avoir toute confiance et qui, contre une certaine sommes était prêt à nous guider jusque là. Semblait avoir trouvé un gisement possible lors d'une expédition, situé suffisamment loin des Drows et semblant suffisamment important, que pour rendre l'aventure tentante et même, malgré les risques, très intéressante. Une mine nouvelle signifiait bâtir une ville nouvelle et cette ville aurait besoin d'une forge! Les nains peuvent parfois se montrer téméraire au mauvais moment, nous qui sommes d'ordinaire bien plus prudent et bien peu enclin à l'exploration. Cette histoire méritait toutefois d'être vérifiée et chacun de ceux qui furent intéressé exigea que ce soit fait dès que possible, avec si possible certain d'entre nous comme témoins.

Ils ne furent guère difficile à trouver et l'expédition se mit en route...Pendant que nous autres, resté à Kirgan attendions et espérions, persuadé d'avoir peut-être trouvé là, l'une des plus grandes épopées de ces dernières années à accomplir. Qui n'a jamais rêvé de rentrer dans la légende de son peuple? Les nains ne font pas exception.


...

La colonie établie dans les plus jeunes montagnes des terres sombres à la limite des terres incertaines et beaucoup plus près que prévu du domaine des Drows, se construit vite. Nous la baptisâmes, du fait de sa situation géographique, Karak la Sombre. Nous étions bien plus nombreux que prévu à partir et le roi lui-même daigna laisser quelques volontaires parmi ses soldats nous escorter jusque là et éventuellement y rester. Les Drows ne nous remarquèrent pas et ne nous ennuyèrent pas dans un premier temps. Mais au fond nous savions tous que, tôt ou tard nous devrions en découdre avec ces infâmes créatures. À soixante-cinq ans, j'étais le plus vieux forgeron de la caravane, qui globalement n'était composé que de jeune nain, à l'exception d'une dizaine d'entre nous qui prirent très vite le commandement de notre colonie, avec l'assentiment de tout un chacun, bien que, comme dans toute cité respectable, chaque métier et classe fût vite représenté au conseil. J'en faisais partie, puisque j'étais le plus expérimenté (et talentueux je le crois aussi aujourd'hui) de notre communauté. Nous érigeâmes d'abord tous ensemble une première enceinte, définissant à l'avance comment grandirait la cité et où se situeraient les éventuels seconde et troisième enceintes. Chaque chose fût minutieusement organisée, nous creusâmes et érigeâmes rapidement une cité sans apparat, mais idéalement disposé et parfaitement agencé, que l'on se laissait la possibilité d'embellir avec le temps. Le plus important restait la sécurité et l'efficacité. Chacun participait à l'élaboration de cette citée avant même d'envisager prendre ses quartiers et entamer son petit commerce.

La deuxième tâche fût consacrée à définir des voies de passages, de commerce vers l'extérieur, car le but restait d'enrichir notre capitale et de commercer avec le monde, pas de vivre replier sur nous même. Hors la tâche n'était pas vraiment aisée, il était hors de question de traverser les terre elfique, du moins directement et il fallait rester hors de portée des Drows. Ce qui signifiait qu'il faudrait donc organiser et escorter les caravane en plus de leur ménager le meilleur itinéraire possible. Au fond c'est essentiellement pour cet aspect des choses je pense, que cette entreprise je le sais aujourd'hui était vouée à l'échec. Ce que ma mère m'avait répétée de nombreuse fois comme bien des anciens. Finalement, c'est par les terres humaines qu'il fût décidé que les caravanes passerait. L'humain qui nous avait guidé obtint une part avantageuse d'accord d'échange et de commerce et plusieurs privilège dit « d'affaire » avec la toute nouvelle citée, en plus d'une belle rétribution. Aucun humain n'avait accepté d'entreprendre, ce que nous nains venions d'accomplir, ce qui nous semblait logique d'une certain façon. Nous étions un peuple des montagne, alors que les hommes, bien que capable de s'adapter à toute situation, ne voyait qu'un gros caillou ou la vie promettait d'être rude et dont les entrailles étaient bien difficile à creuser!

...

Elindë, qui avait accompagné l'expédition s'associa à moi et ensemble nous ouvrîmes une échoppe d'un côté et une forge de l'autre, mettant en commun nos ressource. Elle élargît son commerce à des objets de toutes sortes, plutôt que de rester dans le domaine trop exclusif et encore trop luxueux pour la jeune colonie, des bijoux. Le métal, que les mines rapidement ouvertes, fournissaient était de très grande qualité et une grande variété de filon fût découverte. Même si l'or en était le plus pauvre, il en sortait tant et de si bonne facture que notre commerce prospéra rapidement. Les autres forgerons s'étaient également associé à nous, mais à la condition qu'il travaille sous ma coupe, la plupart d'entre eux n'avait pas l'expérience, pourtant mince, que je possédais et à une exception près, ils se rangèrent rapidement à mes côtés. Les armes furent dans un premier temps, mes premières priorités, il fallait équiper le mieux possible la pauvre garde de la cité et chaque habitant. C'est à vrai dire en ce temps-là que j'ai perfectionné ce domaine bien spécifique et qui reste aujourd'hui encore mon domaine de prédilection. Quelques années après notre installation j'ai d'ailleurs forgé, mon premier marteau runique, avec bien évidemment l'aide adéquate, puisque je n'ai jamais été capable de maîtriser les runes. Il était destiné au commandant de la garde et si je ne me suis pas fait payer, c'est parce qu'alors, commençait à apparaître les premiers troubles...

...

Cette cité était vite devenue joyeuse et agréable à vivre, six ans durant, depuis notre arrivée et notre installation. Dont quatre ans d'une collaboration fructueuse avec Elindë et d'une vie sans véritable souci, avant que ne commence une véritable descente en enfer.

Les premières véritables attaques commencèrent peu après le sixième hivers, les Drows nous avaient repéré semblait-il, depuis déjà un moment, car il était évident qu'il connaissait bien notre emplacement et l'état de nos fortifications. À partir de cet instant précis, plus jamais nous ne pûmes goûter à une année tranquille et paisible et la situation se dégrada peu à peu dans deux années qui suivirent. Le concept de tranquillité devint même un doux rêve lointain, pourtant celui de cette colonie, par fierté peu-être, était plus important encore. Ces durant ces années que ma pratique des armes fût étrennée et véritablement révélée. Ce que mon père m'avait appris, je ne pus que l'éprouver et les premières vies que je volais furent pour moi une terrible épreuve, bien que je ne doute pas que ce soit une épreuve que tous soldat traversent. Nous défendions férocement notre cité, si bien que les Drows se contentèrent rapidement de simplement attaquer nos caravanes marchandes et maintenir une insupportable pression sur nos épaules via un harcèlement aussi inutile qu'énervant et constant. Le nombre de marchand arrivant indemne jusqu'à nous diminua, tant et si bien que ceux tentant l'aventure diminuèrent eux aussi. Oh, les raids sur nos caravanes avaient toujours été une réalité dès les premières années. Mais peu à peu, ils augmentèrent. De raids décousus et sans grand impact sur la vie de la colonie, ils furent alors de mieux en mieux organiser, planifier et efficace. Bientôt la nourriture devint de plus en plus chère et dans les dernières années avant le siège, c'est par rationnement que nous étions nourris. Si la colonie continua à prospérer pendant encore deux ans après les premières attaques, à l'approche du septième anniversaire de la cité, l'étau se resserra lentement.


...

Lorsque la colonie fêta ses huit ans donc, nous étions en état de "siège" permanent, ce n'était pas bien difficile pour les Drows, nous n'étions environ que cent cinquante. C'est aussi cette année là que Elindë et moi nous sommes unis, nos mots, éternellement gravés dans la pierre demeure dans les décombres de Karak la Sombre, rebaptisé aujourd'hui la maudite. Notre amour nous le connaissions depuis longtemps, mais dans l'incertitude nous ne voulions pas nous voir un avenir commun. Pourtant, sachant qu'à ce moment nous avions peu de chance de revoir notre royaume ou quoi que ce soit d'autre que les murs de la cité dans laquelle nous étions enfermée, nous avions fini par nous jeter à l'eau. Et aujourd'hui je peux dire que je ne le regrette pas un instant. Finalement elle a été ma femme pendant sept ans avant notre union et deux ans encore après, deux ans de souffrance, mais aussi de bonheur simple, car se sont en ces heures que l'on savoure le plus la joie d'être ensemble et d'aimer.


...


J'ai durant les deux ans de siège passé à l'intérieur de la ville, tué bien des Drows et vu mourir bien des camarades, nous avons combattu avec une rage qui confina rapidement au désespoir. Ce n'était pas un siège à proprement parler, l'ennemi était mobile, ne se contentait pas d'établir ses positions sous nos murailles, il interdisait parfois pendant de long mois tous contacts avec l'extérieur, puis se retirait, une fois que trop désespéré nous les poussions au combat frontal en sortant de la cité. Je crois qu'il jouait avec nous, nous considérait presque comme un bon entraînement, quoi que certain d'entre eux ont bien dû déchanter. À aucun moment ils n'ont agi en véritable force d'invasion et comme une armée en marche pour nous détruire. Et c'est finalement ce constat qui nous poussa à sortir et fuir la cité, non sans avoir minutieusement condamner ses mines, détruit chaque ustensiles et tout ce qui aurait pu leur servir et qu'on ne pouvait emporter. Je doute d'ailleurs que quiconque puisse un jour encore exploiter les filons de Karak la Sombre.

Malheureusement notre fuite, signa notre arrêt de mort, comme nous le redoutions, nos ennemis avaient rapidement compris et anticiper notre dernière atout. Conscient que nous ne laisserions rien derrière nous, il avait préféré nous tendre une embuscade au pied des montagnes, là où un peu de verdure la rendait aisée à mettre sur pied. Ils nous tombèrent littéralement dessus au crépuscule, alors que nous avions marché sans nous arrêter deux jours durant et que la fatigue nous rendant plus lent qu'une armée de tortue. Nous fûmes massacré, bien que comme toujours, ces êtres perfides, mais un peu trop sûre d'eux, nous ait sous-estimé grandement et que nombre d'entre eux périrent. Blessé je perdis conscience à la fin de la bataille et je fus laissé pour mort tandis que quelques prisonniers étaient emmené et probablement sacrifier ou torturer. Dans cette terrible bataille, j'ai perdu ce qui m'étais le plus chère, car Elindë dont je n'ai jamais retrouvé le corps, mais qui, j'en suis sûre n'y a pas survécu, a disparu à jamais de ma vie. À mon réveil j'étais seul et ce qui m'a empêché de me trancher la gorge sur-le-champ ou de hurler à la mort, était un étrange sentiment de dette, une dette qui exigeait que je survive, pour transmettre l'histoire de Karak la maudite aux générations future, à notre peuple entier. Que tous sachent qu'en ces terres, jamais un royaume nain ne serait possible, que ces montagnes étaient maudites, comme en témoignaient, les dix années passées en leur seins qui débouchèrent sur la plus grande tragédie de mon existence, du moins jusqu'à présent ça l'est.


