Un royaume en ruines [Ouvert à tous les nains]

[HRP : pour situer le contexte, un petit quote de notre fake blond préféré]

Citation :

Kirgan n’est plus. On peut apercevoir ça et là quelques ruines, souvenirs éparses de ce qui fut l’une des plus grandes cités naniques jamais crées. A la colère de ses habitants a succédé la lave, monstre vorace dévorant tout sur son passage. A Almia, les lances gobelines délimitent les frontières de ce qui avait été une cité. Ailleurs, le constat est similaire, même si les raisons varient de cité en cité. Le Royaume de Feu Garmin le Vengeur n’est plus qu’un vaste champ de ruines, où s’entassent pêle-mêle restes de bâtiments et dépouilles abandonnées. La colère n’est plus, ne reste plus qu’un désespoir mêlé de fatalité. Trahis par leur Père, traîtres à leur Créateur, les nains n’ont plus pour eux que leur opiniâtreté légendaire pour faire face à leur cruel destin.

Fuyant au Sud, les survivants se massent à Lante, depuis longtemps sous gouvernance naine. La situation de la ville est cependant difficile : seule rescapée du Royaume nanique, elle n’en fait pas réellement parti, et entend à ce que cela reste ainsi. Reste au général Hardrek Ironwist de faire un choix : rester ou faire demi-tour, et tenter de se réapproprier les terres délaissées. Une page de l’histoire nordique vient de se tourner, une nouvelle s’ouvre, mais il manque l’encre pour l’immortaliser dignement.

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Un cataclysme…

Le terme est un peu faible non ?

L’apocalypse…

Oui, voilà qui décrivait mieux la situation du royaume nain. L’apocalypse. Si pour les autres peuples la venue des dieux s’était traduite par des inquiétudes, des chamboulements et des troubles religieux ; pour les nains cela s’était traduit par une catastrophe sans précédent dans leur histoire. Une catastrophe telle que le cerveau se refusait parfois à l’admettre, une catastrophe qui pourrait faire croire que tout cela sortait d’un horrible cauchemar.

Kirgan n’existait plus…

Kirgan la merveilleuse, la plus grande et la plus puissante cité naine. Kirgan, la cité des monarques, la cité aux milles forges. Kirgan, le symbole même de la royauté, la terre maternelle des nains, là où ils se sentaient le plus en communion avec l’éternité, en symbiose avec l’absolu. Le général Hardrek Ironwrist eu un sourire triste lorsqu’il se rendit compte qu’il tournait poète. Si cela continuait, il n’aurait plus qu’à laisser sa hache et s’essayer au maniement de la harpe.

Faisant un effort considérable, il obligea ses pensées à se remettre en ordre pour analyser froidement la situation. Tout avait commencé avec cette maudite éclipse un mois plus tôt. Chaque nain avait senti la présence de Mogar dans les montagnes, mais cette présence ne se voulait ni protectrice ni rassurante, non. De cette présence émanait un maléfice et une rage sans commune mesure. Le dieu cherchait à semer la mort et le chaos derrière lui, et les nains seraient sa principale cible.

Les humains croient trop souvent que les nains sont un peuple violent du fait de leurs talents martiaux et de leur attitude généralement renfrognée, mais il s’agit là d’une grossière erreur. Les nains sont avant tout respectueux de l’autorité et fortement soudés entre frères de race. Tout du moins avant la venue de Mogar, car le dieu avait éveillé chez eux la colère et la frustration qui coulaient dans ses propres veines. En quelques jours, le comportement du petit peuple avait changé du tout au tout, la violence et les bagarres se multipliant.

Les généraux avaient certes tentés de ramener de l’ordre, mais l’armée elle-même se mettait à gravement manquer de discipline. Seule la présence d’un prêtre de Briessa pouvait encore quelque peu calmer les choses. Les morts s’étaient rapidement accumulés suite à des combats sans raison apparente. Un regard de travers, un mot de trop, et aussitôt les lames sortaient de leurs fourreaux, avides de faire couler le sang.

Et s’il n’y avait eu que ça ! Mais les gobelins, ces misérables créatures habituellement craintives faces aux haches s’étaient enhardies et avaient attaqués plusieurs places fortes avec une hargne que nul ne leur connaissait, subissant de très lourdes pertes mais en faisant également subir aux nains. Tout cela sans compter les tremblements de terre et les éboulements presque quotidiens, y compris dans des mines considérées jusque là comme sures.

Ainsi donc, semaines après semaines, le royaume faiblissait. L’absence inexpliquée du roi Garmin avait obligé les membres du conseil à prendre eux-mêmes les choses en main, ou tout du moins à essayer. Hardrek avait fait décrêter la loi martiale et commençait tout juste à espérer pouvoir juguler la flambée de violence et le chaos ambiant lorsque Mogar avait porté l’estocade finale.

Le volcan enfoui sous Kirgan s’était brusquement réveillé…

Hardrek chassa de son esprit les images du chaos qui avait alors régné dans la cité. Combien de nains étaient morts dans la catastrophe ? Des milliers ? Des dizaines de milliers ? Personne n’en savait rien, mais les survivants qu’il avait pu guider jusqu’à Lante étaient désespérément peu nombreux à ses yeux. Oh certes, la ville réussissait tout juste à les accueillir, et d’autres avaient du fuir en direction de terres d’Almis. Certes… mais comparé à la ruche que constituait auparavant Kirgan, tout cela restait bien mince.

Des larmes perlèrent aux paupières burinées du général lorsqu’il repensa à la perte que lui-même avait subie. Son fils… son propre fils… était porté disparu… et probablement mort. Dirigeant un bataillon, Thorgrel avait veillé à l’évacuation de Kirgan, gardant ouvertes les voies d’accès vers l’extérieur aussi longtemps que possible pour sauver un maximum de nains. Une fois à l’abri loin de Kirgan, lorsqu’Hardrek avait ordonné de recenser les troupes restantes, Thorgrel n’en faisait pas partie.

Sa femme d’abord… et maintenant son seul enfant.

Maudit sois-tu Mogar ! rugit le vieux général, seul dans les ténèbres silencieux.

Au fond de lui-même Hardrek voulait encore espérer que Thorgrel avait survécu, qu’il avait pu s’échapper de cet enfer. Peut être errait-il dans la région avec les restes de son unité ? Peut être rejoindrait-il finalement Lante ? Le vieux nain se souvint un jour d’un soi-disant philosophe humain qui affirmait que l’espoir faisait vivre.

L’espoir… c’était tout ce qui lui restait désormais…

La seule bonne nouvelle venait du fait que l’influence maléfique de Mogar s’était dissipée. Les nains semblaient émerger d’un long cauchemar, et Hardrek avait lu sur plus d’un visage l’horreur lorsqu’ils comprenaient ce qu’ils avaient fait durant ce mois de ténèbres. Sitôt arrivé à Lante, il avait réquisitionné une grande demeure vide et y avait installé son quartier général. Beaucoup de nains semblaient encore trop choqués pour penser à l’avenir, mais il savait que nombre de problèmes allaient se poser. Il faudrait nourrir les réfugiés, veiller à maintenir l’ordre, obtenir des informations sur l’état du reste du royaume... sans même parler de tenter de reconstituer un semblant de gouvernement.

Serrant fermement le manche de sa hache, comme pour en tirer quelques forces, le vieux général quitta ses quartiers et sortit s’occuper du roya… de ce qu’il restait du royaume.

Ils avaient tout perdu.

Mais qu'avaient ils réellement perdu?...

Le nain se promenait en dehors des murs de la ville. Il repensait à sa demeure de Kirgan... Impossible de savoir ce qu'il restait de tout ça. Dire que sa famille avait œuvré pendant des siècle pour se bâtir ce petit domaine et qu'il avait fallu aussi peu de temps pour tout perdre. Il avait dans la main sont petit carnet de cuir, une des rare possession qu'il avait pu sauver du cataclysme. Il ne lui restait que son armure, ses armes et sa besace. Il n'avait rien pu sauver d'autre, faisant parti de l'armé il avait eu pour mission de sauver les nains... Pendant des jours il avait du escorter ce qu'il restait de la nation naine à Lante. Dans ces murs les nains s'entre déchiraient pour savoir qui coucherait où. Même les ruelle sordides, où un chien galeux n'oserait dormir, débordaient de nains. Le regard du nain se porta vers les étoiles. Qu'avaient ils perdu?

Depuis qu'il avait fui Kirgan, il n'avait cessé de penser à ce qui été arrivé. Il avait, comme tout nain, signé les lois naines et donc approuvé ces lois, du moins en apparence. Ces lois qui avait enchainé les nains au dure châtiment qu'ils venaient de connaitre. Oui, Ulrick pensait sincèrement que ces lois avaient été la première pierre du chemin qui avait mené les nains sur les routes de la déchéance... Oui il avait signé... Mais avait il vraiment eut le choix? Sinon de se retrouver comme son grand père exilé de sa propre patrie? Des lois qui avait poussé les nains à devoir apprendre la langue des humains... Par obligation! Ulrick avait dut l'apprendre lui aussi... Mais il l'utilisait que rarement... Les nains avaient des ambassades... Des ambassades?!? Sorte de bureau des pleures dans lesquels les autres races venait déposer leur doléances... Comme si on devait se préoccuper d'eux?... Et le pire affront! Il y avait ces même ambassades chez nous! Dans notre patrie! Voilà qui était la porte ouverte a tout... On commence par apprendre leur langage, puis après c'est leur coutumes, leurs prières que l'on récites et enfin on fini par se mettre à genoux devant leur rois de pacotilles!

