Mecernaire au travail (Pv Ultuant) FINI

Une jeune fille arriva finalement au château de Diantra. Elle avait dû user de tous les moyens possibles, comme se débarasser de son cheval, pour mener ses pousuivants sur une fausse piste. En fait, la mercenaire avait tué un garde d'Ydril pour lui prendre son cheval. S'était suivit une course poursuite, mais Kitai avait bien des tours dans son sac.
Finalement, elle se posta devant les deux gardes qui gardaient l'entrée. Kitai haussa les épaules et voulu entrer, mais l'un des deux hommes l'arrêta.

"Que venez-vous faire ici?"
"J'ai audience avec le roi, pourquoi?"
"Tu ressembles étrangement à une personne recherchée."

Kitai sentit que sa fin de carrière était prêt, mais l'autre homme prit sa défense.

"Mais non! Laisse-la passer."
"Mais..."
"Pas de mais!"

Sur ces mots, le garde se retira et Kitai put finalement avancer. Arrivée dans la salle du trône, elle attendit que les personnes avertissent le roi qu'une personne voulait lui parler.

Kitai revint à la réalité en entendant la voix d'un homme. Elle vit ensuite le roi de Diantra. Elle avait peine à croire qu'elle rencontrait aujourd'hui cet homme si important, et très dangereux pour elle. Un seul mot de travers et elle pourrait finir en prison pour le reste de sa vie. Elle se met à espérer que les rumeurs de son village n'était pas réalité; que cet homme ne pouvait lire dans les pensées des gens. Sinon, elle était plus que fini. Son portrait se résumait à; meurtre, vol, tromperies, manipulations de gens de haute stature. Bref, rien de très rose.
Kitai sourit quand le roi lui fit un baise-main. Non, mais savait-il au moins qu'elle était plus misérable que le plus misérable de tout Diantra? Elle était même incapable de se nourrir convenablement.

"Je ne suis qu'une messagère pour Sir Silpheed. Ce dernier vous informe qu'il viendra bientôt pour... disctuer d'affaires, je crois. Il ne m'en a pas dit d'avantages, j'en suis désolée."

En fait, Kitai s'en fichait, mais elle devait bien paraitre devant cet homme. L'argent était la seule chose qui l'interessait, ainsi que ses vieux parents sans le sou. Elle détestait les gens de haut rang, tout simplement parce qu'ils avaient plus d'argent que nécessaire et que jamais ils n'en donnaient aux pauvres. Ces derniers mourraient par centaine à chaque jour. Mais les riches ne se regardaient que le nombril.
Le roi remarquerait-il ses yeux remplit de haine ou passera-t-il sous silence ce regard qui ne lui était pas tout à fait destiné? Après tout, lui-même était un haut placé et l'argent devait couler à flot dans ses poches et ses trésors royaux. Mais pouvait-on lui en vouloir? Il était né de sang royal. Il n'avait peut-être même pas demandé à être roi.

*Peut-être que oui,* pensa Kitai. *Peut-être que justement, il a toujours voulu être roi. Mais de quoi j'me mêle? S'il est roi, moi je suis mercenaire. Je gagne ma vie en la risquant à chaque seconde. Lui, il gagne sa vie en parlant avec les gens et en prenant des décisions. Et il est plus riche. Trouvez la justice dans tout cela.*

Le roi se retira de deux pas en attendant la réponse de Kitai. Cela convenait à la bienséance et il voulait la regarder entièrement. Elle avait une attitude légèrement étrange, peut-être un peu nerveuse. Pourquoi ? Mal à l'aise dans les hautes sphères ? Surement, elle ne représentait pas la noblesse dans toute sa splendeur. Rien que ses vêtements étaient dans un état assez précoce. Mais peut-être y avait-il autre chose. Il chassa ses idées qui tournaient quand elle reprit la parole.