Dernière édition par Thorgrim Le Blanc le Lun 2 Aoû 2010 - 16:38, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeVen 16 Juil 2010 - 13:47

...


Fiévreux et chancelant, me nourrissant de racines et de tout ce que je pouvais attraper sans aucune idée d'où j'allais ni de ce que je faisais, j'avançais avec pour seul mot d'ordre la survie par tous les moyens. C'est ainsi que je pénétrais sous les arbres du royaume des elfes (Bien que je ne me sois jamais enfoncé profondément dans la forêt). Bien piètre représentation de notre race si fier et si noble.


...

Gabriël...Le seul elfe que j'ai jamais connu et que j'ai jamais considéré comme un ami, enfin j'en ai vu bien d'autres mais je ne les ai pas vraiment connus. Après m'avoir trouvé il m'a soigné, des jours durant, puis nourrit, conscient que ma vie ne tenait qu'à un fil et là où je n'en doute pas, bien d'autres m'aurait abattu sans regret me confondant avec quelques créatures maléfiques au vu de mon aspect famélique (un mot très peu usité dans la langue naine). Qu'est-ce qui le poussa à cela? Je n'en sais rien, jamais je ne lui ai posé la question, peut-être par peur de la réponse. Je mis un an et demi à recouvrer la forme, un an et demi que je passais avec lui, qui était un elfe solitaire, vivant loin des siens et consacrant ses journées quand ce n'était pas plusieurs journée d'affilée à la méditation, la pratique des arcanes et à l'exercice de son corps, notamment via l'escrime. Étonnement c'était aussi un elfe forgeron, je n'ai jamais su quel âge il avait et je ne veux pas le savoir, mais je pense qu'il est (était, je n'ai plus de nouvelle depuis bien longtemps) très vieux. L'art de forger chez les elfes est très différent, mais contrairement aux idées reçues, certain d'entre eux semble doué de don indéniable pour « sculpté le métal » (ça reste des elfes...). Gabriël aussi surprenant que cela puisse paraitre est probablement le meilleur forgeron que j'ai jamais rencontré (oh, bien sûre en dehors de ces pages je ne l'ai et ne l'aurai jamais reconnu...). Bien que ses capacités se résume à quelques objets seulement, dont les lames.

C'est avec lui que j'ai appris à forger les épées (ou du moins des lames de cette qualités) et finalement grâce à lui que j'ai complété mon apprentissage et que j'ai ajouté, à la puissance et la solidité de mes lames, une esthétique (bien que rudimentaire à ses yeux) à mes œuvres. C'est aussi grâce à lui que j'ai enfin compris qu'une œuvre ne pouvait être réellement complète que si, son créateur la comprenait vraiment. À compter de ce jour je n'ai plus jamais cessé de manier mes propres haches et marteau, sans prétention ni intention guerrière et c'est ainsi, que j'ai finalement été capable de forger les armes les plus équilibrée et les plus efficaces qui soit. Avec Gabriël, j'ai forgé ma plus belle et ma plus puissante épée. Encore aujourd'hui elle est accrochée sur mon mure et jamais personne d'autre que nous n'en a eu connaissance. Si parfaite est cette lame, que jamais son tranchant ne s'érode, que jamais elle ne se brisera, qu'elle est si légère qu'un enfant pourrait la manier. Je crois que Gabriël, qui l'a imprégné de sa magie et de son être, en a eu mal au cœur de la voir un jour partir. Cette lame, est l'expression parfaite et métissée de l'art elfe et nain, chacun de nos y a apporter sa science, ni moi, ni lui n'aurions pu créer un tel trésor séparément. Elle n'a pas de prix et n'en aura jamais, je crois sincèrement qu'elle est de ces épées qui accompagnent et forge les légendes, qui ne peuvent qu'échoir aux héros. Elle s'appelle...Amitiël! Et c'est mon bien le plus précieux!


...

Si les deux ans passés avec Gabriël furent de pur moments de sérénité et bonheur, qui me permirent de reprendre pied avec la vie et d'assimiler la mort de tant d'amis et d'Elindë. Le retour à Kirgan après près de vingt ans d'exil, fût un soulagement et l'objet de retrouvaille bienvenue. Tous bien sûre me croyait mort, tous mirent du temps à croire mon histoire que je leur racontais en entier, modifiant cependant le passage avec Gabriël pour le leur cacher, ce que je fis presque instinctivement. Non pas que je ne veuille pas le partager, mais je doute qu'ils le comprennent là où il a fallu du temps simplement pour comprendre et accepter mon histoire. Le roi lui-même entendît mon récit, sans jamais m'interrompre, ne se gardant toutefois pas d'un « je m'en doutais » et d'un « je vous avais prévenu » presque paternel et dans lequel transpirait la compassion (chose rare chez les nains et plus encore chez leur roi). J'annonçais moi-même à la famille d'Elindë sa mort, ainsi que notre union, courte, mais partagée et intense. Et de ce fait je fus à jamais lier à sa respectable famille. Puis, plein d'une expérience inédite, nouvelle et d'une notoriété que je n'étais pas sûre d'apprécier, reprit mon travail, mais cette fois, dans les forges royales...

...

C'est ainsi que peu avant l'arrivée de Garmin, je fus nommé Maître Artisan, à la tête des forges royales, ainsi que conseiller du roi. J'ai aujourd'hui cent soixante-sept ans et loin sont les sombre heures de Karake la maudite, pourtant chaque instant de cette vie qui semble d'un autre âge est resté gravé en moi. Et au fond de mon cœur brûle l'envie d'une vengeance inassouvie. Bien que mes nombreuses fonctions aujourd'hui me permettent d'ignorer ce dangereux état de faite. En plus de ça, de sombre heure s'annonce la pierre ne ment pas et la pierre parle, à tous les nains elle murmure les dangers d'un futur bien ténébreux pour toutes les races de Miradelphia. Dans ma chambre secrète, où trône Amithiël et ses sœurs, au nombre de trente, dont dix, parmi les plus belles armes que j'ai jamais forgées et dont bien peu connaisse l'existence, je sens d'ores et déjà que certaines quitteront sous peu leur mûre pour être brandie par les mains de quelques guerriers, qui peut-être par la grâce de Morgar, auront les épaules assez solides pour porter le destin des races à travers le cet âge de mort.

Toujours est-il que ma réputation est bien établie et que je passe aujourd'hui pour l'un des meilleurs Armuriers nain, je crois peu à ces titres même si je me reconnais un certain talent et surtout beaucoup d'expérience...Arme et armure n'ont plus beaucoup de secret pour moi il est vrai. Même si ces derniers temps, notre roi se fait si rare, qu'en tant que conseiller je passe plus de temps à me consacrer à ce qu'implique un tel poste en l'absence du roi, que dans les forges, à superviser et surveiller le travail de mes novices et guider, conseiller les plus aguerris. Trop rare pour s'acquitter désormais correctement de ses devoirs, il incombe en effet désormais à ses conseillers et plus haut notable de veiller à ce que le royaume continue à fonctionner et à prospérer. Bien que nous n'ayons pas l'autorité d'un roi, nous remplissons avec ferveur et dévotion notre rôle, d'autant qu'en ces heures sombre, il serait dangereux de laisser vide le carcan du pouvoir. Nous n'avons qu'à espérer que notre roi se réveille de la torpeur dans laquelle il semble plonger et nous revienne enfin, plus sage et plus puissant que jamais. Mais le temps presse et déjà, les rumeurs d'une maladie qui le rongerait à petit feu traîne de ce de là dans les couloirs du palais, à tel qu'il devient difficile de les ignorer, même pour un conseiller averti par son expérience de la nature peu fiable des ragots au sein d'un palais.




..........................



Comment trouves-tu le forum?
J'adore la profondeur donné à l'univers de ce forum. C'est un gros travail et un travail remarquable. Je suis moins fan du design, pas parce qu'il est mal fais mais parce que les tons brun ne me plaise pas particulièrement.Mais à part la couleur, rien à redire et vu qu'il s'agit de quelque chose de très spécifique...Ça n'a pas vraiment d'importance.

Comment as-tu connu ce forum? Top-site, rien de bien excitant! Comme quoi sa marche, j'ai été administrateur et je me suis parfois posé la question...

Crédit Avatar et signature: Alors là, je crois que le kit viens du site de Warhammer Online (enfin les images on se comprend), la section fond d'écran et Artbook. Si vous voulez je pense que je peux retrouver facilement le lien. Ça n'a rien de très original désolé, mais j'aime vraiment bien ce dessin. Je ne crois pas que qui que ce soit viendra chicaner à propos de cette image, à priori elles sont là pour ça, tant qu'on en fais pas commerce bien sûre...


Dernière édition par Thorgrim Le Blanc le Ven 30 Juil 2010 - 8:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeMar 20 Juil 2010 - 13:40

Je m'en charge (remercie Aetius au passage, c'est tout grâce à lui Razz )
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeLun 26 Juil 2010 - 8:40

Où en est-on? Loin de moi l'idée de vouloir presser qui que ce soit (c'est les vacances...), mais j'aimerais juste avoir une indication, est-ce que je dois déjà changer certaine chose ou simplement attendre un peu plus longtemps.


Dernière édition par Thorgrim Le Blanc le Lun 26 Juil 2010 - 10:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeLun 26 Juil 2010 - 10:10

On ne t'oublie pas loin de là Wink

On va statuer rapidement sur ta demande de groupe de nain dans la journée ^_^

Merci de ta patience Wink
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeLun 26 Juil 2010 - 10:13

Ok c'est ce que je voulais savoir merci!Je patiente donc encore le temps qu'il faudra!
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeJeu 29 Juil 2010 - 23:44

Citation :
Si parfaite est cette lame, que jamais son tranchant ne s'érode, que jamais elle ne se brisera et que seul ceux dont l'âme est la pureté incarnée sauront et pourront la manier.

La pureté incarnée... Cliché ? Je reste perplexe quant à cette phrase, ou en tout cas, la dernière partie. Je serai pour la retirer, en réalité.

Il faut que je parle de Kardake à notre spé drow... Théoriquement, je te tiens au courant dès demain. En réalité, c'est la longueur du "siège" qui me surprend, mais ton explication est possible, sauf que c'est pas à moi de le décider ^^ Je l'aurais bien fait dès ce soir, mais ça se couche tôt, ces bêtes là...