Non ils n'avait rien perdu d'autre que leur fierté! Et aujourd'hui ils se terrent tous dans les quelques cité encore debout à greloter de peur devant des souris. Ulrick ne reconnaissait plus les siens. Pendant des jours il s'était demandé s'il ne devait pas rajouter le nom Mogar dans son carnet mais le dieu ne les avaient pas punis. Non loin de là. Il les avaient libéré... Mais ce ramassis de chiffe molle était bien incapable de le comprendre... Parfois le nain avait envie de briser quelques crânes histoire de leur ouvrir les yeux. Des loques! Voilà ce qu'ils étaient devenus. On raconte que certains fort seraient même tombés entre les pattes des gobelins. Sommes nous tombés aussi bas pour ne plus pouvoir faire face à de vulgaires gobelins? Puisse les dieux faire que non... Mais au lieu de se retrousser les manches les nains se faisaient la guerre. A savoir qui prendrait le pouvoir et qui serait dans les meilleurs grâces des Dieux. Le peuple nain n'était plus que l'ombre de lui même... A attendre l'hypothétique aide d'autre races qui eux vivaient dans la quiétude et la paix... Voilà ce qu'il en coute de copiner avec nos ennemis.

Bien sur Ulrick n'était qu'un guerrier et pas un homme de fois mais il était certain que les Mogar venait de libérer son peuple. Est ce que ce peuple serait assez intelligent pour comprendre le message? Celà il en doutait. Comme tous les autre il avait tout perdu... Même son unité avait périt. Il n'avait dut son salut qu'à la chance ou au bon vouloir de Mogar en personne... Quoi qu'il en soit il était un guerrier! Il n'était pas là pour se poser des questions mais pour combattre! Il repris la direction de la ville. Surement quelques bagarres ici ou là lui permettre de passer ses nerfs et de faire régner la lois des nains.... Ou de ce qu'il en restait.

Maudit sois-tu Mogar !

Encore une plainte chargée de chagrin au loin... Qui que tu sois ne maudit pas Mogar... Mais maudit ceux qui ont guidé notre peuple sur les routes de la déchéance... Peut être qu'Ulrick devrait rajouter le nom du vieux roi mort et toute sa famille sur son carnet... Voilà une idée à creuser... Il lui semble que jamais un membre de sa famille n'avait fait disparaitre toute une autre famille naine... Voilà qui demandé quelque heures de réflexion... Il prit donc le chemin du centre là où les nains étaient les plus entassés et là ou les bagarres éclataient le plus souvent... Et les crânes sous son marteau de guerre... Il faisait cela au nom de la lois évidement...

Que restait-il du royaume ? Que restait-il de ses lois, de ses coutumes ? Que restait-il des sages conseillers, des puissants nobles, des prêtres dévots ? Que restait-il des merveilles naines ? La réponse était simple : rien. Il ne restait rien du royaume nain, juste un peuple jeté sur les routes par la colère folle d’un dieu traître à ses enfants.

Encore que…

Non, ce constat gardait une faute en son sein, car de fait il restait une dernière chose aux nains : leurs haches. L’armée n’avait pas implosée comme le reste de la société et Hardrek pouvait encore compter sur plusieurs milliers de guerriers bien organisés afin d’éviter le chaos général. Et bien par Mogar, il allait s’en servir ! Maudit soit le dieu, maudits soit les anciennes mœurs ! Désormais, cela se ferait selon sa méthode, et les nains allaient sentir un certain changement dans leurs habitudes.

Les autres races aussi d’ailleurs. Tant que tout allait bien, les humains faisaient de fructueuses affaires avec eux, mais alors que la destruction de Kirgan devait désormais être connue dans le royaume humain, rien ne bougeait ! Ces misérables longues jambes devaient bien ricaner en sourdine de voir les nains ainsi affaiblis. De la part des elfes, cela ne l’aurait pas étonné, mais il aurait espéré un peu d’aide de la part des humains. Un émissaire annonçant que la royauté Diantra aiderait sa sœur affaiblie dans cette épreuve, la pire jamais affrontée depuis des temps immémoriaux… bah ! Sans doute attendait-il trop ?

La rage au cœur, le général sortit sur la grande place centrale de la ville, là où autrefois se tenaient de grands marchés, là où désormais se tenait un vaste campement de réfugiés. Une estrade avait été installée afin que le général puisse s’adresser aux officiers de l’armée réunis devant lui, mais également au peuple nain car ce qu’il allait dire concernait tout le monde. Montant sur la tribune improvisée, il brailla d’une voix de stentor :

Silence !

Le calme se fit peu à peu sur la grande place, chacun attendant de savoir ce que le vieux général allait dire. Sans forcément le connaître personnellement, chacun savait qui il était et savoir devoir être attentif. Serrant le manche de sa hache, Hardrek sentit son cœur se serrer en repensant au décès de son fils. Non, il lui fallait rester fort. A cet instant, il ne restait plus que lui pour remettre de l’ordre dans le Nord, son chagrin ne devait pas l’aveugler et lui faire perdre ses moyens. S’étant discrètement raclé la gorge, le vieux général commença :

Frères nains ! Trop d’entre nous sont déjà morts durant ce mois de ténèbres, et je me refuse à ce que cela continue. Aussi, afin d’assurer la sécurité et la survie de notre race, je déclare que jusqu’à nouvel ordre la loi martiale sera maintenue, et que le conseil sera suspendu.

Autrement dit, Hardrek réalisait un coup d’état militaire, attirant à lui tous les fils du pouvoir. Bien que parler de coup d’état soit légèrement abusif, l’état n’existant déjà plus. De toute façon, il ne devait guère rester de défenseurs de l’ancien royaume et ses soldats sauraient museler les mécontents si cela s’avérait nécessaire. Un poing de fer dans un gant d’acier, voilà ce qu’il lui faudrait être. La pitié et la compassion n’aurait plus leurs places, seule le pragmatisme devait encore avoir droit de cité. Si la survie de sa race demandait ce prix, alors ainsi soit-il !

Voici donc mes ordres : Lante, et tout ce qu’il reste du royaume nain sera désormais interdit aux autres races. Leurs marchands auront encore accès à un comptoir qui sera installé ici-même, à l’extérieur des murailles de Lante, mais je ne veux plus d’ici la fin de la semaine voir le moindre humain rôder dans les rues de cette ville !

Donner un ennemi, la règle numéro un dans ce genre de cas. Et là, ce seraient les humains qui tiendraient ce rôle. Oh bien sur, il ne s’agissait pas d’en tuer, Hardrek savait ne plus pouvoir parler en situation de force au royaume, mais expulser ceux que les nains voyaient comme des profiteurs ou des facteurs d’affaiblissement calmerait un peu leur colère. On verrait plus tard à les laisser revenir, quand toute l’agitation se serait calmée.

Peut être aurait-il du les expulser manu militari sans attendre, mais nombre d’humains vivaient ici, et le général voulait leur laisser le temps d’empaqueter leurs biens avant de partir. Un tel acte ne devait rien à la gentillesse, car le sort de ces humains n’intéressait guère Hardrek, mais il agissait ainsi par pragmatisme. Le roi Trystan ne serait pas forcément ravi de récupérer des réfugiés, dont un bon nombre devaient être peu recommandables, mieux valait qu’au moins qu’ils aient leurs affaires avec eux.

Autre chose : les dépôts de nourriture de Lante et de la région passent sous le contrôle de l’armée qui sera chargée de distribuer des rations. Des officiers seront également chargés de réquisitionner les logements vides ou insuffisamment habité à Lante et dans les villages alentours afin d’y loger les réfugiés. En vertu de la loi martiale en vigueur, les vols ou les violences seront fermement punis par des tribunaux militaires, car ce n’est qu’unis que nous pourrons traverser ses épreuves !

Fatigué par ce discours, le premier de ce qu’il savait devoir être une longue série, le général descendit de l’estrade. Peu habitué à ce genre de prestation, il faudrait qu’il s’y habitue… enfin, avait-il le choix ? Il se sentait être le jouet du destin, et s’il venait de redonner une première impulsion, d’autres allait devoir suivre, entre autre afin de relancer l’activité économique de Lante, mais à chaque jour suffisait sa peine.

Le nain arriva dans le centre. L'agitation commençait à gronder doucement comme toujours et les rixes n'allaient pas tarder à éclater... Même les soldats ne bougeait presque plus. Il faut dire qu'à leur déchargent ils étaient submergés par le nombre. Il fallait aussi faire avec les autres races, maudites soient elles... Tout allait vraiment de travers... Le nain traverse la place à grand renforce de politesse gainée d'acier... Vraiment l'infanterie lourde il n'y avait que ça de vrai!

L'air renfrogné donc, il se taillait un chemin en direction de la taverne quand un mouvement de foule au centre de la place attira son attention. Une émeute? Voilà qui devenait intéressant, un peu de challenge! C'est l'arme au point qu'Ulrick pris la direction de l'estrade pour voir ce qu'il se passait. Malheureusement le temps qu'il arrive, un nain était monté sur l'estrade réclamant le silence. Ulrick n'avait pas eut le temps de voir de qui il s'agissait dans la cohue naissante. Cas cela ne tienne! une pluie de point gainés du meilleur acier nain lui ouvrit un large passage. Si celui qui montait ici n'était pas autorisé il se ferait un plaisir de l'envoyer manu militari ad patres avec un bon coup de masse de guerre! Il ne reconnu le général qu'en arrivant à poser le pied sur l'escalier. Dommage... Pour une autre fois.