"Le comte Silpheed ? Vous a-t-il dit quand viendra-t-il exactement ? Que je puisse faire préparer une chambre. Il ne faudrait pas que nous nous retrouvions sans lit pour lui, ce ne serait pas convenable tout de même !"

Ultuant sourit tout en se demandant de quoi il pouvait bien vouloir parler. Il ne lui rendait pas souvent visite alors pourquoi un retournement si soudain de situation ? Beaucoup de choses auraient pu arriver, mais il n'avait qu'à attendre pour le savoir.

"Vous a-t-il dédommagé suffisamment pour ce long voyage depuis Ydril ?" s'enquit le roi.

Il ne savait que trop que parfois beaucoup de nobles "oubliaient" de payer leurs coursiers. Ce n'était pas une attitude très courtoise mais que pouvait faire le roi ? Il ne pouvait pas tout contrôler.

Kitai haussa légèrement les épaules.

"Pardonnez-moi, Votre Majesté. Il m'a simplement dit qu'il viendrait lorsqu'il aurait règlé ses petits problèmes à Ydril."

Déjà moins d'assurance dans sa voix. Une pointe de haine aussi, mélangée avec un brin de colère. Elle remarqua cette attitude, en espèrant que le roi n'en ait pas remarquer la moindre chose. Mais, comment osait-elle penser une telle chose? Elle savait, elle l'avait vu hésiter. Elle devait chasser ces pensées contre la noblesse, au risque de se faire découvrir. Après tout, la mercenaire Kitai n'était pas inconnue dans la région, pour avoir habitée quelque temps - très peu de temps en fait - à Diantra. Elle ne devait absolument pas dire son nom au roi. Elle commença aussi à se demander pourquoi ce dernier ne l'avait pas déjà reconnue? "Une mercenaire aux cheveux d'argent", ça ne passait pas inaperçu.

"Ne vous inquiétez pas pour moi... Sir Silpheed m'a promit un... dédommagement, comme vous le dites."

Encore cette haine dans sa voix. Pourtant, elle n'avait rien contre le roi! Peut-être que si, à bien y penser. La célébrité qu'il avait? Non, Kitai avait la même chose. L'argent? Sûrement. Le respect? Beaucoup, oui. Il avait tout de plus qu'elle. Une maison, de l'argent à flot, une vie facile, quoi? Même s'il était roi, les gens le respectait. Kitai, elle, n'avait rien de tout cela. Elle était... crainte, non respectée. Elle était pauvre et devait aider ses parents. Toutes ses économies, toute l'argent qu'elle gagnait, elle la leur envoyait.

"J'ignore où et quand, mais il a promit."

Cette fois, un brin de tristesse, de nostalgie. Aucune haine, aucune rancune, aucune colère. Seulement de la tristesse. La jeune fille baissa la tête, fixant ses pieds. Elle ignorait si c'était une marque de respect ou non. Elle ignorait tout de la royauté et de leur code de respect. Tout... tout. Elle ne savait que tuer et voler. Pas même écrire ou lire. Triste destin, non?

Kitai sursauta quand le roi dit son nom. Au début, elle ne comprit pas, mais l'information alla lentement à son cerveau. Bien sûr qu'il l'avait reconnu, quelle sotte qu'elle était!
La mercenaire secoua la tête.

"Pourquoi n'avoir rien fait si vous savez qui je suis, Votre Majesté? Les personnes dans mon genre ne sont pas destiné à la potence sans même un jugement? Vous m'étonnez en faisant une exception de mon cas, quoique je ne m'en plaindrai pas."

Sa voix, cette fois, était on ne peut plus sèche. La jeune fille croisa la bras. Elle ne voulait pas se faire pendre, mais voulait des explications. Était-ce parce qu'elle était une amie du Compte Silpheed ou était-ce que par pitié? Dans les deux cas, elle trouvait cela ridicule. Bien d'autres malfaisants auraient prit leurs jambes à leur cou, mais elle restait là, telle une statue, attendant une réponse du roi de Diantra. Ce dernier devait croire qu'elle n'avait pas de cervelle ou bien qu'elle se fichait complètement de la mort. C'était un peu le cas. Après tout, à quoi bon vivre si on ne peut même plus se payer un morceau de pain par jour? Ne serait-ce que d'elle, elle se serait jamais battu autant pour vivre. Seulement, elle n'était pas seule. Il y avait ses parents.