Pour le reste, le poste de conseiller, et les nains, c'est ok Wink Tu pourrais juste profiter du répis pour parler un peu de l'apathie de Garmin (il ne fait plus d'apparition public et est plus ou moins suspecté de maladie grave, depuis le temps...)
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeVen 30 Juil 2010 - 8:17

Oui j'avoue que c'est pas terrible et qu'en plus je me rend compte que ce n'est pas exactement ce que je voulais.

Pour Karak la Sombre (aujourd'hui la maudite) la longueur du siège tient au faite que, la ville est rarement continuellement et complètement enfermée. Comme je le décris, les Drows tourmente plus la colonie qu'il ne l'assiège. Il n'y a que dans la dernière phase du siège que la ville est vraiment...assiégée et coupée du monde avec tous ce que ça implique, famine, maladie ect...Même si je ne le décris pas).

Ce que je pensais sous-jacent enfaite, c'est le fait qu'il ne voulait pas détruire la colonie naine (structurellement), mais s'en emparer et pour ça donc, tuer petit à petit la population où l'obliger à sortir et à s'en allez précipitamment (plus long, mais moins coûteux en vie et moins de risque que les nains se fassent sauter avec leur tunnel, puisque acculé). Ce qui s'est passé en définitive, mais ça n'a pas évolué comme il l'avait prévu et ça prenait plus de temps que prévu. Je ne décris pas ça dans le Background parce que ce ne sont que les vues et les point de vues (raccourci) de Throgrim, pas des Drows. Mais du coup je suis parfaitement d'accord pour l'intervention d'un spécialiste! Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] Icon_biggrin

Sinon, ok je vais parler un peu de Garmin, rajouter quelques lignes à la fin, changer la phrase litigieuse (pas la supprimer, car si je comprends pour la deuxième partie, la première n'en reste pas moins essentiel à mes yeux), j'attendrai la suite patiemment!

PS: Autre chose, je mentionne trente armes forgées, uniques, que je conserve et que je réserve à ceux qui le "mérite". Ça peut paraître peut-être de nouveau cliché, mais les critères sont ceux de Thorgrim uniquement, pas des critères généraux applicable à toute les races...C'est celons son bon vouloir (et c'est la seule chose réel qu'il conserve véritablement jalousement). Qui plus est concernant la "puissance" de ses armes, n'oublions pas que c'est Thorgrim qui parle de ses plus belles œuvres, il en rajoute forcément un peu et seul quelques une de ces armes sont "magiques", je détaillerai tous ça en temps voulu et vous le soumettrai bien sûre pour approbation afin qu'il n'y ait pas d'abus et de litige.

Edit: Voilà qui est fais, j'ai rajouté quelques ligne sur Garmin en fin de Background, changer la phrase litigieuse (complètement, en rajoutant aussi quelques lignes pour préciser) et j'attends votre avis pour ce qui concerne Karak La Sombre. Par contre, notez bien que, quand je dis "ne s'érode et se brisera jamais" j'entends par des moyens conventionnel.


Dernière édition par Thorgrim Le Blanc le Lun 2 Aoû 2010 - 8:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeVen 30 Juil 2010 - 13:36

Alors.

Quelques petits changements à faire, et tu seras validables ^^

Il a été confirmé que la durée (15 ans, si j'ai bien compris) est trop grande. Il faudrait la diviser par deux... Disons, allez, en étant généreux, entre 7 et 10 ans.

De plus, il faudra faire mention de raids sur les convois "dès le départ" (le temps d'être repérés, quoi). Disons qu'au début, ils auront été assez épisodiques pour être "tolérés" par tes jeunes enthousiastes.

Pour le reste, c'est bon.
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 8:53

Donc pour être sûre d'avoir bien compris avant modification, 7-10 ans c'est la durée des affrontements ou la durée de vie totale de la colonie?

Sachant que le siège en lui-même ne dure pas quinze ans, il y a six ans d'établissement et de vie plus ou moins sereine, puis les Drows découvre et harcèle, puis assiège, la colonie qui fini par tomber au bout de sa dix-septième années. Donc en gros le vrai siège commence lors du quinzième "anniversaire" de l'établissement de la colonie et fini environ deux ans plus tard avec la tentative de fuite. Entre la sixièmme année et la quinzième se sont surtout des raids massif et des affrontements réguliers (qui vise à épuiser et mettre sur les nerfs les occupants).

En effet je précise que les six première années il n'y a pas eu d'incident notable et qu'après les véritable affrontements avec les Drows ont commencés.

PS: Je ne vois pas de problème à spécifier qu'il y ai eu des raids dès le départ (ça semble même plutôt logique enfaite),des raids épisodiques n'empêchant pas la colonie de ce développer et qui ne se classe pas dans les incidents grave au départ. Le temps effectivement qu'il repère la colonie et passent au chose sérieuse.

EDIT: Je peux carrément établir une chronologie en fin de poste (sur le fiche bien sûre) pour que ce soit plus clair.
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 15:36

7-10 ans au total ^^ Avec disons cinq années de vie paisible puis 2 ans de siège (durant lequel les drows se servent de vous comme camp d'entraînement)

Ca te va ?
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeMer 4 Aoû 2010 - 10:36

Ça me paraît court mais pas dénué de sens, en tout cas c'est précisément ce que je voulais savoir, merci!

J'avoue que j'avais pas très envie de modifier sans être certain d'avoir bien compris! Je prend dix ans, pour deux ans d'établissement, le temps de creuser les première mines (les débuts), dégager l'espace qui servira à ériger la cité, construire les maisons et premiers bâtiment nécessaire au bon fonctionnement ect...Puis après ça 4 ans de vie plus ou moins paisible (6 donc en comptant les deux ans d'établissement) et de développement (étant entendu de quelques raids épisodique donc) et enfin deux ans de siège avec entre temps, deux ans ou la situation ce dégrade peu à peu. Le voyage n'étant pas repris dans le compte bien sûre.

Je fais les modifs!

PS:J'ai un problème avec mon Avatar, je suis obligé de l'uploader directement de mon ordi, quand je passe par un site d'hébergement je n'ai pas l'image. Une idée de ce qui foire?

EDIT: Modifications effectuées!


Dernière édition par Thorgrim Le Blanc le Mer 4 Aoû 2010 - 19:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeMer 4 Aoû 2010 - 11:07

Après quelques hésitations, je valide ^^

Like a Star @ heaven Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Like a Star @ heaven Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésites surtout pas à demander de l'aide à un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Like a Star @ heaven Lois des Nains ~ Pour montrer ton allégeance (ou pas) au Roi !

Bon jeu, et désolé du temps d'attente Wink

Edit : Je t'ai mis un peu de Magie pour tes runes ^^
Edit 2 : Ah, erreur, tu ne maitrises pas les runes... Magie remise à 10 x)
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeMer 4 Aoû 2010 - 19:06

Effectivement, j'ai toujours besoin d'un magicien pour forger un objet magique!

Quelles hésitations? Pas que je veuille à tous prix le savoir mais ça m'intéresse, toute critique ou remarque est bonne prendre.

Merci en tous cas!
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeMar 22 Mai 2012 - 17:56

Bon courage.

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MessageSujet: MAJ Fiche   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 0:11

MAj de la fiche (bonne lecture il y a du texte j'espère que c'est pas trop indigeste):

Alignement: Neutre Bon

Mémoire de Throgrim  Barkios 6ème année du 11èmes cycles:

Le voile et la Reconstruction :


[color=white]Je n'ai pas repris la plume depuis la chute... Les événements étaient trop récents et les souvenirs encore trop douloureux pour que je m'astreigne à nouveau à l'exercice de mémoire que constitue ces écrits. Et malgré ça, je n'aurais pas pu recommencer à écrire sans aborder directement les événements les plus récents, qui sont trop marquant pour être ignoré plus longtemps et qui doivent l'être tant qu'ils sont encore frais dans ma mémoire. J'ai donc attendu, pris du recul, calmer ma rage, ma rancœur et ma haine, du moins suffisamment que pour pouvoir coucher sur papier ce qui doit l'être. Car la chute du royaume nain, que j'ai vécue directement et en tant que témoin oculaire et acteur, est probablement le plus grand événement de l'histoire du peuple nain depuis l'unification de ce royaume désormais déchu. Si mes mémoires doivent un jour être lu par la génération suivante, il est nécessaire que je puisse ici retranscrire ce qui fût et ce qui a engendré un changement tel, que nos vies en sont bouleversées pour les siècles à venir.

(...)

Le chaos déversait ses malins dessins dans les rues de Kirgan. Les prêtres de Mogar ne cessaient de prêcher des tissus d'âneries sur la volonté de Mogar, qu'ils étaient bien incapables de comprendre, comme nous tous. Nous nous entre-déchirions, les moins atteint par la folie aveugle qui semblait s'emparer de mon peuple, s'épuisaient à défendre les murailles de Kirgan, à défendre leurs familles, contre les assauts de hordes de gobelins, qui du jour au lendemain, sans que notre cité plongée dans la discorde n'y prête gare, était sorti des profondeur de la terre pour se jeter sur nous. D'autres qui gardaient une once de raison ne pouvaient qu'assister au spectacle, essayant tant bien que mal de limiter les dégâts ou de raisonner ceux qui pouvaient l'être encore, tentant de recréer l'unité d'un peuple qui avait volé en éclat. Mais personne n'était en mesure de fournir une quelconque explication. Je m'étais enfermé avec plusieurs de mes vieux amis, dont certain des forgerons qui travaillaient sous ma tutelle, dans les grands ateliers royaux. Je ne savais pas quoi faire d'autre, la violence se déchaînait partout et sortir c'était nous exposer. Tous les prétextes étaient bon pour déclencher une esclandre et je n'y résistait qu'à grande peine. Le conseil (dont je faisais partie) avait été incapable de ramener l'ordre, il s'y était pris beaucoup trop tard. L'expédition qui avait finalement été envoyée au cœur du volcan, sans doute réduite en charpie par les hordes gobeline que nous n'avions pas vu venir. Aucune nouvelle et toujours aucune explication ne leur était parvenue, nous en avions conclu que les cités qui avaient vues passer les hordes avaient été rasée et que comme Kirgan, souffrant du chaos elle n'avaient pu ou pas penser, pris de la rage aveugle de Mogar à prévenir leur capital.