Alors que le silence ce fit, le vieux général serra un peu plus fort le manche de sa hache. Ulrick ne savait rien de ce qui se tramait mais il sentait que ça allait devenir sérieux! Allait on prendre les armes? Allions nous combattre? Allions nous retrouver notre honneur? Ulrick n'aspirait qu'à une seule chose rendre à ses ancêtres la gloire qu'on leur avait dérobé. Allions nous reprendre enfin le chemin des batailles glorieuses d'autrefois? Allions nous enfin bouter l'étranger hors de nos terres? Ulrick n'était pas dupe. Il savait que le commerce avec les autre peuple était nécessaire mais de là à leur ouvrir nos portes? Non les nains s'étaient trop relâché et Mogar leur avait prouvé leurs faiblesses... Eux autrefois si fier, si puissant, si grand.... Son regard fit le tour de la place pour ne voir que des nains perdu, au bord des larmes prêt à mendier l'aide des humains ou des elfes...

"Frères nains ! Trop d’entre nous sont déjà morts durant ce mois de ténèbres, et je me refuse à ce que cela continue. Aussi, afin d’assurer la sécurité et la survie de notre race, je déclare que jusqu’à nouvel ordre la loi martiale sera maintenue, et que le conseil sera suspendu."

Eh bien voilà qui commençait bien. Enfin quelqu'un qui sort de sa léthargie pour prendre les choses en main... Mais à quelle échelle? Et avec quelles appuis? Il restait bien sur les garnisons de Lante mais celles de Kirgan étaient quasiment décimées à évacuer la population... D'ailleurs quelle sera la réactions des gradés face à cette déclaration? Ils doivent avoir donné leurs avals... Sinon cela promettait d'être amusant...

"Voici donc mes ordres : Lante, et tout ce qu’il reste du royaume nain sera désormais interdit aux autres races. Leurs marchands auront encore accès à un comptoir qui sera installé ici-même, à l’extérieur des murailles de Lante, mais je ne veux plus d’ici la fin de la semaine voir le moindre humain rôder dans les rues de cette ville !"

Ulrick en resta sur sa faim... Pour ça part il aurait donné tout au plus une heure... Il est vrai que massacrer humains et elfe n'aurait pas donner une bonne image pour le commerce futur mais on ne fait pas d'omelettes sans casser d'œufs non? Il était d'ailleurs fort probables que les intéressés viennent à pinailler au pied de la caserne pour faire entendre raison au général... Le nains de demanda s'il ne devrait pas demander à s'y faire muter... En général les intrus se calment quand ils voient les restes de leurs compatriotes avec les crane en bouillie gisant au sol... Ulrich souriait à cette idée... Il n'avait encore jamais eut l'honneur de priser un crane d'elfe, il parait que c'est aussi tendre que de la chair de bébé.... Mais le discours n'était pas encore fini.

Autre chose : les dépôts de nourriture de Lante et de la région passent sous le contrôle de l’armée qui sera chargée de distribuer des rations. Des officiers seront également chargés de réquisitionner les logements vides ou insuffisamment habité à Lante et dans les villages alentours afin d’y loger les réfugiés. En vertu de la loi martiale en vigueur, les vols ou les violences seront fermement punis par des tribunaux militaires, car ce n’est qu’unis que nous pourrons traverser ses épreuves !


Et c'est tout? Bon ce n'est peut être que la première étape... Ulrick l'espérait car ce n'est pas de beaux discours qui allaient tout changer et il n'avait pas non plus envie de finir garde manger... Ne faudrait il pas envoyer des nains à Kirgan pour savoir ce qu'il en reste? S'il y avait des personnes à sauver? Au lieu de rester là entasser comme des cochons? Tous les nains sont utiles à quelque chose. Ne peuvent ils pas tailler? Creuser? Fabriquer?... Mais non on les laisse là à se tourner les pousses... Bah! Ulrick n'était que soldat après tout... Les subtilités des rouages du commandement lui passaient bien loin au dessus de la tête... Il repensa à son carnet... Il faudrait bien que quelqu'un paie pour tout ça quand même... Ne serait ce que pour le principe... Donner un ennemi commun est une bonne idée encore faut il choisir son ennemi... Rien ne gêné Ulrick quand il s'agit de combattre et que se soit nain, humain, elfe ou autre mais il faut aussi penser à demain... Et se mettre les humains à dos n'est peut être pas la plus judicieuse... Finalement donner une semaine aux étrangers pour partir n'est pas si mal que ça... Perdu dans ses réflexion le nain avait oublié qu'il était toujours sur la première marche et accessoirement sur le chemin du général. C'est avec un temps de retard qu'il se mit en position de salue pour laisser la place au chef des armées...

Le général croisa le regard du guerrier qui s’écarta de son chemin mais ne fit pas de commentaire. D’un ton sec, il ordonna à l’ensemble des officiers présents.

Suivez-moi.

Bien que n’étant pas un officier supérieur, Ulrick se mêla à la cohue et se retrouva dans la salle du conseil de la ville, là ou Hardrek avait installé son quartier général. S’étant descendu une choppe de bière afin de se rafraîchir la gorge, le général laissa deux nains installer une carte de la région au fond de la salle avant de commencer le conseil. Dehors, il avait donné les grands axes de la future politique du royaume, ici il allait donner aux nains leurs ordres directs à exécuter.

Bien, frères, si je vous ais réunis ici, c’est pour vous donner mes directives quand à nos prochaines actions. Le peuple a compris que désormais, l’armée gérait la nation, mais cela implique pour nous une charge de travail colossale. Je vais vous donner désormais les missions qu’il faudra accomplir dans les prochaines semaines, nous verrons ensuite à ce que chacun d’entre vous fera. Alors commençons.

Les officiers les plus hauts gradés avaient pu s’asseoir sur les quelques chaises ou bancs, mais la plupart des nains durent rester debout. Désormais, on allait rentrer dans le concret… mais aussi dans les vraies difficultés.

En premier lieu, il nous faut entamer la construction d’un camp fortifié à l’extérieur des murs pour que l’armée puisse s’y regrouper. Je n’aime guère voir mes soldats répartis un peu partout dans la cité sans vraiment d’organisation. En cas d’attaque, nous ne pourrions organiser efficacement une défense dans les conditions actuelles. Des patrouilles vont également être menées aux alentours de Lante afin de s’assurer qu’aucun danger immédiat ne nous menace.

A défaut d’une vraie forteresse établie dans les règles de l’art de la construction militaire, un camp fortifié ferait l’affaire. Impossible de faire mieux au vu des délais. Les gobelins se calmeraient peut être enfin, mais le général ne pariait pas là-dessus. Et même si ces misérables créatures arrêtaient leurs raids, la présence de pillards humains restait à craindre durant les prochaines semaines.

Soyons réalistes : l’automne arrive et il nous faudra passer l’hiver ici. Impossible de déplacer une telle masse de peuple rapidement, aussi Lante va devoir devenir la capitale temporaire du royaume. Je sais que plusieurs d’entre vous aimeraient repartir immédiatement pour Kirgan, mais d’ici au printemps nous ne pourrons espérer mieux qu’y envoyer un groupe de reconnaissance. En attendant, il faut fouiller la route menant à Kirgan afin de vérifier si des réfugiés n’ont pas été bloqués en chemin.

Hardrek avait besoin de toutes les forces vives à Lante avant d’espérer relancer l’expansion. Aussi, si des nains s’arrêtaient sur le chemin et tentait de la jouer en solitaire, ou s’ils ne savaient ou aller, l’armée devrait les guider jusqu’à la cité.

Il me faut un recensement de la population, afin de voir au mieux comment relancer les bases de l’économie. La destruction de Kirgan a mélangé toutes les professions et toutes les castes, remettre de l’ordre dans tout cela est une nécessité. En même temps que cela se fera, nous devons maintenir la sécurité dans les rues et éviter que de nouvelles bagarres ne se déclenchent. L’expulsion des non-nains va compliquer les choses, j’en suis bien conscient.

Le vœu le plus cher du général restait de disposer d’ici l’hiver d’une cité à peu près en ordre de marche. Une fois que Lante ne serait plus habitée que par des nains, la place ne manquerait plus, bien au contraire. Mais encore fallait-il que le peuple barbu reprenne en main et relance les industries locales.

N’oubliez pas que la nourriture sera notre premier problème. La région de Lante n’est certes pas remplie de terres arables, mais cependant les fermes de la région ont des greniers pleins de réserves de nourriture. J’ai besoin que ces réserves de nourritures soient ramenées dans les entrepôts de Lante afin que nous puissions les surveiller de près. Des pillards tenteront sans doute de se servir en premier, il faudra être sans pitié avec eux.

Impossible en effet de surveiller tous les greniers de la région, il fallait centraliser les denrées… de plus, cela permettrait aux militaires d’être les seuls possesseurs des réserves de nourriture. Heureusement que la récolte de l’année avait pu être faite avant que la venue des dieux ne gâche tout. Certes l’éclipse n’avait pas permis au blé et aux autres cultures d’arriver à pleine maturation, mais cela suffirait dans l’immédiat. Se frottant les sourcils, le général balaya l’assistance du regard.

Je resterai au quartier général afin de centraliser les résultats de vos missions. Alors... des volontaires ?