"Votre Majesté. Si vous en veniez à me tuer, que ce soit par la pendaison ou un autre moyen, pourriez-vous au moins aider un peu mes vieux parents financièrement? Je ne voudrai pas qu'ils finissent leurs vieux jours dans la misère la plus totale."

Elle marcha jusqu'à une fenêtre, regardant la grande cour.

"Voyez-vous... c'est pour cela que je me bats depuis mes huit ans. Pour tenter de les aider. Mes efforts sont en vain, malgré tout ce que je fais."

Elle secoua la tête.

"Je crois que je devrais y aller, si je veux garder ma tête sur mes épaules. Merci... de m'avoir laissée vivre, Votre Majesté."

La jeune fille quitta la salle sans même attendre une réponse de la part d'Ultuant. Elle était en vie, c'était le principal. Tant qu'elle peut vivre pour aider ses parents, jamais elle ne s'en plaindrait.

Kitai n'avait pas encore franchi le seuil. La dernière phrase du roi fut pour elle une chance qu'elle devait saisir. Une pièce d'or, juste comme ça, par générosité... qui aurait pu le croire? La jeune femme se retourna vers Ultuant et répondit:

"J'accepterai volontier. Sachez, Votre Majesté, que je ne demande que ça, retourner sur le droit chemin. Cependant, je n'ai pas le choix de me battre chaque jour."

Kitai secoua la tête.

"Je vous remercie, Majesté."

Cette fois, la haine avait quitté sa voix. Puis, elle commença à espérer qu'un soldat, peu importe son rang dans l'armée, n'entrerait pas. Sinon, ça compliquerait énormément les choses pour elle... et pour le roi. Kitai commençait à comprendre pourquoi il était si aimé de tous, assassins comme honnêtes gens, en passant par les mercenaires comme elle. Encore, cette idée ne rentrait pas encore dans la tête. Cette réalité, qu'elle soit allée si près du roi de Diantra sans être pendue... il y a en qui donnerait tout pour cela. Encore plus s'ils savaient qu'elle avait droit à la générosité de ce même personnage. Il lui laissait la vie, ainsi que l'espoir de vivre heureuse, un jour.
La jeune mercenaire s'avança un peu et s'arrêta au même endroit que lorsqu'elle était arrivée.

Kitai n'en crut pas ses oreilles. Il était vraiment sérieux, après tout? Elle ne sut quoi dire et murmura un vague merci. Déjà le roi partait, lui laissant un choix de travail qui faisait son affaire. Cependant, la jeune Kitai secoua la tête et dit à elle-même.

"Ma réputation est déjà faite. Aucun marchand ne voudrait d'une meurtrière comme garde du corps."

Elle regarda ensuite autour d'elle, sachait que les gardes ne tarderaient pas à faire leur ronde. Tant pis, elle était trop curieuse. Kitai ouvrit la bourse que le roi lui avait donné et fut très étonnée de trouver non une, mais deux pièces d'or. Toute mercenaire qu'elle était, elle croqua les deux pièces pour s'assurer qu'elle était vraie.
Son admiration pour le dirigeant de Diantra augmenta énormément. La jeune fille entendit ensuite des pas, ainsi qu'un frottement de métal. Les gardes... elle devait quitter à tout prix sans se faire remarquer.
Kitai entreprit donc de quitter la salle, sans même regarder les deux personnes venant dans sa direction. Le temps que ces deux personnes remarquent qui elle était, la jeune mercenaire était déjà partie loin... pas si loin, après tout.
Elle devait faire un tour au marché, puis retourner à son village natal, donner l'argent à ses parents.