Entre temps nombre de conseillers avaient cédés à l'instinct de mort bouillonnant et à l'atmosphère tendue qui régnait partout dans Kirgan, leurs ordres devenaient incohérents, cédant souvent à une brutalité excessive. Nos généraux pourtant renommés pour leur expérience et leur talent avaient pour beaucoup un mal fou à établir une stratégie de défense correct et à organiser le siège quasi permanent que nous subissions, puisque les Gobelins renouvelaient constamment leurs attaques, sans pour autant vraiment s’installer sous nos murailles. Les gardes s'en étaient pris aux civils lorsque certain avait fini par se faire tuer lors d'échauffourées plus violentes que les autres et avaient à leur tour fais couler le sang, ce qui avait provoqué la colère de nombre de citoyen. Si ce n'était les gobelins à notre porte, c'est une véritable révolte qui auraient éclatée dans les bas quartiers. Garmin que je n'avais plus vu depuis des lustres, retirés dans ses appartements, avait été annoncé mort peu après, suite à sa disparition avérée, lorsque certain avaient pénétré dans les appartements royaux pour "assurer la sécurité sur roi"
. Je n'avais aucun moyen de le vérifier (se rendre jusqu'au palais était bien trop dangereux, les généraux et leurs hommes s'y disputaient à coup de hache...), mais je ne doutais pas qu'il eût effectivement disparu. En quittant le conseil précédent déjà, je n'avais pu m'empêcher de me dire que le fait que tout le monde en ressorte vivant tenait du miracle, tant nous avions été si proche de nous étriper entre nous... La survie du roi était donc peu probable dans ce climat délétère.

Alors, avec ceux qui étaient encore capables de lutter contre la furie, que Mogar éveillé semblait déchaîner en nous, une centaine tout au plus, nous avons fini par nous barricader dans les forges (contrairement aux temples disséminés dans certaine partie de la ville, personne n'avait tenté de les prendre d'assauts pour l'instant). Nous arrivions tout juste encore à procurer au soldats sur les murailles, de quoi se défendre et à réparer les équipements endommagé. D'ailleurs nos réserves de métaux étaient limitées puisque plus personne ne descendait dans les mines avec la présence des gobelins. Le travail m'aidait à garder l'esprit un peu plus claire que d'autre, mais j'étais désemparé, incapable de réfléchir correctement, un brouillard m'obscurcissant l'esprit, contre lequel je devais lutter en permanence, sous peine de perdre moi aussi la raison et céder à mes pulsions guerrières. Je ne sais combien de temps exactement nous sommes restés enfermés dans les forges, mais guère plus d'un jour ou deux, car l'événement le plus tragique de l'histoire naine nous en a très vite délogé. Le réveil de Mogar semblait ébranler les fondations même de nos montagnes et lorsqu'il se mit à bouger, lorsque sa présence divine finit par physiquement ébranler la pierre sous ses pas, le volcan qui dormait sous Kirgan fini par se réveiller.

Nous, forgerons nains, sommes des êtres paradoxaux, comme tous les nôtres, nous fûmes façonnés dans la pierre à l'aube des temps, mais contrairement aux autres, nous manipulons constamment le feu. Aux premières lueurs de notre carrière, notre peau apprend à endurer la chaleur qu'il produit, nous nous transformons peu à peu à force de manipuler l'acier en fusion et les braises incandescentes des foyers de nos forges. Tant et si bien qu'au fil du temps, il devient à nos êtres aussi proche que la pierre froide dans laquelle nous fumes taillés. Lorsque le volcan commença à se réveiller, mon corps tout entier le senti. Peu après la terre se mit à trembler, confirmant mon intuition, les forges étaient en hauteur dans Kirgan, elle ne serait donc pas atteinte en premier. Et elles étaient situées non loin du quartier royal, qui possédait, je le savais, une sortie de secours, un tunnel qui permettait de sortir de Kirgan en passant profondément par-dessous la cité. C'était pour nous une chance et une opportunité, mais nous nous refusions à partir de Kirgan sans ne fût-ce qu'essayer de sauver le plus possible de nos frères. Nous ignorions cependant si le réveil du volcan allait oui ou non dissiper la brume rouge de colère, aussi rougeoyante et bouillonnante que la lave, qui ne manquerait pas recouvrir Kirgan dans les heures à venir, ou si même la catastrophe terrible qui se profilait à l'horizon n'allait pas suffire à ramener les pieds sur terres nos frères nains. Nous avions peur en effet que l'exaltation dont faisait preuve la cité en ces heures sombres, ne transforme la rage irrationnel qui agitait le peuple, en une terreur qui l'était tout autant et qui provoquerait le chaos le plus total au moment où précisément, il faudrait s'organiser le mieux possible pour évacuer la cité.

Nous nous devions néanmoins d'essayer, guider ceux qui proche de nous, affolés ne chercheraient plus avant tout qu'à s'échapper, sentant la colère du volcan se réveiller peu à peu, sentant que ces tremblements qui secouaient alors la capitale n'étaient qu'un prémisse, à une horreur bien plus grande, à la vraie colère de Mogar.

Nous sommes donc sortis, ensemble, sans se rendre compte que la peur, puis le chagrin une fois dehors, nous avait permis de repousser un peu la colère de Mogar qui obscurcissait nos esprits. Dehors, certain quartier de Kirgan brûlait déjà, nul besoin de lave pour ça. Des incendies s'étaient déclenchée de ci de là, certain avant les tremblements d'autre au moment ou la terre avait surpris les nains et jeté à terre les lampes à huile ou les braises de quelconque foyer. D'autre s'éteignaient et était les symptôme de l'agitation qui régnait, d'après le peu de nouvelle qu'il avait de l'extérieur par quelques soldats venu chercher tel ou tel pièce d'équipement, tel ou tel nombre de flèche, ce genre d'incident s'était multiplié au cours des derniers jours, la loi martial n'y avait rein changée. Les larmes nous ont accompagnées tout au long du chemin, le groupe s'était séparé en deux sous mon injonction, l'un était allé ouvrir le passage, c'était avec ce groupe que je me trouvais, étant le seul conseiller de ce qu'on pouvait désormais appeler, j'en avais l'intime conviction, le royaume déchu, j'étais le seul à connaître l'existence de ce passage. L'autre groupe ratissait les rues alentours, autant et aussi longtemps que ce serait possible, pour ramener vers nous les réfugiés. Nous ne pourrions sillonner toutes la cité, mais dans la panique général nous tenterions d'aider qui pourraient l'être.


(...)

La première tâche de mon groupe fût d'entrer dans le palais, entre temps j'avais appris un peu plus tard, que certain temples avaient été pris d'assauts et que bien peu de prêtre avaient survécu. Dans le palais la panique était totale, les généraux et conseillers étant occupés dans la cité, à calmer le peuples ou à repousser les gobelins, seuls quelques officiers désemparés y exerçaient encore un peu d'autorités. Et ces derniers étaient plus occupés à fuir le palais vers les portes de la cité qu'à s'assurer que tous le monde évacue le palais en bon ordre. Il fallu à notre groupe une bonne heure au moins pour remettre un peu d'ordre, convaincre certain soldats de bien vouloir écouter malgré la peur de nous suivre ou d'aider.

Ensuite il fallait guider ceux qui arrivaient vers le tunnel, qu'un partie du groupe dont moi-même avions préalablement déblayé (un tas d'objet encombrant avait été déposé devant l'entrée). Le tunnel ne comptait pas de jonction d'après ce que je m'en souvenait aussi ne pourrions nous pas nous perdre, mais je ne connaissais pas la longueur exact, de ce tunnel, il faudrait donc être prudent et prendre un peu plus de notre précieux temps pour rassembler des vivres et de l'eau, je doutais en effet de trouver une source potable dans le tunnel. Ceux qui arrivaient, il fallait donc s'employer à les calmer et pour ceux qui étaient en état, les envoyer chercher vivres et eau. J'espérais également que le tunnel n'avait pas connu d'éboulement, il était inspecté et déblayé de tant en tant mais d'après moi ça faisait au moins cinq ou six ans que personne n'y était descendu.

(...)

La lave était arrivée bien plus vite que ce que j'avais prévu, bien trop vite pour que ce soit naturel. Une haine sans nom pour Mogar m'avait aveuglé au moment ou je sus que les première coulée, qui générait une épaisse fumée qui immergea rapidement la partie de la cité creusée dans la roche, atteignirent la cité des rois. Je ne me souviens plus très bien, mais il me semble que durant la dernière ou les dernières heures passée à Kirgan, à aucun moment les larmes n'ont cessées de coulée... Nous les nains n'avons pas peur de pleurer, pourquoi retenir des larmes lorsqu'elles sont de circonstance ? En y repensant bien plus tard, j'ai compris que la plupart des nains encore dans la partie de Kirgan sous la montagnes au moment ou les premières coulées sont arrivées, avaient du mourir asphyxié ,par l'épaisse fumée à laquelle nous nous avions pu échapper. Une mort terrible pour nombre de mes frères et sœurs et qui n'a fait qu'amplifier ma rancœur envers Mogar le Père traître.

(...)

Nous étions à peine entre soixante et cent, je ne saurai plus le dire exactement, cinq étaient morts depuis que nous étions entrés dans les tunnels, la chaleur étouffante et la poussière avait fini par amener une inévitable infection, consécutives aux blessures qu'ils avaient reçus durant une émeute à Kirgan. Nous progressions lentement et à l'aveuglette, je savais que le tunnel ne comportait qu'une seule voix et que nous ne pouvions pas nous tromper, mais je ne savais pas exactement où il nous mènerait. Et la dernière chose dont nous avions besoin, nous qui étions sans nourriture et sans aucun équipement, c'était de nous retrouver perdu au milieu des montagnes et trop loin de toute autre cité naine. D'autant que notre nombre et notre état précaire était bien insuffisant pour éloigner les maraudeurs de toute sorte...

(...)

Le tunnel nous avait emmené au Nord de Kirgan, dans les hautes terres au pied des premiers cols... En sortant du tunnel il avait fallu marcher encore deux jours dans une étroite crevasse, en file indienne, avant de pouvoir retrouver un espace plus dégagé. À ce moment-là je n'avais aucune idée du temps que nous avions pris pour traverser le passage. Dans le tunnel, aussi loin dans les entrailles de la terre, même pour nous les nains il avait été difficile de garder une notion précise des heures et des jours qui passent. J'estimais qu'il nous avait fallu trois jours, aujourd'hui je sais que la fatigue, les blessés (mort avant qu'on ne puisse sortir et abandonner sans digne sépulture), l'incertitude, nous ont ralentis, mais aussi que le tunnel était bien plus long que ce que j'imaginais. En réalité il nous avait fallu près de six jours pour nous sortir de ce boyau obscure, nous sommes descendus très bas sous terres et sommes ressortis plusieurs dizaines de kilomètres au Nord assez loin pour, une fois sorti de la crevasse qui nous avait accueilli à la fin du tunnel, se retrouver aux pieds des hautes terres et de sa magnifique chaîne de montagne. Nous avions vite eu trop peu avec les vivres que nous avions embarqués, lorsque nous sommes arrivés sur le bas plateau au pied du premier col qui annonce le début des Hautes terres et leurs plus premières chaînes de montagnes, nos réserves étaient épuisées et nous avions dû deux jours auparavant réduire les rations au minimum. Si bien que nous étions épuisés, à bout de force pour la plupart.