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[HRP : tout nain peut demander à tenter de réaliser une mission parmi la liste donnée dans ce post. Ne pas hésiter à me MP pour obtenir les détails et les difficultés relatifs à ces missions. A noter que l’échec de la mission peut survenir irp, certaines étant plus dures que d’autres. Les missions se dérouleront soit dans ce RP soit dans des RP séparés, j’assurerai si nécessaire le rôle d’entité pour que le(s) joueur(s) ne se retrouve(nt) pas seul(s). Les missions accessibles sont les suivantes :
=> Entamer la construction d’un camp fortifié
=> Recenser la population
=> Maintenir l’ordre à Lante
=> Reprendre la route de Kirgan afin de chercher les derniers réfugiés qui n’ont pas atteint Lante
=> Expulser les non-nains de Lante (un minimum de diplomatie est exigé pour cette mission)
=> Récupérer les réserves de grains dans les fermes alentour
=> Patrouiller à l’extérieur de la cité]

Les 21 nains arrivèrent a Lante en cette journée sombre d'automne, leurs chaussures mouillées faisaient du bruit sous le poids de leurs diverses armures, leurs barbes tombante et remplies d'eau ne laissaient place a aucun sourire. Les nains avaient le pas las et les bras le long du corps, leurs armes traînaient sur le sol boueux laissant des stries.Ils tournaient parfois la tête pour voir ces pauvres nains sans défenses grelottant dans leurs couvertures boueuses. Même Elgrirg qui d'habitude est un joyeux lurons avait mine-basse et avait rangé son luth dans son sac, il y avait une ambiance de cimetière. Kolg coupa le chemin de son frère :

-Eldabarak, il faut trouver qui s'occupe de Lante, je pense que vu le drame a Kirgan, ils ne laissent pas passer n’importe qui.-

Eldabarak leva la tête :
Je n'pense pas non, et puis, nous sommes des nains... Allons dans l'auberge la bas!

Les nains partirent tous en courant vers l'auberge, Holrnlarkos était derrière et criait :

Je n'crois pas que cela soit une auberge!!!

Les nains couraient, glissaient, tombaient mais ne perdirent pas de vue le bâtiment. Ils se précipitèrent a la porte qui s'ouvra, ils tombèrent tous, d'abord Elgrirg , puis Eltrit , Volg , Dwakarn , Eldrok ,
Orth , Halggir , Silnark , Trokh , Holnrak , Olgh , Balvkok , Ulkard , Holkoldik , Jordung , Krak , Kartaq ,
Kolg et enfin Eldabarak...
Holrnlarkos lui était derrière la pile de nains main contre tète.
Ce qui devait être une auberge était en réalité un "QG" abritant un vieux général.
Tout les nains firent un petit "Houla" et se relevèrent, Holrnlarkos pour sauver la mise vit un tableau avec plusieurs "missions" :

Heu, heu...Nous sommes ici pour l'une des misions plus particulièrement patrouiller a l’extérieur de Lante...
Eldabarak lança un regard torve au vieux sage :

Purée mais qu'es qu'il te prend! Heu oui, nous sommes ici pour la mission!

Tout les nains froncèrent les sourcils en regardant Holrnlarkos, qui sifflotait.

Et ma bière?!
CHUT! C'est pas l'moment Holnark!

Ce dernier se pris un coup de coudes dans les cottes par Ballvkok.

Le nain c'était retrouvé dans la salle du conseil bien malgré lui. Pendant que les généraux étaient allé prendre place sur les sièges et que les moins gradés restaient debout, Ulrick essayait de prendre la tangente pour laisser les grands de ce monde, ou du moins ce qu'il en restait, prendre les choses mains. Malheureusement c'est à ce moment que le Général en personne prit la parole une nouvelle fois.

Bien, frères, si je vous ais réunis ici, c’est pour vous donner mes directives quand à nos prochaines actions. Le peuple a compris que désormais, l’armée gérait la nation, mais cela implique pour nous une charge de travail colossale. Je vais vous donner désormais les missions qu’il faudra accomplir dans les prochaines semaines, nous verrons ensuite à ce que chacun d’entre vous fera. Alors commençons.

He bien pour ce qui été de prendre les choses en main on pouvait dire qu'elles étaient prise. Y allait il avoir un peu d'action? Peut être que ça pouvait valoir le coup de rester dans un coin voir comment les choses allaient évoluer...

En premier lieu, il nous faut entamer la construction d’un camp fortifié à l’extérieur des murs pour que l’armée puisse s’y regrouper. Je n’aime guère voir mes soldats répartis un peu partout dans la cité sans vraiment d’organisation. En cas d’attaque, nous ne pourrions organiser efficacement une défense dans les conditions actuelles. Des patrouilles vont également être menées aux alentours de Lante afin de s’assurer qu’aucun danger immédiat ne nous menace.

Voilà qui était une bonne idée. Par contre le nain avait du mal à comprendre pourquoi il fallait toujours que les camps soient à l'extérieur de la ville... En cas d'attaque les soldats risquaient de se trouver coupés des remparts de la cité?... Enfin cela allait de toute façon bien au delà de ses compétences... Des patrouille à l'extérieur de Lante? Voilà qui entrait plus dans le champs de compétences du nain! Malheureusement il avait perdu sont unité et les quelques supérieurs hiérarchique directe auxquels il devait se référer. Et il ne devait pas être le seul... Il y aurait donc de nouvelle affectations... Oui patrouiller et "accueillir" les personnes non désirés était bien de ses compétences...

Soyons réalistes : l’automne arrive et il nous faudra passer l’hiver ici. Impossible de déplacer une telle masse de peuple rapidement, aussi Lante va devoir devenir la capitale temporaire du royaume. Je sais que plusieurs d’entre vous aimeraient repartir immédiatement pour Kirgan, mais d’ici au printemps nous ne pourrons espérer mieux qu’y envoyer un groupe de reconnaissance. En attendant, il faut fouiller la route menant à Kirgan afin de vérifier si des réfugiés n’ont pas été bloqués en chemin.

Oui soyons réaliste... Il avait bien fait de renvoyer les autres races de la ville sans quoi nous n'aurions jamais eut de quoi nourrir toutes ces bouches. Et l'aide extérieur tardait trop à venir. Un aide qui ne viendrait jamais. Nous allions devoir nous débrouiller seuls. Quand au survivant... Il faudrait faire vite s'ils ne voulaient pas se retrouver bloqué à Kirgan pour l'hiver... On ne donnerais pas cher de leur peau dans ce cas là... A moins de pouvoir installer un camp la bas mais cela reviendrait à scinder ce qu'il reste de l'armée en deux... Et impossible de commander l'autre moitié avec une telle distance... Le mieux reste en effet de garder l'armée sous le coude et d'envoyer un groupe de reconnaissance. Mais il faudrait faire vite dans ce cas. L'intendance que cela présentais dans les maigres délais qu'il restait relevé presque de la folie...

Il me faut un recensement de la population, afin de voir au mieux comment relancer les bases de l’économie. La destruction de Kirgan a mélangé toutes les professions et toutes les castes, remettre de l’ordre dans tout cela est une nécessité. En même temps que cela se fera, nous devons maintenir la sécurité dans les rues et éviter que de nouvelles bagarres ne se déclenchent. L’expulsion des non-nains va compliquer les choses, j’en suis bien conscient.

Encore une mission qui n'était pas pour le nain... Recenser la population naine de Lante. Inévitable malgré tout. Ne serait ce que pour le fort. Nous allions avoir besoin de maçon, charpentier et ingénieurs. Des forgeron pour entretenir l'armée et des aubergistes bien sur... Oui la ville allait devenir un nid à bagarres le temps que nous expulsions les étrangers. Le nain s'immaginait déjà à briser quelques os... Mais en même temps il faudrait surement faire preuve de... Comment ils appellent ça déjà? Ah oui! D-i-p-l-o-m-a-t-i-e... Hé ben... Ce n'est vraiment pas dans les compétences du nain ça... "Excusez moi monsieur l'humain mais cela fait 3 jours que vous auriez dut partir comme il l'a été ordonné par le général..." Non ce n'était pas vraiment de lui ça... S'il ne voulait pas partir c'est qu'il voulait qu'on le passe par les armes et c'est tout...

N’oubliez pas que la nourriture sera notre premier problème. La région de Lante n’est certes pas remplie de terres arables, mais cependant les fermes de la région ont des greniers pleins de réserves de nourriture. J’ai besoin que ces réserves de nourritures soient ramenées dans les entrepôts de Lante afin que nous puissions les surveiller de près. Des pillards tenteront sans doute de se servir en premier, il faudra être sans pitié avec eux.

Oui en effet... Mais de qui devrions nous vraiment protéger cette nourriture? Des bandits ou des généraux qui ont passé leur temps à festoyer et s'engraisser? Les deux peut être... Pendant ce temps là le simple soldat lui risque sa vie et au fond pour quoi? Ulrick repensait à sa famille... Ils n'avait jamais accepté de promotion pour toujours rester au cœur du combat. Et qu'est ce que cela leur à apporté? Aujourd'hui de cette famille il ne reste que lui et ses maigres possessions... Ils avaient fait une erreur... Ce n'est pas ainsi qu'ils auraient dût faire... Être sans pitié ça Ulrick savait l'être... D'ailleurs une idée vient de lui traverser l'esprit. Pour éviter les erreurs.

Je resterai au quartier général afin de centraliser les résultats de vos missions. Alors... des volontaires ?

Le silence ce fit... Pas un mot... Ulrick s'avança conscient de "griller" toute la hiérarchie en place mais bon que risquait il? Le royaume était à genou et personne ne prenait la parole. Sans doute à calculer le bénéfice qu'il pourrait tirer de leur missions...

Mon général... Je n'ai plus d'unités ni de commandement direct mais je propose de mettre mes maigres compétences à votre service. En cela j'aurais quelques propositions à vous faire quant à la protection extérieur de la ville...

C'est a ce moment que le destin décida de faire entrer une troupe de nain dans la salle bouleversant par là l'ordre qui y régnait... Ulrick se retourna pour étudier ce nouveau groupe ainsi que celui qui se désignait comme le "chef" se déclarant ici pour la mission... Ulrick ne comprenait d'ailleurs pas comment ce nain pouvait savoir que des missions étaient distribuées alors que tout se faisait disons le simplement "sur le tas"...