Nous avons établis notre premier vrai campement et poussés par la faim et le désespoir, nous avons entrepris d'organiser une chasse, avec les quelques vaillants nains encore capable de tenir debout. Les montagnes sont loin d'être aussi stérile que de nombre de visiteurs étrangers le pense, tout nain le sait, elle regorge en vérité de milliers d'astuce permettant de se nourrir pour qui sait s'y prendre et a appris à découvrir les secrets qu'elle cache. Lapin, petit bouquetin, petit gibier ect... Notre seul problème était que nous ne possédions que quelques arbalètes, à la chasse, la hache ou le marteau est de peu d'utilité...

(...)

Puisque nous étions au Nord de Kirgan, la décision la plus censée à prendre était de contourner notre ancienne cité pour nous diriger vers les falaises d'Arkan, ou se nichait en son centre Thanor une des cinq plus grande cité naine de notre ancien royaume. Il nous était impossible de savoir si elle avait été épargnée ou non, mais c'était la destination la plus proche et le plus plausible pour nous. Almia était beaucoup trop loin et il nous faudrait traverser les hautes terres pour rejoindre la cité. Nous n'avions ni les forces ni les équipements nécessaires pour traverser les Hauts cols de cette partie du royaume. Lante était beaucoup plus au Sud et plus éloignée elle aussi, quoi que plus accessible pour nous qu'Almia.

Thanor présentait l'avantage d'avoir un chemin direct, bien entretenu (du moins le pensions nous) et jalonné de postes de gardes nain, dont certain avaient peut-être échappés au désastre. C'est la suggestion que plusieurs d'entre nous firent et sur laquelle je tranchais. Sans que ce soit véritablement institué, de par mon âge, mon expérience et mon ancien statut, je pris instinctivement la direction de colonne, en réalité ça avait été le cas dès notre sortie des ateliers. Je n'aime guère ce genre de rôle, mais réfléchir était un luxe que l'on ne pouvait se permettre que de façon limitée à ce moment-là et avec un peu de recul, je ne pense pas que qui ce soit aurait mieux convenu. Parmi les anciens guerriers, Angrim devint assez naturellement mon « lieutenant » et prit rapidement en charge l'encadrement et la « protection » (dans la mesure de nos maigres forces) de la troupe. C'était un ancien officié, il agissait spontanément et son attitude rassurait tout le monde. Pour moi-même, l'idée d'avoir de véritables guerriers avec nous pour nous accompagner et qui avaient eu la bonne idée de prendre avec eux une partie de leur équipement était loin de me déplaire. Certes, je suis plus habile que bon nombre de jeunes coques arrogants le marteau à la main, mais je ne suis pas un soldat, je n'en ais donc pas la formation et le plus jeune d'entre eux saura certainement mieux organiser l'encadrement et la protection d'une caravane que moi.

(...)

La route en mauvais états ne fût rapidement plus notre premier problème. Le premier poste de garde que nous avons croisés était en ruine, vraisemblablement à cause des tremblements de terres qu'avait causé le réveil du volcan. Ce qui avait confirmé plusieurs choses, d'abord, la crainte qui était la nôtre que les événements de Kirgan n'ait pas été isolé (la terre avait tremblé jusqu'ici...). Ensuite que nous risquions de trouver très peu d'aide le long de notre parcours si c'était le cas et qu'il allait donc visiblement être difficile de récupérer de l'équipement, des provisions ou quoi que ce soit d'autre, en quantité suffisante dans un quelconque postes de garde. Malgré tous, dans les ruines calcinées du poste de garde, nous avons tous de même pu récupérer quelques petites choses, notamment dans le sous-sol, où quelques denrées non périssable et ayant échappée au feu on put être récupérée. Mais aussi dans une aile épargnée par les flammes, quelques haches, boucliers, glaives, arc et arbalètes réparable ou en état ont pu être retrouvés. Le problème des arcs et arbalètes restait néanmoins les flèches et les carreaux. Nous ne pouvions en prendre trop, elles nous alourdiraient inutilement, mais il en restait surtout très peu...

(...)

Il m'est difficile de dépeindre la terreur que nous a inspirée la découverte du deuxième poste de garde se trouvant sur notre route. Le feu l'avait en partie lui aussi consumé, mais ce qui nous effrayât, ce fût surtout la découverte de corps "non nain" dans les décombres, plus petits, plus fins, quoi que musculeux et équipés d'armures de mauvaises factures beaucoup plus légère que les nôtres. Il ne nous fallut pas longtemps pour en conclure que ces corps calcinés étaient les corps de Gobelins, venu des profondeurs de la terre, ideux enfant de la guerre et de la destruction. Que nos anciennes armées avaient déjà dû affronter à plusieurs reprises il y a bien longtemps, mais dont la présence s'était faite rare ces derniers siècles sur le territoire nain.

La perspective de voyager alors que le royaume était infesté de maraudeurs ennemis de notre peuple depuis si longtemps, nous plongea dans un abattement dangereux, amplifié par la fatigue, la faim, la tristesse et le chagrin. Mais nain nous sommes et nain nous restons et resterons ! Et rien n'aurait pu alors nous empêcher, malgré notre état, d'avancer et de nous raccrocher à notre dernière espoir. Car nous les nains, seigneur des montagnes, éprouvons certes, peine, peur et chagrin, mais notre fierté ne nous autorise pas à reculer devant l'adversité. Nous sommes de ces races qui ne peuvent mourir que debout et non pas recroquevillées en dessous d'un obscur caillou, raccrochées à l'espoir que l'orage passera et que nous nous en sortirons vivant. Notre espoir, nous le puisons dans notre force et la conviction que jamais les nains ne s'éteindront ou que du moins ils se battront jusqu'au bout pour leur survie, sans jamais se laisser aller à l'abandon.

Alors, sans attendre, nous avons repris notre interminable procession vers Thanor, avec plus que jamais la crainte que, soit Mogar ne l'ait d'une façon ou d'une autre elle aussi engloutie, soit que les Gobelins aient déferlés sur la cité naine et prise dans un moment de faiblesse et ne soient parvenus à l'anéantir. Mais aussi plus vigilant que jamais, conscient que les gobelins rôdaient sur notre territoire et que croiser leur chemin n'arrangerait certainement pas nos affaires. Cette épisodes de ma vie et de celle de la soixantaine de nains qui m'accompagnaient, a été nommé la « Grande Marche » des nains. Et ce terme désigne désormais toutes les aventures des nombreux de réfugiés qui ont traversé la distance séparant Kirgan et Thanor ou Kirgan et Lante dans l'espoir d'y trouver refuge. Mon ami Ulgrir le scribe, a entamé le travail de compilation de ces récits pour la bibliothèque de Thanor, soucieux que chaque homme et chaque femme entre dans la légende de ces périodes troublées.


(...)

Thanor nous accueillit sans vraiment y prêter garde, toute affairée qu'elle était à se relever des derniers coups infligés par la colère de Mogar, à se redresser des mutilations que la Malenuit lui avait infligée. Des camps de réfugié poussaient un peu partout, comme d'horrible champignon difforme, recouvrant peu à peu les abords et les places de Thanor. La ville n'avait pas la capacité suffisante pour héberger autant de réfugié d'un seul coup, plus parce qu'elle avait été en partie détruite que par manque de place. Nous étions peu à venir de Kirgan, nous avions rejoints sur la route quelques autres groupes de voyageur, mais nous étions le plus grand. Les premières semaines furent rudes, il fallut d'abord organisé les camps, en attendant d'avoir mieux, chaque camp dû rapidement se hiérarchiser, se répartir les tâches et organiser la solidarité entre ses habitants. Les anciens soldats ayant survécu se placèrent sous l'autorité des responsables de leur zone, auto-proclamés ou désignés, dans un premier temps et au milieu de l'anarchie totale, une forme d'organisation embryonnaire émergea peu à peu. Je fus désigné par le camp où je m'étais établi avec toute la troupe que j'avais accompagnée, comme responsable et donc chargé de répartir les tâches entre les volontaires et les plus compétents d'entre nous. Gérer une forge royale est un travail éreintant, gérer un camp de réfugié l'est plus encore, même si certain aspect se recoupe.

(...)

La menace des gobelins ne pouvait être prise à la légère et parmi les réfugiés, trop peu était soldat, il fallut donc rapidement recruter de nouveau soldat et élargir les forces de la cité. Trop nombreux étaient les réfugiés incapables de se défendre. Et nous savions que les gobelins ne tarderaient pas à pousser de nouveau jusqu'à Thanor si la possibilité leur en était laissé. Nombreux furent alors les rescapés à s'engager dans la garde, une section sous la férule de la cité s'organisait spécifiquement en intégrant des réfugiés. Deux aspects poussaient en général mes compagnons à s'y engager, le premier était la volonté de protéger farouchement les restes d'un royaume en ruines, à protéger leurs familles ou les lambeaux qu'il en restait et à se ménager un espace plus ou moins sécurisé suffisant. La deuxième raison, s'était la promesse de la maigre solde qu'offrait la perspective de s'engager dans l'armée, une solde qui ne serait cependant perçue que lorsque les choses se calmeraient... Ce qui allait engendrer de nombreux problèmes par la suite d'ailleurs (mais j'y reviendrai).

Quant à moi, loin de l'armée, les notables de la citée finir par venir me chercher en apprenant (enfin) ma présence dans les camps de réfugiés. Leur premier geste fût de m'offrir de servir de porte parole pour les réfugiés, ce que je déclinais, car la deuxième offre était de me mettre au service de la cité et d'utiliser mes talents dans ses forges, les nouveaux arrivant dans les troupes de Thanor, n'étaient en effet pas tous équipé. Or il est impossible de travailler dans les forges à plein temps et en même temps, d'accepter la responsabilité de gérer un camp de réfugié de plusieurs milliers d'âmes (je restais cependant représentant de mon canton, sur demande de certain de ceux qui y vivaient). Mais ceux qui ne sont pas forgeron, qu'ils respectent ou non notre caste et notre travail, ne s'en rendent pas toujours compte...

On me demandait donc de prendre en main et de superviser les forgerons de la cité et de les mettre au travail ensemble, pour produire l'équipement minimum qui permettrait à nos nouveaux soldats de ne pas se faire immédiatement découper par les bandes gobelines. Il s'avéra enfaîte qu'il s'agissait surtout de résoudre une montagne de problème administratif, d'approvisionnement et de coordination. Je ne peux néanmoins pas nié que reprendre mon marteau et travailler à nouveau le métal dans une forge, même si ce n'était pas la mienne ni celles des grands ateliers royaux, me procura un très grand plaisir. J'avais cependant posé une condition, je voulais pouvoir à terme, qu'on me donne la possibilité de choisir comment j'exercerais mon talent, en d'autre terme en l'absence de serment ou de contrat j'étais libre de procéder et d'organiser les forges comme je l'entendais. Mais surtout si je le voulais j'étais libre le moment venu, de ne pas continuer à exercer fonction et si je le désirais, de me mettre à mon compte. Il devait alors s'engager à me fournir le matériel et la forge, en échange je ne demandais aucune rétribution et laissais la porte ouverte au discussion, si l'envie les prenait de me proposer de continuer à exercer au sein des Grandes forges de Thanor et/ou de les administrer (ce qui fût le cas bien sûre, Borgun, ancien Grand Artisan des forges de Thanor et foreron réputé étant mort dans l’effondrement de sa maison quelques semaines plus tôt).. Ce qui ne me valu pas que des réflexions amicales, mais j'ai appris au file des années à monnayer mon talent et ils finirent par accepter.

(...)

Au bout d'un an, la cité commença à mieux intégrer les réfugiés. Les camps disparaissaient et les familles d'abord, puis les autres, furent rapidement logés tandis que la ville se reconstruisait en fonction, intégrant dans ses plans ses nouveaux citoyens et augmentant de manière notable sa taille. Mais le vrai problème fût bientôt que dans la situation d'alors tous ne trouvait pas de métier. Et il aura fallu encore du temps avant de pouvoir ré-équilibrer la situation, par ailleurs la cité changeait, l'intégration de tant de monde, mais surtout la désintégration du royaume faisait de Thanor un des derniers joyaux des nains, mais surtout, une cité indépendante puisqu'elle n'était plus sous la coupe d'aucun roi. Ce qui impliquait de nombreux changements à venir et ceux-ci serait cruciaux...

(...)

Me mettre à mon compte n'est pas une perspective qui plût à tout le monde. Au départ j'étais pourtant décidé à ne pas continuer à administrer et pratiquer dans les grandes forges, trop d'aspect sont rébarbatifs pour un véritable amoureux du travail du métal. Aspects qui ne me plaisent toujours guère aujourd'hui à l'heure où j'écris ces lignes. Mais je cédais finalement, trop heureux de pouvoir travailler à nouveau des une forge de qualité, de pouvoir jouir à loisir de la matière première dont j'avais besoin et je dois bien le reconnaître, d'avoir la perspective de pouvoir continuer à entretenir ma réputation. D'autant que plusieurs forge spécialisée existaient déjà à Thanor et que je ne désirais pas me fâcher avec l'un de ses artisans en empiétant dans son domaine. C'était finalement un bon compromis qui mettais tout le monde d'accord. Et aujourd'hui je ne le regrette pas, malgré les nombreuses contraintes administratives et bureaucratiques que ce travail sous-tend.

Je n'étais pas et je ne suis pas favorable à un système de clan, le royaume et la façon dont il s'organisait, avait ses défauts, mais il évitait l'anarchie et favorisait une cohérence commerciale, économique, au niveau intérieur comme extérieur et permettait au plus compétent et au plus sage d'accéder au poste d'influence. Ou du moins dans une certaine mesure, le plus souvent c'était bien évidemment les nains issus de familles fortunés qui accédaient au meilleur poste... Mais ça permettait au secteur de production de notre société de se représenter à tous les échelons et les intérêts de ces secteurs d'être représentés. Des intérêts à mes yeux bien plus importants quand il s'agit de secteurs qui font fonctionner et tourner notre société, que lorsqu'ils concernent des groupements disparates d'individus qui ne sont réunis que par le fil de leur histoire personnelle, leurs intérêts personnels (ce qui est bien plus dangereux) ou le hasard. Mais surtout le système de clan est dangereux, en ce qu'il implique que certains clans seront nécessairement bien plus puissant et plus fortuné que d'autre... Que certain sont donc plus puissant, plus influent et plus...dangereux que d'autre et qu'il cause par leur simple existence, en eux-mêmes un déséquilibre (et ce malgré le fait qu'il soit tous représenté sur un pied d'égalité au sein de la cité... Un vote s'achètent, surtout celui d'un clan peu fortuné qui a besoin d'argent).

Mais je ne suis pas là pour écrire un manifeste et surtout, j'étais avant toute chose soucieux de ne pas voir naître de nouvelle dissension dans l'une des dernières grandes cités naines qui ait survécus à la Malenuit. Et bien sûre très égoïstement de pouvoir me remettre rapidement au travail et de pouvoir mettre sur pied... D'autres projets plus ambitieux encore, dont je parlerai plus tard, lorsqu'ils se préciseront. Et pour ça, une fois le système des clans remis sur pied (ce qui fût le cas en environ un an et demi) la question de vouloir ou non en rejoindre un clan se posait... Sans la protection, l'influence et la renommée d'un clan, de très nombreuses portes se seraient fermées. Les offres ne manquaient pas, les clans les plus avisés connaissaient mon nom. Un forgeron de renommé ne se refuse pas, surtout pas quand il était l'ancien forgeron personnel d'un roi qui même si, sur la fin de son règne avait presque disparu de la scène politique, avait laissé une trace indélébile dans l'histoire du Royaume nain.

Par conviction, je n'ai pourtant désiré rejoindre aucun clan, du moins pour l'instant, m'y retrouvant bien mieux dans le seul univers de la forge dont on m'a donné la charge. Une grande forge de vingt forgeron travail sous ma tutelle nuit et jour à des ouvrages dont les commandes afflues de partout. Si nous approvisionnons avant tout la cité avec ce dont elle a besoin, ce qui est notre tâche première, il n'est pas rare que certaine cité, comme celle des hommes, nous commande certain objet plus fins ou des armes d’apparat, une épée forgée par le savoir faire des maîtres nains pour leur seigneur ect... Je ne pense pas me tromper en disant que comme autrefois à Kirgan, l'établissement dont je suis si fier produit les alliages de la meilleurs des qualités et les objets les plus robustes, mais aussi pour ceux dont nous faisons notre spécialité, les plus fin ! Les hommes des duchés faisant commerce avec nous, ne s'y trompe pas...


Voilà je vais m'arrêter pour un temps ici, l'activité reprend et je n'ai maintenant plus autant de temps à consacrer à la plume, mais davantage au Marteau, ce qui me réjouit. Ce qu'il faut comprendre, c'est néanmoins que Kirgan nous manque, sa disparition est une blessures encore ouverte dans le cœur de tous ceux qui l'ont fuis. Et notre haine envers Mogar en est le reflet, car nous sommes nombreux à nous être détourné de lui, même si nous le craignions plus encore aujourd'hui. Les nains ont la rancœur tenace et la disparition de Kirgan est un affront que même un Dieu ne pouvait se permettre aux yeux de beaucoup. C'est une crainte mêlée d'une haine farouche qui emplit désormais bien des nains envers leur père. Les prêtres survivants ne sont pas toujours bien accueilli et même si moi-même, je refuse de les traiter en paria, j'éprouve trop de chagrin et de haine envers le dieu de la guerre (qui n'est plus à mes yeux que ce dieu sanguinaire là) que pour ne pas être trop souvent brutal voire glacial. Je ne retrouverai sans doute jamais les outils que j'avais à Kirgan, pas plus que je ne retrouverai sans doute un jour les sept joyaux perdu de ma collection... Les armes les plus parfaites que j'eusse jamais forgées et qui sont aujourd'hui ensevelie ou pire peut-être détruite, sous les ruines de ma cité. Heureusement j'ai pu sauvegarder dans ma fuite Amithiel*, La Main noire et mes précieux marteaux de guerre (et mon marteau de forge). Mais j'ai perdu tout le reste, en plus de mes nombreux outils. Je ne perds pas espoir d'un jour retourner fouiller dans les ruines de la cité perdue, mais pour l'heure, l'avenir est encore trop incertain que pour s'aventurer aussi loin dans des contrées désormais, hostiles...



* Les armes dont parle Thorgrim ont été forgées tout au long de ses années de pratique. Amithiel est cité dans la partie histoire de la fiche. Malenoire est une hache (la description n'existait pas encore pas plus que le nom quand j'ai fait ma fiche de présentation) et ses marteaux de guerre sont décrits eux aussi dans la partie appropriée de la fiche. Il en avait forgée beaucoup plus, toute on disparue, quant à savoir si elles ont été détruite ou si elles sont « seulement » ensevelie c'est une question qui demeurent encre un mystère.


Edit: par contre je ne suis plus conseiller, pour titre de Maître artisan ça devient quoi? Sinon juste rajouter ancien Maître Artisan de Kirgan et Haut conseiller du Roi Garmin ça me va.

NB: Pour son équipement de forgeron, d’apparat (en autre son casque), je considère qu'il a pu sauver les éléments qui lui tenait le plus à cœur et qu'il sur faire refaire le reste. Pour le clan, je ne sais pas exactement comme je dois m'y prendre mais vu le poste qu'occupait Thorgrim, sa renommée voire son influence, il me semble logique qu'il soit à la base d'un clan. Mais comme vous le voyez il ne le dirige pas et j'estime qu'ils sont plusieurs à l'avoir fondés. Je suppose qu'il faudrait que je détaille un peu plus le clan mais je ne savais pas si c'était ici qu'il fallait le faire sinon pas de problème :-).











Dernière édition par Thorgrim Le Blanc le Mer 30 Mai 2012 - 17:08, édité 2 fois
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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeVen 25 Mai 2012 - 8:56

Coucou ^^,
Je vais m'occuper de ton supplément de fiche.

Alors, quelques trucs. C'est très agréable de voir que tu sois entré dans le jeu, même si le coup du "j'ai résisté comme un grand à la magie de Mogar" me semble dommage (bien qu'acceptable, la plupart des pj nains semblent l'avoir joué comme ça, et puis c'est un journal, Thorgrim pourrait très bien avoir embelli la vérité).
Après, quelques soucis, les principaux sont, en gros :
- Un clan n'est pas une sorte de guilde, il ne pope pas comme ça, pouf. Même s'il s'est métissé pendant ces dernières années (absorption de sans-clans, réfugiés, etc.), l'essence même d'un clan reste le sang, donc des liens familiaux entre les "fondateurs" ou du moins les "vrais" membres claniques. Aussi, l'ingénorium y passe.
- Les Wandrais (Wandrois ? Wanabees ?) n'ont pas immédiatement déferlé sur la Nanie en pleine Malenuit. Il s'agit plutôt d'expéditions suivies de phase de colonisation. Bref, pas une sorte d'invasion totale.
- Un point de détail, Thanor est une ville-garnison importante, et je ne suis pas sûr qu'il n'y ait pas de véritable "forge d'Etat", bref, une forge commune. Après, ça c'est plutôt à voir du côté de Valya (dc de Kiran).

- Par rapport à ton rang de conseiller, là aussi à voir avec Kiran. Il me semble possible que Thorgrim ait été élu Conseiller de Thanor, du fait de sa réputation et de son ancien rang de Conseiller royal.
- Attention, beaucoup de fautes, relis-toi, ça te permettra d'en retirer pas mal je pense.