Heureusement que la barbe du général était épaisse, cela lui évita de laisser voir son sourire lorsqu’un groupe braillard de nains débarqua, ayant apparemment confondu le quartier général avec une taverne. Bon, il faut admettre que pour un nain, la taverne est le bâtiment le plus important de la ville, le quartier général ne venant qu’en deuxième position, juste au même niveau que l’élevage de biquettes cher à certains amateurs du retour à la nature.

Bref, fermons là cette digression.

Le guerrier qui le premier s’était porté volontaire eut droit en premier à l’attention du général. Un volontaire, voilà qui lui plaisait, voilà qui dénotait une envie de relever le royaume. Pour reconstruire leurs terres, ce genre d’attitude serait nécessaire, et Hardrek préférait depuis longtemps les actes aux belles paroles. S’approchant d’Ulrick, il lui posa fermement la main sur l’épaule, satisfait de voir que certains nains méritaient encore le titre de guerrier.

Bien, je vais vous confier une vingtaine de soldats, vous allez patrouiller le secteur nord ouest de Lante. Et vous, le général désigna Eldabarak, vous mènerez votre compagnie dans le secteur nord est. Restez sur vos gardes, des rapports indiquent la présence possible de bande de gobelins dans la région.

La carte derrière le général indiquait la disposition des lieux. Au centre, Lante, avec vers le nord ouest la route menant à Kirgan, vers le nord est celle menant aux terres d’Almis. La vaste plaine désertique était entrecoupée de petits symboles indiquant la présence de fermes isolées. Lorsque les nains de patrouille furent sortis, le général reprit la conférence avec les officiers restants afin de distribuer les missions suivantes.

- Eh ! Mais j'ai rien contre toi mon gars !

Se défendait Hogan, se baissant d'avantage que lui permettait sa taille. Le regard que lui lançait l'humain à ses côtés le défiait de toutes tentatives de lui faire quitter Lante.
Puis pourquoi s'en prenait-il à lui ?! Ce n'était pas son idée de virer les humains de la cité, plutôt celle du général !

D'ailleurs pourquoi la population de Lante avait-elle triplé de volume durant ces derniers jours ? A croire que ses frères tombaient du ciel !
N'étant que spectateur, les yeux braqués sur le chef de bataille, au milieu de cette foule, Hogan écoutait les propos du nouveau dirigeant avec peine. Dur d'entendre un type parler à une dizaine de mètres quand deux nains braillent dans ses oreilles.

- Dites, puisque vous m'empêcher d'entendre ce que dis le général, vous pouvez m'expliquer c'qui ce passe ? Leur intima ce dernier, les dévisageant.

Le premier se retourna, abordant une fière barbe rousse.

- On est dans la crotte de gobelin jusqu'au cou, voila c'que j't' en dis ! Kirgan est détruite, à croire qu' les dieux ont chié d'sus ! S'enquit-il à l'adresse d'Hogan, accentuant son vocabulaire très prononcé.

Misère de misère, c'était donc ça ce foutoir ?! Kirgan était démolie, et donc tous les habitants se retrouvaient ici ?!
Étrange... Pour le nombre qu'ils étaient à avoir débarqué, il aurait pensé Kirgan bien plus impressionnante... Plus grande.

Un mouvement de foule, des coups d'épaules et quelques uns dans le bide, de passage, lui intimant de suivre contre son grès.

Hogan se retrouvait dans une grande baraque. Pas si immense que ça finalement pour le nombre de nains qu'ils étaient. Le plafond super haut, normal. La charpente tirait une gueule fatiguée, où quelques poutres penchaient vers le bas, menaçantes.

Tiens encore le général. Son discours était déjà plus clair, les occupants bien moins bruyants. Il parlait de passer l'hiver à Lante, et d'une répartition des tâches.
D'ailleurs ses propos n'eurent effets que d'un profond silence.
Hogan jetait un oeil autour de lui. C'était peut être à lui de parler ? Quoi qu'il était entouré de types bien plus haut gradés que lui, avec de jolies épaulières et de casques à l'allure impressionnant.

Puis vint une petite voix, grave tout de même, cela restait un nain, venant probablement des premières rangées. Une fois encore, les propos échappèrent à Hogan faute que son voisin soit prit au même moment d'une dilatation des poumons.

La porte s'ébranla tout à coup, suivie d'une vingtaine de "houla" qui se succédèrent en moins de quelques secondes. L'ensemble des occupants se tournèrent d'un même ensemble pour dévisager un groupe de nain se casser la tronche sur la pallier d'entrée. Génial, il semblait que les bataillons d'incapables comme lui ne manquaient pas dans l'armée !
Le chef de cette petite troupe s'exclama à haute voix qu'ils étaient là pour une mission. Ainsi le général répondit à la demande, leurs confiants une mission d'exploration super dangereuse, où ils devraient affronter des hordes de gobelins. Hogan sourit, heureux de ne pas faire partie de leur groupe.

Alors qu'un second mouvement de foule agitait la salle, les discussions reprirent, et le nain ne put que lire sur les lèvres du général la suite de ses propos : " Si quelqu'un veut bien repeindre ce mur ? ".

Hum... Il avait surement du mal comprendre le sens. Et comme la situation partait littéralement en couille, où les conversations autour de lui se densifiaient, passant des murmures à des intonations plus élevées, Hogan se prit tout à coup à se frayer un passage dans la masse en direction du chef de guerre.
S'il n'était pas affecté rapidement à une mission quelconque, ce serait à son lieutenant de décider, et ça il ne le voulait pas trop. Du genre pourchasser des gobelins munis d'un bâton, monter au sommet de la colline pour surveiller les alentours toute une nuit, et pleins d'autres quêtes louches et inutiles !

- Mon général ! Mon général ! Scandait-il, transpirant par ce surplus d'effort. Arrivé au niveau du général, poussant de la main le dernier gars devant lui. Mon général ! Confiais moi une mission faci..., euh, je veux dire pour le bien du peuple !

Reprenant son souffle, les mains sur les genoux ; négligeant le garde-à-vous obligatoire devant une telle personne, le nain peinait à garder une attitude convenable. Il s'était reçu plusieurs coups de pieds en traversant la pièce, dont un dans les parties.

- Mon général... Insista Hogan, voyant que ce dernier ne semblait pas l'avoir entendu. Je suis seul dans mon bataillon, je ne suis pas très fort ni bien courageux. Enfaite je ne sers pas à grand chose... mais je veux aider le peuple par tous mes moyens !

Et bien, se dit Hardrek, comme quoi devenir le dictateur militaire omniscient et tyrannique n’empêche pas de devoir gérer les petits problèmes d’organisation et les désirs individuels. Dire que les candidats au poste croient qu’il suffit, pour faire un bon dictateur, d’ordonner froidement de massacrer abominablement un groupe d’opposants tirés au hasard dans la masse de ceux qui tentent de survivre, de faire des discours hallucinés et de dessiner les plans de palais ou de statues à sa gloire.

Bon, pour les discours, une bonne bière et ca viendrait tout seul.

Pour les statues, idem, il faudrait qu’il fasse faire une reproduction géante de son organe génital pour sa plus grande gloire. Je parle de sa barbe bien sur, car si depuis le temps vous n’avez pas compris que les nains s’autofécondent en versant de la bière sur leur barbe où naîtra un petit nain, alors c’est que vous n’êtes vraiment pas attentifs à mes exposés.

Restait à être cruel. Hmm… et s’il ordonnait à quelques nains de prendre un bain en public ? Une telle humiliation, une telle cruauté… voilà qui frapperait les esprits et terroriserait ses opposants pendant des années. Un sourire sadique se fit jour sous sa barbe lorsque le général envisagea l’idée d’utiliser du savon pendant le supplice. A moins que ce ne soit un peu trop cruel ?

Poussant un soupir, Hardrek se rendit compte qu’il devrait encore faire pas mal de progrès avant de pouvoir se vanter d’être un vrai dictateur fou et sanguinaire. Peut être s’achèterait-il « La dictature pour les nuls » de S. Adique et M. Orbide lorsque ce livre sortirait. En attendant, il devait se pencher sur le cas d’un nain prêt à se porter volontaire pour une mission pas trop dangereuse où il n’aurait pas à faire preuve de courage ni à mettre sa vie en danger pour le plus grand bien de sa race.

Un héros, pour sur…

Comment ca je plaisante ? Bien sur que non ! Les héros sont tous des lâches. Ceux qui étaient courageux ont foncé sur l’ennemi et sont morts vaillamment, alors que les héros sont restés planqués à tenter de garder le contrôle de leur sphincter. Mais ce sont les seuls qui reviendront après la bataille et seront décorés. Pour sur, Hogan était de la graine de héros !

Se dressant fièrement de toute sa taille (oui, la phrase est valable étant donné qu’il n’y a que des nains dans la pièce), le général donna ses ordres au vaillant et courageux couard.

Soldat, je te charge de te rendre à la ferme de l’arbre mort, à une demi-journée de marche au sud de Lante. Ils y ont des réserves de grains, et apparemment y brassent de la bière. Ce sont des humains qui l’exploitent, alors prends tout ce qui est consommable et ramène le afin que nous puissions le stocker dans les greniers de la ville. Tu trouveras une carriole près des entrepôts Est.