Voilà les grands griefs (il y a d'autres choses, peut-être un peu plus secondaires), mais c'est normal quand on écrit une fresque de cette ampleur. Ah je me suis permis de demander leur opinion à Hanegard et Kiran, qui ont tout deux joué des nains importants (l'un a activement participé à la chute de Kirgan, l'autre a juste écrit le BG de Thanor, l'ayant entièrement forgé), s'ils se sentent, ils peuvent poster ici directement, sinon je m'appuierai sur leurs avis pour les autres corrections à apporter, le cas échéant.
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Hanegard Kastelord
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeVen 25 Mai 2012 - 10:17

Je fais donc juste quelques remarques sur la partie concernant le Voile, Kiran est bien plus compétent que moi en ce qui concerne Thanor Wink

Like a Star @ heaven Les descriptions relatives à la colère suscitée par Mogar sont un peu excessives. Certes les nains sont devenus bagarreurs et agressifs, mais pour autant Kirgan ne s'est pas transformé en un beat-them-up général et les généraux n'ont pas commencé à se battre entre eux pour le trône. Par ailleurs, même si la loi martiale n'avait pas suffit à ramener l'ordre, les bagarres entre nains ne sont pas la cause première du nombre de morts. La cause première est le réveil du volcan, viennent seulement ensuite les combats internes, les attaques de gobelins et les tremblements de terre.
D'ailleurs j'avais fait un petit résumé dans mon premier post sur ce sujet https://miradelphia.forumpro.fr/t14574-un-royaume-en-ruines-ouvert-a-tous-les-nains de ce qui s'était passé durant le Voile à Kirgan (sans prétendre bien sur à l'exhaustivité des évènements). Cela peut t'être utile pour ta fiche.

Like a Star @ heaven Le terme de "grande marche des nains" peut être une dénomination interne à Thanor, mais la majeure partie des réfugiés de Kirgan ont pris la direction de Lante (je ne me souviens plus des ratio qui avaient été décidés en coulisses à l'époque, un truc du genre 2/3 vers Lante, 1/3 vers Thanor). Attention donc, si ce terme entre dans la culture naine alors il va plutôt désigner l'exil des réfugiés au sens large, c'est-à-dire vers les deux cités.
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeVen 25 Mai 2012 - 19:02

Plop !

Pour commencer, comme l’a dit Aetius, essaye de te relire. Il y a en effet un certain nombre de fautes (et ça t’évitera d’écorcher le nom de notre belle cité !).

Citation :
« Les camps disparaissaient, les nombreux étrangers qui avaient vidé les lieux (expropriés ou parti de plein gré) avaient laissés de nombreuses habitations vide. »
Je ne vois pas de quelles expropriations tu parles… et les habitants ayant volontairement quitté Thanor sont peu nombreux, ce qui est assez logique vu qu’il n’y avait pas vraiment d’autre endroit où aller.
Par contre, la cité a été en partie détruite pendant le Voile, et bien entendu elle a été reconstruite en prenant en compte les nouveaux arrivants.

Citation :
« La renommée est traître et il fallut persuader voir menacer quelques personnes hautes placées pour qu'on m'accorde enfin ce qui m'était dû. En échange du respect de l'accord que nous avions passé, j'ai tous de même dû promettre solennellement sur la pierre, que je mettrais autant que possible (contre rétribution si possible) mes talents aux services de la cité de Thanor dès que les temps difficiles reviendraient. »
Même si ce n’est pas spécifié, Thanor possède effectivement une grande forge commune, en plus des petites forges particulières qu’on retrouve un peu partout. Vu ton rang et ton savoir-faire, le Haut-conseil te propose la direction de cette forge, te donnant ainsi le titre de « Maître de la forge » de Thanor. Tu es tout à fait libre de refuser, bien qu’il est effectivement probable qu’on insiste. Cependant, le conseil respectera ton choix, il n’est nul besoin de menacer qui que ce soit (et de toute façon, c’est pas très recommandé de menacer un membre du Haut-conseil, même pour toi ^^).


Sinon, tu as une vision assez péjorative du système de clans, mais bon c’est ton opinion. Tout le monde n’adhère pas forcément à un système, et tu ne dois pas être le seul nostalgique à regretter les anciennes castes.
Cela dit, il faut bien que tu comprennes que ce ne sont pas des guildes ou des corporations. Ils n’ont pas pour but de s’enrichir et de gagner de l’influence pour écraser les autres.
On reste dans l’idée d’une sorte de grande famille.
D’ailleurs, « L’ingéniorum », ce n’est pas vraiment un nom de clan… Ce sont plutôt des noms composés de plusieurs autres mots (tu as des exemples dans le BG de Thanor). Ces noms de clan sont souvent utilisés comme nom de famille par les nains dont ils sont issus, et je te vois te présenter comme « Thorgrim Ingéniorum ».

Dernière chose : tous les nains ne font pas parti d'un clan. Ce n'est en rien un prérequis ou une obligation. Ce système n'a pas été décrété ou instauré de manière officielle, il s'est mis en place tout seul, plus ou moins naturellement.

Si tu as des questions, n’hésite pas à me MP Wink
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeSam 26 Mai 2012 - 14:53

Pour les remarques d'Hanegard:

* Ok je vais revoir les descriptions, je n'ai participé qu'au début du voile et au haut conseil où les conseillers ont faillis s'étriper parce qu'ils voulaient un nouveau roi tous de suite. Je vais lire la synthèse que tu as faite et adapter. Du coup pas mal de chose risque de changer.

* Je me rends compte que ce n'est pas bien expliqué, c'est effectivement un terme générique qui désigne tout les exodes de réfugier, ceux vers Lante comme vers Thanor. Je vais donc m'employer à rendre ça plus claire ou le supprimer, ça n'a pas beaucoup d'importance dans le récit en soit. Par contre il me semble assez logique que l'on donne un nom à l'exode massif qui a suivi la chute de Kirgan. Et plus particulièrement, mais plus tard, je m’attèlerai au récit détaillé de la marche de Thorgrim depuis le Nord de Kirgan jusque Thanor et je lui donnerai un nom de légende mouhaha.

Pour celles d'Aetius:

* Enfaite Thorgrim n'a pas vraiment résisté à la magie de Mogar, il pense l'avoir fais mieux que d'autre (ce qui est sans doute vrai par rapport à la majorité, mais se discute, il a son petit orgueil aussi le vieux nain), mais le simple fait qu'il se soit barricadé dans sa forge avec une centaine de nain prouve deux choses:

- Il avait peur et pas seulement de l'état d'énervement général, c'était quelques choses d'irrationnels.

- Il était incapable de se contrôler réellement, puisqu'il devait consacrer toutes ses forces à "se concentrer pour résister à l'influence de Mogar". Donc enfaite, il a juste réussi à ne pas céder complètement à l'irrationalité qu'aurait provoqué un état de colère et d'énervement inexplicable. Mais ça lui a demandé tellement d'effort qu'il ne savait rien faire d'autre.

- Du coup c'est enfaite le réveil du Volcan qui l'a soustrait réellement à l'influence de Mogar. Parce que là son instinct de survie l'a réveillé et a pris le dessus.

* Thorgrim refuse le système de clan, j'ai compris que c'était sensé être et c'est à dessin que je décris l'ingéniorum comme tel. Par contre du coup l'appeler clans est peut-être inutile, il y a quelques choses que je ne semble pas avoir bien cerné par contre. Si un clan est une famille élargie et rien de plus (quoi que ça implique pas mal de chose), ils n'ont donc jamais disparu enfaite? Moi j'avais compris qu'ils avaient plus ou moins disparu une fois que la société s'était organisée en caste (et plus particulièrement en corps de métier, ce qui là effectivement procède plus de la guilde). Et que maintenant que l'organisation de la société qui reposait sur le pouvoir royal, un royaume unifier ect... n'est plus, les nains avaient recomposés à Thanor l'antique système clanique. Toute famille appartient à un clan, qui représente cet ensemble, un clan étant en effet beaucoup plus qu'une famille ou même un famille élargie, mais bien un objet d'identification social pour chaque individu. Si ce n'est pas le cas, alors je comprends pourquoi ce que je décris avec l'ingéniorum n'a pas de sens. Mais le but de Thorgrim est enfaite de fonder une guilde, pour ne pas tomber dans le système de clan.

Là j'anticipe sur un élément d'explication que je veux fournir à Valya/Kiran et je détail les raisons de l'opposition de Thorgrim au système clanique (c'est le personnage qui veut ça ça n'a rien de personnel rassurez-vous). Ce que je décris c'est donc l’opinion de Thorgrim.

Les clans ont une fonction social, ils ont des représentants au sein de la cité si j'ai bien compris. Si ce n'est pas le cas ça ne vaut pas la peine d'aller plus loin je me suis planté et je devrai revoir tout ça. À partir du moment ou ils ont une fonction social, ils acquiert une certain importance et une certaine influence. En plus de ça, comme toute famille "élargie" ou non, certain clans sont plus riches ou plus puissant que d'autre, ceux là ont de-facto une influence encore plus grande dans la cité, or un clan est un regroupement de nain qui peut-être très important. Le problème pour Thorgrim n'est pas l'influence que peuvent avoir certain groupes au sein de la société, le problème pour lui c'est que les piliers de la société risquent de devenir des espèces de grande famille élargie qui ne représente qu'elles (même si en théorie la cité passe avant, si les intérêt du clan sont contrarié, il essaiera d'influer), là ou il préférerait y voire des grandes castes, qui représentent ce que leurs membres produisent en fonction de leur corps de métier et donc de leur place stratégique dans l'organisation de la société naine. Définir une représentation sur base de sa fonction social et de ce qu'on apporte matériellement et pas en fonction de ce qu'on a dans son coffre fort. C'est un peu l'idée...

Du coup il ne veut pas se voir soumis à l'influence d'un clan (direct ou indirect) et préfère constituer/rassembler autour de lui une copie de ce à quoi il appartenait, à savoir la caste des Artisans dont il était l'un des Maîtres (mais que par opportunisme, il va élargir à d'autre). Maintenant ça ne veut pas dire qu'il va s'opposer ouvertement et constamment aux clans et au fonctionnement entier de la cité tel qu'il a été décidé, ou ne plus s'investir du tous dans la cité. De toute façon de son point de vue on ne peut ignorer l'environnement dans lequel on vit et on travail donc... Il préfère s'y investir et essayer d'influer dessus plutôt que le subir.

Mais peut-être faut il explicitement nommer ça l'Ingéniorum et détaillé sa fonction? Qui du coup se différencierait totalement des clans? Après est-ce que ça en vaut la peine ou est-ce que c'est mieux de dire que Thorgrim a fondée un Guilde de forgeron qui par exemple pourrait avoir pour fonction, l'éducation des apprentis, leur trouver un maître et permettre aux forgerons d'avoir un espace particulier qui puisse répondre au spécificité de leur métier et au problème qu'ils pourraient rencontrer?