La ferme était probablement abandonnée, et sinon… et bien sinon Hogan pourrait montrer sa vaillance face à une famille humaine furieuse. A cet instant, Hardrek se dit qu’il venait de gagner plusieurs points d’expériences pour sa classe jumelée dictateur. Un bon début ! Encore quelques idées comme cela et il passerait au niveau 2.

Alors qu’elle prenait la direction de Lantes, il y eu une lueur rougeâtre à l’horizon. Dans l minute qui suivit, un violent tremblement de terre la renversa. Heureusement qu’elle se trouvait dans une plaine et non en forêt à ce moment car elle n’aurait pu imaginer voir les branches d’arbres brisées et les troncs entier s’abattre sur elle.

La lueur venait de Kirgan, qu’elle avait quitté plus d’une semaine auparavant déjà, et c’en était presque une coïncidence, comme si un dieu quelconque lui avait soufflé de partir avant qu’il ne soit trop tard et que la marmite que la ville était devenue n’explose (on ne pouvait pas si bien dire). Une catastrophe s’était produite elle en était sure, les signes avaient été nombreux et l’intuition féminine naine ne trompe pas. Atteindre Lantes devenait maintenant de plus en plus pressant.

Après avoir dépassé le fleuve elle aperçut au loin ce qui semblait être une colonne de personnes. Même en accélérant le pas, ils étaient trop loin pour qu’elle puisse les rejoindre avant qu’ils n’atteignent la ville.

Un jour, alors que jusque là son voyage s’était fait sans trop embuches, alors même qu’elle ne suivait plus les routes depuis longtemps afin d’éviter justement les mauvaises rencontres, elle se retrouva face à trois brigands. L’un qui la bloqua par devant, les autres qui vinrent par derrière. C’était des longues jambes ! Pardon : des humains ! Ils étaient armés de simples couteaux.

« Eh là ! Le nain ! Tu en portes un joli matos ! Fais-nous voir ce qu’il y a là dedans ! »

Quelque peu exaspérée à cause de la fatigue et du stress de la situation en général, Mafraya ne tenta même pas de discuter. Elle lâcha son lourd sac à dos sur les pieds du brigand qui tentait de le tirer pour à la fois la renverser et avoir la main mise sur le sac. Mafraya « dégaina » un long couteau de cuisine, qui pendait toujours à sa ceinture. Débarrassée de ses affaires qu’elle avait trimbalé toute la journée, elle se sentit extrêmement légère. Elle se retourna et sauta en prenant appuis sur son sac pour aller foutre un violent coup de pied dans la figure de l’estropié qui essayait de se dégager. Elle ramassa une casserole accrochée sur le côté du sac et finit l’individu par un bon coup sur le crâne. Elle sauta à terre alors que le comparse se précipitait sur elle et un coup bien ajusté dans les parties (pauvre humain, elles sont justes à bonne hauteur). Un rude coup sur la nuque de l’homme qui venait de se plier en avant eu raison de lui. Enfin, elle fit face au dernier individu qui était resté un instant perplexe avant de se décider à avancer prudemment vers elle. La poêle dans une main brandie tel un bouclier, le couteau dans l’autre armé avec fierté telle une épée, Mafraya dévisagea l’individu confus. Faisant tournoyer sa casserole autour de sa main avant de faire de même avec le couteau, Mafraya provoqua le dernier brigand qui n’avait plus trop l’air sûr de lui avec son canif...

« Ordure de nain, je vais te crever ! »

L’homme fonça sur la naine en criant et tenta un estoc bien prévisible au niveau de sa tête (plus facile à viser à sa hauteur). Mafraya évita en se baissant et en se protégeant de son « bouclier » puis transperça profondément la cuisse du malheureux qui perdit l’équilibre et s’étala de tout son long.

Sans dire un mot, Mafraya fit quelques pas pour atteindre son paquetage, défonça les côtes du brigand au pied coincé qui ne pouvait plus se relever à cause de sa cheville à présent tordue. Elle essuya son couteau sur ses vêtements puis le rangea tranquillement ainsi que la casserole. Après un court mais lourd effort, elle hissa son sac sur son dos puis repartit, laissant là les trois individus écroulés, éhontés, sans vigueur pour se relever…

Après encore deux jours, Lantes était en vue. Il semblait y régner une agitation hors du commun. Mafraya cru un instant à une activité tout simplement débordante de la ville, mais suite aux derniers événements et à la caravane qu’elle avait aperçut il ne pouvait s’agir que de tout autre chose…

Aux abords de la ville elle fut choquée de découvrir des cadavres abandonnés sans sépulture. Il y avait des humains mais aussi des nains. Une bataille avait dû se produire peu de temps auparavant car le sang semblait parfois encore frais… Des soubresauts de haut-le-cœur l’obligèrent à s’arrêter. Si elle n’avait pas eu à se ravitailler, Mafraya aurait certainement changé de direction au lieu de continuer vers les portes de la ville, où une grande confusion semblait régner. Elle pouvait voir des humains protester. Apparemment ils étaient chassés de la ville…

Mafraya héla le soldat qui répondait copieusement aux insultes que lui lançaient les humains.

« Excusez-moi, je suis en voyage et je viens d’arriver, pouvez-vous m’expliquer la situation ? »

Sans lui prêter vraiment attention, le soldat répondit :
« Excuse-moi camarade, je suis occupé en ce moment. Si tu veux te rendre utile, va prendre tes ordres auprès du Général Ironwrist, il doit se trouver là haut ! »

D’un vague signe de main, le soldat désigna la route principale qui montait vers le centre surélevé de la ville.

Mafraya s’apprêtait à rétorquer mais le soldat reprit soudainement ses insultes et ses ordres de dégager d’ici aux humains qu’il venait de flanquer dehors.

Dans la ville, la confusion était encore plus grande, tout le monde courrait plus ou moins dans tous les sens. Ce fut difficile et entrecoupé mais Mafraya parvint à se renseigner sur ce qu’il s’était produit…

« …Kirgan est détruite !... »

« …Les gobelins ont envahis le royaume !... »

Tombant littéralement sur le derrière (pour rester poli) Mafraya eut besoin de quelques minutes pour digérer l’information… Sa petite quête personnelle semblait dérisoire face à la situation que vivait son peuple. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle devait l’abandonner.
Pour le moment, elle n’avait pas d’autre choix que d’aller voir ce Général qui semblait faire autorité dans cette période de crise. Elle voulait aider son peuple mais en même temps, elle souhaitait simplement se ravitailler pour reprendre la route. Orpheline qu’elle était, elle se sentait à la fois peu concernée par les tracas de son peuple mais terriblement choquée et révoltée par la situation : ça ne pouvait pas rester comme ça. Que faire ? A voir les mines creusées par la faim de la plupart de ses camarades, se ravitailler semblait une entreprise ardue…

Au gré des vagues indications, elle rejoignit enfin le fameux Général. Un gradé quelconque l’introduisit, les naines étaient plutôt rares dans les parages et celle-ci semblait naïve, il avait peut-être une idée derrière la tête en la présentant à son Général plutôt que de la laisser errer parmi le peuple ?

« Mon Général, désolé de vous déranger mais cette jolie naine, que j’ai un instant pris pour un de nos soldats, je m’en excuse, aimerait savoir comment elle peut se rendre utile ! »

« Merci, mais j’aurai pu demander moi-même, d’autant que ce n’est pas tout à fait ce que j’ai dit. » Répliqua Mafraya avant que le Général qui lui faisait dos ne se retourne…

[hrp : je change de couleur pour mes paroles, l’orange est très demandé. A noter aussi que ce post se passe plusieurs jours après mon dernier.]

Habitué à commander des armées, Hardrek découvrait avec… plaisir… la gestion d’une cité. Enfin plaisir est ironique, vous l’avez déjà deviné. Par Mogar (maudit soit-il, pour ceux qui n’ont pas suivi), la quantité de tâches à assumer pour faire tourner à peu près proprement une cité comme Lante en temps normal n’était déjà pas aisé, alors avec l’arrivée massive des réfugiés et le départ des non-nains, cela devenait une tâche titanesque.

Ne dormant pour ainsi dire plus depuis des jours, le vieux nain sentait lourdement le poids des ans sur ses épaules massives. Mais la satisfaction de voir ses directives avancer vers leur réalisation le tenait éveillé. L’exil des longues jambes en tout genre se poursuivait à un rythme satisfaisant, même si des marchands humains industrieux et peu désireux de sortir du jeu commercial de la région se rassemblaient près de la porte Sud dans une sorte de petit camp qu’ils nommaient « l’enclave ».

Après quelques hésitations, le général avait, la veille, accepté de faire protéger ce lieu par les patrouilles naines, en guise de geste de conciliation vis-à-vis des autres races. Après tout, il ne désirait pas tuer le commerce entre Lante et les autres royaumes… juste mieux le contrôler. Et disposer de patrouille dans l’enclave lui assurerait également des informations de premiers choix sur ce qui s’y passait.

De toute façon, l’enclave ne serait surement pas le seul quartier à sortir de terre autour des anciennes murailles. L’afflux de réfugiés en provenance de Kirgan surpassait largement les capacités d’accueil de la ville, même en prenant en compte les récentes expulsions. Afin de libérer des locaux, les troupes bâtissaient un campement temporaire à l’Ouest de Lante, là où commençait à s’élever les premières fondations du fort désiré par Hardrek.

Il travaillait justement sur les plans de ces fortifications lorsqu’il fut interrompu par un des ses sous-officiers qui lui présenta, pas très élégamment peut être, une naine arrivée depuis peu en ville. Congédiant d’un geste son subalterne, Hardrek accueillit poliment la nouvelle venue :

Bienvenue à Lante. Je suis Hardrek Ironwrist, général en charge de la ville. Aucune patrouille récente n’ayant fait mention d’activité dans le secteur nord ouest, je suppose donc que vous ne venez pas de Kirgan ?

([HRP] : tu n’as pas changé de couleur finalement [/HRP])

« Pas directement en effet. J’ai quitté la ville il y a déjà… euh… je ne me souviens plus en fait, le voile m’a fait perdre la notion du temps mais c’était avant que celui-ci ne se termine.
Je me trouvais récemment au bord des falaises d’Arkan, je vous passe les raisons pour le moment. C’est seulement alors que j’en repartais que j’ai compris que quelque chose de terrible venait d’arriver. Je ne connais pas encore bien les circonstances mais il parait que le royaume est en ruine…
Il faut croire que j’ai eu de la chance de me trouver sur sa bordure lorsque tout ceci est arrivé… »

Réalisant soudain qu’elle ne s’était pas présentée, Mafraya se rattrapa dans l’instant :

« Oh Pardon ! J’ai oublié de me présenter… A force de voyager, déjà, les bonnes manières semblent me quitter… Je m’appelle Mafraya Dureroche. Je suis originaire d’une petite ville au nord d’Almia. Cela doit faire bien plus de deux mois que je l’ai quitté. Je suis actuellement en voyage, en quête plus exactement.
En dehors des événements récents j’avais prévu de passer par Lantes pour me ravitailler avant de continuer ma route, mais dans l’immédiat ceci me semble compromis. Mon aide n’est sûrement pas indispensable, je pense que le royaume s’en remettra avec ou sans moi, mais à présent que je suis là je peux vous consacrer quelques jours du moment que vous m’autorisez à repartir avec un minimum de vivres et peut-être quelques renseignements si vous en connaissez sur une ville humaine la plus proche d’ici où je pourrai trouver un port et des marins compétents, -c’est pour ma quête-. Je n’ose pas vous parler de celle-ci car j’ai peine à croire qu’elle vous semble raisonnable, en particulier dans les circonstances actuelles, donc je vous prie de ne pas me questionner à ce sujet. »

Réalisant à force de parler que plusieurs minutes venaient de passer, comme d’habitude, et que le Général était resté là à l’écouter sans l’interrompre, elle rajouta pour terminer :

« Pardonnez, je parle, je parle, c’est à force de voyager seule, ça doit me manquer… Enfin, bref, si je peux vous aider à quelque chose, ma spécialité, bien que je ne sois pas sure que cela vous soit utile, est la cuisine, je peux vous faire un repas nutritif avec peu de choses, du moment qu’il y a de la bière pour accompagner… »

Décidément, Mafraya devenait une vraie pipelette à force de voyager seule. Si elle continuait ainsi, peut-être finirait-elle par se parler à elle-même pour ne pas souffrir de la solitude ? C’était d’ailleurs un peu déjà le cas puisqu’elle pensait souvent à haute voix…

Depuis que Archan avait retrouvé Lante, un changement radical s' y était produit. En effet, la loi martiale s' était vue appliquée, on ne voyait plus un seul non-nain a l'intérieur de la cité si cosmopolite à l' ordinaire.

Ces non-nains, la plupart étant présents pour des affaires commerciales étaient tous en dehors de la ville, dans une sorte de quartier en pleine expansion que les autorité avait nommée « l' Enclave »

On voyait des colonnes de réfugiés venant directement de Kirgan et qui attendaient aux portes de la ville que l' on leur accepte l' entrée pour les nains uniquement et on dirigait les non-nains vers l' enclave. Au fer et à mesure des heures, on remarquait que des non-nains dressaient des camps de fortune partout autour de la ville. Archan était pris d' une vision d' horreur, voir ainsi s' étaler la misère et la désolation du peuple nain.

Dans l' après midi, il avait chargé quelques uns de ses plus fidèles compagnons d' écumer les tavernes afin qu'ils lui rapportent tous les ragots qui se tramaient a propos de la situation actuelle.

Ces initiative fut concluante, en effet, plusieurs de ses émissaires lui avaient confirmés que nombre de leurs congénères étaient encore sur la route de Kirgan, s' exilant pour rejoindre Lante. Il apprit aussi que c' était l' emblématique Général Ironwrist, espèce de vieil officier a la tête dure comme sa hache qui avait prit les rênes de la ville.

Cette nouvelle rassura totalement Archan qui avait eu peur que la ville, le dernier rempart nain, fusse prit en main par on ne sait quel politique ventripotent n' ayant que pour intérêt sa propre gouverne. Le général était un bon nain, agissant dans l' intérêt du peuple, et ceci, Archan le savait pour avoir agît sous ses ordres, Ironwrist était un de ses seuls supérieurs avec qui Archan n' avait jamais eu de maux. ( Ces hommes lui rapportèrent aussi que le peuple disait ce général un peu trop porté sur l' alcool. ! Pour que des nains qualifient l' uns des leurs d' alcoolique....Je vous laisse imaginer le personnage!! )

Archan, accompagné de deux de ses lieutenants décida de rencontrer le Général pour s' y voir annoncer les ordres, qui devaient êtres multiples en ces temps d' écatombes. Sur le chemins de l' endroit ou était Ironwrist, Archan remarqua un immense chantier qui s' avérait être la future grande forteresse naine.


En fin d'après midi, un jeune soldat tenant une lettre cachetée du sceau de Irtonwrist se présenta a Archan:

-Du Général Ironwrist Capitaine Godil!
Sur ce, le jeune soldat reparti en courant a ses occupations.Archan ouvrit la lettre de parchemin vieillit, en cassant le sceau qui la scellée:



Capitaine Godil:
Je vous informe que dès demain matin a l' aube, vous avez l' ordre de patrouiller en direction de Kirgan. En effet, des colonnes de réfugiés affluent en direction de Lante, des éclaireurs m' ont signalés des mouvement de gobelins et de brigands de race humaine a quelques lieues de ses réfugiés. Vous donc a acheminer les réfugiés en toute sécurité vers Lante et ainsi, sécuriser la route de Kirgan.

PS: Je vous ferait appeler lors de votre retour pour avoir votre rapport.

Une fois cette lettre lue, Archan organisa ses troupes. Ses 100 hommes avaient chacun une tâche, des armes et armures de bonne facture furent dépêchées, des provisions pour une semaine.

Deux heure après l' ordre reçue, les troupes étaient fin prêtes, et Archan ordonna une bonne nuit de sommeil avant de partir le lendemain a la première heure....

[hrp : si si, j’ai bien changé de couleur, je ne parle plus en orange mais dans une sorte de doré ^^]

Décidément, les naines sont aussi bavardes que les humaines. Surement une histoire de génétique commune, les dieux avaient du partager une partie de leurs travaux quand ils ont fabriqués les prototypes. Encore un coup de Mogar, pour sur, il en ratait pas une pour taper sur les barbus… à moitié beurré il avait du complètement se planter dans le programme « parole » chez la gente féminine, et les quatre autres andouilles s’en étaient inspirés sans réfléchir pour leurs propres projets. Non, décidément, il ne faut pas compter sur les immortels pour faire du travail propre. Faites plutôt appel à « Nain Associés & Cie », plomberie, étanchéité, double vitrages, etc.

Après ce moment de misogynie blasphématoire, le vieux nain revint à la situation présente. Une cuisinière donc. Ou une arme anti-elfe, au choix. Si vous faites manger certains plats nains bien typiques à ces salades, vous pouvez les tuer, vous le saviez ? Les grignoteurs de laitues semblent ne pouvoir supporter une biquette farcie aux oignons, un plat délicieux pourtant. Le vieux gourmet qu’était le général s’en pourléchait les babines rien que d’y penser. Çà ou alors un ours à la bière… miam !

Eh bien, une cuisinière sera la bienvenue à Lante, nous avons des ventres affamés à remplir et pas assez de monde pour cette tâche.

Les tavernes de la ville tournaient à plein régime, et malgré cela la demande peinait à satisfaire l’offre. Nul doute que la nouvelle venue allait se retrouver avec une interminable file d’affamés près à se jeter sur tout ce qui sortirait de ses fourneaux. En ces temps de crise, assurer à la population sa pitance quotidienne constituait le plus important défi d’Hardrek. Certes ce défi ne pouvait en apparence se comparer à une grandiose charge envers des gobelins ou à une victoire spectaculaire sur les drows honnis, mais elle serait bien plus utile à ses frères.

De fait, les réserves de Lante devaient à l’origine assurer le ravitaillement d’une population bien moins nombreuse que ce qui résidait désormais en ce lieu. Malgré le départ de nombre d’humains et d’elfes, l’afflux de réfugiés était tel que les bouches à nourrir se multipliaient à un rythme inquiétant. Hardrek comptait étendre le tissu agricole de la région, mais la récolte de cette année était passée et il ne pourrait rien faire à ce sujet avant le printemps.

Voilà bien pourquoi les patrouilles recevaient comme annexe à leurs ordres de mettre la main sur toute réserve de nourriture et de l’envoyer à Lante pour l’y stocker. L’hiver serait rude… et au fond, l’Enclave pourrait se révéler fort utile, les marchands humains qui y résidaient assureraient une part de l’approvisionnement alimentaire, sans doute hélas à un prix prohibitif. L’idée de lever de nouvelles taxes sur les profits de ces marchands afin de pondérer la boucle économique achat/vente de biens alimentaires et ainsi d’éviter à quelques profiteurs sans scrupules de vider les caisses commençait d’ailleurs fortement à le titiller.