* Pour les Wandres ok, j'adapterai en relisant alors.

* J'ai donc ma réponse pour la forge (merci Valya), ça implique des modifications aussi, parce que vu le personnage, il ne passera pas à côté de l'opportunité de dirigé (ou non d'ailleurs) une grande forge, doté d'un bon matériel de travail et dans laquelle il pourra trouver toute la matière première dont il a besoin. Mais du coup, il refusera une place de conseiller (pour l'instant), enfaite je ne le détail pas, mais Thorgrim est un peu ébranlé, il s'est beaucoup donné pour le royaume, le voire ainsi divisé, son ancien travail perdu (notamment sa "collection" d'objet qu'il avait forgée). Il a surtout besoin de respirer, de se concentrer sur le travail et de retrouver ses repère. Cela dis, il est toujours à disposition de la cité, surtout dans des heures aussi noire. Si on lui demande de se présenter comme conseiller, pour des raisons qu'il juge bonne, il ne dira jamais non.

Pour rappel: il n'était pas conseiller du roi parce qu'il voulait un poste d'influence, il l'était parce que ça allait de paire avec le statut de Maître artisan, qui lui-même octroyait la possibilité de diriger les ateliers royaux. En soit on peut considérer que ce qui l'intéressait surtout c'était les forges royales.

Pour les remarques de Valya:

* Je pensais que la cité de Thanor avait été relativement épargnée mais, j'ai relu la description de thanor en détail et je me suis un peu planté), du coup j'adapterai là dessus aussi. Par contre, pour le cas des expropriations, je n'étais pas sûre que c'était adapté, mais c'est surtout que je me rend compte que j'ai confondu un élément de BG propre à Lante et pas à Thanor (qui ne s'est pas fermée au étranger et n'en comptait pas autant dans ses murailles avant la Malenuit).

* Enfin dernière note de détail, Thorgrim ne pense pas que les clans à priori se fondent sur un besoin de dominer et d'écraser les autres, sinon ce serait concevoir une sorte de guerre civile permanente en devenir et là c'est pas qu'il n'y serait pas favorable il s'y opposerait avec virulence. Il pense qu'à terme, l'influence des grands clans étouffe les autres et les diminue, mais surtout qu'elle ne se fonde pas sur la place réel qu'il occupe, mais surtout sur ce que leur bourse contient, en gros un clan qui regroupe en son sein de nombreux marchand sera très puissant, mais ne représentera les intérêts que de ces marchands là, qui sont eux-même attaché à une famille particulière et non plus à leur corps de métier en temps que tel.

Il trouve ça dangereux enfaite sur le long terme, mais surtout ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il est le pure produit de l'ancien système! Il ne doit pas sa renommée à un clan, mais à son talent (or ça peut-être le cas quand on appartient à un clan, mais on jouit aussi de la renommée de son clan), les réseaux qu'il a su se tisser au sein de sa corporation et la réputation qu'il a su s'y bâtir. Et il a siégé en tant que représentant des artisans forgerons, avec le but de représenter et de transmettre la vision du corps de métier auquel il appartenait, ce sentiment d'appartenance l'a façonné pendant longtemps, il est difficile pour lui de passer à autre chose ou d'adapter en quelques année sa vision (=> en gros il a une vision ultra corporatiste de la société qui ne correspond pas à l'organisation clanique).

* Pour les menaces, je ne pensais pas à des menaces physiques mais plutôt des menaces du style, si vous ne respectez pas votre parole, alors je ne respecterai pas la mienne et je refuserai de travailler pour vous. Ou encore, menacer de partir à Lante où ses services seront plus apprécié (ce qui peut se concevoir dans le chef d'un forgeron expérimenté et reconnu). Enfaite, il est en position de monnayer son talent, puisqu'il s'accompagne d'une reconnaissance dans tous l'ancien royaume et dans sa corporation, mais puisque il y a une grande forge du coup la question ne se pose plus et je vais modifier ce passage ;-).

Voilà je change tous ça dans la fiche, je repasse dessus pour l'ortho (l'ait fini à 3h du mat donc ça ne m'étonne pas trop et en plus ça a toujours été mon talon d'Achille), désolé au passage, les changements je les mettrai en oranges dans le texte.
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeSam 26 Mai 2012 - 20:48

Double post:

Mais pour signaler la Maj sur base de vos remarques. J'ai du coup conçu l'Ingéniorum comme un début de guilde un peu brouillon qui aujourd'hui pose concrètement la question de la formation de guilde. Mais je ne veux pas allez trop loin, si vous jugez que c'est un concept intéressant pour le BG, alors il faudra le fouiller, sinon j'enlève tout simplement ça et je précise que Thorgrim n'a pas rejoins de clan.

Pour les reste je ne mentionne plus les Wandres mes uniquement les gobelins, j'ai gommé les exagérations au niveau de la chute Kirgan aussi.

Autre changement, j'ai mis que Thorgrim avait accepté de prendre en charge les forges de Thanor, je met quelques part que leur ancien Maître est mort dans le tumulte.
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeDim 27 Mai 2012 - 17:07

Citation :
En gros il a une vision ultra corporatiste de la société qui ne correspond pas à l'organisation clanique
D'accord, je comprend mieux maintenant.

Effectivement, tous les clans ne sont pas égaux en terme d'influence (bien que chacun ait le même nombre de voix à l'assemblée des clans). Cependant, les clans les plus influents étant généralement les plus nombreux, il est normal qu'ils aient plus de poids puisqu'ils représentent une part plus importante de la population. L'influence repose aussi souvent sur la renommée du clan, renommée qui s'acquiert par des actes utiles à la société naine (bravoure au combat, sagesse exemplaire, créations de grande qualité, etc...). Ce système met donc en avant le mérite, plus que la richesse. L'importance d'un clan ne se mesure pas (que) à son portefeuille. Et d'ailleurs, les clans n'ont pas de trésorerie commune comme ce serait le cas pour une guilde, sa richesse et déterminée par la somme des possessions de ses membres.

Pour ce qui est des clans de manière générale, non ils n'ont pas disparu sous la royauté. Simplement ils étaient passé en arrière plan par rapport aux castes, et n'avaient pour ainsi dire aucune influence politique. Les clans d'aujourd'hui sont un mélange de ces anciens clans et de certains autres qui ont émergés après le Voile, parfois en fusionnant plusieurs clans qui avaient perdu la plupart de leur membres, ou en intégrant des réfugiés et des "sans-clans" venus d'autres cités.

Concernant l'envie de Thorgrim de créer une guilde... c'est un peu délicat. L'idée est intéressante en soi, tu as tout bien décrit et ton système tient la route. Cela dit, pour moi les nains n'utilisent pas vraiment de guildes. C'est plutôt l'apanage des humains. Ton idée pourrait très bien marcher en rejoignant/fondant un clan de forgerons. Je veux dire un clan dont la spécialité soit la forge. Dans ta description de l'Ingéniorum, tu dis qu'il regroupe tout un tas de personnes autres que des forgerons, ce qui lui permet de fonctionner quasiment en autonomie. Cela ressemble fortement à l'organisation d'un clan, non? A la différence qu'un clan n'a pas comme but exclusif de faire du profit, et que ses membres partagent plus que le simple fait de travailler ensemble.
Mais si tu tiens vraiment à cette idée de guilde, et/ou si Thorgrim n'arrive vraiment pas accepter l'idée de faire partie d'un clan, alors on pourra éventuellement y réfléchir...
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MessageSujet: Re: Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier]   Thorgrim Le Blanc [Forgeron & Armurier] I_icon_minitimeLun 28 Mai 2012 - 20:41

C'est le paradoxe auquel Thorgrim doit faire face enfaite, il veut fonder un outil qui permettra de fédérer sur base de la corporation à laquelle il appartient, parce qu'il trouve important que, les forgerons par exemple, puissent avoir une voix au sein de la société naine en tant que forgeron et puisse s'organiser entre eux.

Mais au fur et à mesure, d'autre on rejoint le cet assemblage, des marchand, par opportunisme, des ingénieur, intéressé à l'idée d'être en contact avec des forgerons de tous type capable de travailler le métal. Puis d'autre artisan que l'idée à séduit. CE qui fais que l'ensemble à perdu son utilité première, c'est pour qu'il parle de réflexion sur la forme que ça doit prendre à terme. Parce que ça risque de ne plus être cohérent.

Pour l'analyse sur le système clanique je suis d'accord avec toi bien sûre, ce que j'ai donné c'est la vision de Thorgrim, qui est partial. En soit moi perso je n'aime ni le corporatismes, ni les systèmes claniques (ou un peu de l'un et de l'autre finalement IRL mouhahaha) :-). Mais Thorgrim a vécu dans un système corporatiste auquel il s'identifie et dont il a du mal à se détacher.

Un autre aspect qu'il n'apprécie pas, c'est l'indépendance de tel structure du pouvoir politique de la cité. En soit les castes, étaient multiples et toutes représentées, mais surtout elles représentaient donc des intérêts différents au sein du haut conseil, avec le roi pour trancher ce qui était prioritaire ou non à prendre en main, ici les clans ne représentent l’intérêt que de faction, d'une certain façon ce qui est différent. Donc c'est un système un peu différent qui ne lui plaît pas forcément.

Soit, toujours est-il que, de file en aiguille ce qu'il a voulu construire (je ne le précise pas assez mais, avec d'autres), ce n'était pas un clan. Mais par le contexte qui l'entoure (la ré-habilitation du système clanique comme base de fonctionnement), son propre opportunisme et celui des autres, au final, ça se profil comme un clan, ça le devient peu à peu en gros. C'est sur cette idée que je partais, c'est un clan en devenir, fondé sur la renommée de ses forgerons essentiellement et autour duquel gravite d'autre personne qui s'y retrouve. J'ai renommé ça une guilde parce que ça ne faisait pas l'unanimité au près de vous, mais moi je partais sur l'idée d'un clan en pleine fondation enfaite.

Mais ce que je me dis, c'est que ça peut rester en stand by, le temps que j'y réfléchisse un peu plus (quel que soit la forme que ça doit prendre) et quand j'aurais quelques choses de mieux construit, je reviendrai vers vous avec. D'ici là ça peut rester comme ça, un truc un peu flou et pas bien défini, qui dans les faits va fonctionner comme un clan mais pas encore reconnu, qui reste à préciser et à travailler. D'ailleurs il faut considérer que in game c'est un peu ce que c'est, un truc un peu flou, même pour Throgrim!

Pour la prise en main des forges ça ne pose pas de problème? J'ai modifié ça dans la fiche.
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