Je vous conseille de vous rendre à la taverne du « Ménestrel ». Elle se trouve de l’autre côté de la place, juste derrière le bâtiment du trésor. Ils ont encore des stocks de nourriture dans leurs caves mais pour l’instant le cuisinier en titre semble plus s’y connaître en armements de siège qu’en cuisine… ses plats arrivent sur l’estomac comme des boulets de catapultes.

//hrp: c' était mon rp perso désolé, les prochains ne le seront pas//


Archan était revenu des plaines de Brissalion ou une embuscade lui avait été tendue par des brigands de la race humaine convoitant les richesses des réfugiés. Archan et un groupe armé sous son commandement avait eu pour ordre d' effectuer des patrouilles et d' acheminer en toute sécurité les nombreux réfugiés qui grouillaient vers Lante.

Archan envoya un de ses soldats sous forme de lettre scellée a Ironwrist, qui siroter surement quelques chopes alors que lui, se remettait juste de ses hématomes et contusions.

Il écrit, la main encore tremblante de rage:

«Général:

Je reviens prématurément des plaines de Brissalion.
Une cavalerie d' une centaine de cavaliers a attaquer la colonne de réfugiés alors que nous les escortions. Ce groupe agissait de façon indépendante je pense, ne portant ni blason ni armoirie, des brigands profitant de l'exil a coup sur.

En ce qui concerne nos pertes, 7 morts sont a déplorés ainsi que 16blessés.
Renvoyez-moi ce soldat avec votre missive si besoins est.

Archan Godil »
Le général en des temps si troublés devrait avoir des réquêtes a s' affranchir, et Archan promis de se démener pour la sauvegarde du peuple Nain

Et je veux que les travaux de terrassements de la muraille Ouest soient accélérés. Fort Mithral va faire peser une lourde charge sur les fortifications et nous ne pouvons entamer la construction du donjon quart sud ni des bastions attenants jusque là.
A vos ordres général, mais nous manquons de main d’œuvre.
Des blagues ! Les nains inactifs grouillent en ville. Pas question de nourrir des bouches inutiles, nous n’avons pas assez de ressources alimentaires pour cela. Mettez à jour le recensement au fur et à mesure de la réoccupation des industries, et affectez les bras ballants à la construction du fort.
Je m’en occupe.

Grommelant, le général revint à son bureau. Ses journées se passaient ainsi, à trouver le moyen de faire avancer les constructions nécessaires désormais à Lante et à veiller sur la continuité de l’approvisionnement alimentaire. Grâce soit rendue à l’organisation et au sérieux nain. Depuis la fin du Voile et du chaos, les petits êtres barbus reprenaient leurs bonnes habitudes et les bagarres mortelles étaient en net régression.

Plus rien à voir avec ce qui se passait à Kirgan quelques semaines plus tôt. Si la promiscuité et les conditions de vie assez rudes entrainaient fréquemment des gueulantes et des échanges de coups de poings, les haches ne voyaient plus guère le jour à l’intérieur des murailles. Peut être chacun se rendait-il compte que les pertes subies se plaçaient à un tel niveau que désormais chaque vie naine comptait. Hardrek ne pouvait qu’espérer que cela continue ainsi.

Une missive scellée avait été posé sur son bureau. Le vieux nain s’en saisit et son visage se renfrogna en la lisant. Des groupes de mercenaires humains pillaient la campagne alentour, et les escarmouches restaient monnaie courante avec les patrouilles. Il savait qu’aux premiers frimas cela s’arrêterait, car les plaines du Brissalion sont fort inhospitalières l’hiver, mais en attendant il ne disposait pas d’unité de cavalerie légère pour traquer les repaires de ces bandits.

Enfin, Archan ne s’en sortait pas mal. Sept morts, c’était déjà un lourd prix à payer, mais les réfugiés atteindraient Lante sain et sauf et la nouvelle que l’armée veillait à la sécurité de chacun se répandrait… politiquement, cela constituerait un excellent signal. Certes les humains devaient bien ricaner avec leurs chevaux rapides mais patience… lorsque l’hiver serait là, les nains retrouveraient l’avantage et pourraient les acculer dans leurs trous comme des rats.

Attrapant une feuille, Hardrek écrivit sa réponse.

Citation :

[Au capitaine Archan Godril, en charge du premier régiment d’infanterie lourde.]

Capitaine,

Beau travail ! La sauvegarde des réfugiés est d’une valeur inestimable pour l’avenir du royaume, et vous avez démontré que la loi des haches reprenait sa place sur ces terres. Escortez la colonne jusqu’à Lante, ne tentez pas d’actions de poursuite contre ces maraudeurs humains. Leur mobilité nous les rend inaccessible jusqu’aux grands froids.

Écrit à Lante en ce 17ème jour du mois de Karfiäs.
Général Hardrek Ironwrist

Une heure plus tard, le messager reprenait la route du nord ouest pour porter la missive scellée à Archan.

A la nuit tombante le nain refit son apparition ce qui est devenu le nouveau QG de l'armée naine. Certe le lieu n'avait rien a de réellement militaire et pouvait faire honte comparé aux complexes tombé avec Kirgan. Mais il faudrait faire avec le temps que les nains reconstruisent ce qu'ils avaient perdu. Ulrick ne prit pas la peine de frapper avant d'entrer. Il n'était pas venu faire des courbettes ou présenter ses doléances. Quelques bougies ici et là arrivaient tant bien que mal à éclairer la pièce. Un grand bureau, sur lequel trônaient quelques centaines de parchemins, livres et autre rouleaux arrivaient à cacher le vieux général. Mais difficile de ne pas savoir qu'il était là tellement il ronchonnait.

Ulrick s'approcha du bureau et en guise de salut pose négligemment deux colliers d'oreilles sous les yeux de son officier, pour le moment, le plus direct. Sans même attendre que le Général ne pousse une gueulante à faire trembler des murs de pierre de plusieurs pieds d'épaisseur le nain pris la parole.

- Au rapport mon Général.

Le nain se tenait droit face au général. Pas vraiment au garde à vous mais tout de même bien droit pour un nain puis commença son rapport.

- Suite à vos ordres j'ai réunis une vingtaine de soldat ce matin pris au hasard dans les rues de Lante. Nous avons patrouillé dans le secteur que vous nous avez confié. Une ferme en feu nous a fait dévier de notre trajectoire initiale et nous sommes tombé sur des bandits pillant les biens que vous vouliez mettre en sécurité dans les murs de la ville. Il y avait sur place au autre groupe de soldat nains déjà présent, nous leur avons porté assistance. Nous sommes donc passé à l'attaque et après un bref premier échange avec les bandits humains, il se sont barricadé dans la grange. Celle-ci était en pierre et de fabrication naine. Nous avons donc investis le bâtiment mais un tir malheureux du premier groupe nain à mis le feu à la grange... Nous n'avons pu sauver qu'une infime partie des réserves...

Constat bien déplorable au vu des moyens déployés pour cette opération. Pour un peu on pourrait presque parler d'un combat non pas opposant humains et nains mais humains et elfes tellement le résultat avait été catastrophique. Ulrick s'en voulait déjà fortement de la perte du grain et peut être même du houblon!!! Mais il n'allait pas baisser les bras aussi vite. Comme le disait le proverbe, si tu tombe d'une biquette, il faut remonter dessus immédiatement!

- Je reste désormais en attente de nouveaux ordres!

QUOI ?

Bon déjà, là vous vous doutez que le général Ironwrist est en colère. Cela peut se voir à sa barbe en broussaille et son regard rougeoyant. Ou bien peut être au fait qu’il tripote nerveusement le manche de sa hache. Et pour les Sherlock Holmes en herbe, les jurons qu’ils grommèlent permettent de compléter la déduction. Donc oui, Hardrek ne pouvait prétendre être de bonne humeur, et les officiers présents s’éloignèrent discrètement en se rappelant soudain avoir une tâche urgente à accomplir… ailleurs.

Le général était resté fort calme et maître de lui pendant la majeure partie des explications d’Ulrick, commençant à se crisper au moment ou le guerrier avait abordé les pertes matérielles. Pertes en grains s’entend, denrée devenue fort précieuse dans la région. Se levant, le vieux nain se mit à faire les cent pas devant la carte de la région accrochée au mur tout en grommelant contre l’inconséquence de ceux qui avaient agi ainsi.

Mais bon sang, y’en a certain on se demande à quoi ils pensent ? Enflammer une grange ? Alors que nous manquons de grain pour l’hiver et que les rations restent désespérément basses ? L’Enclave va nous permettre de réimporter mais le flux reste pour l’instant bien trop faible !

Enfin, la bière est renversée, il faut la boire, non ? Pester n’allait pas faire réapparaitre miraculeusement le grain brûlé, ni ne remplirait un estomac vide. Depuis son arrivée à Lante quelques semaines auparavant, la question de l’approvisionnement en nourriture occupait de longues heures et donnait de fort maux de tête au général. Malgré le départ de milliers d’humains et d’elfes, le nombre de bouches à nourrir restait colossal au vu des capacités de la ville.

Hardrek avait veillé à ce que des fermiers soient installés dans toutes les fermes des environs, nains ou humains d’ailleurs, à ce niveau il ne faisait pas le difficile. Car si les murailles de Lante restaient une barrière infranchissable à tous les non-nains, nombre d’humains demeuraient dans la région, bien conscients que la ville aurait encore besoin d’eux à l’avenir. Revenant s’asseoir, il poussa un soupir de lassitude. Les années pesaient lourdement sur ses vieilles épaules.

Enfin… cela ne change rien au fait que votre compagnie a fait du bon boulot. La loi naine doit s’appliquer dans la région, je suis content de vous. Je vous laisse au repos pour le moment, installez vous dans les casernements de Fort Mithral, ils sont presque achevés.